L'Astre Tyran

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Ancienne citée impériale, qui une fois Coruscant tombée aux mains des rebelles, est devenue le centre névralgique de tout le gouvernement de la Nouvelle République. Véritable forteresse de type impériale, le capitole est le siège parfait pour le gouvernement galactique.
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By Borsk Fey ' lya
#40254
Bureau du Renseignement

L’activité fourmille à travers les différentes strates des Bureaux, mais à la façon du noyau, loin des scènes pittoresques des holoséries ou des hordes désorganisées de garçons de courses combinés à des rangées de secrétaires accourant dans un grand tout et en grande hâte, tous à la poursuite de l’ombre fuyante d’un directeur de cabinet toujours introuvable et à qui transmettre en main propre d’énièmes bloc de documents trop précieux pour être impulsés au cœur du réseau central. Rien de tout cela. Le temps romanesque de la Rébellion est terminé, depuis des codes de déontologies et des circulaires ont été votés en blocs et on a tôt fait de domestiquer et d’uniformiser la grande bête sauvage qu’on appelle Administration.

On observe davantage le surplus d’activité par le décomptage des déglutitions chroniques de l’attaché du directeur qui lorgne toujours l'heure d'un air fatigué, avec ses yeux globuleux, accompagnant chaque nouvelle accumulation de donnée par un bruit peu ragoûtant. Des informations réactualisées à la minute l’ensemble depuis plusieurs datapads, s’épongeant de ses pattes boudinées au fur et à mesure que les rapports des différentes branches des Bureaux tombent. Le travail du grassouillet reptilien consiste à impulser les ordres et à transmettre les informations depuis un poste de contrôle, un lieu chargé en terminaux de contrôle qui irradiaient d’une chaleur étouffante. Une nuisance même pour un sang-froid à qui on a fini par préférer par défaut, aux autres races à sang chaud dans la tenue de ce genre de postes.

Les nouvelles provenant majoritairement d’un audacieux projet de coopération extraterritoriale entre plusieurs acteurs intergalactiques et si ses partenaires de travail n’ont pas fini de ronger leur frein à ce propos, ne manquant pas une occasion de pester et d’affirmer à leurs supérieurs que cette affaire aurait pu être réglée en interne sans demander le soutien d’une poignée de traîtres et d'impériaux. Xezee lui ne sachant jamais trop quoi en penser, alors il s’abstient, le rodien est un pragmatique indifférent des questions dogmatiques, lui a simplement profiter de la naissance de cette Nouvelle République pour quitter Rodia afin de faire carrière dans l’administration fédérale naissante. Une bien belle planque en comparaison de la jungle administrative qu’est devenue l'Administration du Protecorat depuis la promulgation d’un certain Navik en tant que nouveau grand protecteur. Et puis l’Ordre nouveau n’a jamais vraiment œuvré contre ses intérêts personnels, autant s’appliquer à suivre scrupuleusement les ordres d’en haut c’est certainement là le meilleur moyen de recevoir une gracieuse promotion.

Alors on impulse, on impulse encore et toujours plus de données ... avec la boule au ventre lié à l’appréhension cette peur de mal faire et d’attiser le courroux d’un supérieur, la crainte propre au parfait petit rond-de-cuir celle qui prend aux tripes jusqu’à pousser à la dépression nerveuse. Toutes ces impulsions qui contiennent pour la plupart des coordonnées, des tirages satellites et des statistiques complètes qui sont autant d’épines couronnées auprès desquelles on se sacrifie dans l’attente du Graal, la récompense, prix de l’obéissance.

Un sacrifice fait au nom d’un grand décisionnaire …



Bureau Présidentiel


Décidément son mandat n’a pas débuté sous les meilleurs augures… Elle ne peut s’empêcher d’y penser, partager sa peine. Tara reste malgré tout en retrait du président Omas qui n’a pas bougé de son bureau depuis le bon matin sans prendre le temps de manger les quelques collations déposées sur un buffet à portée de bras. Des mets de premier choix … raffinés et surtout refroidis. Cal’ lui ne décolère pas, le Sénat vient tout juste de voter à l’écrasante majorité non à un projet de réforme de l’appareil militaire porté par sa majorité, alors que l’opposition n’a pas cessé de le lui réclamer. Pire. Il vient d’apprendre de source sûre qu’avec le nouveau dirigeant du conseil les jedis se montrent plus favorables aux positions indépendantistes au sein de la rotonde.

