L'Astre Tyran

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#23474
Elle était incapable de tenir en place, incapable de rester assise plus de cinq minutes, incapable de rester concentré sur une tache simple. Elle soupirait, grognait et s'impatientait. Pourquoi fallait il que ce soit si long? Eleeanys l'avait pourtant prévenue de leur arrivée dans la journée! La journée, c'était trop long, ils pouvaient arriver a tout moment, et plus le temps passait, plus la jeune Cathar stressait. Cela avait été déjà fort laborieux de trouver la force d'admettre qu'elle avait besoin de son aide, et encore plus de demander a Eleeanys de faire le voyage pour lui demander son aide. Maudite était elle, elle regrettait déjà son geste qui allait a l'encontre des raisons pour lesquels elle l'avait quitté, cependant, elle faisait ça pour le bien d'Akem Olorekat.

-Bon sang Hareen! Tu vas me faire tourner chevre a force de tourner comme ça! Détends toi, ils finirons bien par arriver. Fait donc quelque chose de constructif, je ne sais pas moi!


La voix de Melqiya fit redresser puis baisser les oreilles d'Hareen qui bredouilla comme une enfant qui venait de se faire gronder.

-Pardon m'man. J'vais voir si Simba a besoin d'aide dehors.

-Ne te surmènes pas trop non plus.

Un oui accompagné d'un sourire fut adresser a la Cathar avant que la jeune feline ne sorte a l'exterieur pour voir son petit frère. Il semblait concentrer sur son ouvrage, alors Hareen decida de ne pas le deranger et de se poser dans les jardins. Enfin seule, elle soupira, elle avait peur de ces retrouvailles autant qu'elle en était impatiente. La contradiction ne la quittait plus depuis qu'elle était partie d'Hekate, il y avait deux mois de cela, deux mois a essayer de reprendre une vie normale, deux mois a également essayer de reprendre Akem Olorekat.
Après sa fuite, la jeune Cathar d'Abrion Major était retournée au coeur de son organisation d'origine pour ne découvrir que les mensonges d'Orlim. Il vendait l'oraganisation comme quelque chose de grand, de bien, mais au final, tout n'était que de la poudre aux yeux. Ao n'était au final pas si grande que cela, et pour dix catins de luxe, une vingtaine d'autre le servait pour toucher presque trois fois rien. Il n'y avait aucune vision humanitaire comme il lui avait toujours dit, il n'y avait que son benefice et ces mefaits. Hareen n'avait jamais signé pour cela et il était hors de question qu'elle laisse Orlim agir plus longtemps.

Eleeanys et Arelys n'avait pas perdu de temps pour rejoindre son entreprise en découvrant le poteau rose. Cependant, a simplement trois, et au vu que sa condition, Hareen était perdue, et ne savait quoi faire. Les larmes lui montaient aux yeux tant elle se sentait désemparé devant la situation dans laquelle elle c'était elle même mise. Elle avait été faible, si faible, pourtant elle avait tenter de resister, de ne pas ceder a la tentation... Et pourtant, durant deux mois elle avait gouté aux plaisir de la chair avec My'on, un acte qui s'averait maintenant désastreux.

Assise au pied d'un arbre, le visage entre les mains. Hareen resta ainsi un long moment, jusqu'a l'arrivée d'Eleeanys.

-Hareen?

La jeune Cathar sursauta et se releva tant bien que mal alors que la Farghul la prenait dans ces bras.

-Quel plaisir de te voir! Le voyage est vraiment long jusqu'a la bas! Tu n'aurais pas pu choisir quelqu'un venant de moins loin? Elle ajouta en murmurant. Tu as interet a ce que ce soit concluant!

Souriante, Eleeanys se detacha de son ami et se decala pour laisser place a la vision de My'on. Le coeur d'Hareen fit un bond dans sa poitrine, presque douloureux, ce moment, elle l'avait autant voulu qu'elle en avait eu peur. Elle demeura silencieuse, remettant correctement son petit haut habituel qui lui arrivait en dessous de la poitrine. La jeune Cathar ne cachait pas son etat, car elle n'avait aucune envie de le faire et avait fait des choix vis a vis de ça.

