L'Astre Tyran

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Continuer de patienter ou entreprendre de monter la colline pour atteindre les portes du complexe de la Maison? Quel que soit le choix que vous prendrez, sachez que vous arriverez peu ou prou au même résultat. La seule différence viendra de votre tolérance aux cendres envahissantes et tombant perpétuellement sur vous. Quoi qu'il en soit, lorsque vous aurez finalement choisi, vous rencontrerez quelqu'un avant d'atteindre les portes.

Un homme d'âge mûr à l'air épuisé, vêtu d'un manteau à capuchon et des robes d'un adepte de haut rang, escorté par un soldat du Cartel. L'homme portait des lunettes en demie-lune entourées de fils électriques et arborait sous ses robes une chemise à haut col empesé et une cravate noire austère. Son visage, creusé de rides, était celui d'un homme ayant passé sa vie dans un bureau, le nez sur ses dossiers. Lorsqu'il parla à tout ceux rassemblés devant lui, il parla d'une voix à demie-brisée par les années, quoique parfaitement audible:

Je suis le prévôt en chef de ces lieux, mon nom est Hiram Bland, serviteur du conseil de l'archonte. J'ai l'honneur de présider à la vente de la succession Haarlock. Je suis heureux de voir que vous êtes arrivés à bon port dans les temps pour la réception de ce soir. Puis-je me permettre de vous demander vos références ainsi que les documents attestant de votre identité?

Ce fut une formalité pour la majorité des interlocuteurs qui disposaient tous de leurs papiers pour prouver leur identité. Ariès et Pèlerin disposaient eux-mêmes de faux papiers donnés par leur contact à la capitale attestant de qui ils étaient. Les Renseignements n'étaient pas des débutants, aussi les papiers résistèrent-ils à un examen approfondi.

Pour Jack, ce fut plus compliqué, celui-ci n'avait rien qui puisse prouver ou justifier sa présence. Toutefois, Octavia intercéda en sa faveur de manière quelque peu surprenante compte tenu du fait que malgré un passif plutôt dans histoire, rien ne la prédisposait à aider un potentiel concurrent:

Allons allons monsieur le prévôt, Jack est avec moi! Vous voyez, je suis représentante de plusieurs riches anonymes intéressés par des objets mais l'un d'eux s'est révélé plus méfiant que les autres et a du coup assigné son envoyé pour s'assurer que je ne tente pas de damer le pion au profit d'autres de mes clients! Que voulez-vous, il y a des clients comme ça!

Un peu surpris par l'explication, Bland la trouva finalement acceptable, bien que de son humble avis, c'était contre-productif que d'envoyer 2 représentants différents pour un même travail.. Il distribua finalement à chaque personne présente (Octavia, Jack, Ariès, Pèlerin, Cisten) un datapad contenant un plan du grand crématorium indiquant les endroits importants avec notamment l'emplacement des chambres attribuées à chacun. Bland leur fit signe de le suivre et de presser le pas tandis qu'il pénétrait à l'intérieur proprement dit de la Maison.

Vous avez tout loisir de circuler dans ces lieux, sauf lorsque vous trouverez une porte verrouillée. La porte principale reste toujours ouverte... Ce n'est malheureusement pas une carte aussi précise que l'on pourrait le souhaiter... Aussi essayez de ne pas flâner trop loin à l'intérieur... Le complexe est étonnamment étendu et, heu... Très vieux.

N'hésitez pas à demander de l'aide à l'un de mes... Adeptes, ou aux soldats qui assurent notre protection. Nous ne sommes pas très nombreux et restons principalement dans l'endroit ou se tiendra la vente et qui est indiqué sur votre plan. Il y a bien sûr les autres aussi... Ceux vêtus de le suaires noirs sont les membres de la guilde des Affligés... Les gardiens de cet endroit je suppose, mais je doute que vous en tiriez grand-chose... Tout comme de leurs serviteurs... Quelques autres personnes sont également présentes... Des visiteurs, des pèlerins... Mais cela n'est pas de mon ressort.


Bland était disponible pour répondre à toute question, sinon il partirait aussi vite que possible. Tout interrogatoire même simple permettrait de mettre en évidence qu'il était manifestement nerveux et pressé de retourner à son bureau. Que cela fût à cause de l'endroit, de la vente, de ses interlocuteurs ou d'autre chose, impossible à dire.

Structure du Grand Crématorium telle qu'apparaissant sur la carte du datapad:



Le hall d'entrée

Les portes d'entrée de la Maison de poussière et de cendres sont assez larges pour laisser passer un tank superlourd et 2 fois plus grandes en hauteur. Elles ouvrent sur un espace semblable à la nef d'une cathédrale, flanquée de chaque côté de rangées de statues de saints de 20 mètres de haut et portant des braseros de magma volcanique. 2 droïdes de sécurité émaciés de conception ancienne gardent l'intérieur des portes. Çà et là des adeptes, des travailleurs serviles et des drones serviteurs traversent l'immense hall sombre en vaquant à leurs tâches. De nombreuses portes, cages d'escaliers et couloirs donnent accès aux autres parties du complexe.

Les bureaux de l'Administration

Une série de pièces immédiatement sur la gauche de l'entrée ont été réquisitionnées par l'Administration pour y accomplir sa mission sur l'île, contrôler les dispositions prises et batailler pour archiver les fichiers du grand crématorium pour le compte de la Cour de l'Archonte. Les bureaux sont bondés de bureaux de copistes, de cogitateurs et de piles de documents. Il y a aussi une salle équipée d'une ligne vox, une chambre forte, une petite armurerie et des bureaux privés pour le prévôt et plusieurs avocats supérieurs. Les bureaux de l'Administration sont gardés de jour comme de nuit par des patrouilles de soldats locaux.

Les salles de réception

Plusieurs salles de réception, bibliothèques, chapelles et réfectoires se trouvent au 2e étage du hall d'entrée, accessibles par différents escaliers. Un peu poussiéreuses et faiblement éclairées par des lampes à gaz et des brûleurs installés dans des âtres ornementaux, ces salles sont décorées dans un style archaïque pompeux qui donne une impression générale de grandeur fanée. Ces pièces sont remplies de bibelots étranges, de souvenirs mortuaires, de reliques et de nombreux portraits peints et sculptés, et tout ces objets font l'éloge des chers disparus ou tournent autour du thème de la tombe.

Plusieurs salles sont équipées de cloches qui peuvent être sonnées à l'attention de drones et droïdes assistants, lents et silencieux, qui se déplacent rapidement via des passages dissimulés pour rapporter une nourriture insipide, du vin capiteux ou d'autres rafraîchissements. Plusieurs invités ainsi que quelques adeptes ayant fini leur service se trouvent dans ces salles dont plusieurs d'entre elles disposent de portes non verrouillées qui conduisent aux caveaux du sous-sol.

La crypte de Haarlock

Un immense mausolée noir se dresse au bout du grand hall et ses hautes parois sont sculptées de crânes, de saints, de scènes de bataille, de vaisseaux spatiaux éventrés et de mondes en flammes. Il s'agit, comme l'indique le code et l'inscription à l'entrée du mausolée, de la tombe d'Irithéen Haarlock. Pour peu qu'on examine avec attention, on peut apercevoir 2 portes encastrées dans le granit noir des flancs de la tombe, sans moyen apparent de les ouvrir. Celle sur le côté gauche est décorée d'un soleil noir flamboyant gravé dans le marbre portant l'inscription "la mort n'est qu'une porte" avec au centre un creux ayant la forme d'un petit soleil. Celle sur le côté droit est décorée d'un bas-relief représentant une masse de visages difformes et hurlants, avec l'inscription "ici résident les enfants du Royaume".

Chambres privées

Plusieurs étages de chambres à coucher se trouvent à droite du hall d'entrée. Intimes et austères, ces suites sans fenêtres sont disposées en cercles concentriques, autour d'une série d'escaliers en colimaçon et peuvent potentiellement héberger des centaines de personnes. Un escalier est réservé aux adeptes et aux soldats, tandis qu'un autre a été mis à disposition des participants à la vente. Ceux-ci ont été répartis avec tact dans un ordre aléatoire sur différents étages étant donné qu'il y a plus de chambres qu'il n'en faut pour les loger tous.

L'autel de feu

Un escalier métallique s'enfonce sous le grand hall, et à mesure qu'il descend, les murs de pierre polie cèdent la place à des parois de roche volcanique tandis que la chaleur se fait plus intense et que monte une odeur de métal chaud. L'escalier débouche dans une vaste salle voûtée occupée par un immense assemblage d'ancienne technologie trépidante et étincelante, surplombant un immense lac de feu et de roche en fusion d'un demi kilomètre de long, le cœur brûlant de l'île.

