L'Astre Tyran

[Gwindor Morelion]

Les deux Padawans s'étaient en effet engagés au sein du marché de l'avenue de la Liberté, vaste avenue marchande principalement réservée aux piétons bien qu'un speeder passa occasionnellement.
La rue était propre et bien entretenue, pavée à l'ancienne plutôt que recouverte du permabéton sans vie qu'on retrouvait dans bien des citées de la Galaxie. Certes une large partie des autres rue de la ville haute semblaient recouverte de ce permabéton, mais cette rue ci semblait faire exception.
Les façades des bâtiment située sur leur gauche étaient toute à dominante de blanc et davantage taillée dans la pierre plutôt que construit avec des matériaux plus modernes, bien que de nombreux éléments typiques d'une société galactique soient visibles. Systèmes de communications externes, portes automatiques, volets auto ajustables etc etc

Les deux jeunes femmes l'ignoraient peut être, mais elle se trouvaient dans le dernier vestige, soigneusement préservée, de l'ancienne citée. La vieille ville pourrait on dire, qui à main droite offrait une vue éblouissante sur le lac s'achevant par une cascade au cœur des falaises. Sur leur gauche, au dessus des habitations et échoppes en pierres, le reste de la ville haute déployait ses tours aux reflets chatoyant dans les rayons du soleil, à priori à son midi.

La foule était nombreuse au sein de l'avenue, nombre de personnes se retournant en effet sur les deux Padawans. De toute évidence la venue de Jedi sur New Apsolon était connue du grand public, lequel se montrait très curieux bien qu'on étouffa pas les deux jeunes femmes sous les questions.
Tout en chacun les observait de loin, aussi loin que de possible au sein d'une avenue piétonne, et y allait de son commentaire personnel.

Les vagues de sentiments assaillaient Kali'Era, qui instinctivement se rapprocha de Mya, visiblement mal à l'aise.

"-On...On reste ensemble si tu veux bien. Maître Morelion préférerait qu'on reste ensemble, je crois..."

De nombreuses échoppes étaient visibles un peux partout. Beaucoup offraient des produits de consommation courante. On trouve également pas mal de plus grandes enseignes, dont certaines sont connues au niveau Galactique. A tout le moins ici se croisent les habitants des quartiers aisés, de la ville haute, et ceux de la ville basse. Deux agents de polices sont présent, portant un uniforme semblable quoi que légèrement différent de celui de l'homme qui les a accueillit, et observent les lieux d'un air détaché assez tranquille.
A dire vrai aucune tensions au sein de la population n'est visible.
D'autres échoppes attirent l'attention de Kali:

"-Ils vendent des composantes électroniques là bas. On tente notre chance?"

[Jen'Ari Nekanasaza]

La réponse de Kali’Era m’arrache un sourire rassuré. Il est vrai que je ne me sentais pas tellement de rester seule à déambuler sur le marché. Je ne parviens à déceler aucune présence hostile, mais cela ne suffit pas à me rassurer. La foule qui se tient ici me met tout simplement mal à l’aise. Je tente de me détendre un peu, puis la Padawan me désigne une boutique qui m’a l’air de correspondre aux attentes de notre objectif secondaire. Il sera peut-être également possible de se renseigner sur la provenance des composants, ou la condition de vie des travailleurs.

« Ça me parait très bien, allons-y. »

Nous nous dirigeons vers l’échoppe choisie par Kali’Era, mon regard se promène à l’intérieur un instant puis nous entrons, saluant poliment le vendeur. L'intérieur est très bien éclairé, la pièce, qui n'est pas très moderne, est peu profonde, et toutes les étagères accrochées aux murs profitent de la lumière naturelle qu'amène la vitrine. Je crois repérer quelques composants qui pourraient nous être utiles. J’en montre quelques uns à la jeune femme. Puis relève le nez pour m’adresser à l’homme qui nous regarde visiter sa boutique.

