L'Astre Tyran

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By Haya Fuu
#33228
Si les cargos AA-9 avaient souvent été réaménagés pour accueillir des passagers dans des conditions bien souvent discutables, le 'Princesse Galatée' devait faire partie des exceptions qui confirmaient la règle. Sauvé du démantèlement par son précédent commandant, son aménagement était le résultat d'une réelle volonté de proposer à ses passagers un séjour inoubliable. Sa capacité brute de transport avait été largement réduite au profit du confort. Ainsi le navire proposait une salle d'holo-projection de qualité, deux salles de jeux dans lesquelles ont trouvait aussi bien des tables que des machines diverses, quatre restaurants dont un de haute gastronomie, trois salles de sports avec spa, entre autre. Evidemment, l'ensemble des prestations proposées avaient un coût qui mettait les voyages à bord du 'Princesse Galatée' hors de portée de la bourse de monsieur tout le monde.

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Même le pont principal avait bénéficié d'une attention particulière lors de la reconversion du navire, afin de palier à la vétusté de ses équipements. Le commandant Archibald Terempsen profitait pleinement des cette reconversion haut de gamme du cargo. Il appréciait gratter sa barbe blanche tout en observant l'équipage du pont manœuvrer l'imposant bâtiment. Bien des années auparavant, il était à leur place, fraîchement sorti de l'académie, et directement incorporé en tant qu'officier. Probablement les relations de son père avaient-elles jouées en sa faveur. Aujourd'hui toutefois, ce qui était un plaisir s'était transformer en un lourd fardeau. Non que le commandement de ce navire qui l'avait vu grandir, et lui survivrait très probablement, ne le motivait plus, mais la donne avait changée.

Les affaires étaient parfois dures, et il suffisait souvent d'une erreur de jugement pour faire entrer dans sa bergerie un loup affamé. C'était là l'erreur que le commandant Terempsen avait commise au départ de son précédent second. Il était normal que le Mon Calamari prenne à son tour le commandement d'un bâtiment. Il avait fait ses preuves et souhaitait profiter de sa carrière encore à venir au mieux, ce qui lui était impossible sur le 'Princesse Galatée'. Ridley Yorvaskr avait donc rejoint l'équipage en tant que second, sur les recommandations d'un ami. Malheureusement ce dernier ne voyait pas les choses comme le commandant. Manipulateur averti, il avait su imposer des changements dans les effectifs, sapant petit à petit l'autorité du commandant. Aujourd'hui, l'équipage historique restait fidèle au premier homme du navire, tandis que les nouveaux arrivants étaient plus aux ordres du commandant en second. L'ensemble formait un équilibre fragile, mais tant que les passagers venaient dépenser leurs crédits entre chaque escale, les choses se passaient 'bien'.

Alors une fois de plus, le AA-9 quitterait l'hyper-espace pour entrer dans l'atmosphère de Loretto dans quelques heures. Un arrêt pas comme les autres, puisque c'était de cette planète que venait Ridley. Le nouveau contrat était simple : le commandant achetait la paix sur son navire en reversant une partie des revenus des croisières à une organisation locale, dont le caractère criminel ne faisait aucun doute. Alors à chaque fois que le somptueux navire revenait faire escale sur cette planète, une vague de mélancolie dépressive essayait Terempsen, alors qu'inversement, son second se montrait plus vindicatif.

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Tous étaient conscients qu'ils tenaient quelque chose. Les efforts de surveillance avaient une nouvelle fois payé. Le Défiants préparaient quelque chose de gros, c'était certain. Restait à savoir de quoi il s'agissait, et pour quand c'était prévu. Une partie de la réponse était venue d'elle-même à la Confrérie, en la personne d'un Noghri. L'individu venait se rallier à la cause de la Confrérie, et apportait par la même occasion ce qu'il estimait être la preuve de sa bonne volonté.

ImageC'est l'Anzat en personne qui vint le rencontrer dans sa cellule. Haya n'était pas là pour officialiser l'intégration du déserteur auprès de la confrérie du Poing. Ce que Herk souhaitait avant tout, c'est que l'Arcaniste sonde le Noghri afin de vérifier à quel point sa démarche était réellement sincère. Ce ne serait pas la première fois qu'un individu tente de les rejoindre dans le seul but d'infiltrer les rangs de la Confrérie. Il suffisait de se rappeler la cérémonie de fondation pour savoir que le danger pouvait venir de partout.

Haya usa donc de la Force pour tenter de déterminer si la motivation du Noghri était bien fondée. La technique était désormais rodée, mais nécessitait toutefois de la part de l'Arcaniste des efforts de concentration. Tout comme pour les détecteurs de mensonge, un agent de la Confrérie posait des questions assez diverses, tandis que l'Arcaniste tentait de comprendre le fonctionnement de son interlocuteur. La Sith aurait aussi mettre en œuvre des méthodes plus personnelles pour obtenir des réponses, mais elle gardait aussi à l'esprit que le combat consistait aussi à convaincre le Noghri qu'il pouvait avoir confiance.

Ainsi, après deux bonnes heures d'interrogatoire, Haya avait finalement donné son feu vert, le reste dépendait de la Confrérie du Poing et ne la regardait plus. Ce qui était important pour elle, c'est que l'information fournie par le Noghri pouvait être considérée comme fiable, information qui se résumait à deux mots : "Princesse Galatée".

Et pour une fois, ce n’est pas A.1.A. qui fourni le premier la clé de l’énigme, mais bien Spoon. Preuve, s’il en fallait une, que l’homme maîtrisait bien son sujet. Un navire de croisière portant ce nom devait justement faire escale sur Loretto. Peut-être amènerait-il un allier de poids aux Défiants… Cela restait à déterminer.
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By Haya Fuu
#33373
Lentement mais surement, le piège se préparait. La trahison du Noghri en était la première pierre. C'est avec un soin particulier que les Défiants laissèrent fuiter une seconde information, qui devait définitivement mettre la Confrérie sur la voie du Princesse Galatée. Ainsi, quelques invitations avaient été discrètement délivrées aux lieutenants des Défiants : d'ici peu se tiendrait une réunion générale afin de faire le bilan de l'année écoulée, et de déterminer les objectifs pour l'année à venir. Mais surtout il y serait aussi annoncé le plan de reconquête mis au point par Hog.

Pour ce qui était réellement prévu, il était convenu que ce ne soient pas les lieutenants qui feraient le déplacement, mais qu'ils seraient, pour l'occasion, avantageusement remplacés par des soldats issus de leurs rangs. Car pour Hog, il ne ferait aucun doute que la Confrérie de raterait pas l'occasion de se rendre à pareil rendez-vous. Mais ce qu'elle ignorait, c'est qu'elle tomberait sur un os de taille : elle ni trouverait point de dirigeants des Défiants, mais des troupes prêtes à leur sauter à la gorge. Ce serait l'occasion pour Le Marchand de prouver à toutes et à tous qu'il était bien le plus malin et le plus à même de gérer le monde du crime sur Loretto.

Bien sur, il y avait le risque d'une mauvaise surprise. Il avait imaginé que la Confrérie puisse un instant, et sans autre forme de procès, décider de faire sauter le Princesse Galatée. Mais cela était bien plus qu'improbable. D'abord parce qu'avant de faire pareille chose, il lui faudrait s'assurer que les cibles seraient bien à bord du vaisseau, ce qui impliquait d'envoyer ses propres hommes au suicide, de réussir à mettre en œuvre la destruction du navire, qui ne serait pas une chose aisée, et surtout à ne pas se faire prendre par la suite. Nul doute que si une telle affaire était découverte, elle causerait énormément de tord à la Confrérie. Ensuite, Hog commençait à bien cerner son adversaire, il savait que la Confrérie préfèrerait la jouer en finesse, comme elle l'avait toujours fait. Les coups d'éclats, ce n'était simplement pas dans sa nature : elle préférait avancer aussi lentement que sournoisement.

Le seul vrai risque que prenait le Gossam, était que le peu de personnes à la solde de la Confrérie qui se retrouverait à bord du Princesse Galatée, réussisse à l'atteindre. C'est à dire à passer une centaine de ses hommes. C'était juste impensable. Qui plus est, il comptait sur le soutient d'Upsy, s'il se décidait à faire le déplacement, et il avait aussi lancé une invitation aux Ombres, tueurs à la réputation largement assise sur Loretto. Hog serait bien entouré, et probablement plus en sécurité dans le vaisseau de luxe que sur la planète.

