Jour 0Rilaï, descendant Shard
San Kun -
Rilaï, comme vous allez être intégré à cet entraînement, voici un présent pour vous. Après renseignement sur l’holonet, cette huile hydraulique pour droïdes a une incroyable résistance à la friction et à l’effet de chaleur. Elle devrait vous permettre d’assurer nombre de combat avant d’en changer.Rilaï s’approcha du paquet, déboucha une des recharges, un tube cylindrique en métal, et la renifla.
Rilaï -
C’est très gentil, San Kun. Pour commencer, je pense qu’on devrait travailler votre Soresu avant toute chose. Il y a également des posture de Shii-Cho qui peuvent être améliorées. Sans perdre de vue le Niman. Entrainez vous pendant que je vais chercher quelque chose de nécessaire…Il fit décoller un petit robot d’entraînement du Soresu, qui tirait des lasers. Sans autre espèce de considération, il régla la puissance et la difficulté au maximum, et partie en laissant l’Anx s’entraîner. Le Jedi Anx eut beaucoup de mal au début. Ce satané robot lui envoyé des coups aléatoires. Ou l’aléa posait un grand problème. Ce droïde sphérique et volant changeait de stratégies de manière brutale et vicieuses. D’abord proche de l’Anx pour diminuer le temps nécessaire à la parade, puis il le mitraillait de loin pour couvrir toute la masse de l’Anx. San Kun en déviait la plupart, mais prenait nombre de coups. Il était trop concentré, et ne s’arrêta pas lorsque Rilaï entra à nouveau, chargé d’une caisse, qu’il déposa à côté de lui. Au vu des traces de brûlures sur la kimono de l’Anx, il vérifia tout de même son pourcentage de réussite. 47% de lasers avaient touché. Bon, au moins il en arrêtait plus de la moitié. Il s’assit donc, et commença à dévisser ses rouages pour voir ce que cette huile avait dans le ventre, pendant que San Kun était toujours au prise avec son droïde. Quand il se fut remonter, il moulina, checka tous ses mouvements, et regarda l’Anx. Ce n’était pas encore ça. Il se saisit d’un bâton, et approcha de San Kun. Alors que l’Anx paraît un tir de laser maladroitement, Rilaï le frappa à la jambe. L’apprenti en Niman, fauché, tomba de toute sa masse et se prit quelque tirs avant de songer qu’il était toujours sous le feu, et de parer tout en se remettant maladroitement debout. À nouveau mal assuré, Rilaï frappa, et une nouvelle chute…
Rilaï -
Il est difficile en situation de combat ou de stress de respecter les positions de combat à la lettre. C’est ce qui distingue l’artiste martial du combattant. Le combattant est rompu au combat, l’expérience et les réflexes le sortent des situations comme celle là. Un artiste, lui, sublime chaque mouvement et position pour minimiser ses ouvertures. San Kun, vous êtes déjà en train de tronquer vos positions, adaptant votre Soresu à ce droïde inoffensif. C’est non. Tenez vos appuis.L’Anx comprenait, et n’était pas choqué. Cette méthode d’enseignement, bien que brutale, ressemblait beaucoup à celle de maître Kota. La scène se reproduisit. San Kun tombait régulièrement sur un fauchage, ou un coup de Rilaï qui le déséquilibrait. Finalement, c’est Rilaï qui arrêta le massacre en arrêtant le droïde d’entraînement.
Rilaï -
Nous allons garder le Soresu pour plus tard. Il semble que le Shii Cho soit plus important, et pas assez maîtrisé. Je vais vous montrer quelques mouvements de bases.Il se saisit d’un sabre d’entraînement. Et prit la première position de garde.
Rilaï -
our commencer, la position d’attente intermédiaire. Jambe gauche en arrière, les deux mains sur le sabre, tenu diagonale haute vers l’adversaire, dans la continuité du corps, souple sur les appuis, légèreté dans la tenue. C’est la position d’attente intermédiaire. À vous.San Kun prit la position de garde. Rilaï l’inspecta, il réfléchit, adaptant la morphologie de l’Anx à ses connaissances. Il fouilla dans la salle et en sortit un câble.
Rilaï -
Attachez vous votre queue à votre dos. Pour l’instant, vous vous en servez pour vous équilibrer et gagner en stabilité et réactivité. J’aimerai voir ce qu’il se passe lorsque vous perdez cet avantage.L’Anx était surpris. Jamais maître Kota ne lui avait retiré cet aspect de la morphologie. Aujourd’hui, c’était à lui d’apprendre, alors il s’exécuta. L’exercice était à double difficulté : sans sa queue, son équilibre était beaucoup plus précaire, et avec la gravité de Corruscant, ses jambes prenaient tout son poids.
