- mar. 22 oct. 2019 21:34
#36298
A bord du Corvus | Arkania
Le minuscule tétraèdre lévitait à quelques centimètres de la main gantée d’Oryel. Dans un silence pesant, l’objet effectuait un tour sur lui-même, son sommet toujours pointé vers le plafond du cockpit. Malgré son regard insistant sur l’Holocron, l’Arkanien semblait plus absorbé par ses pensées que par l’observation méticuleuse de l’artefact. Une image fugace, relativement ancienne avait ressurgit dans sa mémoire lorsqu’il avait découvert les coordonnées cachées à l’intérieur de cet objet.
Les lourdes portes du laboratoire se scindèrent en deux puis s’écartèrent, laissant place à la silhouette d’un cyborg à la crinière d’argent. Son regard était dur, son visage fermé. On pouvait lire dans ses yeux une forme de peur que le jeune Oryel ne connaissait pas. Le colosse métallique portait quelque chose dans ses bras, quelque chose d’assez grand, caché dans un linceul de couleur noir. Lorsqu’il passa devant l’enfant, le tissu laissa entrevoir une main squelettique et nécrosée.
Faute d’explication ou d’éléments de compréhension, le garçon de l’époque avait enterré ce souvenir dont il ignorait le sens. Mais aujourd’hui, il avait fini par comprendre à qui cette main appartenait. Un frisson glacial parcouru son échine. Le Sith referma sa main sur l’Holocron et se mit à sourire. Au même moment, Taral prenait place à bord du Corvus.
« Il était condamné n’est-ce pas ? »
« … »
« Ce qu’il a trouvé sur Dromund Kaas… c’était une mort lente… »
« Là-bas, il voulait être seul dans son exploration du Nexus. Je serais probablement mort si je l’avais suivi… »
« Ou devenu fou… »
« Tu comptes y aller malgré ça ? »
« Ho oui… et tu vas m'y emmener. »
« Formidable. »
Avec un sourire amer, Taral fit décoller le Yacht Stellaire et le guida vers le ciel. Son visage anxieux sembla se détendre à mesure que la navette filait à travers le vent et les nuages. Contre toute attente, il apparaissait serein malgré la menace qui planait désormais sur eux. Oryel afficha un rictus d’exaspération en constatant qu’une fois de plus, le cyborg prenait plaisir à piloter cette boite de conserve en duracier. Contrairement à son jumeau, le Sith n’éprouvait aucune joie à l’idée de conduire un véhicule, qu’il soit terrestre, maritime ou aérien. Sa seule passion demeurait l’étude du côté obscur et le maniement du sabre laser. Rien d’autre n’avait d’intérêt pour lui. L'expression faciale de l’Arkanien se transforma en grimace de dégoût. Son fonctionnement de pensée était le fruit d’un conditionnement parfait d’Oryel Premier et à nouveau, il prenait conscience de n’être rien de plus qu’une pâle copie. Cette idée lui donna des envies de meurtre.
« Quelqu’un nous a pris en filature… »
« Impossible… »
Deux rayons lasers frôlèrent la coque du Corvus, transformant la simple filature en une course poursuite avec la Faucheuse. Le sourire de Taral ne fit que s’agrandir. Après avoir augmenté la puissance des réacteurs tout en inclinant le vaisseau en direction du firmament, il entama une ascension fulgurante pour quitter l’atmosphère d’Arkania le plus vite possible. A côté de lui, Oryel ferma les yeux et tenta de vider son esprit pour établir une connexion avec la Force. La cacophonie des moteurs et les hurlements des canons à énergie se turent pour laisser place à un silence absolu. La nuit était tombée dans le monde du Sith. Bientôt, une vision floue se présenta à lui par intermittence. Quelque chose d’énorme occupait tout l’espace. Son corps était fait de métal, son nez pointu était surmonté de deux courtes ailes au niveau de la gorge. Enfin, à l’arrière, on pouvait distinguer des lumières rouges comme un sabre laser… la créature d’acier cracha deux traits verts qui brisèrent le lien avec la Force. Darth Lazharr rouvrit les yeux et hurla de rage. En utilisant ses pouvoirs, il n’avait rien obtenu de plus que le visuel du chasseur ennemi. C’était tout simplement pathétique.
