L'Astre Tyran

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By Haya Fuu
#39568
Le gymnase formait une sorte de gigantesque demi-tube de tôle, dont la partie supérieure avait été peinte en orange, tandis que la partie inférieure était d'un gris mat. Il comptait dans les sept mètres de hauteurs et offrait un terrain modulable qui permettait la pratique de la plus part des sports collectifs. Il y régnait cette odeur typique et si distinctive, mélange de sueur et de produits d'entretiens, qui prenait le nez quand on y pénétrait pour la première fois.

Pour l'occasion, des tapis verts de fibres tressées avaient été disposés au sol, pour former de larges carrés délimités par d'autres tapis de couleur bleu. Au dessus de chacun, un holo-projecteur avait été déployé, suspendu dans les airs par des bras métalliques qui donnaient un aspect arachnéen à la structure flottant à mi-hauteur du plafond. Malgré la salle vide, ils projetaient déjà au centre de chaque carré l'enregistrement du dernier combat qui avait opposé les deux meilleurs combattants de K'Tara de Loretto pour le titre de Champion Planétaire.

A l'heure indiquée, une des portes latérale avait été ouverte, et, un à un, les hommes et les femmes qui s'étaient inscrits pour les deux jours de stage se présentaient devant le petit bureau qui y avait été installé, le souffle encore court du footing matinal qui leur avait été proposé. Kark Duron vérifiait l'identité de chacune et de chacun, avant de lui fournir un dossard portant son numéro, et qui devait définir sa place sur les surfaces de combat.

Organiser ces stages était un bon moyen pour lui de se faire de l'argent de poche. Non que ses fins de mois fussent difficiles, car il avait su vendre avantageusement son image, mais Kark Duron profitait de sa notoriété pour largement saler l'addition des participants. Après tout, ils seraient trop heureux de pouvoir se vanter d'avoir pu rencontrer un des maîtres en K'Tara de Loretto.

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Son public n'était pourtant pas des plus fébriles en cette heure matinale. Il était principalement composé de jeunes compétiteurs qui venaient profiter de l'enseignement d'un maître. On y trouvait aussi quelques soldats venus se perfectionner, généralement au sacrifice d'une bonne partie de leur solde. La queue de peloton était constituée, comme bien souvent dans ce type de manifestation, par quelques jeunes hommes ambitieux mais à la morale douteuse, qui étaient surtout là pour ajouter à une ligne à leur CV, avant d’aller en ajouter d’autres à leur casier judiciaire.

Chacun rejoignait ensuite un vestiaire pour s'y changer, en prenant soin de mettre en évidence son numéro sur sa tenue. Autant dire que comme à l'habitude, les quatre femmes présentent avaient tout l'espace dont elles pouvaientt avoir besoin, là où les vingt-six autres participants se retrouvaient nettement plus à l'étroit dans la petite salle qui leur était destinée. La discipline ne requérait pas de tenue spécifique, en tout cas pour le stage. Il était juste admis que les protections étaient proscrites en dehors des combats.

C'était là la première occasion donnée aux participants de brièvement discuter. Chaque compétiteurs avaient eu vite faits d'annoncer ses prétentions et de tenter d'impressionner son voisin, plus ou moins consciemment, en roulant des mécaniques, et à grand renfort de moqueries. Cela ne manquait pas d'amuser quelque peu les soldats, qui voyaient dans cette jeunesse insouciante l'ignorance de ce que pouvait impliquer l'utilisation de cet art du combat en situation réelle. Les futurs hommes de mains se montraient les moins disciplinés, déjà à chicaner avec les plus jeunes, en évitant soigneusement de se confronter dès les vestiaires aux professionnels.

Côté filles l'ambiance était bien différente. Trois d'entre elles se connaissaient, et visiblement celle qui paraissait la plus jeune servait clairement de défouloir à la plus costaude, sous le regard amusé de la troisième qui se félicitait intérieurement de ne pas avoir à subir ses méchancetés, aussi bien verbales que physiques. La quatrième avait préféré éviter de se mêler de leurs affaires, se contentant d’observer la scène d’un œil critique. Un homme appela de l'extérieur du vestiaire.



Entraineur
"Les filles vous arrivez !
Erika
- C'est Gabi qui traine encore, hurla la tortionnaire, tout en lui pinçant le bras.
Entraineur
- Gabi merde, je t'avais dit que si tu venais tu devais te bouger, se contenta de répondre l'homme. En piste, si t'es pas prête tant pis pour toi."


Sans rien laisser paraître, les quatre filles sortirent de leur vestiaire sans rien laisser paraître.

Avec un style sobre, le Champion humain avait rapidement rappelé son parcours et son palmarès, avant de présenter le contenu du stage. Le temps des questions réponses était révolu avant même d'avoir commencé, et tous avaient été invités à commencer à courir à petites foulées le long de la surface pour commencer l'échauffement. Sauts, roulades, étirements et assouplissement s'étaient ensuite succédés à un rythme de plus en plus soutenu.
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By Haya Fuu
#39575
Après quelques rappels sur les fondamentaux de la discipline, Kark avait rapidement embrayé la séance sur les premiers exercices de répétition. Chacun travaillait alors seul sur son carré de tapis verts, à imiter les mouvements et postures indiquées par le champion, tachant de reproduire au mieux ce qu'ils voyaient. Cet exercice, loin d'être passionnant, avait deux objectifs distincts. Le premier était de réussir à comprendre l'action. Le second, par la répétition infinie de ce dernier, d'acquérir avec le temps des automatismes qui permettraient par la suite de le reproduire sans avoir à y réfléchir. Il ne faisait aussi aucun doute que Kark s'en servait pour évaluer le niveau réel de chacun de ses disciples d'un week-end.

Frappes dans le vide, pivots, et esquives se succédaient, et déjà on commençait à sentir les limites de certains. Manque de vitesse et de précision, tendance à perdre l'équilibre, autant de signes avant coureurs des difficultés qu'ils allaient rencontrer durant les deux jours à venir. Sans surprise, c'est le dernier rang de la salle qui se montrait le plus brouillon. On y retrouvait trois des futurs petits truands, et la fille dénommée Gabi. Puis, plus on avançait vers les premiers rangs, meilleurs étaient le rythme et la qualité. La tortionnaire se trouvait alignée au troisième sur les cinq disposés devant la surface où se produisait Kark. Elle était accompagnée de brochette de compétiteurs. Les militaires étaient répartis inégalement sur les deux premiers rangs. Un seul d'entre eux, légèrement bedonnant et passant déjà son temps à commenter la moindre instruction, avait échoué sur le quatrième rang, à côté de la troisième fille.

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Les comptes de Kark marquaient la cadence, jusqu'à ce qu'il ai fait le tour des surfaces, rectifiant ici où là une position, plus sur le ton du conseil. Après tout, chacun pouvait s'investir comme il l'entendait dans ses efforts vers la perfection. Mais surtout il ne comptait pas perdre de temps avec les moins doués et les moins motivés de ses élèves. Déjà on sentait qu'il avait fait un premier tri après une heure d'exercices. Enfin il donna trente secondes à chacun pour aller se désaltérer, en profitant pour effectuer quelques ajustements dans l'organisation des rangs.

Kark Duron "Maintenant que tout le monde est bien chaud, on va entrer dans le vif du sujet. Vous allez vous mettre en binôme, la colonne 1, il désigna celle se trouvant le plus à sa droite, avec la seconde, la troisième avec la quatrième et ainsi de suite. Faites-vous face. On se salue. On ne va pas s'attarder sur les techniques de base que vous êtes tous supposés maîtriser, donc on passe directement aux enchaînements."

Le champion se tourna vers son partenaire, resté jusqu'ici en retrait. Ils se saluèrent promptement en commencèrent une démonstration de suite de mouvements à vitesse réelle. La chorégraphie était bien préparée et les gestes, même si rapides, étaient suffisamment amples pour que chacun puisse les apprécier.

Kark Duron "Attaque au visage, vous visez la pointe du nez en frappant dans l'axe de l'arrête, il joignit le geste à la parole. Votre partenaire effectue une parade et dégage votre bras, nouvelle décomposition. Vous suivez le mouvement et profitez de l'ouverture pour placer un coup de genou dans le bas des côtes en visant la rate. Puis vous saisissez le plus loin possible dans le dos tout en décalant votre jambe droite pour glisser votre pied derrière le genou de votre partenaire. C'est le point le plus technique. Si votre pied ou votre main ne sont pas bien placés, vous ne pourrez pas entraîner votre adversaire dans votre chute, et il chuta sur le dos, emportant avec lui son partenaire tout en le propulsant dans les airs. Le bruit du choc contre la surface résonna dans le gymnase. A votre tour."