Rilaï -
Très bien, je vais vous attaquer, et nous allons bien voir comment vous en sortez. Peut-être que l’importance d’observer la bonne position retrouvera tout son intérêt.Le Shard lança quelques attaques, lentes et prévisibles, mais qui mirent son adversaire plus en difficulté qu’à l’accoutumée. Il s’exécuta à nouveau, et ainsi de suite. Entre chaque série d’attaques-défenses, il s’arrêtait pour corriger la position de l’Anx. L’espacement entre ces jambes, la tenue du sabre, la souplesse de ses membres. Puis il complexifia les attaques, tout en les rendant plus rapide, et plus sournoise. San Kun commençait à comprendre et à s’habituer à sa nouvelle posture. Mais il fournissait également plus d’effort.
Rilaï -
Très bien, maintenant regardez moi. La position d’attente haute, vous levez votre sabre, en diagonale haute, la lame à l’opposé de ton adversaire. Pour vous, je pense que si vous ne pouvez pas joindre vos deux bras au dessus de votre tête, cette position est à proscrire.L’Anx essaya, il y arrivait avec difficulté, mais effectivement, ils avaient convenus à l’époque que ce n’était pas une position adaptés à son gigantisme.
Rilaï -
Sinon, la position d’attente basse, est tout comme la position d’attente intermédiaire. Il suffit juste de baisser la lame, position diagonale basse en direction de l’adversaire.San Kun s’exécuta, c’était sa position préférée du Shii-Cho, car la moins agressive. Rilaï fit le tour de sa position, et n’eut rien à redire. Il lança quelques attaques qui furent parées par l’Anx. Il y avait donc des choses que l’Anx maîtrisaient mieux que d’autres dans les différentes formes.
Rilaï -
Les mouvements maintenant, Le glissement du Hutt. Vous avancez le pied droit en premier, puis le pied gauche, sans qu’elle se croise, en gardant stabilité et garde.San Kun avança, on retrouvait ce style de mouvement dans le Makashi, et il connaissait bien. Rilaï le fit bouger à travers la pièce d’entraînement, puis le stoppa ssez vite.
Rilaï -
Ensuite, le déplacement en trois temps. Vous avancez le pied gauche, et le joint au pied droit. Puis, avancée du pied gauche à nouveau, qui se retrouve maintenant devant. Ce pas vous permet d’inverser des points d’équilibre et… je commence à comprendre l’inutilité de ces bases de Shii Cho lorsqu’on n’a pas deux, mais trois points d’équilibre. Bon, j’ai déjà commencé à regarder vos parades sur les précédents exercices. Elles ne sont pas mauvaises. Comme vous vous en doutez, la parade de la zone 1 est la plus problématique pour vous, en raison de la taille de votre tête. Cependant, c’est celle à travailler en priorité, car un bon utilisateur d’Ataru vous attaquera sans relâche. Allons y.Rilaï ne se retint pas, et fit pleuvoir une série d’attaque sur l’Anx qui para avec entrain. Sa précédente séance avec Ahsoka l’avait habitué à utiliser de préférence
la parade des zones 2, 3 et 4[b]. Elle couvrait beaucoup de surfaces latérales, pour un effort moindre, et permettait de faire glisser la lame le long de celle du défenseur. Avec un pas de recul, la défense était parfaite. Avec un pas sur en avant, cela pouvait ouvrir sur des attaques modérées… beaucoup plus modérées qu’avec la parade des zone 3 et 4 - répondant à des attaques latérales - qui étaient faîte pour ensuite enchaîner sur des attaques. En raison de grande taille, le Shard ne fut pas non plus surpris que les jambes soient très bien couvertes et [b]la parade des zones 5 et 6 soient également maîtrisées par l’Anx.
Rilaï -
Vous connaissez les attaques? Très bien. Il prit une position de position d’attente haute.