« SALOPARD ! Tu crois que tu vas m’avoir ?! »
Il n’y avait pas d’armes à bord du Corvus. Même si Taral avait prévu depuis longtemps déjà, d’ajouter une palette de canons lasers et quelques lance-missiles à concussion, on ne lui en avait jamais laissé le temps. Ses maîtres successifs ne voyaient nullement l’intérêt d’une arme puisqu’ils avaient le Côté Obscur dans leur camp. Partant de ce principe, tout argument semble dérisoire.
« Ne m’oblige pas à m’occuper de ce nuisible personnellement. »
Une lueur de défi se mit à briller dans les yeux du cyborg, mais il ne répondit pas à son interlocuteur. A la place, il enchaîna les manœuvres aériennes pour tenter de semer son poursuivant, mais rien n’y fit. Bientôt, le paysage glacé d’Arkania laissa place au vide spatial et c’est seulement en quittant l’aérosphère de la planète, que Taral opta pour la seule option qui lui restait. D’une main, il ouvrit le sas de la soute et laissa son contenu derrière eux, profitant de l’absence de pesanteur pour créer un obstacle temporaire. Le vaisseau ennemi qui gagnait rapidement du terrain sur eux jusqu’ici, ne pouvant entamer une procédure d’évitement, choisi de pulvériser la barrière artificielle en usant de ses rayons lasers. C’est à ce moment précis que le cyborg Arkanien choisi de lancer l’hyperpropulsion, faisant disparaître presque instantanément le Corvus dans les replis de l’espace-temps.
A bord du Moloch II | Arkania
Si le flash de l’explosion avait caché momentanément le Yacht Stellaire à la vue du Chasseur de Prime, les scanners de son vaisseau était bien plus difficile à tromper. Mais cette manœuvre désespérée cachait probablement quelque chose de plus... tordu.
« Droïde, prépare le saut dans l’hyperespace. »
« Coordonnées. »
« Le mouchard va nous les transmettre en temps réel. »
Setek n’obéissait qu’à une seule règle : toujours avoir un coup d’avance sur la cible. Et comme d’habitude, l’univers lui donnait raison. A la seconde où le chasseur Ixiyen sortait du nuage de débris, sa proie disparaissait de nouveau et cette fois-ci, même les capteurs du vaisseau n’y pouvaient rien. Le Kiffar passa les bras derrière sa nuque et se mit à soupirer en lançant un regard en biais à son droïde astromécano. L’instant suivant, le Moloch II plongeait à son tour dans les couloirs de l’hyperespace.
A bord du Corvus | Dromund Kaas
Une brutale détonation fit trembler toute la coque du Corvus et une multitude d’alarmes se déclenchèrent en même temps. Oryel lança un regard meurtrier à son pilote, mais aucune injure ne traversa ses lèvres. A la place, il se contenta de poser le masque de Lazharr sur son visage et quitta le cockpit en silence. Ce qu’il s’apprêtait à faire allait au-delà de l’inconscience.
« Si nous essuyons un tir de plus, c’est terminé. »
« Je sais. »
S’il ignorait tout de cet adversaire sorti du néant, le Sith n’en était pas moins préparé à lui faire face. Il avait survécu à Darth Lazharr, il avait vaincu Mother, il avait bravé la mort des dizaines de fois. Cet ennemi n’était rien qu’un autre rendez-vous avec la Faucheuse, un rendez-vous avec le destin. Et si Taral s’était montré une fois de plus, incapable d’assurer sa protection, ce n’était qu’une raison supplémentaire pour prendre les choses en main. Trop compter sur ce maudit cyborg l’avait rendu faible et stupide, il aurait dû se douter que l’ennemi allait les pourchasser jusqu’aux confins de la galaxie. Maintenant il serait obligé de régler ce problème sur les terres sacrées des Sith. Qu’à cela ne tienne, leurs morts seraient une offrande au Côté Obscur.
« Assure-toi de stopper les moteurs quand je t’en donne l’ordre. »
« J’ai déjà perdu la moitié des moteurs... »
« Trouve un lac. »
« Pardon ? »
« Contente-toi d’obéir. »
Quelques minutes plus tard, la nacelle du Corvus laissait apparaître la silhouette encapuchonnée de Darth Lazharr. La lame rouge de son sabre laser éclaira la passerelle métallique mais le bruit des tirs à répétitions couvrit le bourdonnement de l’arme. A moins d’un kilomètre de distance, le chasseur Ixiyen cessa de faire feu. Un trop plein d’assurance laissa croire à Oryel que sa simple vision avait suffit à terroriser le pilote. Il en profita pour plier les genoux et se préparer à bondir.