-Je vais rejoindre Simba, je vous laisse entre vous. Si jamais tu as besoin, j'suis pas bien loin!


Sans même laisser lui laisser le temps de répondre, la Farghul disparissait du champ de vision d'Hareen, bientot ne restait plus de sa presence que les loin cliquetit de ses différents bijoux les uns contre les autres.
Le regard mordoré se porta sur le regard de l'autre Cathar, incapable de dire quelque chose. Elle déglutit, attrapant l'un de ses bras pour occupée au moins une de ces mains, avant de souffler:

-My'on.
Modifié en dernier par Hareen le mer. 7 sept. 2016 16:52, modifié 1 fois.
#23483
    [AAA]Une "courte" marche depuis la position où elle lui avait dit d’atterrir. près de deux heures, c'est ce que la Farghul appelait "courte". Non que My'on soit du genre à rechigner à de l'exercice, ni qu'il se soit fatigué, mais pour le moment, et malgré plus d'une semaine de voyage quasiment seuls, Eleeanys n'avait pas voulu trop lui en dire. Tout juste avait-elle laissé échapper des "question de vie ou de mort", "grand danger" et "possible surveillance particulière" autour de Hareen pour répondre aux interrogations du Cathar.
    [AAA]Il avait fini par se tenir coi, un brin renfrogné, mais tout de même impatient de revoir Hareen, partie sans un mot, un indice ou autre chose depuis des mois. Avec ce qu'ils avaient partagé comme intimité, il avait culpabiliser sans trop savoir pourquoi.
    [AAA]Mais les voici arrivant chez les parents d'Hareen, avait-il compris, et il sourit malgré lui en voyant sa jeune amie assise contre un arbre tandis qu'Eleeanys la tirait de sa torpeur et la serrait dans ses bras. Puis vint ce moment où Hareen posa les yeux sur lui, resté à quelques mètres.

    [AAA]Sans aucun doute accusant un petite fatigue, My'on dominait néanmoins les deux femmes de sa haute stature. Des vêtements très simples, encore plus qu'à son habitude, cachait mal son impressionnant physique, un peu plus ciselé par ses derniers mois où son entrainement de "Gris" avait été presque une priorité pour lui. Il se senti un peu embarrassé, ressentant la gène d'Hareen qui ne savait pas trop quoi dire.
    [AAA]Lui en revanche, remarqua immédiatement la forme du ventre de son amie, qui trahissait sans mal son état : elle était de toutes évidence enceinte. Pas la peine d'être jedi pour deviner qui était le géniteur, puisqu'il avait du être la seule aventure de la cathar ces derniers mois.
    [AAA]Eleeanys du ressentir cette gène elle aussi, et les laissa seuls. Ils restèrent ainsi, l'un face à l'autre, sans parler. My'on ne savait pas trop non plus comment aborder la discussion ... Puis Hareen brisa le silence en "le saluant".

    [AAA]"- Hareen." Il se sentait un peu gauche. Prenant une grande inspiration, il repris un peu de contenance, puis enchaina : " Tu as l'air assez en forme. C'est ... ça me fait vraiment plaisir de te revoir. Tu ... m'as vraiment manqué.

    [AAA]Il se dit, après avoir dit ces mots, que ce n'était peut-être pas la meilleure manière d'aborder le sujet de sa venue, puisqu'Eleeanys avait tenté d'exclure toute implication vraiment personnelle dans ses bribes d'informations sur "le problème". Et donc leur relation, et la grossesse d'Hareen, n'étaient sans doute pas le propos.
#23484
Un leger rire passa entre les lèvres de la jeune Cathar. Il était partit tout seul, trouvant la situation des plus ridicule, elle n'avait pu s’empêcher de rire. Son regard s'était baisser sur le sol en soupirant ensuite. De toute sa vie, jamais elle n'avait été aussi gênée, sauf quand elle devait jouer la comédie, rien ne la gênait, et pourtant elle était la, le regard baissé. Cependant, My'on n'était pas mieux qu'elle d'ou son rapide fou rire.
Un discret sourire éclaira tout de même son visage quand elle releva les yeux. Le voir en ces temps lui faisait plus que plaisir, et bien qu'elle craignait toujours sa réaction vis a vis de son départ, pour rien au monde, a cet instant présent elle aurait voulu voir quelqu'un d'autre.

