L'Astre Tyran

[Hayley Curwee]

Des milliers de visages au dessus d'elle, tous ils la regarde.

Elle ne se sent pas gênée, pas le moins du monde, elle ferme ses yeux, puis les rouvre, des tas de paires d'yeux sont abaissés vers elle, elle grimace et fait mine de se relever, le rempart de personnes bien habillés s'éloigne de quelques pas en arrière dans un soupir de stupéfaction commun. Elle se relève, s’époussette et leur lance un regard méprisant.

Hayley comme Simurgh avaient bien un point en commun : elles ne pouvaient absolument pas blairer les riches.

D'un geste brusque elle lève les bras et le groupe de nantis recule encore de peur dans un bruissement groupé, elle finit par s'étirer et fait craquer ses jointures tout en leur souriant, il est temps de s'occuper de l'autre enfoiré.

Elle repéra son ancien ami aux prises avec des pirates, les tirs de blasters fusaient, voilà qui était gênant parce qu'il suffisait d'une touche pour que ce vieux débris s'effondre comme la merde qu'il était. Chose qui n'était pas pour arranger ses projets, elle aurait préféré le tuer elle-même dans l'optimal. Elle laisse tomber sa bure a terre et fixe sans ciller Cal Keran aux prises avec ses assaillants qu'il parvenait tant bien que mal à contenir.


« Bref... »

Elle soupira et soudainement le temps s'allongea, les faciès s'étirèrent, les cris deviennent infinis, le temps ne semble plus être qu'une illusion qui se plie a la volonté de la jeune femme. Elle prends son élan se projetant en avant son sabre prêt a être utilisé, elle arrive a portée d'un premier pirate qui subit l'assaut de cette furie sans pouvoir rien, oisillon sans défense a la portée d'un prédateur invulnérable : son cœur est transpercé par la lame blanche et, ralenti, il s'effondre raide mort. Simurgh est déjà du côté d'un autre assaillant et transperce son coup d'un coup de sabre, celui-ci semble prendre la même posture que son compagnon. Elle pousse alors jusqu'à un troisième lascar qu'elle décapite proprement avant de terminer sa danse de mort sur le dernier qui avait osé trop s'approcher de Keran qu'elle découpe dans le sens de la diagonale, laissant deux morceaux de viande grillée à terre.

Tout ceci a duré une bonne minute, peut-être deux, mais n'a duré l'espace que de quelques secondes grâce a la Force. Simurgh se retrouve alors en face de Keran et lui sourit :


« Tu as échoué, sur toute la ligne. Tu vas en payer le prix maintenant. »

Aussitôt des flammèches dansèrent au bout de ses doigts, résultant des quelques molécules qu'elle avait pu récupérer des tirs de blasters, il était temps maintenant de faire grandir les flammes qui prirent l'apparence d'une boule de feu d'aspect relativement complet, visant la cape elle lança la boule que Keran dévia aussitôt grâce a la Force, ce fût cet instant précis qu'elle saisit, ce moment où il se trouvait sans défense et a sa merci. Elle sentit la Force affluer en elle alors qu'elle gonflait sa capacité a capter son pouvoir grâce a l'Esprit de Bataille et elle finit par le renverser a terre grâce a un coup bien placé au ventre. Celui-ci lâcha son sabre qui roula a terre plus loin. Il était maintenant a sa merci. Elle n'aurait pas eût Oxious, tant pis, elle rattraperait sa soif de vengeance sur cet ersatz.


« Un dernier mot, Keran ? »

Le bout de la lame blanche était a quelques millimètres du coup du vieux, plus qu'une légère poussée et le sabre le transpercerait.

Elle était consciente que sa position était caricaturale, mais elle voulait lui laisser une chance de se ressaisir, juste au cas ou.

[Cal Keran]

L'Enfer sur Terre. Enfin, dans l'espace, façon de parler, cessez de chipoter voulez vous ?! C'était dans cet Enfer qu'avait débarqué les pirates. Enfer d'autant plus visible qu'ils s'attendaient à une partie de plaisir lors de leur arrivée. Un boulot simple, attaquer une croisière de luxe, quoi de plus facile ! C'était la corvée patate du pirate ! Enfin, s'il n'y avait pas eu de corvée patate...

Les maigres forces de sécurités n'avaient pas été bien difficiles à neutraliser, la plupart des agents ayant préféré la prudente baisse des armes à l'héroïque dernier carré.