En y réfléchissant un peu, il était logique que Haya se retrouve avec Gabi. La première était inconnue du circuit, qu'il soit amateur ou professionnel, et la seconde ne devait probablement sa place ici qu'au fait de l'avoir payée. La première impression laissée par Gabi était particulièrement mauvaise, et se confirmait alors que cette dernière affichait déjà une certaine mollesse dans sa posture, avec une garde trop basse, comme si ses bras étaient trop lourds, des gestes lents, et manquants de dynamisme. Typiquement le genre de personnes qui donnait en vie qu'on les secoue pour essayer de les réveiller.




Haya Fuu
"Salut, moi c'est Isisbie.
Gabi
- Gabi, se contenta de répondre la fille.
Haya Fuu
- Je ne sais pas pour toi, mais moi j'ai payé ce stage de ma poche, alors si tu pouvais mettre de côté tes histoires avec ta copine et te montrer juste un peu plus concentrée et dynamique...
Gabi
- Pour commencer c'est pas ma copine, c'est ma belle sœur. Ensuite si je te plais pas..."


Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'elle décrivit un large arc de cercle au dessus de sa partenaire avant de tomber lourdement au sol.

Haya Fuu "Si tu te ressaisis pas, tu vas juste y gagner une blessure."

Un soupir de Gabi fut la seule réponse que l'Anzat eu.





Haya Fuu
"Je peux t'aider si tu veux.
Gabi
- Tu ferais mieux de t'occuper de tes oignons.
Haya Fuu
- C'est devenu mes oignons quand je t'ai saluée. Si tu n'es pas concentrée, ca va mal se finir pour toi.
Gabi
- Sans déconner ? Parce que tu trouves que ça se passe bien pour le moment ?
Haya Fuu
- Commence par mettre ta hargne dans tes coups. Ca te soulagera."


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Pendant un trop court instant, la fille avait compris le concept, mais elle tendait à rapidement revenir à sa mollesse initiale, obligeant Haya à la remotiver à sa façon. L'Arcaniste s'amusait à ébranler sa fierté mal placée de gamine immature, et à la pousser à mettre sa colère dans ses coups.


Kark Duron
"Changez de partenaire !
Haya Fuu
- Comme je te le disais, si tu me prouves que tu en veux, je peux t'aider."


L'épreuve avec Gabi avait commencé à user l'Anzat. Au moins, si la fille continuait à se morfondre dans son malheur, Haya serait moins tentée de se laisser distraire par un jeu de manipulation quelconque. Tout cela plongeait l'arcaniste dans un mélange de désirs et de frustrations, son cœur balançant entre la possibilité de s'amuser du mélodrame qui se jouait en coulisse, et la raison première de sa venue ici, à savoir recouvrer au moins une partie de ses compétences perdues faute de pratique.

Les combattantes se saluèrent sobrement avant de se tourner vers les autres personnes présentes. Déjà de nouveaux couples se formaient. Se faufilant rapidement entre les rangs, Haya était remontée jusqu'à la seconde ligne pour se planter devant un des soldats qui s'apprêtait à saluer un de ses collègues.

Haya Fuu "Il faut trouver un autre partenaire, se contenta-t-elle d'énoncer en le regardant fixement."

Les yeux disait-on, étaient la porte d'entrée de l'âme. Probablement n'était ce que les reliquats d'anciennes croyances plus ou moins liées à la Force. Haya effleura délicatement l'esprit qui se cachait derrière, et l'homme marqua une brève hésitation avant de se retirer et de laisser sa place à l'Anzat. Son ancien nouveau partenaire émit une protestation pour la forme. Normal, il était ici pour autre chose que pour s'amuser avec celle qu'il pouvait légitimement penser n'être qu'une frêle jeune femme. Mais cette dernière comptait bien lui prouver le contraire, et par la même s'assurer de profiter au maximum de ce que ce stage pouvait lui offrir.

Kark Duron "Il est essentiel de savoir se positionner à la distance idéale de frappe ou de saisie. Pour cela vous devez prendre en compte de nombreux facteurs, votre gabarit, et celui de votre adversaire, mais aussi vos réflexes respectifs. Je vais vous montrer trois approches différentes. A vous de trouver votre distance optimale en mouvement."

Cela tombait bien, avec sa petite taille, l'Anzat devrait se la jouer proche de son adversaire, tandis que celui qu'elle avait choisi avait des allures de mastoc nourri à l'hormone de croissance. Pour autant cela ne devait pas la décourager, bien au contraire.

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By Haya Fuu
#39592
La matinée était désormais bien avancée et la sueur commençait à couler pour tous, sauf pour l'Anzat. Non que les exercices fussent trop légers pour elle, mais simplement son métabolisme faisait qu'elle ne suait pas. Qui plus est, son endurance, que d'aucun aurait qualifié de peu commune, lui permettait d'absorber plus facilement la fatigue issus des efforts fournis jusqu'ici. Comme pour tous, Kark et son coéquipier étaient venus voir comment elle se débouillait, prodiguant quelques conseils utiles.

Régulièrement chacun devait changer de partenaire afin de s'entraîner avec des adversaires de différents gabarits. L'engagement des deux premiers rangs dans le cours était nettement plus important que celui des rangs du fond, d'où montait parfois un rire. Haya avait réussi à se faire une place sur le devant grâce à sa pugnacité, qui compensait à la fois son inexpérience et son petit gabarit. L'Anzat prenait soin de ne pas abuser de ses atouts, gardant à l'esprit qu'elle était là réapprendre, et non pas pour écraser les adversaires qui se présentaient à elle.

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Erika était aussi tout à son travail, et ne semblait plus prêter attention à sa sœur, qui prenait soin de rester invisible dans son coin. Malgré sa jeunesse, ou peut-être grâce à elle, deux des jeunes du fond passait pas mal de temps avec. Elle semblait plus détendue, mais pour autant elle ne semblait pas prête à augmenter son engagement physique dans le stage. Elle donnait toujours cette impression de mollesse, malgré les traces de sueur qui marquaient son maillot, témoignant des quelques efforts qu’elle devait tout de même fournir malgré les apparences.

Kark Duron "Ce sera tout pour ce matin. On se retrouve à une heure trente pour la suite. Pensez à mettre vos protections, on va entrer dans le dur du sujet. Si vous avez des questions, Mojeb reste à votre disposition."
Kark se tourna rapidement vers son partenaire avant de se reculer pour lui laisser sa place.
Mojeb Endorn "Merci Kark, on a aussi quelques articles qui peuvent vous intéresser sur la table. N'hésitez pas vous faire plaisir. Une partie des bénéfices sera reversé à une association d'aide aux enfants malades."

Rapidement les tapis s'étaient vidés, laissant seuls les holograms projetés du plafond, qui reprenaient la séance de la matinée en boucle. Trois des soldats avaient interpelés Mojeb, et mimaient des coups en lui demandant son avis, alors que l'entraîneur en second désignait successivement gorge, nez ou tempe. Kark Duron était resté à la table qui exposait principalement des cartes de données illustrées aux couleurs de sa fédération sportive, et discutait avec un groupe de compétiteurs, prenant le temps de signer avec un feutre noir une jambière ou un sweat.

Les filles étaient quant à elles revenues au vestiaire. Gabi était rapidement rentrée avant qu'Erika et sa copine ne la rejoigne, suivies de Haya.




Erika
"Alors les filles, pas trop fatiguées j'espère. En tout cas j'en connais une qui a pas eu beaucoup à suer. Hein Gabi ? Moi tu vois, j'ai besoin d'une bonne douche.
Sonya
- Deuze pour la douche, signala sa comparse.
Haya Fuu
- Il y a six douches, à quatre il y a pas besoin de prendre un ticket.
Ericka
- J'suis pas une brouteuse de minou, je prends ma douche seule, répondit sèchement Erika en sortant son nécessaire de toilette de son sac."


C'était tellement ridicule. Haya en sourit intérieurement, elle ne pu même pas réprimer un plissement de lèvres tellement elle avait envie d'en rire. Si seulement Erika savait le quart de ce qu'il y avait à savoir sur son interlocutrice, probablement aurait-elle été la première à se confondre en courbettes et compliments aussi mielleux que fallacieux. Mais elle l'ignorait, et cela amusait l'Anzat. Erika n'était rien de plus qu'un cancrelat qu'elle écraserait quand elle aurait fini de s'amuser avec, si tant est qu'elle se décida à lui porter d'avantage d'intérêt.

Il fallut bien vingt minutes à Erika pour se décider à sortir des douches, sa copine Sonya montant une garde illusoire devant la porte en attendant son tour.

Erika "A ton tour copine. Prends ton temps. Mon père nous appellera dans quinze minutes pour aller manger un morceau. Elle se tourna vers Haya. De toute façon Gabi préfère rester crade. Hein Gabi, t'aimes pas te laver, tu préfères quand tu pues."

La jeune fille préféra ne pas répondre, regardant sa serviette et une capsule de gel qu'elle avait de posées sur ses genoux. Erika l'abandonna sur son banc de bois.