« Maintenant. »
La voix de son jumeau résonna dans le comlink et Taral obéit sans dire un mot. Le feu des réacteurs cessa et la cacophonie du Corvus laissa place à un silence de mort. Coupé net dans son élan, le vaisseau perdit en vitesse et fut instantanément rattrapé par le Moloch II. C’était le moment idéal pour le Sith, il lui suffisait de se propulser dans les airs grâce à la force et il atteindrait probablement l’autre vaisseau. Ne lui resterait alors plus qu’à découper le cockpit de son ennemi avec sa lame et l’infernale course poursuite prendrait fin. Malheureusement, il se frottait à un adversaire d’un autre calibre. Et celui-ci ne faisait pas dans la dentelle.
« Bye bye bad guy ♪ »
Le lance-missile à concussion avait craché sa roquette bien avant que la distance entre les deux vaisseaux ne soient mortelles pour chacun d’entre eux. Mais pour éviter d’être pris dans le feu de l’explosion du Yacht Stellaire, Setek choisi de dévier la trajectoire du véhicule en prenant de l’altitude. Il ne s’attendait pas toutefois à ce que sa cible pique du nez aussi brutalement – couper tout moyen de propulsion était insensé – si bien que le missile traversa la poupe du Corvus au lieu de remonter jusqu’à son cockpit. Cela n’empêcha pas les réacteurs du vaisseau d’exploser à l’impact et de l’envoyer plus rapidement se noyer dans un lac.
De son côté, Oryel n’avait eut que le temps de plonger le premier en direction de l’abîme. Son corps se plia sous le souffle de l’explosion et s’il ne perdit pas conscience immédiatement, le contact avec l’eau, véritable plaque d’acier, l’envoya brutalement dans le monde des songes.
Alors, la Faucheuse se mit à rire.
Thème | Force | Présentation | PNJ
Le minuscule tétraèdre lévitait à quelques centimètres de la main gantée d’Oryel. Dans un silence pesant, l’objet effectuait un tour sur lui-même, son sommet toujours pointé vers le plafond du cockpit. Malgré son regard insistant sur l’Holocron, l’Arkanien semblait plus absorbé par ses pensées que par l’observation méticuleuse de l’artefact. Une image fugace, relativement ancienne avait ressurgit dans sa mémoire lorsqu’il avait découvert les coordonnées cachées à l’intérieur de cet objet.
Les lourdes portes du laboratoire se scindèrent en deux puis s’écartèrent, laissant place à la silhouette d’un cyborg à la crinière d’argent. Son regard était dur, son visage fermé. On pouvait lire dans ses yeux une forme de peur que le jeune Oryel ne connaissait pas. Le colosse métallique portait quelque chose dans ses bras, quelque chose d’assez grand, caché dans un linceul de couleur noir. Lorsqu’il passa devant l’enfant, le tissu laissa entrevoir une main squelettique et nécrosée.
Faute d’explication ou d’éléments de compréhension, le garçon de l’époque avait enterré ce souvenir dont il ignorait le sens. Mais aujourd’hui, il avait fini par comprendre à qui cette main appartenait. Un frisson glacial parcouru son échine. Le Sith referma sa main sur l’Holocron et se mit à sourire. Au même moment, Taral prenait place à bord du Corvus.
