L'Astre Tyran

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Arkania, dans le système Perave, est une planète au climat inhospitalier. Couverte de toundra et de glaciers, elle abrite cependant de nombreuses mines qui sont sa principale source de revenus. Arkania est également connue pour ses centres d'expérimentation génétique qui furent à l'origine de la création de nouvelles races.
Gouvernement : Neutre - Accointances avec l'Empire
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By Elysia Astellan
#36759
    - Purge -


    L’escorte arkanienne se sépara de la flotte impériale, allégée d’un passager. Dès le premier saut amorcé, l’Impératrice s’isola dans sa cabine, bien moins spacieuse que celle qu’elle venait de quitter, et vide. Assise face à la console, installée sur ce long mur blanc, à l’opposé de la couchette, Elysia lisait à rythme lent les lettres maladroitement tracées par son frère à l’encre synthétique. Le point final la laissa indifférente, pas un soupir, pas un haussement de sourcil. Deux index et deux pouces se saisirent du texte, deux pinces qui tirèrent chacune d’un côté pour déchirer le filmsi. L’opération se répéta pour les deux morceaux ainsi séparés. Les quatre pans griffonnés furent rangés.

    L’Arkanienne releva la tête.

      « Communication. Adasca. »

    La console réagit aussitôt pour établir la connexion. Elena apparut face à la Monarque.

      « Votre Majesté … Impériale.

      - Dame Adasca. Mon retour est imminent. Préparez le Dominion au départ de la Flotte d’Olim pour Yaka. »

    L’interlocutrice hocha la tête. La conversation s’arrêta là. La communication fut coupée.

      « Communication. »

    La console se tenait prête.

      « Naghin’Ter. »





      « On dit, Monsieur, que la journée sera particulièrement douce pour la saison. Fais-je préparer votre speeder ? »

    L’homme ne répondit tout d’abord rien. Il posa son verre, d’un geste incertain. Longtemps, il observa son majordome. Et finit par donner un signe positif de la main, pouce levé. Hecton quitta la pièce, en quête d’un laquet à qui confier la mission qu’il s’était lui-même attribuée.

      « Ah ! Patia ! »

    Mais elle ne le laissa pas parler.

      « Monsieur, le poste sonne depuis tout à l’heure ! »

    Il ouvrit de grands yeux.

      « Je vais chercher sa Seigneurie … »

    Il fit demi-tour à petits pas pressés, les traits tirés d’angoisse. Il se présenta à nouveau devant son maître.

      « C’est prêt ?

      - Hum … Pas tout à fait. Vous avez une communication entrante.

      - Et alors ?

      - D’Elizabeth Civicius.

      - Ha ha ! »

    Il se leva d’un bond, tituba, déambula jusqu’à son bureau. La solitude faisait des ravages. La dernière distraction digne de ce nom avait été la mort de ce brave Varan, pourtant largement encouragé par une milice violente et loyale. Quel gâchis. Le compte principal des dépenses de la maison tenait désormais en une ligne : alcool. Local, exclusivement. Parfois républicain. Des vins. Spiritueux. L’Arkanien s’assit à son bureau, chassa ses serviteurs. Dans le reflet de l’écran éteint, il se mira un instant. Quel coup de vieux. Il rangea derrière son oreille une mèche de cheveux inégale. Lui-même ne se rendait pas compte des changements qu’avait subi son visage. Une fois faite sa toilette, il appuya brusquement sur le bouton qui déclencha la communication, et de ses deux mains, agrippa les accoudoirs de son fauteuil.





    L’Impératrice allait abandonner quand enfin l’écran changea de couleur. Son interlocuteur apparut. Elle ne le reconnut tout d’abord pas. Il avait changé. Il s’était mué, en quelques années à peine, en un homme déjà vieux, déjà fatigué. Il semblait avoir bu.

      « Elysia Civicius, bonjour.

      - Astellan.

      - Pardon ! »

    Il sourit. Ce sourire qui n’avait, lui, pas changé, moqueur.

