- lun. 7 déc. 2015 17:40
#21149
Surnom : Smoke
Race : Céréen
Age : 37 ans
Spécialité : Politique, justice
Un des loisirs apprécié de la bourgeoisie de Loretto était le théâtre. On y jouait de tout, du drame à la comédie en passant par tous les styles, même parmi les plus improbables. Et actuellement, un auteur en particulier était en train de marquer son public. Arthuran Kimoni était un auteur prodigue du théâtre absurde.
Le principe des pièces qu'il écrivait était de proposer des scènes qui n'avaient ni queue ni tête au premier abord. Puis, au fil de l'histoire racontée, le spectateur recevait les clés qui leurs permettaient de comprendre certaines parties, qui à leurs tours, donnaient un sens au reste. Arthuran allait plus loin dans la recherche : la plus part du temps, les clés étaient données de façon évidentes au spectateur pour qu'à la fin tout lui soit accessible, mais lui préférait les dissimuler, ici et là dans ses pièces, obligeant le public à faire travailler ses méninges, au risque de le priver de toute compréhension.
Compte tenu de la complexité des pièces qu'il proposait, leurs représentations n'étaient pas particulièrement fréquentes et se faisaient souvent dans de petits théâtres cossus. Celui dans lequel se rendait ce soir là Haya ne payait pas de mine de l'extérieur, toutefois, une fois la porte franchi, c'était un tout autre univers que la façade décrépie qui s'offrait au visiteur. De nombreux cadres aux bordures dorées qui retraçaient l'histoire du théâtre en affiches prestigieuses, accompagnaient les spectateurs jusqu'à l'unique salle de représentation. Le moelleux de la moquette rouge, le brillant des garde-corps, la qualité de l'accueil, tout préparait le spectateur à une soirée d'exception.
Haya c'était installée en hauteur, afin de pouvoir scruter au mieux la salle. Elle n'était pas la pour la détente, même si la curiosité de découvrir un auteur qu'elle en connaissait que par les nombreux articles qui lui étaient dédiés sur l'holonet local lui ferait apprécier le spectacle qui allait être donné.
Repérer le Céréen qu'elle cherchait ne fut guère difficile, avec leur haute taille et leur crâne allongé, ils étaient facilement repérables. Discrètement, l'Anzat s'était rapprochée de quelques sièges : la salle ne serait guère pleine ce soir là, même si la pièce ne serait donnée qu'une seule fois. La salle fut plongée dans l'obscurité, et le rideau s'ouvrit.
Près d'une heure plus tard, le lourd rideau rouge se fermait sur les acteurs, annonçant l'entracte. Une autre pièce allait se jouer, entre Haya et le Céréen, qu'elle avait toujours gardé à l'œil.
Un buffet était installé dans une pièce attenante. Il était de coutume, pour les pièces de ce type, que les spectateurs prennent un peu de temps pour discuter entre eux de cette dernière, afin de faire le point sur ce qui avait été compris, et éventuellement glaner des indices pour la suite. C'était aussi l'occasion de rencontrer des personnes ayant au moins un point commun avec soi.
Alors que des groupes de deux ou trois personnes s'étaient formés, le Céréen était resté seul à faire le tour des petits fours joliment dressés dans les plats. Une bonne opportunité que Haya ne comptait pas laisser passer. Elle s'approcha.
"- Bonsoir. Belle pièce n'est-ce pas.", une introduction qui en valait une autre.
"- Bonsoir, en effet, pas la meilleure à mon avis, mais intéressante tout de même.", la réponse était polie, mais le Céréen avait son attention toujours accaparée par le buffet.
"- C'est vrai que comparé à 'La Passion de Pious', il y a encore un chemin. On voit qu'Arthuran en était à ses débuts ici. Une belle promesse qui se concrétise."
"- Il fait preuve de plus de subtilité maintenant, en avançant les indices à couvert, si je puis dire.", répondit négligemment l'homme.
"- Cela rend ses œuvres récentes d'autant plus passionnantes. Mais je me demandais, pour une personne comme vous, je veux dire avec votre intellect, sont-elles à la hauteur ?"
"- Oui.", se contenta de répondre le personnage au long crâne avec un léger sourire de satisfaction. "Disons qu'au moins il y a un peu de suspens.", l'homme se décida finalement sur une petit four.
