- mar. 30 avr. 2019 21:00
#35450
Dargul, 2 jours après le voyage sur Mirial
Après qu'elles en eurent fini avec cette histoire de Lumière dans ce temple reculé sur Mirial, les deux Sith avaient repris le vaisseau qui les y avait mené incognito, direction Dargul. Elles avaient immédiatement pris la direction du manoir de la jeune Comtesse Isabo, la protégée de Ranath. Ou amie. Ou marionnette. Ou autre chose, difficile à dire, elle ne savait pas très bien qui et ce qu'était Isabo pour être honnête, excepté qu'elle servait l'Ordre sans se plaindre ni sourciller. Et encore, ça non plus ça n'était pas très clair, servait-elle l'Ordre ou Ranath ? Que de questions sans réponses auxquelles il faudrait tôt ou tard répondre. En tout cas, ça n'était franchement pas désagréable de disposer d'une petite retraite isolée, calme et confortable pour se reposer un peu.
Car Varadesh était bien épuisée depuis son affrontement avec la Dame Sombre au sommet de la montagne. Possédée par le côté obscur auquel elle avait succombé, son corps avait été poussé jusqu'à ses limites pour tenter de prendre la vie de son maître dans un accès de folie destructrice que rien ne pouvait calmer. Terrassée sans grande peine, humiliée et vaincue, elle avait ainsi appris une nouvelle leçon durement acquise. Vaincre Ranath nécessiterait bien plus que de la simple force brute, d'autant qu'à ce jeu-là, la Mirialan bénéficiait d'une avance d'au moins deux décennies de pratique, autant dire que c'était peine perdue. Non, il faudrait plus que ça pour se faire, il faudrait de la patience, de la ruse et de la préparation. Autant de vertus qui n'étaient absolument pas naturellement présentes chez la jeune fille donc.
Elles n'avaient pas beaucoup parlé durant le voyage de retour ni le trajet jusqu'au manoir et pas davantage une fois arrivées. Tandis que Ranath s'en allait quelque part dans le manoir, la Pantoran s'était rapidement esquivée et avais entrepris d'explorer le bâtiment dans un but bien précis. Après de nombreuses minutes de recherches infructueuses et frustrée, elle avait ouvert son esprit à la Force et tenté de déceler une présence bien familière. Non pas celle de la Mirialan qui, comme toujours, était toujours aisément perceptible, tel un murmure en bordure de son esprit, quasiment inaudible mais bien là. Non, il s'agissait de tout autre chose et, sitôt qu'elle l'eut cherché, elle trouva. Il suffisait par la suite de suivre la piste.
Avec difficulté, elle entreprit de presser l'allure, boitant encore de la jambe gauche depuis son duel. La douleur n'était que superficielle et avait le mérite de lui rappeler le prix qu'il lui avait fallu payer pour avoir cédé au côté obscur. Cela ne faisait que 2 jours mais elle se sentait irascible et d'humeur enflammée, s'était rendue compte qu'un rien l'agaçait et l'énervait. Il était probable que cela fut à mettre sur le compte de son énième échec mais elle craignait que l'explication fut ailleurs et ce qu'elle impliquait. Secouant la tête pour oublier tout ça, elle ouvrit la porte d'une des nombreuses chambres et, enfin, trouva ce qu'elle cherchait depuis plusieurs minutes. Un sourire réjoui et rayonnant lui vint alors, mais il n'était certainement pas adressé à la Mirialan qui résidait là, à laquelle elle n'accorda qu'un regard à peine.
Ophillia. Tu es là.
Se penchant sur le landau dans lequel reposait l'enfant, Varadesh ne se rendit pas compte à quel point elle souriait comme une idiote. Toute pensée colérique fut oubliée, tout désir de violence repoussé et même Ranath, la Dame Sombre qui occupait constamment son esprit, fut écartée tandis que l'apprentie prenait dans ses bras sa fille et se réjouissait de simplement être là, avec elle, toutes les deux en sécurité. La petite fille gazouillait du haut de sa première année de vie des bruits totalement incompréhensibles mais qui eux aussi faisaient la joie de sa mère. Il y avait une telle pureté à contempler chez ces petits êtres qu'on ne retrouvait plus une fois qu'ils grandissaient.
Ma petite chérie, tu m'as manqué...