« Il était condamné n’est-ce pas ? »
« … »
« Ce qu’il a trouvé sur Dromund Kaas… c’était une mort lente… »
« Là-bas, il voulait être seul dans son exploration du Nexus. Je serais probablement mort si je l’avais suivi… »
« Ou devenu fou… »
« Tu comptes y aller malgré ça ? »
« Ho oui… et tu vas m'y emmener. »
« Formidable. »
Avec un sourire amer, Taral fit décoller le Yacht Stellaire et le guida vers le ciel. Son visage anxieux sembla se détendre à mesure que la navette filait à travers le vent et les nuages. Contre toute attente, il apparaissait serein malgré la menace qui planait désormais sur eux. Oryel afficha un rictus d’exaspération en constatant qu’une fois de plus, le cyborg prenait plaisir à piloter cette boite de conserve en duracier. Contrairement à son jumeau, le Sith n’éprouvait aucune joie à l’idée de conduire un véhicule, qu’il soit terrestre, maritime ou aérien. Sa seule passion demeurait l’étude du côté obscur et le maniement du sabre laser. Rien d’autre n’avait d’intérêt pour lui. L'expression faciale de l’Arkanien se transforma en grimace de dégoût. Son fonctionnement de pensée était le fruit d’un conditionnement parfait d’Oryel Premier et à nouveau, il prenait conscience de n’être rien de plus qu’une pâle copie. Cette idée lui donna des envies de meurtre.
« Quelqu’un nous a pris en filature… »
« Impossible… »
Deux rayons lasers frôlèrent la coque du Corvus, transformant la simple filature en une course poursuite avec la Faucheuse. Le sourire de Taral ne fit que s’agrandir. Après avoir augmenté la puissance des réacteurs tout en inclinant le vaisseau en direction du firmament, il entama une ascension fulgurante pour quitter l’atmosphère d’Arkania le plus vite possible. A côté de lui, Oryel ferma les yeux et tenta de vider son esprit pour établir une connexion avec la Force. La cacophonie des moteurs et les hurlements des canons à énergie se turent pour laisser place à un silence absolu. La nuit était tombée dans le monde du Sith. Bientôt, une vision floue se présenta à lui par intermittence. Quelque chose d’énorme occupait tout l’espace. Son corps était fait de métal, son nez pointu était surmonté de deux courtes ailes au niveau de la gorge. Enfin, à l’arrière, on pouvait distinguer des lumières rouges comme un sabre laser… la créature d’acier cracha deux traits verts qui brisèrent le lien avec la Force. Darth Lazharr rouvrit les yeux et hurla de rage. En utilisant ses pouvoirs, il n’avait rien obtenu de plus que le visuel du chasseur ennemi. C’était tout simplement pathétique.
« SALOPARD ! Tu crois que tu vas m’avoir ?! »
Il n’y avait pas d’armes à bord du Corvus. Même si Taral avait prévu depuis longtemps déjà, d’ajouter une palette de canons lasers et quelques lance-missiles à concussion, on ne lui en avait jamais laissé le temps. Ses maîtres successifs ne voyaient nullement l’intérêt d’une arme puisqu’ils avaient le Côté Obscur dans leur camp. Partant de ce principe, tout argument semble dérisoire.
« Ne m’oblige pas à m’occuper de ce nuisible personnellement. »
Une lueur de défi se mit à briller dans les yeux du cyborg, mais il ne répondit pas à son interlocuteur. A la place, il enchaîna les manœuvres aériennes pour tenter de semer son poursuivant, mais rien n’y fit. Bientôt, le paysage glacé d’Arkania laissa place au vide spatial et c’est seulement en quittant l’aérosphère de la planète, que Taral opta pour la seule option qui lui restait. D’une main, il ouvrit le sas de la soute et laissa son contenu derrière eux, profitant de l’absence de pesanteur pour créer un obstacle temporaire. Le vaisseau ennemi qui gagnait rapidement du terrain sur eux jusqu’ici, ne pouvant entamer une procédure d’évitement, choisi de pulvériser la barrière artificielle en usant de ses rayons lasers. C’est à ce moment précis que le cyborg Arkanien choisi de lancer l’hyperpropulsion, faisant disparaître presque instantanément le Corvus dans les replis de l’espace-temps.
Si le flash de l’explosion avait caché momentanément le Yacht Stellaire à la vue du Chasseur de Prime, les scanners de son vaisseau était bien plus difficile à tromper. Mais cette manœuvre désespérée cachait probablement quelque chose de plus... tordu.
« Droïde, prépare le saut dans l’hyperespace. »
« Coordonnées. »
« Le mouchard va nous les transmettre en temps réel. »
Setek n’obéissait qu’à une seule règle : toujours avoir un coup d’avance sur la cible. Et comme d’habitude, l’univers lui donnait raison. A la seconde où le chasseur Ixiyen sortait du nuage de débris, sa proie disparaissait de nouveau et cette fois-ci, même les capteurs du vaisseau n’y pouvaient rien. Le Kiffar passa les bras derrière sa nuque et se mit à soupirer en lançant un regard en biais à son droïde astromécano. L’instant suivant, le Moloch II plongeait à son tour dans les couloirs de l’hyperespace.