Le jardin des saints perdus

Cette spacieuse salle circulaire qui occupe l'essentiel de la partie supérieure du dôme est le lieu ou se tiendront la réception officielle et la vente elle-même. Il s'agit d'une immense galerie ouverte de plusieurs centaines de mètres de large, remplies de treilles de fleurs de pierre, d'allées ornementales sinueuses, de statues et de sculptures. Le plafond du dôme est peint d'une grande carte stellaire de la Bordure extérieure et en particulier l'Espace Hutt. Pour qui connaît bien les cartes, il pourra noter que cette carte date d'il y a a au moins un millénaire.

Les caveaux

La Maison de poussière et de cendres est une immense structure labyrinthique. Derrières les hautes portes voûtées au-delà des chambres privées et des salons de réception, s'ouvre un autre monde apparemment sans fin de couloirs de marbre qui s'entrelacent en tout sens, éclairés par une pâle radiance blanche omniprésente. Dans ce labyrinthe blanc qui s'étend depuis le reste du complexe pour s'enfoncer dans la roche en dessous, s'ouvrent sans plan ordonné des pièces à vivre, des crématoriums, des morgues, des tombes, des reliquaires et des sépulcres, présentant une grande variété de formes, d'ornementations et de fonctions.

Certaines salles sont couvertes de poussière tandis que d'autres sont immaculées comme si on venait tout juste de les meubler. Les vieux caveaux des grandes familles d'Iritih (essentiellement des parents éloignés des Haarlock et alliés des Hutts pour l'exploitation d'Iritih) se trouvent dans ce dédale, leurs occupants retournés depuis longtemps à la poussière sans personne à part les Affligés pour les pleurer ou se souvenir d'eux. Dans cette partie qui précède le complexe funéraire proprement dit et ou les murs sont en pierre unie, les salles éclairées par des lampes lumi standards, on a le sentiment de se trouver dans quelque purgatoire à l'entrée du monde des défunts.

#30379
S'il était bien un individu parmi la masse de ceux présents dans la Maison, c'était bien celui qui suivait l'abbé comme son ombre. Les bras couverts de bandages avec ces yeux perçants lui donnant un air de rongeur auraient dû mettre Jack sur la voie: on ne se risquait pas à venir faire la causette à ce genre d'animal. Mais bon, qui ne risque rien n'a rien et il fallait bien commencer quelque part.

Malheureusement, ça n'eut pas l'effet escompté. L'homme regarda son interlocuteur et lui jeta un regard meurtrier qui ne laissait aucun doute sur ce qu'il pensait de lui et ses questions, avant de pousser un cri bestial et de se jeter sur Jack. Les deux hommes allèrent percuter ensemble le sol avant de se battre furieusement, s'échangeant de violents coups de poings et pieds, poussant moult jurons et insultes à destination l'un de l'autre.

Tu t'prends pour qui toi? Par le Père Corbeau, jamais tu m'parles comme ç...
ARKO!

Nul doute que le combat aurait fini en bain de sang si la voix tonitruante n'avait retenti avec force, au point que le dénommé Arko se releva prestement avant de reculer tête baissée sans jeter un regard en arrière, venant se cacher sous la protection du gras personnage entrevu sur le Martyr. Lequel semblait furieux, ses doigts boudinés ne cessant de pointer avec accusation le sous-fifre.

Comment oses-tu te conduire ainsi? Combien de fois t'ai-je dit de ne JAMAIS me perdre de vue et rester TOUJOURS près de moi? Le Seigneur me pardonne, tu es vraiment incorrigible! Veuillez accepter mes excuses mon fils, c'est impardonnable ce qu'il a fait... Vous comprenez, le pauvre homme a subi de terribles sévices dans sa jeunesse et depuis je m'en occupe, il reste calme avec moi... Oh vraiment je suis désolé!

Je suis l'abbé Tamas de Shale mon fils et vous êtes? Je me souviens vous avoir croisé sur le cargo mais nous n'avons pas eu le plaisir de nous présenter... Vous êtes vous aussi venu pour assister à la vente? Ah, j'en oublie mes manières! Nous sommes une religion dont le monastère-temple est basé sur Bandomeer, une petite communauté isolée qui vit dans la simplicité et le dénuement au nom du Dieu Unique.

Vous croyez en un dieu mon fils? L'Unique est notre Créateur à tous, en vérité, Il m'a transmis une vision dans laquelle j'ai vu une sainte relique de mon ordre en vente ici, c'est pourquoi mes brebis m'ont aidé à payer le voyage jusqu'ici, je ne peux guère laisser un impie voler ce qui nous revient de droit! Peut-être pourriez-vous devenir l'un des nôtres mon fils? Acceptez l'amour de l'Unique en votre cœur!





Il ne fallut pas longtemps pour que l'agent des Renseignements réponde d'une voix impersonnelle et froide, dénuée de toute émotion, détachée et professionnelle jusqu'au bout des ongles:

Agente, nous avons pu trouver quelque chose. Fritz n'est pas un faux nom comme vous le pensiez, mais le nom de Fritzman Haarlock, un des ancêtres de la lignée, qui a vécu il y a bien plusieurs siècles au bas mot. On sait peu de choses à son sujet, si ce n'est qu'il était un fier explorateur qui a beaucoup visité les Régions Inconnues l'essentiel de sa vie avant de finir sa retraite sur Serenno. A priori, il n'a pas vécu longtemps en paix puisqu'il semble qu'il ait été assassiné par sa fille cadette qui désirait son héritage. Il semble qu'il ait perdu sa fille aînée durant une expédition dans les Régions Inconnues avant de partir en retraite. D'aucuns pensent que c'est à partir de là que la folie et le fratricide ont commencé à empoisonner la lignée Haarlock.

Malheureusement, nous n'avons pas pu trouver grand-chose sur cet artefact dont vous parlez, Haarlock tenait un journal mais il n'y a que peu de données qui aient pu être retrouvées. Un passage du journal seulement en vérité, qui parle "d'un calice attendant de recueillir le sang de la réalité, de l'ouverture du terme et d'une magnifique Veuve Dorée".

Nous prenons bonne note de vos observations agente. Charon ordonne que vous continuiez la mission et obteniez un maximum d'informations sur les participants à la vente et les objets de valeur qui y figureront. Les agents basés sur Irith vont faire mouvement jusqu'aux alentours de votre position au cas ou et seront en attente de vos ordres si vous avez besoin d'eux. Observateur X, terminé.


Peu de temps après l'appel de l'agente, quelqu'un toqua à la porte de la chambre des 2 impériaux avant d'entrer précipitamment, laissant apparaître un homme à la mine renfrognée, de grosses lunettes le faisant ressembler à un bigleux un peu crédule, portant des vêtements quelque peu démodés et miteux d'avocat. Il était visiblement effrayé et désespéré et se mit immédiatement à table. Au fur et à mesure de son monologue, il devint évident qu'il fulminait pour basculer progressivement dans l'hystérie:

Pardonnez-moi si je vous paraît déçu mais je confesse que j'espérais au moins voir débarquer quelques escadrons de commandos, ou les légions de Stormtroopers ou même ce fou de Charon quitter son maudit bureau poussiéreux ou envoyer je ne sais qui... Mes paroles ne sont pas appropriées, je sais, mais il faut croire que la terreur me rend brave et désespéré... Ah, mais je vois à l'incrédulité de vos visages que vous n'avez pas la moindre idée de ce qu'il se passe n'est ce pas?

Laissez-moi vous résumer la situation. Les choses ont changé depuis mon dernier rapport. Un second groupe d'objets est arrivé à l'improviste s'ajouter à la vente, et je n'ose pas imaginer de ce dont il peut s'agir. Charon ferait pulvériser ce rocher s'il savait pour ces autres objets, j'en suis sûr! Savez-vous que 2 des aéronavires ne sont pas arrivés jusqu'ici? Aucune trace... Ils ont juste disparu. Je craignais que vous ne soyez vous aussi perdus... Mais quand à ceux qui sont arrivés, par l'Empereur! Ce sont tous des fous et des meurtriers...