-Je me demande lequel de nous deux est actuellement le plus mal a l'aise. Je pariais sur moi au début, mais, il me semble je mise désormais sur toi.

Une petite touche de malice illuminait son regard aux reflets d'or, et Hareen osa faire quelques pas pour rejoindre le Cathar qui lui semblait plus impressionnant que dans ces souvenirs. Malgré sa taille tout a fait raisonnable, la jeune feline ne put s'empecher de se sentir petite et fragile face au tas de muscle en face d'elle. Elle fronça légèrement les sourcils, avant de se reconcentrer sur la raison pour laquelle elle avait fait venir My'on ici.

-Avoir l'air en forme est un grand mot, mais ça pourrait etre pire. Ça me fait également plaisir de te voir, dans d'autres circonstances, cela aurais pu etre mieux, mais on fait avec!

Un soupire passa entre ces lèvres, se tenant droite, elle voulait essayer de garder un minimum de contenance devant lui. Cependant cela lui demandait bien plus d'effort qu'elle ne l'avait pensée. Elle avait déjà du retenir sa langue de dire o combien il avait pu lui manquer et maintenant elle se demandait combien de temps elle tiendrait avant de céder a la tentation de le toucher et rejoindre ces bras.
Hareen croisa alors ces bras, avant de poursuivre.

-Je suis désolée de t'avoir fait venir ici, j'ai longtemps repoussé le moment de ma demande d'aide car allait a l'encontre des raisons pour lesquelles j'étais partie. Cependant te voila.

La jeune féline était difficilement du genre a quémander de l'aide et elle s’arrêta pour chercher ses mots et calmer son débits de parole.

-En partant, je suis retournée a Akem Olorekat, cependant, j'ai découvert l'envers du décors. Le véritable visage d'Orlim, qui derrière tous ces grands discours, ses yeux doux et sa gentillesse, n'est rien d'autre qu'une vipère. Il manipule les gens, pour son seul profit et pour une dizaine de fille comme Eleeanys, il en asservis le double pour trois fois rien.
#23495
    [AAA]My'on resta silencieux. Bien évidemment qu'il était mal à l'aise. Mais il se ressaisit, après tout ce n'était pas "si grave". Il resta coi, parfaitement conscient, à travers la force, du désir de sa jeune amie de lui sauter dans les bras ...
    [AAA]Elle tenta ce qui ressemblait presque à une tentative d'excuses maladroites, mais qui n'en étaient pas, avant d'en venir au vif du sujet. Et comme d'habitude, c'était un festival de masques qui tombent en révélant des impostures et des choses sales. Pas que lui-même ne faisait pas des choses parfois pas reluisantes, ou que tout ses business n'étaient pas parfaitement blancs et purs, mais il y avait l'art et la manière de faire les choses. Et certains faisaient le pire en se drapant du manteau de la vertu.

    [AAA]"- Si je résume," commença My'on, avançant vers le muret de la maison pour s'y asseoir, " Tu as découvert qu'un connard faisait des saloperies et mentaient sur son business à ses propres employées, ce qui est en fait le cas de près de soixante-quinze pour cent de la galaxie si je me base sur ma propre expérience. Permets moi de pas tomber sur le cul, hein. Mais surtout, de deux choses l'une : tu m'a parlé de cette organisation comme d'un sacré morceau, et tu m'as prouvé toi-même ses capacités en découvrant la vérité de mes affaires en quelques semaines juste sous mon nez, donc qu'est-ce qui te fait croire que j'ai les moyens de t'aider à affronter un truc pareil, et enfin ... en quoi ça peut bien me concerner ?