« Où sont conçus vos composants ? »

Un sourire chaleureux accompagne ma question. À vrai dire je n’y connais pas grand chose en composants de sabre laser, j’ai monté le mien il y a longtemps, et il n’est pas d’une qualité exceptionnelle. J’aurais dû en concevoir un second sur Dantooine, mais le destin m’a privée de cette occasion. Je compte un petit peu sur Kali pour m’aider à choisir au mieux, et pourquoi pas à me donner quelques conseils pour m’a prochaine arme. Ça pourra jamais être pire que mon bricolage précédent. Il n’en reste pas moins un sabre laser, mais je n’en suis pas franchement fière, et je ne le trouve pas très maniable. J’ai l’intention de m’inspirer de l’arme de Sorin pour monter mon prochain sabre.

Je me rends alors compte que le vendeur nous dévisage, cela ne me surprend pas vraiment, mais c’est quelque peu désagréable. En attendant sa réponse, je tends brièvement mon esprit vers lui. La gêne émane de son être.

[Gwindor Morelion]

Gwindor fut ainsi déposé sur une nouvelle plateforme d’atterrissage, laquelle se trouvait située sur le flanc d'une haute tour de la citée. Un peux à la façon des hangars du Temple Jedi.
Les appartements mis à la disposition des Jedi ne manquaient pas de confort, chacun disposerait de sa chambre et de la salle d'eau attenante, mais Gwindor ne s'y attarda pas. Après avoir remercié le Lieutenant K'rill, il suivit ce dernier le long de quelques corridors avant d'emprunter une passerelle aérienne, hermétique, surplombant une partie de la citée. La passerelle reliait la tour où se trouvait a priori les ministères de la Justice et de la Défense, New Apsolon n'avait guère besoin de davantage, ainsi que le ministère des affaires étrangères où les Jedi étaient logés dans une aile réservée aux ambassadeurs.
Quelques minutes plus tard, Gwindor était introduit par le Lieutenant dans un grand bureau éclairé en grande partie par la lumière provenant d'une large baie vitré courant tout le long du mur opposé à la porte.
Sans un bruit, le Lieutenant effectua un bref salut et quitta les lieux.

"-Bienvenue sur New Apsolon Maître Morelion! Je suis le Pro-Consul Iktop, en charge des affaires courante du Ministère de la Justice. C'est un plaisir et un honneur que de recevoir un membre du Conseil des Jedi sur notre Monde. Mais où sont les deux autres Jedi qui vous accompagnent? Le Lieutenant K'rill m'avait affirmé que vous étiez trois?"

L'homme était vêtue d'une tunique ainsi que d'une toge de couleur orangé, typique de New Apsolon bien que Gwindor n'en eu jamais vue. Environ la quarantaine, peut être davantage, il invita du geste Gwindor à prendre place:

"-Merci de me recevoir si rapidement Monsieur le Pro-Consul. Mes deux Padawans sont en ce moment dans votre citée, la découvrant. Elles doivent la découvrir et la comprendre de leur mieux, ainsi que acheter quelques objets qui leur seront utiles.

-Ha fort bien! Comme vous le savez, le Conseil ne pourra vous recevoir que demain. Mais puis je m'enquérir du motif de votre venue?

-Certainement monsieur le Pro-Consul. Il y a peux, le Conseil des Jedi c'est intéressé à l'ensemble des Mondes ayant eu par le passé un liens particulier avec notre Ordre. Les Jedi servent la Nouvelle République, mais nous n'en avons pas pour autant oublié les liens qui nous unissaient avec d'autres, du fait de notre histoire ou de nos coutumes.
Je venais ainsi voir comment ce portait New Apsolon après tant d'années d'incertitude pour la Galaxie. Montrer à mes Padawans combien l'implication de l'Ordre dans l'émancipation d'une planète entière avait portée ses fruits est une facette de ma visite.
J'espère pouvoir montrer au Conseil qu'il peut toujours compter sur le soutiens du Nouvel Ordre Jedi, et voir si certaine choses peuvent être entreprises."