      « Que me vaut cet honneur ? »
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By Elysia Astellan
#37053
      « J'accepte votre invitation. »

    Elle le vit hausser un sourcil.

      « Je serai de retour sur Arkania dans trois jours et pourrai gagner Glace-Aube le quatrième jour. Si votre proposition tient toujours, faites préparer une chambre pour ma venue, et le logis de mes miliciens. »

    Glace-Aube, la petite colline sur laquelle il régnait désormais.

    Naghin'Ter inspira, expira. Il n'avait formulé aucune invitation.

      « Bien sûr que ça tient toujours !

      - Parfait. A bientôt. »

    Elle coupa la communication. Et sans attendre, poursuivit.

    Elysia ne pensait pas, ne ressentait pas. Elle avait la tête vide et pourtant les idées claires. Ses actions s'ordonnaient en une liste de tâches à exécuter, un bête programme à suivre, une procédure simple. Il n'y avait dans la cabine qu'elle et cette console, le reste du mobilier, le droïde en sommeil, le souvenir de son mari, tout cela s'était évaporé dans l'instant où elle avait déclenché la première communication.

      « Communication Temera. »

    L'attente fut longue cette fois. La première tentative dura jusqu'à l'échec.

      « Renouveler. »

    Le second essai reçut succès. Le visage hideux de la cyborg apparut à l'écran. L'Arkanienne constata son nouvel implant, une peau toute neuve pour son visage structuré d'acier biocompatible. A soixante ans, Amivielle en paraissait vingt.

      « Oui ? »

    Pas un bonjour, pas une salutation, la Première Ministre Yaka avait pris l'habitude d'être en colère.

      « Première Ministre, j'espère ne pas vous déranger.

      - Faites vite. »

    Pas de chance.

      « Le Dominion se réunit sous six jours pour discuter le départ de notre flotte en territoire de votre Nation. Je vous demande de participer à cette réunion.

      - Le Dominion est confidentiel.

      - Pas cette fois-ci. Il est capital que nous exprimions ensemble notre besoin de débarrasser Yaka de ses pirates.

      - Entendu. Ce sera votre toute dernière opportunité de sauver nos accords. »

    L'Impératrice hocha la tête et l'écran afficha noir : Amivielle avait coupé.




    Le Chitlik cligna rapidement des yeux. Elle l'avait appelé Tchii, mais le surnom ne sonnait pas à ses oreilles. Aussi le regardait elle se prélasser avec paresse, inconscient d'être un animal de compagnie, inconscient même du regard qui lui était porté.

    Le bruit métallique d'un gant ferré contre la porte de la cabine indiqua la présence du Capitaine. Elysia le fit entrer et retourna s'asseoir.

      « Je vais passer une nuit au manoir. Je veux une garde constante. Vous ne me quitterez pas d'une semelle. »

    Elle marqua un temps de silence. Oberan assimilait.

      « J'ai à discuter avec Calena, vous serez présent. Quoi qu'il arrive, restez en retrait, n'intervenez pas. »

    Il acquiesça. Elle continuait.

      « J'ai besoin d'un tireur embusqué, sur le toit du Qorloy par exemple.

      - Ligne vers le salon ?

      - Oui.

      - C'est à plus de deux cents mètres.

      - Vous trouverez bien une solution. »

    A nouveau, il acquiesça. Elysia le congédia.

    Et le reste du voyage passa ainsi, dans le silence et la solitude.

    Finalement, la petite escorte atterri à Novania, et le cortège termina devant la demeure Civicius. Calena attendait sa fille avec impatience. Elle avait fait ouvrir la grille et se tenait sur le pas de la porte. Les miliciens étaient partout, même dans la rue, le long du mur gris. Elysia prenait la mesure du service d'ordre, et constatait l'absence de journalistes. Bien. Le speeder s'arrêta, elle en descendit lentement. Oberan était déjà là, à son pied, bon chien.

    Devant la porte.

      « Mère.