Haya se demandait alors ce qu'en penserait la grande prêtresse de la confrérie de l'être. Probablement, une fois dressée, Erika aurait pu devenir une bonne gagneuse, avec pas mal de maquillage pour embellir son visage aux yeux trop rapprochés et à la mâchoire trop carrée. A moins que Spoon ne préfère la mettre dans une arène. Cette idée était plutôt plaisante à l'Anzat. Il lui aurait probablement offert quelques combats faciles pour la mettre en confiance, puis lui aurait opposé un adversaire qui l'aurait massacré en bonne et due forme, profitant au passage d'une côte intéressante. Voila un bel avenir… Haya avait un appel ou deux à passer.

Au dehors, l'air frais de la matinée avait laissé la place à un temps plus sec sous le soleil de Loretto. Haya venait de terminer son appel et de dégainer son datapad lorsque Mojeb la rejoignit. Bien qu'ayant passés la matinée ensemble, il prit soin de se présenter à nouveau pour l'aborder.










Mojeb Endorn
"Je suis Mojeb, je vous ai fait l'entraînement avec Kark ce matin.
Haya Fuu
- Enchantée, se contenta-t-elle de répondre en levant les yeux de son appareil.
Mojeb Endorn
- J'ai remarqué que sur votre fiche d'inscription, vous n'avez pas indiqué votre fédération....
Haya Fuu
- Parce que j'en ai pas, tout simplement.
Mojeb Endorn
- On se demandait avec Kark, vous avez un réel potentiel. Habituellement on préfère commencer les entraînements pour la compétition vers quatorze quinze ans, mais vous avez de bonnes bases et un bon instinct.
Haya Fuu
- Je sais, répondit modestement l'Anzat.
Mojeb Endorn
- Est ce que vous accepteriez de passer à notre salle ? On pourrait faire une évaluation. Je pense que vous pourriez avoir une belle carrière dans la compétition, pas forcément très longue, mais belle.
Haya Fuu
- Merci pour le "pas forcément très longue". C'est toujours agréable à entendre.
Mojeb Endorn
- Ha non, vous n'y êtes pas. C'est sérieux. Et assez peu fréquent. Ce que l'on vous propose, c'est une carrière pro, avec contrat et sponsors, enfin, si vous passez les tests. Je ne peux rien vous promettre.
Haya Fuu
- Ca pourrait se faire. Mais je ne peux rien vous promettre non plus.
Mojeb Endorn
- J'insiste pas, prenez ce numéro et appelez pour un rendez-vous quand vous voudrez. On reprend dans vingt minutes. Vous devriez aller vous préparer."


L'homme s'éloigna, et Haya lui emboîta le pas pour aller se changer. La scène qui l'attendait dans la pièce était sans surprise. Un fois de plus, Erika profitait de sa stature pour imposer sa loi à Gabi.






Erika
"La conne elle a pas pris son protège poitrine.
Gabi
- Il était dans mon sac ! Où tu l'as planqué ?, supplia la fille.
Erika
- Tu m'accuses de te l'avoir volé, c'est ça ? Non mais tu te prends pour qui ?, rétorqua avec mépris sa sœur. Si t'es pas capable de t'occuper de tes affaires, c'est ton problème.
Gabi
- C'est pas drôle Erika, rends le moi, sinon je pourrai pas finir le stage.
Erika
- T'es tellement pitoyable. J'te conseille de bien protéger tes nichons. Sinon tu vas souffrir. Erika quitta la pièce, suivie de Sonya, pour rejoindre son père qui attendait sur les tapis. Y a cette tête en l'air de Gabi qu'a pas pris son protège poitrine.
Entraineur
- Mais c'est pas vrai ! Qui m'a foutu une gamine pareille. Un certain désespoir perçait dans sa voix tandis qu'il alla trouver Mojeb, pour revenir un peu après vers le vestiaire."


Pendant ce temps, Haya c'était tournée vers Gabi, pour qui colère, haine et désespoir formait un cocktail bien difficile à gérer.






Haya Fuu
"Te laisses pas faire, sinon elle te lâchera jamais, lança-t-elle à Gabi tout en serrant les velcros de ses jambières.
Gabi
- Et tu veux que je fasse quoi ? C'est une voleuse, une menteuse, et son père est toujours à la défendre.
Haya Fuu
- Je t'aiderai si tu me montres que tu en veux Gabi.
Gabi
- Et comment ?
Haya Fuu
- En arrêtant de chialer et en finissant de t'équiper. Pour commencer.
Gabi
- Mais j'ai pas ma protection.
Haya Fuu
- Tu auras pas toujours le temps de mettre tes protections avant de te battre. Alors tu vas aller dans la salle avec ce que tu as, et tu vas lui montrer qui tu es... Et je ne parle pas de lui montrer la gamine pleurnicharde."


C'est à cet instant que son beau-père fit irruption dans l'encadrement de la porte et héla sa belle-fille. Pour cet après-midi, elle pouvait venir s'entrainer car ils allaient mettre en pratique ce qui avait été vu dans la matinée. Mais pour le lendemain, les protections étaient obligatoires, ils iraient donc lui en racheter en fin de journée. Ce serait pris sur son argent.

Kark Duron "On va refaire un petit échauffement, puis on passe à la mise en pratique de ce qu'on a vu ce matin. Allez au pas de course autour des tapis."

Comme annoncé par le champion, l'après-midi fut consacrée à des simulas de combat plus ou moins long, dans lesquels il fallait remettre en application ce qui avait été vue le matin, après un petit rappel technique. Les participants avaient été divisés en trois groupes, suivant un principe assez simple : chaque membre du premier groupe invitait un membre du second, pendant que le troisième se reposait, puis on tournait, le premier groupe allait se reposer et les membres du deuxième invitait ceux du troisième. Rien de bien compliqué, permettant à chacun de travailler avec un peu tout le monde.

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Après deux bonnes heures de pratique, Kark avait imposé quelques minutes de repos, permettant à chacun de reprendre son souffle et de s'hydrater correctement. Puis il avait annoncé la reprise. Haya en profita pour se rapprocher de la tortionnaire de Gabi.







Haya Fuu
"T'as peur de casser ta sœur ? Ou tu as oublié tes muscles en même temps que ton cerveau aux vestiaires ?, demanda Haya à Erika, alors que cette dernière peinait à passer la garde de l'Anzat.
Erika
- De quoi j'me mêle ? Je lui fais ce que veux, quand je veux. Comme pour prouver ses dires à sa partenaire, elle tenta un enchaînement pied-poing-saisie, mais son adversaire la contra in extrémis. Tu devrais te concentrer ou tu vas t'en prendre une.
Haya Fuu
- N'empêche, elle a pas son protège poitrine, t'as l'occasion de bien la rabaisser devant tout le monde, et tu le fais pas. Je me dis que finalement t'es peut-être qu'un crocodile, grande gueule petites pattes. Si tu vois ce que je veux dire.
Erika
- Tu sais quoi, je me demande si c'est pas toi que je vais éclater. Cette fois Erika exécuta le premier enchaînement travaillé durant la matinée, projetant sans délicatesse Haya au sol.
Haya Fuu
- Hé, tu te débrouilles bien quand on te laisse faire, fit-elle remarquer en se relevant. P't'être pour ça que tu l'aimes bien ta Gabi. Je crois que je vais l'inviter après, histoire de la dérouiller un peu.
Erika
- Tu la touches pas, elle est à moi, souffla Erika sur un ton menaçant.
Haya Fuu
- Si t'utilises pas ta poupée, je ne vois pas pourquoi je me priverais, conclut Haya alors que Kark signalait le changement de partenaires."


C'était au tour de l'Anzat d'aller faire une petite pause. Elle se mouilla un peu le visage avant de s'éponger. Observant du coin de l'œil ce qui se passait sur le tapis. Enfin Erika se décidait à aller inviter sa sœur, les choses allaient peut-être devenir intéressantes.

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By Haya Fuu
#39598
L'instant tant redouté était finalement arrivé, où Gabie devrait faire face à sa demi-sœur. La jeune fille avait senti son cœur manquer un battement quand elle avait vu Erika se diriger vers elle. Pour autant qu'elle s'en souvienne, Erika s'était montrée hostile envers elle dès leur première rencontre, et depuis, les brimades étaient devenues quotidiennes. En fait, Gabi s'était retrouvée contrainte de passer ses journées enfermées dans sa petite chambre, craignant de se retrouver seule avec sa tortionnaire, même pour quelques secondes.

Il était facile pour Erika de s'imposer face à Gabi. Elle venait d'un quartier réputé difficile avec son père, et avait rapidement été contrainte d'imposer son style pour ne pas finir harcelée ou rackettée. Elle avait immédiatement envié la vie paisible de Gabi, à l’abri du besoin et de la rue. Alors elle avait adoptée la seule attitude qu'elle connaissait en l'écrasant sous la menace permanente d'un mauvais coup.

