L'Astre Tyran

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By Darth Irae
#36535
Au bord du lac – Dromund Kaas


La main de la guerrière Sith se rapprocha du visage de l’Arkanien et pendant cinq secondes, le temps s’étira à l’extrême, se figeant presque. Les sons se raréfièrent et Oryel n’entendit plus que les bruits de sa respiration et les battements de son cœur. Il n’y avait pas de colère sur le visage de la Mirialan, pas de haine non plus, juste une impassibilité aussi glaciale qu’incompréhensible. Qu’était-il en train de se produire ? Pourquoi cessait-elle soudain toute violence, toute agressivité ? Que voulait dire cette main qui s’approchait ? Était-ce la fin ? La puissance du Côté Obscur était-elle si grande en elle qu’il lui suffirait de le toucher pour faire disparaître toute vie en lui ?

Non.
Pas comme ça.

Le clone tenta de réagir mais son corps ne bougeait pas d’un cil. La Force l’avait abandonné. Ne laissant plus qu’une vulgaire poupée de chiffon inanimée. Oryel était prisonnier de ce tas de chairs capricieux, qui refusait par moment d’obéir lorsque l’énergie venait à manquer. Pathétique, risible séide de l’Obscur. Ni maître, ni savant, juste un imposteur, un faussaire sans talent.

Un vaurien qui allait disparaître.

Arkania – Laboratoire de Lazharr


Lorsque Lazharr posa la main sur le visage de son clone, l’adolescent se raidit immédiatement. Mais la peur le pétrifia immédiatement, paralysant ses muscles et ses membres sans lui laisser aucune chance de réchapper à la poigne féroce de son maître.

« Ne bouge pas. »

Les yeux dorés du Seigneur Sith se mirent à luire dans l’obscurité, tandis qu’un sourire naissait au coin de sa bouche. Il rassembla ses souvenirs les plus intenses, les plus violents et y mêla ceux qu’il avait volé à d’innombrables innocents. Des civils tout d’abord, ceux dont il avait arraché passé et futur pour en faire de dociles cobayes, mais aussi des Jedis, des aliens de tous les horizons, de toutes les cultures. Lazharr avait sillonné la moitié de la galaxie pour rassembler des myriades d’information et percer autant de mystère sur la Force et l’Immortalité. Sur son passage, il avait pillé les consciences d’êtres innombrables et s’en était servi pour devenir l’être qu’il était aujourd’hui. Une créature composite, dont la mémoire regorgeait de souvenirs qu’il avait volé. Cette boîte noire dans son crâne, il souhaitait en donner un aperçu à son clone, dans un rituel que les anciens Siths nommaient…

L’inoculation.

L’objectif était simple : torturer son double par l’expérience d’un millier de morts imminentes. Vivre les derniers instants de toutes ces âmes éplorées était le moyen le plus pervers qu’avait trouvé Lazharr pour connecter son clone avec le Côté Obscur. Dans un rictus, le Sith crispa ses doigts et resserra sa poigne.

Oryel se mit à hurler et mille cris de douleurs lui répondirent en écho.

Au bord du lac – Dromund Kaas


L’étreinte de la Dame Sombre se relâcha et les yeux révulsés de l’Arkanien retrouvèrent une place normale dans leurs orbites. La pression sur ses épaules se relâcha lorsqu’il réalisa que son cœur battait toujours. La Sith n’en avait visiblement plus après sa vie, mais cherchait toujours des réponses sur son identité. Elle n’était pas remontée assez loin dans sa mémoire pour comprendre qui était Darth Lazharr, mais suffisamment pour apprendre l’existence de Taral. En comprenant les risques qu’il encourait, Oryel retint sa respiration et tenta désespérément de faire appel à la Force pour fuir. Mais contrairement à ce qu’il imaginait, la Mirialan choisi d’ignorer cette information. Son geste surprit même le clone, puisqu’elle lui rendit ses effets sans une once de méfiance.

De deux choses l’une : soit sa puissance lui permettait cet excès de confiance, soit elle avait neutralisé le cyborg durant son moment d’inconscience. Dans tout les cas, l’animosité de la Sith avait totalement disparu, elle semblait résolue à passer l’éponge voire même, à lui faire confiance.

Quel étrange spécimen avait-il rencontré ?

« Qui t’envoie. »

La lame cramoisie de Darth Lazharr se positionna à quelques centimètres du front de Setek. Durant le laps de temps qui s’était écoulé entre son escarmouche avec la Dame Sombre, il avait tenté de retourner vers l’intérieur de la cité en ruine. Malheureusement, on l’avait rattrapé avant qu’il n’ait le temps d’aller bien loin. Lorsqu’il comprit qu’il n’avait plus moyen de lutter ou de fuir, le chasseur de prime choisi l’option la plus logique pour survivre : trahir son commanditaire.

« Un Arkanien… un vieillard… Sisco… Balorim. Riche… très riche… »

Ce nom n’évoquait rien à Oryel, mais il avait l’avantage de cacher sa réaction derrière le masque Sith. Il hésita un moment avant d’utiliser la Force ou son sabre laser pour tirer davantage d’informations du chasseur de prime. Par précaution, il préféra se servir de ses pouvoirs afin d’être bien certain que l’ennemi ne lui cachait pas autre chose.

Ce qu’il trouva le pétrifia. Il émanait du chasseur de prime, une aura sombre, terrifiante et mystérieuse. Comme si le Côté Obscur lui-même avait posé son linceul sur l’alien. D’un mouvement réflexe, Oryel propulsa le tueur avec la Force et découvrit avec stupeur que la noirceur perçue avait quitté le corps de sa victime. Le regard de l’Arkanien se posa alors sur un objet qu’il n’avait pas revu depuis des années.