L’écharpe d’honneur.[b] Maintenant, [b]Sun Djem Sai Cha. Bien. Ensuite, Cho Sun. Le balayage du Sarlacc[/b] maintenant. Voilà, et pour finir, Shiak.Comme il s’y attendait, les attaques qui partaient d’une garde haute étaient loin d’être au point. S’il devait lui donner un niveau, son
écharpe d’honneur et
Cho Sun, qui étaient des frappes de haut en bas, étaient de niveau apprenti. De leur côté, les frappes latérales, sous doute beaucoup plus utilisées par l’Anx, comme
Sun Djem Sai Cha et
le balayage de Sarlacc étaient de niveau maîtrisé. Là où c’était intéressant, c’était que sa frappe en profondeur, lame horizontale,
Shiak était au niveau maîtrisé. Et pour cause, lors de l’attaque, bien qu’au ralenti, Rilaï avait failli être surpris par son allonge et sa violence. Alors que San Kun avait utilisé des frappes Shiim [1] pour les autres il avait opté pour un Sai [2] sur son Shiak. La taille de l’Anx : ses jambes, son torse, ses bras et sa lame, décuplée cette attaque. Mais il n’y avait pas que ça, cette position basique était un réflexe pour lui, et que des bons réflexes. Il avait dû passer des heures à la travailler, et c’était normal. Pour le moment, mais si toutes ses frappes étaient parfaitement maîtrisé, du point de vue de l’Anx, c’était
Shiak la plus efficace. San Kun avait dû travailler cela avec un maître qui n’avait pas perdu de temps, et s’était concentré à exacerbé ses points forts. Mais qu’en était-il de ses points faibles?
Rilaï -
Je pense que ça suffira pour aujourd’hui. Je ne voudrais pas vous fatiguer pour votre séance demain avec maître Ahsoka. Nous reprendrons la maîtrise du Shii Cho en combat.[1] Shiim : La frappe Shiim est un coup court et sec destiné à blesser et mettre l'adversaire à terre. Cette frappe peut également servir de défense rapide pour se couvrir face à une avance agressive. Cassez le rythme pour faire un rapide Shiim. Les yeux et le regard fixe sont le plus important.
[2] Sai : La frappe Sai est un coup extrêmement violent dont la puissance vient de la bascule et de la rotation finale du corps. Armez le sabre laser dans un mouvement circulaire autour du haut du corps, avec une parade dans le dos, puis effectuez une coupe rectiligne-oblique au travers de la zone 4. Le mouvement se termine en position de front, lame du sabre vers l'arrière.
Jour 14San Kun était plus endurant que le plupart des êtres organiques que connaissaient Rilaï… et il dormait peu. Ses journées étaient rythmées par l’entraînement : le matin, maître Ahsoka venait lui donnait la leçon, durant deux ou trois heures. Puis c’était au tour du Shard, qu entraînait l’Anx le reste de la matiné, l’après midi, le début de la soirée. Puis l’Anx sortait, allait préparer d’excellents repas pour le Temple durant une heure ou deux, mangeait, et revenait s’installer sur cet énorme coussin. Des fois, maître Ikrit le rejoignait, il parlait théologie, s’affrontaient aux échecs, et méditaient. Rilaï avait compris que pendant sa méditation nocturne, San Kun réservait une heure ou deux à utiliser la Force pour panser ses muscles courbaturés, et se détendre. Puis, il faisait deux heures d’exercices physiques pour se chauffer avant d’entamer la leçon de la Togruta.
Rilaï le savait, les séances entre la maître Jedi et lui n’étaient pour le moment pas très concordante. D’un côté, maître Ahsoka lui apprenait le Niman, de l’autre, Rilaï travaillait le Shii Cho. Mais San Kun avançait vite. Il avait maintenant intégré les principaux mouvements, et commençaient à attaquer de façon plus efficace. Pour travailler plusieurs positions en même temps, Rilaï lui commençait à lui enseigner des enchaînements connus pour être efficace. C’était l’avantage et la facilité du Shii Cho. Chaque position et posture était ouverte pour être liée à chaque autre position et posture. Cela donnait un nombre de combinaisons exponentielles. Et il avait vite cerné l’Anx. Oui… Il y avait deux sortes d’utilisateur du Shii Cho en raison de cette forme complètement ouverte.
Ceux qui agissaient par réflexes. Ils commençaient un combat par une série de botte, puis s’adapter. Les meilleurs arrivaient à adapter mouvements après mouvements au gré du combat et de la Force. L’expérience et la maîtrise s’exprimait, les mouvement appris étant devenus des réflexes. C’était les sauvage, une sensibilité exacerbée, une vision vivante du combat.
