L'Astre Tyran

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By Sareth Daran
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La main droite de Sareth cherchait spasmodiquement le sol et tâtait le sable à de maintes reprises pour en ressentir sa chaleur et la sensation granuleuse et pénétrante du sable, peu à peu elle retrouvait la sensation du toucher... La gauche, elle, claquait des doigts non loin de l'oreille du Mandalorien pour tester son audition. A mesure que ces petits tests anodins se répétaient, les résultats devenaient de plus en plus positifs et la mémoire du mercenaire lui revenait. Il observait la maison de Dashel et le feu en train de s'y répandre, il craignait par son ami et pour sa famille, mais c'est alors que quelque chose lui est arrivé en plein dans la tête avant de pousser un bruit sourd qui lui fit perdre momentanément l'audition et le contrôle de ses membres... Un très vilain choc crânien qui resterait bénin tant qu'il ne serait pas répété, mais qui pourrait bien vite tourner au traumatisme si jamais un choc similaire devait se reproduire.

Mais pourquoi Shand lui aurait-elle tiré dessus... ? Aurait-elle comprit la combine ? Il fallait croire, à moins qu'elle souhaitait se débarrasser de ses concurrents, s'estimant assez douée pour se débarrasser de Dashel seule... Et au vu de ses capacités de tireuse d'élite, il fallait croire qu'elle avait bien raison de le croire. Le reste de la mission reposait donc une fois encore sur les épaules de Sareth, à croire qu'il avait le chic pour ce genre de situations héroïques. Il tint donc sa tête un instant, attendant que la lourde migraine qui pesait sur sa boite crânienne se dissipe pour observer les environs. Pas une seule trace d'elle ! Elle était trop bien camouflée, où qu'elle soit, il serait impossible pour lui de la retrouver... A moins que.

Le Mandalorien se stoppa net, réfléchit un court instant puis, souriant face à son propre génie, se remit accroupi exactement comme il l'était en train d'observer les lieux, regardant exactement dans la même direction où ses yeux étaient tournés avant le grand boum... Il observait la forêt et les flammes. Ensuite, il retira son casque un court instant et observa la trace noire que le puissant tir de Shand avait laissé dessus... Légèrement sur la droite de la visière. Il remit son casque et inclina son regard vers la position approximative de la marque. Cette analyse balistique de débutant lui permit de balayer du regard une zone bien précise. Des ruines d'un vieux village laissées ainsi depuis bien longtemps par une tempête de sable antérieure au beau milieu du désert. Il y avait bon nombres de couverts potentiels de ce côté là... Sans l'ombre d'un doute s'y trouvait-elle.

ImageIl descendit donc lentement mais sûrement de sa falaise avant de s'approcher de ces ruines à pas de loup... Cherchant à ne pas se faire remarquer. Quelques palmiers, des maisons rurales en ruines, quelques petites créatures sauvages traversant à toute vitesse les ruelles oubliées et englouties par le sable... Voilà tout ce que la lune dressée au zénith avait à observer depuis sa position proéminente dans le ciel, voilà tout ce qu'elle avait à baigner dans sa lumière. Au loin, l'on pouvait malgré tout voir le feu engloutissant la forêt de palmiers et se rapprochant dangereusement de la ferme des Nelievar, mais c'était une petite lumière perdue dans l'horizon à cette distance... Mais pour la lunette du fusil de Fennec, c'était une distance ridicule qui lui permettait d'avoir un point de vue plongeant sur toute la scène de la ferme. A présent que tous ses rivaux avaient été éliminés, elle attendait patiemment que Dashel ne sorte pour arrêter le feu. Il y avait quelque chose d'un peu divin à pouvoir décider de la vie ou de la mort de quelqu'un sans que ce dernier ne puisse répliquer, caché au loin derrière le confort et la sécurité d'un couvert. Est-ce que Shand prenait plaisir à faire ce qu'elle faisait ou bien est-ce que la guerre l'avait simplement formée à ça ? Peut être un peu des deux au fond... Après tout, la guerre créait rarement des gens bien. Comme à l'accoutumée, elle ne prenait que longues inspirations qui pouvaient se stopper à tout moment pour supprimer tout tremblement dans la lunette de son arme... Elle avait fait ça toute sa vie, c'était une vraie tueuse.

Aussi, lorsqu'elle entendit les cliquetis d'une armure, elle quitta immédiatement son poste pour se rendre à une autre fenêtre au point de vue tout aussi plongeant. La pièce où elle se trouvait, au sommet d'une des dernières maisons encore debout, était un couvert quasi parfait, peut être un peu prévisible mais pour autant complètement inaccessible... Pourtant un imprévu venait d'avoir lieu, quelque chose qui mettait Shand en rage lorsque cela arrivait : Sareth avait survécu. Les rumeurs disaient donc vrai, ce garnement était un dur à cuire... C'était donc de cette manière qu'il avait survécu à Boba malgré l'humiliation en règle qu'il avait subi. Au départ elle ne voulut pas y croire, elle pensait que ce n'était qu'un fait complètement fantasmé et idéalisé par des débutants... Mais à présent, plus aucun doute possible, ce malade était fidèle à sa réputation. Malgré que les erreurs avaient le don de faire grincer les dents à la tireuse, elle souriait.

Être mise au défi l'amusait, elle qui n'avait pas pu affronter un adversaire digne de ce nom depuis autant d'années, elle allait vite voir si c'était vraiment ce marmot qui avait causé l'impact de tir sur le casque de l'homme le plus craint du milieu criminel. Elle aligna la lunette de son arme avec la silhouette qui crapahutait dans l'ombre des falaises et attendit le moment opportun. Viendrait le moment où il ferait une erreur fatale et où il sortirait un peu trop de l'ombre... Et cette fois, ça serait définitivement la fin.

ImageLe Mandalorien, ignorant pour sa part qu'il était repéré continuait de s'approcher lentement mais sûrement des ruines, restant à l'ombre des rochers des falaises le plus possible... Ses tripes lui disaient que ça n'allait pas, le stress faisait trembler ses membres et, malgré le froid de la nuit qui s'installait, le mercenaire sentait la sueur perler sur son front. Lui qui n'avait jamais craint d'être vulnérable derrière son épaisse armure, il avait oublié ce que cela faisait de pouvoir mourir en une seul tir, de perdre la vie à cause d'une seule erreur tactique. En effet, si à plus de 300 mètres le tir avait complètement sonné Sareth, le tir le faucherait sans rien laisser de vivant à une cinquantaine de mètres, cela ne faisait aucun doute. Il tentait de respirer le moins fort possible, mais son souffle se saccadait de lui même à mesure qu'il se rapprochait de l'endroit. Il l'ignorait, mais il n'y avait plus qu'une trentaine de mètres qui le séparaient de Fennec... Pourtant il était toujours incapable de la voir. Où diable se trouvait-elle ? Il stoppa donc net son avancée quelques instants pour guetter le village silencieux. Entre des souvenirs figés dans le temps et de petits instants de vie perdus dans les vieilles maisons aux toits éventrés, il ne voyait rien d'autre que le sable qui reprenait ses droits sur l'immensité qui lui appartenait. Il espérait que ceux qui avaient vécu cette catastrophe avaient eu le temps de s'échapper... Tout cela lui rappelait Ord Mantell et les ruines de son propre village.

Puis soudain, fasciné par une lueur au loin, il observa ce qu'il crut être une lampe torche pointée dans sa direction, il se préparait à se cacher, mais bien vite il comprit que ce qu'il avait pris par une lampe était en fait des bouts de verre dans le sable reflétant la lueur puissante de la lune... Ici bas, la lune était vraiment très lumineuse, on voyait aussi bien le jour que la nuit ! Mais c'est lorsque Sareth reprit son avancée et qu'il vit une lueur similaire au sommet d'une grande maison qu'il comprit. Voyant le reflet de la lune sur la lunette de Fennec, il eut tout juste le temps de sauter sur le côté pour esquiver de peu un tir si puissant qu'il souleva un petit nuage de sable au point d'impact. Fennec, comprenant son erreur, recula légèrement pour que la lunette de son arme ne soit plus prise dans la lumière, mais il était déjà trop tard... A présent le mercenaire savait où sa cible se cachait, il n'avait donc plus qu'à lentement mais sûrement se rapprocher pour coincer la snipeuse et se débarrasser d'elle. Le rapport de force avait changé désormais. Bien qu'elle ne voulait pas l'admettre, Shand commençait à ressentir la peur, elle aussi et en plus de ça, elle avait totalement détourné le regard de Dashel, permettant à ce dernier de s'occuper du feu.
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Bon sang ça faisait mal… Ma blessure à la cuisse était minime. Douloureuse mais supportable. Elle ne m’empocherait pas de me lever et de marcher. Mais ma blessure au bras était d’un autre niveau. Mon idée avait marché, mais ça avait été une idée stupide. Je devais arrêter les flammes et j’allais avoir besoin de mon bras. J’essayais donc de lutter, refoulant la sensation de brulure qui montait jusque dans mon épaule. Je serrais entre mes dents un morceau de tissus pour supporter la douleur alors que j’utilisais le reste de ma tunique en lambeau pour entourer mon bras. Je voyais des étoiles rouges alors que le bandage frotté contre la chair à vif. Quand mon bras fut un peu mieux protégeait, je me levé enfin. Heureusement seul le champ de Topatos semblait être en proie au ravage des flammes. Les autres cultures étaient principalement des cultures de racines qui étaient protégées par le sable du désert. Le sable !