Locutor Mayweather de son nom, l'avocat et agent bien malgré lui pour le compte des Renseignements Impériaux, continua de crier et se mit même à sangloter de longs instants durant, jusqu'à ce que les agents le calment, par la manière douce ou forte. Après avoir laissé échapper un hoquet, il reprit d'une voix légèrement moins tremblante:

Ce n'est pas tout, ces derniers jours il y a eu des disparitions... Des décès... Hier, un soldat a été trouvé mort dans l'atrium, la tête fendue et le cerveau disparu... Disparu! Et ce fou de Bland, qui continue comme s'il ne s'était rien passé! Tout à coup, les pleureurs sont partout et observent, silencieux et patients, avec leurs visages livides et leurs larmes noires... Ils attendent quelque chose. Nous devons partir d'ici, vous comprenez? Nous devons partir!

Mayweather pouvait également communiquer quelques infos intéressantes voire inquiétantes ou au moins curieuses. Au nombre desquelles:

Communication : il ne peut plus joindre Charon ni personne d'autre parmi ses contacts via son comm' privé à cause d'une tempête qui se rapproche de l'île. L'échange entre Ariès et Observateur X tient même du miracle qui a très peu de chances de pouvoir se répéter. A sa connaissance, personne sur l'île n'est capable de communiquer avec l'extérieur.

Les disparitions et les morts : 2 adeptes, un soldat et 4 ouvriers esclaves ont disparu sans laisser de traces ces 5 derniers jours, auxquels s'ajoutent 2 morts confirmées. La première est celle du soldat trépané dont il a déjà parlé, et la deuxième est celle d'un travailleur servile qui a été écrasé par la chute inopinée d'une statue (qui fait partie des objets de la vente).

La vente aux enchères : il peut grossièrement décrire les participants à la vente pas encore connus des agents. Le Capitaine Rubio de l'Ozmandius est un bel homme de haute taille aux traits visiblement modifiés par une lourde chirurgie. Il semble extrêmement arrogant et est entouré d'une bande de laquais et autres parasites. Magyar Marshrek est venu seul, c'est un homme qui dégage l'impression d'un prédateur sans pitié et attentif à tout, il terrifie Locutor. Maître Parangon est un homme digne et charmant qui prétend être collectionneur venu là pour le plaisir. Malgré qu'il se soit révélé fort sympathique et agréable, quelque chose chez lui terrifie Mayweather sans qu'il ne puisse expliquer quoi.
Mayweather a également vu les nouveaux objets exposés: un livre broché, un sceau ensanglaté, une clef d'argent, un psautier relié en peau, une épaulière, un masque de chair alien, une statue d'onyx, un portrait indistinct, une poupée et la Veuve Dorée. Il ne sait rien de la nature de tout les objets qu'il a vu mais ajoute en tremblant que d'apercevoir la Veuve l'a terrifié au plus profond de son âme.
#31683
L'appel était quelque peu parasité, difficile de discerner la moindre parole. Que se passait-il à la fin ? Tout cloche ici. Depuis le début tout ne tourne pas rond, tout est beaucoup louche, trop suspect, trop étrange. Les tempêtes sont-elles courantes sur Irith ? Dans le cas où elles le sont, pourquoi nous avoir quand même accompagné sur l'Île des Cendres ? Pourquoi vouloir nous isoler à ce point ? Les dires d'Observateur X n'avaient rien de rassurant, bien au contraire... Ainsi Fritz n'était pas un pseudonyme mais bien un nom. 'Fritzman Haarlock', l'homme d'on la mort initia la malédiction qui plana sur sa lignée sur des générations. Sa mort n'avait rien d'étonnante, un homicide perpétué par le fruit de sa propre chair de son propre sang dans le but de récupérer les biens du paternel. Quelque chose d'assez "classique" dans ce coin de la Galaxie, tout le monde ici a l'air obnubilé par l'argent ; le nerf de la guerre.

Hélas pour l'agente les informations détenues sur la Veuve Dorée furent bien maigre. Après tout comme l'avait dit l'observateur X, Fritz avait vécu il y a de cela plusieurs siècles. Trouver quelque chose d'aussi ancien était un véritable exploit mais la jeune femme devra se contenter malgré elle d'un simple passage venant du journal d'Haarlock.

"d'un calice attendant de recueillir le sang de la réalité, de l'ouverture du terme et d'une magnifique Veuve Dorée"

La phrase était aussi énigmatique que celles-retrouvaient sur les deux portes encastrées dans le granit noir des flancs de la tombe. Il se pourrait que les trois citations aient un lien, il ne suffisait que de prendre son temps ; se poser et méditer sur la question. La soif de connaissance de la jeune femme se voulait insatiable, un épais mentaux de mystère se trouvait devant ses yeux Grenat ; il était de son devoir de savoir ce qui se cachait derrière celui-ci. Quoi qu'il se tramait dans ces lieux, les ordres étaient des ordres ; le duo se devait de continuer leur mission au mépris du danger. Il fallait donc redoubler de vigilance en ne pas se faire surprendre. Les agents se devaient d'être de véritables ombres, l'on pouvait les voir mais jamais les toucher. Des spectres de la morts, des ombres sinueuses d'on le moindre contact s'avérait létal.
Les termes de la mission furent inchangés, trouver des informations sur les participants ainsi que les lots qui pourraient avoir potentiellement de la valeur. Les dernières paroles du supérieur la firent rire intérieurement, vu la situation actuelle ; il était peu probable que les agents basés sur la planète puisse les rejoindre ou leur communiquer la moindre information avec la tempête qui se rapprochait dangereusement d'eux. Être isolé, seul sur une île où l'air vicié peut vous tuer à lui seul. Le constat se voulait inquiétant. Ils étaient seules, "sans avoir d'aide extérieure comme intérieure", des loups déguisaient en agneaux cachés au sein d'une meute particulièrement dangereuse...

Des bruits de mains qui toquaient suivis d'un grincement de porte sortie l'agente de sa réflexion muette. Instinctivement celle-ci braqua son arme en direction de la porte qui semblait se déplacer centimètre par centimètre. Un ennemi ? Un danger ? Ils étaient à peine arrivés que celui-ci frappait déjà à leur porte ?
Un homme paré avec des habits miteux et des grosses lunettes fit son interruption dans la pièce, sa précipitation lui joua des tours le faisant presque tomber à la renverse mais l'inconnu se rattrapa superbement s'agrippant de toute ses forces au mur se trouvant à quelques pas de lui.
Il empestait la peur, le désespoir, l'incompréhension. Sans qu'il ne se présente, l'homme cracha le morceau sans même avoir reçu la moindre question. Son corps n'était pas le seul à avoir du mal à suivre, fulminant tout seul ; il débitait sa tirade sans s'arrêter. Parlant à la vitesse d'un speeder, suivre son discours fut quelque chose d'ardu mais articulant du mieux qu'il pouvait ses interlocuteurs purent comprendre sans trop de soucis. Le spectacle était assez déroutant, il semblait plonger dans l'hystérie sans que celui-ci ne s'en rende compte.

Pardonnez-moi si je vous paraît déçu mais je confesse que j'espérais au moins voir débarquer quelques escadrons de commandos, ou les légions de Stormtroopers ou même ce fou de Charon quitter son maudit bureau poussiéreux ou envoyer je ne sais qui... Mes paroles ne sont pas appropriées, je sais, mais il faut croire que la terreur me rend brave et désespéré... Ah, mais je vois à l'incrédulité de vos visages que vous n'avez pas la moindre idée de ce qu'il se passe n'est ce pas?

Décidément, il ne s'arrêtait pas. Il parlait encore, encore et encore comme si parler lui permettrait de faire disparaître l'orbe de feu invisible qui se trouvé dans ses mains.

Laissez-moi vous résumer la situation. Les choses ont changé depuis mon dernier rapport. Un second groupe d'objets est arrivé à l'improviste s'ajouter à la vente, et je n'ose pas imaginer de ce dont il peut s'agir. Charon ferait pulvériser ce rocher s'il savait pour ces autres objets, j'en suis sûr! Savez-vous que 2 des aéronavires ne sont pas arrivés jusqu'ici? Aucune trace... Ils ont juste disparu. Je craignais que vous ne soyez vous aussi perdus... Mais quand à ceux qui sont arrivés, par l'Empereur! Ce sont tous des fous et des meurtriers...


Voici donc l'agent malgré lui, l'homme qui n'avait ni l'étoffe ni la carrure. Il criait, respirait bruyamment, sanglotait comme un enfant qui se retrouve enfermé dans une pièce sombre. Ariès n'exprima aucune sympathie à l'égard de l'individu. La scène était plus pitoyable qu'autre chose, elle décida de rester à l'écart laissant peu à peu l'homme se remettre de ses émotions. Sa voix avait reprit de l'assurance, il avait réussi à digérer ce qui lui arrivait. Il se remit donc à parler d'une ton plus sûr de lui mais toujours aussi apeuré parce qui arrivait sur cette île.