Le Livre des Siths de Darth Lazharr était tombé au sol.
Le clone s’en empara immédiatement puis se tourna ensuite vers la Dame Sombre.
Il en était venu à oublier sa présence.

« Ce livre appartenait à mon père… c’est probablement lui qu’il visait. »

Le séide fit quelques pas en directions du chasseur de prime qui tentait de se relever. D’un violent coup de botte en pleine tête, il anéantit tous ses efforts, faisant décoller son casque dans les airs. Oryel pu enfin voir le visage de son bourreau et fut surpris de voir cette peau noire, à l’opposée de la sienne. Un Korunnai ? Non…

« C’est un long chemin depuis Kiffu… »

Darth Lazharr pointa sa lame ardente en direction du chasseur de prime et la rapprocha lentement de sa blessure tandis qu’il posait son pied sur son dos pour l’empêcher de bouger. Le tatouage sur le visage du chasseur de prime et ses dreadlocks étaient équivoques, il s’agissait d’un Kiffar. Une race d’alien doté d’un don unique et terriblement convoité : la psychométrie.

Oryel se mit à sourire en enfonçant la pointe brûlante de son sabre dans la plaie.
Setek serra les dents et étouffa un cri de douleur dans sa gorge.
Il avait connu pire et il n’allait certainement pas lui faire le plaisir de céder.
Qu’importe.
La séance de torture ne faisait que commencer.

Modifié en dernier par Darth Irae le lun. 6 janv. 2020 21:46, modifié 1 fois.
#36654
    Le Kiffar s’effondra soudainement. Ranath relâcha son emprise, la lame de Lazhar s’éteignit. Les deux Sith échangèrent un regard. Setek laissa entendre un râle rauque, et l’on entendit l’air entrer à nouveau dans ses poumons. Il était hors jeu. La Mirialan s’en détourna.

      « Demande à ton cyborg de le récupérer. Il pourrait encore servir. »

    Un sourire sournois étirait les lèvres de la Dame Sombre qui entrevoyait déjà la suite.

      « Tu veux apprendre ? »

    Elle avait lancé la question d’un ton désinvolte.

    Elle était venue ici pour retrouver Darth Vkoh, rien ne l’empêcherait de rejoindre la louve, et certainement pas cet avorton pâlichon.

      « Alors viens, il y a encore un peu de chemin à faire avant de trouver la Dernière Ombre. »

    Son sourire s’étira encore. Et elle se remit en route. Leur escarmouche et cette petite séance de torture n’avaient été qu’une escale entre les ruines. Le novice suivait désormais le Maître, déambulait derrière lui entre les murs et colonnes en partie effondrés. La Mirialan ne disait rien, pas un mot. Elle guettait au loin la silhouette du nouveau repaire de Vkoh. Elle la savait terré là-bas, elle sentait sa présence, aujourd’hui si familière. Mais Ranath était loin de s’attendre à la surprise réservée par son chien.

    Le duo marcha une heure. Une heure sans croiser âme qui vive. La vieille cité était étrangement morte. Non pas que la chose surprit la Dame Sombre, cependant elle avait anticipé quelques gêneurs, peut-être des animaux. Il n’y avait rien. Il n’y avait que cette émotion, qui émanait de la terre. Pas de peur, pas de colère. Une ombre invisible, un sentiment dérangeant. Ici régnait la mort. Ici régnait Darth Vkoh.

    Dès que le Maître se sentit suffisamment proche de l’esprit de la louve, sa pensée bondit en sa direction. Elle l’appela. Elle réclama sa présence.

      Vkoh !

    Pourquoi présenter ce jeune pion à l’exécutrice des volontés du Maître ? La démonstration de pouvoir de Lazhar avait inspiré la Mirialan. Il entendait maîtriser un talent similaire à celui de la louve. Quel meilleur professeur qu’un pratiquant expérimenté en la matière ?

      Vkoh !

    Ranath s’approchait encore, mais demeurait toujours incapable de constater les travaux entrepris par son Ombre.




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By Jeny Mikerley
#36683
Les villages alentours avaient été vidés de leurs occupants. Ne restaient encore que quelque incorruptibles, pour la plupart des vieillards ou des infirmes. Des gens dont on avait résolument abandonné ici en pâture aux bêtes de la jungle. L’atmosphère dans ces villages était lourde et on sentait les gens terrifiés, dissimulés derrière les volets et dans les cavités qui leurs servaient de cachette. Plus loin dans la jungle, des bruits inconnus sonnaient et trébuchaient. Des bruits qui n’étaient pas ceux du bruissement des feuilles et mouvements des animaux. C’était dans cet endroit au loin où l’on ressentait la lumière obscure. Dans cet endroit visité quelques mois plus tôt par la rousse et la bleu et qui leur avait servi de phare. Ils avancèrent toujours plus tandis que les appels du maître restaient sans réponse concrète. La jungle petit à petit laissa sa place à un territoire dénué de vie. Les feuilles étaient desséchées, les troncs d’arbres rabougris et le sol brûlé. La corruption de l’obscurité rongeait petit à petit la vie. Pas de doute, c’était la bonne route.