Ce n’était pas une si mauvais idée. C’était dans un moment comme cela lui où j’aurais bien eu besoin des pouvoirs de l’Ombre. Certes, invoquer des éclairs n’étaient pas la meilleur chose à faire là tout de suite. Mais elle avait fait pleuvoir. Son contrôle de la météo aurait été d’une aide précieuse. Je ne possédais pas ses compétences. Mais j’avais la Force pour alliée. Si je parvenais à recouvrir les flammes avec le sable, elles n’atteindraient pas la grange et potentiellement la maison. Et il y avait le système d’irrigation. Le sable mouillé serait parfait pour endiguer leur progression.

    - Merar ! Quand je te donnerais le signal, dis à mon frère de déclencher le système d’irrigation des champs.

    - Bien reçu.

Je me mettais en chemin, parcourant la distance qui me séparait du feu. Chaque pas était une souffrance. Je ressentais les vibrations qui se répercutait jusque dans mon bras à chacun de mes mouvements. Mais je tenais bon. Je n’avais pas retrouvé ma famille pour leur faire perdre la ferme familiale. L’échec n’était pas une des possibilités. Je me concentrais donc sur ma mission, comme l’ordre me l’avait appris. J’avais été formaté pour ne pas abandonner. La persévérance était notre crédo. Je fermais les yeux et commençait mon oeuvre.

La Force était partout autour de moi. Et je la canalisais. Son flux vivifiant et apaisant m’aidait à surmonté la douleur. Il passait dans mon corps, m’utilisant comme un conducteur avant de se propager sous la surface du sol. De sa main invisible, j’attrapai une poignée titanesque de sable chaud et le déversai sur le champ. Certaines pousses ne survivraient pas à cette acte désespéré. Mais il serait temps de replanter. Je recommençais donc de façon automatique. Ne pensant plus à rien d’autre que ma tache. Ni ses implications futurs, ni le travail passé pour en arrivé là. Tout ce qui importait était de couvrir le champs pour que les flammes meurent lentement dans la forêt et le désert.

Et petit à petit cela faisait son effet. La chaleur diminua lentement, mais surement. Je transpirais à grosse goute, tendu par l’effort, le visage caressé par les langues brulantes qui dansaient devant moi. Bientôt le sable rougi et les quelques flammèches alentour n’était plus que les seuls indices du passage du feu. Seul le bucher gigantesque de la forêt illuminait encore la plaine de sable fin.

    - Merar, allumez l’arrosage.

L’instant qui suivit, l’eau acheva mon travail. La ferme était sauvée. Mais tout n’était pas encore fini. Je m’adossais à un mur, me laissant tombé au sol. Il restait encore la snipeuse. Je n’avais pas de nouvelles de Sareth. Pour autant que j’en saches, elle pouvait m’observer dans sa jumelles, prête à décocher un tir fatal. Mais je ne pouvais pas faire grand chose d’autre qu’attendre. Je devais avoir confiance. Je fermais les yeux, sondant la Force du mieux que je le pouvais. La vie nous entourait malgré le carnage. La faune et la flore se répétaient petit à petit. Au milieu de tout ça, je ne doutais pas que mon ami tenait bon.

    - Restez à l’intérieur. Feran, comment ça se passe de ton côté ?

    - Je suis sorti du puis. L’oasis est le premier endroit où les flammes ont arrêtées de bruler. L’eau m’a sauvé. Je reviens vers vous.

    - Non. Attends que Sareth confirme l’élimination de la tireuse. Si elle est encore en vie, je ne veux pas que tu sois à découvert.

    - Je n'aime pas attendre...

    - En fait Merar… Si tu pouvais venir… Ce serait pas trop mal…

Et ce fut ton ce don je me souvenais… De son perchoir, au dernier étage de la maison, Merar vit son ami tomber sur le côté et perdre connaissance.



Dashel - Utilisation de la Force :

Pouvoirs :
  • Télékinésie
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By Sareth Daran
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C'était le moment de l'impasse... Fennec ne pouvait pas bouger, si elle se cachait dans sa maison elle perdait toute autre fenêtre de tir et se risquait au corps à corps avec le Mandalorien, cependant si c'était Sareth qui bougeait, il risquait à tout moment d'être descendu sans sommation. Un lourd silence plana donc dans le désert un court instant alors que les deux chasseurs de primes s'observaient de loin, dix mètres les séparant désormais. Cette situation pesante se mettait à durer sans qu'aucun des adversaires n'ait l'audace de prendre l'initiative... Ils étaient tous les deux figés dans le temps, sachant très bien que dès que le cours des évènements reprendrait, il ne pourrait y en avoir qu'un qui quitterait ce village en vie. Ils avaient peur l'un de l'autre, ils se craignaient mutuellement et, de fait, formaient une sorte de respect mutuel. Bien sûr ils pourraient tenter de parler et de négocier, mais aucun des deux ne reviendrait sur son choix.

Shand était venu pour son million, elle repartirait avec, mais Sareth, lui, comptait bien sauver son ami et ne ferait aucune forme de concession. Il n'y avait rien d'autre à dire, tenter d'éviter le combat serait lâche et indigne de ces deux guerriers. Fennec Shand, une des plus grandes tireuses d'élite de la galaxie contre Sareth, l'étoile montante du milieu criminel qui ne pliait jamais l'échine face au danger... Un duel sans conséquence sur le destin de la galaxie, un combat dont personne n'aurait jamais vent dans l'univers, une confrontation dont chacun des participants était pourtant déterminé à ressortir vivant. Le silence pesa encore quelques instants, le temps que le vent soulève encore un peu le sable sur l'arène de combat... Puis, finalement, les deux prirent l'initiative au même moment.

Fennec, malgré que son angle de tir soit imparfait, tira en direction de Sareth alors que ce dernier leva son bras gauche et éjecta la mini roquette qui trônait dans le mécanisme de tir caché à l'intérieur. Le laser fendit l'air et rencontra l'épaulette en Beskar de Sareth, le Beskar tint le coup, comme le voulait sa composition qui repoussait systématiquement les laser, mais sur le coup, elle se détacha de l'armure, le choc fut trop puissant pour qu'elle y résiste. La mini roquette, elle, fonça droit vers la fenêtre et fit exploser le dernier étage de la maison, provoquant l'écroulement de celui ci. Les dés étaient jetés.

Le Mandalorien ramassa l'épaulette et la rangea dans sa sacoche avant de courir en direction de la maison, les blaster à la main. Il ouvrit la porte de la bâtisse d'un coup de pied, se préparant à tirer dans le tas, mais fut accueilli par la crosse du fusil sniper de Shand qui lui arriva droit dans la figure. Il recula et tomba en arrière, faisant tomber ses blasters, ayant à peine le temps de constater que la snipeuse, toujours casquée, avait eu le temps de fuir l'étage et s'apprêtait à abattre le Mandalorien d'un tir à bout portant avec son sniper. Notre mercenaire aurait sans doute fini avec un trou dans le torse si son lanceur de câble au poignet droit n'avait pas eu le temps de s'enrouler autour du fusil pour le dévier de sa trajectoire. Le premier tir frôla la tête de Sareth, le second partit dans le décors avant de s'abattre sur un canyon, le troisième n'eut pas lieu, l'arme glissant finalement des mains de Shand à mesure que le chasseur de primes tirait sur son câble de droite à gauche. La tueuse à gages eut tout juste le temps de reculer pour se cacher avant que les flammes crachées par le poignet droit du Mandalorien ne la brûlent sur place.

ImageSareth se releva immédiatement après, suivant les traces de la combattante dans le sable et arrosant la moindre cachette potentielle d'un torrent de flammes... Le feu jaillit une fois, deux fois, trois fois, puis s'arrêta de vomir son feu lorsque Shand, cachée derrière un vieux pan de mur, jaillit de sa cachette et cogna Sareth droit dans la figure. Les gants métalliques de la guerrière ne manquèrent pas de faire vibrer le Beskar du Mandalorien qui poussa un grognement de douleur sur le coup. Il se redressa cependant vite et contre attaqua avec un direct du droit qui fut esquivé de peu... Les coups s'échangèrent peu à peu, témoignant de l'expérience que les deux avaient en Terâs Kasi. L'un, ralenti par son armure, préférait une approche lente et stratégique de la chose, bloquant beaucoup et ne frappant que quand il avait une ouverture sous les yeux, là où Shand, extrêmement agile, tournait autour de son adversaire et le frappait avec grâce et avec rapidité. Une fois encore, bien que Sareth s'entraînait régulièrement, il lui manquait les enseignements d'un maître en la matière pour se prétendre lui même comme maître de cet art martial, là où Shand n'avait pas ce problème. Toute sa vie, elle avait été formée pour tuer, fut-ce à distance ou à l'aide de ses propres mains, elle n'avait aucune crainte face au Mandalorien, il allait perdre ce duel.