"- C'est un travail qui doit demander d'être particulièrement attentif à la façon dont on tourne les évènements. Je suis certaine que cela n'est pas pour vous déplaire."
"- On ne peut rien vous cacher.", dit-il, comme s'il s'agissait plus que d'une évidence. "Nous autres avons du mal à nous retrouver dans les pièces trop grand public, tant tout y est prévisible."
"- C'est un peu comme la vie de tous les jours, on avance, on essaie d'anticiper. Je parierai que vous êtes particulièrement doué pour ça. En même temps je ne me mouille pas, votre tenue est la preuve que vous vous en sortez plutôt bien.", visiblement le Céréen réagissait positivement à la flatterie, autant en profiter.
"- Merci. Oui. Mais j'ai tendance à penser qu'un bon sens de l'observation est un élément clé pour comprendre comment s'agence les choses. Après il faut simplement extrapoler jusqu'à trouver la solution la plus pertinente."
"- Et comme dans cette petite réunion, parfois on cherche à en savoir plus."
"- Exactement. Mais ces pièces perdent beaucoup de leur intérêt une fois décryptées."
"- Contrairement à la vie. Imagineriez-vous connaître les évènements du lendemain ? Ou mieux encore, savoir les empêcher ou les provoquer ?"
"- Cela rendrait la vie bien monotone ne croyez vous pas ?"
"- Cela vous permettrait de gérer votre monde avec plus d'habileté et de finesse. D'influencer sans que personne ne s'en aperçoive.", Haya sourit.
"- De ce point de vue, je puis vous assurer qu'un tel pouvoir me réjouirait, mais il n'existe pas, sauf dans les holovids."
"- Prenez par exemple cette usine qui a explosée il y a deux ans, toute une région polluée. Cela a sans nul doute contribué à la montée du parti néo-écologique lors des élections qui ont suivi quelques mois plus tard. Leur conseillé a dû bien s'en frotter les mains.", évidemment, le conseillé en question était le Céréen.
"- Où désirez-vous en venir ?", le ton était devenu beaucoup plus sec.
"- Je veux dire que je dispose de moyens avec mes associés, qui pourraient vous aider à traiter vos dossiers avec plus de discrétion."
"- Hmm, Vous me prenez pour qui ?"
"- Je vous prends pour une personne sage, qui sait gérer ses affaires, et qui pourrait être intéressé par une augmentation substantielle de ses revenus."
"- Vous me proposiez de faire appel à vos services, sans trop dissimuler vos menaces, et maintenant vous me proposez de mettre mes services à votre disposition."
"- Je crois que l'on appelle cela une association. Nous souhaitons trouver une personne capable de mettre les bons pions aux bons endroits, pour nos profits à tous. Vous avez le profil idéal, et les raisons de votre départ de Céréa sont loin de nous poser problème, pas plus que la façon dont vous avez obtenu la démission de Monsieur Lorgo, vous vous rappelez, le président des néo-écologistes, à peine un mois après les élections dont nous venons de parler."
"- Et combien vous proposeriez ?"
"- Comprenez que ce n'est pas un emploi que je vous propose, mais une association. Les bénéfices que nous tireront seront directement dépendants de l'implication de chacun, et je peux vous assurer que les personnes que je représente en veulent, aussi je peux dès à présent vous assurer qu'il y a beaucoup à faire et, par voie de faits, beaucoup à gagner."
"- Dans tous les cas, le circuit est un peu fermé actuellement. Comment comptez-vous procéder ?"
"- Ne vous en souciez pas, la roue continue de tourner n'est-ce pas ? Et tant qu'elle tourne elle reste promesse de changements. A nous de faire que ces changements nous soient profitables. Voilà notre philosophie."
"- C'est une vision des choses qu j'apprécie. Mais la pièce va reprendre. Pourrions-nous en reparler lors d'un prochain rendez-vous ?", enfin l'homme se décidait à entrer dans la danse.
"- Je reprendrai contact. En toute discrétion.", conclut l'Anzat.
Il ne restait plus qu'à chacun à se replonger dans le spectacle et profiter du moment.
Fiche Force <-> Rps
Fiche économique Confrérie Galactique
Troupes et Flottes de la Confrérie Galactique
"Par ici la soupe !"