      - Elysia ! »

    Elle ne put s'empêcher de prendre sa fille dans ses bras, bien malgré elle. Elles entrèrent ensemble, et la nuit tombante les poussa à table.

    Assises, face à l'entrée.

      « Ça y est … ma petite fille est mariée … quel grand jour ! Tu aurais pu … je ne sais pas … m'inviter ?

      - Au beau milieu de tous ces politiciens et militaires impériaux … tu n'aurais pas su quoi dire. »

    Face au plat.

      « Tu vas rester un moment sur Arkania ? Je ne peux plus aller au Dominion …

      - Tu n'y vas pas quand je ne suis pas là ? »

    Face au dessert, de la glace au lait de cette bestiole poilue qui vivait dans la lande, Calena se rappelait qu'elle avait aussi un fils.

      « Kadmo n'est pas avec toi ? Il avait à faire ?

      - Oui, il m'a dit vouloir rester un moment en territoire impérial. Je crois qu'il a fait des rencontres intéressantes.

      - L'ingrat. Tu prendras le thé au salon, avec moi ? »

    Chacune assise dans un fauteuil en véritable cuir de loup, elles attendaient que la température du thé ne fut acceptable aux lèvres.

      « J'aimerais te poser une question.

      - Il va rester là combien de temps ? Il nous a regardé manger et maintenant il va écouter nos conversations ? »

    D'un geste nerveux du menton, Calena désigna Oberan. Elle ne l'avait jamais aimé.

      « Oui. »

    En l'absence d'une explication satisfaisante, elle revint à la remarque de sa fille.

      « Que veux-tu me demander ?

      - Le jour de l'attentat, sur Yaka, j'ai perdu mon enfant. J'ai été rapatriée en l'état. Qu'est-il advenu du corps d'Eva ? »

    Calena blémit.

      « Elle était morte, Elysia, la déflagration …

      - Ce n'est pas ma question.

      - Elysia …

      - Qu'avez-vous fait de mon enfant ? »

    Dans le dos du Capitaine, sa main droite serrait fermement son poignet gauche.

    L'Impératrice se leva.

      « Réponds à ma question. Où est-elle ?!

      - Je ne sais pas ce que tu veux me faire dire … je ne sais pas de quoi tu parles. »

    Calena avait fini par se lever également. Désormais, Oberan grinçait des dents.

      « Il y a treize ans, j'ai été admise à l'Hôpital Central et placée en comas artificiel …

      - Non, tu étais déjà …

      - C'est Stefan qui t'as raconté ça ?

      - Attention à ce que tu vas dire de ton père ! »

    Elle la pointait du doigt.

      « Qu'avez-vous fait de mon enfant ?!

      - Il n'y avait pas d'enfant. Tu es arrivée comme morte, et …

      - Le dossier médical précise le contraire.

      - Le dossier ? Tu as … comment ?

      - Erion'va n'a pas tout détruit.

      - Tu l'as revu ? »

    Elysia sourit doucement. C'était lui qui lui donnait ses médicaments actuels. Il semblait vouloir se racheter, assailli par la conscience qu'il n'avait pas eu à l'époque. Ou bien peut-être avait-il cru bien faire alors.

      « Réponds.

      - Elle était morte, ce qui restait d'elle a été éliminé.

      - Tu mens encore.

      - À l'incinérateur ! Comme le déchet bâtard qu'elle était ! Je n'en reviens pas que tu remettes ça avec cette sous race ! Nous avons bien fait de te castrer … »

    Elysia saisit sa mère au col, arma une gifle brutale … Oberan arrêta son geste d'une poigne intransigeante. Le regard de l'Arkanienne se jeta sur le Capitaine. Il …

      « Ma Reine. »

    Il était calme. Elle le trouva serein. Il avait raison, elle ne pouvait pas la frapper. Elysia repoussa sa mère avec force. Calena se releva avec peine. Sa fille, de l'autre côté du salon, se tenait immobile, les bras ballants le long du corps. Oberan lui faisait face également, d'un pas plus avant. Elle s'apprêtait à cracher au visage de sa progéniture, une fois encore, mais elle crut voir sa fille articuler un mot, peut-être deux, à voix basse.