Plus que la supposition, les bruits de la civilisation furent les échos d’une réalité encore pire. Des petites bourgades avaient été créées et servaient de supports à la population travailleuse. Ils s’affairaient tous à l’infrastructure de divers bâtiments, pour la plupart de bois, de la pierre et de branchages, et peut-être même du métal des vestiges de divers vaisseaux. Construits avec les moyens du coin et les ressources alentours. Les travaux avaient déjà pris une tournure pour transformer cette partie de la jungle en un village fonctionnel qui regroupait tous les autres alentours. Les populations travaillant dans les chantiers souffraient de sous-nutrition avérée, de manque d’hygiène et de très peu de repos. Ils ne se plaignaient pas pour autant et continuait leur travail, sans qu’aucune personne ne les surveille. Ou aucune qui ne soit visible pour autant, car derrière ce travail acharné s’étendait l’immense temple, toisant de sa grandeur les petites gens en contre bas. C’est là-bas qu’ils seraient inévitablement attirés, là où les lumières violacés les appelaient, devant le grand escalier qui menait au sommet.

Des hommes en armes, sorte de milice populaire, vinrent à leur rencontre. Tout pareil que les autres, mais équipés de blaster. En tout point de vu, ils n’étaient pas les surveillants de cet endroit. Peut-être des revendicateurs ? Deux du groupe, un peu plus téméraire que les autres, s’approchèrent et pointèrent leurs armes vers eux.

« Halte ! Si vous v’nez des villages, grouillez-vous sur le chantier. Sinon … »

Sur ces mots, une sorte de vapeur violacée forma aux pieds des deux provocateurs. D’abord ils ne remarquèrent rien et attendirent mais réponse. Mais très vite, leurs yeux furent empreints d’une nouvelle panique. A la limite de la révulsion, ils tentèrent de tirer dans le sol pour vainement se débarrasser de l’obscurité qui les entoura. D’abord par les pieds, une odeur de chaire putréfiée s’évapora dans l’air et plus vite remonta le long de leurs corps. Ils furent pris de spasmes dégoutants, au moment où leurs viscères s’écoulèrent de leurs intestins percés et s’écroulèrent quelques secondes après, consumés. Les autres miliciens s’étaient déjà séparés en deux groupes face à face et leurs genoux étaient posés sur le sol, priant pour ne pas être les prochains sur la liste. Priant pour celle qui attendait au sommet.

L’ascension débuta en même temps que les signaux violacés ne s’éclairent, pour orienter leur chemin. Une ligne toute tracée qui tira quelques regards des travailleurs en contre bas, bien vite détourné. La peur et la terreur régnait dans le camp. Elle transpirait partout. La mirialan et l’arkanien terminèrent leur voyage en haut du temple où ils furent accueillis dans une salle sans fond. L’obscurité latente qui y régnait était pesante et l’on ne voyait que quelques contours. Au centre de la salle, il y avait un pont qui menait à un autel où reposait un cadavre fraîchement vidé de son énergie vital. Aux alentours, quelques silhouettes aux allures fantomatiques se balançaient de droite et de gauche, scandant une mélopée tiraillante. Enfin, tout au fond, en hauteur, trônait l’ultime silhouette, la tête fixe et les yeux rouges, deux phares pointés dans leur direction. Vkoh trônait là, ne bougeait pas, tout comme elle n’avait pas bougé depuis plusieurs mois, attendant que le maître se présente. A ce moment, les lueurs des flammes violacées se firent plus intenses, et plusieurs foyers s’incendièrent d’eux même. Vkoh, pour la première fois, se leva du trône. Son corps avait été reconstitué entièrement et amélioré, plus musculeux et plus épais. Elle ne portait qu’un appart de tissu qui couvrait le buste et un bras, tombant sur son bassin pour ne couvrir que les parties les plus intimes. Ses cuisses étaient dénués de protection tout autant que ses pieds foulaient le sol à nu.

« Je t’ai attendue, Mya. Désormais, ce trône est à toi. »

Jeny n’en voulait pas et n’en avait jamais voulu. Le pouvoir n’était pas dans le séant d’une grande tour. Non, elle en était désormais convaincue. Il trônait plus impérieusement dans les bas-fonds les plus obscures, où les puissances impies pouvaient se mouvoir en liberté.
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    La silhouette de Vkoh leur apparut au loin. La louve se leva. Le sourire du Maître s'étira.


      « Vois, Lazharr, la Dernière Ombre. »


    La Sith s'avança vers son chien. Elle reconnaissait son aura, irrémédiablement obscure, qui vibrait doucement dans la Force, avec la cadence propre à la jeune femme brisée, qui avait tout donné. Ranath attendait retrouver le cadavre ambulant qu'elle avait quitté des semaines plus tôt. Elle fut surprise d'apercevoir l'Humaine libérée de sa combinaison et de son casque. Vkoh avait trouvé un moyen de se reconstruire, alors même que la Dame Sombre était venue avec une solution, et les mêmes capsules de soin. Sa main disparut un instant dans la poche de sa veste, où elle saisit cette poignée d'ampoules dorées. Il était évident que la louve n'aurait plus besoin de ça. Ceci n'était pas une illusion, c'était Darth Vkoh, pleine et entière, maîtresse d'un nouveau pouvoir. Sans même leur jeter un coup d'oeil, Ranath jeta loin d'elles les capsules qui tombèrent en vrilles et se brisèrent sur un roc ici-bas.


    Les deux femmes furent enfin face à face.


      « Darth Vkoh. »


    Le Maître ouvrit les bras.


      « Tu es … »


    Approche.


    D'un regard admiratif, elle inspecta rapidement l'Humaine.


      « … guérie. »


    Ce n'était pas vraiment le mot, mais la louve comprendrait. Le regard de la Dame Sombre se posa autour d'eux. 


      « Qu'est-il arrivé, ici ? Raconte moi. »


    On sentait que la situation avait brusquement changé dans les environs. On était venu perturber les habitudes de la population, pour construire. Construire quoi ? Un trône, pour quoi faire ? Pourquoi Vkoh était-elle restée ici, seule ?


    Le Maître se rappela soudain qu'on l'accompagnait. Elle pivota sur son pied d'appui.