Le mercenaire s'en rendait bien compte, et une balayette le menant au sol le convainquit bien assez vite qu'il allait bientôt finir avec ses os brisés... Cependant, Shand oubliait bien vite que le Mando avait bon nombres de tours dans son sac, et l'un d'entre eux, ses propulseurs, fit effet de manière immédiate, permettant au combattant de se relever en un instant alors qu'un coup de pied en direction de sa cage thoracique était à deux doigts de le compresser dans sa propre armure. Il dégaina alors la vibro-lame à son poignet gauche et se mit à la remuer en direction de son adversaire, se battant avec encore plus de vigueur et de rage de vaincre... Cela faisait une éternité qu'il ne s'était pas senti aussi vivant, ce n'était pas comme contre Fett où il n'avait même pas eu le temps de se battre, cette fois il avait tout le loisir de combattre plus fort que lui sans pour autant céder à l'arrogance et à l'orgueil. Il était parfaitement au courant que le combat n'était pas gagné, mais il s'en moquait, il prenait plaisir à sentir qu'on lui résistait et adaptait son style de combat à la situation.

Comprenant à présent que Shand dépendait beaucoup des esquives, il feintait plus souvent, forçait son adversaire à reculer à mesure qu'il la menaçait de sa lame et lui mettait bon nombre de coups de pression. Il la poussait à l'erreur, jouait avec ses nerfs et usait de la peur qu'il était capable d'inspirer... Si la guerre physique désavantageait Sareth, la guerre psychologique compensait son manque d'expérience. Peu à peu, le duel s'équilibrait et le Mandalorien se sentait progresser, aussi, pour terminer d'enfoncer le clou, il dégaina sa pique de force qu'il maniait avec grâce et dextérité. Il la fit virevolter tout autour de lui en tourbillonnant comme un danseur et enchaînait bon nombre d'estocs... Fennec était incapable de l'approcher à présent, tenter de se rapprocher signifiait se faire toucher à coup sûr. Cependant, Sareth reprenait à nouveau la confiance, et il ne se doutait pas que l'assassin en face de lui pouvait reprendre l'avantage à mains nues à tout moment...

Aussi, lorsqu'elle se contorsionna en arrière pour esquiver de peu un estoc qui aurait pu lui être fatal avant d'agripper la lance à deux mains pour la subtiliser à son adversaire, le Mando dut bien avouer qu'il l'avait encore sous estimée. Il était à présent démuni face à une Shand qui semblait parfaitement à l'aise avec cette arme et qui, pour bien montrer à son adversaire qui était le maître, le blessa à cette même épaule sur laquelle elle avait précédemment tirer, sans aucun Beskar pour la protéger... C'est donc avec une épaule en sang et sans armes que Sareth faisait face à celle qui serait peut être sa dernière adversaire.

    - Pas mal... Mais pas suffisant. C'est dommage de gâcher ton potentiel en rejoignant trop vite la cour des grands, si tu avais été plus patient tu aurais gravi les échelons et tu serais devenu une légende... Au lieu de cela tu as préféré te lancer dans une chasse aux sensitifs où tu n'as rien gagné et où tu as perdu ton œil. Et maintenant tu vas mourir, guidé par ton orgueil vers la pointe de ta propre lance.
    - Quand tu prétends que je n'ai rien gagné à poursuivre Sabina Pavian... Tu te trompes, j'y ai gagné quelque chose.

ImageFennec pensait avoir tout vu, elle pensait que Sareth était complètement cuit... Mais lorsqu'elle vit son adversaire tirer de son poncho un sabre laser à lame orange, elle écarquilla les yeux et fut prise de panique. La sensation était étrange, le Mandalorien voyait la lame, mais il ne ressentait pas son poids, il maniait une arme aussi légère que le vent, autrement dit la moindre erreur et il se tuait avec... Pourtant il se sentait confiant, car Shand était effrayée rien qu'à l'idée même que son adversaire sache potentiellement se servir d'une telle arme. Il agrippa donc le sabreà deux mains pour être sûr qu'iln'échappe pas à son contrôle et enchaîna une suite de coups larges et contrôlés... Pas de pirouettes ou de mouvements trop élaborés, il se contentait de frapper vite et efficacement, toujours droit devant lui en gardant un œil sur les mouvements de sa lame.

Ses mouvements étaient vifs, rapides, c'était extrêmement plaisant pour lui de voir la lame d'ambre se plier au moindre de ses désirs... Et Shand, elle, commençait à plier sous les coups. Elle fatiguait à force d'encaisser autant d'attaques, parer n'était pas son fort, elle préférait largement se mouvoir rapidement, mais si elle lâchait son arme elle était condamnée à perdre, alors elle para, encore et encore... Elle tentait bien sûr de frapper, d'esquiver, d'à nouveau reprendre le contrôle du terrain, mais Sareth ne lui en laissait pas la possibilité. Chaque mouvement avait pour but de limiter les mouvements de Shand et de la coincer le plus possible pour la fatiguer dans un duel rapide et épuisant... Copiant la technique qu'utilisait Darth Irae face à Sabina, il usait sans le savoir d'un simili du Makashi bien loin du niveau d'un sensitif. Cette accumulation de pression, de faux mouvements et de peur face à l'inconnu mena finalement à l'erreur.

A force d'être mise sous pression, le combattante, cherchant désespérément à reculer pour respirer un coup, fit un pas en arrière, pensant qu'elle parviendrait à esquiver l'attaque de taille qui venait vers elle... Elle n'y parvint pas, à quelques centimètres près. Son ventre fut tranché par la lame orange, elle tomba en arrière et s'écroula, les mains prises de spasmes de douleur, les yeux clos, les dents serrées. Ce maudit chasseur de primes avait beaucoup trop de tours dans sa manche, dès qu'elle croyait l'avoir acculé il sortait un nouveau gadget de sa poche... Elle acceptait la défaite.

    - Tu... Tu... Tu l'as vraiment tuée alors...
    - Je ne l'ai pas tuée... J'ai eu son respect et son amitié, et ça, ça vaut bien plus que trois millions de crédits.
    - Un chasseur de primes ne fait pas ami ami avec ses proies.
    - On peut pas être un chasseur de primes exemplaire en permanence... La preuve, tu as perdu.
    - Tsssss... Ton sentimentalisme finira par te briser. C'est pas un boulot fait pour les petits héros.
    - J'ai tout le temps de vieillir avant de devenir cynique... Pour l'heure, je vais rester un petit con encore quelques temps.

Dans le fond elle avait raison... Le destin le pousserait sans doute encore à combattre des gens à qui il tenait, cela le pousserait même à faire des choix difficiles pour ne pas dire Cornelliens, sans doute... Mais il ne comptait pas tuer Dashel simplement pour éviter de s'attacher à lui et de le perdre peut être plus tard, ça n'avait pas de sens. La mort de Sabina Pavian faisait encore mal à Sareth, elle enfonçait un tisonnier dans sa poitrine et lui rappelait chaque jour qu'il avait fauté... Mais il avait également appris que si il devait choisir entre ses êtres chers et son devoir, le choix était vite fait. Il avait trop longtemps fui face aux relations qu'il nouait, craignant de les perdre dans la mort... Cela devait changer. Sans un mot de plus, il laissa Fennec Shand agoniser, ramassa ses armes et s'envola jusqu'à la ferme des Nelievar... Après tout ce sang, il était temps pour Sareth et Dashel de partager une bière et un cigare.
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Le réveil fut moins paisible que mon évanouissement. Je me réveillais en sursaut, haletant et transpirant. Il faisait incroyablement chaud et des points lumineux obscurcissait ma vue. Un sifflement aigüe m’empêcher d’entendre ce qui semblait être une voix féminine. Tout ce que je voyais, c’était une silhouette rouge et tout ce que je ressentais était la douleur qui se propageait encore dans mon avant bras. Une douleur qui étrangement se faisait moins vive de secondes en secondes. Petit à petit mes sens reprenaient le dessus. Au bout de quelques minutes, je fus enfin capable de voir Merar au dessus de moi. Juste derrière elle se tenait Feran. Mes yeux descendirent vers ma blessure. Un patch de bacta était posé dessus. Cela expliquait pourquoi la douleur faiblissait.

    - Comment tu te sens ?

    - Mieux… Je crois que j’ai un peu trop forcé en éteignant le feu. Ces mercenaires étaient plutôt doués…

    - Hum… Les miens étaient faibles et pleurnichard. On aurait dû échanger.

    - Merci pour ton soutiens Feran. Mais qu’est ce que tu fais ici.

    - Pendant que tu dormais, j’ai entendu des explosions venant des ruines. Sareth a dû trouver le dernier mercenaire. Je me suis dis qu’ils étaient trop occupés à combattre pour faire attention à moi. Je suis donc venu ici.

    - Tu es couvert de brulure… Ca va aller ?

    - Oui. Je porte mes cicatrices de guerres fièrement.

    - J’espère que Sareth s’en sort en tout cas…

    - C’est un guerrier. Il s’en sortira lui.

    - Merci pour ça…

Je me relevais en m’appuyant sur Merar. Le feu semblait continuer de bruler au loin. Il ne resterait probablement plus grand chose de la forêt. Mais au moins une grande partie des champs avait été sauvé, la grange était intacte et la maison aussi. Mon frère, ma nièce et Aslan purent enfin sortir de là en toute sécurité. Ils virent vers nous au pas de course, inquiet en nous voyant couvert de sang.