      « Allez-y. »

    L'Arkant porta son poignet au menton, et d'un ton tout aussi bas, répéta la consigne.

      « Vas-y. »

    Calena se redressa complètement.

      « Espèce de salle petite … »

    Le laser percuta la vitre, brisant la fenêtre de haut en bas, traversa le salon baigné d'une ambiance claire obscure, et vint se ficher dans le crâne de la vieille Arkanienne qui parut tout d'abord surprise, puis se figea, une grimace pendue aux lèvres, et s'effondra, morte.

      « Enchaînez. »

    Nouvel ordre.

      « Meyine. »

    Puis Oberan oublia un instant son comlink pour s'approcher de la Dame.

      « Venez. »

    Elle ne bougea pas. Isen n'avait pas totalement confiance en Meyine. Il voulait qu'elle quittât le salon, osa poser les mains sur les épaules nues de l'Arkanienne.

      « Venez. »

    Elle se laissa finalement guider jusqu'à cuisine.

    Sur le toit du Qorloy, un tireur démontait le fusil de précision à toute vitesse. Il entendait déjà derrière lui les pas de son chauffeur. Ils redescendirent ensemble, une fois la mallette fermée. Le speeder démarra en trombe, fonça pendant deux kilomètres. La porte s'ouvrit soudain dans la campagne, laissant tomber le tireur mort et son fusil bien rangé avec lui. Si tôt, le vent qui soufflait ici en permanence entreprit d'ensevelir le cadavre sous la neige.

    Dix minutes après le drame, la police posait pied à terre devant la grille de la demeure Civicius. On avait tenté d'abattre l'Impératrice Astellan, mais sa mère avait reçu, par confusion, la première balle, et le bon milicien Oberan avait sauvé son maître. On installa Astellan dans un hôtel prestigieux de Novania. Elysia avait demandé à être seule. Tout le dernier étage avait été vidé et il n'existait pas de bâtiment plus haut dans les environs. Les miliciens patrouillaient dans les couloirs, les anciens de la Garde Royale, des militaires. Seul Oberan avait droit d'entrer. Depuis un coin de la pièce, il observait la Dame, recroquevillée dans un fauteuil. Il avait dans un premier temps cherché à la dissuader de voir Naghin'Ter le lendemain, mais elle l'avait fait taire. Puis il l'avait questionnée sur le choix de son refuge - pourquoi pas l'ambassade - mais elle l'avait fait taire.

    Après des heures de silence et de solitude, Elysia s'assoupit. Isen la porta jusqu'à son lit, et passa le reste de la nuit dans un coin de la chambre, debout, en alerte.



    L'escorte quitta l'hôtel très tôt le matin, à une heure où Olim dormait encore. Il fallait une heure pour rejoindre Glace-Aube, où le Monarque attendait sa consoeur de pied ferme. Et pour l'occasion, il avait dormi sans sa bouteille : il était sobre. Elysia Astellan, toujours élégamment parée, une robe de soie bleu roi, une tresse à cinq brins couronnée de perles, remonta l'allée encadrée de ses miliciens. Ils étaient une quinzaine. La milice Civicius, mais qui portait la double insigne. La Garde. Où allait-il loger tout ce monde là ? Il jeta un coup d'oeil en arrière. Hecton, tout est prêt ? Hecton… ? Mais déjà Astellan se postait devant lui. Elle n'avait pas vraiment changé. Elle était belle. Et lui … elle eut grand peine à le reconnaître et ne le cacha pas.Image

      « Oui, je sais …

      - Bonjour.

      - Bonjour. Entrez, je vous prie. »

    Elle le suivit jusqu'à un salon où attendait une théière. En passant le pas de la porte, elle observa un rictus pincé, comme une impression de déjà vu.

      « Il reste là ? »

    Oberan.

      « Oui.

      - Bien. »

    L'Arkanien haussa les épaules et ferma la porte. Il invita son hôte à s'asseoir, puis l'imita, sur le divan en face.