Et il y avait ceux qui réfléchissaient à une vitesse éclair. Après chaque passe, il décelait les ouvertures et les défaut de l’adversaire pour composer un enchaînement qui les mettrait en exergue et ainsi apporter la victoire. Pour ces stratèges, le combat était une partie d’échec. San Kun et Rilaï faisaient parti de ceux là.
Pour l’instant, l’orientation stratégique de San Kun. Après chaque enchaînement, il s’écartait du combat ou son rythme ralentissait le temps qu’il mette au point une autre série pour poursuivre l’échange. Cependant, depuis deux ou trois jours, ce temps de réflexion n’avait fait que diminuer. Rilaï sentait que l’Anx apprenait par coeur chaque nouvel enchaînement qu’il testait, et l’intégrer dans un coin de son esprit. Puis, il le ressortait au moment opportun… comme aux échecs où un situation donne obligatoirement une réponse déjà tant vue. Son intellect était et sa capacité d’accumulation était forte, renforcée par le fait de combattre chaque jour encore et encore. À ce rythme, Rilaï pensait pouvoir commencer à apprendre le Soresu à l’Anx d’ici un mois si tout allait bien. Et qu’il n’accélérait pas sa progression.
Cependant, il en était encore à une heure, voire deux, de corrections des postures. Rilaï annonçait les postures : garde, frappes, mouvements, parades, à grande vitesse, et San Kun devait les exécuter. Toujours avec un bâton dans les mains, le Shard s’engouffrait dans chaque ouverture qui ne devait pas être là. L’Anx ne tombait plus, mais était souvent déséquilibré et gêné, puis prenait du retard sur les ordre de Rilaï. En plus, Rilaï l’obligeait à faire tantôt une séance avec, tantôt une séance sans l’usage de sa queue. Il voulait que l’Anx apprenne les positions sans sa queue. C’était aussi pour le Shard un moyen de distiller son enseignement au mieux. Il n’aurait pas su enseigner les base d’un Shii Cho à un être avec trois points d’appui.
Jour 24Cet Anx était un stratège redoutable. Sans la vitesse et la maîtrise de la forme I, Rilaï se prenait à croire qu’il aurait perdu plus d’un échange en face de l’Anx. Pour l’instant, Rilaï avait plus de connaissances, plus d’expérience, était plus rapide et plus technique. C’est pourquoi San Kun n’avait encore gagné aucune passe. Et sa docilité et son fairplay était très agréable. Il avait tout juste ce qu’il fallait de compétitivité (qui s’apparentait plus à un jeu dont la relation avec le Shard était la fin en soi) pour en faire un apprenti et un compagnon d’armes agréable. Oui… Rilaï avait utilisé… et utilisait de plus en plus des bottes et des techniques qu’il ne lui avait pas appris, mais l’Anx ne s’en offusquait pas. Il jugeait que son professeur le lui apprendrait en temps voulu, lorsqu’il aurait le niveau nécessaire. Et s’il ne les partageait bien, c’est qu’alors elles n’étaient pas utiles à sa formation. Il avait remercié Rilaï plus d’une fois pour les lui avoir montré. Effectivement, on ne doutait pas que dès que l’Anx voyait une technique qu’il ne connaissait pas, elle était scrupuleusement mémorisée. Tant pis s’il ne pouvait pas l’utiliser, il savait maintenant agir en conséquence s’il devait y faire face à nouveau.
La nouveauté avait été introduite la semaine dernière par Rilaï. Les deux Jedi étant tous les deux portés sur la stratégie, il avait fait venir le groupe d’initié et d’apprenti Jedi pour faire travailler l’Anx. Pour eux, et leur âge, ce n’était encore qu’un jeu, mais cela permettait à San Kun de découvrir de nouveaux adversaires, de nouveaux styles de Shii Cho. Et d’en affronter plusieurs à la fois. Et ces enfants s’amusaient beaucoup à tourmenter cet énorme bestiole. Avoir juste un gamin en face d’un Anx, c’est David contre Goliath, mais ceux là étaient plutôt bien formée. Dès lors qu’on en mettait un deuxième, il avait une fabuleuse capacité à synchroniser leurs attaques pour rapidement mettre en difficulté l’Anx. Une scène qui commençait à devenir connue au sein du Temple, et rameutait de plus en plus de spectateurs. Chacun y allait de son petit commentaire sur la techniques des uns, la férocité ou l’ingéniosité des autres. Et San Kun, de son côté, s’amusait beaucoup de ses défaites, toujours très bon perdant. En général, le premier de la journée qui réussissait à vaincre l’Anx, l’Anx lui faisait un gâteau ou lui offrait toute sorte de friandises. Rilaï, qui avait connu un Temple assez serein et calme, commençait à voir émerger une once de vie et d’activité joyeuse. Le Grand Maître Luke Skywalker passa même un jour, et Rilaï crut voir le vieil homme sourire devant la scène d’un géant anxien s’amusait d’être acculé par quatre petits apprentis en herbe.
