L'Astre Tyran

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#23037
    Tu redeviendras poussière
    -- Hommage --


    Le temps, s’écoulant invariablement, avait plongé la demeure familiale dans un silence macabre que venait compléter la douce obscurité induite par les volets de bois ocre clos depuis trop longtemps. Les meubles avaient conservé leur place d’origine, couverts de poussière et porteurs du souvenir de la vie qui animait jadis chaque pièce. L’immobilité régnait aujourd’hui sur la maison, et rien n’avait changé depuis ma dernière visite.

    Agenouillée au centre de ce qui fut la salle de séjour de la famille Tellis, je contemplais sans bruit la mosaïque pourpre et or qui ornait le sol et dont l’éclat, autrefois animé par les rayons du soleil descendant du puits de lumière, ternissait sous le sable et la poussière. Dans ce moment de recueillement, chacune de mes pensées était adressée à ma sœur ainée, qui s’éteignit en ces murs précisément trente années auparavant. Serrant fermement au creux de la main le pendentif dont elle me fit cadeau pour mon cinquième anniversaire, je ressassais les maigres souvenirs d’une enfant admirative de sa grande sœur. La peur m’étreignait encore aujourd’hui, la peur d’oublier et de perdre ne serait-ce qu’une infime partie de ce souvenir lointain.

    En silence les larmes glissaient sur mes joues quand l’évidence se présentait une fois encore : il ne me restait d’elle qu’une image heureuse et quelques breloques qui avaient constitué son trésor d’enfant. Je n’avais jamais ressenti dans la Force la présence réconfortante de cet être cher, je l’avais perdue à jamais, seul demeurait mon souvenir faillible. L’absence de mon ainée m’amena à douter de l’omniprésence de cette entité toute puissante qui dirige nos destins. Ma foi en la Force se fanait à mesure que mes espoirs faiblissaient.

    Éteinte depuis trois décennies, Lina errait dans l’immensité du néant éternel qu’est la mort.
#23076
      « Tournée vers le passé …»

    L’être de Force qui se tenait à quelques mètres de moi arborait les traits de feu mon maître. Un sourire mince étirait ses lèvres, un regard bienveillant emplissait ses yeux. Il me sembla que sa présence réchauffa un instant l’air glacial qui s’introduisait dans la maison par les fenêtres mal isolées. Je demeurais enfermée dans le silence.

      « Pourquoi n’as-tu jamais rien construit avec les vivants qui t’entourent ? Tu fais partie du Nouvel Ordre Jedi, tu n’as jamais songé à accorder ta confiance à l’un des tiens ?
      - Les fondations sont trop faibles, Maître, l’édifice finira par s’effondrer.
      - Je le sais bien. Cependant la solitude ne t’aide en rien.
      - Je ne veux plus qu’on me traite comme une enfant. Leur condescendance bienveillante, je n’en veux plus.
      - Tu n’es pas humble, Mya.
      - Ni courageuse.
      - Fuir encore pourrait bien te coûter la vie.
      - Je l’ai compris, je l’ai senti. Je l’ai vu sur Ilum et l’ai combattu. J’étais au plus haut, j’en suis sortie plus forte. Mais d’autant plus seule. Je voudrais tout oublier. »

    Nul ne répondit. Ma vision avait disparu. Mon regard erra un long moment sur le sable froid et immobile qui couvrait le sol. Quelque chose approchait. Depuis des mois je pressentais et appréhendais l’évènement qui bouleverserait ma vie. Ce moment, ce point de bascule, approchait. À plusieurs reprises j’avais tenté de me libérer de la peur qu’il m’inspirait. Aucun Maîtres Jedi n’avait été capable de m’orienter dans la voie de la sérénité intérieure.

    Je savais vider mon esprit de ses doutes et de ses craintes, je savais me concentrer et dédier toute mon attention au présent, je savais quelles décisions s’avéraient les plus raisonnables. Mais jamais je n’avais trouvé la réponse à toutes les questions latentes qui embrumaient mes pensées une fois mon attention relâchée. Et je voyais au loin, la fin d’un temps approcher, je la contemplais avec peur. Ou peut-être était-ce la peur elle-même qui s’avançait vers moi. Je n’aurais su le dire, je savais simplement que je n’aurais pas la force de l’éviter.
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    Je me levai avec peine et rajustai la capuche du lourd manteau dans lequel je m’étais enveloppée. Mon regard voyagea dans la pièce poussiéreuse à la recherche d’un souvenir à emporter. Il n’y avait cependant rien ici qui aurait pu consoler mon chagrin. Je m’accrochais à ce désir de posséder un objet chargé d’un souvenir heureux auprès duquel il serait agréable de pleurer, mais je ne trouvais rien. Ma frustration mua soudainement en colère et je frappai plusieurs fois des poings le mur le plus proche avant de me laisser tomber à genou devant mon adversaire immobile. Le silence s’empara à nouveau de la maison.