      « Je vous remercie, Dame Astellan, d'avoir pu vous libérer …

      - Assez. »

    Il eut un sourire taquin.

      « Que voulez-vous ?

      - Votre appui.

      - Une faveur ?

      - En quelque sorte. »

    Il ouvrit la bouche pour la refermer aussitôt et fit signe de parler.

      « Votre soutien officiel dans mes projets futurs finiront de convaincre le Dominion de voter en mon sens.

      - Ce n'est pas déjà le cas ?

      - Ça ne le sera plus.

      - Oh … vous vendriez l'indépendance arkanienne ?

      - Vous pourriez y trouver votre compte.

      - Je n'y vois aucun intérêt. »

    Elysia inspira brièvement.

      « Vous êtes un traître. Traître à Arkania.

      - Allons … pas après ce que vous venez de me dire …

      - Mon frère, Kadmo Civicius, a de solides arguments, des preuves, de votre culpabilité.

      - L'immunité …

      - Il n'est pas d'immunité en Empire, et vous avez contrarié un Empereur.

      - Qu'est ce que ça peut bien foutre à Astellan ? »

    Elysia se laissa aller à un sourire complaisant.

      « Qu'est ce que je risque ?

      - Tout. »

    La main de l'Arkanienne balaya l'air devant elle.

      « Vous pourriez être Moff, allez savoir.

      - Je ne veux pas …

      - Vous n'avez pas le choix. »

    Il afficha une moue contrariée et ne dit plus rien.

    On vient soudain tambouriner à la porte.

      « Monsieur ! Monsieur ! »

    C'était Hecton. Naghin'Ter s'empressa d'ouvrir.

      « Quoi … ? »

    Le majordome se redressa un rien.

      « Monsieur, le D9, en bas.

      - Quoi ?! »

    Il pivota d'un bloc vers l'Impératrice.

      « C'est quoi ce délire ?! »

    Ils descendirent finalement. L'escouade du D9 avait investi la grande cours, au grand damne des miliciens Civicius et Naghin'Ter. Un officier hurlait des consignes dans leur direction. L'Arbitre sortit le premier, la Monarque se tenait en retrait.

      « Qu'est ce que vous faites ici ?! Vous savez où vous êtes ?!

      - Calmez-vous, Monsieur. »

    L'officier tenait son arme dans une main, et de l'autre faisait signe de s'arrêter.

      « On a un mandat d'arrêt pour Elysia Astellan. »

    À cet instant, le regard de Raëssen passa la grille. Il aperçut les journalistes, drones caméras déjà en vol.

      « Qu'est ce qu'ils foutent là ?! Qui les a appelés ?! »

    L'Arbitre était vraisemblablement hors de lui.

      « Aucun mandat ne peut être édité à ce nom ! C'est la Monarque Civicius ! »

    Il aurait dû dormir avec sa bouteille … il ne s'en serait que mieux porté ce malheureux matin.

      « L'immunité, ça vous dit quelque chose ?! ... »

    Il réalisa alors … voilà pourquoi elle était là. Ils n'étaient plus que deux sur ce monde à bénéficier du traitement. Il se tourna vers elle. Quelle … elle l'avait rejoint, son garde du corps sur ses talons.

      « Qu'y a t-il ?

      - J'ai un mandat d'arrêt au nom d'Elysia Astellan.

      - C'est moi.

      - Vous êtes accusée du meurtre commandité de Calena Civicius.

      - Quoi ?!

      - Suivez-nous. »

    L'officier saisit le bras de la Monarque. Toute la milice sursauta, mais ce fut Naghin'Ter qui réagit le premier. Il ne pouvait pas la laisser partir et briser l'immunité. Il était mort sans elle. Elle était là pour ça. Ils avaient besoin l'un de l'autre, chacun traînant ses casseroles. Mais elle, que risquait-elle ? Impératrice.