Et cet entraînement collectif avait d’autres avantages. En bon observateur et bon stratège, San Kun avait vite commencé à voir les défauts de ses jeunes adversaires. Chose qui n’était quasiment pas présente chez Ahsoka et Rilaï. Par conséquent, il vérifiait que ses mêmes défauts, il ne les avait pas lui même. Si c’était le cas, il les corrigeait, et une séance ou deux plus tard avec le même adversaire, et il ne les avait plus. Puis il donnait des conseils à ses adversaires pour qu’ils les corrigent, toujours avec l’ascendant de Rilaï. C’est pourquoi sa progression était rapide. La pluralité de ses adversaires débutant lui permettaient de voir un large panel d’erreurs, et sa
maturité lui permettait de progresser plus rapidement que les enfants qui l’aidaient doublement à s’entraîner.
Ikrit -
Il progresse vite.Rilaï -
Oui. Ce n’est pas étonnant au vue de ses efforts et de son entraînement acharné. J’ai rarement vu un organique aussi assidu.Ikrit -
Il n’y a pas que ça. Sa maturité, son observation, sa rationalisation du combat. Je me demande parfois si nous ne devrions pas attendre que nos jeunes initiés aient cette capacité cognitive avant de leur apprendre à combattre. Se concentrer sur une éducation plus théorique, théologique et introspective avant d’apprendre à combattre. Ils seraient peut-être plus comme le Jedi Kun… assurés, confiants, avec une progression fulgurante, et libéré des doutes qui peuvent les porter sur la voix du Côté Obscur.Rilaï -
Les organiques ont besoin de faire de l’exercice, surtout à leur jeune âge. Comment les faire tenir dans une salle de classe sinon?Ikrit -
Effectivement, à leur âge le combat et la compétitivité sportive est bon canaliseur. Je pensais juste tout hautLe maître Kushiban se mit à ronronner et resta encore quelques minutes à observer le jeu qui se déroulait sous ses yeux. Oui, San Kun était un bon Jedi. Lumineux… quoique? San Kun commençait à lui parler de ce qu’il s’était passé lors de sa mission sur Mytaranor. Ce jeune Anx était resté lumineux, mais il semblait l’être moins qu’avant. Rien de dramatique, car son aura était encore d’un blanc immaculé à l’intérieur des arcanes de la Forces. Non, c’était plutôt psychologique. Un être aussi sensible avait sans doute vu, voire participer à des horreurs qui avait ajusté sa vision du monde. La Galaxie n’était plus aussi belle qu’avant son départ. Cet entraînement avec le novices lui faisaient du bien, et lui rappelaient qu’en dépit de toutes les horreurs dont étaient capable la vie, elle apportait également bien du bonheur. Il fallait qu’il se ressource, et ce regain de vie sociale et d’entraînement régulier était une bonne chose.
Ikrit -
Une riche idée que vous avez eu là, Rilaï. Vous êtes un professeur beaucoup plus sensible qu’on leur croirait. Un professeur très efficace pour notre jeune San Kun. Merci infiniment.Rilaï -
Remerciez Maître Aqinos et Maître Windu pour cela.Ikrit -
Oui, certainement. Certainement…Le Jedi Kushiban s’éloigna pour retourner à sa méditation, ou à d’autres activités.
Jour 35Rilaï -
San Kun, ta maîtrise récente ce Shii Cho devrait arriver à maturation pour pouvoir commencer à l’utiliser dans le Niman. Cela ne veut pas dire que tu ne vas plus t’entrainer à la forme I. Mais nous allons pouvoir commencer à travailler le Soresu en parallèle. Mais avant cela, j’ai pris la liberté de faire venir maître Fisto, pour qu’il puisse valider ton entraînement.Maître Fisto salua les deux Jedis. Il était déjà passé voir le spectacle de l’entraînement de San Kune face aux novices. Cela lui avait plu, mais il ne s’était targué d’aucun commentaire. Rilaï et San Kun avait beaucoup travaillé. Ils s’étaient rapprochés aussi, d’où le tutoiement. Aujourd’hui, Rilaï voulait voir ce qu’en pensait le maître Jedi, réputé expert dans cette forme.