Ce n'est pas tout, ces derniers jours il y a eu des disparitions... Des décès... Hier, un soldat a été trouvé mort dans l'atrium, la tête fendue et le cerveau disparu... Disparu! Et ce fou de Bland, qui continue comme s'il ne s'était rien passé! Tout à coup, les pleureurs sont partout et observent, silencieux et patients, avec leurs visages livides et leurs larmes noires... Ils attendent quelque chose. Nous devons partir d'ici, vous comprenez? Nous devons partir!

Attendez....
Vous dites que 2 des aéronavires ne sont pas arrivés jusqu'ici ? Vous avez réussi à apprendre les raisons de leur disparition ? Des Naufrageurs ?
Mayweather, nous savons la nature des individus qui font parties de cette vente privée, inutile de nous répéter que la prudence est de mise.

Elle fit une pause de quelques secondes soupirant devant le mystère qui ne faisait que s'épaissir.

Si les pleureurs sont à l'affut, ils doivent forcément attendre quelque chose... Ca ne m'étonnerait pas que leur comportement soit en relation avec le second groupe d'objets qui est arrivé à récemment à l'improviste. A vous entendre parler j'ai l'impression que les décès qui ont eu lieu ont un lien étroit avec les articles de ventes... Je ne crois que ce que je vois, je tâcherai de garder vos dires dans le coin de ma tête. Mais une telle chose me parait peu probable à moins qu'un des articles de ventes ne soit en fait qu'une arme ou quelque chose de létal.


L'œil de la jeune femme brillait de convoitise... "La Veuve Dorée", son nom apparaissait de nouveau.
Ecoutant avec attention l'énumération de "l'agent", elle essaya de relier les articles en questions aux potentiels individus qui voudraient s'en emparer.

-Le livre broché: Il était envisageable que celui-ci soit l'un des carnets de bord de Fritz. Cela pourrait peut-être permettre au duo d'en apprendre plus sur certains objets entreposés en attendant de trouver un acquéreur.

-Un sceau ensanglanté: Peut-être un sceau à l'effigie des Haarlock à moins que celui-ci représente l'une des décorations qui se trouvait dans la crypte. Le soleil noir flamboyant peut-être à moins que ce soit le bas-relief représentant une masse de visages difformes et hurlant.

-La clef d'argent: Comme toute les clefs, elle doit servir à ouvrir quelque chose, mais quoi ? La Crypte, un coffre ? Un des artéfacts se trouvant à la vente ? Ou autre chose...

-Un psautier relié en peau: Un recueil de psaumes, souvent associé avec d'autres textes religieux comme des calendriers liturgique ou les litanies des saints ou d'autres Divinités. A n'en point douter, cette article allait attirer les Religieux. Si l'article trouvait un autre acquéreur qu'eux, cela créerait des esclandres sans aucun doute. Et la situation deviendrait des plus dangereuses.

-L'épaulière & Un masque de chair Alien: Article parfait pour les férus d'objet relatant des exploits guerriers ou bien des prises de guerre. Rien de bien intéressant en somme.

-Une statue d'onyx: Elle peut trouver preneur pour quiconque sait apprécier une œuvre d'art. La statue pourrait se révéler être intéressante mais sans aucun indice sur ce qu'elle représente, difficile de déterminer sa "valeur".

-Le portrait indistinct: Représentait-il un membre de la Lignée des Haarlock ? Difficile à dire, le fait qu'il soit indistinct. Rend son évaluation difficile.

-Une poupée: Surement une vielle relique familiale appartenant à l'une des filles de la Lignée Maudite. Enferme t'elle un secret ? Impossible de le prédire.

-La Veuve Dorée: Le centre de toutes ses convoitises, l'objet qui parait être le plus mystérieux et le plus dangereux de tous. Ariès rêverait d'en savoir plus mais elle ne devait pas se laisser consumer par ses envies personnelles. Il faudra attendre plus tard pour en savoir plus. Autant surveiller l'objet de prêt de très prêt!

Mayweather était terrifié à la simple idée de prononcer le nom de la "Veuve Dorée". Il l'avait vu, il devait savoir à quoi ça ressemble, il n'était pas de nature courageuse mais pour être effrayé à se point il fallait bien une raison valable.

Vous êtes terrifié à l'idée de recroiser la "Veuve Dorée". Dites moi pourquoi cet objet vous terroriste tant ? A quoi ressemble t-il ? S'il vous effraie il doit bien y avoir une raison. Est-ce la dangerosité de l'objet qui vous fait frémir ?
#31684
Bon c’est sûr qu’il l’avait un peu provoqué en l’abordant de cette manière, mais il aurait bien voulu des réponses à ses questions. Ian avait perçu son regard de déséquilibré tout à l’heure. Il avait pas mal baroudé dans la galaxie, il pensait donc reconnaître un malade lorsqu’il en voyait un. Et lui ça en était très certainement un ! Peut-être aurait-il dû se montrer plus prudent, certainement oui. Mais d’un côté, Ian l’avait bien cherché, il avait posé tout un tas de questions, certaines très provocatrices afin de titiller le suivant de l’abbé. Il s'était attendu à une réponse cinglante de sa part, mais à ce qui lui saute au cou pour l’étrangler. Le regard de son interlocuteur se fit plus sombre, la colère devait bouillonner en lui à cet instant-même. Il beugla comme un pendu en émettant un cri bestial et se lança sur lui. Entraîné par le poids d’Arko, le mercenaire finit à terre avec le suivant, en mauvaise posture.

Les deux individus s’échangèrent de violents coups de poings et pieds, les mots durs fusèrent dans tous les sens. Ian aurait pu en venir aisément à bout. Lui briser la nuque ? L’étouffer jusqu’à ce que mort s’en suive ? Il n’avait jamais oublié toutes les techniques de combats enseignés lors de sa formation chez les Commandos. Il les employait presque dans toutes ses missions, il n’avait aucune scrupule pour faire souffrir, blesser ou tuer son adversaire. Il aurait été mal avisé de l’éliminer, même si la tentation était grande, les soldats du Cartel l’auraient certainement fichu à la porte pour cela ou pire. Autant ne pas tenter le diable, non. Il s’apprêterait à effectuer une clef de bras pour prendre le dessus et immobiliser ce taré, mais un intervenant extérieur entra en jeu. En effet, l’abbé les avait approché pour rappeler à l’ordre son suivant. Son dernier s’exécuta immédiatement en se désengageant de la mêlée et vint se positionner à côté de son maître, tête baisée sans demander son reste. Comme un fidèle animal dressé, le religieux semblait avoir du pouvoir sur lui, vu comment il était enragé, il se demandait comment le gros bonhomme l’avait rendu si docile.

En tout cas, le dénommé Arko ne semblait pas en être à son coup d’essai, il avait dû disjoncter une paire de fois dans le passé. Ian accepta les excuses de l’abbé, car celui-ci paraissait sincère, bien que dans ces lieux, il ne pouvait avoir confiance en personne. Il leva ses mains vers lui pour lui signifier que ce n’était rien et renchérit tout de même en guise d’avertissement :

« Vous n’avez pas à vous excuser, mon père ! Ce n’est pas vous qui vous vous êtes jeté sur moi à ce que je sache. Je vous serai gré de ne plus le quitter des yeux à l’avenir, la prochaine fois, il se pourrait que je ne retienne pas mes coups… »

C’était dit, Arko savait à quoi s’en tenir. En vrai, il se battait bien ce taré, il devait être un adversaire coriace, Ian aimait ce genre de défi et pas qu’un peu ! Il ne connaissait pas quels étaient les coutumes de son ordre religieux, mais l’ancien stormcommando lui tendit sa main pour le saluer, un geste universel qui serait surement bien interprété, peut-être arriverait-il à gagner sa confiance.

