- mer. 29 avr. 2015 09:11
#17548
-- De retour de Lotho Minor --
Le combat sur Lotho Minor m’a laissé quelques blessures et brûlures. Ma peau a été pansée pendant le voyage, mais mon épaule est toujours douloureuse. Le petit vaisseau d’exploration a atterri sur Coruscant il y a deux jours, l’équipe engagée par Iss Daerenth a procédé à la transaction pour laquelle elle était missionnée, et nous nous sommes finalement quittés. Les uns pour retourner sur Dargul, un autre pour partir en quête d’informations, et nous, pour trouver où loger Isabo. Les adieux furent longs car la jeune femme éprouvait de l’amitié pour chaque membre de l’équipe et qu’elle était incapable de s’imaginer qu’elle les reverrait un jour. Toute la journée suivante, nous avons cherché un logement, de préférence à proximité du Temple Jedi. J’ai rapidement découvert qu’Isabo avait des gouts de luxe, certainement hérités de son grand-père. Nous avons fini par trouver.
Le programme de la journée suivante était d’autant plus délicat que la quête du logement parfait. Il faut en effet que la jeune femme travaille pendant toute la durée de son séjour sur Coruscant, ses réserves de crédits n’étant pas extensibles. Le plus simple était de la faire embaucher au Temple, et je crois de toute façon qu’Isabo ne l’envisageait pas autrement. Je l’ai donc présentée, elle a fait étalage de ses savoirs et compétences, et a été placée aux archives. Le plus amusant de ces deux jours fut de voir la tête des interlocuteurs de la rouquine, surpris de découvrir qu’elle communiquait par la pensée.
Après toutes ses péripéties, je mérite un peu de repos. J’ai bien précisé à Isabo qu’il fallait contrôler ses émotions, quelle que soit la situation, et qu’il ne fallait pas faire mention d’Helera. J’ai cependant moins de craintes à ce sujet car j’ai appris tout à l’heure que Maître Morelion serait longuement absent. Je ne peux m’empêcher de regretter mon excursion sur Lotho Minor, je n’ai pas vu le Jedi depuis longtemps. Non pas que j’éprouve une affection particulière à son égard, mais j’aurais simplement voulu le saluer. Je chasse mes pensées et me concentre sur mon entrainement matinal.
Je procède à un échauffement standard qui me révèle que mes muscles et mes poumons ont beaucoup soufferts sur la planète décharge, il me faudra y aller en douceur. Je réalise quelques mouvements basiques du Teräs Käsi, mais ma robe anthracite me gêne un peu, j’en ai perdu l’habitude. Malgré mon manque de motivation, je me saisis de mes deux sabres laser et mets en marche une sphère d’entrainement, que je règle à un niveau intermédiaire. La fatigue et la douleur me ralentissent, mais je n’ai aucun mal à contrer ou rediriger les tirs. Rien à voir avec les machines folles de Lotho Minor.
Je stoppe l’exercice avec un soupir de lassitude. Ma pensée s’envole vers le masque de métal mais je la restreins rapidement.
- * Ça ne va pas ? *
La question me fait sursauter, je ne l’avais pas sentie arriver, et encore moins vu. Isabo se tient dans l’encadrement de la porte, le sourire aux lèvres. Elle est encore portée par sa première visite de la ville. Je crains qu’elle ne vienne encore me répéter en boucle qu’elle veut voir le sénat. La jeune femme s’avance dans la salle, marque une pause devant la sphère, puis va se poster devant la baie vitrée. Elle demeure immobile pendant un long moment, mais je perçois encore son emprise dans mon cerveau.
- « Qu’est-ce-que tu fais là ? »
Elle se tourne vers moi et ses grands yeux me dévisagent. La voix résonne de nouveau dans ma tête, elle est calme et les sentiments qui transparaissent par elle sont moindres.
- * Je n’ai rien à faire pour le moment, je commencerai mon travail demain. Tu t’entrainais ? *
- Oui, j’essayais. Tu veux qu’on commence à apprendre comment mieux te maitriser ? »
Isabo fait la moue et son regard se durcit, elle répond cependant d’un vif signe de tête positif. Elle sait que l’exercice sera long et fastidieux, mais elle me semble déterminée. Je replace les deux lasers à ma ceinture et range la sphère d’entrainement. Je m’assois près de la baie vitrée et fait signe à la jeune femme de me rejoindre.