    [AAA]Bien entendu, cette dernière assertion était plus là pour briser le petit froid de la discussion. My'on savait très bien qu'au fond de lui, il y avait cette ferveur à prendre la défense des opprimés qui ne serait pas muselée très longtemps par son propre pragmatisme. Enfin, restait le soucis de la puissance d'Akem Olorekat qu'il ne se sentait pas d'affronter.
#23496
Le visage d'Hareen était devenue impassible. Silencieuse, les bras croisées, seulement son sourcil c'était haussé sur les derniers propos du Cathar. Elle s'était bien douté que cela n'allait pas être un grand "oui, bien sur que je vais t'aider Hareen", cependant, le temps d'un instant, elle s'était demandée si il ne la prenait pas pour une idiote. La jeune Cathar s'en voulait déjà assez d'avoir été assez naïve pour croire qu'Orlim était mieux que les autres. Elle s'en voulait de n'avoir jamais soupçonné les méfaits de celui qui l'avait pris sous son ailes des l'age de 7 ans.
C'est 15 ans de mensonges étaient bien plus que cela pour Hareen. Ce n'était pas "rien" pour l'ancien agent d'AO. Mais elle demeura silencieuse, ne voulant pas que la situation ne l'implique trop emotionnellement, bien que c'était relativement mal partit.

-Mon éducation et mes compétences, je les dois a Eleeanys, non a Orlim. En réalité, il a aussi mentit sur ce point. Akem Olorekat n'est pas une si grande organisation, assez pour exploiter des gens et faire rentrer de l'argent, mais rien de plus. Orlim a bien fait son boulot en nous récupérant des notre plus jeune age pour certaine, il se présentait comme grand bienfaiteur et on ne remettait pas en cause ces propos. Au final, les filles on disparut, ou qui ne sont jamais revenue devaient être des filles ayant découvert le poteau rose.

Hareen replongea dans son silence, avant de soupirer et continuer.

-Ça ne te concerne pas, tu étais juste la seule personne susceptible de m'aider. Mais tu peux prendre tes affaires et partir, si tu ne veux pas me venir en aide, je me débrouillerais avec Eleeanys et Aelys. Il est hors de question qu'Orlim continue ces méfaits, cependant il me connaît et il doit se douter qu'avec les choses que j'ai apprise j'essayerais de l’arrêterais.

Ces yeux se posèrent ailleurs que sur My'on qu'elle n'avait jusqu'a la pas quitter du regard.

-Mon état handicape et si je dois affronter Orlim, aussi douée puis je être, je crains que je ne serais pas celle qui mettra fin a sa tyrannie.
Modifié en dernier par Hareen le jeu. 8 sept. 2016 18:54, modifié 1 fois.
#23504
    [AAA]"- hum ... ok." le ton était péremptoire. My'on se redressa en sautant au bas du muret. Il voulait l'aider, c'est évident, et cela dépassait cette petite envie de faire avouer à Hareen qu'il était son seul espoir, car c'est ainsi qu'il ressentait la détresse de son amie. " Deux heures de marche jusqu'au vaisseau. Après presque deux semaines de voyage pour si peu ... "
    [AAA]Il marqua un arrêt, semblait réfléchir, peser le pour et le contre de l'affaire. Il avait vraiment l'air d'hésiter, mais finit par se redresser avec un sourire, avant le déclarer à Hareen :
    [AAA]"- Tu savais pertinemment que je ne pourrais pas refuser, non ? Tu n'aurais sans doute pas pris la peine de me faire venir dans le cas contraire, tu m'aurais juste contacté et demandé si je connaissais quelqu'un." My'on s'avança vers sa jeune comparse, et sans lui laisser le temps de réagir, la prit dans ses bras et la serra tendrement contre son torse. " Bien sur que je vais vous aider. Ce serait "criminel" de laisser tant de jeunes gens aux mains d'un connard qui les exploite."

    [AAA]Relanchant son étreinte, il regarda son amie dans les yeux, puis dériva sur son ventre avant de joyeusement reprendre, le ton sautillant :" Avant qu'on ne parle "affaires" du coup, tu me présente à ta famille ?"

