L'Astre Tyran

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By Helera Kor'rial
#32604
Il était coutume de dire que la meilleure défense, c’était l’attaque. Balivernes. La meilleure défense, c’est encore la meilleure défense. Et pour protéger le nouvel empire en formation, il fallait installer des portes, des droits de passage, des zones de contrôle. Tout autant de noms pour vérifier qui passait. En réalité, l’avantage de leur petit coin, c’était qu’il n’y avait pas grand monde, mise à part eux. Un avantage qui se révélait être une faiblesse également, puisque que peu d’échange y avait lieu. Mais qu’importe. Mieux valait-il un isolement en vie, qu’une activité en étant traqué. Et c’est un peu ce qu’ils étaient déjà. D’abord par l’empire, puisque tous se révélait être, d’un motif plus ou moins douteux ou non, être des ennemis de la nation impériale. Mais également pour les républicains pour … les mêmes raisons. Rien n’était réinventé, bien que les deux gouvernements soient ennemis, ils s’étaient au moins mis d’accord sur ce fait. Mais qu’importe, les caliméros pullulaient en ce moment, et ils n’étaient pas les bienvenus en cette belle galaxie. Alors, pour préserver cette intégrité, on se lançait dans un nouveau projet révolutionnaire, réinventer l’existant. Pour deux raisons, la première était bien évidemment le secret que cela procurait. Parce que l’on n’était jamais sûr de qui l’on pouvait avoir en face. Inutile de se leurre, l’holonet était surveillé, n’importe quand. Une guerre silencieuse de l’information dont les victimes n’étaient plus les personnes physiques, mais les personnes morales. Mais encore une fois, on n’était plus dans le sujet. L’idée donc, inspirée des grands empires du futur, là où la technologie de l’hyperespace s’était perdue, où n’avait existé, était de créer des portes. Des portes à l’orée de leur espace, sur chaque voie hyperespatiale. Des douanes ? En quelque sorte. Davantage perçue comme des foyers de prévention, pour signaler la présence d’ennemis, l’idée était d’installer des générateurs de puits de gravités. Puis, arrêter les vaisseaux qui passaient et contrôler l’identité. On était sûr au haut commandement que la création de ces portes ferait venir du monde, d’une manière ou d’une autre. Bien que personne n’en soit jamais au courant du projet de base, hormis les personnes dudit projet.

Cela rejoignait un deuxième objectif. Celui de s’inscrire dans une démarche de protection continue. Mais également, et surtout, créer une énième société qui cette fois serait concentrée sur la production de tourelles de défenses. Statiques, spatiales, etc. Une société spécialisée dans la défense, filiale de Star Rock, société bien connue désormais pour sa conception de produits du BTP Spatiale. Société, qui, rappelons-le, créant des armatures, des … poutres, pour schématiser, servant à construire les stations spatiales, vaisseaux, etc. EnerPlus quant à elle ne venait qu’en amont afin d’approvisionner en énergie les maisons de l’espace et autres transporteurs. Une société modeste qui n’avait rien à envier aux plus grands. Ou plutôt, qui n’enviait pas les plus grands. Une de plus parmi la panoplie qui fleurissait déjà. Ainsi, la première partie du plan résidait dans la vérification de la présence de stations à générateurs de puits de gravités en vente dans le secteur public. Auquel cas, un appel d’offre serait lancé pour la production d’une dizaine de ces stations. Le nombre serait défini ultérieurement, alors il était demandé de fournir un prix à l’unité. Le type de contrat demandé était forfaitaire à prix fixe avec intéressement. Cela voulait dire que le client, eux, serait à même de payer davantage pour tout gage de qualité reconnu dans les clauses du contrat. Ces clauses portaient sur la qualité, bien évidemment, mais également sur la rapidité de livraison (fixé à deux mois au plus tard) des stations et sur la capacité d’approvisionnement futur. En outre, l’on voulait s’assurer chez les hommes loups que l’entreprise choisie soit à même de les fournir dans les futurs. Mais qu’elle puisse le faire rapidement. Ces critères étaient évalués au même niveau, c’est-à-dire sans majoration d’un des critères. Pour chacun réussit, on prévoyait une prime de 5% du prix de départ, soit, si le contrat était achevé avec tous les critères, une prime de 15 %. Il était calculé de cette manière, la rapidité était évaluée En revanche, tout manquement au contrat dans les délais minimum fixé se présentait comme une clause suspensive, menant à la rupture pure et simple du contrat. Autrement dit, tout était bénéfique pour le fournisseur, rien de nouveau n’était inventé. En fin de compte, on demandait des visites sur site, définis ultérieurement, afin de juger de l’avancée des travaux. Les interlocuteurs Nelvaaniens seraient alors des humanoïdes dont la race ne porterait pas à questionnement. Les petits producteurs, s’il y en avait, était également les bienvenus. L’accent était mis sur cette clause.