Les parents vivaient leur amour sans plus trop s'occuper des enfants. Si Erika était majeure et se montrait particulièrement indépendante, elle profitait en plus de l’appui inconditionnel de son père, qui ne manquait pas de lui rappeler que la famille passait avant les autres. Or, lui comme sa fille, n'avaient jamais considéré que la frêle Gabi puisse légitimement faire partie de la dite famille. Ce n'était qu'une pièce rapportée par le truchement de son second mariage, un boulet qu'ils allaient devoir supporter encore une paire d'années avant de pouvoir s'en débarrasser.

Dans le gymnase, personne ne semblaient avoir perçu l'inquiétude de Gaby. Elle avait cherché du regard la seule qui semblait réellement se soucier d'elle, l'Anzat. Haya lui fit un imperceptible mouvement de tête, l'encourageant à prendre son destin en main. Pourtant le doute, voir la détresse, se lisait dans ses yeux. Au moins avait-elle l'espoir que devant un public nombreux, sa demi-sœur calmerait ses ardeurs, d'autant que sans son protège poitrine, elle savait déjà où allaient se diriger les coups de sa vile partenaire.

Erika s'avéra à la hauteur des attentes de la Sith. Vicieuse, elle s'était montrée suffisamment habile pour masquer ses attaques au reste des participants. En temps normal, il est vrai que les protections auraient été inutiles, les coups devaient être portés avec mesure, surtout pour permettre le travail d'esquive et de parade, ou les saisies. Mais face à Erika, elles étaient devenues indispensables. La tortionnaire avait donc plus travaillé sa technique de démolition, tandis que les autres stagiaires étaient concentrés à s'entraîner avec leur binôme respectif, et que les moins disciplinés restés sur la zone de repos, passaient leur temps à discuter entre eux.

Lorsque Kark avait annoncé le changement de partenaire suivant, Gabi était partie directement dans le vestiaire en pleurs. Outre la douleur des coups, son amour propre était profondément touché par un sentiment d'abandon, qui avait fini par la ronger entièrement. Les trois-quarts de l'assistance l'avait suivi avec des yeux interrogateurs, et il avait fallu quelques secondes de silence avant que le beau-père ne réagisse et ne prenne sa suite. Mais c'était sans compter sur la malveillance de l'instigatrice du discret jeu de destruction mené contre sa belle-fille.


Haya Fuu
"Ce serait plus judicieux qu'Erika aille voir ce qui se passe, avait suggéré l'arcaniste alors que le beau-père passait à ses côtés.
Beau-père
- Mais elle est sous ma responsabilité. Et cela ne vous regarde pas."


La résistance de l'homme avait surprise l'Arcaniste, qui s'attendait à le voir tourner les talons et demander à sa fille de prendre le relais. Probablement portait-il plus d'intérêt à sa belle-fille qu'il ne le laissait apparaitre. Pour autant Haya n'était pas du genre à facilement abandonner quand elle avait une idée en tête.

Haya Fuu "Dans ce cas, dites lui ce que vous pensez d'elle en étant franc et honnête."

L'Arcaniste se décolla du mur sur lequel elle s'était appuyée en attendant la rotation et une invitation, laissant entrer l'homme dans le vestiaire où se trouvait sa belle-fille.

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Kark Duron "On reste concentré et on reprend. J'aimerais voir un peu plus d'originalité dans vos approches. Ne vous contentez pas de faire des mises en situation basiques et essayez d'amener votre partenaire dans une position qui vous permettra de faire les enchaînements que nous avons vu."

Un gaillard qui faisait une bonne tête de plus qu'Haya vint une fois de plus l'inviter. Les cheveux blonds coupés en brosse courte, les yeux clairs, il arborait un tatouage dans le cou, une sorte de phœnix pour se qu'on en devinait. Son visage affichait un large sourire lorsque l'Anzat lui rendit son salut et son sourire. Ils auraient été à une soirée qu'elle aurait pensé qu'il en pinçait pour elle. Il faisait partie de l'infanterie de marine et profitait d'une permission. Contrairement aux autres, il s'était montré plus agressif et ne semblait pas décidé à ménager Haya, ce qui n'était pas pour lui déplaire.

Mojeb passait justement les voir, observant de son œil professionnel les déplacements de l’un et l’autre.

Mojeb "Il faut esquiver de l'autre côté autant que possible. Là tu évites le coup, mais ta nouvelle position ne t'apporte rien par rapport à la précédente. Si tu te glisses de l'autre côté, comme ça, tu te retrouves sur son flanc et il ne peut pas utiliser sa gauche pour te tenir à distance. Ensuite, si tu as du mal à passer sa garde, tu peux tenter un coup de pied latéral dans les côtes, mais dans ce cas il faut se méfier car si ton adversaire est assez rapide, il pourra te parer soit avec le bras. Mojeb mima l'action. Et te repousser pour se retrouver à son tour dans ton dos. La parade fonctionne aussi avec la jambe. Mojeb montra à nouveau le mouvement. Et là ton adversaire bénéficiera d'un peu plus de puissance s'il profite de son propre déséquilibre pour te tomber dessus. Il te mettra un bon coup de coude sur la clavicule par exemple. Essayez."

Il avait fallut plusieurs essais avant que le résultat ne soit satisfaisant. En temps normal, Haya ne se serait pas posé autant de questions. Elle savait que l'avantage de son adversaire n'était qu'une apparence. Avec ses réflexes et sa force, elle aurait pu aisément s'en défaire avec les techniques de base qu'elle maîtrisait. Mais en se contraignant à ne pas utiliser ces atouts, elle s'obligeait à avoir une approche plus subtile et réfléchie. Quelque part, elle avait bien conscience que le fait d'utiliser la Force lui avait aussi fait perdre en compétence à ce niveau, et c'est bien pour cela qu'elle avait fait le déplacement jusqu'ici. Elle se devait de rester vigilante quant à ses compétences, mais cela était, quelque part, un rien pénible.

Le ton était monté dans le vestiaire, mais tout le monde avait fait la sourde oreille. Les bruits de chute et les commentaires des quelques sur le côté ne parvenaient pas à couvrir entièrement le son qui venait de la pièce voisine, entraînant la naissance d'un certain malaise au sein de l'auditoire involontaire. Kark et Mojeb étaient d'avantages intervenus pour remotiver les participants sur le tapis, proposant de travailler un nouveau panel de techniques basé cette fois sur la défense, obligeant chacun à se concentrer sur les aspects pratiques des clés, principalement de coude et de poignet, qu'il allait falloir reproduire.

Mais dans ces conditions, Haya préféra quitter à son tour le tapis pour aller rejoindre le beau-père et sa belle-fille.
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By Haya Fuu
#39672
Le bruit des chutes résonnait à nouveau dans le gymnase, rythmé par le souffle rauque des stagiaires et le son du frottement des pieds nus sur le revêtement de sol. Les messes à voix basse de ceux restés sur le côté en attendant leur tour, avaient laissées place à des regards discrets vers la porte des vestiaires, qui restait fermée. Certains avaient avancés quelques hypothèses scabreuses, mais les organisateurs avaient rapidement mis un terme aux élucubrations des plus fantaisistes. Ils étaient venus pour s'entraîner, pas pour papoter, et il y avait autant à prendre en regardant les autres s'entraîner qu'en étant soi-même sur les tapis.

De l'autre côté de la porte, un silence lourd s'était installé. Gabi regardait ses pieds, comme à son habitude, tandis que son beau père la toisait d'un regard lourd de mépris. L'atmosphère était pesante, et le mutisme des deux principaux protagonistes n'allait pas améliorer les choses. C’était l'arrivée de l'Anzat avait incité la fille et son tuteur à baisser la voix, mais il y avait de l'électricité dans l'air, et l'Arcaniste la ressentait presque physiquement au travers de la Force. Désespoir et mépris, deux poids qui menaient irrémédiablement les deux humains sur le chemin de l'obscurité.



Haya Fuu
"Bon, on ne va pas y passer l'après-midi. Il est évident que vous ne vous appréciez pas, ni l'un ni l'autre. Je ne sais pas pourquoi, et je m'en tape. Ce que je sais, c'est que VOUS, Haya désigna le père, avez la responsabilité de Gabi...
Beau père
- Vous n'avez rien à dire, coupa-t-il, intimant d'un geste à Haya de se taire. C'est une affaire de famille qui va se régler entre elle et moi.
Haya Fuu
- Si vous le dîtes, se contenta-t-elle de répondre en le regardant fixement."


L'homme s'était retourné vers sa belle-fille. Pour la saisir fermement par l'épaule afin de la forcer à se relever.

Beau père "On règlera ça à la maison. Rhabilles-toi et attends que ta sœur vienne te rechercher.. Puis il tourna les talons en repoussant sans ménagement sa fille sur le banc d'où il venait de la relever. Quant à toi, si je te vois encore tourner autour d'elle... Et il montra son poing à l’attention de l’Anzat pour tout argument"

Impassible Haya le regardait s'éloigner vers la porte. La Force semblait s'être densifiée autour de lui. Telle une énorme main invisible, en moins de temps qu’il n’an fallait pour le dire, elle enserrait désormais le sternum de l'homme dans une poigne que rien ne devait pouvoir briser. Il tomba à genou sous le coup de la brutale douleur qui venait de le saisir. Il porta une main à sa poitrine, mais cela était simplement inutile. L'Arcaniste le toisait à son tour du regard.