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Et l'analyse de Chef des Défiants était tout à fait pertinente. Le comité directeur de la Confrérie avait inévitablement décidé d'intervenir sur le Princesse Galatée. Les discussions avaient été longues, et avaient values à certains des nuits blanches. Il faut dire que les délais étaient courts, ce qui avait pour principal conséquence de réduire le temps de préparation. Il en découlait que cela limitait grandement les possibilités d'élaboration d'un plan complexe, comme les aimaient les dirigeants de la Confrérie, et augmentait les risques d'erreur dans l'opération qui se mettait déjà en place.

Mais la Confrérie relevait le défi. Une fois de plus chacun avait été mis à contribution, mais le travail du droïd A.1.A serait essentiel, puisqu'il devait permettre de neutraliser le AA-9, avec l'aide de White, le contrebandier de la bande. Ce dernier avait exclu de pouvoir avoir un contrôle total du vaisseau. Il était bien trop grand et recélait de trop nombreux systèmes. Pour cette opération, faire du vaisseau un allier était primordial. La première chose à contrôler était donc ses déplacements, mais la prise de contrôle de la passerelle était impossible.

White avait alors astucieusement fait remarquer que ce qui les intéressait, ce n'était pas tant la passerelle que les équipements qui s'y trouvaient. Les opérations de calcul étaient laissées aux ordinateurs de bord, et la transmission des coordonnées faites par des droïds astromecs. L'équipage se contentait de vérifier que les points de départ et d'arrivée étaient corrects, dans les grandes lignes. Le point faible le plus facile à atteindre était donc les droïds. Si A.1.A était en mesure de fournir de quoi les pirater, alors il suffirait à l'Anzat de les intercepter, par exemple pendant leur maintenance alors que le Princesse Galatée serait amarrée aux docks.

L'esprit tortueux de Smoke voulait aussi que soit optimisé le détournement du vaisseau. Un tel évènement n'arrivait pas tous les jours, alors autant en profiter pour en tirer le maximum. L'idée qu'il avait eu était simple : mettre sur le dos des Défiants son piratage, en demandant en leur nom une rançon au gouvernement de Loretto. Nul doute que cela tendrait à pousser les autorités à opter pour une tolérance zéro vis-à-vis de cette organisation, ce qui aurait vraisemblablement pour effet d'inciter ses membres les plus en vue à chercher meilleur partenaire. En contrepartie, il fallait aussi s'attendre à une augmentation de la popularité des Défiants auprès des petites frappes, mais ces individus reviendraient rapidement à leur motivation première : gagner des crédits.

Restait à fignoler les différents points avant de se lancer dans le grand bain.
#33518
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Ils avaient voyagé par transit depuis Chandrila, passant par Coruscant avant joindre Loretto histoire de semer d'éventuels poursuivants. On vivait pas bien longtemps dans le monde souterrain si on n'était un tant soit peu parano et prudent après tout. Ciaphas Cain, sous le pseudonyme d'Elim Rawne et son fidèle compagnon Dergroosk, qu'on appelait pour faire plus simple Monsieur DeGroot, avaient rejoint le monde ou les attendait le fameux Hog, chef des Défiants, un groupe criminel ayant des vues sur les marchés parallèles de Loretto et chef autoproclamé desdits marchés.

Encore un sacré connard, d'après l'expérience de Cain sur ce genre d'individus. Il savait depuis longtemps qu'il ne valait guère mieux que les dégénérés qu'il fréquentait, après tout il fallait être sacrément hypocrite pour se croire au-dessus de la mêlée quand on gagnait sa vie en abrégeant celles des autres. Mais au moins pouvait-il se bercer de l'illusion que sur l'échelle de la filsdeputerie, il était bien moins élevé que le type qu'il allait rencontrer. Si ça pouvait l'aider à mieux dormir le soir sans trop repenser à tout ceux qu'il avait expédié ad patres...

Cain était usé, il n'en pouvait plus. Pas physiquement parce que pour un type ayant presque 40 ans, il s'en sortait quand même plutôt bien le bougre mais mentalement c'était autre chose. Un an presque passé au service de Swole l'avaient complètement dégoûté du milieu et de la vie qu'il avait pourtant toujours voulu mener. Il était vieux, il en avait ras le bol et il ne songeait plus qu'à quitter tout ça. Mais on ne quittait pas le Soleil Noir en envoyant une lettre de démission, c'était à la vie à la mort chez ces types-là. Et il ne doutait pas un seul instant que la rouquine le ferait descendre s'il lui en donnait une infime raison.

Peut-être que ce coup pouvait lui permettre de débuter une tentative de mettre les voiles.

Le Trandoshan ne comprenait pas tout ce qu'il pouvait passer par la tête de son capitaine. Contrairement à l'humain, le lézard s'épanouissait dans la vie de criminel qu'il menait et comptait bien continuer de faire ce qu'il faisait pour le cartel pour encore longtemps. En revanche il appréciait Cain, qu'il considérait comme un partenaire de chasse, ce qui s'approchait pour un Trandoshan le plus d'un ami. Le jour ou il voudrait mettre les voiles, le vieux lézard hésiterait peut-être bien sur la réaction qu'il aurait.

Se rendre jusqu'à la fameuse Princesse ne fut pas particulièrement difficile. Ce qui le fut en revanche, c'était d'y pénétrer armés. Nul doute que la sécurité, probablement assurée discrètement par les hommes de Hog, ne les laisserait pas en possession de leurs armes. Discussion d'affaires ou pas, le vieux schnock devait être sur les nerfs car d'après leurs informateurs, il essuyait une sanglante guerre contre la Confrérie Galactique. Encore un nom à coucher dehors de son humble avis soit dit en passant. A ce rythme il se demandait dans combien de temps il allait finir par rencontrer les Fripouilles Friponnes de Felucia ou les Nobles Voleurs de Têta.




En tout cas ça leur compliquait les choses parce qu'avec ce climat tendu, pas question de faire valoir son droit à pouvoir se protéger, ami ou pas. Et inutile de penser à corrompre la sécurité, ces types devaient être suffisamment bien payés pour que ça se retourne contre eux. La solution était autre : ils étaient venus avec 10 Gardes Noirs du Soleil Noir vêtus en civil. Ceux-ci se firent passer pour un groupe d'une riche entreprise en métallurgie qui voyageaient pour s'arrêter à l'un des trajets du yatch rencontrer un commanditaire intéressé.

Cela avait le mérite de leur permettre de cacher dans leurs bagages armure et armes car les détecteurs de métaux y détectaient... Des métaux, chose logique quand on travaille avec ce genre de fourniture. Ils eurent tout de même de la chance que la sécurité n'y regarde pas de trop près. Ça ne durerait surement pas, la vie était une chienne. 2 des Gardes Noirs disposaient des armes de nos 2 compères et en permanence, une équipe de 5 les aurait à l'oeil tandis que l'autre apprendrait un maximum d'information possible sur la configuration du vaisseau et tout le tralala. On n'est jamais trop prudent hein.

Rawne et DeGroot s'étaient chacun vêtus de tenues classes et plutôt de belle facture... En tout cas Rawne l'avait fait, parce que tenter de faire rentrer le Trandoshan dans des fringues suffisamment chics pour ne pas recevoir de regards méprisants toutes les 5 secondes de la part des invités, c'était une autre histoire. Inutile de dire que le lézard avait fait preuve d'une extraordinaire mauvaise volonté dans le processus, menaçant même d'abattre le pauvre styliste du magasin de vêtements ou ils s'étaient arrêtés avant de se rendre à la croisière.

Il avait fallu tout le calme, la patience et la diplomatie - chose dont il était notoirement peu pourvu de l'avis de ceux qui pouvaient le connaître - de Rawne pour l'en empêcher et lui faire comprendre à quel point c'était vital. Malheureusement, faire correspondre un Trandoshan aux canons de beauté et de classe en vigueur n'avait pas été chose aisée et il fallait bien le reconnaître : ils avaient lamentablement échoué. Le pauvre était vêtu d'un smoking qui comble du mauvais goût arborait même un nœud papillon du plus bel effet... Sur un humain.

Et étant donné la particularité des Trandoshans, il avait fallu arracher le bas du pantalon et une moitié des manches parce que ça n'aurait tout simplement pas pu rentrer. Il offrait ainsi un mélange dérangeant du style smoking classe et d'un fou furieux vêtu de haillons. Au moins ferait-il sensation, peut-être même un peu trop d'ailleurs.




Veuillez écarter les bras je vous prie monsieur, vérification d'usage.
Faites donc mon bon.