Conjointement à cela, puisque ce n’était pas tout, Hayden fut chargée avec son équipe de chercheur, de trouver. Oui, de trouver un moyen de remplacement pour les générateurs à puits de gravité du marché. Ou plus simplement, créer du local. Parce que le local, c’est génial. L’objectif de cette assurance devait permettre d’avoir un coussin de sécurité au cas où le fournisseur principal venait à manquer. Mais de plus, si ledit fournisseur était un petit sur le marché, de l’engloutir par la suite en rachetant l’entreprise pour leur compte. On n’en était pas là cependant, et si le fournisseur se montrait assez compétent, il n’y aurait rien de tout cela. Ou si le fournisseur était trop gros, cela va de soi. Maîtriser la chaine de production n’était pas l’objectif premier des Nelvaaniens, en revanche, maîtriser l’approvisionnement l’était. Enfin de compte, les techniques d’Hayden sur la recherche du puit serait à même de leur permettre de créer la première tourelle d’interdiction défense. Oui, parce qu’il était toujours question de défense. Imaginons une station de la taille d’une Golan I, II ou III, équipée d’un générateur d’interdiction. C’était le principe, c’était la finalité. Mais tout cela devait se préparer en amont.

Pour finir, il fallait parler de la sécurité qui entourait cet appel d’offre. Puisqu’il n’était pas question de jouer aux bleus téméraire et de se faire attraper par l’empire ou la république. Les Nelvaaniens n’étaient pas experts, mais les contrats de puits de gravités allaient surement attirer l’attention. Il était alors à rappeler que c’est bien Star Rock qui prenaient commande via une nouvelle filiale, entreprise enregistrée dans les colonies du Nord dans un groupement d’entreprises, dont le nom échappe au narrateur. Tout était on ne peut plus légale pour le moment, et on respectait les procédures en vigueur à la lettre. Aussi toutes les recherches avales sur le fonctionnement d’un appel d’offre galactique était bien évidemment révisées, même si pas formalisées au travers de ces écrits. En fin de compte, tous les appareils seront passés au détecteur à microphones, traceurs, et autres objets non prévus dans le contrat. Toutes les allégeances et appartenances des entreprises concourantes seraient vérifiées au préalable avant la prise de contact. Et finalement, la prise de contact aurait lieu en terrain colonial. La livraison également. Rien ni personne n’iraient jamais ni ne parlerait de l’empire.


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By Destin
#32749
----- Modération Flash -----
Et si ça te plaît pas, c'est ton problème


Quatre entreprises répondirent à l'appel d'offre. Sur Indice 1, avec un échelle de 0 à 1, pour 0 étant "pas du tout comme demandé" et 1 étant "c'est comme j'avais demandé", sachant que si ça dépasse 1, ça veut dire "bordel c'est encore mieux que ce que j'espérais !"

Pas d'indice de financement, le devis était placé après.




Entreprise 1
  • Indice de Qualité : 0.9
  • Indice de Rapidité : 0.4
  • Indice d'Approvisionnement : 0.6
  • Devis : 15.000.000
Entreprise 2
  • Indice de Qualité : 0.7
  • Indice de Rapidité : 0.7
  • Indice d'Approvisionnement : 0.8
  • Devis : 20.000.000
Entreprise 3
  • Indice de Qualité : 0.3
  • Indice de Rapidité : 1.2
  • Indice d'Approvisionnement : 0.5
  • Devis : 12.500.000
Entreprise 4
  • Indice de Qualité : 1.4
  • Indice de Rapidité : 0.7
  • Indice d'Approvisionnement : 1.1
  • Devis : 30.000.000


Discrétion et sécurité assurées.

