- mer. 28 mars 2018 18:29
#32226
Femme d'un âge mûr, et d'une peau sombre, l'émissaire Emorad faisait partie de ces quelques gens d'importance qui sillonnaient la Galaxie au nom de l'Empire. Elle s'était construite par quelques grands coups qui l'avaient propulsé à cette place, et qui lui ouvraient aujourd'hui la porte à cette participation. Prendre sa mission sur Bastion signifiait déjà beaucoup. Un honneur, et surtout une tâche d'importance. Pas question de se louper, et encore moins de se faire marcher sur les pieds. Une opération militaire, finalement, le retour aux sources. Cela avait manqué, depuis quelques temps. La stabilisation du pouvoir, la reprise en main des affaires, beaucoup de choses se discutaient dans entre deux missions, chacun avec son avis, et peut-être cette période semblait devenir finalement prolifique. L'Empire en avait certainement besoin, mais elle n'était pas en droit d'être juge de tout cela. Son unique but était de servir, et c'est ce qu'on attendait d'elle. Le reste devait se tenir droit dans ses bottes, et se taire lorsqu'on rentrait chez soi. Voilà l'essentiel. De toute façon, cet Empereur apportait finalement l'énergie du renouveau qu'il manquait, n'est-ce pas ?
Installée dans ce qui faisait office de lieu improvisé de réunion au sein de leur navette, l'émissaire essayait de faire un point sur la situation qui s'annonçait à elle. Leur vaisseau, masse metallique aussi classique que totalement neutre de signe d'appartenance, s'approchait de plus en plus de leur cible. Il était temps de tracer une ligne d'action pour les négociations qui allaient s'annoncer.
Il faut dire que Boonta, en plein Espace Hutt, était en tant que telle un amas de noeuds qui s'annonçaient difficiles à manier. Une planète dirigée par des Hutts, dédiées à des Hutts, et totalement soumise aux Hutts. Un beau mélange, et un beau défi pour celle qui n'avait peur de rien. C'était de toute manière toujours la même chose avec eux, c'est au moins l'avantage de savoir à quoi on à faire. Un Hutt reste un Hutt, son appétit et sa capacité à trahir n'est plus une surprise depuis le millénaire où ils sont devenus monnaie courante dans la Galaxie. Et elle, en tant qu'émissaire, avait eut droit aux séminaires et formations appropriées à propos de manipulations, méfiance et trahison de ces bêtes-là. Tout un amas de techniques et de choses à surveiller si jamais elle venait à avoir affaire avec eux. Peut-être que pour une fois tout ceci s'avèrerait utile, à l'inverse de toutes ces situations où la réalité dépasse largement la théorie.
L'ambiance était studieuse. Les différents représentants, chacun d'une branche spécifique attachée à la mission diplomatique n'attendaient plus que la réponse demandée par l'émissaire. Tous les regards se portaient sur l'officier de renseignement rattaché à la mission, et maître des informations, à cet instant, bien que tous aient déjà eu un avant goût du dossier. L'information est la clé, dit-on. Ce serait une nouvelle fois le cas ici, si tout se déroulait comme prévu. Aussitôt venus, et aussitôt repartis, le tout dans une réussite éclatante. Emorad s'en réjouissant d'avance.
L'humain aux yeux verts traversait sous bonne garde l'une des artères de la citée-capitale. Difficile de qualifier ça de ville en tant que telle tant cette planète était mal famée. Elle était un de ces mondes laissés à l'abandon que seule la malhonnêteté et le crime, que la guerre avait profité pour les mauvaises raisons. Peut-être certains y voyaient le paradis d'une vie de débauche et de libertés qu'ils avaient toujours espéré, mais en réalité ce n'était rien qu'un amas de volontés individuelles plus à même de sortir leur blaster pour s'assurer de leur petit pactole que de s'asseoir à une table pour discuter pacifiquement. Un lieu malsain et inutile qu'un peu d'ordre n'aurait pas dérangé, surtout impérial. A une encablure de Kessel, cela ferait un ajout stratégique à l'appareil impérial. Une idée à penser, peut-être, pour cet émissaire aux dents longues. Mais pas une priorité, bien que tout ce qui se posait sous son regard n'arrêtait pas de lui faire penser à cela. A réfléchir, oui.