L'homme le fouilla avec zèle mais sans se départir d'un certain respect, preuve qu'il s'agissait d'un professionnel et non pas d'une simple racaille de gang. Déjà rassurant en tout cas. Il dut ouvrir ses valises - il n'avait qu'un sac à dos avec lui rempli de diverses choses typiques d'un vacancier - puis lorsque vérification fut faite, il put passer. Derrière, DeGroot passa et il fut soulagé de voir que tout allait bien aussi de son côté. Alors qu'ils s'apprêtaient à pénétrer à l'intérieur du Princesse, on les fit s'arrêter.

2 types de la sécurité se postèrent face à eux, ils avaient une sale mine mais ne semblaient pas vouloir chercher la bagarre. Rawne fit mine d'être étonné, ne comprenant pas le problème.

Bonjour, y a-t-il un problème ?
Vous êtes Elim Rawne ?
Lui-même, j'ai fait quelque chose de mal ?
Nullement. Monsieur Hog vous souhaite un agréable voyage et tiens à ce que vous profitiez de tout les divertissements que le Princesse peut vous offrir. Voici votre invitation pour une soirée privée ce soir durant le voyage.
Oh. Eh bien remerciez chaleureusement de ma part monsieur Hog, je ne m'attendais pas à un accueil aussi chaleureux. Merci à vous.

Rawne verrait ça plus tard. Pour l'heure, ils étaient entrés et avaient déjà un rendez-vous avec leur contact. On verrait bien ce que la croisière leur réserverait prochainement.
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By Haya Fuu
#33782
Sans être réellement ensoleillée, la journée n'en était pas moins agréable. Le Princesse Galatée avais fait son apparition dans le ciel de Loretto, déchirant la faible couverture nuageuse pour laisser derrière lui trois trainées blanches lâchées par ses réacteurs atmosphériques. La descente avait été relativement longue, le Commandant appréciait offrir à ses passagers la découverte des paysages planétaires.

Si les passagers déferlèrent sur les docks peu après l'appontage, le personnel était consigné à bord le temps de remettre le navire en condition. Outre l'entretien habituel, il était parfois utile de profiter des compétences locales pour les tâches plus spécialisées. Ainsi, il n'était pas rare qu'un ébéniste monte à bord le temps de quelques retouches, ou qu'une équipe de tapissiers viennent reposer en urgence une moquette.

C'était aussi l'occasion de faire les maintenances et contrôles des parties techniques, souvent impossibles à effectuer dans des conditions adéquates en vol. Le réapprovisionnement en pièces détachées était un point important des escales, et les magasiniers passaient souvent une longue nuit blanche à recompter les stocks. Qu'y aurait-il eu de pire que de se retrouver perdu dans l'espace avec un hyperdrive hors service ?

Enfin, venait le moment tant attendu par l'équipage de quitter le navire, pour une ou deux journées, histoire de laisser pour un temps la promiscuité du vaisseau. Les plus chanceux retrouvaient leur famille, d'autres retrouvaient les cantinas ou les boîtes de nuit. Chacun pouvait lâcher la pression à sa manière, et il était vivement recommandé d'en profiter, car rapidement il faudrait reprendre son service à bord du Princesse Galatée.

"- Alors ?", s'impatientait le Zolander en clignant de ses grands yeux
"- Chut." se contenta de souffler le faussaire qui maniait avec une infinie attention sa décolleuse. "Ces protections thermocollées, c'est vraiment de la merde.", grommela t’il.
Il se saisit d'une pince et manipula avec autant de précautions que possible le badge sur lequel il travaillait.
"- 83 %", annonça l'extra-terrestre
"- S'en fout", déclara l'homme installé derrière ses loupes "Et si tu continues à me déconcentrer, tu va aller sécher avec l'autre au sous-sol."
"- 85 %", tenta à nouveau le Zolander. L'homme leva les yeux d'un air aussi désapprobateur que menaçant. "Ok, je me tais".
"- Tu comprends vite toi.", le faussaire glissa sa puce derrière la photo du badge. "Dommage qu'il faille t'expliquer aussi longtemps."

Pendant se temps là, un étrange jeu du chat et de la souris se déroulait dans les rues de Loretto. Quelques membres de la Confrérie avaient eu pour mission de subtiliser les cartes de membres de l'équipage du Princesse Galatée, et de les restituer après les avoir passées dans un lecteur. La finalité ? Non pas voler des identités, mais juste les neutraliser aux yeux de la sécurité de leur employeur.

Et les choses n'étaient pas moins suspectes aux abords du navire qui était apponté, car deux individus discrètement installés avaient leurs jumelles braquées sur l'accès un navire. Leur mission : comptabiliser les entrées et sorties, et signaler tout élément suspect. L'on aurait aussi pu se contenter de leur demander de signaler quand il y aurait des problèmes à l'entrée, et la réaction des intervenants, mais il était toujours préférable de garder la finalité secrète, juste dans l'éventualité où ils se feraient capturer. Et ils avaient fait preuve de tout le professionnalisme attendu, donnant sans le savoir le signal à l'Anzat pour qu'elle entre à son tour dans la danse.

"- Pourtant au débarquement elle est bien passée.", reprit la jeune femme, tout en frottant énergiquement sa carte avant de la tendre à nouveau au garde qui lui faisait face.
"- Je sais.", répondit-il d'un ton las, "C'est la soirée.", il repassa la carte au lecteur mais celui-ci resta muet. "Vous avez votre badge ?"
L'homme regarda le nom inscrit sur la carte, qu'il compara au badge qui lui était présenté, avant de le chercher dans la liste qui défilait sur un petit écran de contrôle.
"- Hank ? C'est pas commun pour une femme...", la question pouvait être anodine, ou pas.
"- Mon père voulait un petit gars, et je suis arrivée. Pas de chance.", sourit la jeune femme.
"- Vous pouvez relever votre capuche s'il vous plait.", demanda l'homme en uniforme.
La jeune femme releva le côté gauche de sa capuche, dévoilant une peau mochement cicatrisée.
"- Ok, au moins on vous confondra pas.", et surtout cela expliquait pourquoi son interlocutrice travaillait dans la zone technique et non pas à l'accueil des passagers.
"- Accident de motojet.", lâcha-t-elle, comme pour se justifier.
"- C'est bon, vous pouvez y aller." conclut le garde en lui rendant carte et badge.

Trouver le centre d'entretien des droïds n'avaient pas été aussi laborieux que ne l'avait craint l'Arcaniste. Les différentes zones du Princesse étaient désignées par des bandes de différentes couleurs peintes le long des coursives. En l'occurrence le bleu désignait les zones techniques. Le reste de la signalisation était discrète mais correcte, il fallait bien guider les intervenants extérieurs lors des escales, dans ce qui aurait pu devenir un dédale infernal.

Malgré l'heure tardive, Haya s'était attendu à trouver un ou deux techniciens affairés à effectuer les opérations maintenances sur les droïds du bord. Mais il n'en était rien. La porte du local s'ouvrit, laissait apparaitre un atelier propre et bien rangé. Sur des étagères trônaient de multiples pièces détachées, certaines neuves étaient encore emballées, tandis que d'autres portaient déjà les marques d’usures laissées par le temps. Trois droïds désactivés devaient attendre leur tour pour passer sur le banc d'essais, un écran dans le fond de la pièce affichait le planning des travaux à venir.

Faisant tournée négligemment une manette du bout du doigt, l'Anzat réarrangea quelque peu l'ordre de passage de droïds, de sorte que les deux astromecs lui rendent visite peu avant l'ouverture de l'atelier. Avec un timing bien calculé, la première phase de l'opération se terminait.

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Image"- M. Rawne ?!", à peine avait-il tourné les talons que de nouveau il était interpelé. Une jeune femme, la trentaine probablement passée, à la chevelure blonde abondante et vêtue d'un tailleur, s'empressait de le rejoindre, un dossier sous le bras. "M. Rawne ?", reprit-elle essoufflée. "Je me présente : Rebecca Ditongi. Je serai votre hôtesse durant votre séjour sur notre navire, le Princesse Galatée."
Probablement les Trandoshans n'auraient pas eu une telle réputation, que la rencontre avec M. DeGroot aurait assurément pu la faire sourire, rapport à sa tenue, mais le léger ralentissement dans son débit à la découverte du personnage indiquait clairement qu'elle était impressionnée, pour ne pas dire intimidée ou inquiétée. Toutefois, elle se ressaisit rapidement pour poursuivre sur sa lancée.