Rilaï -
Très bien. San Kun et moi allons vous faire une démo…Fisto - [color#BDB76B]Allons allons. Je suis vieux, mais encore en âge de tenir un sabre d’entraînement. Je me rendrai mieux compte par moi même.[/color]
Il sortit son propre sabre d’entraînement et se mit en face de San Kun. He bien… Maître Ahsoka, puis maintenant maître Fisto. Rilaï ne savait pas si c’était l’Anx qui intéressaient beaucoup les membres du Conseil, où s’ils s’ennuyaient au point de ne pas pouvoir dire non à une tâche qu’on leur demandait. En tout cas ce serait beaucoup plus bénéfique pour San Kun. l verrait un énième adversaire, et apprendrait beaucoup de ce combat. Les deux adversaires de saluèrent, et entamèrent des passes d’armes. Maître Fisto testa basiquement son adversaires sur des enchaînements bien connus. Fisto était très à l’aise, et scrutait avec attention les positions de San Kun. Puis, quand ils les avaient tous passés en revue - pas un seul n’avait été déjà travaillés avec Rilaï, et les plus complexe n’avaient pas été vérifiés par le maître - ils commencèrent à composer en vrai combat. Il ne lui fallut à peine quelques minutes. Six, peut-être sept, pour que le maître éteigne son sabre et salue à nouveau.
Fisto - [color#BDB76B]C’est fini. Ce sera très bien pour un Niman, et puis ce Shiak, là, il est dangereux. Cependant, je me permettrais deux remarques. Il est coutûme de dire qu’il y a deux niveaux en Shii Cho, le niveau novice, et le niveau maître. Tu as un niveau novice approximatif, San Kun, mais ma foi suffisant pour le Niman. En améliorant ton Shii Cho, tu amélioreras ton Niman, c’est certain. Et sans cela, ton Niman risque de rester moyen et de ne plus jamais progresser. La deuxième remarque, et bien… tu te trompes complètement sur le Shii Cho. Je te laisse découvrir pourquoi. Ce sera ta mission. Reviens me voir quand tu auras la réponse. Ah… oui… ta maîtrise du Niman devrait pouvoir t’aider à répondre à cette question.[/color]
Il fit un signe de tête à Rilaï, et quitta la salle d’entraînement. Rilaï se demandait ce qu’avait voulu dire le maître Nautolan, mais il s’en doutait. Aqinos a l’époque le leur avait dit, à ses congénères Shard et à lui :
Je vais vous apprendre le Shii Cho, mais pas assez pour que cela puisse vous servir en combat singulier. Apprenez les bases, et passez aux autres formes. Malgré cela, Rilaï s’était entêté, et avait travaillé des années pour le parfaire. Cependant, il semblait qu’il y avait comme une brèche dans ses connaissances. À partir de ce moment, il décida de suivre de très près l’apprentissage du Niman.
Jour 47Après le Shii Cho, ils s’étaient portés sur le Soresu… enfin un Soresu bâtard que Rilaï avait appelé “Soresu de préparation au Niman”. Ils avaient commencé alors que San maîtrisait maintenant trois droïde d’entraînement en même temps. La première fois, il se prit un boulon dans l’épaule. Il venait de la caisse que Rilaï avait ramenée le premier jour, avant de s’apercevoir qu’il allait falloir revoir les bases avant de faire ce qu’il avait projeté. Il avait patienté quarante sept jours avant de lancer son premier boulon sur l’Anx. San Kun fronça les sourcils, tout en continuant de parer les lasers mitraillés par les robots d’entraînement pas très content d’avoir perdu autant de terrain en si peu de temps sur cette cible.
Rilaï -
Ceux là, tu ne les arrêteras pas avec ton sabre, mais avec la Force. Et quand tu te sentiras prêt, tu pourras même me les renvoyer.Rilaï semblait afficher un air très content. Chaque nuit, il rêvait de pouvoir lancer des boulons sur San Kun. Depuis qu’il en avait eu l’idée, le premier jour! C’était formateur, et parfait. D’un côté le Soresu, la défense, et de l’autre, rester en permanence au sein de la Force pour arrêter des attaques grâce à elle. C’est juste
LA méthode pour apprendre le Niman. Rilaï avait trouvé cette idée géniale, mais avait dû attendre 47 jours avant de pouvoir l’utiliser. Pourquoi? En raison de la médiocrité de son élève. Mais aujourd’hui, c’était le jour J. Il en prit un deuxième, et l’envoya avec une satisfaction non cachée. Sans un geste de San Kun, qui avait toujours les deux mains sur sabre pour parer les lasers, le boulon ralentit et continua de léviter proche de San Kun.