« Enchanté de faire votre connaissance, mon père. Vous pouvez m’appeler Jack. Il faut que ces maraudeurs ne nous en ont pas vraiment laissé l’occasion, on l’a échappé belle pas vrai ? »

Les questions fusèrent rapidement, il semblait assez curieux, mais le mercenaire ne pouvait pas le suspecter pour le moment, surtout que ses interrogations reposaient sur la religion principalement. L’abbé affirma être un représentant d’un culte basé sur Bandomeer, Ian n’en avait jamais entendu parler, mais en même temps il n’avait pas la science infuse. Il ne croyait absolument en aucun Dieu, pour lui les êtres vivants étaient les seuls maîtres de leur destin. Il se retint donc de rire à la proposition du religieux, mais cela aurait été très grossier et il n’aurait pas pu poser les questions qu’il avait en tête. Il se contenta de répondre sereinement :

« Je sais qu’une puissance supérieure régit notre existence, j’y crois. Même si votre proposition est forte aimable, je ne suis pas encore prêt à consacrer le reste de ma vie à votre ordre. Je pense que j’ai besoin de barouder, de découvrir le monde de mes propres yeux, rencontrer toutes les âmes en peine qui peuplent cette Galaxie. Quand cela sera fais, je pourrai peut-être accepter si votre proposition tient toujours. »

Un beau tissu de mensonge ! Il n’avait jamais dis autant de conneries sans s’arrêter, ce n’était pas croyable, et cela sur un ton parfaitement posé, bravo l’artiste. N’ayant pas remballé le curé, il pensait qu’il pourrait obtenir des informations intéressantes, du moins il l’espérait.

« On peut dire que je suis en effet là pour la vente, disons surtout que je suis un grand curieux, je n’ai pas forcément les moyens d’acheter les œuvres mises en vente. Quel est donc le nom de cette sainte relique que vous recherchez ? Et à quoi ressemble-t-elle ? Un ordre religieux comme le vôtre dispose de moyens financiers suffisants pour l’acheter ? »

Il fit mine d’être faussement confus, encore une fois c’était de la comédie.

« Vous m’excuserez si ma question peut vous paraître indiscrète… »

Ian regarda le hall d’entrée où de nombreuses personnes étaient encore présentes, il émit un sifflement, il avait besoin davantage de données :

« Cela va en faire du monde ! Vous connaissez les autres participants aux enchères et les lots qui seront exposés ? »
#31756
La traversée n'avait pas laissé de souvenir agréable à Pélerin.

En se rendant maintenant sur cette île pour participer à une vente qui n'avait de vente que le nom, Pélerin commençait à se trouver au piège. Une vente aux enchères avait des points clefs à respecter : un commissaire-priseur, une date précise de tenue, et une foule d'amateurs venu négocier dans un lieu public. C'était la loi.

Déjà, aucun de ces points n'était respecté. La date de la vente était encore confuse, le commissaire-priseur était inconnu, et le tout se déroulait coupé du monde dans une demeure privée. Quand ils furent installés dans leur chambre, qu'ils eurent balayé l'endroit à la recherche de micros et de caméras, prenant contact avec l'Observateur X, Pélerin ne put se contenir. Même si cela devait inclure de se confier à Ariès.

C'est un piège. Je ne sais pas pour qui ni pour quoi, mais cette vente n'est pas une vente. On aura tous les deux remarqué que rien n'était normal ici. Mais le peu de cadres légaux qui encadrent une vente sont brisés ici. C'est illogique.


Il en secoua même la tête.

On va rester ici jusqu'à voir la vente. Mais je suis d'avis qu'on achète tout en vitesse et qu'on fasse investir les lieux par des commandos. Ce n'est pas net ce qu'il se passe ici.


Comme pour sonner un gong qui allait réverbérer ses paroles aux murs, un agent en panique et au bord de la rupture d'anévrisme fit irruption et commença à lancer un rapport carabiné sur l'endroit. Trépanation intégrale sur des cadavres en lieux publics. Pélerin n'en brocha pas vraiment. Il avait déjà entendu parler de cas de malades mentaux qui s'adonnaient aux spectacles moins son que couleurs, et qui parfois demandaient l'intervention des services des renseignements pour appuyer les polices de terrain, à qui il manquait des moyens techniques et humains pour certains pans des affaires. Un modus operandi tel n'allait pas l'émouvoir plus que ça. La partie des aéronavires paraissait plus importante aux yeux de Pélerin. On réduisait les effectifs des acheteurs et on leur coupait le moyen de partir de là. C'était mauvais.

Dites aux agents alentours de tenter d'apporter des explosifs suffisamment puissants pour faire exploser cette île. En cas extrême, elle devra disparaître.


Il leva la main pour expliquer ce geste un peu extrême.

Je suis prêt à parier que ce sont les Pleureurs qui sont à l'origine de ces morts et des attaques des Naufrageurs. Le grand lac de lave au dernier sous-sol doit être un lieu sacrificiel pour eux, et leur rapport avec la mort ne les désigne pas comme des philanthropes.


Pélerin avait des avis très tranchés, il fallait s'en souvenir.

On va devoir se procurer les objets à tout prix. Quitte à les voler. Vous, retournez sur le continent et restez-y. Prévenez les agents. Cette tempête qui approche semble bien commode... nul doute qu'ils tenteront de nous tuer durant ce temps là.


Il se tourna vers l'agent.

Vous, vous allez partir. Nous on va tenter de démêler le vrai du faux. Vous avez bien votre capsule de cyan' dans la dent creuse ?


La "cyan", ou cyanure, n'était pas vraiment du cyanure. Ce poison primitif était lent et pas toujours efficace pour les suicides. On avait retrouvé des agents défigurés à vie, mais encore vivant après l'avoir croquée. On avait remplacé ça par quelque chose de plus rapide et presque indolore. Elle paralysait les muscles faciaux puis cardiaque en un temps record, avant de provoquer une atrophie cérébrale rapide. On avait tenté d'en faire une arme chimique, mais il fallait en ingérer une quantité importante et l'avaler d'un coup. Le contact avec la salive neutralisait suffisamment l'agent actif pour ne plus occasionner qu'une diarrhée légère.

On reste ensemble, et on ne se déplace pas seuls. On va tenter de décrypter les énigmes de la porte des Haarlock.


Le sceau devait certainement être la clef du creux en forme de soleil sur la porte. La Veuve Dorée paraissait trop évidente. La comptine devait faire référence à une Veuve Dorée métaphorique, pas physique. "Le sang de la réalité" pouvait aussi être en référence au sceau "ensanglanté". A méditer. L'ouverture du terme était sûrement une métaphore cuisante pour renvoyer à la porte où se gravait "la mort n'est qu'une porte". Car qu'était "le terme" de tout, si ce n'était la mort ? Et si la Veuve Dorée était bien la Veuve Dorée en vente, alors la combinaison paraissait évidente. le sceau ouvrait la porte "du terme" dans laquelle présenter la Veuve Dorée se devrait d'ouvrir une porte invisible.

Le reste semblait peu utile, mais par acquis de conscience, Pélerin s'en remettait à sa mission initiale. "Eviter que rien ne tombe entre les mains d'ennemis potentiels".

La chance. Coincés sur une île, à rejouer les Dix Petits Nègres. Si seulement Pélerin avait été babtou...
#31817
A en juger par la tête que fit Mayweather lorsque l'agente lui posa des questions sur la Veuve Dorée et les aéronavires disparus, elle aurait aussi bien pu lui ordonner de se tirer une balle dans la tête. Pour cause, le pauvre homme était clairement à 2 doigts de basculer dans l'hystérie la plus complète. Il faut dire qu'il n'avait pas signé pour tout ça. Lui n'était qu'un avocat à la base, un type sans histoires, enfin jusqu'à ce que Charon découvre qu'il était véreux et décide de le faire chanter par ce biais.

Vous ne m'écoutez pas ! Je vous dit que les aéronavires ont disparu comme ça, comment voulez-vous que je sache comment et par qui ? Mais c'est forcément par quelqu'un qui a tout intérêt à ce que le moins de gens possibles puissent arriver à cette vente ! Je ne saurais pas vous expliquer pourquoi j'ai ressenti ça en regardant cette chose mais je vous le jure sur tout ce que j'ai de plus saint, il y a quelque chose de malsain chez elle ! Ne vous en approchez pas !

Par contraste, la décision de Pèlerin de le renvoyer sur le continent en demandant au capitaine du Cygnian Martyr de l'y ramener eut un effet bénin sur l'avocat, son visage s'illumina de manière presque comique. Bien sûr, qu'il parvienne à convaincre le bon capitaine n'était assurément pas gagné d'avance mais mieux valait mettre de la distance entre la Maison et lui. Alors que les agents semblaient faire mine de communiquer entre eux pour convenir de la suite, une voix lugubre résonna par hauts-parleurs dans toute la Maison...