      « Je te présente Lazharr, tout juste tombé du ciel. Il semblerait que vous ayez certaines accointances. Et il m'a dit souhaiter … apprendre. J'ai préféré te l'amener en un seul morceau.


      Lazharr, incline-toi devant Darth Vkoh, exécutrice de ma volonté.
      »


    Ranath posait sur l'Arkanien un regard sombre. Elle sourit doucement, brillait dans ses yeux une lueur sournoise.



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By Darth Irae
#36705
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Au bord du lac


Le chasseur Ixiyen se posa sur le toit d’un bâtiment en ruine à bonne distance du lac. La passerelle du vaisseau s’ouvrit alors pour laisser entrevoir deux silhouettes mécaniques. Taral frappa de son fusil blaster la tête mécanique du droide pilote afin qu’il ouvre la marche. Son regard noir aurait suffi à le faire avancer, mais le cyborg avait toujours exécré les machines dans son genre. Il avait donc beaucoup de mal à se contenir.

« Toi et ton copain chasseur de prime, on va faire un peu connaissance. »

A quelques mètres de là reposait le corps inconscient de Setek. Une multitude de brûlures de sabre laser marquait désormais son corps. Comme les morsures d’un fauve, la lame de Lazharr avait laissé d’innombrables cicatrices que le chasseur de prime ne pourrait jamais oublier. Aidé par sa nouvelle alliée, le Sith avait extirpé par la violence et la douleur, toutes les informations qui lui était nécessaire pour comprendre. Pour éviter que la torture ne s’éternise, le Kiffar avait livré d’emblée tout ce qu’il savait. Mais cela n’avait pas suffi. Par méfiance ou par sadisme, le séide des ténèbres avait prolongé la séance d’interrogatoire jusqu’à ce que la Dame Noire n’y mette un terme. Elle avait alors démontré une fois de plus, sa maîtrise supérieure du Côté Obscur. D’une pression de la main, la gorge de Setek s’était comprimée jusqu’à empêcher l’oxygène de s’y engouffrer. Oryel avait admiré cette démonstration de force pendant les quelques secondes d’agonies du mercenaire, jusqu’à ce que le manque d’air lui fasse tourner l’œil.

Une minute plus tard, Taral avait reçu l’ordre de récupérer le chasseur de prime et de le faire prisonnier. Pas davantage d’explication sur la situation de l’Arkanien. Il lui avait seulement ordonné d’attendre son prochain appel. Mais quelque chose dans la voix du Sith avait éveillé la curiosité du cyborg : un sentiment… d’exaltation ?

Temple de Darth Vkoh


L’odeur de la mort se mit à planer autour d’eux dès lors qu’ils mirent un pas dans les villages. Lazharr avait suivi en silence sa maîtresse d’infortune, pliant l’échine face à ses injonctions qu’il n’avait nullement l’intention de questionner. Cet être, infiniment supérieur dans la Force, lui offrait une chance, un espoir d’apprendre. Il n’allait pas gâcher cette opportunité et encore moins tenter de se rebeller. Elle avait montré qu’il n’était rien à côté d’elle. Et pourtant il ne pouvait s’empêcher de désirer sa mort. Comme il aurait été aisé de planter sa lame de feu dans ce dos qu’elle lui montrait avec audace et désinvolture. Comme il aurait aimé serrer ses mains autour de ce cou délicat.

Le supplice de Setek lui avait mis l’eau à la bouche.
Son appétit sanguinaire avait besoin de plus… bien plus.
Puis il posa les yeux sur les innocentes victimes d’un sombre maléfice. Oryel inspira profondément. Ses narines inhalèrent le parfum de terreur qui émanait de leurs corps tremblants. Comme une sangsue, il aspira goulument l’odeur de charogne qui s’échappait de leurs moignons sanguinolents, se nourrissant des effluves macabres comme s’il s’agissait d’un met inestimable. Ses yeux ne ratèrent pas une seconde de ce spectacle atroce, se délectant des détails les plus effroyables. Lorsque le triste sort des gardes fut réglé, le Sith ferma les paupières et expira avec délice.

Pour la première fois de sa vie, il se sentait chez lui.

« Vois, Lazharr, la Dernière Ombre. »

Les pupilles immaculées de l’Arkanien se posèrent sur la silhouette d’une créature que les dévots les plus pieux auraient appelés « sorcière ». Les flammes améthyste firent danser leurs teintes chaleureuses sur le corps à demi-nu de leur hôte. Dans l’obscurité latente, Oryel fit appel à la force en plus de ses capacités raciales pour accéder à un autre champ de couleurs et de sensations qui lui coupèrent le souffle. Il n’avait jamais vu autant de nuances de noir, de blanc et de rouge dans l’aura d’un individu. Il n'avait jamais ressenti autant de noirceur émaner d'une personne.
De toute évidence, cet être n’était pas fait que de chair et de sang…

C’était comme contempler le Côté Obscur personnifié.
Le cœur du Sith se serra. Sa respiration se coupa.
Et pendant un bref instant, le monde autour de lui ne fit qu’un avec les ténèbres.

« Darth Vkoh… Nu buti tu'iea xarnait. »

S’agenouiller face à elle n’était qu’une infime marque de respect. Alors, pour montrer sa bonne foi, il décida de retirer son masque et son sabre pour les tendre vers la Dernière Ombre. Il n’avait rien de plus précieux au monde… même sa vie n’avait pas autant d’importance à ses yeux. Ces deux artefacts étaient son lien avec le côté obscur, mais plus que ça, ils étaient la preuve de sa victoire sur son géniteur. Ils représentaient son libre arbitre, sa capacité à forger son destin, à choisir son avenir. Ils incarnaient son insurrection face à la vie de mouton sacrificiel qu’on lui avait imputé dès la naissance.