    - Je suis désolé Dareel…

    - Oh… Ne t’en fais pas pour tout ça. Après ce que tu as fais pour nous, je suis simplement content que tu sois en vie. Et puis, on pourra toujours replanter !

    - Je t’aiderai comme je le peux. Mais pour l’instant, il faut trouver Sareth.

    - Pas besoin. Regardes.

Aslan pointait du doigt une endroit situé dans mon dos. Je me retournais cherchant du regard le casque du Mandalorien. Brillant dans l’obscurité, la lune se reflétant sur son armure, ses réacteurs le propulsant dans le ciel, le combattant volait jusqu’à la ferme. Je pu presque entendre Feran chuchotait que « lui, c’est un vrai guerrier ». Je retins ma main de frapper mon crâne alors que Sareth se posait au sol.

    - Eh bah… Heureusement que tu portais ton casque…

En effet, une marque noircie par le tir de blaster de la mercenaire colorait maintenant son heaume. Je m’approchais de lui en boitant et lui tendait mon bras pour une poignée de main reconnaissante. S’il n’avait pas été là, les choses auraient peut être tournées autrement.

    - Merci Sareth. Viens. Je te présente mon frère, Dareel. Tu auras peut être du mal à le croire, mais nous n’avons que 5 ans d’écart. Et voilà ma nièce, Eve. C’est la fille de ma soeur. Dareel, si ce n’est pas trop te demander, j’ai promis une bière à Sareth.

    - Et la ferme, elle ne craint plus rien ? On va laisser tout ça comme ça ?

    - Je vais m’occuper des corps.

    - Merci Feran. Et ne t’en fais pas, on ne craint plus rien. Et il se fait tard. Ce n’est pas maintenant que tu vas replanter le champ. Laisse lui temps de respirer.

    - Un bière ne serait pas de refus après ce qu’on vient de vivre !

    - Tu étais à l’intérieur tout ce temps Aslan !

    - Allez, viens Sareth, allons discuter autour d’une bière.

Je serrais mon bras contre moi, évitant de penser à la douleur alors que je suivais ma famille de l’autre côté de la maison. Nous l’appelions la terrasse. Même si ce n’en était pas vraiment une. Plus une zone où nous avions aplani le sable et disposé table et chaises. Les fenêtres de la cuisine donnait directement sur la « terrasse ». Je m’installais à un chaise alors que Merar venait vers nous avec des bières.

    - Merci encore... Si jamais tu as besoin de quoi que ce soit, tu sais que tu peux me demander. Ou juste m'en parler... Si jamais c'est ce que tu veux. Je dis ça... Je... Enfin, si jamais tu veux me dire ce qui est arrivé à ton oeil... Bon ok... C'est mal emmené. Je suis simplement curieux. Si jamais tu veux en parler, tu peux.

Je souriais à mon ami en levant mon verre, lui proposant de trinquet en ne cachant plus du tout que j'espérais savoir ce qui lui était arrivé.
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By Sareth Daran
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Lorsque le Mandalorien atterrit finalement, c'était en se tenant l'épaule... En effet la pique de force avait bien amoché la chair et n'était pas loin de toucher le muscle. Aussi, à peine fut-il posé après avoir serré la main de Dashel que son regard se tourna immédiatement vers Merar, la médic du groupe, lui transmettant ainsi une demande quasi lisible dans les pensées tant elle limpide. Constatant les dégâts, il n'en fallut pas plus à la Nautolan pour lui demander d'immédiatement s'asseoir et de retirer son armure dans la minute... Bien sûr le chasseur de primes râla mais il fut rapidement forcé à le faire par le regard le plus sévère qu'il ait vu de cette galaxie. Assez impressionné de constater que le visage doux de la Nautolan pouvait passer par toutes les formes jusqu'à en devenir méconnaissable quand il était tordu par la colère. Il s’exécuta, il ne lui restait donc qu'un débardeur noir, son pantalon et ses bottes... Et malgré le froid du désert, il avait l'air de se sentir plutôt à l'aise, bien que cela lui faisait toujours bizarre de quitter sa seconde peau.

Elle n'avait pas changé celle là depuis la mission sur Yavin, même quand quelqu'un était dans un sale état elle ne pouvait pas s'empêcher de le réprimander et de lui sommer de faire preuve de plus de prudence la prochaine fois... Dashel disait que c'était comme ça qu'elle montrait vraiment son affection aux gens et que Sareth devrait se sentir honoré d'avoir rejoint aussi vite la famille, chose qui avait fait sourire le Mandalorien la première fois. Cela étant dit, ce qui n'avait pas changé non plus, c'est que le corps couvert de cicatrices de Sareth rendait fou la Nautolan qui ne pouvait s'empêcher de lui crier dessus pour savoir comment diable il pouvait autant se blesser, chose à quoi il répondait que c'était le métier qui voulait ça... Erreur, chercher à se justifier ne faisait que l'énerver encore plus. Après cette séance de guérison complètement loufoque, donc, Sareth put enfin saluer comme il se doit Dareel, sa nièce Eve et évidemment Feran et Aslan qu'il avait déjà rencontré.

    - Enchanté de faire votre connaissance monsieur, expliqua-t-il à Dareel, et vous aussi Eve. Feran, Aslan... Ça fait un bail, vous m'avez manqué. Oh... Et moi aussi je suis content de te revoir Merar, sourit-il d'un air taquin à la Nautolan qui, pour seule réponse, tenta tant bien que mal de tirer une mine boudeuse qu'elle ne parvint pas à garder longtemps.

Tout ce beau monde fut donc réuni sur ce qui ressemblait le plus à une terrasse en extérieur, admirant la lune qui régnait encore en maître... Dashel tenant son bras contre lui alors que Sareth pestait contre la douleur qui envahissait encore un peu son épaule mais qui, peu à peu, se dissipait. Et, évidemment, il espérait esquiver la question mais Dashel, dans toute sa subtilité et sa curiosité à peine dissimulée, ne tint pas longtemps avant d'aborder le sujet du cache œil. Cela faisait tout drôle au Mandalorien, il était fier de ses balafres et de ses cicatrices, mais aborder le sujet de l’œil provoquait chez lui une sorte de complexe, il n'aimait pas beaucoup en parler, peut être parce que lui même n'avait pas osé regarder au fond de son orbite, ayant trop peur d'y trouver des choses horribles.

    - Tssss... T'es du genre fouineur toi, mais bon, c'est aussi un de mes défauts, je vais pas faire comme si ça m'agaçait. Comme je te l'ai dit c'est Boba Fett qui me l'a arraché lors d'une mission de longue haleine... On peut pas dire que la mission se soit très bien passée, j'ai failli y rester. Je me suis juré de cabosser son casque la prochaine fois que je le croiserai, ricana-t-il.

Le Mandalorien agrippa une pinte de bière, trinqua et en avala une petite gorgée... Et malgré qu'il ne soit pas très penché sur l'alcool, il dut bien admettre qu'elle avait bon goût comparé aux cannettes au goût de pisse de Nar Shaddaa. Surpris par l’arôme de la boisson, il en avala une autre gorgée avant de poser poser sa pinte pour fouiller sa sacoche et en sortir un briquet et quelques cigares Coruscanti... Bientôt il allait falloir en racheter mais qu'importe, aujourd'hui c'était détente, il pouvait bien se permettre de souffler un coup. Il alluma donc un cigare et en proposa un à Dashel tout en fumant le sien, profitant de l'arôme du tabac pour se détendre et lâcher un peu prise. Il était en sécurité avec des amis, il ne fallait gâcher ce moment pour rien au monde. Il avait rêvé d'une ambiance pareille depuis un bail... Il n'y avait pas à dire, le groupe de Dashel avait ce don de calmer en un instant, on se sentait réellement au beau milieu d'une petite famille, d'un clan. Le regard de Dashel était encore curieux... Il se doutait bien que Sareth n'avait pas parlé d'un fond de l'affaire, aussi, le Mandalorien reprit son récit encore assez nébuleux, comprenant que le Jedi n'allait pas le lâcher aussi facilement.

    - Ça fait du bien de te revoir, je vais pas te le cacher... Ces derniers temps ont été un peu compliqués, perdre mon œil n'a même pas été le pire dans cette mission... J'ai... Il râla puis commença à cracher le morceau petit à petit. Dis, durant tes missions pendant la guerre des clones, ou même après... T'as déjà été mis face à une situation horrible où tu n'as quasi aucun contrôle sur son déroulement ? Genre... T'essayes de faire les choses bien, de sauver quelqu'un mais tu y parviens pas parce que t'es un pas un dieu et que tu peux pas tout faire ? J'ai été mis face à cette situation.
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Il était étrange de voir à quel point le Mando était inclus dans l’équipage du Hermes. Tous l’avaient acceptés à leur façon. Aslan avait lu suffisamment d’histoire sur les Mandalorien pour les admirer. Feran, en son fort intérieur, devait surement rêver de pouvoir l’affronter. Et c’était la plus haute marque de considération qu’il était capable d’éprouver. Merar était définitivement reconnaissante pour son aide. Et elle ne pouvait s’empêcher de prêter main forte à une personne blessée. La Force avait cette façon bien à elle de réunir des individus que tout pouvait éloigner. S’entraider, se sauver la vie, cela renforçait forcement les liens qui pouvaient exister entre nous. Mais ce n’était pas tout. La confiance qui régnait était apaisante, réconfortante. Ce n’était pas des paroles en l’air ou un simple remerciement. Si il avait besoin de moi, je répondrais à son appel. Mais pour l’instant, je pouvais me contenter de boire une bière et de fumer un cigare.