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Excuses acceptées, l'abbé sembla soulagé que Jack ne lui en veuille pas plus que ça pour la rixe avec son protégé, lequel entre parenthèses continuait de jeter des regards noirs au criminel, caché à moitié derrière l'obèse homme de foi. Son regard semblait dire « t'en fait pas, à la première occasion... ». A surveiller pour éviter d'autres ennuis et ne pas oublier de verrouiller sa chambre pour être tranquille mon vieux.

Ah mon fils, il est vrai que je ne dispose guère de moyens illimités, mes ouailles ont même dû s'y mettre tous ensemble pour me fournir le billet à cette vente. Mais le devoir d'un fidèle transcende la richesse matérielle et j'ai bien l'intention de repartir d'ici avec la relique de notre ordre. Pour tout vous dire, il s'agit d'un curieux objet qu'on appelle Veuve Dorée, que nos écrits disent capable de prédire l'avenir.

En vérité je ne connais guère les autres participants, seulement de vue et de nom les quelques-uns qui ont fait le voyage avec nous mais pour le reste... Je suis impatient que la vente proprement dite commence, j'ose espérer que nul n'osera tenter de voler ce qui revient de droit à notre culte. Malheur aux blasphémateurs qui essaieraient !


Tandis que l'abbé sembla commencer à se perdre dans une énumération des pires châtiments terrestres et célestes qui s'abattraient sur les impies qui oseraient dérober la Veuve, les hauts-parleurs dans toute la Maison se mirent à crachoter avec peine leur annonce...

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Votre attention, à tout les participants de la vente, nous vous prions de bien vouloir vous rendre au jardin des saints perdus, la réception officielle commencera dans moins d'une heure. Si vous ne disposez pas d'un datapad avec le plan du Crématorium, n'hésitez pas à demander aux pleureurs votre chemin.

Voici que commençait donc la première étape de cette vente.

Lorsque les 3 protagonistes choisiraient de se rendre à la réception, dans la grande salle circulaire avec ses ornementations magnifiques, son dôme avec représenté dessus une immense carte stellaire, ils pourraient alors constater n'être pas les seuls à assister à la vente. Lanus Cisten était déjà là, un peu noyé parmi la petite masse des gens présents, son scribe Whent à ses côtés malgré le fait qu'il aurait visiblement donné tout l'or du monde pour être ailleurs. Arrivant dans les derniers, Vymer et Quill étaient postés non loin de la sortie, visiblement plus attentifs à ceux qui étaient présents qu'à la vente elle-même.

Octavia Nile et ses « assistants » patientaient dans un coin, la jeune femme semblant excitée à l'idée de voir un peu ce pour quoi elle était venue tandis que l'abbé, arrivé avec Arko et Jack, rejoint par ses autres fidèles, tentait tant bien que mal de se frayer un chemin pour se rapprocher de la petite estrade ou seraient exposés les objets. Il y avait là également 3 autres individus notables dont 2 étaient accompagnés d'une suite. Finalement, lorsque tout le monde fut arrivé, il fut temps de s'installer aux chaises et tables amenées pour l'occasion par les pleureurs.

Des lanternes avaient été accrochées par ci par là pour apporter un peu de lumière sur une large pièce globalement et ordinairement assez sombre. La carte stellaire au plafond brillait de manière exquise avec les jeux de lumière des lanternes. Acheteurs, avocats et adeptes étaient tous là tandis que des unités de gardes de la cour de l'Archonte patrouillaient et surveillaient, vigilants. Le premier prévôt Bland fit alors son apparition, un Pleureur plus grand que ses semblables derrière lui légèrement en retrait.

Bienvenue à toutes et tous, permettez-moi, au nom de l'Archonte, du Cartel et de la succession Haarlock, de vous annoncer que cette vente commence officiellement à partir de ce soir. Voici comment celle-ci va se passer : tout d'abord, la réception actuellement en cours, ensuite de quoi un dîner sera organisé tandis que nous nous assurerons que les objets de la vente soient installés ici. Demain toute la journée, chacun de vous sera libre de venir examiner les objets pour en noter l'intérêt, la valeur présumée, etc. Demain soir, la vente proprement dite commencera alors et lorsque chaque objet aura été vendu, vous pourrez repartir avec vos nouvelles acquisitions.

Les règles de cette vente sont peu ou prou les mêmes que dans toute vente aux enchères : soyez certains de ce que vous pouvez dépenser car nulle créance ne sera acceptée, comportez-vous correctement, assurez-vous d'être sûrs de quel(s) objet(s) vous souhaitez acquérir...

Je vous demande à présent de vous joindre à moi pour un éloge solennel à la mémoire du défunt Erasmus Haarlock, qui apporta beaucoup à la population d'Irith, qui explora plus loin que quiconque avant loin à travers l'espace, qui cartographia au nom de la République d'innombrables secteurs, un père et un mari dévoué, un homme hors du commun. Rendons grâce à Celui qui tient dans la paume de sa main les étoiles et toutes les merveilles.


Après ces bien curieuses paroles, le dîner proprement dit débuta alors, nourriture et boissons (plutôt de bon goût) furent servies sur des plateaux d'argent par des pleureurs vêtus de leurs robes noires et de leur masque blanc en céramique. Le chant d'un chœur funèbre débuta parallèlement à tout cela, accompagné d'un orgue résonnant dans la salle sans que la source de la musique ne soit visible nulle part. La réception durerait plusieurs heures encore jusqu'à assez tard dans la nuit.

L'ambiance était typiquement à mi-chemin entre le surréaliste et le lugubre et rien de ce qu'il se passait ne pouvait changer cette impression étrange de dernier dîner de leur vie que pouvaient ressentir les agents et le criminel. Mais il y avait un avantage à assister à ce dîner, autre que de reprendre des forces : prendre connaissance des autres acheteurs, leur caractère, leurs objectifs voire leurs « méthodes d'achat ». Après tout, s'il fallait en croire Mayweather, il n'y avait pas que des enfants de chœur parmi eux...

Les nouveaux visages, parlons-en : le capitaine Rubio de l'Ozmandius, un bel homme de haute taille aux traits et à l'apparence chirurgicalement rehaussés, probablement par des moyens très coûteux, vêtu selon l'idée qu'il se faisait probablement d'un libre-marchand. Il portait une cuirasse argentée ouvragée, de hautes bottes en peau de saurien, une courte cape de soie écarlate, un chapeau fantaisie et une lame au fourreau à son côté.

L'homme était perpétuellement entouré d'une petite bande de laquais, lèches-bottes et autres indésirables. Assis à une table proche de celle de Jack, il racontait des histoires des plus incroyables (voire probablement tirées par les cheveux pour un certain nombre) qui arrachaient cris de ravissement et sifflements d'admiration de la part de sa cour.

… Tandis que je m'avançai jusqu'à leur chef de clan, voici que l'un de leurs indigènes fit mine de toucher mon manteau. Halte-là, leur dis-je alors, souffrez de reculer et ne point abîmer ma stature ! L'indigène regarda son maître qui me regarda, demandant au nom de quoi il n'aurait pas le droit. Et savez-vous ce que je rétorquai alors mes amis ? « Ah vermine ! Vous autres Chiss, vous n'êtes pas assez évolués pour vous le permettre ! Je ne traite qu'avec mes égaux, soyez donc heureux que je sois venu jusque chez vous pour vous fournir de quoi vivre, sauvages que vous êtes ! Et le pire, voyez-vous, c'est que leur chef baissa alors les yeux, tout honteux qu'il était ! Ah, ces barbares ont appris ce jour-là à me respecter, moi, Rubio !

De grands éclats de rires résonnèrent parmi sa bande tandis qu'il faisait une révérence exagérée, gratifiant de clins d'oeils coquins aux demoiselles présentes. Son regard tomba alors sur Jack et ses lèvres se retroussèrent en un rictus méprisant. Nul doute qu'il avait détaillé la tenue du mercenaire et l'avait trouvée peu à son goût.

Mais je vois que nous avons un admirateur ! Approchez donc damoiseau ! Qui êtes-vous ? Vous vous sentez attiré par mes récits d'aventure ? Par mon sang, vous n'étiez pas né que déjà j'explorais les routes spatiales menant à d'autres galaxies !

Un individu solitaire restait en retrait, sur une autre table. Il se nommait Magyar Marshrek, portant une armure cabossée mais fonctionnelle et une vieille fourrure de loup à dents de sabre sur les épaules. Ses cheveux et sa barbe étaient longs et en bataille. Ses yeux, constamment à l'affût, semblaient traquer chaque mouvement qu'ils voyaient partout dans la salle. Il dégageait la sensation de danger d'un fauve en chasse pour quiconque savait décrypter un tant soit peu le langage corporel. Il ne parlait à personne ni ne faisait mine d'en avoir envie. Il restait là, observant, jaugeant, toujours prêt.