San Kun -
Cacher ses émotions lorsqu’on manipule la Force permet de cacher ses actions. Votre engouement vous a trahi, cher Rilaï.Rilaï en envoya un deuxième, qui s’arrêta, et ainsi de suite, jusqu’à que la caisse soit vide, et là, Rilaï comprit et eut même un peur. D’instinct, il porta la main sur son sabre d’entraînement.
Rilaï -
Tu ne vas pas faire ça… non tu ne vas pas…Une centaine de boulons en lévitation tournaient doucement autour de San Kun. Il parait moins de laser, car la plupart des objets volants les interceptaient. Un boulon partit en direction de Rilaï, puis un deuxième, puis Rilaï se fit mitrailler. Il arrivait à en maîtriser certain, en parait d’autres avec son sabre d’entraînement, en renvoyez même. Et ainsi de suite. Ils commencèrent à rire comme s’ils étaient en pleine bataille de boule de neige. Pourtant la scène était surréaliste. D’un côté de la pièce, San Kun, harcelé par trois droïdes d'entraînement en train de lui tirer dessus, et entouré par nombre de pièces métalliques en lévitation. De l’autre, Rilaï qui bougeait vite pour récupérer les boulons par terre et les lancer sur San, tout en se protégeant avec son sabre d’entraînement. Toute la salle résonnait des impacts métalliques des pièces sur le sol ou sur les murs.
Ikrit -
Eh bien, vous avez l’air de bien vous amuser ici.Au moment où il prononça ses paroles, un boulon vint se figer dans le mur juste au dessus de lui pour retomber juste à côté du Koshiban. Puis tous les boulons retombèrent par terre, et on n’entendit plus que les bruit de lasers de San Kun qui repoussait, toujours concentré - peut-être un peu moins, ces réflexes commençaient à se pérenniser - les tirs des droïdes. Les deux Jedis se reprirent, se rendant maintenant compte qu’ils avaient laissé retomber la pression en s’égarant dans le jeu et la légèreté.
San Kun -
Maître Ikrit, c’est toujours un plaisir de vous voir.Ikrit -
J’étais en train de méditer voyez vous, lorsque j’ai senti un tumulte innocent dans la Force au sein même de ce Temple. Il se ramassa un boulon.
Je pense maintenant savoir d’où cela provenait.Il regarda attentivement le boulon, puis respectivement les deux Jedis. Il fit léviter doucement la pièce métallique jusqu’à l’Anx. Alors que l’Anx essayait de stopper sa course lente en sa direction, il se rendit compte qu’elle était toujours contrôlée par le Maître. Il essaya de tout son esprit de s’en emparer pour la stopper, mais la maîtrise du Koshiban était bien trop totale pour que l’Anx ait une quelconque influence sur la course de l’objet. San Kun fronça les sourcils. Toujours sous le feu des droïdes, les tirs l’empêchaient de se concentrer pleinement dans son lien avec la Force pour défaire la maîtrise du maître. Finalement, le boulon toucha doucement l’épaule de San Kun, et resta là. C’est maintenant le chevalier qui en avait le plein contrôle.