    - Je ne crois pas en avoir déjà fumé… Après tout. Pourquoi pas !

J’allumais le cigare en l’imitant, prenant une première bouffé en évitant de tousser. Ce qui était plutôt difficile à réaliser. Mais je sentais bien que quelque chose le tiraillait, alors je faisais de mon mieux pour ne pas paraître ridicule. J’étais curieux, l’histoire de son oeil manquant était à priori épique. Qui pouvait se venter d’avoir survécu à Boba ? Même moi qui ne l’avait pas connu, j’avais entendu les histoires. Et même si son père était sans doute un des êtres que je méprisais le plus, le mercenaire inspiré le respect. Mais cela ne semblait pas être ce qui travaillait mon ami. Je l’écoutais donc me raconter son histoire, attendant qu’il me dévoile ce qu’il s’était réellement passé. Et cela semblait difficile.

    - La guerre des clones a été loin d’être une partie de de plaisir. Je te passerai le détail… Je ne compte plus les batailles et les pertes de l’époque. En tant que Jedi, on attend de nous d’être capable de résoudre tous les problèmes. Comme si nous étions justement des Dieux… A l’académie on nous enseigne la persévérance, l’abnégation, la dévotion… Mais on apprend aussi à échouer. L’échec fait parti de la vie, et il nous faut vivre avec. Apprendre de nos erreurs, nous relever et continuer notre mission. Nous vivons pour aider et protéger la civilisation. Mais nous ne pouvons pas réussir à chaque fois. Le tout est de savoir comment nous ferons pour réussir au second essaie.

Cela ne pouvait pas être plus proche de la réalité. Je ne comptais plus le nombre de fois où j’avais échoué. La vie était faite de haut et de bas, et la Force n’y changeait rien. Elle nous aidait à avancer. Elle n’empochait pas les malheurs d’arriver. Nous devions au contraire apprendre à vivre avec. Nous aimons la vie, nous la protégeons. Mais parfois, elle doit rejoindre la Force et nous n’y pouvons rien. Les choses vont ainsi. Apprendre de nos échecs était important. Mais la culpabilité nous paralyse et nous empêche d’avancer. J’avais appris cela au prix le plus cher qui soit.

    - Sareth… Tu décris mon quotidien. Notre quotidien à tous en fait. Je ne compte plus le nombre de fois où les choses ne se sont pas passées comme prévu. Rien qu’aujourd’hui, cela me rappel que nous ne pouvons pas tout contrôler. Les choses arrivent, et nous devons lutter. Aslan ne s’attendait pas à devenir le cobaye de la Arkanian Cyber. Merar ne pensait pas que les esclavagiste de Ryltoh préféreraient tuer leur esclaves plutôt que de les voir libre. Feran… Bon c’est un cas à par…

J’aurais pu citer de nombreuses fois où les choses avaient dérapé. La fois où une inquisitrice avait failli me tuer alors que je me cachait de l’empire. La fois où j’avais été fait prisonnier des Hutts pour finir dans la carbonite. La fois où j’avais été capturé par un Sith. La fois où j’avais combattu dans les arènes d’un Hutt. La fois où j’avais découvert que l’inquisitrice qui essayait de me tuer était en fait une ancienne amie et alliée. Il y avait beaucoup de fois. Beaucoup trop… Mais une histoire ressemblait plus à celle de Sareth que toutes les autres.

    - A la fin de la guerre des clones, quand ils se sont retourné contre nous… J’ai failli mourir. La seule raison pour laquelle j’en ai réchappé, c’est parce que mon Maître a fait exploser des réacteur et dispersé les clones. Nous avons été séparés. Quand je l’ai retrouvé, elle affronté les clones pour nous permettre de fuir. Elle était blessé et mon sabre avait été détruit. J’étais impuissant. Alors j’ai essayé de trouver une solution. J’ai volé un chasseur pour nous permettre de fuir. Mais dans un ultime effort pour nous permettre de nous envoler, Taydan a été mortellement blessée. Elle est morte dans mes bras alors que le chasseur quittait la lune de Kyffu sur laquelle nous nous trouvions. Je n’ai rien pu faire. Elle était la personne la plus incroyable et le plus importante à mes yeux… Je n’ai pas été capable d’utiliser la Force longtemps après ce traumatisme.

Je marquais une légère pause. Parler de cette instant était particulièrement douloureux. Je me rendais compte que j’y avais souvent repensé. Je l’avais même vécu à nouveau alors que je méditais. Mais c’était la première fois que j’en parlais. Et la douleur faisait lentement place à un soulagement bienvenu. J’avais finalement pu dire adieu à Taydan alors que j’étais sur Ruusan après tout. Je prenais une bouffé de fumée, ce qui était un peu plus facile à chaque fois, et moins désagréable que ce à quoi je m’étais attendu.

    - Enfin… Ce que je veux dire, ce n’est pas que j’essaie de minimiser ce qui a bien pu t’arriver. Au contraire. Mais j’ai appris que certaines choses ne peuvent être évitées. Nous ne sommes pas des Dieux. Nous ne sommes pas infaillibles. Mais cela ne veut pas dire que nous ne pouvons pas agir. Les pertes, les échecs, nous devons vivre avec. Elles ne doivent pas nous empêcher d’avancer. Au contraire, cela fait de nous ce que nous sommes aujourd’hui. Des hommes meilleurs. Lâcher prise est difficile. Je le sais. Mais c’est en acceptant que l’on avance. Tout ça, c’est la philosophie dans laquelle j’ai été élevé, celle des Jedi. On nous voit souvent comme de simple sorcier. La Force est une alliée oui, et je ne nierais pas qu’elle nous fait ressembler à des sorciers… Mais les enseignements du côté lumineux vont au-delà. Ils ne nous sont pas réservés. La paix, la compassion, la persévérance, l’amour, la justice… Ce sont des valeurs qui touchent tout le monde.

Je m’interrompais à nouveau. Cette fois en souriant un peu bêtement. Ce n’était probablement pas ce qu’il voulait entendre… Je lui avait offert une oreille attentive, et à la place je lui faisais un monologue sur les désirs de la Force et les bien fait de la lumière. Je n’étais pas bien loin de ressembler à un prédicateur. Mais je souhaitais sincèrement l’aider. L’empathie naturelle des Jedi me faisait ressentir les sentiments tiraillés de mon ami. Et je n’avais pas d’autres idées pour essayer de lui apporter mon soutiens. Ce dont je lui parlais été ce qui m’avait aidé. Mais en réalité ce n’était pas tout.

    - Ce n’est peut être pas ce que tu veux entendre. Et je suis désolé pour ce qui a pu t’arriver. Les enseignements de l’ordre m’ont aidé. Mais à dire vrai, si je n’avais pas eu mes amis. Je ne m’en serais pas sorti… Je serais content de t’aider si tu en as besoin. Et je crois que Merar ne te laisserait pas vraiment le choix ! J’espère que tu es bien entouré avec Seven ou qui que ce soit d’autre. Et je suis désolé pour ta perte… Si tu veux me dire ce qu’il s’est passé, promis, je ne te ferais pas de sermon sur la Force !
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By Sareth Daran
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Tout en observant l'astre lunaire une bière à la main et un cigare dans l'autre, Sareth écoutait avec attention la longue histoire de Dashel... Peu à peu les langues se déliaient, lui qui avait peur de mettre les pieds dans le plat, c'est le Jedi qui le fit à sa place en parlant de sa propre expérience, ce qui surprit le Mandalorien mais le rendit d'autant plus attentif. Outre évidemment le choc que cela avait dû être de disparaître durant la guerre des clones avant de revenir après la guerre civile, Sareth se sentait mal pour la perte de son maître... Il ressentait la tristesse du Jedi et cela lui rappelait son propre cas. Le monologue était évidemment teinté de réflexions sur la force et sur le côté lumineux, mais cela ne dérangeait pas tant le Mando que ça... Ce n'était pas une tentative de le convertir à sa religion, c'était un conseil universel qui n'était pas sans rappeler les dernières paroles de Cliff à son fils avant de rendre l'âme.

Le Mando hochait donc la tête avec un sourire... C'étaient des conseils pleins de sagesses et de bienveillance mais des conseils qui étaient toujours un peu durs à avaler la première fois, mais étant donné que Sareth avait déjà connu le deuil, il savait très bien que c'était la bonne chose à faire, mais comme toujours il était plus facile de dire quelque chose que le faire, et même si Sareth voulait être d'accord, il savait très bien qu'il aurait besoin de temps pour digérer ce qui lui était arrivé. Après tout, et même si Sabina ne lui en avait pas voulu, le simple fait qu'il soit tous les jours aux chevets de celle dont il n'a pas pu sauver la mère, ça faisait profondément mal au cœur.