    Les minutes s’écoulèrent lentement et suffisamment longtemps pour que passe une heure. Il était temps d’y aller désormais. Je me levai machinalement et quittai la maison après en avoir verrouillé la porte. J’enfermais une fois de plus mes peines et souvenirs délavés. Le temple était situé à l’écart du village. Je m’y rendis sans hâte, l’esprit vide. La sœur qui m’accueillit me guida jusqu’à la tombe de Lina. Elle m’abandonna un instant face au marbre ocre et je fus seule parmi les morts. Ce champ de pierres tombales me glaçait les os, chacune d’entre elles témoignaient de la fin d’une vie. Et tandis que je me laissais envahir par la peur, la sœur revint vers moi.

      « Ton aura vacille, Mya. »

    La vieille mirialan me raccompagna dans le temple et me fit asseoir dans l’une des petites alcôves qui ornaient l’unique coursive du bâtiment. Je n’avais pas besoin de mots pour exprimer mes craintes, la sœur les comprit d’elle-même.

      « Jamais tu n’oublieras, Mya. Tu n’avais que quatre ans. Tes souvenirs sont vagues mais ton cerveau, lui, n’oublie pas. Il les rappellera toujours à toi. Il faut avoir foi en toi et en ce qui t’es cher.
      - La foi …
      - J’ai vu. Tu es en train de te perdre. La Force, tout comme tes souvenirs, ne t’abandonnera jamais. Elle est partout, tu La trouveras partout et tu pourras toujours l’interroger. Tu ne seras nulle part privée d’Elle. »

    Son sermon dura plus d’une heure. Elle l’accompagna d’une boisson chaude et réconfortante.

      « Mais tu n’es pas venue pour ça, je sais bien. Viens, Sœur Amyelle a tout préparé. »




    Sœur Amyelle reposa le stylet d’argent et prit du recul pour contempler son travail. Je la suivis du regard autant que faire se peut. Une fois dans mon dos elle poussa un soupir satisfait.

      « Et voilà, Mya, courage et protection, comme tu me l’as demandé. »

    Elle approcha un miroir dont la hauteur me permit enfin de voir le résultat. Le tatouage courait du bas de mon dos jusqu’au creux de la paume de mes mains. Les fins filaments d’encre noire glissaient le long de ma colonne vertébrale, tiges souples au bout desquelles, sur mes côtes, avaient éclos de curieuses fleurs formées de minutieux losanges. Au niveau des omoplates et jusqu’au-dessus des épaules, les délicates arabesques se muaient en de plus abruptes dessins, entrelacements de lignes brisées retombant en cascade tourbillonnante autour de mes bras et qui devenaient plus sveltes à mesure qu’elles approchaient des mains. Celles-ci étaient enveloppées d’un voile de losanges épars dont certains étaient nichés entre mes doigts.

    J’étendis un bras, puis l’autre, inspectai ma main droite.

      « C’est parfait. Merci, Amyelle. »
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    J'attrapai mon manteau pour en tirer mon carnet et le stylo associé. Je constatai une fois encore que l'encre viendrait bientôt à manquer. Je l'avais conservé si longtemps en état d'écrire, de dessiner ... Amyelle leva des yeux curieux vers moi.

      « Je peux te donner de l'encre si tu veux. »

    Son attention sauta vers la page du carnet que j'avais ouverte.

      « Ah, c'est le tatouage que tu voulais pour les jambes. N'est-ce-pas ? Tu ne voulais pas aussi voir ton oncle aujourd'hui ?
      - J'ai changé d'avis. Je n'irai pas voir Thran. Je vais tirer un trais sur tout ça.
      - Un autre tatouage alors. »

    Le sourire d'Amyelle était réconfortant. Il m'inspirait pourtant une crainte certaine, un mélange de déjà-vu et d'on-ne-reverra-jamais. Je m'en détournai pour effacer cette désagréable sensation et me changer. Pendant que j'enfilais ma tunique et me débarrassais de mon pantalon, la sœur préparait l'encre pour la suite.

    Le tatouage que j'avais imaginé était plus fin que le précédent, et selon moi dépourvu de sens. Il n'était que pure décoration mais m'apportait une douce et chaleureuse confiance. Le tracé courait sur mes cuisses et mes mollets en une arborescence d'arabesques régulières. Finalement, Amyelle insista pour que mes pieds ne demeurent pas en reste. Et ils se virent également décorés de petits losanges, parfaitement classique.




    J'avais abandonné l'idée de rendre ensuite visite aux Thran. Toutes ces questions sur la disparition de mes parents devaient être mises de côté. Et puis ... il y avait cette ... peur. J'avais avant tout besoin de régler cette première question. Pourquoi autant de peur ?

    Je quittai Mirial avec plus d'assurance que je n'en avais en arrivant. Mon passage au temple avait effacé une partie de mes doutes. Je m'envolai désormais vers Dargul.


* Fin *
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