      « Recule ! »

    L'officier repoussé arma aussitôt son fusil blaster en direction de l'Arbitre. Un milicien intervint, forçant le D9 à abaisser le canon. Ils criaient tous, devant les caméras. Ordonnant, mugissant. Et en retrait, au bas des marches, Elysia attendait, presque impassible. Elle observait l'officier, le regard fixe.

      « J'ai un mandat …

      - Va te faire voir ! Tu es hors la loi ! C'est ta tête qui va sauter ! »

    * * *

    C’était les ordres, il les avait réçu d’une haute instance. Il ne savait pas qui exactement, mais il était certain que ça venait de haut, très haut. La chose lui paraissait logique. Les mots de son supérieur résonnaient encore dans ses pensées. On lui avait expliqué comment ça allait se passer, et ce qu’il allait arriver. On ne lui avait pas menti. L’Arbitre s’énervait, on l’avait prévu. La Monarque se montrait sans émotion, passive. Sa milice faisait reculer ses camarades du D9. Ils n’étaient ici, plus vraiment en territoire arkanien, il le savait. Ils étaient entré dans une zone de droit bien particulier. Ils n’avaient pas le droit d’être là. Il le savait. Mais il avait une mission. On lui avait dit que tout ceci n’était fait que pour couvrir sa mission. Il n’avait ainsi pas le droit à l’échec.

    Quand la milice dégaina, le D9 dégaina. Lui dégaina avec les autres. Il se tenait canon haut. Il s’avança. La cible était droit devant. Il devait l’atteindre, et tirer. Dans le sternum. Pas la tête. Il avait des consignes. Sa visière lui donnait toutes les informations nécessaires à la bonne réalisation de sa mission. Il y était presque. À deux pas.

      « Hé ! »

    On attrapa son bras. Il tourna la tête. Il vit le canon d’un blaster se poser sur la visière. Plus rien.

    * * *

    Oberan quitta soudain son poste, au côté de l’Impératrice. L’Arkanienne le vit faire un pas vers un agent du D9, et le tuer d’un tir expéditif. Le crâne explosa sous la coque métallique du casque de l’agent qui s’effondra dans la neige souillée de boue. Tout se figea. Ce fut le silence. Les journalistes n’en avaient pas manqué une miette. Les principaux media arkaniens relayaient déjà les images, en léger différé.

    Tous les blasters pointaient désormais vers Oberan. La voix de la Monarque immobilisa les gâchettes.

      « Agents du D9, vous outrepassez vos prérogatives. Le Dominion et vous-mêmes avez pleine connaissance de mes droits. Votre écart ne restera pas impuni. Partez. »

    L'officier fit mine de vouloir arrêter l'Arkant, qui lui n'était pas immune, mais la voix d'Astellan le stoppa encore.

      « Assez agent ! Je suis membre du Dominion ! Obéissez !

      - À vos ordres … »
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By Elysia Astellan
#37310
      Ma Dame, l’Ambassade.

          Ma Dame, la Défense.

              Ma Dame, Dame Adasca.

      « Ma Dame, …

      - Contactez Athorn, qu’il convoque le Dominion.

      - La prochaine session …

      - Dès demain. »

    Les affaires étaient réglées, avec les Impériaux, avec les Arkaniens. Des deux côtés, on s’inquiétait de ce qui venait d’arriver. Les uns avaient accepté d’entendre que les choses étaient sous contrôle, les autres le découvriraient bien assez tôt. Aucune intervention d’aucune sorte. Les Arkaniens réglaient leurs comptes.

    * * *


    La huée s’éleva dès le premier pas sur l’estrade, un vacarme assourdissant pour une vingtaine d’individus. Il fallut à la Monarque attendre de longues minutes pour que les clameurs ne s’amenuisirent. Certains se rassirent. D’autres persistaient, à argument distincts cette fois.

      Assassins.

        Où est Civicius ?

            Traitres.

    Elysia prit une inspiration discrète.

      « Nous sommes réunis aujourd’hui pour voter le départ de la flotte du Consortium pour Yaka.