Ce trésor inestimable, il y renonçait sans la moindre hésitation.
Il était prêt à devenir l’esclave servile de la Dernière Ombre.
Il abandonnait sa liberté sans regrets, dans l’espoir fou qu’en échange...
Elle lui ferait goûter le plus grand des vices.

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By Jeny Mikerley
#36716
Ambiance


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Mya, Ranath, la Dame Sombre en face d’elle, Vkoh ne lui offrit rien d’autre que le trône qu’elle avait couvé quelques mois durant. Ce trône de pierre froide, dominé par les quelques précheurs qui venaient là assisters aux sacrifices, inondant de leur présence l’obscurité grandissante. Ils n’étaient pas des Sith, simplement des dévôts venus cotôyer ce qui leur avait été enlevé des siècles durant, la personnification du côté obscure. D’abord intriguée, Jeny en avait éliminé par dizaine, pensant que ces êtres fouineurs seraient un frein au développement de la ville. Mais il n’en fut rien. Ils étaient là, psalmodiait et répandait les ténèbres ici bas, ne reconnaissait que l’obscurité et aucune forme d’autorité. Elle leur jeta un regard rapide et se dirigea vers la mirialan, tout bras ouverts. Elle ne répondit pas à son commentaire, mais regarda son suivant derrière son épaule. Dans un chuchotement à peine audible, elle avoua :

« J’ai trouvé ce que je cherchais. »

Par le biais de Mya, l’humaine s’était servi de ses contacts pour trouver le chemin qui l’avait mené ici. Cet endroit où la renaissance fut possible, par le plus hideux des sacrifices. Mya poursuivit dans ses questions, mais Jeny ne répondit pas tout de suite, la dépassa et se dirigea vers le second. Elle le contempla de haut en bas, tandis qu’on lui faisait un rapide descriptif. Vkoh mit les mains sur ses hanches dénudées et fronça les sourcils, soulignant les yeux rouges qui trônaient en dessous. Sans sourciller, il se mit à genoux, chose que Vkoh n’avait jamais fait devant Mya. Loin de se considérer comme son égal, elle n’avait pas besoin de se soumettre à de tels enfantillages pour prouver son allégeance. Pire encore, cela était censé flatter l’entité réceptrice, mais pas pour Vkoh. Cela l’énervait d’avoir à subir ce genre de marque de faiblesse. Ils n’étaient qu’une de plus qui la différenciait des Sith de Ranath. Elle, elle cultivait l’obscurité et elle obéissait, point. La trahison n’était pas son vocabulaire.

« Tu veux que je lui apprenne à parler basic ? »

Seule remarque face à ce langage dont elle se doutait bien de la provenance, mais dont elle n’avait jamais appris le sens. Puis il lui tendit deux choses, un masque et un sabre laser. Le premier, elle le récupéra, le deuxième fut jugé sévèrement. Vkoh tourna la tête vers la mirialan et haussa les sourcils. Elle jeta le casque vers l’autel dans le plus grand désintérêt. Elle se baissa sur ses cuisses et le força à croiser son regard.

« Ce n’est que parce que Mya t’a amené que tu es encore en vie. Tâche de te séparer encore une fois de ton sabre, et je l’ôte définitivement. »

Le cœur du Jedi l’était tout autant pour le Sith, et même pour tous les sensitifs se revendiquant comme tel. On ne quittait jamais le cœur, on ne le donnait pas, on ne l’offrait pas non plus. Qu’avait-elle à apprendre à cette chose si prompte à poser le genou à terre ? La fierté, pour commencer, et l’abandon de ses valeurs désuètes qui faisaient des Sith ce qu’ils étaient. Des traîtres en devenir. Vkoh se releva et fit volte face, laissant traîner son regard sur Mya au passage avant de s’intéresser à l’autel. Elle en fit le tour et jugea un instant le cadavre aux viscères aérées qui trônait là. L’odeur de la décomposition n’avait pas encore eu le temps de pénétrer l’endroit car les cadavres défiliaient tout aussi rapidement. Jeny pour autant n’était pas imprégnée par cette odeur de chaire ensanglantée, contrairement à la pierre qui servait d’autel.

« On a découvert le temple avec ton apprentie et … ta secrétaire ? Il y a quelques mois de cela. »

Elle passa ses mains sous le cadavre et le jeta dans la fosse sur laquelle ils étaient perchés, tombant dans les ténèbres des profondeurs, sans qu’aucun bruit d’impact ne retentisse. Alors que ses deux invités constatèrent ce fait, elle étira un grand sourire, montrant des dents affutées et blanche comme le fut son aura, jadis.

« Nous sommes entrés par la base. Au début, il y avait comme une pulsation qui nous appelait. Toutes. Mais nous n’en avons jamais parlé, parce que chacune voulait probablement la garder pour elle. Ou que nous ne le ressentions pas de la même manière. Toujours est-il que nous n’avons rien trouvé que des dévots, des créatures ou encore des pièges laissés là. Au terme de l’exploration, elles ont décidé de partir, mais pas moi. L’obscurité m’appelait toujours, je savais qu’elle était là, terré. Alors je suis restée seule, des jours durant. J’ai attendu devant le temple, médité. Les créatures s’habituèrent à ma présence, les arbres murmurèrent bientôt la sombre prophétie qui m’attendait. »

Elle passa le plat de sa main sur les symboles de l’autel étirant le sang comme une peinture chatoyante.