    [AAA]Un sourire franc et chaleureux dévoila ses crocs, prêt à rire à l'évocation de cette si classique "réalité" du reste de la galaxie.
#23509
Pour si peu... Pour si peu?! Les yeux de la Cathar c'était légèrement plissés tandis que ces oreilles c'était agités sous la colère qui était monté soudainement en elle. Elle savait fort bien que le monde dans lequelle elle avait vécu n'était pas de la même échelle que celui de My'on, mais pouvait vraiment conciderer cette affaire comme étant si peu? Souhaitait il qu'elle lui demande son aide a genoux? Souhaitait il qu'elle lui dise qu'il était leur seul espoir de mener a bien le renversement d'Orlim? Elle en aurait rit jaune si son esprit n'était pas déjà occupée a lui repeter qu'elle ne devait pas lui dire qu'elle lui souhaitait un bon voyage, et qu'elle lui apportait bien du soutient pour les deux longues heures de marche qu'il allait devoir faire.

Soudainement, toute la pression qui pesait sur les épaules de la feline retomba. Il acceptait de les aider, et avant même qu'un "quoi?" de surprise puisse passer entre ces lèvres, elle se retrouvait dans ces bras. A quel moment était elle passée de l'état d'énervement à celui du soulagement ? Elle n'en avait pas la moindre idée, mais Hareen ne pu s'empecher de soupirer et fermer les yeux pour apprecier ce moment. Un leger sourire se dessina sur ses fines lèvres tandis que ces bras ce passaient de pars et d'autre du corps de My'on.

Après la douce étreinte, Hareen avait retrouvé son petit sourire malicieux habituel. Cependant, ce fut un rire qui passa entre ces lèvre aux propos suivant du Cathar. La maintenant, toute suite, elle ne s'était pas du tout attendu a ce genre de propos. Elle ne pouvait s'en plaindre, cela faisait presque un peu de bien de revenir a des choses un peu banale. La feline d'Abrion Major savait fort bien que cela n'allait pas durer, et elle ne devait pas cracher dessus quand l'occasion se présentait.

-Tu souhaites que je te présente a ma famille? N'as tu aucune peur My'on Kar'hak?


Sa voix était faussement mysterieuse tandis qu'elle avait haussé un sourcil avant de rire légèrement. Elle avait hésité quelques instant a lui prendre la main pour le court chemin qu'ils avaient a faire, mais elle n'en fit rien et ce contenta de lui faire signe de la tête de le suivre.
Avant de rentrer dans la maison, Hareen alla rejoindre son petit frère et Eleeanys pour lui apprendre la bonne nouvelle. La jeune Farghul sautilla sur place, heureuse avant d'étreindre My'on et le remercier. Simba était resté quand a lui en retrait, se contentant de saluer celui qui avait engrosser sa sœur avant de reprendre son ouvrage.

-Hareen, si tu rentres a la maison pour encore tourner en rond et t'agiter sans raison, je te previens, je vais t'agrandir les oreilles.

Telle fut la voix qui acceuila les deux Cathar. Cependant, Hareen ne répondit pas, se contentant d'aller dans la cuisine pour rejoindre sa mère. La vieille Cathar bien qu'encore fort jolie pour son age, n'avait pas perdu de temps pour se retourner en entendant des bruits de pas plus lourd qui suivait ceux de sa fille. Un sourcil haussé, les bras croisés, Melqiya reluqua en silence le duo entrée dans sa cuisine.

- Mes oreilles vont demeurer tranquille, car je te présente My'on Kar'hak, mon ami. My'on, je te présente Melqiya, ma mère.
-Hum... Je me rabattrait sur les oreilles d'Eleeanys pour ne pas être venue me saluer. Tu es moins impressionnant qu'Hareen le décrit, mais enchanté, fameux ami de ma fille. Je vous compte pour manger? Bien-sur. Quelle question. Aller, oust, allez vous occuper ailleurs que dans ma cuisine.
#23520
    [AAA]"- Tu souhaites que je te présente a ma famille? N'as tu aucune peur My'on Kar'hak? " A ces mots, My'on se demanda fugitivement si il avait bien fait de tenter la bravade, mais le plaisir qu'il ressentait en voyant Hareen, à nouveau, souriante et malicieuse, prenait une place prépondérante dans le champ de ses perceptions et occultait ses doutes. Après tout, la dernière fois où il avait eu affaire aux parents d'un "amie" cathar très proche, ça s'était bien passé.
    [AAA]Mais en se remémorant ce détail 'pas-si-détail-que-cela' de son propre passé, sa mine s'assombrit un peu. Le grand cathar se surpris à repenser à Cara, et au fait qu'il n'était pas impossible qu'elle ne l'ai jamais oublié, lui, et qu'elle attende toujours son retour sur Cathar. Pire, qu'elle soit partie à sa recherche et qu'il lui soit arrivé malheur ...