Beau père "Aidez-moi..., supplia-t-il en se tournant vers les filles"

Haya ne répondit pas, et Gabi se contentait de le regarder, hébétée. La douleur se faisait plus intense alors que chaque mouvement respiratoire devenait pour lui comme une caisse de résonance à la douleur qui l'assaillait.

Beau père "Aidez-moi..."

L'Arcaniste restait concentrée sur sa prise, tentant de broyer l'os médian de la cage thoracique de sa victime. Lentement, elle se rapprocha, regardant par delà la simple matérialité perçue par l'homme, affichant un regard totalement inexpressif. Pourtant elle sentait monter en elle la douce sensation du pouvoir qu'elle exerçait, cette chaleur qui devenait petit à petit le feu d'un désir plus intense. Celui de mettre à l'épreuve cet homme face à la douleur, mais aussi celui de tester Gabi, de voir sa réaction, de savoir quelle voie elle choisirait.

Beau père "Appelle une ambulance ...Gabi... Une ambulance."

Les doigts crispés sur sa poitrine, comme cherchant à en extirpé la douleur, il avait décidé de tourner ses suppliques vers sa belle fille, qui, jusqu'ici, s'était contentée de le regarder avec des yeux pleins d'incompréhension.




Haya Fuu
"Hé bien nous voilà arrivés au croisement des chemins. Vas-tu appeler les secours, ... ou préférer le regarder se tortiller à tes pieds ? Car n’est ce pas là tout ce qu’il mérite, questionna Haya, toujours concentrée sur l'homme.
Beau père
- Casses-toi !, ordonna-t-il d'une voix mal assurée, qui transpirait la douleur. Gabi putain appelle quelqu'un au lieu de rester plantée là.
Haya Fuu
- Gabi fait ceci, Gabi fait cela. Mais elle en pense quoi Gabi ? Elle en a peut-être marre de voir votre sale gueule et de servir de souffre douleur à votre gamine mal dressée, rétorqua l'Arcaniste.
Beau père
- Gabi !"


Enfin sa belle-fille réagit à son injonction en se plongeant dans son sac pour en tirer un comlink, avant de lâcher un petit cri de surprise alors que l'appareil quittait ses doigts pour se fixer dans la paume de la main tendue de l'Anzat.

Haya Fuu "Alors, pensez-vous le mériter ?"

Le comlink en main, l'Arcaniste regardait l'homme se relever difficilement en s'aidant du mur. Elle avait abandonné son emprise, laissant à son interlocuteur la possibilité de se remettre quelque peu. La douleur qui avait envahie sa cage thoracique se dissipait rapidement. Puis, rapide comme l'éclair, l'Anzat n'attendit pas de voir comment il récupérait pour lui visser son poing dans le ventre, et le laisser retomber à terre dans un gémissement. Alors elle porta le comlink à hauteur de ses lèvres, affichant un sourire satisfait.

Haya Fuu "Tu vas l'accompagner. S'il te pose problème, je viendrai m'assurer que ce soit la dernière fois, le déclic du comlink se fit entendre alors que Haya l'activait."

Rapidement elle fourni quelques informations, l'adresse exacte du gymnase, un blessé, deux personnes pour l'accompagner... Avant de lancer le comlink à sa propriétaire dans un geste nonchalant. Il était temps d'aller annoncer la nouvelle à Ericka, son stage s'arrêtait là.

Modifié en dernier par Haya Fuu le lun. 30 août 2021 16:25, modifié 1 fois.
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By Haya Fuu
#39681
Kark Duron "On se reconcentre, la séance n'est pas terminée, déclara le champion en tapant dans ses mains pour appeler ses stagiaires."

Une équipe d'infirmiers était, trop, rapidement arrivée dans le gymnase. Elle était repartie aussi vite qu'elle était venue, embarquant avec elle Gabi et Ericka. Il était temps pour tout le monde de laisser le cours de l'entraînement reprendre. D'ailleurs aucun des deux entraîneurs ne fit la moindre allusion à ce qui s'était passé, comme si ignorer les évènements pouvait les faire s'évanouir.

Chacun avait repris le rythme, peut-être un peu plus soutenu, et s'appliquait à suivre les instructions données pour tirer partie du meilleur de la formation. Quant à elle, Haya, après sa petite incursion du côté obscur, avait eu bien du mal à gérer son besoin de défoulement. Même si elle savait qu'elle n'en avait pas fini avec la petite famille, elle n'aspirait qu'à se dépenser d'avantage, au point que Mojeb avait fini par lui demander de prendre un peu l'air.

Sans lui-même trop savoir pourquoi, Mojeb l'avait accompagné quelques instants.

Mojeb Endorn "C'est bien ce que tu as fait tout à l'heure. Mais ce n'est pas à toi de jouer au chaperon. Ca t'a visiblement trop affecté. Prends le temps de souffler un peu et revient quant tu te sentiras mieux."

Mais pourquoi aurait-elle du suivre le chemin que lui traçait l'homme ? Qui croyait-il être pour s'autoriser à dispenser sa sagesse à l'Arcaniste ?

Mojeb Endorn "Prends le temps de respirer lentement, ça t'aidera. Inspire par le nez, expire par la bouche. Digère ce qui vient de se passer. Quand tu te sentiras prête, tu reviendras, mais pas avant. Dans ton état d'esprit tu pourrais te blesser ou blesser quelqu'un d'autre. Ok ?"

Et c'était bien là l'idée, blesser, et pourquoi même ne pas mutiler ses créatures dont l'ignorance et l'arrogance suffisaient à expliquer leur totale inconscience de la réalité de ce qu’ils étaient. L'Arcaniste n'avait plus que du mépris pour elles toutes. En quelques instants, elles étaient redevenues de simples hors-d’œuvre, dans le meilleur des cas. Haya s'imaginait déjà les enchaîner sous ses coups comme les plus jeunes apprentis qu'elle avait croisés lors de ses entraînements sur Anzat, ou s'abreuver à la source de leur soupe, probablement insipide.

Mojeb Endorn "Ok ? Interrogea à nouveau l'entraîneur en posant sa main sur l'épaule de la jeune femme qui semblait s'être déconnectée, telle un droïd que l'on aurait désactivé."

Pourtant elle était totalement à l'écoute, au point que d'un geste, elle avait saisi le bras de l'homme et avait, par pur réflexe, entamé une clé de poignet. Seule l'expérience de Mojeb lui avait permis de prestement se dégager avant que la clé ne soit totalement installée.

Mojeb Endorn "En fait je crois que tu vas reprendre tes affaires et aller faire un tour, boire un verre, te détendre, poursuivit-il en mettant un peu de distance avec l’Anzat. On te retrouve demain,...reposée. C'est préférable pour tout le monde."

Il fallait bien admettre qu'il était dans le vrai. Le trajet du retour avait permis à l'Anzat de retrouver un peu de sérénité et de calme. Une bonne douche et quelques heures de repos devaient lui permettre d'attaquer une nouvelle journée en totale possession de ses moyens.

Le lendemain, tous se retrouvèrent au gymnase, comme la veille. L'absence de Gabi, Ericka et son père ne souleva au plus que quelques remarques, qui furent rapidement oubliées alors que chacun découvrait sur son carré de tapis un droïd à l'allure humanoïde.

Kark Duron "Bonjour. Aujourd'hui, dernier jour de ce stage, nous allons profiter de nos amis droïds, il fit dans le même temps un geste large embrassant la salle. Il s'agit de droïds d'entraînement. Ils ont été conçus pour recevoir des coups, donc vous allez pouvoir frapper pour de bon. Chacun est capable de mesurer la vitesse et l'intensité de vos frappes. Leurs senseurs sont programmés pour permettre un niveau de détection similaire à celui d'un être humain. L'exercice est simple, une situation va vous être donnée, illustrée grâce aux hologrammes, votre droïd se mettra en position, et ce sera à vous d'agir. En résumé, vous devrez vous montrer rapide, précis, puissants... Et discrets, car vos nouveaux meilleurs amis sont capables de vous parer, et ils le feront chaque fois que ce sera possible. Vous voilà prévenus. Je demanderais à ceux qui restent sur le côté de faire le moins de bruit possible en attendant leur tour. Observez, analysez, comprenez les erreurs... Et ne les commettez pas une fois votre tour venu. En position !"

Les stagiaires s'étaient répartis autour des 6 droïds. Ils avaient été habillés de treillis noirs, dont le tissu commençait à fatiguer aux points de frappe. De dos, ils pouvaient prêter à confusion ainsi vêtus, les instructeurs étant allés jusqu'à les équiper de gants afin que leurs doigts mécaniques ne les trahissent pas. De face l'effet était nettement moins saisissant, malgré leur cagoule, car leur nature robotique était immédiatement trahie par leur unique œil aux allures d'objectif de caméra.