Début de le recherche sur le Puit de Gravité : détails des infrastructures, du recrutement de l'équipe, du budget... ?
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By Helera Kor'rial
#32787
Et les résultats tombèrent. Quatre entreprises, quatre seulement pour des millions de planètes. Quatre à avoir seulement daigné regarder leur demande. Tant pis pour les autres, se disait-on, on ferait avec ces quatre-là. Alors on regarda ces entreprises, on évalua les produits, on fit des visites sur site afin de juger le matériel. Des tocards. Furent l’unique mot employé par les ingénieurs d’Hayden. Toutes ? Non, une sortait du lot. En effet, l’indice qui était fixé avait pour objectif de juger la pertinence de l’entreprise. Le chiffre de 1 n’était pas un critère positif, c’était un critère minimum. Alors on se dit que cela justifiait le si peu de réponses. Il semblait être difficile de réaliser des équipements standards. La demande sans doute n’était pas assez forte pour que l’offre se multiplie. Tandis que les sociétés Une, Deux et Trois furent respectivement remerciées, on décida de traîter avec entreprise Quatre, dont la moyenne des indices était convenablement évalué à 1,066 et quelques autres six après la virgule. Convenable, mais rien de très fou, à vrai dire. On ne restait qu’approximativement dans les critères. Cependant, très loin l’idée de dévalué le travail et les efforts réalisé, ce chiffre de 7% serait capitalisé en bonus sur les achats de l’empire. Ainsi, l’estimation du prix d’un projecteur à 30.000.000 millions serait majorée de 7 % tant que les critères étaient respectés. Cela faisait une augmentation de 2.100.000 crédits que l’entreprise gagnait sans rien faire de plus. Il ne tenait alors qu’à elle d’améliorer davantage ses indices afin que le bonus augmente. Gare cependant si elle venait à devenir inférieure à 1, elle en perdrait tout simplement le marché. On ne manqua pas de leur rappeler.

On vérifia alors allégeance et appartenance de l’organisme Quatre. Dans quel secteur se trouvait-elle, son chiffre d’affaire, ses capacités de productions, son bilan, si celui-ci était rendu public. Pour les besoins du narrateur, nul besoin de se lancer dans l’établissement d’un bilan comptable. Il n’aurait que très peu d’intérêt, puisque la concurrence sur ce projet était de zéro. Et c’était sans doute cela le problème. Impossible pour ainsi dire de placer Organisme Quatre en concurrence, puis que personne ne lui arrivait à la cheville. On continua alors le démarchage à la recherche d’une seconde entreprise qui pourrait permettre à la première de descendre ses prix. La trentaine de millions de crédits prévus par l’entreprise était colossales, n’allons pas nous leurrer. Surtout pour une production de masse comme il était envisagé. Bien avant l’étude de marcher, en revanche. La direction empruntée pour l’instant n’était que purement utopiste et peut-être que les gens n’étaient pas prêt à protéger leurs planètes avec des puits, préférant la bonne vieille tôle avec des canons lasers. La grande majorité des membres actifs du projet pensaient dans cette direction, mais une surprise serait toujours la bienvenue. Ainsi, on lança l’étape 2.

L’étape 2, c’était à la base, une comparaison avec un trio d’entreprises gagnantes afin de les mettre en concurrence. Inutile de revenir dessus, c’était un échec. Alors on changea de technique, et les responsable de l’entreprise Quatre furent cordialement invité au siège de StarRock, en pays confédéré, pour ainsi changer la tournure de la narration et donner un peu plus de personnalité à ce projet.

« Monsieur Quatre », c’était le nom du dirigeant, sachant que l’entreprise portait le même nom. Une logique indiscutable. « Afin que notre partenariat se déroule dans les meilleures conditions, laissez-moi vous rappeler ce dont nous attendons de vos services. »

« Notre entreprise tend à se diversifier et par ce fait aimerait se lancer dans un marché qui, nous en sommes persuadés, comporte un potentiel non négligeable. Cette diversification tend à rendre nos deux activités très proches, puisqu’il y est question d’adapter votre générateur de puits de gravité à un châssis, à une base, de notre conception. Pour cela, nous vous avons envoyé les prérequis et nos besoins indispensables pour que la connexion soit efficace. Ce à quoi vous avez répondu favorablement. Maintenant, nous aimerions créer un premier prototype de ce futur engin. Ne possédant cependant pas vos connaissances concernant votre propre matériel, nous aimerions louer un service supplémentaire, non compris dans l’appel d’offre initiale, visant à mener l’étude de connexion entre les deux supports. »

L’objectif profond de cette manœuvre, qui couterait de l’argent, était de désengager de la main d’œuvre de recherche inutile qui était déjà toute concentrée sur le châssis. On s’attendait déjà à un prix supérieur à ce qu’ils auraient pu fournir, mais compte tenu de leur faible capacité de recherche, il n’était pas profitable de faire perdre du temps qui pourrait être investis autrement.