    - Ce n'est pas ce que quelqu'un qui découvre le deuil veut entendre, c'est sûr, mais tu parles à quelqu'un qui l'a déjà vécu... Je sais très bien tout ça et tu as bien raison de le dire, pour tout dire ça me rappelle ce que mon père m'avait raconté avant de rendre l'âme, et si il y a bien quelqu'un dont je ne doute jamais de la parole c'est bien lui. C'est simplement que... C'est plus facile à dire qu'à faire.

Sareth ne parlait pas beaucoup de son père, sauf avec ceux qui l'avaient connu bien sûr... Bien qu'il avait parfaitement fait le deuil de son paternel, c 'était un sujet assez intime pour lui, mais le mentionner ne le gênait pas outre mesure si c'était un ami comme Dashel qui lui servait d'interlocuteur. Son père aussi avait eu son lot de cicatrices et de décisions difficiles, mais il n'avait jamais voulu en parler à son fils, sans doute pour le préserver... Mais de fait cela avait rendu le jeune Mandalorien très secret, gardant ses problèmes pour lui plutôt que d'en parler. A tel point qu'en discutant de ses ennuis avec le Jedi, Sareth sortait complètement des sentiers battus. Bon, c'était encore loin d'être assez, il ne faisait qu'effleurer la surface du problème, mais parler de Sabina était déjà une grande avancée en soi.

    - Et ne t'en fais pas, ce n'est pas un proche ami à moi qui a... Rejoint la force, pour utiliser tes mots, Rooker, Rippley et Seven vont bien, on a même deux nouveaux membres dans l'équipage, mais justement... L'histoire a commencé quand une prime à trois millions de crédits est apparue sur le Dark Holonet. La sphère du mercenariat était en ébullition et j’admets que moi aussi j'étais curieux. Le client était inconnu, il y avait juste le nom de la cible et quelques informations corporelles : Sabina Pavian, taille moyenne, Pantoran, peau violette, yeux dorés, cheveux noirs. Et on était sensés la retrouver JUSTE avec ça.

Maintenant que le chasseur de primes y pensait, retrouver l'utilisatrice de force juste avec ces informations était en soi un exploit dont il aurait pu se vanter si les conséquences n'avaient pas été aussi désastreuses. Il entendait encore les cris, les explosions et les fusillades, ça lui rappelait le chaos qui avait secoué son village sur Ord Mantell... Enfin, ce n'était pas le moment d'y penser, il reprit la parole et continua son récit, vidant peu à peu sa pinte à mesure qu'il continuait son récit et qu'il chassait la fumée de ses naseaux.

    - J'ai cherché du côté des Hutts en l'absence de meilleur informateur... C'est là que j'ai rencontré cette montagne de muscles complètement siphonnée qu'était Grakkus. Il était partant pour poncer l'holonet à la recherche d'indices à l'aide des slicers qui bossaient pour lui, mais avec les Hutts rien n'était gratuit, j'ai dû rechercher un holocron dans les bas fonds de la ville et j'ai fini dans une arène de combat à affronter des wampas, mais j'ai fini par récupérer ce maudit holocron... Et le comble c'est que cette limace n'avait même pas l'info que je cherchais, mais bon, au moins il a compensé mon temps perdu en me donnant une prison de carbonite pour ma cible. Puis, finalement, la chance m'a enfin souri quand un pro de l'information m'a contacté pour me donner une localisation... Ce Falleen avait poncé TOUT l'holonet et avait des agents sur pas mal de systèmes, dont un qui avait déjà vu Sabina auparavant sur Mrrist, un sabre laser à la ceinture. Au départ j'ai pensé à une Jedi mais si tel était le cas elle aurait déjà été vue sur Coruscant depuis longtemps, ça n'aurait pas de sens... Pas de doute, on était donc face à une Sith.

En prononçant cette dernière phrase, Sareth se doutait bien qu'il allait attirer l'attention de Dashel encore plus qu'à l'accoutumée... De toute façon le Mando se doutait bien que la question des Siths allait venir sur la table un jour où l'autre, il lui coupait donc l'herbe sous le pied en lui racontant l'histoire. La pinte de bière était déjà finie ? Oups, le Mandalorien n'avait pas contrôlé sa descente... Cela étant dit il ressentait à peine les effets de l'alcool, il en fallait bien plus pour rendre ivre, il ne s'inquiéta donc pas trop là dessus et jeta son dévolu sur son cigare avec lequel il s'amusa à faire de petits anneaux, tout comme son père lui avait appris à faire à ses 17 ans. Cela l'amusait toujours autant et l'aidait à déstresser... Une fois d'aplomb il reprit son histoire, se doutant que Dashel devait trépigner de savoir la suite.

    - Son nom avait été enregistré au niveau des douanes de Dargul, je me suis donc rendu là bas pour mener l'enquête, et j'y ai fait deux découvertes aussi glaçantes l'une que l'autre... La première c'est que Sabina venait là bas pour y chercher sa fille qui était dans l'orphelinat de la ville, la seconde était que Boba Fett était aussi sur ses traces et qu'il n'aimait pas beaucoup la concurrence. Tu vois toutes les histoires qu'on raconte sur lui ? Elles sont toutes édulcorées. J'ai pas eu la moindre chance de victoire... Mais je lui ai laissé un impact de blaster sur le casque, et ça, j'imagine que ça a pas dû lui plaire. Il m'a pris mon œil, m'a brisé tous les os et m'a accroché sur un poteau électrique... Mais il ne m'a pas tué, et ça il a bien dû s'en mordre les doigts, parce qu'une fois remis sur pied, je suis allé en direction de la direction que la directrice de l'orphelinat m'avait donné : Terminus.

Jusqu'ici, bien que Boba Fett était rentré dans l'équation, l'histoire semblait, presque avancer sans accroc, mais c'était maintenant que toute la détresse de Sareth pouvait se sentir dans son œil unique, c'est là que tout avait merdé, et c'est là que tout s'était joué. C'était également là que le Mandalorien l'avait rencontré... Il ignorait que ce n'était pas la première fois qu'il l'avait croisé, mais cette fois il l'avait vu de ses yeux telle qu'elle était : La Dame Sombre de tous les Siths. Encore aujourd'hui son regard vairon était resté gravé dans sa mémoire, son visage était si étrange, si mystique.

    - A partir de là les choses ont dérapé... Le fait que le Cartel des Hutts et des Triades Locales se fassent la guerre pour le contrôle des bas fonds n'a rien arrangé... Mais j'avais réussi à la retrouver, elle était là sous mes yeux dans un astroport clandestin. Elle voulait quitter Terminus avec sa fille... Ce n'était pas une mère abusive et cruelle qui gueulait comme un putois, c'était une belle jeune fille à peine en âge d'être mère qui protégeait la vie de son enfant et qui avait peur pour elle. C'est là que je n'ai pas pu... Ma limite avait été atteinte, je ne pouvais pas le faire, ça m'était insoutenable, je ne pouvais pas priver une gamine d'à peine cinq ans de sa mère, mon éducation Mandalorienne donnait bien trop d'importance à la famille pour que je me réduise à faire une chose pareille. Le problème c'est que je n'étais pas tout seul... Il y avait aussi un snobinard vêtu de noir avec un masque et un sabre rouge avec une garde en croix qui voulait l'éliminer, sans doute un Sith lui aussi.

Cette enflure... Rien que de repenser à ce monstre, Sareth serrait les poings et crevait d'envie de passer sa gueule d'ange à tabac jusqu'à la recouvrir de bleus et d’ecchymoses. Dans toute sa vie, le Mando avait rarement croisé plus fier, orgueilleux et cruel que ce petit monstre tout juste bon à obéir comme un toutou à celle qui donnait les ordres. Si Ranath était effectivement un monstre pour avoir mis à prix la tête de Sabina, cet apprenti sans nom était encore plus détestable qu'elle. Lui brûler la figure était encore maintenant un acte sans le moindre regret, au vu de son comportement récalcitrant il avait bien mérité un petit lifting improvisé... Au moins maintenant il aurait une vraie raison de porter un masque.

    - Après m'être allié à Sabina on est parvenus à lui échapper... Mais à partir de là les choses ont dégénérés, durant notre fuite bon nombre de gens se sont rajoutés à la fête, notamment Boba qui comptait bien repartir avec les trois millions et deux autres personnages encore plus inattendu. Le premier, je sais toujours pas qui c'est, un humain noir, chauve et barbu avec une vilaine cicatrice à l’œil et une main mécanique, il avait un sabre violet et gueulait des borborygmes incompréhensibles, je crois qu'il était saoul... Mais pourtant il se battait bien le bougre, il a bien failli tuer le Sith masqué en deux tours de sabre d'ailleurs. L'autre à avoir rejoint la fête était celle qui avait posté le contrat à trois millions et qui avait supprimé la prime de l'holonet en arrivant sur les lieux, la maître Sith de Sabina... Une dame au visage à moitié brûlé et aux yeux vairons. Je n'ai eu le temps de la voir que quelque secondes avant notre fuite, mais elle semblait avoir un compte à régler avec l'ivrogne. Quoi qu'il en soit on a pu fuir avec Sabina et sa fille jusqu'à un astroport mais...