Mais ça. Ca ! Ce n'était de toute évidence pas naturel pour eux ! Lorsque l'on tentait de stopper des belligérants, ceux-ci se rendaient une fois le blaster sur la tempe ! Mais là... Non ! Et le pire, c'est qu'une fois dans cette position, c'était celui qui tenait le blaster qui avait drastiquement réduit ses chances de survie !

Vieux débris, il lui en foutait du vieux débris. Pris dans une vague de tirs, c'était là qu'il était le plus à l'aise. Reposé, presque. Il pouvait fermer les yeux, calmer son esprit. Simplement suivre les vagues de la Force, coupé un instant du chaos alentour. Un nouveau pirate tombe au sol, touché par le tir... D'un de ses camarades, renvoyé hélas pour lui dans sa direction. L'ironie du combat et de la balle perdue. Enfin, pas si perdue que ça...

Jusqu'à ce qu'à nouveau la tempête frappe. Un pirate s'ouvre comme une cosse trop mûre, révélant un fruit qu'il vaudrait mieux éviter de chercher à boulotter. Rouvrant les yeux, son regard se fixe sur la jeune femme. Le pire, dans cette situation ? Lorsqu'on sait pertinemment ce qui va se passer. C'était drôle, dans un sens. Il avait suivi le Côté Obscur pour se nourrir de son pouvoir, en toute connaissance de cause. Mais celle qui en faisait le meilleur usage au combat, c'était celle qui l'avait en horreur. Comme si, finalement, le seul moyen de réellement se nourrir de l'Obscurité impliquait de se faire manipuler, comme un enfant. Peut-être. Au fond, regrettait-il son choix ? Non. Il aurait juste du mieux jouer. Mais du Côté Lumineux, il n'aurait jamais pu tirer les ressources nécessaires pour résister jusque là. Elle serait définitivement une meilleure adepte qu'il ne l'avait jamais été. Si elle ne sombrait pas avant.

C'est à peu prêt la seule chose passant dans l'esprit du sith lorsque son opposante le cueille au ventre. La chaleur du sabre, à nouveau. Drôle. Elle aurait pu le finir plusieurs fois déjà. Et sans se forcer. Son éternel sourire apparait. Plus doux, moins cynique.

Cal : "Beaucoup... Beaucoup de dernier mot."

Dans le dos de la jeune femme, un pirate. Ouvrant la main, un blaster se fiche dans son creux. Un tir. Le pirate s'effondre. Il lâche l'arme.

Cal : "Le pire... C'est que tout ça... Ce n'était même pas pour ton père. C'est le plus ridicule, hein ?"

Sourire, encore. Un peu triste, le sourire. Regardant une nouvelle escouade arriver, il soupire. C'est drôle. Il aurait tout donné, autrefois, pour ne pas finir comme ça. Ne pas retourner à la Force, cette blague. Continuer à boire, jouer et séduire à gauche à droite avec deux trois "tours de magie". Et là, maintenant, tout de suite... Il était en paix. Presque. La seule chose qui l'inquiétait ? Comment allait-elle finir. Si la situation n'avait pas été si grave, l'absurdité de son était d'esprit l'aurait fait éclater de rire.

Cal : "Tu ferais mieux de finir vite. Plus on parle, moins tu sauveras de passagers."

[Hayley Curwee]

Ambiance

Sa main tremblait et elle affichait un air interdit. Son faciès semblait se disputer entre colère et tristesse, deux émotions propres a mener au Côté Obscur dans tout les cas. Le Vaapad l'avait mené de bout en bout jusqu'à cet instant, elle avait connu des zénith de félicité, il était donc normal qu'elle retombe dans des nadirs de tristesse, c'était d'une logique imparable. Les mots de Cal perçaient sa coquille comme une lame planté dans le seul point faible existant. L'Illusion vola en éclats, révélant la jeune femme que Simurgh avait été, cette jeune femme aux cheveux mi-longs flamboyants, a l'expression de candeur se disputant une certaine sévérité. Hayley était négligée et ses yeux étaient mi-clos, comme si elle était éblouie par une lumière qu'elle voyait pour la première fois.