      - Vous n’avez pas le droit d’être ici. »

    Le genre d’attaques qui devenait récurrent. Elle ignora celle-ci.

      « La Première Ministre Temera sera en communication avec le Dominion d’ici un instant.

      - Le Dominion se réunit à portes closes. »

    Ils étaient nombreux à vouloir réagir.

      « Pas aujourd’hui, exceptionnellement, étant donnée la situation.

      - Quelle situation !? »

    Intérieurement, l’Impératrice enrageait. Elle perdait du temps à négocier avec les pires ânes de cette planète insignifiante. L’idée d’un massacre avait déjà effleuré son esprit, et plus que jamais aujourd’hui.

    L’écran derrière le pupitre s’alluma de lui-même. Le silence se fit soudain dans le petit hémicycle. On attendit encore quelques secondes, et l’abrupte silhouette de la cyborg apparut. Des pieds à la tête, elle était vêtue d’une combinaison beige qui laissait parfois deviner ici ou là une prothèse habituellement dépourvue de synthéchair. Ce genre d’artifice plaisait aux Humains et aux Arkaniens, mais les Yakas assumaient leur nature, sans besoin de camoufler les articulations bien huilées de leur génie cybernétique. De la colonne vertébrale de la Première Ministre, de la base du crâne jusqu’aux lombaires, s’échappaient une dizaine de câbles enrobés de gaines colorées, on les entrevoyaient serpenter à ses pieds, et on les imaginait branchés en divers ports des calculateurs environnant. Temera avait accès à toutes les données nécessaires à sa discussion avec le Dominion, et donnerait sans faille la réplique aux Arkaniens.

    Elle ne les salua pas.

      « Dominion, vous n’honorez pas notre contrat, notre flotte est clouée au sol alors que Yaka subit les attaques toujours plus virulentes de nos ennemis.

      - Première Ministre, payez votre dette, et la flotte vous sera rendue.

      - La clause est explicite : Yaka paiera quand les pirates auront été exterminés. Notre armée subit de lourdes pertes de par la situation initiée par Arkania.

      - Nous ne nous entendons pas …

      - Votre refus entraînera la rupture pure et simple de notre accord, et le retrait de Yaka du Consortium d’Olim. En outre, et comme la confiance sera brisée, je reconnaîtrai tous les Yakas ressortissants Arkaniens citoyens de Yaka. Il vous faudra négocier à nouveau nos accords commerciaux et politiques, donner aux Yakas d’Arkania le statut qui leur sera dû.

      - Vous cherchez à déclencher une guerre civile …

      - Ne me provoquez pas. Notre flotte décolle aujourd’hui. »

    La communication coupa net.
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By Elysia Astellan
#37346
    La coupure avait jeté un froid sur la petite assemblée. Le silence dura plus longtemps que nécessaire. Chacun avait le regard rivé sur l’écran désormais éteint. Elysia s’approcha à nouveau du pupitre.

      « Au vote. »

    Les petite consoles s’allumèrent dans l’hémicycle. Ils se penchèrent pour la plupart vers elle, d’autres observaient encore l’estrade. Exceptionnellement, aujourd’hui, le vote demeura ouvert plus longtemps qu’à l’accoutumée. Une dizaine de minutes peut-être. Au pupitre, les cases initialement allumées s’éteignaient lentement, à mesure qu’ils prenaient leur décision. Quand la dernière des ampoules s’éteignit, le résultat s’afficha sur la console centrale. La Monarque annonça, d’un ton égal, la décision du Dominion.

      « Départ de la flotte programmée à l’heure vingt. »

    La dernière heure d’une rotation arkanienne.

      « La suite de l’ordre du jour. Seigneur Velora. »

    Elysia retourna s’asseoir à la place attitrée au Clan Civicius tandis que Velora montait vers le pupitre. On ne dit plus un mot de l’affaire Yaka.

      « Le Secrétaire Général a porté à notre connaissance une demande originale en provenance de Coruscant. Le Nouvel Ordre Jedi requiert un entretien. »

    À suivre ...
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