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La rigidité de la programmation des droïds ne devait pas permettre beaucoup de fantaisie par rapport aux situations données, mais cela importait peu, car ce n'était pas l'objectif. Le travail d'imitation était toutefois productif, d'autant que chacun, après chaque essai, recevait sa notation ainsi qu'une analyse, certes concise, de son action. Trop lent, pas assez précis, manque de force, chacun avait droit à son commentaire. Sans surprise les meilleurs scores allèrent majoritairement aux soldats, principalement parce que contrairement aux autres stagiaires, ils ne montraient aucune retenue dans leurs coups.

Kark Duron et Mojeb Endorn avaient, comme à leur habitude, fait le tour des groupes pour vérifier le bon déroulement de l'entraînement, notamment en s'assurant que chacun procédait correctement pour que les analyses ne soient pas faussées. Etrangement, il semblait que le Droïd qu'utilisait l'Anzat ai eu tendance à indiquer des puissances de frappes farfelues, mais après quelques ajustements, les résultats revinrent à la normale.


Kark Duron "Vous avez désormais un aperçu assez précis de vos forces et de vos faiblesses. On va donc consacrer la fin du stage à vous faire travailler vos points faibles, en utilisant vos points forts. Pendant que six d'entre vous travaillerez avec nos amis droïds, les autres vous travaillerez par deux sur des fiches techniques. Normalement, d'ici à la fin de la matinée, vous devriez constater une certaine progression sur les exercices qui vous auront posés problème. Après, il ne tiendra qu'à vous de poursuivre pour progresser d'avantage."

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Bien sur, tous n'étaient pas d'accord avec les analyses rendues, malgré le chiffrage des résultats. Parmi les contestataires, on retrouvait naturellement la paire de petites frappes ainsi que le sous-officier ventru, qui avaient tous déjà plusieurs explications pour justifier de la médiocrité de leurs résultats. Quoi qu'il en soit, Mojeb leur expliqua qu'ils étaient libre de suivre ou non les suggestions qui étaient émises par l'analyse de leurs résultats.

Concentrée et toujours motivée, Haya avait donc suivi les préconisations qui lui avaient été faites. L'ensemble avait révélé un manque de précision sur les coups haut, ce qui n'avait rien de surprenant dès lors que l'on prenait en compte sa petite taille, qui l'avait obligé à faire des attaques sautées ou à s'avancer d'avantage, là ou les plus grands avaient pu se contenter d'une frappe classique. Les conseils de Kark à son tour lui furent utiles, elle ne pouvait le nier. Elle devait initier ce type d'attaque autrement, et il lui avait expliqué avec précision comment faire.

Au final, tous les stagiaires semblaient satisfaits de leur temps passé en compagnie du champion, même si leur principal interlocuteur avait été Mojeb. Un dernier tour au stand avait été organisé afin que tous puissent y dépenser quelques crédits supplémentaires. Cela comprenait entre autre un cube de données personnalisé qui contenait le détail du stage, y compris la partie personnalisée. L'Anzat lâcha les quelques crédits, et s'en offrit un second contenant des fiches techniques complémentaires. Mojeb Endorn lui glissa à nouveau l'invitation à passer à leur salle en lui remettant ses achats. Haya se contenta de lui répondre par un sourire poli avant de prendre congé.

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By Haya Fuu
#39695
La foule "Hou ! Hou ! Hou ! Hou !"

La foule scandait et tapait des pieds sur le sol poussiéreux et les gradins improvisés, appelant à l'unisson les prochains combattants. De part et d'autre de l'arène, toute entourée d'un épais grillage encore maculé du sang des précédents affrontements qui s'y était déroulés, les portes de métal s'étaient ouvertes.

Présentateur "Et maintenant, mesdames et messieurs, pour votre plus grand plaisir, vous allez pouvoir assister au dénouement de l'histoire de deux sœurs ennemies ! Dans le coin rouge ! La suiveuse se braqua sur la porte marquée d'un coup de peinture rouge. Combattante émérite malgré son jeune âge, celle qui réclame vengeance ! Un mètre soixante huit de nerf, de muscle et de colère, elle a suivi un entraînement au K'Tara pendant de nombreuses années ! J'ai nommé Kimi la Sauvage !"

Gabi fit son entrée, non comme une gladiatrice fière du spectacle qu'elle allait offrir à son audience, mais comme une bête assoiffée de sang. Vêtue d'un pagne, elle s'était ruée dans l'espace octogonal avec rage, se laissant étrangler par le collier qui lui enserrait le coup, attaché à une longue chaîne qui disparaissait dans le tunnel dont elle venait. Nul humanité dans se regard, elle n'en était plus là. Et tandis qu'elle s'était retournée pour essayer de se défaire avec rage de son entrave, le commentateur reprit.

Présentateur "Dans le coin bleu !, la suiveuse quitta Gabi pour se braquer sur l'autre accès ouvert de l'arène. Une vrai guerrière qui n'hésite pas à affronter les hommes de sa catégorie, entraînée par son père à l'art du combat depuis son plus jeune âge ! Un mètre soixante douze pour soixante et un kilos de puissance, Sonia la Tortionnaire !"

Mais malgré l'annonce, le cercle de lumière restait vide.

Présentateur "Mesdames Messieurs, appelez notre combattante ! So ! Nia ! So ! Nia !"

La foule reprit en cœur l'incantation, jusqu'à ce qu'enfin elle fasse son apparition, tandis que derrière, à la limite de la lumière, se dessinait une large silhouette dont le bâton électrique crépitait par intermittence. Ericka avançait d'un pas traînant, dans une tenue similaire à celle de sa demi-sœur, usant d'une main pour cacher sa poitrine, et de l'autre pour se protéger le l'éclairage trop puissant du projecteur braqué sur elle, et qui l'empêchait de distinguer, pour le moment, la foule aussi bien que son adversaire désignée.

Présentateur "Qui l'emportera ? Kimi réussira-t-elle à se venger de sa sœur ? Lui fera-t-elle regretter ses années de maltraitance en lui faisant mordre la poussière ? Ou Sonia s'imposera-t-elle, bien qu'elle me semble un peu intimidée ? Allons gente demoiselle, l'histoire nous raconte que vous étiez bien moins hésitante quand il s'agissait de harceler votre jeune sœur ! Le moment de s'expliquer est arrivéééé !"

La porte marquée d'un trait de peinture bleue se ferma à son tour et les colliers purent s'ouvrir.

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Haya Fuu "Je ne vous cache pas que l'on s'est permis de donner quelques stimulants à Gabi, histoire d'équilibrer un peu le match."

L'holoprojecteur venait de se couper, laissant la salle dans la pénombre. Même si les murs les plus proches n’étaient pas visibles, Ron, je père d’Ericka, se doutait qu'elle devait être relativement grande à cause de l'écho. Son cerveau tournait encore au ralenti, malgré ses efforts. Probablement étaient-ils dans un sous-sol, peut-être un ancien parking d'après la peinture au sol et la faible hauteur sous-plafond. Il préféra ne rien dire et tenter de rester aussi impassible que possible.

Il s'était réveillé il y avait quelques minutes à peine, et son esprit était encore un peu embrumé. Il avait encore une vive douleur au niveau de sa ceinture abdominale, et s'était rappelé le vestiaire. Probablement drogué par les infirmiers qui ne devaient pas en être. Il n'avait pas trop eu l'occasion de s'interroger sur la situation car dès qu'il s'était mis debout, un holoprojecteur s'était allumé pour diffuser, dans un premier temps, la fin d'un combat au couteau entre deux hommes, puis, la présentation des deux sœurs.

Une silhouette féminine s'était alors approchée, entrant dans la zone faiblement éclairée. Le pas chaloupé, une tenue sobre, de type treillis noir paramilitaire, une abondante chevelure argentée, un visage presque juvénile et qui respirait la tranquillité. Probablement lui aurait-il donné toute sa confiance avant de reconnaître en elle la dernière personne qu'il ai vue dans le vestiaires du gymnase où se tenait le stage.

Haya Fuu "Voici le deal, lança l'Anzat en commençant à tourner autour de l'homme. Nous allons nous affronter, si vous gagnez, je vous laisserai retrouver vos filles. Si vous perdez, aucun d'entre vous ne s'en sortira."

Sans plus attendre la réponse ou la protestation du père d'Ericka, Haya monta à l'assaut, usant de son K'Tara. Encore sous l'effet de la drogue qui lui avait été injectée, l'homme encaissa les coups et recula en titubant, mais déjà il s'entait l'adrénaline monter en lui et activer son instinct de survie.

Haya Fuu "Vous allez devoir faire un petit effort si vous voulez récupérer vos charmantes gamines."