Donnez-moi quarante trous du cul et je vous fais un Conseil JediMaugréa-t-il.


Un président ne devrait certainement pas dire ça … Mais en sa présence la langue d’Omas se délit d’elle-même, l’aderaanien s’en retourne vers la Twi’lek accoudée nonchalamment sur la table circulaire qui sert parfois à réunir les conseils restreints, parfois à d’autres choses... Une paire de lekku, un grain de beauté, des formes légèrement rondelettes et généreuses, Tara Ikow l’étoile d’Anaxes. Un symbole controversé, splendide reflet de cette époque floue d’après-guerre, une actrice qui a fait carrière sous le joug de l’ordre nouveau apparaissant dans un nombre important d'holofilms … dont une petite partie destinée à la propagande impériale, et ce malgré son statut d’alien. Les rumeurs veulent qu’un grand moff qui ne la haïssait point et en ce sens rien ne pouvait lui être refusé. Le changement de régime n’égratigne pas pour autant sa renommée, sa personnalité haute en couleur déjà mise en avant par les différents réseaux impériaux a fait d’elle une figure appréciée des peuples. Profitant de sa propre stature cette militante engagée prône la paix durable entre la Nouvelle République et les vestiges de l’Empire.

… J’ai bien peur que le dîner de ce soir doive être reporté à plus tard. Je viens d’avoir Madine les opérations avec les vestiges et la confédération se déroulent bien, les transferts de prisonniers sont en cours et on a fini par mettre la main sur les caches des types qui s’en étaient pris au Fecondity. J’ai chargé Ackbar du reste. Pour autant je dois préparer l’entretien avec des amis pour demain, afin de clarifier la situation avec ces médias qui ont parlé de cette affaire, il va falloir aussi calmer le jeu, les réactionnaires de la bordure réclament à nouveau la guerre, ils nous ont pris pour du gibier sauf qu’en politique les lapins tirent.


La journée avait été vraiment ardue. Cal Omas est fatigué. À dire vrai, il a bien prévu dans son agenda de passer encore quelques heures à fignoler sa paperasse pour éviter d’être noyé sous toutes ces affaires non réglées. Mais le simple haussement de sourcil de Tara le fait tressaillir. Non, finit-il par penser, tant pis. Le travail attendra. Autant rentrer … Pas chez lui. Sa femme attendra aussi.

Non cessons de tergiverser. Je pense qu’il est aussi bon de se reposer, un repos d’autant plus revigorant à vos côtés. Dame Ikow.Monsieur le Président. S’amusa-t-elle à ponctuer d’un ton espiègle en saisissant la main qu’on lui tend.

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By Borsk Fey ' lya
#40255
Bureau du Premier Secrétaire

Fey’lya n’est pas en colère. Il est tout bonnement enragé. Personne n’ose plus pousser le seuil de sa porte de la journée, plus après que les deux derniers idiots à s’y être risqués ont fini licenciés et inscrits dans la liste des indésirables du conseil des clans. On le laisse à sa solitude, comme dans la majeure partie de sa vie et c’est mieux ainsi.

Après tout si les bothans peuvent avoir des amis, pas les bothans d’État. Il n’a pas même une compagne avec qui partager le moindre moment d’intimité, c’est à peine s’il eut quelques relations par le passé et jamais rien de très sérieux. Fey’lya vit pour son travail, il ne vit que pour lui-même, conformément aux traditions, mais à trop appliquer la voie des bothans on finit indubitablement par ne penser plus qu’à sois rendant strictement improbable la possibilité de partager un jour sa vie avec quelconque individualité qui n'est pas la sienne. Borsk préfère ainsi dédier tout son être à ruminer sa haine et sa rancœur à l’égard d’un adversaire sempiternel, un rival sans visages, pugnace … le Noyau.