Le troisième participant inconnu à la vente s'appelait Maître Parangon, assis à la table avec les 2 agents. Digne et charmant, il était d'un âge indéterminé, portant des vêtements sobres mais de qualité, d'un des maîtres de guilde d'Irith et marchai en s'appuyant sur une canne sculptée. Il se qualifiait de « collectionneur » amateur qui satisfait un passe-temps onéreux. Bavard et parfaitement disposé à discuter avec les agents, il indiqua être là pour enchérir sur « autant d'objets que je peux me le permettre ».

Il était accompagné d'une petite équipe impeccable du point de vue de l'attitude comme de la tenue, composée de 3 gardes du corps en manteau pare-balles et une jeune secrétaire particulière vêtue d'une robe corsetée très stricte. Le personnel de Parangon semblait naturellement poli et respectueux, mais en même temps un peu distant et indifférent. Pourtant, malgré tout ce spectacle, Pèlerin n'était pas dupe, et fut brutalement envahi par la sensation inexplicable et effrayante qu'il y avait quelque chose de faux chez cet homme.

#31845
Le mercenaire écoutait attentivement l’abbé, apparemment celui-ci semblait rassuré qu’il n’en veuille plus à Arko. Mais bon, ce n’était que des mots, bien sûr qu’il lui en voulait encore. Après s’être pris de cette façon à sa personne, il n’allait pas l’oublier comme ça, ça c’était certain. S’il avait dis qu’il passait l’éponge, c’était uniquement pour mettre l’homme de Foi en confiance afin qu’il se montre plus coopératif et en confiance pour répondre à ses questions. Ian avait capté les regards de l’adepte, apparemment il restait sur sa fin de ne pas avoir fini leur combat. Toujours le même éclat dans ses yeux, cet homme était bien fou ! Il allait devoir s’en méfier, le sous-estimer aurait été une grave erreur, il allait être d’autant plus vigilant lorsqu’il serait dans le secteur. Mais pour l’heure, il se contenta de lui rendre un sourire hautain ayant l’air de dire « Je t’attends au tournant, mon vieux ». Et s’il devenait une source d’ennuis, et bien, il l’éliminerait. C’était aussi simple que cela.

En tout cas, le religieux confirma que leur ordre n’était pas bien riche et qu’il avait dû compter sur la générosité de ses fidèles pour lui financer le voyage. L’individu semblait plutôt être honnête, mais Ian ne pouvait pas se permettre de lui faire confiance, pas ici, pas dans cet endroit. C’était bien trop dangereux. Tamas souhaitait s’accaparer un objet nommé la Veuve Dorée, une relique qui pouvait permettre de prédire l’avenir, du moins c’est ce qu’il prétendait. Il y avait tellement de mystères dans la Galaxie qu’il ne fallait pas avoir l’esprit trop fermé, avec tout ce qu’il avait pu entendre ou voir, Ian ne s’étonnait plus de rien. Il restait à savoir si c’était bien vrai. L’ancien impérial comptait le questionner encore quelque peu.

« Si cet objet tombe dans de mauvaises mains, je n’imagine même pas ce qui pourrait arriver… Il faut à tout prix que vous le récupériez, mon père ! »

Lui faire croire qu’il était dans son camp pour obtenir tous les données qu’il souhaitait, telle est la position que Ian avait adopté, il espérait que son petit cinéma prendrait.

« Quel est donc le lien entre la Veuve Dorée et votre ordre, mon père ? Je veux dire si cette relique est dans vos écrits, c’est qu’un jour ou un autre, les vôtres ont déjà eu à faire avec cet objet. En tout cas, vous semblez fasciné par cette relique. A quoi ressemble-t-elle donc ? »

Le mercenaire espérait que par ses questions incessantes, il ne lèverait pas des doutes dans l’esprit de l’abbé, il avait besoin qu’il ait confiance en lui pour en tirer tout ce qu’il souhaitait. En tout cas, son interlocuteur semblait prêt à tout pour récupérer la Veuve Dorée, peut-être même à tuer les autres acheteurs ? Peut-être, du moins Ian en avait l’impression. Une voix retentit dans les haut-parleurs, cette dernière invitait les participants à se rendre au Jardin des saints perdus où une réception aurait lieu. L’endroit idéal pour connaître davantage les autres acheteurs et connaître leurs motivations, et pourquoi ne pas découvrir qui était sa cible. Ce Theron March. Il n’avait qu’un pseudonyme qui pouvait bien être faux, comment pouvait-il le trouver avec si peu d’indication ? Ian ne le savait pas encore.

Ian accompagna l’abbé et Arko jusqu’à l’endroit indiqué. Son datapad avait été légèrement abimé par l’altercation, mais il restait pleinement opérationnel, une aubaine. Cela lui permit de se repérer assez facilement, et il n’eut pas besoin de demander le chemin aux pleureurs. Une fois arrivé à destination, l’ex-commanda se sépara des commandos pour faire cavalier seul. La salle était gigantesque et sur le dôme au dessus de leurs têtes avait été représentée une carte stellaire, cette dernière semblait représenter l’espace Hutt uniquement et encore elle semblait incomplète. Il en déduisit donc qu’elle devait être vieille, plusieurs centaines d’années ou bien plus encore, il ne le savait guère. En tout cas, tous les passagers à bord du Cygnian Martyr étaient présents, même le mari de miss Jones, il aurait cru que ce dernier aurait pris un peu de temps pour se remettre de toutes leurs péripéties. Ils formaient un drôle de couple, curieux en effet, comme pour les autres, il s’en méfiait. Il remarqua trois autres individus, dont deux étaient suivis par bien d’autres. Trois nouvelles personnes à surveiller, cependant Johnny avait affirmé que sa cible était à bord du Cygnian Martyr, car il lui avait demandé d’enquêter sur Theron une fois à bord. Mais les informations en sa possession étaient peut-être erronées, ça ne serait pas la première fois. Tout le monde était suspect à ses yeux. Quel casse-tête !

Un pleureur introduit la réception en leur présentant le programme des prochains jours. Aucune vente n’aurait lieu ce soir, celle-ci commencerait demain soir à proprement parlé et ils leur seraient possible de faire connaissance des biens pendant toute la journée. Il rappela quelques règles de bases d’une règle aux enchères, mais tout le monde ici devait être au courant, ils étaient tous là pour cela après tout, à part Ian. En tout cas, pour l’heure, ils auraient le droit à une petite réception qui serait suivie d’un dîner. C’était parfait pour apprendre à connaître les acheteurs en présence, mais également se requinquer un peu, bien qu’il ne se reposait guère sur ses lauriers. Il avait une mission. Le sentiment qui lui secouait les entrailles depuis qu’il était arrivé sur cette île se renforça, non il n’était pas du tout à son aise en ses lieux, comme si son instinct l’avertissait d’un danger imminent. L’ambiance avait vraiment quelque chose de glauque, surtout avec ce chant qui résonnait contre les parois de la pièce. Son instinct le poussait à être d’autant plus vigilant pendant le dîner.

Assis à une table d’inconnus, Ian jeta un coup d’œil aux participants à la vente, surtout aux nouvelles têtes. Il croisa le regard de miss Niles, il tendit son verre dans sa direction et sourire charmeur aux lèvres, il la salua respectueusement d’un hochement de tête. Le capitaine Rubio, un potentiel acheteur, semblait avoir bien des histoires alambiquées à raconter à un auditoire suspendu à ses lèvres. Le vieil homme remarqua que Ian écoutait son histoire et l’interpella, ce à quoi il répondit dans un rictus :

« C’est parce que vous n’êtes plus de toute première jeunesse, mon capitaine ! »

Il avait répondu du tac au tac au fait qu’il n’était pas encore né alors que son interlocuteur avait déjà commencé à explorer la galaxie. En tout cas, Ian répondit favorablement à son invitation en se levant pour se diriger vers sa table. Il vint se positionner à la droite du capitaine, ce dernier inspirait un certain charisme tout de même. Cela devait être son accoutrement et le fait qu’il voulait paraître crédible dans ses récits.