L'Arcaniste avait largement retenu ses coups. Si elle voulait un combat correct, il allait falloir que l'homme se réveille un peu. Le fait de savoir ses filles en danger, même s'il ne faisait quasiment aucun doute que l'avenir de la plus jeune ne l'intéressa pas, devait lui donner la motivation d'aller jusqu'au bout de ses efforts. Mais pour le moment, il fallait qu'il s'active, qu'il lance la machine. Déjà il s'était mis en garde, ce qui prouvait qu'il avait bien compris sa propre situation, et qu'il comptait visiblement ne pas se laisser faire.

Les quelques coups suivants échouèrent dans la garde de l'homme, non qu'il les para volontairement, mais Haya tentait de le faire bouger un peu.

Haya Fuu "Bon, je vais passer au plan B, sinon on va en avoir pour la journée. Sans rancune."

Prestement, l'Anzat fit un bon dans l'obscurité, et en profita pour passer derrière un pilier dont le béton partiellement effrité laissait apparaître une partie de sa structure métallique. Vive comme l'éclair, elle était repassée à l'attaque avec trois coups du gauche au visage, aisément bloqués par son adversaire, mais lui laissant toute latitude pour lui planter l'aiguille d'un injecteur dans la cuisse. Pression sur le bouton, son du gaz qui pousse le produit, pas en arrière.

Ron "Putain qu'est ce tu m'as fait ?"

Pourtant la réponse était évidente, déjà il sentait sa perception accrue et ses idées étaient devenues autrement plus claires. Vaincre la jeune femme puis retrouver sa fille, s'était le contrat. Elle n'allait pas être déçue… Puis, sans que rien ne le laisse supposer, il se retrouva à genou, comme si ses jambes ne lui répondaient plus. La jeune femme le regarda, laissant paraître un certain étonnement. Elle rangea l'injecteur dans une de ses poches tandis que Ron la regardait, comme hébété, tandis qu'un long filet de bave descendait de ses lèvres.

Haya Fuu "On a un deal. Alors je te conseille de pas calancher de suite, sinon c'est le baisser de rideau pour tout le monde. Tu m'entends ?, interrogea l'Anzat après avoir saisi le col de l'homme pour le redresser."

Trop frustrée de se retrouvée privée de son combat, elle était tombée dans le piège. Le coup de tête de Ron avait bien porté, rapide. Haya le lâcha pour reculer, mais l'homme profita de cet instant d'incompréhension pour se saisir de son talon et la mettre à terre. La technique était bien rôdée pour Ron, qui exploita sans attendre son avantage pour remonter sur l'Arcaniste et lui saisir à son tour le col avant de faire pression sur sa gorge, tout en essayant de l'empêcher de se retourner en lui bloquant une jambe avec les deux siennes.

Mais elle était terriblement forte, en tout cas bien plus forte qu'elle ne l'avait laissé penser durant le stage. Après quelques efforts, ses jambes étaient dégagées, et l'étranglement semblait totalement inefficace. Méthodiquement, l'Anzat se libéra de la prise en travaillant point par point. Les deux combattants se retrouvèrent face à face à genoux. Le vrai combat allait pouvoir commencer.

L'homme savait y faire et profitait pleinement de sa plus grande maîtrise technique. Haya parait, esquivait et contrait, prenait de coups et les rendait. Après quelques minutes à ce rythme, Ron commençait à montrer des signes de fatigues. Le coup de boost de l'injection, quoi qu'elle ait pu contenir, était passé. Son adversaire encaissait étonnamment bien et semblait moins souffrir des efforts fournis.

Haya Fuu "Sérieusement ? Tu vas abandonner maintenant ? Finalement tu es aussi pathétique que tu en avais l'air. Allons, un effort, au moins pour Ericka."

Le combat repris après quelques longues secondes de récupération. Ron semblait décidé à jeter ses dernières forces dans la bataille, au grand plaisir de l'Anzat. Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas eu un adversaire aussi désireux d'en découdre. Les échanges durèrent encore un peu, avec une alternance de phases d'attaque et de défense pour l'un et l'autre. Haya ménageait l'homme, qui lui se donnait à fond. Puis vint l'opportunité de mettre fin au combat, lorsque la jeune femme glissa sur des gravats.

Il lui suffit de l'attraper par le bras gauche, puis de lui porter un violent coup à la clavicule avant de lui mettre un puissant coup d'épaule en la ramenant à lui, décollant la jeune femme du sol pour venir la presser contre un pilier. Il enchaîna une série au genou dans les côtes avant de lui asséner plusieurs coups de poing au visage.

Haya Fuu "C'est bon, arrêtes !"

Mais l'homme lui ajusta encore une paire de coups avant de suivre l'injonction.

Ron "Elle est où ? Où est Ericka ?, lui hurla-t-il dessus. Tu m'entends ? Elle est où ?"

Il était prêt à frapper à nouveau lorsque Haya leva un bras. Le sous sol s'illumina au son des néons qui s'allumaient. Ron découvrit plusieurs personnes qui les regardaient. Il lâcha l'Anzat qui resta droite devant lui.

Ron "On avait un marché..., reprit-il sur un ton incertain, conscient que si les spectateurs venaient à prendre parti pour son adversaire vaincue, il n'aurait aucune chance de s'en sortir."

La jeune femme lui désigna une porte surmontée d'un panonceau indiquant une sortie de secours.

Haya Fuu "Par là, descends de deux étages et tu les retrouveras."

Ron recula prudemment, tandis que plusieurs individus à l'allure patibulaire s'approchaient. Haya tenta de le rassurer.

Haya Fuu "Ne t'inquiètes pas, la Confrérie respecte ses engagements. Tu m'as offert le combat que je voulais, tu es libre de retrouver ta famille."

Avec l'apaisement, la douleur se fit plus intense alors que l'homme prenait la direction indiquée. Il réalisait à quel point le combat avait été difficile. Son genou droit le faisait souffrir le martyr à chaque pas, et il le sentait compressé dans son pantalon, confirmant qu'il avait probablement doublé de volume. Etait-il nécessaire de parler de ses doigts ensanglantés et à leur peau déchirée à force d'avoir frappé, ou de son œil qui refusait obstinément de s'ouvrir ? Le pied traînant, il avançait difficilement.

Haya Fuu "Quant à toi, tu n'as pas respecté notre accord."

Ron se retourna de trois quart craignant que la menace ne fut pour lui, mais alors l'impossible se réalisa, ou était-ce ses sens qui le trompaient. La femme aux cheveux argentés avait des arcs électriques qui se formaient entre ses mains, éclairant son visage rieur. Autour d'elle personne ne bougeait, jusqu'à ce que l'homme à qui elle s'adressait ne fasse demi-tour pour se ruer vers la sortie que devait emprunter Ron.

Elle avait épargné son adversaire, mais son corps endolori réclamait vengeance. Elle sentait la puissance de la Force courir en elle, chercher une échappatoire, chercher à se libérer des chaînes qui la liait au corps de l'Anzat. Et tandis qu'elle se consumait entre ses doigts tendus, ses instincts de prédatrice refaisaient surface, réclamant à leur tour un tribu. L'intensité des éclairs augmenta encore avant qu'elle ne les projette vers celui qui fuyait, faisant crépiter l'air qu'ils avaient fendu en un instant, envoyant leur cible à terre, à quelques mètres du spectateur ébahi.

Haya Fuu "Meurs traitre !, hurla la femme dans ce qui semblait tenir à la fois du hurlement et du rire, tandis que de ses mains tendues sortaient toujours d'avantage de d'éclairs."

Ron reconnu la large flèche rouge peinte sur le crâne rasé : le combattant au couteau, celui qui avait gagné le combat. Il tentait de se relever malgré l'évidente douleur qu'il endurait. Le cerveau de Ron, peut-être même à postériori, lui fit voir la led du collier que portait le guerrier passer au rouge. Détonation, la tête roule à ses pieds. Une main puissante qui se pose sur son épaule endolorie. Un aqualish le regarde de ses gros yeux noirs, caressant lentement son bras cybernétique.

Herk "Tu devrais partir avant qu'elle ne change d'avis."

Conseil qu'il suivi à la lettre en franchissant la porte qui le séparait de l'escalier de secour.

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By Haya Fuu
#39697
Comme indiqué, Ron était descendu deux étages plus bas par l'escalier de secours. Son saignement de nez s'était calmé, mais il restait incapable d'ouvrir son œil. Pour le reste, il savait qu'il en aurait pour plusieurs jours, voir plusieurs semaines avant que la douleur ne passe. Cela lui était égal, il savait qu'au bout du chemin, il retrouverait Ericka. En tout cas il s'accrochait à cet espoir.

A la découverte du contenu de l'étage, il était difficile de croire que quelques mètres au dessus de lui s'étendait une planète florissante à la culture riche. Ici, on se serait cru dans un refuge post-apocalyptique géré par un gang, comme on pouvait en voir dans certains holo-films. Des grillages avaient été érigés afin de délimiter des espaces. Des corps étendus ça et là, geignant, probablement sous l’effet de drogues diverses.