Sans vraiment attendre de réponse de la part de son interlocuteur, Rebecca, ou Beckie pour les intimes, dont faisait désormais partie M. Rawne, débita chaleureusement son discours de bienvenue. Comme annoncé, ses services étaient liés à la suite qui avait été retenue pour l'invité de marque du Princesse Galatée. Elle fourni une carte d'accès personnalisée, expliquant par la même occasion le système de code couleurs qui permettait d'accéder aux différents secteurs du navire. En l'occurrence, sa carte lui donnait accès aux différentes zones de vie du navire, mais Beckie lui indiqua à demi-mots qu'elle pouvait lui donner accès à quelques services supplémentaires, qui étaient inclus dans le prix.

Il ne fallait pas être grand devin pour comprendre que la mission de la jeune femme n'était pas tant de s'assurer du confort de M. Rawne, que de ne pas le quitter des yeux. Et Hog avait été particulièrement fidèle à ses habitudes, en s'assurant qu'elle mènerait à bien sa mission, coute que coute. Qu'est ce qu'une mère ne ferait pas pour sauver ses enfants ?

Et justement, le chef de la sécurité venait faire son rapport au Marchand, signalant les différents incidents au niveau de la passerelle nord de la nuit dernière. Mais tout était rentré dans l'ordre. Pour le reste, il y avait une quinzaine de passagers sous surveillance, en plus de M. Rawne et de son ami, et sans parler de Beckie.

"- Et ceux-là ?", interrogea Hog
"- Des représentants en métallurgie, il doivent rencontrer un partenaire commercial. A mon avis des mercenaires que la Confrérie a fait venir."
"- Vous voyez le mal partout."
"- C'est pour ça que je suis payé, et que vous êtes toujours là.", rétorqua l'homme.
"- Faites moi une enquête rapide sur ces zigotos dans ce cas, et désactivez les accès autres que le minimum nécessaire pour le moment."
"- C'est déjà fait, j'attends le rapport de Cocranne. Dès que j'ai les infos je reviens vers vous."
"- Et les autres ?"
"- Maya KorniKo, ancienne officier des renseignements, désormais espionne indépendante. Tran Pertcho, plusieurs condamnations pour escroquerie et chantage. Ilary et Maxwell Beuglay, un couple qui a réservé à la dernière seconde ses billets, Cocranne doit aussi travailler dessus. Et Jason Jackson, hacker relativement compétent."
"- Bien, que Cocranne mette le paquet, si on n'a pas de retour de sa part avant le départ, on traitera tout ce petit monde. On ne prend pas de risque.", conclut le Gossam.
"- Comme toujours.", le sourire du chef de la sécurité laissant clairement comprendre qu'il apprécierait certainement que Cocranne ne soit pas assez rapide...

#33822
A peine le temps d'en avoir fini avec cette fouille improvisée que déjà on leur tombait dessus. Il était partagé entre l'irritation à l'idée qu'on n'allait décidément pas lui foutre la paix avant longtemps et le soulagement de savoir qu'on n'allait pas non plus le laisser se dépatouiller à errer dans tout le yatch sans savoir ou aller. Au son de la voix claironnante, le corellien se retourna et tomba nez à nez avec une humaine pas beaucoup plus jeune que lui, tout sourire, habillée proprement et au débit de voix tout à fait mesuré et contrôlé.

Pas besoin d'être devin pour comprendre qu'ils avaient là une hôtesse venue les accueillir pour veiller à leurs besoins et les guider pendant la durée du trajet. Et pas besoin d'être doué au sabbacc pour se douter qu'il serait plus aisé d'essayer d'apprendre la politesse à un sergent instructeur de l'armée que de tenter de fausser compagnie à la belle. Dommage, il aurait bien voulu pouvoir jeter un œil à tout ce bazar, examiner un peu mieux les zones diverses du yatch sans avoir à se coltiner un ange gardien qui lui collerait aux basques h24.

Tant pis, il devrait abandonner - pour l'instant du moins - l'idée de pouvoir s'offrir une petite récréation du côté des moteurs hyperdrive ou des quartiers de l'équipage, sans oublier la passerelle de navigation. Mais ce n'était que partie remise, on n'empêchait pas un emmerdeur d'emmerder le monde, tu vas vite le comprendre Rebecca. Rawne s'inclina poliment comme le voulait le protocole si sa mémoire ne lui jouait pas des tours - on n'avait pas trop l'occasion d'apprendre les convenances sociales en vivant à Nar Shaddaa les 2 tiers de sa vie même si Swole avait insisté pour qu'il apprenne - et gratifia l'hôtesse d'un sourire tout à fait ordinaire.

Ah, bien le bonjour Miss Ditongi. Je faisais justement la réflexion à mon camarade que voici, Monsieur DeGroot, - n'ayez pas peur, il ne mord pas - que le Princesse Galatée est une vraie beauté. J'avoue ne pas avoir vu beaucoup - et encore moins grimpé dedans ! - de transports aussi élégants et luxueux donc mes capacités de comparaison sont un peu limitées mais sacrée bête, assurément.

A la mention de son nom, le lézard géant à ses côtés grommela un vague salut à la blonde, toujours furieux d'avoir dû porter de telles horreurs qu'on nommait smoking. En plus il y était très mal à son aise, ce qui n'arrangeait en rien son humeur. Ses yeux de reptile ne cessaient de fureter partout autour de lui, comme un chasseur aux abois qui cherchait une issue de secours. En cet instant, il aurait préféré être n'importe ou ailleurs qu'ici. Bon gré mal gré, il suivit Rawne qui lui-même suivait leur hôtesse tandis qu'elle leur expliquait le système pour se repérer à bord.

Il était content de savoir que la carte d'accès personnelle qu'on lui avait fourni lui donnait visiblement un accès entier sur quasiment toutes les zones du navire sauf celles réservées au personnel bien sûr. Au moins n'aurait-il pas d'ennui avec la sécurité s'il lui prenait l'envie d'aller piquer un plongeon dans la probablement existante piscine qu'il devait y avoir quelque part. Je suis un VIP les mecs alors m'embêtez pas merci. Son visage se plissa, songeur, lorsqu'il apprit autre chose de plus intéressant.

Vous dites que j'ai accès à des "services supplémentaires" ? Vous pourriez être plus précise ? Est-ce que... Ça veut dire qu'il y a des tables de sabbacc un peu moins connues que celle du casino de bord ? Je vais vous dire, vous me faites entrer à un de ces clubs privés s'il en existe, je me rince le gosier avec un whisky corellien et vous aurez fait de moi le plus heureux des hommes, je vous jure. Ah et j'imagine que je ne peux pas aller examiner les moteurs ? J'avoue que j'aimerais bien voir avec quelles bêtes cette petite princesse galope dans l'espace. Les moteurs CTC sont tellement prisés en ce moment...

Tandis qu'il avait parlé, Rebecca les avait prestement mené jusqu'aux zones résidentielles des VIP. Elle s'arrêta devant la porte verrouillée d'une des cabines, sortit sa carte d'accès et la passa rapidement devant le sas qui s'ouvrit sans un bruit. Les 2 compères pouvaient voir un peu quel genre de chambre on leur avait réservé. Force était de constater que c'était le grand luxe, rien à voir avec l'appartement minable qu'il avait possédé sur Nar Shaddaa. Et ces lits à 2 places semblaient divins bon sang. Sans attendre de permission - le client est roi non ? - il se dirigea immédiatement sur le mini-bar qu'il ouvrit et soupira d'aise en voyant le contenu. Tout ce qu'il aimait comme alcool était bien là. Un bon point pour Hog. En parlant du Gossam.

Dites, vous sauriez quand je suis censé rencontrer le propriétaire de cette princesse ? Monsieur Hog, je suis censé parler affaires avec lui vous voyez...


De leur côté, les Gardes Noirs s'affairaient chacun à jouer leur rôle du mieux qu'ils pouvaient. Swole n'employait que des individus qui, plutôt que de juste savoir manier un blaster, savaient pourquoi et comment il fonctionnait. Autrement dit, des types avec un QI au-dessus du négatif contrairement aux habitudes. Ils avaient appris à bien jouer la comédie dans le temps imparti dont ils avaient disposé avant qu'il fut temps de partir en mission et estimaient être capables de tromper la majorité de ceux qui pourraient les questionner sur le sujet.