Surnom : Smoke
Race : Céréen
Age : 37 ans
Spécialité : Politique, justice
Un des loisirs apprécié de la bourgeoisie de Loretto était le théâtre. On y jouait de tout, du drame à la comédie en passant par tous les styles, même parmi les plus improbables. Et actuellement, un auteur en particulier était en train de marquer son public. Arthuran Kimoni était un auteur prodigue du théâtre absurde.
Le principe des pièces qu'il écrivait était de proposer des scènes qui n'avaient ni queue ni tête au premier abord. Puis, au fil de l'histoire racontée, le spectateur recevait les clés qui leurs permettaient de comprendre certaines parties, qui à leurs tours, donnaient un sens au reste. Arthuran allait plus loin dans la recherche : la plus part du temps, les clés étaient données de façon évidentes au spectateur pour qu'à la fin tout lui soit accessible, mais lui préférait les dissimuler, ici et là dans ses pièces, obligeant le public à faire travailler ses méninges, au risque de le priver de toute compréhension.
Compte tenu de la complexité des pièces qu'il proposait, leurs représentations n'étaient pas particulièrement fréquentes et se faisaient souvent dans de petits théâtres cossus. Celui dans lequel se rendait ce soir là Haya ne payait pas de mine de l'extérieur, toutefois, une fois la porte franchi, c'était un tout autre univers que la façade décrépie qui s'offrait au visiteur. De nombreux cadres aux bordures dorées qui retraçaient l'histoire du théâtre en affiches prestigieuses, accompagnaient les spectateurs jusqu'à l'unique salle de représentation. Le moelleux de la moquette rouge, le brillant des garde-corps, la qualité de l'accueil, tout préparait le spectateur à une soirée d'exception.
Haya c'était installée en hauteur, afin de pouvoir scruter au mieux la salle. Elle n'était pas la pour la détente, même si la curiosité de découvrir un auteur qu'elle en connaissait que par les nombreux articles qui lui étaient dédiés sur l'holonet local lui ferait apprécier le spectacle qui allait être donné.
Repérer le Céréen qu'elle cherchait ne fut guère difficile, avec leur haute taille et leur crâne allongé, ils étaient facilement repérables. Discrètement, l'Anzat s'était rapprochée de quelques sièges : la salle ne serait guère pleine ce soir là, même si la pièce ne serait donnée qu'une seule fois. La salle fut plongée dans l'obscurité, et le rideau s'ouvrit.
Près d'une heure plus tard, le lourd rideau rouge se fermait sur les acteurs, annonçant l'entracte. Une autre pièce allait se jouer, entre Haya et le Céréen, qu'elle avait toujours gardé à l'œil.
Un buffet était installé dans une pièce attenante. Il était de coutume, pour les pièces de ce type, que les spectateurs prennent un peu de temps pour discuter entre eux de cette dernière, afin de faire le point sur ce qui avait été compris, et éventuellement glaner des indices pour la suite. C'était aussi l'occasion de rencontrer des personnes ayant au moins un point commun avec soi.
Alors que des groupes de deux ou trois personnes s'étaient formés, le Céréen était resté seul à faire le tour des petits fours joliment dressés dans les plats. Une bonne opportunité que Haya ne comptait pas laisser passer. Elle s'approcha.
"- Bonsoir. Belle pièce n'est-ce pas.", une introduction qui en valait une autre.
"- Bonsoir, en effet, pas la meilleure à mon avis, mais intéressante tout de même.", la réponse était polie, mais le Céréen avait son attention toujours accaparée par le buffet.
"- C'est vrai que comparé à 'La Passion de Pious', il y a encore un chemin. On voit qu'Arthuran en était à ses débuts ici. Une belle promesse qui se concrétise."
"- Il fait preuve de plus de subtilité maintenant, en avançant les indices à couvert, si je puis dire.", répondit négligemment l'homme.
"- Cela rend ses œuvres récentes d'autant plus passionnantes. Mais je me demandais, pour une personne comme vous, je veux dire avec votre intellect, sont-elles à la hauteur ?"
"- Oui.", se contenta de répondre le personnage au long crâne avec un léger sourire de satisfaction. "Disons qu'au moins il y a un peu de suspens.", l'homme se décida finalement sur une petit four.