ImagePour le châssis en lui-même, dont la conception était gérée par l’oncle Kor’rial, dirigeant les ingénieurs coloniaux qu’ils avaient. Ingénieurs notamment obtenus grâce aux partenariats avec une école coloniale, aux différents dons de StarRock envers cette même école et surtout l’implantation dans plusieurs PAS (pôles de compétitivité) de planètes différentes. Donc, pour le châssis, l’on prévoyait l’installation d’une tour de deux cents mètres verticale en sous face, et de cent supplémentaires en sur face. Le milieu étant le puits, que l’on assimilera à une sphère d’une centaine de mètre de diamètre. La partie supérieure de la tourelle est équipée de d’un quad lasers fixes de défense anti-chasse et d’une barrette rotative équipée d’une double turbolaser quad-tube. On retrouvera ses armes sur la partie inférieure. Elle comporte en plus, un générateur de bouclier standard permettant de défendre la tourelle. Rien de bien fou, il ne fallait pas se leurrer, et une flotte de défense serait à entretenir en plus. Sur cette tourelle, on retrouvait un système de transmission et un scanner dont l’objectif était d’identifier en amont les vaisseaux entrant. On ne bloquait pas n’importe quoi, c’était bien l’objectif. Il fallait rappeler qu’en hyperespace, les communications et les boucliers ne fonctionnaient pas. Ainsi, ce scanner permettait de dresser la liste des flottes entrantes et de les stopper si elle n’était pas prévues. Ce genre de technologie existe déjà et est répandue dans la galaxie, mais faute d’exemple, cela est laissé à l’appréciation du Grand Manitou. En plus, cette tourelle était un senseur de communication, et un récepteur d’information, pour qui voudrait s’en servir pour relier les flottes de défenses. Pouvait-elle espionner ? Non. Pouvait-elle brouiller ? Non. Juste servait elle de pont pour les communications longues distances qu’une petite flotte n’était pas à même de gérer.


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By Destin
#33348
Le manque de 1 était du au fait qu'un générateur de puit de gravité n'était pas un équipement standard, mais un travail d'orfèvre de classe militaire, et qu'il convenait alors de traiter avec des gens qui n'étaient pas forcément constructeurs eux-mêmes, mais plus vraisemblablement des pirates ou des pilleurs de champs de bataille qui bricolaient ce qu'il trouvait. Et sur des millions de planètes, il fallait qu'on voit une annonce parmi des milliards d'autres. Plus les planètes augmentent en taille, plus les annonces aussi.

Pire que tout : diffuser une annonce se faisait localement. De Nelvaan, ça voulait dire taper dans le secteur Arkanis, soit jusqu'à Tatooine.

Aussi, quand les "tocards" vinrent déposer le devis chez StarRock, on leur précisa que cette histoire de 7% ne les concernait pas.

V'savez, mes gars et moi, on n'travaille qu'au noir. C'fait moins de lumière sur nous... HHHEEEEEEEY Y M'A COMPRIS, Y M'A COMPRIS AHAHAHAHAHAH !


Par contre, pour la suite...

Ohlàlà mon p'tit m'sieur, pardon mais y a erreur sur la personne là. Moi chuis qu'un bricole-tout qui rafistole le matos impérial. Là j'vous livre un joujou qu'on a enlevé intact d'un Interdicteur pété sur Endor. Le bordel pour tracter c't'engin ! On a vendu une partie sur Bakura et on en livrait un autre sur Tatooine quand on a vu vot' annonce. Adapter sur un support, j'veux bien. Mais moi je développe aucune tech' de rien. Je raffistole, j'assemble et j'désosse.

Mais quitte à payer un truc, vous payeriez pas plutôt un Interdicteur chez Sienar ou aux CNK ? Ca se vend bien ces temps-ci. Les pirates, tout ça.


Mais il fallait bien imaginer une chose. Cumuler Batterie de Senseur et Puit de Gravité requérait de plus une source d'énergie suffisante pour alimenter les deux. Sachant que la Batterie vendue par le BTP valait un bon 50 millions, que les Interdicteurs se monnayaient entre 5 et 25 millions, et que la centrale en valait bien 10 à elle seule, la note d'une telle infrastructure serait salée.

Mais ça n'empêchait nullement un commentaire - pertinence à juger - du mécano freelance.

Mais, ça s'rait pas mieux si vous aménagiez un astéroïde avec tout l'matos ? Ca s'rait un poil moins compliqué à construire, à camoufler et à briquer.
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