En attendant, il se demandait ce qu'il pouvait bien faire ici. Pas la moindre trace d'une autorité suffisante pour être menace quelconque, et encore moins lorsqu'ils furent arrivés sur place. Certes, il y a un minimum, mais l'orbite paraissait bien claire pour la mission qui lui était dévolue. Comment avait-il pu se retrouver sur un caillou aussi minable, alors que la mission était d'une telle importance ? Les autres avaient-ils eu droit à mieux ? Il se posait la question, réellement. Qu'avait-il fait pour mériter ça ? Le pas rapide, il grommelait au fond de sa barbe inexistante. Saleté d'endroit minable. Et d'incapables. Les néons, même en plein jour, miroitèrent au-dessus de lui. Ils y étaient enfin. Il passa le videur, avec un salut formel et un poil dédaigneux, et traversa la salle quelque peu occupée par les clients habituels. Un regard à droite, un regard à gauche, la diversité habituelle des trous perdus. Il s'installa avec aise sur un des sièges devant le bar, accompagné de son homme de main. Le choix de cette prise de contact avait été simple, un garde, et ça suffirait. Habillés comme deux humains des plus communs, à l'exception près de leur arme qui pendait à la ceinture, ils ne faisaient pas spécialement tâche. En tout cas, c'est ce qu'il pensait. Un signe de main au barman, un alien quelconque, et ce serait suffisant.
L'homme qui l'accompagnait ne pouvait s'épargner quelques coups d'oeil autour d'eux. Obligation en tant que garde, elle n'était pas forcément la plus simple à dissimuler lors des interventions sous couvert. Tant pis. Une fois servis, et la pile de Crédits posés sur le comptoir, Vis'erald attendit que son serveur revienne. Il n'était pas là pour le plaisir d'un alcool douteux dans un bâtiment délabré. Il se pencha légèrement au-dessus de son verre, la main droite appuyée non loin de son verre.
Pour éclairer l'étrange composition du club, ses doigts s'écartèrent pour révéler leur tapis synthétique : une barrette de 250 Crédits. Un petit avant-goût des membres du club.
L'autre main de l'impérial, qui tenait son verre, le lacha pour aller distraitement caresser l'intérieur de sa veste. Difficile de dire si elle était sérieusement pleine ou non, mais un bluff est un bluff, après tout. Le sourire de l'émissaire, calibré par quelques années d'expérience dans le domaine de la corruption, serait le seul gage de confiance que pouvait espérer le barman. Même le garde du corps ne portait guère d'attention à l'heureux élu.
La main dans la veste revint sur le comptoir, sans armes. Juste une pile de Crédits. De quoi payer une seconde fois les verres, et faire comprendre qu'il y avait là un acompte à ce qui se cachait sous son autre main. Et le tout avec discrétion.
Empire Galactique : "Vous passerez plus de temps à débattre de la faction qu'à y jouer !" ( Harlon Astellan )
- [BOONTA] Son Excellence Leona Emorad.
[BOONTA] Son Excellence Leona Emorad.
Femme d'un âge mûr, et d'une peau sombre, l'émissaire Emorad faisait partie de ces quelques gens d'importance qui sillonnaient la Galaxie au nom de l'Empire. Elle s'était construite par quelques grands coups qui l'avaient propulsé à cette place, et qui lui ouvraient aujourd'hui la porte à cette participation. Prendre sa mission sur Bastion signifiait déjà beaucoup. Un honneur, et surtout une tâche d'importance. Pas question de se louper, et encore moins de se faire marcher sur les pieds. Une opération militaire, finalement, le retour aux sources. Cela avait manqué, depuis quelques temps. La stabilisation du pouvoir, la reprise en main des affaires, beaucoup de choses se discutaient dans entre deux missions, chacun avec son avis, et peut-être cette période semblait devenir finalement prolifique. L'Empire en avait certainement besoin, mais elle n'était pas en droit d'être juge de tout cela. Son unique but était de servir, et c'est ce qu'on attendait d'elle. Le reste devait se tenir droit dans ses bottes, et se taire lorsqu'on rentrait chez soi. Voilà l'essentiel. De toute façon, cet Empereur apportait finalement l'énergie du renouveau qu'il manquait, n'est-ce pas ?