Dans l'échoppe choisit par nos deux Jedi en herbes, une certaine affluence fut notable. Un petit groupe de quatre jeunes gens, trois garçons et une fille qui semblaient en pleine adolescence, avaient déboulés. Ils était vêtue assez richement et observaient les deux padawans avec curiosité.
Un jeune homme bien moins richement habillé, assez banal dans sa veste de cuir marron, était entré de même et prenait des notes à prirori sur un datapad en mauvais état.

Le gérant quand à lui feint de ne pas voir ses nouveaux venues pour se concentrer uniquement sur les padawans:

"-Bienvenue en mon humble boutique mesdemoiselles! Vous êtes des Jedi n'est ce pas? C'est pour moi un honneur de vous recevoir!
Mes composants sont tous conçu et fabriqués sur New Apsolon. Certains dans cette ville même, d'autre un peux plus loin sur le continent. Garantis une année standard dans leur fonctionnement individuel et tous compatible les uns avec les autres! La plupart sont d'ailleurs également compatibles avec les standards galactiques! Cherchez vous quelque chose en particulier?"

Le vendeur parlait fort bien, mais la Force indiquait à Mya qu'il tentait de masquer quelque chose. S'il n'y avait à priori nul trace de duperie dans sa voie, il n'était pas spécialement à l'aise.
Par moment, il jetait un regard anxieux vers l'une des personnes présentes, mais impossible de savoir laquelle.

[Jen'Ari Nekanasaza]

J’intercepte un regard fuyant sur notre droite. Il y a plusieurs personnes dans la boutique, et je ne parviens pas à déterminer ce qui préoccupe le gérant. Je remarque les quatre jeunes qui semblent former un groupe, et le cinquième, très intéressé par l’un des articles. Je hoche la tête en attendant les informations fournies par l’homme qui se tient près de nous. Je m’éloigne de Kali pour m’approcher de l’individu qui se révèle être en train d’inspecter un datapad. Je jette un œil sur l’appareil.

« Qu’est-ce qui ne va pas avec ça ? »

Je lui adresse un sourire poli et entreprends d’en savoir un peu plus sur lui. Je me concentre sur son visage, détaille ses traits, tout en espérant qu’il ne prendra pas peur. Je tente de ne pas rester focalisée sur l’inconnu, mais dirige ma pensée dans toute la boutique, allant du vendeur, à Kali’Era, puis au groupe des quatre jeunes. Il me semble particulièrement agités, et je me demande bien ce qu’ils viennent faire dans cette échoppe. En vérité, je ne sais pas quelle genre de clientèle vient faire des achats ici. Mon regard se pose dans l’une des vitrines, à la recherche du prix des articles.


Mon attention revient au jeune à l’air plus modeste. Ma prochaine question le concerne directement, je m’intéresse à ses capacités.

« Tu t’y connais en électronique ? »

J’ai moi-même eu l’occasion de bricoler un peu chez Ekki. Bien que mon sabre laser ne soit pas une réussite, j’ai fait des progrès sur Mirial, aidant à la fois à la boutique de ma tante, mais également dans l’atelier de conception dans lequel sont assemblés les composants pour former les différents circuits vendus par Thran. Cela ne me permet cependant pas de déterminer ce qui ne fonctionne pas sur un appareil endommagé. J’interroge le jeune du regard, attendant une réponse, ou une réaction quelconque. Et bien que je paraisse détendue, je demeure sur mes gardes.

[Gwindor Morelion]

Le jeune homme sembla pratiquement paniqué lorsque Mya s'approcha de lui. Devenant littéralement blanc comme un linge, il serra très fort le datapad contre lui comme s'il protégeait un journal intime.

"-Je...heu...be...tout va bien...oui très bien. Je...heu...prenais juste des notes! Mais j'aitoutcequ'ilmefautmaintenantaurevoir!"