San Kun -
Voilà une leçon des plus pertinentes, maître Ikrit. Merci mille fois pour votre intervention.Ikrit -
Je ne suis pas contre le jeu. Cependant, n’oubliez pas votre objectif, et tout le chemin qui vous reste à parcourir pour y arriver, San Kun. Ce type d’activité récréative est saine dans ces lieux. En d’autres endroits de la galaxie, cela peut-être une porte ouverte au Côté Obscur de la Force. Sur ce, nous nous revoyons ce soir pour cette partie d’échec?San Kun -
Toujours avec grand plaisir, maître Ikrit.Jour 64
Le Niman de San Kun avait progressé. Non pas au niveau technique, non… la technique était enseignée par Ahsoka. Rilaï, lui, avait appris à l’Anx un autre style de combat en parallèle du Soresu, puis de l’Ataru. Dans un premier temps, ils avaient dû changer de salle. Une salle plus grande, avec plus d’objets. Ce n’étaient plus des passes d’armes qu’ils effectuaient, mais de véritables combats. L’Ataru était plus impressionnant. Plus question non plus ici de s’entraîner avec des novices. Ils continuaient de temps en temps. San Kun devait travailler son Soresu et son Shii Cho, mais Rilaï lui avait demandé ne d’utiliser que ses deux formes, ainsi que la troisième que représentait le Niman contre eux. Son Ataru n’était qu’approximatif. En raison de la dimension physique de cette forme, personne ne voulait risquer qu’un monstre comme San Kun, lors d’un saut ou d’une acrobatie mal gérée, retombe sur un novice. Dans leurs entraînements à l’Ataru, Rilaï avait encouragé l’Anx a utilisé les décors et la topogaphie pour prendre les avntages que l’Ataru permettait, mais aussi à les utilisait pour les envoyer sur l’adversaire. Le Niman était fait pour ça : créer des ouvertures pour d’autres types d’attaques que celles au sabre. San Kun l’avait très bien compris. Des objets volaient, modifiant sans cesse la topographie des lieux. Poussée télékinétique, utilisation de bouclier de Force, téléportation, flash lumineux et même vague de chaleur pour repousser l’adversaire par la prudence… d’un point de vue de la Force, le Jedi s’en donnait à coeur joie.
Et cela avait un coût. L’Anx s’épuisait très vite. Après une heure, pas plus de deux, ils arrêtaient. Rilaï lui donnait alors quelques cours de techniques : Shii Cho, Soresu, Ataru, pour qu’il puisse se rétablir sans oublier les fondamentaux. Rilaï avait vu son élève progresser. Il ne savait pas ce qu’il en était d’Ahsoka. Cependant, la progression était importante de son point de vue. Même sur le Niman, lorsqu’il avait pour consigne de restreindre son usage de la Force, un art bâtard entre la forme VI et l’art martial Anx s’était vite mis en place. C’était logique… le Niman laissait à son utilisateur tout le loisir d’utiliser d’autres moyens en dehors, ou pour le combat, que le sabre laser. Cela créait des ouvertures pour l’utilisation de son “
Gnarvlax”. Rilaï se souvenait très bien de la première fois, elle avait été assez désagréable.
Ils joutaient, avec des sabres d’entraînements. Alors que San Kun avait une ouverture, il bouscula l’épaule du Shard de la pointe de son doigt. Rilaï de s’y attendait vraiment pas, et prit ça comme une provocation pour densifier l’exercice. C’est dans les minutes qui suivirent qu’il s’en rendit compte. Son bras chauffait anormalement, pourtant, avec l’huile de San Kun, ce n’était pas arrivé de tout l’entraînement. Il stoppa net le combat, et ne fut pas dupe sur la relation de cause à effet avec le coup reçu.
Rilaï -
Que m’as-tu fait?San Kun -
Le Gnarvlax Kut a été utilisé. Le choc a interrompu très brièvement le circuit de l’huile hydraulique. Même si cet intervalle de temps a été très court, les jointures métalliques n’étaient plus couvertes, ont frottées, et chauffées, réduisant donc la mobilité du bras. Une simple purge d’air suffira à annuler cet effet.Rilaï -
Ce Gnarvlax marche aussi sur le non organique?!San Kun -
Oui et non. Les droïdes avancés possèdent des fonctionnements aussi complexes que le corps organique. Cependant, d’un point de vue strictement sensoriel, un corps Shard est à mi chemin entre le droïde et l’être organique, puisque on y retrouve des flux électriques, des centres nerveux, et d’autres choses du Gnarvlax.Rilaï -
utilisez cela avec le Niman… c’est… bien joué, mais dangereux. Le Niman n’est pas la Soresu, San, même s’il en utilise. Immobiliser tes adversaires est le dessein du Gnarvlax, pas celui du Niman.San Kun sourit. Oui, ce n’était peut-être pas le but du Niman. Mais ce serait le but de son Niman. La Force est prête à accueillir bon nombre d’êtres vivant lors d’une confrontation. San Kun espérait que grâce à lui, elle pourrait accueillir moins de monde lorsqu’il serait sur le champs de bataille.
Ils furent interrompus par maître Ahsoka, qui venait donner sa leçon au Jedi. Ils la saluèrent avec les formes, et Rilaï se mit sur le côté.
Rilai -
Faîtes attention, maître Ahsoka. San Kun commence à prendre ses aises avec le Niman, et à y ajouter une “touche Anx”.