La lame vacille, recule un peu en arrière et elle est relativement chanceuse que les pirates aient opérés une retraite stratégique afin de statuer sur la meilleure initiative (comprendre celle qui ne les mèneraient pas a leur perte) car elle est loin de pouvoir réagir correctement. Son crâne lui fait mal, comme s'il allait exploser, elle ne sait plus trop pourquoi elle est là, dans cette position mais elle reconnaît la personne qu'elle a sous les yeux.


« Cal ? Mais je... Que fais-tu là, sous ma lame ? »

Elle ne comprends pas elle ne comprends vraiment rien, elle ne sait pas ce qu'il se passe sous ses yeux et pourquoi elle menace Cal alors qu'elle n'a aucune raison de le faire. Elle lui lance un regard triste, triste et interrogateur, comme une enfant qui a fait une bêtise et qui cherche a savoir si elle peut se faire pardonner. La lame de son sabre laser s'évanouit et elle se précipite sur Keran, en larmes.


« Je suis vraiment désolé, je n'ai jamais voulu que toutes ces choses prennent ces proportions, je veux dire, il n'y avait aucune raison pour que l'on s'affronte même avant. Je m'en veux affreusement. Pourras-tu me pardonner un jour ? »

Elle le serre dans ses bras et enfonce son visage en larmes sur le tissu de son épaule, rendant le tout un peu humide pour son ami. Ses yeux brillent tellement a cet instant, elle peut s'admirer dans des morceaux de vitres éparpillés au sol et voit dans ce verre brisé toutes les facettes qu'elle est ou a été. Elle se laisse aller aux pleurs, comme quelqu'un qui sort d'un cauchemar et qui a besoin d'être réconforté. Cal n'a pas l'air d'être en grande forme, mais elle est contente de le revoir et elle lui sourit, un peu, espérant que ça lui remonterait le moral, et puis, sur une impulsion, elle finit par déposer un baiser sur les lèvres de Cal. Oh, pas l'un de ces baisers langoureux et intense que l'on peut apercevoir dans les holofilms, non, il n'a duré qu'un instant, deux lèvres qui s'appose l'une a l'autre mais il n'y a rien a dire de plus, parce qu'ils savent tout deux ce que cela veut dire. Elle prends son bras gauche et l'invite a s'appuyer sur elle, le cauchemar est terminé a présent, pour eux deux, ils vont pouvoir rentrer et trouver une solution pour arranger tout, c'est certain.

Elle tourne son visage vers Cal et lui sourit, un sourire sincère et plein de joie, elle sait qu'ils peuvent s'en sortir ensemble s'ils se serrent les coudes. Et puis elle croise le regard de son propre reflet sur un hublot. C'est cette femme aux cheveux noirs, pâle et les yeux bleus tristes. Elle la regarde mais ne sourit pas, sa tête s'agite de gauche à droite sans interruption ce qui fait s'arrêter les deux Jedi.

Alors que la bataille fait rage a l'extérieur du vaisseau, dans l'espace intersidéral qui voit intervenir un troisième belligérant pour le contrôle du vaisseau et que les chasseurs s'arrosent de lasers, Hayley se sépare de Cal qui s'appuie sur une barre près du hublot, visiblement mal en point.

Les cheveux d'Hayley s'agitent tout seul, comme si un vent éthéré la prenait seule pour cible de ce qu'il se passait a cet instant. Lentement ses yeux se ferment et elle finit par s’élever par télékinésie a quelques mètres au dessus du sol. Son apparence change, et elle devient cette femme a l'aspect un brin plus reptilien, armé de ce regard bleu sans émotions et de peau a la pâleur cadavérique. Elle tends sa main vers la gauche et semble vouloir plier la Force a sa volonté, mais rien ne se passe.

Cal ne peut qu'admirer le spectacle palpable d'un combat intérieur rassemblant les deux personnalités : Hayley & Simurgh. Et parfois l'Illusion présente des failles qui laisse apparaître par miettes infimes le visage d'Hayley.

Il est maintenant trop tard.

Trop tard depuis trop de temps.

Le sabre de Keran vient s'insérer dans la main pâle et fine et elle l'allume.


« Je te l'ai dis, Keran. Plus rien ne compte a présent. Toutes ces vies sont insignifiantes. Tu ne peux plus te sauver, ni te cacher derrière tes faux semblants. Prétendre que tu m'aimes alors que tu m'as abandonné... Tu mérites ton sort. »

Le sabre de Keran s'enfonce dans son cœur.

Rouge sur rouge.