Il y eut un court moment de pause... L'instant le plus difficile de l'histoire arrivait, et Sareth avait toujours du mal à se figurer ce qui avait eu lieu tant c'était à la fois horrible et magnifique. Il craqua ses doigts pour chasser le stress quelques instants, planta ses yeux dans la lune et entama la dernière partie de cette pénible et douloureuse histoire. Il serra les dents, souffla un coup, cracha un peu de fumée puis se lança, ne faisant même plus attention au regard que Dashel pouvait lui porter tant il était concentré.

    - Boba a lâché une bombe sismique en plein sur la ville... L'astroport s'est écroulé. J'ai cru qu'on allait tous y passer, mais au moment où je me jetais sur la fille de Sabina pour la protéger, les gravats ont flotté au dessus de nous ! Ils étaient figés dans l'espace ! C'était irréel, effrayant et à la fois fascinant... Mais c'était rien à côté de ce qui s'est passé ensuite. Les yeux dorés de Sabina ont perdu leur couleur pour devenir noirs comme l'ébène. Elle m'a demandé de protéger sa fille et de prendre son sabre laser avec elle pour qu'un jour elle le récupère et en soit digne. Puis je me suis envolé avec la petite Ophilia, et sa mère est restée sur place avant de lâcher les gravats...

Il serra les dents... La scène se rejouait dans sa tête. Elle gardait le sourire même en sachant le sort qui lui était réservé, elle semblait paisible même dans la détresse imminente. Comment pouvait-elle faire pour être aussi sereine dans une situation aussi horrible ? Cela dépassait le Mandalorien, mais au fond de lui il ne ressentait que de la fierté pour elle, elle quittait cette galaxie avec dignité, ce que peu de gens pouvaient se vanter d'avoir fait. Si les deux s'étaient connus avant, sans doute que Sareth, toujours aussi facilement manipulé par les femmes serait tombé amoureux en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire... Enfin, il ne fallait pas laisser Dashel comme ça sans rien dire, il termina.

    - Donc... En résumé... Je suis papa d'une petite Pantoran de 5 ans, et caché au fond de mon poncho, j'ai ça.

Le sabre laser sentant encore le parfum de Sabina et orné de petits bijoux Pantorans jaillit de derrière son poncho, et la lame orangée illumina l'obscurité. L'orange était la couleur de la joie... Mais il était très proche du rouge, la couleur des Siths. Sareth le laissa briller quelques instants sous les yeux de Dashel puis rangea son arme... Laissant enfin le Jedi répondre et commenter cette tragique histoire.
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Le moins que l’on puisse dire, c’est que Sareth avait vécu l’enfer sur cette mission. La façon dont était morte la Pantorran… C’était injuste. C’était tout ce pour quoi je combattais. Les Sith était une plaie pour la galaxie. Jamais Sareth n’aurait dû vivre cette aventure. Et Sabina non plus. J’avais de la peine pour mon ami. Et pour la petite fille que les Sith laissaient derrière eux. Son histoire soulevait tellement d’interrogations… Je me retenais de les poser alors qu’il avait expliqué comment il avait perdu son oeil. Je le laissais finir, buvant une gorgée de bière, réservant sa pinte alors qu’elle était vide, tirant sur le cigare. Je restais silencieux, le fixant attentivement. Toutes mes questions pouvaient attendre. Je sentais que ce n’était pas le moment de l’interrompre. Je sentais sa tristesse, ses regrets, ses blessures. Je le laissais donc finir, désirant ne pas ajouter une difficulté supplémentaire alors que cette histoire remuer de tristes souvenirs. Je ne repris la parole que lorsqu’il finit, me dévoilant la lame lumineuse de la mère de la petite.

    - Attends. Je peux ?

Je posais ma main sur le sabre avant qu’il ne le range. Je m’essayais à un exercice que je maitrisais encore mal. Maître Quinlan m’avait mis sur la voie. Mais j’avais encore tout à apprendre. Pourtant je voulais connaitre son histoire. Je fermais les yeux, visualisant l’arme devant moi. Tout mon esprit se concentrait vers l’objet à présent inanimé. Maître Vos m’avait is en garde. Voir le passé d’objet lié au côté obscure était dangereux. Mais quelque chose me disait que je ne risquais rien. Je ne sentais pas la colère, pas la haine, pas la peur. Les yeux de Sabina ne pouvait pas mentir. Sareth avait vu juste. Peu de sensible ayant sombré arrivé à revenir à la lumière. Mais certains actes se suffisaient à eux même. En se sacrifiant, pour Sareth et pour sa fille, elle avait fait preuve de compassion. Elle avait fait le bien, de façon désintéressé. Elle avait protégé la vie. Et en retournant à la Force, elle avait retrouvé la lumière dans un sacrifice ultime. Tout ce que je voyais au travers du sabre laser, c’était quelques sentiments, de rares images. Tout était flou. Elle avait été formée par une Sith. Elle avait elle même construit son sabre avec un pierre d’une grande puissance et rareté. Et elle avait dévoué sa vie à servir son maître. Jusque’à sa trahison et la rédemption. Je rouvrais les yeux, sonné par cette vague intense d’informations. J’aurais aimé en voir plus et voir de façon clair les images qui s’étaient livrées à moi. Mais je devais me contenter de cela. Savoir comment sa propriétaire était morte me faisait un pincement au coeur. C’est un regard triste que je levais vers mon ami.

    - Prends en soin. C’est une belle arme. Je ne sais pas si cela t’apportera du réconfort… Mais je crois qu’elle a trouvé la paix.

Je levais ma main de l’arme et laissais Sareth la ranger. Les sensations que j’avais ressenti étaient encore présentes. Je comprenais mieux les mises en gardes du Kiffar. Il allait falloir que je m’habitue à utiliser ce pouvoir. Et il allait falloir que je l’utilise avec précaution. Je reprenais une gorgée pour reprendre constance. J’avais tellement de question pour Sareth… Mais par quoi commencer ? Le Sith masqué était probablement celui qui m’avait capturé pour Grakkus. La Sith aux yeux verrons… Qui était elle vraiment ? Elle semblait tirer les ficelles. Et le Jedi à la lame violette… Je n’en avais connu qu’un seul. La description qu’il en avait fait correspondait à l’homme que j’avais connu. Mais il était sensé être mort… Et il était père à présent ? Trop de question. Et une seule semblait importante pour l’instant.

    - Ce que tu as vécu… Je suis content que tu t’en sois sorti. Ca n’avait pas l’air d’être une partie de plaisir. Et tu as rencontré des personnes assez… Interessantes. J’ai beaucoup de questions pour toi… Désolé. Tu n’as surement pas envie de revivre tout ça. Il y a certaine chose que je dois savoir. Mais avant tout… Comment vas la petite ? Ophilia, c’est ça ? Ca ne doit pas être évident… Et ça doit te changer de ton quotidien.

Le bien être de l’enfant qui avait perdu sa mère était la première chose qui me paraissait importante. Sareth était un chasseur de prime. Vivre avec une enfant à bord de son vaisseau, cela devait être déconcertant. Et je n’osais imaginer la peine de la petite en ayant perdu sa mère. Elle était néanmoins entre de bonnes mains. Mais en imaginant Sareth s’occuper de l’enfant, je ne pu m’empêcher de rire.

    - Père… C’est étrange ! Au moins la petite a trouvé une nouvelle famille. Même si il aurait été préférable que les choses soient autrement… Tu sais pourquoi la femme que tu as rencontré voulait tuer son apprentie ? Et surtout, sais tu qui elle est ? La moindre information pourrait être utile.
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By Sareth Daran
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Sareth faisant parfaitement confiance à Dashel le laissa prendre le sabre en observant le sensitif se mettre à l'oeil... Bien que le Mandalorien ne voyait rien, la pure concentration dont faisait preuve le Jedi, ses sourcils qui se plissaient, son expression peu à peu changeante face à cette mise à l'épreuve mentale laissait clairement voir qu'il était en train d'user de la force, mais pour quel usage, ça, le mercenaire l'ignorait. Après quelques secondes qui semblèrent durer des minutes pour le Lorrdien, il lâcha le sabre et le rendit à son ami, lui racontant que celle qui l'avait autrefois tenu avait trouvé la paix. Là dessus, le chasseur de primes voulait le croire sans problème, il savait très bien au fond de lui qu'elle avait retrouvé le côté lumineux et avait donc pu mourir en paix... C'était toujours aussi dur à accepter, de penser qu'elle avait trouvé le repos et qu'elle ne reviendrait jamais.

Mais une chose était sûr le mercenaire était fier d'elle et admiratif face à une telle sérénité face à l'adversité, tout ça dans le but sacré de protéger sa famille. La famille était la valeur sacrée du peuple de Sareth, ce que Sabina avait accompli était pour lui un magnifique chant du cygne... Et il mourrait plutôt que de ne pas respecter la parole qu'il lui avait donné. Sa fille, bien que présente à ses côtés en raison son échec, était également un symbole d'espoir et de promesse, et il s'était juré d'être capable de guérir les blessures de l'enfant. Lui aussi était orphelin après tout, il savait ce qu'on pouvait ressentir une fois privé de ceux à qui on tenait le plus au monde. Aussi, lorsque Dashel lui demanda si elle allait bien, la réponse arriva du tac au tac sans la moindre hésitation.