La vie m’a appris qu’il y a deux choses dont on peut très bien se passer : la présidence de la Nouvelle République et la prostate
― Borsk Fey’lya


La raison de sa petite crise, les comptes rendus du Bothan Spynet, on l’informe des actions entreprises par Omas suite au petit scandale qu’il a lui-même méticuleusement provoqué. En choisissant une vieille affaire, occultée par d’autres esclandres. Parvenant à convaincre un certain nombre de partenaires à coordonner la diffusion d’un programme réquisitoire sur les antennes holonets à travers toute la nouvelle République, afin d’attiser l'indignation de l’opinion publique, le coût de l’opération ? Quelques promesses à peine et toute du même poste de ministre pour tout juste quinze candidats, le costume risque d'être serré, mais après tout, toutes les promesses n’engagent bien que ceux qui les reçoivent.

Mais voilà que ses manigances se retournent contre lui. Ou en tout cas c'est bien ce que veut lui faire croire son adversaire, il doit bien reconnaître qu'il a été plus malin sur ce coup-là. Pourtant parfaitement renseigner sur la menace que représente réellement le trublion à l’origine de l’infâme massacre Fey’lya était persuadé que les Bureaux auraient été tout bonnement incapable de démanteler à temps l’organisation criminelle, pas avant que la tête de leur chef ne roule sur le billot d'une justice à grand coup de vote de confiance du Sénat. C'était mal calculé l'infâme apte à se rendre coupable des pires bassesses pour sauver son trône, pactisant à tour de bras avec ses ennemis héréditaires, libérant des centaines de prisonniers impériaux pour monnayer sa peau. Le vieillard a même pensé à égrainer quelques fruits pourris dans le délicieux panier garni offert si gracieusement aux vestiges de l’Empire. Un opérateur qui a fini par tombé sous l’emprise séduisante du dogme néo-républicain et qui se tient désormais prêt à mordre aveuglément l’ancienne main qui l’a nourri et un agent sénior purement remplacé par un furieux du septième bureau soumis à une lourde opération chirurgicale intégrale. Pire il a même acheté le soutien de la quasi-totalité des clans bothans en dépensant des sommes colossales pour que le Bothan Spynet se joigne à cette vaste opération paralysant d'avance toute riposte en sous-main. Cochon qui s'en dédit on ne le surprendra plus à sous-estimer le nouveau pion du Noyau.

Avec la coopération des quatre plus grands services de renseignement de la galaxie, le misérable à l’origine de l’attaque n’eut aucune chance et la riposte fut féroce. L’assaut est donné simultanément à travers toute la galaxie, chaque obédience se chargeant de déraciner les différentes cellules basées dans leur territoire propre.

Du côté républicain le Bureau de la sûreté républicaine débarque en masse au travers des différents établissements établis dans les bas-fonds de Coruscant avec toute la pitié caractérisée des forces de l’ordre à l’égard d’organismes terroristes. Les malheureux eurent droit au triste spectacle de la descente d’une cinquantaine de canonnières gorgées de SpecForces. Le reste n’eut guère plus de chance on mobilisa trois flottes sectorielles une pour intervenir sur la lune d’Endor, la seconde sur monde de Nothoiin et la dernière pour Servacos. Mais le sort le moins enviable fut celui de Yalara, planète sur lequel le gros des forces ennemies est réuni, on dépêche la Flotte Régionale du Greater Yavin à laquelle se rattache le vaisseau amiral de l’infâme Gial Ackbar qui prend lui-même la tête du corps expéditionnaire à bord de son Vicomte. Les batailles furent toutes brèves, il ne fallait rien attendre du vieux matériel séparatiste totalement obsolète face aux vaisseaux de pointes de la Nouvelle République. Le Géant du Sud employa une nouvelle stratégie tirée de ses académies, une doctrine dite de choc et effroi, basé sur l’écrasement de l’adversaire à travers l’emploi d’une très grande puissance de feu. Le haut commandement comptant ainsi limiter au maximum les pertes organiques sans vraiment regarder sur le coût des opérations.