"- C'est un travail qui doit demander d'être particulièrement attentif à la façon dont on tourne les évènements. Je suis certaine que cela n'est pas pour vous déplaire."
"- On ne peut rien vous cacher.", dit-il, comme s'il s'agissait plus que d'une évidence. "Nous autres avons du mal à nous retrouver dans les pièces trop grand public, tant tout y est prévisible."
"- C'est un peu comme la vie de tous les jours, on avance, on essaie d'anticiper. Je parierai que vous êtes particulièrement doué pour ça. En même temps je ne me mouille pas, votre tenue est la preuve que vous vous en sortez plutôt bien.", visiblement le Céréen réagissait positivement à la flatterie, autant en profiter.
"- Merci. Oui. Mais j'ai tendance à penser qu'un bon sens de l'observation est un élément clé pour comprendre comment s'agence les choses. Après il faut simplement extrapoler jusqu'à trouver la solution la plus pertinente."
"- Et comme dans cette petite réunion, parfois on cherche à en savoir plus."
"- Exactement. Mais ces pièces perdent beaucoup de leur intérêt une fois décryptées."
"- Contrairement à la vie. Imagineriez-vous connaître les évènements du lendemain ? Ou mieux encore, savoir les empêcher ou les provoquer ?"
"- Cela rendrait la vie bien monotone ne croyez vous pas ?"
"- Cela vous permettrait de gérer votre monde avec plus d'habileté et de finesse. D'influencer sans que personne ne s'en aperçoive.", Haya sourit.
"- De ce point de vue, je puis vous assurer qu'un tel pouvoir me réjouirait, mais il n'existe pas, sauf dans les holovids."
"- Prenez par exemple cette usine qui a explosée il y a deux ans, toute une région polluée. Cela a sans nul doute contribué à la montée du parti néo-écologique lors des élections qui ont suivi quelques mois plus tard. Leur conseillé a dû bien s'en frotter les mains.", évidemment, le conseillé en question était le Céréen.
"- Où désirez-vous en venir ?", le ton était devenu beaucoup plus sec.
"- Je veux dire que je dispose de moyens avec mes associés, qui pourraient vous aider à traiter vos dossiers avec plus de discrétion."
"- Hmm, Vous me prenez pour qui ?"
"- Je vous prends pour une personne sage, qui sait gérer ses affaires, et qui pourrait être intéressé par une augmentation substantielle de ses revenus."
"- Vous me proposiez de faire appel à vos services, sans trop dissimuler vos menaces, et maintenant vous me proposez de mettre mes services à votre disposition."
"- Je crois que l'on appelle cela une association. Nous souhaitons trouver une personne capable de mettre les bons pions aux bons endroits, pour nos profits à tous. Vous avez le profil idéal, et les raisons de votre départ de Céréa sont loin de nous poser problème, pas plus que la façon dont vous avez obtenu la démission de Monsieur Lorgo, vous vous rappelez, le président des néo-écologistes, à peine un mois après les élections dont nous venons de parler."
"- Et combien vous proposeriez ?"
"- Comprenez que ce n'est pas un emploi que je vous propose, mais une association. Les bénéfices que nous tireront seront directement dépendants de l'implication de chacun, et je peux vous assurer que les personnes que je représente en veulent, aussi je peux dès à présent vous assurer qu'il y a beaucoup à faire et, par voie de faits, beaucoup à gagner."
"- Dans tous les cas, le circuit est un peu fermé actuellement. Comment comptez-vous procéder ?"
"- Ne vous en souciez pas, la roue continue de tourner n'est-ce pas ? Et tant qu'elle tourne elle reste promesse de changements. A nous de faire que ces changements nous soient profitables. Voilà notre philosophie."
"- C'est une vision des choses qu j'apprécie. Mais la pièce va reprendre. Pourrions-nous en reparler lors d'un prochain rendez-vous ?", enfin l'homme se décidait à entrer dans la danse.
"- Je reprendrai contact. En toute discrétion.", conclut l'Anzat.
Il ne restait plus qu'à chacun à se replonger dans le spectacle et profiter du moment.
Fiche économique Confrérie Galactique
Troupes et Flottes de la Confrérie Galactique
"Par ici la soupe !"