    [AAA]Il fut tiré de ses pensées par Eleanys qui l'étreignit soudain, en le remerciant d'accepter de les aider. My'on avait suivit Hareen sans même y penser jusque près de la masure. À quelques mètres de là, un jeune cathar le salua avec un air quelque peu hostile avant de reprendre son activité. Puis Hareen le tira à l'intérieur, où une voix un peu grumeleuse et au discours infantilisant les accueilli, et My'on devina sans mal qu'il devait s'agir de la mère de son hôtesse.
    [AAA]Bien que la mine un peu renfrognée faisait ressortir les quelques rides d'expression de son visage, le grand cathar dût reconnaitre qu'il n'imaginait pas la mère d'Hareen si jeune. Il reconnaissait sans mal la morphologie de son amie dans sa génitrice, mais les yeux bleus de cette dernière lui donnait un regard glaçant, surtout à cet instant où elle sembla le jauger, perforer son âme même pour savoir ce qu'il avait au fond de lui. Une sensation qu'il n'avait connu qu'avec de rares personnes. Nico, Helera, Drake ... la mère de Cara, aussi.
    [AAA]Une sensation pas des plus agréables, mais ce n'est pas comme si elle pouvait lire dans les pensées. My'on se contenta de paraitre aussi avenant que possible avec son apparence, affichant un sourire franc.
    [AAA]"- "C'est un plaisir de vous rencontrer, Melqiya." Il était réellement ravi, en réalité. C'était une sensation très étrange que se retrouver confronter à cette situation nouvelle, pourtant si commune (la "présentation aux parents") pour le commun de la galaxie. Pendant un instant, il prit la mesure très orgueilleuse de sa position au sein de la société galactique : à la fois invisible et pourtant ordonnant à des milliers d'autres existences. Il n'était pas "du commun" en temps normal. Ce qu'il vivait là était une sorte de parenthèse étrangement exotique pour lui. "J'aurais aimé pouvoir dire qu'elle m'a beaucoup parlé de vous, mais il faut avouer que votre fille est fabuleusement discrète sur ce genre de sujet."

    [AAA]"- Tu es moins impressionnant qu'Hareen le décrit, répondit-elle à son attention, mais enchanté, fameux ami de ma fille. Je vous compte pour manger? Bien-sur. Quelle question. Aller, ouste, allez vous occuper ailleurs que dans ma cuisine. "

    [AAA] "Moins impressionnant qu'elle le décrit" ? Passé la petite seconde de douche froide à sa fierté, il se demanda fugacement en quels termes son amie avait bien pu parler de lui pour qu'il soit "moins impressionnant" ...
    [AAA]Mais il avait compris l'injonction, et après une inflexion de la tête pour acquiescer, il ressorti de la pièce avec Hareen sur les talons. Il notait néanmoins qu'il avait été invité ... enfin, en quelques sortes, à rester au sein de ce foyer, ce qui n'était pas rien. Il avait du faire bonne impression. Une fois hors de portée des oreilles de sa mère, My'on s'adressa à Hareen : "Ma foi, elle a l'air d'une charmante femme."