Installée dans ce qui faisait office de lieu improvisé de réunion au sein de leur navette, l'émissaire essayait de faire un point sur la situation qui s'annonçait à elle. Leur vaisseau, masse metallique aussi classique que totalement neutre de signe d'appartenance, s'approchait de plus en plus de leur cible. Il était temps de tracer une ligne d'action pour les négociations qui allaient s'annoncer.
Il faut dire que Boonta, en plein Espace Hutt, était en tant que telle un amas de noeuds qui s'annonçaient difficiles à manier. Une planète dirigée par des Hutts, dédiées à des Hutts, et totalement soumise aux Hutts. Un beau mélange, et un beau défi pour celle qui n'avait peur de rien. C'était de toute manière toujours la même chose avec eux, c'est au moins l'avantage de savoir à quoi on à faire. Un Hutt reste un Hutt, son appétit et sa capacité à trahir n'est plus une surprise depuis le millénaire où ils sont devenus monnaie courante dans la Galaxie. Et elle, en tant qu'émissaire, avait eut droit aux séminaires et formations appropriées à propos de manipulations, méfiance et trahison de ces bêtes-là. Tout un amas de techniques et de choses à surveiller si jamais elle venait à avoir affaire avec eux. Peut-être que pour une fois tout ceci s'avèrerait utile, à l'inverse de toutes ces situations où la réalité dépasse largement la théorie.
- « Faisons un dernier point. Le nom de celui qui dirige. Son clan. Leur place dans le Conseil. Et ses ennemis.
Au regard des moeurs douteux de la planète, il sera certainement plus à même d'accepter un versement susceptible de lui donner l'ascendant lors des fameuses courses, j'imagine. Un petit sponsor discret pourrait faciliter la chose. A moins d'utiliser l'un de nos agents pour régler un problème, discrètement. Je n'ai pas le souhait de nous lancer dans les guerres internes des clans, mais si c'est la seule solution, peut-être devrions-nous l'envisager. Le derniers recours reste le renversement, si jamais la situation devient un échec. Mais nous n'en sommes pas là.
Délégation simple. Je mènerai, avec petit comité. Officiel mais discret. Pas de contacts avec l'extérieur, vous connaissez les protocoles. »
L'ambiance était studieuse. Les différents représentants, chacun d'une branche spécifique attachée à la mission diplomatique n'attendaient plus que la réponse demandée par l'émissaire. Tous les regards se portaient sur l'officier de renseignement rattaché à la mission, et maître des informations, à cet instant, bien que tous aient déjà eu un avant goût du dossier. L'information est la clé, dit-on. Ce serait une nouvelle fois le cas ici, si tout se déroulait comme prévu. Aussitôt venus, et aussitôt repartis, le tout dans une réussite éclatante. Emorad s'en réjouissant d'avance.
- [FORMOS] Son Excellence Vis'erald Tyx-Muhden.
[FORMOS] Son Excellence Vis'erald Tyx-Muhden.
L'humain aux yeux verts traversait sous bonne garde l'une des artères de la citée-capitale. Difficile de qualifier ça de ville en tant que telle tant cette planète était mal famée. Elle était un de ces mondes laissés à l'abandon que seule la malhonnêteté et le crime, que la guerre avait profité pour les mauvaises raisons. Peut-être certains y voyaient le paradis d'une vie de débauche et de libertés qu'ils avaient toujours espéré, mais en réalité ce n'était rien qu'un amas de volontés individuelles plus à même de sortir leur blaster pour s'assurer de leur petit pactole que de s'asseoir à une table pour discuter pacifiquement. Un lieu malsain et inutile qu'un peu d'ordre n'aurait pas dérangé, surtout impérial. A une encablure de Kessel, cela ferait un ajout stratégique à l'appareil impérial. Une idée à penser, peut-être, pour cet émissaire aux dents longues. Mais pas une priorité, bien que tout ce qui se posait sous son regard n'arrêtait pas de lui faire penser à cela. A réfléchir, oui.