Restait à espérer que leur couverture tiendrait le coup. On avait même pris la peine d'engager le fameux commanditaire intéressé pour les embaucher qui était de fait authentique et réel. Bien entendu, le bougre ne savait rien de leur véritable identité et croyait avoir réellement à faire à des professionnels cherchant du travail. Les Gardes Noirs savaient qu'ils devraient se faire tout petits et ne pas causer de vagues. Du reste, leur rôle n'était pas de venir dévaster la petite affaire de Hog mais bien de pouvoir surveiller et protéger le Pourfendeur discrètement.
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By Haya Fuu
#34117
Déambulant au gré des fléchages, les gardes noirs qui étaient partis explorer le Princesse Galatée avaient rapidement compris que leur pass ne leur permettrait pas d'aller bien loin. Toutefois, leur excursion leur avait permis d'établir un plan approximatif du navire, compte tenu des impératifs lié au fonctionnement d'un tel appareil. Un coup d'œil jeté entre deux sas, et l'un avait pu remarquer des personnels en tenue de techniciens, ou un panneau fléchant des services administratifs. Le seul accès peu sécurisé se trouvait au niveau des salles de restauration : les serveurs accédaient aux cuisines sans pass, pour fluidifier le trafic, peut-être y avait-il là une opportunité, encore qu'il était logique de penser que l'accès des cuisines aux zones 'privées' devaient faire l'objet d'un contrôle plus sérieux.

De son côté, Cocranne avait travaillé sur les dossiers qui lui avaient été fournis. Compte tenu du peu de temps dont il disposait, il n'avait pas pu creuser le cas des métallos, comme il les appelait. Tout semblait donc en ordre pour ce qui les concernait. Hog s'était félicité de ce retour rapide, ne manquant pas de faire remarquer à son chef de la sécurité qu'il avait un meilleur flaire que lui pour ce qui touchait à ce domaine. Réaction relativement enfantine, mais qui faisait parti des traits de caractère du Gossam.

Alors que tout le microcosme du princesse Galatée s'activait, le Commandant, comme à chaque nouveau départ, avait invité ses passagers à se rendre dans une des salles de spectacles afin d'y accueillir les nouveaux venus. Certains pouvaient trouver à ce moment un aspect assez désuet, mais pour le Commandant, c'était l'une des rares occasions qu'il aurait de partager un peu de son temps avec ses invités. Naturellement, M. Rawne y était convié, et Rebecca ne manqua pas de le guider.

Elle en profita pour répondre aux quelques questions de l'humain, tout en refaisant un rapide historique du navire.
"- Tous les deux ans environs, nous procédons à la mise en chantier de nouveaux projets afin de pouvoir offrir aux passagers du Princesse Galatée des divertissements à la mesure de leurs attentes. Ainsi le dernier en date est une salle de spectacle que nous pouvons transformer en quelques instants en une vaste salle de bal grâce à un astucieux système de sièges escamotables capables de disparaît dans le sol de la salle."
"- Les salles de jeu seront ouvertes dès que nous seront passé dans l'hyper-espace. Le navire est soumis à la législation locale tant que nous restons dans l'atmosphère des planètes que nous visitons. Chacune ayant sa propre règlementation et les lourdeurs administratives qui vont avec, nous préférons éviter tout problème en les gardant fermées pour le moment."
"- Je pense qu'il sera possible de vous trouver quelqu'un pour vous faire visiter le navire. Si l'emploi du temps du Commandant n'est pas trop chargé, il s'en chargera. C'est un exercice qui lui plait, ce navire est vraiment sa fierté vous savez.", elle marqua une brève pause, "Pour ce que j'en sais, la passerelle est à l'avant et les moteurs à l'arrière." Elle sourit maladroitement, attendant de voir si son interlocuteur y voyait un trait d'humour, ou la simple remarque naïve d'une personne qui essaie de lui répondre malgré son ignorance.

Rebecca portait peu d'attention au Trandoshan, ou, plus justement, tentait d'ignorer sa présence autant que possible, concentrant ses efforts sur M. Rawne, tachant de lui répondre, dans la mesure de ses connaissances.

"- Nous voici arrivés."
Une large porte s'était ouverte sur un vestibule richement décorée. Provenant de derrière un rideau, on entendait le brouhaha étouffé d'une foule. Un serveur s'était rapidement approché à leur entrée, proposant quelques verres de différentes boissons.
"- Je peux vous proposer un whiskey Correllien M. Rawne ?", proposa-t-il en faisant habilement tourner son plateau pour présenter un verre au liquide liquoreux et ambré à son interlocuteur.

Lorsque les rideaux s’ouvrirent, chacun put s’apercevoir qu’il se trouvait sur un petit balcon surplombant une salle. Les passagers moins fortunés ou chanceux que M. Rawne s'y étaient regroupés, attendant devant une estrade occupée par un micro sur pied, solitaire.

"- Maître Hog doit encore régler quelques affaires avant de pouvoir vous recevoir : il devrait vous rencontrer en fin d'après-midi. Son secrétaire me confirmera l'heure exacte."

Le commandant fit son entrée, la salle applaudit à l'unisson. Il dégageait de lui une aura charismatique, probablement en partie liée à son uniforme. Une fois l'attention de la salle captée et un calme tout relatif revenu, il entama un discours efficace de bienvenue aux passagers, mais aussi aux différents personnels du navire. Ici et là, il y mettait une petite touche d'humour, que son auditoire semblait apprécier. Finalement il quitta l'estrade pour aller à la rencontre des passagers qui le souhaitaient. Une séance de dédicace faussement improvisée s'en suivit. De tout cela il n'y avait finalement pas grand chose à retenir.

Un voix s'éleva soudain de derrière l'envoyé d'Upsy.
"- M. Rawne, quel plaisir de pouvoir vous rencontrer enfin !", un Gossam à le tenue richement décorée se tenait dans l'embrasure de la porte, affichant un large sourire. "Je suis désolé d'avoir tant tardé à vous rencontrer, mais j'avais quelques affaires restées en suspend dont je devais impérativement m'occuper avant notre petite escapade.", il se détourna un instant pour jeter un regard à Rebecca. "Je vois que notre charmante Rebecca est à vos côtés, elle est à votre entière disposition, pour la durée de votre séjour. Si toutefois elle ne vous donnait pas satisfaction, n'hésitez pas à me le faire savoir, je me chargerai personnellement de vous trouver meilleure compagnie." Son sourire appuyé avait tout à coup pris quelque chose de plus carnassier. Peut-être s'en aperçu-t-il alors qu'il se tournait de nouveau vers son invité de marque, l'invitant à le suivre. "Alors, quelles nouvelles de mon cher ami Upsy. Cela faisait bien trop longtemps que nous étions restés sans nouvelles l'un de l'autre. Ses affaires de famille se règlent-elles comme il le souhaite ? Il sait qu'il peut compter sur mon soutient indéfectible, j'ai toujours été d'une loyauté sans faille vis à vis de mes amis. Nous autres Gossam sommes des personnes fiables à tout point de vue. C'est bien pour cela que nos familles sont si appréciées dans le monde des affaires." Hog omis de préciser que, justement, il avait été banni de son clan à cause de son manque de fiabilité, mais il était difficile d’aborder ce sujet à cet instant précis.

Le Gossam fit une pause dans sa tirade. "Beckie, si vous accompagniez M. DeGroot le temps qu'il aille passer une tenue qui lui convienne d'avantage." Se tournant vers le Trandoshan, "Je pense que vous apprécierez être plus à vos aises que dans ce costume. Je vous suis reconnaissant de l'effort que cela a du vous demander." Hog salua le Trandoshan de la tête.

Il semblait bien que le Marchand n'entendait pas parler immédiatement des affaires pour les quelles il avait contacté son vieil ami.
"- Et vous même, comment avez-vous rencontré cette fripouille ? Il m'a dit grand bien de vous, ce qui, venant de sa part, est un gage de qualité. Quand je l'ai connu, il était plutôt avare de compliments, ce qui était quelque peu désolant quand on fait le compte du nombre de fois où je lui ai évité les pires ennuis. ", il eu un léger haussement d’épaule, "Probablement croupirait-il au fond de quelque insalubre geôle à l’heure actuelle sans moi. Mais revenons-en à vous. Que pensez-vous de ce navire ? Un vrai joyau à mon humble avis, et il recèle quelques distractions dont Beckie se fera un plaisir de vous faire profiter." Beau parleur, le Gossam tentait d'en savoir un peu plus sur M. Rawne, l'interrogeant sur des aspects privés ou professionnels, sur sa situation passée, actuelle, ce qu'il attendait de l'avenir..."Upsy ne s'est toutefois pas vraiment étendu sur le détail de vos compétences. Je suppose que comme chacun vous avez votre spécialité. Je vous verrais bien en infiltration, quoique vous sembliez tout autant être un homme d'action. C'est un aspect intéressant de notre métier, il faut savoir être touche à tout. J'ai ouïe dire que vous appréciez aussi les jeux de hasard, peut-être serez vous intéressé par un tournoi de Sabbac, entre personnes de bonne compagnie. A ce propos, et sans vouloir être alarmiste, il est possible que certains de nos ennemis aient tenté de s'infiltrer sur le navire, si vous m'en dénicher un, je ne manquerais pas de vous glisser une bonne prime."