    [AAA]Il ressortit du bâtiment, préférant profiter du doux soleil de saison d'Abrion Major en cette fin d'après-midi. Eleanys était encore là, attendant non loin du petit frère de Hareen. My'on reprit :"Revenons sur le motif initial de ma présence ici : il va falloir que tu m'expliques plus en détails ce que tu attends de moi, et, bien entendu, tout ce que tu sais, savais et as découvert à propos d'Orlim et de son organisation. Que je puisse estimer si on a les moyens de faire ça uniquement entre nous ou si il vaut mieux que j'appelle du renfort."
#23521
Durant le cours échange entre My'on et sa mère, Hareen était restée silencieuse. Bien qu'elle était ravie de le présenté a ces parents, la jeune cathar se souvenait très bien de la réaction qu'avait eu ses parents quand elle était revenue deux mois plus tot. Elle n'avait pas été surprise de la réaction de Simba, il avait été sans aucun doute le plus virulent a l'égard de My'on. Mais celle de sa mère, Hareen avait du mal a cerné le sens derrière ses propos. Les avaient tel dis par simple convenance? Ou bien était elle sincère? La petite féline n'en avait aucune idée. Sa mère avait toujours été un mystère pour elle. Cependant, si il y avait quelque chose qu'Hareen savait fort bien, c'était que la douce Melqiya voulait le meilleur pour ces enfants, une vie bonne et heureuse, loin de tout danger. La vie que vivait Hareen n'avait jamais plus a sa mère, maintenant qu'elle attendait un enfant, elle attendait beaucoup mieux pour sa fille.

Un léger rire jaune était passé entre les lèvres d'Hareen quand My'on souligna le fait que sa mère avait l'air d’être une femme charmante. Elle ne put s’empêcher de retoquer.

-Ne juge pas toute suite, ma mère peut autant bien te voir que te voir comme une menace. Je n'ai aucune idée sur quelle position elle se situe. Et je n'en sais pas plus pour mon père.


Son fameux père qui travaillait actuellement dans les champs, comme il l'avait toujours fais. Malgré la vie que leur avait offert Hareen, le vieux Rak'haron refusait de vivre sur l'argent de sa fille. Avec le temps il avait apprit a travailler moins, mais sans son labeur, il ne pouvait vivre et etre fier de ce qu'il accomplissait. Decidement, le repas qui allait venir s'annonçait des plus mouvementer...

Quittant sa réflexion quand My'on prit la parole, Hareen ne put s’empêcher de soupirer, soudainement revenue a la réalité. La réalité qui lui occupait l'esprit, nuit et jour depuis bientot presque deux mois. D'un coté, elle avait envie d'en finir le plus vite possible et tout déballer a My'on. D'un autre, elle avait envie de souffler et de remettre cela a plus tard. Un peu de répit, de calme, c'était tout ce qu'elle demandait et ce fut le choix qu'elle fit.
S'installant sur l'un des banc du petit jardin devant la maison, la feline d'Abrion Major fit le choix d'ignorer dans un premier temps le Cathar non loin d'elle pour alpaguer son amie occupée avec son petit frère.

-Si tu tiens a tes oreilles Eleeanys, je te conseille de te bouger les fesses et de filer dire bonjour a ma mère.

La Farghul agita ses oreilles avant de se retourner d'un air outré en portant les mains sur ses grandes oreilles ornée de divers bijoux.

-Elle n'oserait pas!

Cependant sans perdre de temps, Eleeanys abandonna Simba pour rejoindre Melqiya dans la maison. Hareen soupira légèrement avant de reposer son regard sur My'on qui la dominait de toute sa hauteur alors qu'elle était assise.

-Devons obligatoirement en parler maintenant? Ça fait presque deux mois que je suis sur cette affaire... J'aimerais parler d'autre chose... Penser a autre chose...

Hareen baissa son regard, aussi taquine avait elle envie d'etre, pour une fois, elle était serieuse et la fatigue la rattrapait quelque peux. Instinctivement elle caressa son petit ventre arrondit avant de soupirer, une énième fois en ajoutant.

-Pardonne moi de te faire perdre ainsi ton temps.
#23522
    [AAA]Hareen transpirait la lassitude. Comme si le fait de le voir soudain, et de retrouver leur tendresse, venait de faire s'écrouler tout un barrage de tensions qui s'était battit pour endiguer les émotions et les sentiments qui bouillonnaient en elle. Comme si elle n'avait pas dormi ces deux derniers mois, comme si elle s'asseyait pour la première fois après une traversée du désert, la voilà qui paraissait l'essence même de la fragilité.
    [AAA]"- Non, bien entendu, nous n'avons pas à en parler maintenant. Pardonne moi," dit-il en venant s'asseoir à ses côtés, non sans jeter un regard à son frère qui "veillait au grain" non loin, considérant My'on comme une menace pour Hareen. "Mais, tu commence à me connaitre, j'ai tendance à toujours traiter les affaires avant de me laisser aller aux choses plus personnelles. Encore plus maintenant, depuis que j'ai débuté ... mon apprentissage. Il faudra que je t'en parle, d'ailleurs ..."