L'apprentie passa plusieurs heures avec sa fille. Ironiquement, elle passa ainsi plus de temps avec elle qu'elle ne l'avait fait depuis sa naissance. Durant tout ce temps, elle parla peu à Amyelle et l'ignora, en partie parce que leur dernière rencontre était encore fraîche dans sa mémoire et parce qu'elle ne voulait pas perdre de temps avec la calligraphe. Elle n'était rien et ne bénéficiait du droit d'être là que parce qu'elle s'occupait bien d'Ophillia depuis sa naissance. Varadesh pouvait lui en être reconnaissante mais rien ne l'obligeait à faire montre d'empathie pour cette idiote qui avait bien failli offrir son enfant en sacrifice à ces dégénérés de mirialans.
Après cela, elle laissa l'enfant se reposer et alla dans sa propre chambre, celle qu'Isabo lui avait montré la première fois qu'elle était venu. Ça ne datait que d'à peine une semaine mais des mois lui semblaient être passés depuis lors. Elle aurait voulu dormir un peu elle aussi mais elle n'avait pas oublié le conseil de son maître avant qu'elles ne quittent le temple. Médite sur la Force, avait-elle dit. Ainsi Varadesh fit-elle comme conseillé, se déchaussa et s'assit sur le lit avant de se mettre en tailleur, ferma les yeux, respira profondément et se concentra-t-elle. Méditer n'était pas un exercice aisé pour elle car, malgré sa curiosité manifeste sur les secrets de la Force, elle était plutôt du genre à agir qu'à réfléchir.
Mais comme il lui fallait apprendre la patience, il était nécessaire qu'elle apprenne les bienfaits de la méditation, qui éclaircissait l'esprit et purifiait l'âme de toute pensée vagabonde et parasite. Elle ne savait pas quand son maître l’appellerait pour un entrainement, une nouvelle leçon ou un nouvel objectif sur quelque monde lointain. En attendant, elle allait en profiter pour songer à l'avenir, méditer, passer du temps avec sa fille et permettre à son corps de se remettre. Qui sait, peut-être que cette fois elle aurait le temps de se reposer suffisamment avant de repartir en vadrouille.
On peut toujours rêver.
Après qu'elles en eurent fini avec cette histoire de Lumière dans ce temple reculé sur Mirial, les deux Sith avaient repris le vaisseau qui les y avait mené incognito, direction Dargul. Elles avaient immédiatement pris la direction du manoir de la jeune Comtesse Isabo, la protégée de Ranath. Ou amie. Ou marionnette. Ou autre chose, difficile à dire, elle ne savait pas très bien qui et ce qu'était Isabo pour être honnête, excepté qu'elle servait l'Ordre sans se plaindre ni sourciller. Et encore, ça non plus ça n'était pas très clair, servait-elle l'Ordre ou Ranath ? Que de questions sans réponses auxquelles il faudrait tôt ou tard répondre. En tout cas, ça n'était franchement pas désagréable de disposer d'une petite retraite isolée, calme et confortable pour se reposer un peu.
Car Varadesh était bien épuisée depuis son affrontement avec la Dame Sombre au sommet de la montagne. Possédée par le côté obscur auquel elle avait succombé, son corps avait été poussé jusqu'à ses limites pour tenter de prendre la vie de son maître dans un accès de folie destructrice que rien ne pouvait calmer. Terrassée sans grande peine, humiliée et vaincue, elle avait ainsi appris une nouvelle leçon durement acquise. Vaincre Ranath nécessiterait bien plus que de la simple force brute, d'autant qu'à ce jeu-là, la Mirialan bénéficiait d'une avance d'au moins deux décennies de pratique, autant dire que c'était peine perdue. Non, il faudrait plus que ça pour se faire, il faudrait de la patience, de la ruse et de la préparation. Autant de vertus qui n'étaient absolument pas naturellement présentes chez la jeune fille donc.