« J’étais allongée là, mon corps n’était plus miens. Il avait besoin d’une enveloppe, la mienne, brisée. Cela le contentait. »

Sur le bord de l’autel, elle récupéra un crystal aux angles parfaits, qu’elle jeta en direction de la mirialan. Irrémiédiablement, les ténèbres en étaient les hôtes précédents.

« Il était là, sur son trône, et se servait de moi. Je le voulais, j’y étais prête. Un rite de la première pulsion, celle du sang versé. Je me suis ouvert le ventre, j'étais prête à rejoindre la Mort. Mais tandis qu’il tentait de s’accaparer mon bien, la Mort s’éveilla de nouveau, une ultime fois. Elle qui m’avait guidé jusque là, se souleva contre le maître des lieux. Je l’ai mangé, tout entier. »

Jeny regarda ses avant-bras désormais maculés de sang dont les veines irradiaient d'une lueur noirâtre. Ces veines qui couraient partout sur son corps, tels des chemins de croix rappelant à ceux qui les regardaient les épreuves traversées.

« J’ai pris sa place, j’ai aspiré son pouvoir. J’ai aspiré le cœur des ténèbres qui a jamais brûle en moi. La douleur, Mya. Je suis entière, mais n’a jamais été aussi forte. Mon corps est détruit et reformé en permanence. La liberté a un prix, que peu mesurent la teneur. »

Son regard pivota lentement vers l’Arkanien.

« Si tu veux apprendre de moi, je te briserai cellule après cellule. Tu ne seras plus jamais celui que tu es. Est-ce bien ce que tu veux ? »

Il était encore temps de renoncer pour lui. Alors serait-il précipité dans les bas fonds du temple pour une mort rapide, au lieu de la souffrance infinie qui l’attendait.
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By Darth Irae
#36810
Temple de Darth Vkoh


La pique aurait dû le faire réagir, mais Oryel préféra l’ignorer. Ce qu’elle fit du masque en revanche, le laissa stupéfait. Ses poings se serrèrent alors, faisant crisser le cuir de ses gants. Elle avait probablement remarqué son geste, mais elle fit mine de l’ignorer. Ses yeux rouges, flamboyant, plongèrent dans le regard de glace de l’Arkanien. Et ce qu’il avait déjà compris auparavant se confirma.

Il avait en face de lui, l’Avatar du Côté Obscur.

« Tâche de te séparer encore une fois de ton sabre, et je l’ôte définitivement. »

Ces mots résonnèrent dans l’esprit du Sith qui se rappela brutalement ce que lui avait enseigné son père. Le sabre laser était bien plus qu’une arme, c’était l’âme de son utilisateur, l’extension de sa volonté. Être séparé de son épée, signait l’arrêt de mort du Jedi. Pour un séide du Côté Obscur, dont les pouvoirs reposaient davantage sur l’utilisation dé la Force, il n’était pas impossible de survivre sans. Mais à l’heure actuelle, Oryel ne pouvait nullement se permettre ce genre d’égocentrisme.

Une fois de plus, il prouvait son incompétence et son cruel manque de discernement.
Et parler en Sith ne faisait qu’accréditer ce que les deux femmes pensaient de lui.
Darth Lazharr n’était qu’un imbécile.

« J’ai pris sa place, j’ai aspiré son pouvoir. J’ai aspiré le cœur des ténèbres qui a jamais brûle en moi. La douleur, Mya. Je suis entière, mais n’a jamais été aussi forte. Mon corps est détruit et reformé en permanence. La liberté a un prix, que peu mesurent la teneur. »

Oryel n’avait rien manqué de son petit monologue. Comme tout bon scientifique, il avait noté chaque détail digne d’intérêt mais n’avait aucune raison d’intervenir. L’histoire de Vkoh confirma cependant ce qu’il s’imaginait en venant sur Dromund Kaas. C’était ici que Lazharr premier avait trouvé les réponses à ses questionnements sur le Côté Obscur. Il l’avait payé le prix fort, mais l’espace d’un instant, la vie éternelle lui était à portée de main.

Avait-il lui aussi fait l’expérience de ces fameuses ténèbres ?
Était-ce dans ce mystérieux temple qu’il avait contracté sa maladie ?
Finalement, Dromund Kaas apportait plus de questionnements que de réponses… et c’était prévisible.

« Si tu veux apprendre de moi, je te briserai cellule après cellule. Tu ne seras plus jamais celui que tu es. Est-ce bien ce que tu veux ? »

L’Arkanien ferma les yeux et inspira profondément. Lorsqu’il rouvrit les paupières, un sourire barrait son visage tandis qu’il se relevait.

Elle allait le briser ?
Mya s’était déjà occupé de détruire son égo. Pour le reste, Lazharr n’avait laissé que des miettes. Son clone n’était que l’ombre de lui-même : un pseudo-spectre qui n’avait ni le talent, ni la force de caractère de l’original.
On ne brise pas un tas de ruine.

« Mon nom est celui d’un autre, mon titre je l’ai volé. Je ne suis que l'expérience ratée d'un dément... une aberration de la nature. Tu peux me détruire Vkoh. Tu peux arracher chaque centimètre de ma peau, brûler mes yeux, couper ma langue ou m'enfermer cinquante ans dans les ténèbres. La torture fait partie de mon existence. »

Une pause, d’un pas lent le clone se rapprocha de son interlocutrice, plongeant à son tour son regard placide dans ses yeux rouges. Il n'y avait plus rien du séide qui s'était agenouillé tout à l'heure. Quelque chose d'autre semblait avoir pris le contrôle d'Oryel.