La fin était dis à une vitesse tellement rapide qu'il fallait vraiment se concentrer pour comprendre, alors que le jeune homme tournait les talons et battait en retraite vers la sortie.
Sortie qu'il n'atteignit pas car l'un des jeunes hommes de la bande des quatre le poussa sans ménagement contre l'encadrement de la porte:

"-Dégage de là scribouillard!"

Le malheureux jeune garçon heurta l'encadrement de plein fouet, tombant à terre avec un gémissement il laissa échapper son datapad.

"-Encore à écrire t'es torchons? Ramasse moi ça et fout moi le camp de là!"

Le ton montait, la bande des quatre se rassemblant à présent autour du jeune homme à terre, comme une meute de loup autour d'une proie sans défense.
Le jeune homme ne répondait pas, se recroquevillant simplement sur lui même comme un petit chaton apeuré.
Le gérant de l'échoppe quand à lui ne semblait pas avoir envie de réagir. Impossible d'avoir manqué la scène tant la violence était palpable.
Finalement, le jeune homme porta une main tremblante vers son datapad, cherchant manifestement à le récupérer.

"-On t'avait dit de pas revenir dans la ville haute pour écrire t'es conneries. Maintenant dégage sans!"

La jeune fille ramassa le datapad et commença à jouer avec, sans même chercher à le lire, tandis que les trois garçons se saisissaient du jeune homme en blouson et le poussait simplement dehors.
Une fois qu'il eut quitté l'échoppe, les quatre jeunes gens se mirent à rire entre eux, se félicitant de lui avoir donné une bonne correction.
Le tenancier quand à lui en profitait pour attirer l'attention des deux Jedi:

"-Je dispose de quelques éléments compatibles avec des sabres lasers si cela vous intéresse!"

[Taylaï Telia]

Taylaï se faufile dans la foule, emmitouflé dans sa bure rouge sombre, personne ne lui prête la moindre attention et c'est pour le mieux. La voilà désormais sur New Apsolon dans le cadre de son opération "découverte de la galaxie". Effectivement, depuis son partenariat avec Maya Tega elle dispose de moyens dont elle n'avait pu que rêver jusqu'alors, et parmi eux un chasseur personnel modifié selon ses instructions et lui permettant maintenant de se déplacer librement. C'est comme cela que l'ancienne Jedi eu l'idée de passer sur les planètes qu'elle ne connaissait pas: le savoir est la clé de la victoire, connaitre les tendances, us et coutumes d'un peuple peut s'avérer être vitale dans le cadre de ses futurs raids.

Cela fait quelques heures que la Twi'lek déambule dans les rues bondées de la ville et déjà elle a entendue parlé des disparités entre la ville haute où elle se trouve et la ville basse, peu fréquentable à ce qu'on dit. En fin de compte, ormis quelques rares exceptions, c'est le commun de tout les systèmes que d'offrir deux visages antagonistes. En passant devant une échoppe Taylaï est interpellé par la chute d'un jeune homme après s'être violemment cogné contre le montant la porte. En y prêtant plus attention, elle aperçois un groupe de quatre personnes a l'attitude menaçante se réunir autour de la victime, l'un d'entre eux, une fille, ramasse un objet que le malheureux au sol tente de récupérer. Finalement il est tout simplement mis dehors par ses agresseurs.

La victime vient tomber le cul par terre dans la rue, personnes ne daigne le considérer et la foule l'évite sans un regard, passant de par et d'autre comme une rivière contourne un rocher. Taylaï pousse un soupir devant cette scène et se dirige vers le jeune homme. Elle lui tend une main pour l'aider à se relever, une aide qu'il accepte non sans surprise. L'ancienne Jedi s'adresse alors à lui sur un ton neutre et calme la caractérisant:

"- Ca va aller? Ne t'inquiète pas, je ne te veux aucuns mal, j'aimerais juste que tu m'explique ce qu'il c'est passé! D'accord?"