    [AAA]Comme son empathie galopait parfois en roue libre, comme maintenant, il ressenti lui-même une extrême lassitude tout à coup. Lui-même ne s'était pas beaucoup posé ses derniers mois, malgré un ralentissement des affaires.
    [AAA]Le lieu et la situation devaient jouer aussi. Il vivait là sa première expérience du "commun des mortels" depuis peut-être des années. Il observa silencieusement cet instant, ce lieu inconnu, peuplé de visages inconnus, loin de tout ce qu'il connaissait, avec pour seul point de repère, l'être dont le cœur battait à ses côtés.

    [AAA]Inspirant une grande bouffée d'air, il prit le temps de détailler les différentes odeurs qui lui venaient à la conscience. Celle de l'herbe sèche balayée par la brise, chauffée par le soleil. Celle, plus lointaine et diffuse, d'un orage dans le lointain, dont on entendait même pas les échos mais dont il pouvait sentir la perturbation sur ses vibrisses. Celle de la sueur de Simba, juste à quelques mètres, mêlée au notes métalliques de la poussière qu'il avait accumulé au labeur. La douce odeur des légumes en train de mijoter dans la cuisine de Melqiya, à laquelle il s'attarda pour détecter les épices qui allaient les agrémenter.
    [AAA]Juste alors que son esprit s'attardait sur l'odeur la plus proche, celle d'Hareen, qui mêlait habilement son odeur propre avec celles, plus artificielles, de ses vêtements lavés et de son parfum favori, il prit conscience du son de la brise qui charriait ces odeurs, roulant au creux de ses oreilles, et de la symphonie diffuse des insectes d'été, ponctués par les envolées aiguës des oiseaux et quelques tremolos plus grave du bétail paissant à quelques centaines de mètres, dans un pré.
    [AAA]Et c'est le son de la respiration d'Hareen, et les lointains battements de son cœur, qui formaient à nouveau le centre de son univers de perceptions. Au delà de la chaleur de l'air, c'était celle de sa peau si proche qu'il sentait irradier sur lui. Et la fraicheur de son souffle. Il sentait de même sur lui le regard de ces yeux mordorés qu'il adorait.

    [AAA]Il était entré en méditation sans même y faire attention, et en ressortait à présent sans y penser. Il s'attarda à penser à ses émotions, son ressenti, ... ses sentiments.
    [AAA]Il adorait Hareen, et voulait réellement l'aider. Autant qu'il prenait pleinement conscience de sa position de père de son futur enfant. Néanmoins, il ne s'agissait peut-être pas d'amour au sens passionnel du terme, mais au sens protecteur, plus général mais tout aussi profond. Cela lui pinça un instant les entrailles, imaginant que cela pourrait la blesser, si ses sentiments à elle étaient plus exclusifs. Mais il décida de ne pas s'attarder à y penser plus avant.

    [AAA]"- Je ne vais pas te dire que le temps ne file ps, mais tu n'as pas à t'en blâmer. Au contraire, je préfère mille fois être ici auprès de toi en cet instant, plutôt qu'à une demi-galaxie, en imaginant que tu monte un projet pareil en pensant que je pourrais t'aider, mais sans oser me le demander. Ce serait dommage de ne pas profiter de nos retrouvailles," et en disant ses mots, son bras passa derrière les épaules d'Hareen, l'approchant contre lui dans une nouvelle et tendre étreinte. Il resta silencieux quelques longues secondes, puis s'enquit d'un détail qui lui titillait la curiosité, en lançant un regard sur le ventre gonflé de son amie : "Cela fait ... combien de temps ?"
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