L'odeur autant que l'atmosphère étaient malsaines. Une prostituée, aussi anorexique que camée, lui avait proposé de s'occuper de ses blessures alors qu’il ne s’était éloigné que de quelques mètres. Cheveux crasseux et maquillage dégoulinant, elle lui avait dévoilé une petite sacoche contenant diverses capsules qu'elle avait présenté comme pouvant au moins le soulager de la douleur. Pas encore assez inconscient pour accepter cette offre étrangement opportune, il lui demanda si elle savait où se trouvait sa fille.

Loréna "Suis les panneaux noirs, tu arriveras à l'arène. Mais avant d'y aller tu devrais profiter de ce que la vie t'offre. Après il sera peut être trop tard. Je peux te faire un prix sympa et je suis bonne. Et puis ce serait bien de me prendre quelque chose en échange du renseignement."

Sans y prendre garde, Ron s'était laissé acculer contre une grille, tandis que Loréna le serrait désormais de très près. Elle pouvait lui susurrer les services qu'elle pouvait prodiguer contre quelques crédits, tout en laissant ses doigts fins et agiles visiter discrètement les poches de sa victime. Nul doute qu'il avait du toucher pas mal après un combat qui l'avait autant amoché. Le tout était de trouver où il avait mis ses crédits.

L'homme ne fut pas dupe bien longtemps, mais il avait été trop lent à la réaction, et lorsqu'il tenta de repousser la prostituée, il entendit une lame se déplier, avant de la sentir mordre légèrement dans sa gorge.

Loréna "Ils sont planqués où tes crédits ?"

La question était pressante, tout autant que le métal contre sa peau. Qu'allait-elle faire s'il lui disait qu'il n'avait rien sur lui ? Le croire et le laisser partir ? Peu probable. Elle devait être bien habituée à jouer ce genre de tour, et ne lâcherait pas l'affaire sans avoir récupéré un minimum d'argent.








Ron
"Ok, on va bien trouver un arrangement non ?
Loréna
- Bien sur qu'on va en trouver un, Ron senti sa main glisser dans la poche arrière de son pantalon. Tu aurais accepté de me prendre quelque chose, ça t'aurait coûté moins cher. Ils sont où tes crédits ?
Ron
- En fait,… je n'ai rien sur moi.
Loréna
- Foutaises. Tu sors de l'arène, t'as forcément touché quelque chose.
Ron
- Je ne sors pas de l'arène, sinon je ne t'aurais pas demandè comment y aller. Et je n'ai rien touché. Ecoute, faut que je retrouve ma fille. Si tu m'aides à la retrouver et à sortir d'ici, je te jure...
Loréna
- Tu donnes combien ? Demanda la femme qui n'avait effectivement rien trouvé d’intéressant sur Ron.
Ron
- Je peux 500 crédits… en liquide… Une fois dehors.
Loréna
- Seulement 500 crédits ? Je suis certaine que tu peux faire mieux...Beaucoup mieux. Tu pourrais m'épouser, je suis un bon parti pour un mec comme toi."


Soudain elle s'effondra à terre, la pointe d'un bâton électrique simplement posé sur son flanc.



Garde
"J'espère que tu as pas accepté sa proposition de mariage. T'es attendu.
Ron
- Non, pas de risque, merci.
Garde
- Me remercies pas, c'est mon boulot. Comme t'as dit la demoiselle, faut suivre les panneaux en noir, et te laisse pas distraire. Quant à toi, et il se tourna vers la prostituée, tu vas bien me faire une grosse gâterie, histoire que j'oublie de dire à Madame que tu as voulu te faire son invité."


L'attitude de la prostituée changea du tout au tout après la déclaration du garde. Elle s'excusa autant qu'il était possible, jurant qu'elle ne savait pas, qu'elle regrettait, qu'il pourrait revenir plus tard pour qu'elle s'occupe de lui, de ses blessures, de tout ce qu'il voulait, pour peu qu'il ne dise rien de ce qui venait de se passer. Ron avait déjà perdu trop de temps avec elle, il reparti vers l'arène en clopinant, la laissant aux prises avec le garde.

Plus le tumulte des spectateurs montait, et plus Ron croisait de monde. Peu d’entre eux lui prêtaient attention, et lui jugea plus prudent de les ignorer, préférant rester concentré sur son objectif. Il interrogea toutefois un Marauder qui était vêtu d'une sorte d'uniforme similaire à celui du garde qui l'avait sorti des griffes de la prostituée, qui se décida à l'accompagner.

Marauder "C'est ici, après le coude. Lui indiqua-t-il en désignant un tunnel sombre. Personne vous déranger. Je garder le passage. Mon travail. Aller au bout. Il braqua son arme dans la direction à suivre, peu engageante."

Ron était hésitant, et le Marauder ne manqua pas de le remarquer.

Marauder "Toi y aller sinon trop tard. Moi accompagner si toi pas avancer."

La créature argumenta en faisant jouer de son bâton, dont il savait à l'évidence se servir. Ron obtempéra donc. Il savait que de toute façon il n'était pas en mesure de rivaliser physiquement avec son interlocuteur.

Présentateur "Quel combat épique ! Et quel rebondissement ! Alors que la jeune Kimi était en situation difficile, voilà que sa mère est venue à son secours ! Qui a-t-il de plus merveilleux qu'une mère protégeant son enfant chéri ? Je vous le demande ?"

Dans l'arène, Gabi était à terre, rampant pour échapper aux coups de pieds que tentait de lui asséner Ericka, qui portait-elle même sur son dos sa belle-mère, qui essayait en vain de l'arrêter.

Présentateur "Et si ? Et si on fait entrer un nouveau participant ? Afin que la petite famille soit au complet. Car quoi de plus triste que de se retrouver exclut d'une fête de famille. Voici Racal le Chacal, le père de famiiiiiiille !"

Le cerveau de Ron semblait avoir disjoncté, refusant la réalité de ce qui s'offrait à ses yeux. Sa femme, sa fille et sa pleureuse de belle-fille qui se battaient comme des bêtes. Elles étaient couvertes d'un mélange de sang et de poussière, de la tête aux pieds. Et ces odeurs se mélangeaient à celles de l'urine et de la sueur. Atroce.








Ron
"Mais vous êtes folles ?, son entrée avait stoppé net le combat. Qu'est ce qui vous prend à vous battre comme des traînées ? D'un geste il se baissa pour ramasser un morceau d'étoffe, dont il était devenu impossible de dire de quoi il provenait tant il était souillé, qu'il lança à sa fille. Couvres-toi ! Et toi, il s'adressait à sa femme cette fois, tu n'as pas honte de te montrer dans cette tenue en public ! Tu n'es qu'une chienne ? C'est ça, comme ta fille ? Vous me dégoutez. On s'expliquera à la maison. Rhabillez-vous ! Maintenant !
[tr][td]
Présentateur
- Mais on dirait que papa Chacal n'est pas content. Il voudrait nous casser l'ambiance ? Ce n'est pas très gentil. Dans ce cas, si on se faisaitt un MAAAAATCH A MOOOORT EN EQUIIIIIPE !
La foule
- MAAAAATCH A MOOOORT EN EQUIIIIIPE !, reprirent en cœur les spectateurs.
Ron
- NON, on refuse !
Présentateur
- Parlez plus fort, je suis un peu dur de la feuille. Ria le présentateur.
Ron
- NON, on refuse !
Présentateur
- Mais que se passe-t-il quand on refuse de distraire nos invités, Monsieur le Chacal ? Ils sont tous venus vous voir vous savez. Et il ne faudrait pas les décevoir.
Ron
- Rien à faire ! Nous ne sommes pas des bêtes ! Le spectacle est fini ! Terminé !
Présentateur
- Et qui appelle-t-on quand on tombe sur de mauvais joueurs ?, demanda le présentateur à la foule. Qui est toujours là pour assurer le spectacle ? Qui donc mesdames messieurs ? CAAAAALIXTE évidement. Avec Moi ! CA-LIXTE ! CA-LIXTE !"


Et la foule de reprendre en cœur. L'ambiance était revenue aussi vite que Ron l'avait faite tomber avec ses déclarations. Il était bien conscient que la situation cauchemardesque n'allait pas s'arrêter facilement. Il commençait d'ailleurs à comprendre qu'aucune issue ne lui serait laissée, à moins qu'il ne gagne le respect des spectateurs. Ce Calixte serait probablement la dernière occasion qu'ils auraient de marquer les esprits.

Ron"Regroupez-vous avec moi, lança-t-il, On peut s'en sortir si on reste unis. Ericka, je compte sur toi ! Les autres, sur les côtés."

Alors la porte marquée d'une trace de peinture jaune s'ouvrit. Et Ron comprit à raison son erreur.

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Aucun d’entre eux ne quitterait l’arène vivant ce soir.
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