« Sauf votre respect, vous devriez parler avec plus de respect des Chiss. Premièrement, parce que j’ai une certaine admiration envers cette espèce. Mais surtout, parce qu’une digne représentante est présente dans cette pièce. Là-bas, regardez ! »

Il n’hésita pas à la pointer du doigt, pas discret du tout, mais cela rajoutait du poids à ce qu’il disait. Il continua :

« Je ne doute point du fait qu’un homme de votre expérience et qui a vécu des aventures des plus impressionnantes, que les plus grandes production de cinéma de la Galaxie seraient incapable de produire, sache se défendre. Cependant, j’éviterai de me la mettre à dos, si j’étais vous, mon capitaine. J'ai vu de quoi elle était capable à bord du Cygnian Martyr. »

Il avait terminé en posant une main sur l’épaule de Rubio comme pour capter son attention. C’est vrai que la Chiss s’était très bien battue à bord du navire, peut-être trop bien même. En effet, son argumentation avait sonné comme faux aux oreilles du mercenaire, il l’aurait à l’œil, elle et son mari. Ian fronça les sourcils et sembla désorienté, comme s’il était confus, de la comédie encore une fois.

« Veuillez m’excuser, je ne me suis point encore présenté. Messieurs, dames, vous pouvez m’appeler Jack. Mon nom est bien trop difficile à prononcer, je vous économiserai donc cet effort en m’abstenant de vous le donner. Alors, capitaine Rubio, je me doute qu’une personne de votre acabit est souvent présente dans les ventes aux enchères afin d’entrer en possession des richesses qui vous ont échappés lors de vos explorations. Cependant, cette vente aux enchères ne semble pas être comme toutes les autres, aussi bien je me demandais quel bien en particulier a pu retenir votre attention. »
#32148
Tout était dit. Rubio de l'Ozmandius venait de se mettre la mauvaise personne à dos. Autant d'outrage envers son espèce, avait de quoi la mettre hors d'elle. Mais là jeune femme encaissa. Restant impassible et silencieuse en retrait dans le coin de la pièce à l'abri des regards. Elle laissa l'individu déblatérer ses calomnies, ses mensonges ; il n'était là que pour amuser la galerie. Stupide créature, il représentait bien son espèce. Honte à lui et à ses semblables... Son regard rougeoyant translata vers Pèlerin, lui qui depuis le début de la mission entretenait une relation guère amicale avec l'agente ; peut-être se réjouissait-il des diffamations de son compère. L'Humain avait tout d'un beau parleur, propre sur soit et dans sa gestuelle mais pas dans sa tête. Le dandy ne savait que chanter des louanges à sa gloire. Et aussi naïf qu'était la plèbe qui l'entourait, elle buvait littéralement ses paroles. Le spectacle était tout bonnement pitoyable.

Ariès aurait très bien pu lui sauter à la gorge et le saigner comme le misérable humain qu'il était. Mais elle n'était pas dupe. L'agente savait très bien quand faisant cela, Pèlerin se ferait un plaisir de rapporter les faits à ses supérieurs. Il était donc dans son propre intérêt de ne pas faire d'acte insensé. Hélas pour la jeune femme, "Jack" avait décidé de se mêler d'affaire qui ne le regardait pas. Pointant du doigt l'Impérial tout en mettant en garde Rubio, qui au lieu d'afficher une sourire victorieux devrait plus trembler de peur.

Sauf votre respect, vous devriez parler avec plus de respect des Chiss. Premièrement, parce que j’ai une certaine admiration envers cette espèce. Mais surtout, parce qu’une digne représentante est présente dans cette pièce. Là-bas, regardez !
Je ne doute point du fait qu’un homme de votre expérience et qui a vécu des aventures des plus impressionnantes, que les plus grandes production de cinéma de la Galaxie seraient incapable de produire, sache se défendre. Cependant, j’éviterai de me la mettre à dos, si j’étais vous, mon capitaine. J'ai vu de quoi elle était capable à bord du Cygnian Martyr.


Ainsi soit-il. Tout les regards étaient désormais braquaient sur elle. Certains étaient intrigués d'autres apeurés, curieux ou n'en avaient cure. L'agente était donc contrainte de réagir, de se montrer aux yeux de tous et donc de se défendre par la même occasion. Il fallut donc faire un choix, après quelques secondes de réflexion l'agente choisit la plume plutôt que de tirer l'épée. Elle mima son rival, faisant une entrée théâtrale tout en s'approchant vers après vers de Rubio.


Est-ce tout ce que vous vouliez dire ? J'avoue que ce que vous dites et loin de me ravir.
"Sauvage", voici donc le mot que vous usez pour désigner mes compères.
Laissez moi vous démontrer le contraire.
Vous nous pensez sous évolué, pourtant nous le sommes bien plus que votre misérable phrasé.
Citer tout ceci avec tant de théâtralité et dire que vous mentez. Que d'énergie gâché !
Je vous avoue Rubio avoir quelque peu de la peine.
Comment un homme comme vous avec une telle
tousse élégance peut-il éprouver autant de mépris et de haine ?

On pouvait dire... Oh! Dieu!... bien des choses en somme.
Ma couleur de peau à l'air de vous déplaire, laissez moi donc vous lancer quelque vers!
En variant le ton par exemple, tenez:
Agressif: Moi, Monsieur, si j'avais un tel épiderme,
Ma vie grand dieu y m'était y un terme !
Descriptif: Cette couleur c'est une rivière ! . .. c'est un rivage ...c'est une mer !
Que dis-je, c'est une mer ?. .. C'est un océan!
Gracieux: Aimez-vous à ce point ces nuances azurs
Que vous ne pouvez vous empêchez de les voir en peinture ?
Prévenant: Gardez-vous, votre couleur bleuté
Lors d'une nuit bleutée, peu de monde pourrait vous retrouver !
Cavalier: Quoi, I'ami, ce ton est à la mode ?
Pour aller à la mer, c'est vraiment très commode!
Naïf: Cet ciel céruléen, quand l'admire-t-on ?
Pratique: Voulez-vous passer inaperçue à proximité de l'eau ?
Assurément, Monsieur, ce sera le gros lot !

Soupir
Voilà ce qu'à peu près, Rubio vous m'auriez dit,
Si vous aviez un peu de lettre et d'esprit,
Je ne vois en face de moi que le plus minable et pitoyable des êtres,
Et de lettre! Vous n'en avez que 5 qui comme vos histoires et votre prénom Rubio
Forme le mot "Mytho" !


L'agente s'épousseta l'épaule, elle sourit d'un air victorieux tout en paraphrasant l'une des phrases du beau parleur.

Le pire, voyez-vous, c'est que le menteur baissa alors les yeux, tout honteux qu'il était ! Ah, ce barbare mal poli a apprit ce jour-là à me respecter, moi, Taniah !

L'agente laissa le silence planer dans la salle. Avant de définitivement clore le "spectacle".

J'espère que vous avez apprécié ce trait. Quand à vous Rubio ne m'en voulez guère, après tout... C'est de bonne guerre.


Elle n'attendit pas une seconde de plus pour s'éclipser.
#32210
Merci Rostand. Mais pour défendre son droit à porter un épiderme, quel gâchis. En tant que Chiss, elle aurait du faire profil bas et se contenter de rester sur la mission, garder son rôle d'ingénue venue chercher aventure.

Pélerin se reporta vers l'homme à son flanc, dont l'inspiration le portait comme un imposteur, ou à tout le moins, quelqu'un dont le chemin se dresserait comme croisé. Un ennemi à éliminer. Cet homme de distinction, aux cheveux tirant poivre et sel et au port altier avait, pour la conviction qu'en avait Pélerin, une arme cachée dans sa canne, fût-ce une canne-laser comme il s'en faisait sur commande parmi les milieux alliant mondanité, paranoïa et originalité,, ou même une canne-épée si l'individu s'en trouvait être un original aux goûts rétro. Se penchant vers lui, Pélerin discourut.

Allez savoir pourquoi je me suis embarqué là-dedans. Ma femme insiste pour dépenser l'argent qu'elle accumule avec les parts dans de gros conglomérats. Quitte à acheter n'importe quoi. Heureusement que je l'aime, sinon !

Vous venez ici pour des choses en particulier ? Savoir où je peux me permettre de lâcher du leste. Mais bon, comprenez qu'il va falloir sauver la face devant une lionne pareille.


Un regard vers Ariès, avec un sourire. C'est que Pélerin est très très amoureux.

Le prêtre me semble étrange. Il n'a d'yeux que pour la Veuve Dorée. Vous en savez quelque chose ? Rien que pour l'ennuyer, j'en disposerais volontiers.


Un dernier test.

Vous savez quelque chose sur les Pleureurs ? Ces types me foutent la chair de poule.


Affirmation dont l'oscillation entre rôle naturel et de composition allait et venait encore maintenant.
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