Le jeune homme a les larmes aux yeux et semble quelque peu perdu, un gringalet ne sachant pas se défendre ni même s'imposer, la victime idéale pour un groupe de jeunes se prenant pour des caïds mais qui au final ne valent rien. Il est tellement plus facile de s'en prendre aux plus faibles. La Twi'lek surveille la bande encore dans le magasin du coin de l'oeil pendant que le jeune homme lui expose la situation, c'est alors qu'elle distingue deux autres personnes plus vers le fond de la boutique, près du comptoir.

[Jen'Ari Nekanasaza]

Je l'ai fait fuir ... Il avait l'air apeuré, il ne se sentait pas à sa place. Une foule d'émotions l'a poussé à quitter précipitamment la boutique. Il se heurte au groupe de jeunes qui le reçoit sans ménagement. Ils le jettent dehors, lui soustrayant son datapad. Il semblerait que ce jeune homme soit issu de la ville basse. Le mépris et le dégoût bouillonne au centre du groupe tandis que les rires masquent le bruit de la rue. La victime s'enfuit, je n'ai pas le temps de le retenir. Nous tenons là une bonne piste pour notre petite mission. Mais je n'ai pas l'intention de m'éterniser ici, nous avons un jeune homme à retrouver. Je ne peux m'empêcher de penser que la padawan de Maître Morelion a tapé dans le mille en choisissant cette échoppe. Je lui jette un regard serein, sa présence m'apaise, malgré ce qui vient de se passer. Je lui annonce la suite du programme.


« Nous ne restons pas, Kali. »
Je me dirige vers la porte et fais face à la fille qui tient le datapad. Je tends calmement la main vers celui ci et le saisis. Elle relève la tête en lâchant l'appareil et affiche un air surpris, presque outré. Mon regard se plante dans ses yeux bruns. Je fais le vide dans mon esprit, le mépris dont ils ont fait preuve m'exècre au plus haut point. Je garde néanmoins mon calme. Les trois autres effectuent un pas de recul, j'en profite pour poser ma question d'une voix froide.


« Qui était-il ? »
L'indifférence dont le gérant fait preuve me glace les os, mais je parviens à retenir une remarque et me contente de froncer le nez. La réponse du groupe nous mènera sûrement vers la vérité sur la situation actuelle de la ville. Pour le moment, il n'est pas difficile d'imaginer que les individus de classe moyenne ne sont pas les bienvenus dans les beaux quartiers. Je n'en ai effectivement pas vu beaucoup dans les rues, et cela ne m'étonne pas maintenant que j'ai vu la manière dont ils sont accueillis.


Notre prochaine étape est surement la ville basse, je ne pense pas que Kali'Era y voit d'inconvénient. J'espère simplement qu'elle ne s'emportera pas contre le groupe en entendant leur réponse. En vérité je ne sais presque rien de la padawan, et je suis incapable de prévoir ses réactions. Je tends mon esprit vers la jeune femme, scrutant ses émotions, mais le mépris et la surprise du groupe de jeunes amenuisent ma perception.

[Gwindor Morelion]

Experte qu'elle était dans l'art de ce dissimuler telle la petite souris voleuse de fromage dans un appartement remplie de gros chat, Taylaï ne trahissait pas une once de sa présence dans la Force aux alentours immédiats. Du coup aucun sensitif ne se doutait de sa présence en ces lieux, et surement pas la petite Kali'Era qui focalisait toute son attention sur l'intérieur de l'échoppe.

Le jeune homme a terre ne s'attendait visiblement pas à trouver de l'aide, qu'elle quelle soit, pour ce relever. Il semblait n'avoir rien d'autre de casser, pas même son orgueil visiblement, car il s'époussetait (les rues n'étaient pas sales mais comme un réflexe) vivement en vérifiant que tout était à sa place.