Parfait.

Il semble apaisé mais tente de l'embrasser, une dernière fois, comme si ce dernier geste pouvait lui faire accepter son sort plus facilement. Elle approche ses lèvres mais se retire au dernier moment, elle ne lui laissera pas ce dernier plaisir.

Il s'effondre sans un dernier baiser.

Simurgh espère que ce souvenir le tourmentera même lorsqu'il sera passé de l'autre côté.

Il lâche quelques derniers mots dans un souffle, Simurgh n'en a cure, Hayley, luttant, note ce qu'il dit. Puis la reptile a la peau blanche fouille dans les vêtements du corps froid qui était auparavant son ami. Elle trouve deux notes sur un papier. Des coordonnées peut-être ?

Elle allait pouvoir remonter jusqu'à sa petite bande et tous les traquer comme les nuisibles qu'ils sont. Elle se redresse et lance un dernier regard au corps abandonné. Elle fait mine de s'en retourner.

Mais elle a perdu le contrôle, encore. Et Hayley se jette sur le cadavre sur lequel elle s'effondre en pleurs. Elle ne peut plus parler, juste pleurer, c'est l'apanage des enfants et Hayley n'a peut-être jamais vraiment eu le temps de grandir, ou peut-être a-t-elle grandit trop vite ce qu'elle veut rattraper a ce moment précis.

Le temps s'arrête l'espace d'un instant, un instant minuscule dans une galaxie lointaine, très lointaine. Et dans cette galaxie lointaine, deux amis viennent de franchir un chemin sans retour.

[Cal Keran]

Incapable. Il se révélait parfaitement incapable de dire ce qui pouvait bien lui passer par la tête, maintenant. Son aura... Son aura était si... Incertaine. Impure, aurait-on pu dire. C'était Hayley. Mais ce n'était pas elle. Les sentiments, leurs formes, leur gout, étaient identiques. Mais la matière dont ceux-ci étaient faits... Non, ça n'avait rien à voir. Comme si, pour imiter le bois, un artisan avait peint une table en fer de diverses sortes de brun. Même avec le meilleur des trompes l'oeil, il suffisait de toucher la matière froide, sans vie, pour comprendre ce à quoi on avait affaire. Et c'était cela, qu'était devenu Hayley. Une coquille de métal.

Qu'il parvient à percer. Lorsque sa question part, il sourit. Sourire de soulagement. Il ne mourrait pas aujourd'hui. Son sourire s'élargit. Il ne mourrait pas. Jamais.

Cal : "Longue histoire. Tu m'aides à me relever ?"

Il tend une main. Une inquiétude cependant. Elle ne se souvenait de rien ? Hayley, que t'arrive-t-il ? Que se passe-t-il ? Pourquoi, soudainement, semblait-elle si différente. Rapidement, il la sonde. Hayley, la vraie. Pas une pâle copie. Alors, se relevant... Il la laisse se jeter dans ses bras. Surpris. Mais toujours soulagé. Et il l'enlace. C'est elle. Juste elle. Laisse tomber tes défenses, vieux con, tu réfléchiras à tout ça plus tard.

Cal : "Tout va bien, je suis là. Je ne vais plus partir, Hayley. Je ne vais plus faire la même erreur, pas deux fois. Je suis désolé de ce qui se passe, je... Je dois faire ça. Peu importe le prix. Tu ne le comprendras jamais. L'Ordre ne le comprendra jamais."

Ses bras se serrent. Et il la laisse pleurer. Comme la gosse qu'il avait laissé, et qui n'avait sans doute pas pris le temps de devenir une adulte après avoir perdu son paternel. Tu as été un vieux con, Cal. Un abruti de première. Si tu étais resté, elle n'en serait pas là. Pour la première fois depuis longtemps, des regrets. Lourds. Etouffants même. L'envie de revenir en arrière, et l'impressino qu'au fond, rien de ce qu'il n'a fait n'en valait le coup. Il s'était fait avoir. Comme un bleu. Manipulé par ce qu'il pensait maîtriser. Et c'était le Hasard qui l'avait mis en face de ses propres contradictions.

Nouvelle surprise. Sans s'y attendre, il reçoit son baiser. Il se laisse faire, entre passivite et gratitude. Sourit, lui aussi. Le sourire amusé venu d'un temps ancien. Un temps où il avait rencontré un étrange as de pique l'ayant convaincu que se battre pour le Côté Lumineux avait encore un sens, même malgré l'Empire, même malgré les siths. Tout ça pour un paquet de clopes, au sens propre et figuré.