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Haya, quant elle, avait quelque peu progressé. Les droïds avaient été piratés, il lui restait à trouver les balises du Princesse Galatée, leur neutralisation devant lui assurer que personne ne viendrait gâcher la petite fête qui se préparait. Suivant les conseils du T'wilek, elle s'était lancée à la recherche des systèmes de survie. Si elles n'avaient pas été déplacées, elle en trouverait une à chaque extrémité des recycleurs d'eau et d'air. Compte tenu du niveau de criticité de ses équipements, ils se trouvaient dans une zone hautement sécurisée, et le pass de l'Anzat ne lui permettait pas de franchir le sas qui la séparait de son second objectif. Une découpe au sabre aurait clairement manqué de discrétion, aussi décida-t-elle de faire l'acquisition d'un nouveau badge.

Installée dans les toilettes, elle avait donc attendu avec toute la patience qu'il fallait, qu'une victime passe à sa portée. Les minutes s'étaient transformées heure avant qu'enfin une réelle occasion ne se présente. Sa victime portait son badge bien en évidence, attaché par un lacet autour de son cou. Les deux femmes s'étaient saluées d'un mouvement de tête, avec un sourire poli. Sans prévenir, Haya avait profité que la technicienne lui tourne le dos pour la pousser sans ménagement dans un box, tout en lui assénant un coup de la poignée de sa vibrolame sur le crâne. Déjà bien étourdie par le choc qu'elle venait de recevoir à la tête, la victime de l'Anzat s'écroula inconsciente au suivant, et termina morte au troisième, le crâne enfoncé.

Dépouiller sa proie dans l'espace restreint du box ne fut pas chose particulièrement aisée. Haya voulait au moins récupérer la veste sur laquelle les barrettes indiquant son nouveau grade étaient cousues. Autant être le plus raccord possible. Le reste de la fouille ne révéla rien d’extraordinaire, sinon quelques cartes à son nom, qu'elle déroba aussi. Il ne restait alors plus qu'à bien fixer le corps désormais sans vie sur les toilettes, à se glisser hors du box et à fermer ce dernier de l'extérieur. Si la Force était de son côté, le corps serait découvert suffisamment tardivement pour que le badge lui permette d'entrer et sortir de la zone qu'elle allait visiter avant d'être désactivé.

Comme attendu, le pass lui permis d'accéder aux systèmes de survie du navire. Contrairement aux autres secteurs techniques qu'elle avait empruntés, ici la propreté régnait sans partage : il n'y avait pas de traces de graisses sur les tuyauteries, pas plus de que marques au sol laissées par des chaussures de sécurités mal nettoyées. Il n'y avait pas non plus beaucoup de monde. La première balise avait été assez facile à repérer : son emplacement était marqué par un adhésif rayé noir et jaune bien visible, et la mention 'Balise 2 - Ne pas ouvrir' sur un petit caisson finissait de confirmer qu’il s’agissait bien là de ce qu’elle cherchait. Dès lors, elle remonta les conduites, longea quelques cuves, et, après quelques détours, elle découvrit la seconde.

Contrairement à ce que l'on voyait toujours dans les holovids d’action, le détonateur qu'elle fixa sur la tranche du second caisson n'avait pas cette petite lumière qui clignotait, pas plus qu'il ne laissait entrevoir sa fonction principale en laissant échapper un quelconque signal sonore qui aurait trahi sa présence. Il ne restait à l'Anzat qu'à faire machine arrière.
Dans sa main, elle sentait le poids de son couteau multi-fonction préféré, un investissement de longue date dont elle se félicitait régulièrement.

Démontage du panneau supérieur, recherche du support du calculateur, dévissage et extraction de la carte. Dès lors une alarme devait signaler à la passerelle et au service technique une défaillance de la balise. Il était impossible d'y couper sans passer un temps infini à mettre en place une dérivation. La pince lui servi à couper les pattes de fixation du transistor qui faisait le relais entre le calculateur et le transmetteur. Elle l'empocha avant de remettre en place le tout. L'opération n'avait pas pris plus de quelques secondes. Elle s'établi un peu plus loin, en attendant la venue du technicien qui devrait se charger de la réparation.
#34173
L'idée n'était pas dénuée de fondement. S'il lisait bien entre les lignes et à supposer que son hôtesse eut compris l'allusion, les tables de jeux ou les règles étaient bien plus souples qu'en temps normal ne seraient pas ouvertes avant quelques heures pour éviter qu'un inspection surprise des douanes du coin ne mette tout le monde dans l'embarras. Qu'à cela ne tienne, il avait surtout posé la question pour rentrer dans son personnage. Non pas qu'il n'aimait pas jouer au sabbacc – qui n'aimait pas ça ? - mais présentement il n'était pas vraiment dans les bonnes dispositions pour s'amuser à jouer ou batifoler. Il hocha la tête poliment à l'attention de la blonde.

Bah, ce n'est pas obligatoire madame, je demandais surtout parce que je suis un incorrigible curieux et féru des technologies de navigation. Déformation professionnelle, trop de temps passé à jouer les transporteurs pendant des années vous voyez. Mais au fond on s'en fiche pas mal, j'ai comme l'impression que je n'aurai pas assez de temps pour profiter de toutes les distractions et les loisirs de la princesse.

La demoiselle l'avait mené jusqu'à un vestibule aussi richement décoré qu'il était densément peuplé. Il y avait une sacrée foule. Malgré lui, Rawne fut intrigué, qu'est-ce qu'ils attendait tous là en fait ? Une star embauchée pour assurer un show allait faire une apparition peut-être ? Ah non, ça n'était que le capitaine du vaisseau qui se comportait comme une star devant une foule d'admirateurs. Non pas que le bougre semblait être uniquement un genre de diva, il s'exprimait posément, calmement et savait comment intéresser son auditoire.

Pour autant, le corellien se désintéressa rapidement du discours. Il l'intéressait peu d'entendre les bienvenues et autres banalités, il n'était pas là pour s'amuser ni pour entendre cet illustre inconnu. Il accepta d'un remerciement le verre de whisky corellien qu'un serveur passant par là lui proposa et en but la moitié cul sec. Il se sentit bien mieux d'un coup, l'alcool avait cet effet amusant sur ses compatriotes en général. Des plaisantins prétendaient que les veines d'un corellien ne contenaient pas de sang mais du whisky, pour sa part il aurait été plutôt d'accord avec eux et trouvait ça plus flatteur qu'insultant.

Fin d'après midi, ça voulait dire plusieurs heures à patienter sans pouvoir faire grand-chose. Encore qu'il pourrait toujours aller faire une petite sieste dans sa suite pour passer le temps et être frais et dispo avant de passer au vif du sujet. Ses espoirs s'envolèrent pourtant rapidement lorsque, se détournant du spectacle des passagers demandant des dédicaces au capitaine de bord (sérieusement ?), il entendit une voix l'appeler. Fronçant les sourcils, Rawne vit arriver celui qu'on l'avait envoyé rencontrer et qui pouvait bien devenir au choix son nouveau meilleur ami, son bourreau ou sa victime selon comment les choses allaient se passer entre eux à partir de maintenant.

Monsieur Hog je présume ? Enchanté de vous rencontrer enfin, monsieur Upsy m'a beaucoup parlé de vous et de votre profonde amitié, il me tardait d'en avoir le cœur net par moi-même. Ne vous en faites pas pour l'attente, j'imagine bien comme il doit être délicat de gérer une croisière aussi onéreuse. Si quelqu'un doit s'excuser de nous deux c'est plutôt moi, au nom de mon employeur qui est véritablement navré de n'avoir pu venir lui-même.