    - Mon travail me permet pas hélas d'être tout le temps là pour elle, mais dès que je suis là j'essaye toujours de la faire rire, de jouer avec elle et de lui apprendre quelque chose... Elle aime bien que je lui raconte mes aventures dans la galaxie et elle adore les légendes du peuple Mandalorien. Quand je ne suis pas là c'est Rooker et Seven qui la surveillent... Ce vieux grigou en a pas l'air mais il a grand instinct paternel, quand à Seven il est curieusement très doux et très bienveillant avec les enfants, j'aurais jamais pensé qu'un droïde assassin se comporte ainsi avec Ophilia. Bon... Tout n'est pas tout rose, elle dors mal la nuit et sa mère lui manque, on fait comme on peut pour arranger ça, c'est vraiment moche de confronter si tôt un gosse au deuil.

Vint ensuite évidemment la question sur la Dame Sombre... Sareth serait donc en profonde colère contre elle si il n'était pas persuadé d'avoir déjà croisé cette femme quelque part sans pour autant mettre le doigt sur qui. Cette voix fatiguée et caverneuse, ce regard hypnotisant, qui diable avait-il déjà rencontré qui ressemblait à cette description ? Il avait beau chercher, il ne trouvait pas, peut être que cela reviendrait un jour, mais pour l'instant il n'y avait pas moyen de mettre un nom autre que Ranath sur ce visage étrange et pourtant familier.

    - Eh, c'est moi qui les ai mentionné, c'est bien parce que je comptais t'en parler, t'excuse pas nom d'un chien, rigola-t-il. J'ai pas le nom du gamin avec son épée en croix, mais il avait des démarches de snobinard... C'était dur de lire ses traits de visage vu que je lui ai cramé la tronche mais il avait clairement de longs cheveux blancs, une peau complètement pâle, pas de barbe et des yeux sans pupilles... Je sais que les Arkaniens ont pas de pupilles mais ça m'étonnerait que c'en soit un, les reflets du soleil sur la neige de leur monde natal les rend très bronzés. Quand à la Dame, Sabina m'a dit qu'elle s'appelait Ranath et qu'elle était la Dame Sombre, j'imagine que c'est le titre honorifique des plus grands Sith... J'ai pas plus d'infos à son sujet hélas, à part comme je t'ai dit ses yeux vairons et sa tronche à moitié cramée, avec l'obscurité j'étais pas sûr mais je suis persuadé que sa peau était verte, mais c'est bizarre, normalement les mirialans ont des tatouages sur le visage...

A croire que les Mirialans avaient un rapport très prononcé au côté obscur ! C'était la troisième Sith Mirialan qu'il rencontrait, d'abord la folle qui a bien failli le tuer, ensuite Sibi et ensuite elle ! Maintenant que le Mandalorien y réfléchissait, Sibi avait d'étranges points communs avec elle... La même démarche, un timbre de voix ressemblant... Non, ça n'avait aucun sens, Ranath avait des yeux vairons et des attributs bien plus prononcés que Sibi et sa taille de guêpe, au mieux elles pouvaient avoir des liens de parenté, mais pour que les deux soient la même personne, il fallait vraiment que le destin soit un être farfelu. Vraiment, si il s'avérait que Ranath et Sibi étaient la même personne, ça serait VRAIMENT improbable. COMPLÉTEMENT irréaliste pour ne pas dire STRICTEMENT impossible ! Ahahahahah... Oh pardon, le narrateur en oublierait presque ses manières. Suite à cette courte réflexion sur la totale impossibilité que cette Ranath puisse avoir le moindre lien avec la Sibi qu'il avait croisé sur Hypori, Sareth reprit.

    - Je ne sais pas pourquoi elle voulait la tuer... Je pense que Sabina voulait la fuir ou bien qu'elle a été remplacé par un apprenti moins... Amical, plus docile, plus cruel et plus... Plus Sith, quoi, tu vois ce que je veux dire ?
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Il faudrait du temps à la petite pour se remettre de ces événements traumatisants… Je me retenais tout juste de la perte de mon maître. Et j’étais bien plus âgé que la petite. Lui expliquer les actes de sa mère pour la sauver serait bien plus délicats. Sareth allait avoir du pain sur la planche. Mais il avait l’air de prendre son rôle à coeur. Père… L’idée était encore étrange et particulière. Mais je ne doutais pas qu’il y parviendrait. Je n’étais pas particulièrement familier avec les préceptes Mandaloriens. Mais je savais l’importance qu’ils accordaient à la famille. Elle était entre de bonne main. Et je commençais à suffisamment connaitre le mercenaire pour savoir que son coeur était bon.

Mais le sujet changea pour quelque chose de plus sombre. Ses fameuses rencontres avec les Sith. Ils allaient par deux. C’était un règle que l’on m’avait souvent répétée. Si jamais la dame sombre avait un nouvel apprenti, cela pourrait expliquer pourquoi elle avait essayé de se séparer de son ancien élève. Je me souviendrais des détails qu’il me donnait sur la fameuse chef des Sith. Le visage calciné, les yeux vairons, la peau verte. Et surtout son nom : Ranath. C’était la première fois que je l’entendais. Il ne me disait rien. Mais c’était une information cruciale. En revanche, je connaissais son nouvel apprenti. J’étais sur et certain qu’il s’agissait du même homme que j’avais affronté.

    - En effet… Dame sombre, cela ressemble grandement au nom du maitre des Sith. Je n’en ai connu qu’un seul autre, du temps de la guerre des clones. Nous ne le savions pas à l’époque mais il s’agissait de Palpatine. Il se faisait appelle le seigneur noir des Sith. La dame sombre des Sith… Disons que le doute n’est pas permis. Mais je n’ai jamais entendu parler de cette Ranath. En revanche. Je penses savoir qui est son apprenti. Je ne connais pas son nom. Et je n’ai jamais vu son visage. Mais Merar oui. Je l’ai déjà affronté. C’est l’homme qui m’a capturé sur Cristophsis et qui m’a livré à Grakkus. La garde en croix et sa tenue. Ca correspond à l’homme que j’ai combattu. Pour ce qui est de son visage. Il correspond à ce que Merar m’a dit de lui. Crois moi, si tu veux lui mettre ton poing dans la figure, le miens me démange aussi… Des membres de l’ordre Jedi sont actuellement à sa recherche. Je les ai informé qu’il essayait de négocier avec les Hutts sur Tatooine. J’ai hâte qu’on lui mette la main dessus. Peut être que cela nous permettra de découvrir qui est Ranath et ce qu’elle prépare.

Mon sang bouillait littéralement en parlant de cet être répugnant. J’avais bien failli mourir dans les arènes de Tatooine. Et le combat qui avait précédé lors de ma capture n’avait pas été une partie de plaisir. Il m’avait pris par surprise, utilisant les arts Sith pour faire s’effondrer un vaisseau entier sur ma position. Si Sareth voulait se venger, il devrait faire la queue… Et je doutais qu’on soit les seuls sur la liste. Malheureusement, l’ordre avait besoin de lui en vie. Il était peut être la seule piste viable vers son maître. Cette Ranath était plus importante que son apprenti.

    - Il est surement la raison pour laquelle elle a voulu tuer Sabina. Tu n’es pas bien loin de la vérité. Les Sith vont généralement par deux. Le maître et l’apprenti. Ce sont des êtres cruels qui n’ont que leur propre intérêt à coeur. Ranath a trouvé un apprenti plus manipulable ou plus puissant peut être. Et elle a décidé de se séparer de ce qu’elle a du considérer comme un poids mort. Rien n’importe à leurs yeux, si ce n’est leurs propres désirs. C’est la raison pour laquelle nous les combattons. Ils sont dangereux, pas parce qu’ils sont plus puissant comme ils se plaisent à le croire… Mais parce qu’ils n’ont pas de limite. Ils sont prêt à tout pour atteindre leurs objectifs. Ils ont tors, pensent avoir raison, et c’est ce qui les rend dangereux.

Ils devaient certainement penser la même chose de nous. Que nous avions tors, que nous ne connaissions pas la vérité et que cela nous rendait faible. Mais nos limites ne nous rendaient pas plus faible. Elle nous donnait un but bien plus grand que leurs envies les plus folles. Protéger la galaxie nous rendait plus fort. Nous n’accepterions jamais de baisser les bras, jamais nous ne fléchirons fasse à l’adversité parce que nous connaissions la valeur de la vie. Et il était toujours appréciable de savoir que nous n’étions pas seul.

    - Sais tu qui es la personne qui s’est opposé à eux ? Le Jedi au sabre violet. Est ce que tu as pu apprendre quoi que ce soit sur lui ? Un nom, peut être ? Tu peux me le décrire un peu plus ?

J’avais une petite idée sur qui il pouvait bien être. Mais cela semblait impossible. Je n’avais connu qu’une seule personne correspondant à la brève description de Sareth. Mais s’il était encore en vie, il pourrait un allier puissant. Si c’était bien lui, je n’avais jamais connu de Jedi se battant avec autant d’ardeur contre les Sith.
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