"-Oui. Merci, j'ai l'habitude vous savez."

Il sortis une espèce de casquette de sous son blouson et l'a mis sur la tête, le rendant encore plus discret et insignifiant si la chose était possible. Le genre de discrétion que pratiquait une certaine Twi'lek.
Sans même un regard vers le reste de la rue, le jeune homme répondit sans gène bien que pas spécialement fort non plus:

"-J'ai du rester trop longtemps. Je fais en sorte de faire plus attention, d'ailleurs je m'en vais je retourne en bas. Merci, au revoir."

Pas super causant, mais comment pouvait il savoir qu'il parlait à une ardente défenseures des droits, libertés et égalités? Pour lui Taylaï pouvait être une locale, encore que l'accent n'y était pas du tout et puis les Twi'lek, ou bien être au service d'une des puissantes familles des "Civilisés". Il n'allait donc pas vider son sac comme ça à l'improviste. On ne survivait pas longtemps dans son métier, métaphoriquement, sans un minimum de bon sens.
Il entreprit ainsi de planter là Taylai, tournant les talons sans demander son reste.
La Twil'ek avait le choix entre le suivre plus avant, ce qu'un quelque chose au fond d'elle la pressait de faire, ou bien rester dans les parages où la Force lui indiquait une future rencontre des plus intéressantes.
Deux opportunités, sachant que l'aura de la padawan de Gwindor Morelion était palpable à même pas trois mètres.


Dans l'échoppe, Kali'Era ne sentait absolument pas la présence de la Twi'lek. "Ici et maintenant" disait Maître Gwindor, ce dernier cherchant à focaliser sa padawan sur l'instant présent avant de commencer à chercher des présages ou visions du futur. Ce genre de chose on le pratiquait au rang de Maître, voir Chevalier Accomplis, pas avant.
Ainsi Kali était elle focaliser sur la scène qui se jouait devant elle, n'appréciant pas beaucoup le comportement de ses quatre humains relativement jeunes mais déjà fort riche.
La jeune femme lacha en effet le datapad, surprise qu'on ose seulement le faire.

"-Mais vous êtes qui au juste?"

Sa demande était celle d'une petite bête effrayé, mais l'un des garçons porta la main à une sorte de bâton assommant. Kali'Era fut la plus rapide, lui assénant un revers de la main droite sur la main en question.

"-Pas de ça toi!
-Allons allons, du calme s'il vous plait!'

L'intervention était celle du gérant, qui arrivait soudain en courant et en levant ses deux mains en signe d'appel au calme.

"-Ce petit importun est un journaliste d'une gazette locale.
-Un petit fouille merde oui! Son torchon ne débite que des conneries!"

Le garçon qui avait répliqué était celui qui se tenait maintenant la main douloureusement, un regard vengeur braqué sur Kali.
Cette dernière était tout-à-fait prête à quitter les lieux et sortis la première, tournant le dos à la rue pour conserver Mya en vue et l'attendant visiblement.
Derrière elle, un jeune homme en blouson et casquette quittait les lieux tandis qu'une personne en bure rouge sombre attendait dans la rue...

[Taylaï Telia]

Le garçon s'éloigne sans plus d'explications. Il semble évident à son allure, ses vêtements et son attitude qu'il vient tout droit de la ville basse, ce qui explique bien évidement son agression par la bande de jeunes dans le magasin qui eux sont très certainement issues de la ville haute. Une rivalité puérile et dénuée de sens aux vues de tout ce qu'il se passe dans la galaxie et tout ce que la Twi'lek a pu voir de ses propres yeux. Mais dans n'importe quelle société, aussi paisible soit-elle, il y a toujours des conflits, ce sera toujours ainsi, c'est dans la nature des habitants de cette galaxie. Ainsi, sur une planète telle que New Apsolon qui pourrais être un havre de paix comparé à d'autres mondes, une querelle est née entre ville haute est ville basse, les menant à ce qu'elles sont aujourd'hui et dont la genèse doit être si ridicule que tout le monde a préféré l'oublier:

"- Hey attend! Tu ne veux pas récupérer ton ... "

Taylaï s'arrête net dans sa phrase en sentant la présence dans la Force de la seconde personne à sortir de la boutique. Il s'agit d'une jeune fille qui observe la rue tout en gardant un œil sur l'échoppe. Là encore il n'y a aucuns doutes possibles, de part son aura puissante dans la Force, son attitude laissant transparaître une formation que la Twi'lek elle même avait reçue il y a des années, et bien sûr la tenue qui ne laisse guère de place aux suppositions: elle est une Jedi, ou tout du moins une Padawan.

D'instinct Taylaï dissimule sa présence dans la Force encore plus soigneusement qu'elle ne l'était jusqu'ici. Si la jeune fille est doué et bien concentré, il est possible qu'elle ai pu le ressentir. L'ancienne Jedi réajuste la capuche de sa bure afin que son visage soit le plus dissimulé possible sans pour autant éveiller des soupçons. Visiblement la Padawan observe le garçon s'éloigner, ce qui ravive la curiosité de la Twi'lek. Que s'est-il passé? Est-elle là pour lui ou était-ce une coïncidence? Et surtout, la deuxième personne avec elle, est-elle son Maître ou une autre élève? Taylaï s'hasarde donc a lui poser une question d'un ton innocent:

"- Excusez moi mademoiselle, que c'est-il passé? Une bagarre?"

[Jen'Ari Nekanasaza]

Mon intervention a visiblement semé la panique au sein du groupe de jeunes gens. L'intervention du gérant recadre les choses, mais je sens le dédain s'emparer du jeune corrigé par Kali'Era. Le fuyard est donc un journaliste de la ville basse venu prendre des notes dans une boutique de la ville haute. Tout cela me semble absolument normal, mais le groupe mentionne une fois de plus le mépris général à l'égard des gens de modeste extraction. Le datapad que j'ai récupéré devrait nous en dire long sur la situation de la ville. En effet, le groupe a l'air de penser que ce sont des mensonges, des histoires à dormir debout, mais il y a surement une bonne part de vérité qui se cache sous les mots du jeune homme de la ville basse. Nous regarderons le contenu du journal un peu plus tard, après avoir discuté avec la padawan de ce qui vient de se passer.

Nous avons désormais toutes les informations dont nous avions besoin. Nous n'avons donc plus besoin de nous attarder ici. Je sors à la suite de Kali'Era en rangeant soigneusement le datapad, il nous servira bientôt. Mon regard est aussitôt accroché par la silhouette qui se tient devant la padawan. L'inconnue s'enquiert d'une question banale mais prend soin de masquer son identité par une capuche judicieusement tombante. Cette attitude me parait des plus étranges. Je cloisonne mon esprit mais demeure attentive : cette présence ne m'inspire aucune confiance. Masquer son visage et espérer passer inaperçu ne sont pas compatibles, surtout aux abords de la place du marché, où chacun déambule au gré du vent et salue poliment la moindre connaissance.

La question est posée à Kali'Era, je lui laisse donc le soin de répondre, la situation n'est, de toute façon, pas très difficile à exposer. Le groupe de jeunes gens quitte finalement la boutique, ils font quelques pas et s'arrêtent de l'autre côté de la rue. De là, ils nous observent avec méfiance, les commentaires vont bon train. Une question me brûle néanmoins les lèvres, et je ne me retiens pas de la poser dès que ma camarade a terminé son explication.

« Vous êtes ? »

Son attitude me parait tellement étrange que mon interrogation me semble nécessaire. Cependant, il est possible que je me fourvoie, j'emploie donc un ton calme et posé, et préserve une posture nonchalante. Mes sens demeurent tout de même en éveil, et je suis prête à réagir en cas de problème.