Rawne s'inclina légèrement par respect pour le Gossam, souriant et respectueux comme on l'attendait de lui. En vérité il ne ressentait ni respect ni quoi que ce soit pour le fameux Hog. Cette mission ne lui inspirait rien de particulier si ce n'était un certain ennui. Jouer les facteurs et entremetteurs pour Swole était un exercice passablement désagréable à ses yeux. Bien sûr, il garda tout ça pour lui. Le regard du Gossam en direction de l'hôtesse acheva de convaincre le corellien qu'il n'y avait rien à attendre de bon de ce type. Il éprouva une furieuse envie de le cribler de tirs mais il était désarmé et ça aurait été contre-productif.

Rebecca a été parfaitement professionnelle et agréable jusque-là, je vous remercie. Je n'aurais pas pu rêver de meilleur accueil pour mon séjour à bord. Merci à vous Rebecca.

Pas de raison de traiter le personnel comme un meuble après tout. La pauvre femme méritait mieux que ça vu l'employeur pour lequel elle travaillait.

Oh les choses étaient en train de s'arranger pour lui lorsque je suis parti. Vous devez comprendre qu'il ne pouvait pas tout laisser en plan malgré l'amitié qu'il vous porte, cela aurait pu être considéré comme un manque de respect de la part de ses associés et ils sont très pointilleux sur ces principes. Mais il m'a chargé de bien vous faire comprendre que sitôt ses affaires traitées, il comptait vous contacter pour organiser une visite sur Loretto pour vous revoir et évoquer le bon vieux temps avec vous.

DeGroot, qui faisait de gros efforts pour suivre la conversation malgré sa profonde irritation pour cette tenue grotesque qu'il portait, sembla renaître lorsque le Gossam demanda à la jeune femme de l'accompagner pour qu'il puisse se changer. Au point qu'il en oublia momentanément que cela signifiait laisser Rawne seul avec Hog et ses gars qui devaient traîner dans le coin. L'idée lui plut de suite beaucoup moins mais il était clair qu'il n'avait pas trop le choix. Le corellien et lui croisèrent leurs regards et l'humain hocha imperceptiblement la tête. Grognant, le lézard suivit Rebecca. Au moins, une fois qu'il aurait quelque chose de plus confortable sur lui, il n'aurait plus de souci pour se déplacer aisément.

Sitôt qu'ils furent seuls, le Gossam bombarda Rawne de questions, lequel ne put s'empêcher d'être amusé. Pour un observateur extérieur, cela aurait été de la simple curiosité peut-être mais du point de vue du corellien, c'était bien différent. Il avait comme l'impression que Hog cherchait à en savoir le plus possible sur lui, peut-être pour pouvoir mieux le jauger et s'assurer de quelque chose le concernant.

Je l'ai connu à son arrivée sur Chandrila, peu après que vous ayez pris des chemins séparés tout les deux. Il cherchait de l'aide pour des problèmes délicats, une histoire de travailleurs aigris dans ses entreprises et il avait besoin de quelqu'un qui puisse les calmer et les ramener à la raison.

Il eut un grand sourire froid.

Je me contenterai de dire qu'une fois mes arguments parvenus à leurs oreilles, ils n'ont plus jamais eu de raisons de se plaindre. Depuis je l'ai aidé et soutenu autant qu'il en avait besoin et j'ai récolté en retour sa confiance et son estime. Des récompenses qui n'ont pas de prix vous en conviendrez. La loyauté est chose si vénale de nos jours... Je dois dire que votre princesse est de toute beauté, j'ai pu visiter quelques yatchs dans ma vie et le vôtre est sans conteste dans le haut du panier. J'espère que parmi ces fameuses distractions il en existe à base de whisky corellien et parties de sabbacc avec une assemblée de mauvais joueurs. Je ne demande rien de plus pour être comblé cher monsieur Hog.

Il eut un haussement de sourcils lorsque la question suivante tomba. Il aurait cru le Gossam plus subtil et surtout désireux d'attendre un peu avant qu'ils en viennent au vif du sujet. Enfin, s'il voulait commencer sans préliminaires...

Monsieur Hog, peut-être pourrions-nous poursuivre cette conversation en un lieu ou nous serions plus tranquilles ? Si comme vous le dites certains des gêneurs qui vous agacent tant sont à bord, mieux vaut ne pas prendre de risque. De fait, ils ne seront certainement pas un problème pour votre service de sécurité j'ose espérer. Pour le moment, il suffit que vous sachiez que je résous les problèmes, qu'il s'agisse d'employés récalcitrants, de partenaires commerciaux qui ne méritent plus votre confiance ou de cafards qui infestent votre navire.

Rawne avait reçu des instructions très claires sur son objectif. Prendre contact puis voir ce que Hog désirait d'Upsy mais il ne devait surtout pas trop s'avancer ni promettre quoi que ce soit sans être certain d'en retirer quelque chose de valeur en échange. Il faudrait donc discuter de l'affaire et du prix avant conclure quelque accord que ce soit.
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By Haya Fuu
#34354
Rebecca avançait d'un pas rapide dans les coursives, et ne semblait nullement désireuse d'entretenir la conversation avec le Trandoshan. Il faut dire que depuis le début, elle semblait tout faire pour l'éviter. Son Comlink émit un bip. Elle prit la communication, qui fut brève.
"- Je suis désolée, mais nous allons devoir faire un rapide détour.", dit-elle en se retournant. Elle tenta un sourire, mais son visage fit mine de se décomposer quelque peu. "Je suis désolée M. Degroot, c'est que je ne suis pas .. Enfin ... Vous êtes plutôt .. Excusez moi., c'est par ici.", écourta-t-elle en désignant un accès sur sa droite.
Un message fut alors diffusé à l'intention des passagers : "Mesdames, Messieurs, le personnel du Princesse Galatée à l'avantage de vous annoncer que le Casino Royal est ouvert. Nous serons heureux de vous y retrouver. Machines à sous et tables de jeu sont à votre disposition. Nos hôtesses et garçons de salles vous y attendent afin de vous faire pleinement profiter de ses jeux. Nous rappelons qu'un tournoi de Sabbac est ouvert à toutes et à tous, les inscriptions se font auprès de la banque centrale."

La jeune femme récupéra un paquet contre signature auprès d'un droïd installé entre deux carrefours.

"- Monsieur Hog a parlé d'une tenue qui vous conviendrait mieux, si vous le souhaitez nous pouvons nous rendre dans l'une des boutiques du Princesse Galatée. Nous avons aussi un tailleur, mais cela prendra un peu plus de temps pour qu'il vous confectionne quelque chose. A moins que vous n'ayez pris soin d'emmener quelque chose qui vous convienne dans vos bagages ?"

Sans que rien ne le laisse présager, et malgré son manque d'empathie flagrant vis à vis de M. Degroot, Rebecca reprit la conversation.

"- Quand j'ai débuté sur le Princesse Galatée, je passais le plus clair de mon temps à me perdre dans les coursives. Il faut avouer que depuis de nombreux efforts de signalisation ont été faits. Maintenant c'est devenu ma maison en quelques sortes. Ou du moins jusqu'à ces dernières années. Je ne sais pas pourquoi, mais je trouve que les choses ont changé, pourtant le Commandant est toujours aussi attentif au bien être de chacun. Je parle autant des passagers que du personnel. C'est une personne solide comme j'en ai rarement croisée. Quand je suis montée pour la première fois à bord, je suis tombée immédiatement amoureuse de l'atmosphère qui régnait sur le Princesse. J'y suis très attachée. Vous semblez aussi attentif à M. Rawne je me trompe ? J'ai cru sentir comme une légère tension quand M. Hog vous a proposé d'aller vous changer. Je ne le connais que de réputation, mais je pense qu'il apprécie beaucoup la compagnie de M.Rawne." Cette longue tirade était empreinte d'une certaine nervosité qui se percevait dans le ton et la vitesse à laquelle Rebecca l'avait dite.

"- Dans mon métier on se doit d'être relativement fine psychologue. Et je dirais, sans trop craindre de me tromper, que vous devez avoir vécu pas mal de choses tous les deux. Personnellement c'est ce qui me manque le plus en ce moment, une solide amitié, une personne sur laquelle je puisse compter. Mais je m'égare, peut-être votre relation n'est elle que purement professionnelle, et dans les deux cas cela ne me regarde pas. Veuillez m'excuser."

Intérieurement la jeune femme angoissait. "Découvrez ce que vous pouvez, c'est assez clair pour vous, où je dois vous rappeler votre situation ?" Lui avait fort aimablement demandé Hog juste avant qu'elle ne rejoigne ses invités à leur arrivée. Et la voilà qui se retrouvait à se promener dans les couloirs avec un Trandoshan ! La réputation qu'avaient ces créatures était particulièrement tenace et n'incitait guère à la confiance. Peut-être ce Monsieur Degroot allait-t-il tenter de la tuer et de la dévorer. Ou de la dévorer vivante ? Rebecca chassa cette dernière idée et accéléra le pas, il n'était pas tant de fantasmer.