Une brutale détonation fit trembler toute la coque du Corvus et une multitude d’alarmes se déclenchèrent en même temps. Oryel lança un regard meurtrier à son pilote, mais aucune injure ne traversa ses lèvres. A la place, il se contenta de poser le masque de Lazharr sur son visage et quitta le cockpit en silence. Ce qu’il s’apprêtait à faire allait au-delà de l’inconscience.
« Si nous essuyons un tir de plus, c’est terminé. »
« Je sais. »
S’il ignorait tout de cet adversaire sorti du néant, le Sith n’en était pas moins préparé à lui faire face. Il avait survécu à Darth Lazharr, il avait vaincu Mother, il avait bravé la mort des dizaines de fois. Cet ennemi n’était rien qu’un autre rendez-vous avec la Faucheuse, un rendez-vous avec le destin. Et si Taral s’était montré une fois de plus, incapable d’assurer sa protection, ce n’était qu’une raison supplémentaire pour prendre les choses en main. Trop compter sur ce maudit cyborg l’avait rendu faible et stupide, il aurait dû se douter que l’ennemi allait les pourchasser jusqu’aux confins de la galaxie. Maintenant il serait obligé de régler ce problème sur les terres sacrées des Sith. Qu’à cela ne tienne, leurs morts seraient une offrande au Côté Obscur.
« Assure-toi de stopper les moteurs quand je t’en donne l’ordre. »
« J’ai déjà perdu la moitié des moteurs... »
« Trouve un lac. »
« Pardon ? »
« Contente-toi d’obéir. »
Quelques minutes plus tard, la nacelle du Corvus laissait apparaître la silhouette encapuchonnée de Darth Lazharr. La lame rouge de son sabre laser éclaira la passerelle métallique mais le bruit des tirs à répétitions couvrit le bourdonnement de l’arme. A moins d’un kilomètre de distance, le chasseur Ixiyen cessa de faire feu. Un trop plein d’assurance laissa croire à Oryel que sa simple vision avait suffit à terroriser le pilote. Il en profita pour plier les genoux et se préparer à bondir.
« Maintenant. »
La voix de son jumeau résonna dans le comlink et Taral obéit sans dire un mot. Le feu des réacteurs cessa et la cacophonie du Corvus laissa place à un silence de mort. Coupé net dans son élan, le vaisseau perdit en vitesse et fut instantanément rattrapé par le Moloch II. C’était le moment idéal pour le Sith, il lui suffisait de se propulser dans les airs grâce à la force et il atteindrait probablement l’autre vaisseau. Ne lui resterait alors plus qu’à découper le cockpit de son ennemi avec sa lame et l’infernale course poursuite prendrait fin. Malheureusement, il se frottait à un adversaire d’un autre calibre. Et celui-ci ne faisait pas dans la dentelle.
« Bye bye bad guy ♪ »
Le lance-missile à concussion avait craché sa roquette bien avant que la distance entre les deux vaisseaux ne soient mortelles pour chacun d’entre eux. Mais pour éviter d’être pris dans le feu de l’explosion du Yacht Stellaire, Setek choisi de dévier la trajectoire du véhicule en prenant de l’altitude. Il ne s’attendait pas toutefois à ce que sa cible pique du nez aussi brutalement – couper tout moyen de propulsion était insensé – si bien que le missile traversa la poupe du Corvus au lieu de remonter jusqu’à son cockpit. Cela n’empêcha pas les réacteurs du vaisseau d’exploser à l’impact et de l’envoyer plus rapidement se noyer dans un lac.
De son côté, Oryel n’avait eut que le temps de plonger le premier en direction de l’abîme. Son corps se plia sous le souffle de l’explosion et s’il ne perdit pas conscience immédiatement, le contact avec l’eau, véritable plaque d’acier, l’envoya brutalement dans le monde des songes.
Alors, la Faucheuse se mit à rire.
Modifié en dernier par Darth Irae le ven. 29 nov. 2019 18:20, modifié 2 fois.