Se détachant d'elle, il regarde derrière lui. Toujoours pas de pirates... Si, un nouveau vaisseau. Merde. C'était foutu. Sa cible allait s'enfuir, ou être oblitérée. Putain ! Il se tourne vers Hayley. Saisit son regard, dans la vitre. Pas besoin d'être un génie pour comprendre que ça ne va pas.

Cal : "Hayley ?"

Merde. Sa main se porte à son sabre... Qui lui échappe. Pas le temps de réagir. La lame rouge s'allume.

Le temps se fige.

Vieux con. Comme un bleu. Il t'aura suffit de dix minutes pour tout détruire.

La lame s'éteint. Sa main se tend. Non. Non, non, non... Pas comme ça... Sa main se tend vers elle. Il tente de la toucher. Il se trompe. C'est un cauchemar. Un cauchemar, il va se réveiller. Et soudain, la Peur se réveille. Cette Peur qui l'avait mené au Côté Obscur.

"Je ne veux pas mourir".

Il s'effondre. Incapable de parler. Le fait d'avoir quelques secondes après s'être fait percer le coeur tient du miracle. Miracle qui s'éteint.

Et dans ce paquebot de luxe, le Joueur avait joué sa dernière carte.

[(ancien) Darth Lyria]

HJ : je me permet une mini-intervention. On ne tue pas mon ennemi juré sans s'en tirer intact mademoiselle!

Ambiance

[font=georgia][Col de Skärholm, Rhand, Nébuleuse Perann][/font]

Il est passionnant de constater comment un évènement, se déroulant à des années-lumières de distance peut en altérer un autre. La Force a cette mystérieuse capacité de transmettre à des individus des émotions, des sentiments, des pressentiments même, pouvant changer complètement le cours de l'Histoire. C'est ce que vécu Alemidna suite à la bataille du Col de Skärholm.

La sorcière Sith ne pouvait se douter qu'une telle émotion allait la transpercer alors que les dernières hordes de créatures battaient en retraite et que le groupe d'Inquisitrices se retrouvaient avec leurs alliés pour faire le bilan de cette première confrontation sur Rhand. Tout d'abord silencieuse, Alemidna s'éloigna momentanément du groupe et fut alors frappée d'une vision.

« Se détachant d'elle, il regarde derrière lui. Toujours pas de pirates... Si, un nouveau vaisseau. Merde. C'était foutu. Sa cible allait s'enfuir, ou être oblitérée. Putain ! Il se tourne vers Hayley. Saisit son regard, dans la vitre. Pas besoin d'être un génie pour comprendre que ça ne va pas. »

« Sa main se porte à son sabre... Qui lui échappe. Pas le temps de réagir. La lame rouge s'allume. »

La Sith se plie en deux sous le coup de la douleur. Elle ressent presque ce que cet enfoiré de Cal Keran ressent à cet instant présent. Oui, il s'agit de Keran elle n'en a aucun doute! Elle reconnaîtrait son aura parmi une centaine. La vision reprend.

« Le sabre de Keran s'enfonce dans son cœur. »
« Et Hayley se jette sur le cadavre sur lequel elle s'effondre en pleurs. Elle ne peut plus parler, juste pleurer, c'est l'apanage des enfants et Hayley n'a peut-être jamais vraiment eu le temps de grandir, ou peut-être a-t-elle grandit trop vite ce qu'elle veut rattraper a ce moment précis. »

À travers ce maëlstrom d'émotions, la Force a la décence de lui fournir une information. Une mine d'or pour Alemidna si elle réussit à bien l'exploiter. La voix de Keran, ayant perdu de son assurance habituelle, annonce le nom de la prochaine cible de la Sith :

« "Hayley ?" »

Alemidna tombe à genoux, seule sur Rhand, et ne peut que contempler l'échec d'avoir vengé son duel sur Nar Shaddaa. Tout cet entraînement, les quêtes sur Byss et sur Wayland, son désir de devenir toujours plus puissante, tout cela pour de la poussière. Cal Keran, tout comme l'Impératrice, avait été assassiné par quelqu'un d'autre.

Et cette Hayley allait payer de s'être introduite dans ses affaires.