Elles n'avaient pas beaucoup parlé durant le voyage de retour ni le trajet jusqu'au manoir et pas davantage une fois arrivées. Tandis que Ranath s'en allait quelque part dans le manoir, la Pantoran s'était rapidement esquivée et avais entrepris d'explorer le bâtiment dans un but bien précis. Après de nombreuses minutes de recherches infructueuses et frustrée, elle avait ouvert son esprit à la Force et tenté de déceler une présence bien familière. Non pas celle de la Mirialan qui, comme toujours, était toujours aisément perceptible, tel un murmure en bordure de son esprit, quasiment inaudible mais bien là. Non, il s'agissait de tout autre chose et, sitôt qu'elle l'eut cherché, elle trouva. Il suffisait par la suite de suivre la piste.
Avec difficulté, elle entreprit de presser l'allure, boitant encore de la jambe gauche depuis son duel. La douleur n'était que superficielle et avait le mérite de lui rappeler le prix qu'il lui avait fallu payer pour avoir cédé au côté obscur. Cela ne faisait que 2 jours mais elle se sentait irascible et d'humeur enflammée, s'était rendue compte qu'un rien l'agaçait et l'énervait. Il était probable que cela fut à mettre sur le compte de son énième échec mais elle craignait que l'explication fut ailleurs et ce qu'elle impliquait. Secouant la tête pour oublier tout ça, elle ouvrit la porte d'une des nombreuses chambres et, enfin, trouva ce qu'elle cherchait depuis plusieurs minutes. Un sourire réjoui et rayonnant lui vint alors, mais il n'était certainement pas adressé à la Mirialan qui résidait là, à laquelle elle n'accorda qu'un regard à peine.
Ophillia. Tu es là.
Se penchant sur le landau dans lequel reposait l'enfant, Varadesh ne se rendit pas compte à quel point elle souriait comme une idiote. Toute pensée colérique fut oubliée, tout désir de violence repoussé et même Ranath, la Dame Sombre qui occupait constamment son esprit, fut écartée tandis que l'apprentie prenait dans ses bras sa fille et se réjouissait de simplement être là, avec elle, toutes les deux en sécurité. La petite fille gazouillait du haut de sa première année de vie des bruits totalement incompréhensibles mais qui eux aussi faisaient la joie de sa mère. Il y avait une telle pureté à contempler chez ces petits êtres qu'on ne retrouvait plus une fois qu'ils grandissaient.
Ma petite chérie, tu m'as manqué...
L'apprentie passa plusieurs heures avec sa fille. Ironiquement, elle passa ainsi plus de temps avec elle qu'elle ne l'avait fait depuis sa naissance. Durant tout ce temps, elle parla peu à Amyelle et l'ignora, en partie parce que leur dernière rencontre était encore fraîche dans sa mémoire et parce qu'elle ne voulait pas perdre de temps avec la calligraphe. Elle n'était rien et ne bénéficiait du droit d'être là que parce qu'elle s'occupait bien d'Ophillia depuis sa naissance. Varadesh pouvait lui en être reconnaissante mais rien ne l'obligeait à faire montre d'empathie pour cette idiote qui avait bien failli offrir son enfant en sacrifice à ces dégénérés de mirialans.
Après cela, elle laissa l'enfant se reposer et alla dans sa propre chambre, celle qu'Isabo lui avait montré la première fois qu'elle était venu. Ça ne datait que d'à peine une semaine mais des mois lui semblaient être passés depuis lors. Elle aurait voulu dormir un peu elle aussi mais elle n'avait pas oublié le conseil de son maître avant qu'elles ne quittent le temple. Médite sur la Force, avait-elle dit. Ainsi Varadesh fit-elle comme conseillé, se déchaussa et s'assit sur le lit avant de se mettre en tailleur, ferma les yeux, respira profondément et se concentra-t-elle. Méditer n'était pas un exercice aisé pour elle car, malgré sa curiosité manifeste sur les secrets de la Force, elle était plutôt du genre à agir qu'à réfléchir.
Mais comme il lui fallait apprendre la patience, il était nécessaire qu'elle apprenne les bienfaits de la méditation, qui éclaircissait l'esprit et purifiait l'âme de toute pensée vagabonde et parasite. Elle ne savait pas quand son maître l’appellerait pour un entrainement, une nouvelle leçon ou un nouvel objectif sur quelque monde lointain. En attendant, elle allait en profiter pour songer à l'avenir, méditer, passer du temps avec sa fille et permettre à son corps de se remettre. Qui sait, peut-être que cette fois elle aurait le temps de se reposer suffisamment avant de repartir en vadrouille.
On peut toujours rêver.