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La pilule avait décidément du mal à passer pour le chef de la sécurité. Maintenant que le Princesse Galatée était entré en hyper-espace, il allait avoir un peu plus de temps pour s'occuper des métallos, comme il les surnommait. Quelles qu'aient été les conclusions de Cocrane, il ne faisait aucun doute pour lui que quelque chose se tramait. Il avait donc rapidement récupérer quatre agents de la sécurité, et les avait envoyés à la recherche de l'un des hommes qu'il avait repéré, les guidant depuis le PC sécurité du secteur grâce aux caméras de surveillance du navire. Il avait aussi expédié deux autres hommes se poster devant la porte de la cabine de leur cible.

"- On reste fairplay les gars, pas de bavure, on fait juste un contrôle complet. On a reçu un signalement anonyme sur la possibilité qu'il transporte de la contrebande : vérification des papiers et fouille complète de la cabine et des bagages. Le bonhomme est venu accompagné, mais on garde ses collègues à l'œil pendant votre intervention."

Quelques couloirs plus loin, les agents de sécurité débouchèrent dans une petite salle sobrement meublée. Elle contenait quelques fauteuils, occupés par une famille entrain de profiter des rafraichissements qu'ils venaient d'acheter auprès de la vendeuse installée derrière son comptoir. Leur homme discutait avec elle.

"- Excusez-moi. Je me présente Auen Lens, chargé de clientèle. Il semble qu'il y ai eu quelques soucis à l'enregistrement de vos bagages. Auriez-vous l'amabilité de nous accompagner jusqu'à votre cabine s'il vous plaît ?" Malgré le ton poli, il était évident que l'homme n'attendait pas d'autre réponse qu'un oui. Et le fait que ses acolytes se soient répartis, avec une discrétion toute relative, près des deux seules issues ne pouvait que confirmer cette impression.

Cette intervention tombait assez mal, car la serveuse était justement entrain de lui expliquer ce que deux de ses comparses avaient déjà réussi à apprendre : à savoir que certains personnels s'offraient des extras après leur service, en proposant aux passager de les rejoindre dans des salons privés, ou directement dans leur cabine. Leurs interlocuteurs respectifs avaient aussi précisé que ses personnes disposaient de boutons nacrés et non blancs sur leurs tenues. Un moyen simple et efficace de se faire connaître des clients intéressés une fois le mot passé, et d'organiser ses fins de journées en prenant quelques rendez-vous.

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Une fois Rebecca et M. Degroot partis, le ton du Gossam se fit un peu moins enjoué. Il avait cette désagréable sensation que M. Rawne, peut-être sous la direction d'Upsy, avait reçu des consignes qui n'allaient nécessairement dans le sens de ce que son ancien partenaire lui avait laissé entendre.
Le Gossam avait entraîné M. Rawne dans des coursives moins fréquentées. Alors une sensation étrange fit son chemin dans l'esprit de M. Rawne : était ce le fruit du hasard, ou la proportion homme-femme était plutôt en faveur des hommes, et qui plus est en faveur d'hommes dont la démarche trahissait qu'ils étaient plus habitués à faire face au danger qu'à se payer des croisières…
"- Lors du diner de ce soir, vous pourrez rencontrer un autre de nos partenaires privilégiers. Nous aurons l'occasion de parler échanges commerciaux. Nous avons des produits de bonne manufacture que nous aimerions écouler en dehors de nos frontières. Et nous serions aussi preneurs de certaines matières premières. Cela dit, il devrait être l'heure.", Le Gossam leva un doigt vers son oreille.
Dans l'instant, les haut-parleurs se firent entendre : "Mesdames, Messieurs, le personnel du Princesse Galatée à l'avantage de vous annoncer que le Casino Royal est ouvert. Nous serons heureux de vous y retrouver. Machines à sous et tables de jeu sont à votre disposition. Nos hôtesses et garçons de salles vous y attendent afin de vous faire pleinement profiter de ses jeux. Nous rappelons qu'un tournoi de Sabbac est ouvert à toutes et à tous, les inscriptions se font auprès de la banque centrale."
Le Gossam se frotta la main, l'annonce avait visiblement écarté de lui toute idée sombre.
"- Les affaires, encore les affaires, toujours les affaires. Quoi de plus réjouissant ? Passons par là, je vais vous monter."
Après quelques détours Hog invita M. Rawne à pénétrer dans une salle éclairée de dizaines d'écrans. Son accès était gardé par quatre individus aux larges épaules qui les saluèrent tous les deux.
Les écrans permettaient de surveiller les différentes tables du casino, on y voyait aussi les guichets, ainsi qu'une salle de comptage où les crédits et les jetons commençaient à circuler.
"- L'arrivée des clients se fait par cet axe central. Nous avons disposé des séries de machines à sous de chaque côté. Celles offrant le plus de chances de gains se trouvent plus éloignées des points de passages afin d'inciter les visiteurs à circuler dans les allées, et donc à les tenter d'avantage à dépenser quelques crédits ici ou là." Le Gossam désignait des écrans au fil de son exposé.
"- Le bar central bar sépare les machines à sous des tables de jeu." Sur une caméra on voyait deux îlots circulaires dans lesquels des barmaids attendaient encore les clients qui commençaient à affluer de la zone des machines à sous. "Le flux des personnes quittant le casino est redirigé par l'extérieur du bar central, au cas où ils aient une petite soif, avant de repasser par les machines à sous." L'ensemble était bien pensé et poussait le passager à dépenser. Il n'y avait pas de raison d'en attendre moins de la part de n'importe quel concepteur de ce type de salle.
"- Derrière, nous supervisons le rendement des machines. On s'assure que les jackpots tombent uniquement aux moments opportuns. Et là c'est notre section 'spéciale'", il désigna alors un petit groupe de personnes installées derrière des écrans remplis de tableaux. "Ils cherchent sans relâche les escrocs et les voleurs qui souhaiteraient forcer la chance." Devait-on rire du fait qu'il considérait les compteurs de carte comme des escrocs, juste après qu'il se soit lui même vanté de truquer les gains de ses machines à sou ? "Mais si vous souhaitez jouer, ce n'est pas ici qu'il faut aller."

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Contournant le casino, Hog le Marchand avait conduit M. Rawne dans un lieu où régnait plus la rigueur et la concentration des joueurs professionnels, que l'ambiance amusée et décontractée des passagers lambda venus se faire dépouiller en toute naïveté. Il était allé directement au guichet pour y interpeller la jeune femme qui le tenait.
"- Hé bien avancez donc les 25 000 crédits de M.Rawne. Nous attendons." Il s'était tourné vers son invité. "Sa réactivité est inversement proportionnelle à ses charmes. Difficile de trouver du personnel qui soit vraiment polyvalent."
Il se tourna de droite puis de gauche "Et où est encore passée Rebecca. Je la paie assez pour qu'elle se charge de prendre votre plateau tout de même. Je règlerai cette histoire plus tard." Difficile de dire si il avait plus vite qu’il n’avait pensé, ou s'il voulait juste confirmer sa précédente affirmation sur son personnel.
"- Jenny, accompagnez M. Rawne mon petit. Soyez bien aimable avec notre hôte de marque." , il se tourna vers M. Rawne. "Disons 19h00 ce soir, Rebecca viendra vous chercher. Et ne ruinez pas vos adversaires s'il vous plaît, qu'ils gardent un bon souvenir de leur voyage." Cette dernière phrase lui arracha un petit rire.

Quelques places étaient encore libre, et il suffisait de s'installer à une table pour que la belle Jenny y dépose le plateau rempli de jetons aux couleurs multiples. Un coup d'œil rapide permettait de découvrir les tables : certaines parties étaient plutôt équilibrées, d'autres semblait offrir plus de challenge avec des joueurs déjà visiblement en avance sur les autres.

Hog servait à Rawne ce qui devait lui plaire, du moins le pensait-il. En lui laissant le champ libre, il espérait bien lui montrer qu'il avait confiance, même si, d'un autre côté, la charmante Jenny avait tout de même pour mission d'avoir un œil sur lui. Tout le monde avait un prix, mais il avait bien du mal à trouver celui qui ferait basculer M. Rawne dans son camp. En attendant, la salle était à sa disposition, ce qu'il déciderait de faire ou de ne pas faire en dirait long sur lui.

A suivre...
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