En attendant, il se demandait ce qu'il pouvait bien faire ici. Pas la moindre trace d'une autorité suffisante pour être menace quelconque, et encore moins lorsqu'ils furent arrivés sur place. Certes, il y a un minimum, mais l'orbite paraissait bien claire pour la mission qui lui était dévolue. Comment avait-il pu se retrouver sur un caillou aussi minable, alors que la mission était d'une telle importance ? Les autres avaient-ils eu droit à mieux ? Il se posait la question, réellement. Qu'avait-il fait pour mériter ça ? Le pas rapide, il grommelait au fond de sa barbe inexistante. Saleté d'endroit minable. Et d'incapables. Les néons, même en plein jour, miroitèrent au-dessus de lui. Ils y étaient enfin. Il passa le videur, avec un salut formel et un poil dédaigneux, et traversa la salle quelque peu occupée par les clients habituels. Un regard à droite, un regard à gauche, la diversité habituelle des trous perdus. Il s'installa avec aise sur un des sièges devant le bar, accompagné de son homme de main. Le choix de cette prise de contact avait été simple, un garde, et ça suffirait. Habillés comme deux humains des plus communs, à l'exception près de leur arme qui pendait à la ceinture, ils ne faisaient pas spécialement tâche. En tout cas, c'est ce qu'il pensait. Un signe de main au barman, un alien quelconque, et ce serait suffisant.
- « Deux brandys s'teuplait, secs. »
L'homme qui l'accompagnait ne pouvait s'épargner quelques coups d'oeil autour d'eux. Obligation en tant que garde, elle n'était pas forcément la plus simple à dissimuler lors des interventions sous couvert. Tant pis. Une fois servis, et la pile de Crédits posés sur le comptoir, Vis'erald attendit que son serveur revienne. Il n'était pas là pour le plaisir d'un alcool douteux dans un bâtiment délabré. Il se pencha légèrement au-dessus de son verre, la main droite appuyée non loin de son verre.
- « Hé l'ami ... mes potes et moi on a envie de connaître de nouvelles têtes, ça te dirait de rejoindre le club ? »
Pour éclairer l'étrange composition du club, ses doigts s'écartèrent pour révéler leur tapis synthétique : une barrette de 250 Crédits. Un petit avant-goût des membres du club.
- « J'aurai juste quelques questions, le temps que mes autres potes arrivent, tu comprends ? »
L'autre main de l'impérial, qui tenait son verre, le lacha pour aller distraitement caresser l'intérieur de sa veste. Difficile de dire si elle était sérieusement pleine ou non, mais un bluff est un bluff, après tout. Le sourire de l'émissaire, calibré par quelques années d'expérience dans le domaine de la corruption, serait le seul gage de confiance que pouvait espérer le barman. Même le garde du corps ne portait guère d'attention à l'heureux élu.
- « C'est surtout pour comprendre qui dirige, ici ... L'astroport, il est gros, non ? Ca doit être un gars sympa qui tient l'ensemble non ? Surtout avec le mouvement dans le coin ... Et qui c'est le Chef, ici ? Pas le cuistot, mais celui qui contrôle la planète .. J'aimerai faire du business mais c'est toujours difficile de trouver le bon partenaire commercial .. Enfin bon, je t'ai réglé les verres là ? J'sais plus, attends ... Faut dire que toutes ces histoires là c'est compliqué, parce que la dernière fois que je me suis posé quelque part il était question de Hutts, et de l'Empire, et je te cache pas que ça m'a fait mal de sacrifier 3 mois de cargaison juste pour pouvoir m'en sortir ... »
La main dans la veste revint sur le comptoir, sans armes. Juste une pile de Crédits. De quoi payer une seconde fois les verres, et faire comprendre qu'il y avait là un acompte à ce qui se cachait sous son autre main. Et le tout avec discrétion.
Rhedatt Fanrel // Althar Fanrel Keto // Impartialité