« Je suis né pour souffrir et je crèverai dans la souffrance. »
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    À toute cette mise en scène macabre, Ranath n’était plus sensible. Elle ne voyait plus les cadavres, ne sentait plus leur odeur. Son regard parfois se posait sur l’un d’eux, noyé dans son propre sang, mais la mort avait perdu de sa signification, sa conséquence était désormais hors des conceptions de la Dame Sombre. Si elle avait pris un temps pour voir, pour interpréter, elle en aurait vomi.

    Juste là sous son nez, les deux chiens grognaient en vis à vis.

      « Assez. »

    Son ordre tomba gravement. Des mots, des mots. Des promesses inutiles. L’épreuve se trouvait dans l’action. Ranath avait gagné son trône, elle se tenait droite à côté de lui.

      « Une fois de plus tu t’es montrée digne de ma confiance. Ce trône, tu l’occuperas pour moi, il sera le symbole du pouvoir que je te confie aujourd’hui. »

    La lame rubis rugit en fendant l’air. Elle désigna la louve de sa pointe.

      « Darth Vkoh, tu seras ma colère, exécutrice de ma volonté. Ta voix portera ma sentence, ton bras infligera mon châtiment. Moi, Ranath, Dame Sombre des Sith, Maître de l’Ordre Sith, te nomme en ce jour Parangon de la Sith. »


    Image


    La lame s’inclina lentement, jusqu’à s’immobiliser le long de la jambe de la Mirialan.

      « Tu règneras sur Dromund Kaas. Je te charge d’achever ton œuvre ici, en construisant notre première académie. Tu initieras les Aspirants aux Arts Obscurs. À commencer par celui-ci. »

    D’un doigt accusateur, le Maître désigna brusquement l’Arkanien.

      « Tu n’es pas un Darth, pas même un Sith. Mais le choix t’es donné, Lazharr. Reconnais-moi ton Maître et entame ta formation sur le champ … ou meurs par ma main. »

    La pensée de Ranath avait déjà gagné l’esprit du novice. Elle ne s’en cachait pas. Elle inspira brièvement, porta sa volonté jusqu’à la trachée du condamné, et tandis que son poing fermé se serrait autour de la poignée du sabre, son pouvoir comprimait insidieusement la gorge de l’Arkanien. Seul le son de sa voix mettrait un terme au supplice. Lazharr avait déjà fait son choix, néanmoins, la Dame Sombre voulait l’entendre, même si c’était un mensonge grossier, déclamer sa loyauté.

    Se dessinait sur le visage viridien un sourire sournois. Les utilisateurs du Côté Obscur, des Darth usurpateurs de leur titre, se montraient de plus en plus nombreux à croiser son chemin. L’Ombre s’étendait sous ses pieds, son pouvoir croissait, sans qu’elle put trouver une explication au phénomène. Elle se contentait de constater leur nombre, et leur désir d’approcher la Dame Sith. Autant de pilleurs et de menteurs, des rats, que Vkoh maintiendrait au bas de leur brutale échelle, affamés de reliques et assoiffés de pouvoir. Ils se repaitraient de ses miettes, espérant toujours un jour effleurer de leurs doigts sa toute puissance.



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By Jeny Mikerley
#36952
Aux dires de l’homme blafard, Vkoh étira un grand sourire. Pas le genre qui fait paraître amicale, mais plutôt le sourire de la démence. Elle était certaine qu’il ne mesurait pas encore l’étendue de ses paroles, mais se jurait de le lui présenter en temps et en heure. Ce qu’il était, elle n’en avait rien à faire, véritablement obsédée par le présent et les choses réelles et palpables. Tout le reste n’était qu’un passé révolu et sans grande conséquence pour elle. Tout comme pour les Sith, généralement. Aussi sans dépeindre son visage de ce sourire oppressant, elle tourna à peine la tête vers Mya quand elle leur demanda de la fermer.

Jeny tarit de son sourire quand la mirialan lui parla directement et oublia totalement la présence de l’autre. D’abord, elle hocha la tête, donnant réponse à une évidence qui n’en méritait pas. Mais par la suite, elle haussa un sourcil. Ainsi donc, elle changeait de titre. Un titre qui sonnait tout autant élogieux que porteur de funestes nouvelles. Parangon, c’était beau à l’oreille, pour celui qui portait en lui les germes du bien. Mais elle, que portait-elle ? Un passé douloureux, meurtri et indécent. Baignant dans l’horreur depuis ce soir-là, elle n’avait pas progressé pour acquérir de la puissance. Ni n’avait suivi les ordres pour s’accaparer quelque chose. Ou peut-être. Ce qu’elle avait cherché tout ce temps, c’était la mort, le repos éternel et le trépas du condamné. De son supplice datant de quelques années déjà, elle avait voulu connaître l’ombre et les ténèbres, et s’enfoncer dans la douleur, pour … oublier. Simplement oublier et retrouver la paix qu’elle avait connue jadis. Alors elle avait payé le prix fort, et désormais, son corps physique n’était plus qu’une enveloppe à l’apparence complète, mais à la consistance décadence. L’allure putréfiée de la souffrance.

Quand elle releva les yeux et revint à elle après son absence, le nouveau venu ne touchait plus le sol de ses pieds et avait la trachée comprimé par Ranath. Jeny tourna la tête de l’un vers l’autre et s’en désintéressa. Elle dépassa la Sith et passa à côté de l’arkanien. Tout cela, les preuves d’allégeances et ces bêtises ne l’intéressait pas. Elle-même n’avait jamais prêtée quoi que ce soit à Mya et n’avait pas pour autant cherchée à la trahir. Ce comportement immature des obscures l’énervait au plus haut point. Alors elle plaça ses mains sur ses hanches et épia les mouvements de la ville en contre bas. Observant sans rien dire ce peuple décadent. Au loin à la base du temple, sortirent les dévots à la capuche, sombre ligne de tarés qui voulaient l’obscurité mais qui n’en maîtrisait pas la Force. De nouveau, elle hocha la tête négativement devant tant de bêtises.

