Re: Medium Perfectus
MessagePosté :lun. 16 avr. 2018 21:18
Rien n'avait été très pensé. Harlon avait, pour une fois, laissé la décision à son coeur. Pas à sa tête. Mais rien ne restait incertain, même dans la spontanéité. Il lui restait encore une série de plans pour que son trône ne vacille pas. Les lois contre la discrimination étaient passées sans que le sang ne coule en public. La propagande avait vendu la station Adasca et le cerveau Arkanien. Une espèce considérée comme au moins égale à la leur. Petit à petit, il ferait admettre que l'union avec une Arkanienne était un symbole eugéniste. Les officiers voudraient trahir. Ils se trahiraient eux avant de le trahir lui. Harlon ne faisait pas charcuter des amiraux déchus pour les besoins du paysage. Il s'était constitué une armée de tueurs secrets pour qu'ils agissent un jour. Harlon n'avait pas prémédité ce mariage.
Mais il avait prémédité une série de jokers à utiliser au bout moment. Un bon moment comme celui-ci. Et dans le pire des cas, il lui restait une armée privée que son entreprise finançait intégralement.
Ses moyens étaient légions.
Aussi, pour l'heure, il ne restait qu'un Oui.
Elizabeth...
Il se relevait maintenant. Sous les larmes, un visage rougi au niveau des yeux, mais tentant de reprendre la froide dignité de l'Empereur Astellan. Il voulut la prendre dans ses bras. Il l'entoura doucement, passant sa tête près de la sienne. Dire quelque chose. N'importe quoi. Qu'il n'aura pas pu s'imaginer loin de son bras.
On se devine à peine.
Vous voyez la noirceur d'un long manteau qui traîne...
J'aperçois la blancheur d'une robe d'été.
Moi, je ne suis qu'une ombre... et vous qu'une clarté !
Vous ignorez pour moi ce que sont ces minutes,
Si quelquefois je fus éloquent...
Il n'avait que ça à l'esprit. Un vers d'une pièce lointaine qu'il avait du lire entre deux récits d'espionnage des rayonnages populaires d'une bibliothèque quelconque.
Je t'aime... Eli.
Un temps.
Ma Reine...
Encore un temps.
Mon amour...
L'émotion ne retombait pas, mais il affichait une mine plus... ouverte. Moins tiraillée par l'étendue émotive de tantôt. Il avait voulut boire quelque chose, sa gorge sèche l'empêchant de parler plus avant. Ses yeux perdaient un peu du rouge qui ne lui ressemblait pas, mais il ne se départait pas de son sourire en coin de baroudeur.
Si tu savais ! Ces fleurs poussent au milieu d'un océan d'eau ultra corrosive. Mais on l'a fait ! Maintenant, elle ne se refermera jamais.
Il sirotait un thé chaud trop infusé - comme il les aimait - à base de baies de Gala.
J'ai pris des dispositions avec mes Conseillers. Mon rôle sera moins représentatif et plus axé sur le bon déroulement des opérations. J'envisage d'installer mon bureau de travail sur Nouane.
On pourrait... loger chacun chez l'autre, mois après l'autre. Rester souverains, mais... ensemble.
Il tapota sa tasse.
Notre Union... je ne pense pas que ça posera des inconvénients. A personne.
Pas longtemps, du moins.
Mais il avait prémédité une série de jokers à utiliser au bout moment. Un bon moment comme celui-ci. Et dans le pire des cas, il lui restait une armée privée que son entreprise finançait intégralement.
Ses moyens étaient légions.
Aussi, pour l'heure, il ne restait qu'un Oui.
Il se relevait maintenant. Sous les larmes, un visage rougi au niveau des yeux, mais tentant de reprendre la froide dignité de l'Empereur Astellan. Il voulut la prendre dans ses bras. Il l'entoura doucement, passant sa tête près de la sienne. Dire quelque chose. N'importe quoi. Qu'il n'aura pas pu s'imaginer loin de son bras.
Vous voyez la noirceur d'un long manteau qui traîne...
J'aperçois la blancheur d'une robe d'été.
Moi, je ne suis qu'une ombre... et vous qu'une clarté !
Vous ignorez pour moi ce que sont ces minutes,
Si quelquefois je fus éloquent...
Il n'avait que ça à l'esprit. Un vers d'une pièce lointaine qu'il avait du lire entre deux récits d'espionnage des rayonnages populaires d'une bibliothèque quelconque.
Un temps.
Encore un temps.
L'émotion ne retombait pas, mais il affichait une mine plus... ouverte. Moins tiraillée par l'étendue émotive de tantôt. Il avait voulut boire quelque chose, sa gorge sèche l'empêchant de parler plus avant. Ses yeux perdaient un peu du rouge qui ne lui ressemblait pas, mais il ne se départait pas de son sourire en coin de baroudeur.
Il sirotait un thé chaud trop infusé - comme il les aimait - à base de baies de Gala.
On pourrait... loger chacun chez l'autre, mois après l'autre. Rester souverains, mais... ensemble.
Il tapota sa tasse.
Pas longtemps, du moins.