Si le bilan ne lui est pas encore parvenu Fey’lya se doit de réagir sans quoi son opération de sape n’aura fait que renforcer l’influence d’Omas aux dépens de la sienne. Humilié à son propre jeu. Un résultat tout bonnement inacceptable. S'il peut percevoir d'ici le rire moqueur de son rival, il lui reste encore une carte à jouer, le Bothan Spynet à qui on avait chargé des missions de reconnaissance pour connaître des menaces et de l’étendue des forces sur les différents théâtres d’opérations. Le Spynet a à sa demande bien gardée de préciser que le précieux bâtiment responsable de l’attaque du transport AA9 est un modèle unique en son genre, garni de technologie avancée, se contentant plutôt de le décrire comme un banal destroyer providence modernisé, celui-ci mouillant toujours dans un port franc de l’espace Hutt. La dernière opération qui doit se jouer sur place est la plus délicate et est ainsi lancée en différé des autres opérations le temps de convenir à un accord avec les autorités locales. Impériaux comme Fédéraux ont dans ce laps de temps stationné des flottes aux embouchures de l’espace Hutt coupant tout bonnement toute voie de retraite aux derniers rescapés du groupe terroriste. Fey’lya fut lui-même interpellé afin de soutenir le haut commandement militaire fédérale dans cette opération en tenant les forces de l’espace Bothan en alerte afin de pouvoir intervenir rapidement en cas de débordement d’une flotte sectorielle en poste à la frontière de l'espace Hutt. Si Omas pense pouvoir le contrôler si facilement son arrogance lui coûtera cher ... Car Borsk allait bien manœuvrer afin qu’il ressorte comme le grand gagnant de toute cette dernière opération en profitant de la dernière fenêtre d'opportunité qu'il lui reste.


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By Malice
#40259
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L’on récolte ce que l’on sème, disait l’adage… Certains répondrait qu’il s’agit là d’une leçon de morale, d’un proverbe inventé pour punir les audacieux et les ambitieux, mais ça serait nier la part de vérité indubitable derrière cette maxime. Quand l’on ment et massacre à tour de bras, peut on s’attendre à ce qu’aucune conséquences ne retombent sur la tête du prévenu, telle une immense épée de Damoclès ? La ruse et la trahison avaient leurs avantages certains, elles permettaient de gagner gros, de s’abstenir de respecter de pénibles engagements et favorisaient bien souvent celui qui les pratiquait mais… Vient forcément le jour où l’on doit payer l’addition. Ce n’est pas le destin qui va s’en charger, nulle question de morale ou de jugement divin là dedans… C’est la victime de la tromperie qui s’en chargera avec grand plaisir. L’on pouvait repousser éternellement l’échéance, se faire oublier, tenter de négocier indéfiniment avec l’ennemi pour demander son pardon… Mais quand on était indigne de confiance, l’on ne pouvait plus jouer cette carte indéfiniment, il allait falloir faire face. Quand l’ennemi était misérable il était possible d’échapper à son courroux et de dormir sur ses deux oreilles la conscience tranquille... Mais lorsqu’on se mettait à dos les trois puissances intergalactiques, l’on avait deux possibilités : disparaître tel un fantôme à la façon du mercenaire Cad Bane dont la trace a été effacée depuis longtemps, trop longtemps diraient certains, ou bien mourir, ce qui restait la fin la plus probable en fin de compte.

On ne laissa pas vraiment le choix à HK-50 puisque les services secrets avaient fait leur travail en toute discrétion pour l'empêcher de fuir, cela le soulageait de ce poids si dur qu’était le choix. L’issue des attaques brutales et rapides des Républicains fut sans appel… Un véritable massacre en règle dont aucun droïde ni aucun organique ne se releva. Parler de victoire unilatérale était un euphémisme, quand l’on envoyait une flotte sectorielle contre de vieilles unités séparatistes obsolètes, l’on ne s’étonnait pas vraiment qu’aucune perte n’était à déplorer du côté Républicain. Toutes les bases avaient été rasées, la victoire était totale… Ou presque. Il restait encore une ultime base sur Nar Shaddaa qui n’avait pas été détruite. Les flottes étaient positionnées pour réceptionner l’importun dans le cas où il aurait la mauvaise idée de vouloir fuir. L’on contacta également les cartels Hutt au même moment, leur faisant savoir que s’ils restaient en dehors de tout ça il ne leur arriverait rien à eux ou leurs troupes… Et face aux forces combinées de trois puissances galactiques, leur réponse fut étonnamment positive, la guerre était mauvaise pour les affaires, surtout quand on en était la cible et qu’on était seul contre tous. Guidés par leur lâcheté et leur instinct de survie ils laissèrent faire, observant la future chute de leur associé avec appréhension sans rien dire.

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