Quand le manège derrière elle prit fin, elle les enjoignit à la suivre, histoire de présenter l’endroit. Ne serait-ce que pour la forme. Mya n’avait qu’un mot à dire pour stopper cette visite de courtoisie. Vkoh n’en avait rien à faire, tout cela ne lui appartenait pas, au final. Néanmoins, tandis qu’ils marchaient parmi la population esclave, se faisant éviter tout autant du regard que physiquement, Vkoh laissa traîner une remarque, tirant davantage sur le questionnement. D’un geste de la tête, elle désigna leur suiveur :

« Tu veux que j’en fasse quoi exactement ? L’académie sera construite, comme prévue. Mais je n’ai pas l’âme d’une prof. Et encore moins ne veut partager ce que je sais. Non pas que je garde jalousement les connaissances, mais si je suis ce que je suis, c’est pour une bonne raison. La majorité vont devenir cinglé et l’autre seront morts. Si tu veux former des Sith, des vrais, c’est pas à moi qu’il faut demander. »

De nouveau, Vkoh était persuadée d’être une meneuse, comme jadis, d’être un guide et peut-être même un parangon. Mais à aucun moment n’allait trouver assez de compassion ni de patience pour perdre du temps avec des nulles qui cherchaient du pouvoir pour briser leurs chaines. Pour l’arkanien, elle avait accepté, mais c’était bien tout.
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By Darth Irae
#37035
D’un claquement de langue, la Mirialan avait fait silence. Lazharr reporta son attention sur elle et perçu immédiatement le changement d’attitude. Elle avait laissé tomber le masque de la guerrière pour s’approprier la couronne d’une reine. Même si elle ne prenait pas place dans son trône, son port altier et sa figure hautaine avait tout d’un monarque. Oryel n’avait pas directement côtoyer les chefs d’états ni la noblesse de son monde natal, mais il avait suffisamment vu de dirigeants s’afficher sur l’Holonet pour être capable de reconnaître l’un d’entre eux quand il l’avait sous les yeux. Malgré tout, il émanait de Mya une aura infiniment plus sombre que les souverains normaux.

L’aura d’un Seigneur Sith.

* Elle rejette les Siths et pourtant elle partage leur goût de la mise en scène… *

Oryel ne perdit pas une goutte de l’adoubement. Son regard passa de Ranath à Vkoh tandis que ses pensées tentaient d’analyser chaque information qu’il jugeait importante.

Dame Sombre des Sith…
Ordre Sith…
Parangon de la Sith…
Académie…

Et alors que l’Arkanien prenait conscience de l’envers du décor, la Mirialan le pointa brutalement du doigt. Ses sourcils s’arquèrent dans un mouvement réflexe, son corps se figea et un frisson parcouru son échine. Après l’humiliation qu’elle lui avait fait subir, il était certain qu’elle aurait pu l’oblitérer de la surface de cette planète avec simplement son index. Mais au lieu de l’anéantir grâce au Côté Obscur, elle préféra le soumettre par sa verve.

« Tu n’es pas un Darth, pas même un Sith. Mais le choix t’es donné, Lazharr. Reconnais-moi ton Maître et entame ta formation sur le champ … ou meurs par ma main. »

Alors qu’il s’apprêtait à répondre, la gorge d’Oryel se comprima sous l’effet de la Force. Ses yeux s’écarquillèrent tandis que la pression augmentait graduellement à chaque seconde. Le clone aurait dû être surpris, mais il avait passé tellement de temps à subir ce genre de torture qu’il prit cette marque d’intimidation pour ce qu’elle était simplement. Un avertissement, ni plus, ni moins. Ranath installait par cet acte, une épée de Damoclès au-dessus de sa tête. Un compte à rebours sur sa vie qui pouvait à tout moment tomber à zéro en cas de rébellion ou de traîtrise. L’ironie de la situation aurait pu faire rire l’Arkanien s’il n’était pas en train de suffoquer lamentablement.

Après s’être libérer de l’emprise de son géniteur, il était venu à Dromund Kaas pour devenir un Sith digne de ce nom. A la place il avait trouvé un nouveau tyran à qui il devrait prêter serment.

Pathétique.

« Oui… maître… »

Sa vision était devenue floue, tout comme ses pensées. L’espace d’une seconde il se sentit défaillir puis revenir à la réalité. L’étranglement de Force l’avait soulevé dans les airs, si bien que lorsqu’elle relâcha son étreinte, la Dame Sombre le laissa piteusement s’écrouler au sol. Le souffle erratique et le visage rouge Lazharr massa son cou mécaniquement, tentant de chasser le souvenir brûlant de cette seconde humiliation. Il se sentait vulnérable sans son masque, à la merci du courroux de ces deux femmes dont la pitié ne faisait nullement parti du vocabulaire. Mais quelque chose d’autre avait étreint sa poitrine. Une sensation étrange mêlant l’allégresse à l’excitation. Il avait peut-être vendu son âme au diable, mais qu’allait-il recevoir en échange ? Les pouvoirs de Ranath et Vkoh étaient sans commune mesure, même le premier Lazharr n’aurait peut-être pas fait le poids face à elles. S’il souhaitait acquérir la puissance qui lui faisait cruellement défaut, nul doute qu’il y parviendrait grâce à leurs enseignements.

Le cas échéant, il serait toujours temps de prendre sa revanche.
Oryel était peut-être une vermine aux yeux de Ranath, mais il possédait une qualité redoutable.
La patience.
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