L'Astre Tyran

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By Harlon Astellan
#32785
Explosio : Explosion en bon latin. Se dit explosio au Nominatif et au Vocatif, explosionem à l'Accusatif, explosionis au Génitif, explosioni au Datif et explosione à l'Ablatif. A noter que c'est un dérivé du verbe Explodo ( Ejecter ) lui-même venu de Plaudo ( battre [ des mains ] ).

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Bogden


Hey !
Qu'e'st-'e qu'i' a ?
Eteint ta clope, y a des combustibles là-d'dans quand même.
Hmmm..! Pardon.


Les racks glissaient sur les porte-charges anti-grav fournis avec le vaisseau sans un bruit. On chargeait de quoi remplir la mission au mieux. Les services de chacun avaient fini par payer. L'Empereur lui-même les avait réunis en une équipe hétéroclite à même de mener à bien n'importe quelle mission. A cette occasion, ils avaient rejoint un service spécial, dont le nom était une évocation lointaine mais audible de ses membres : la Voix. Un service qui n'obéissait qu'à l'Empereur, dont l'Etat-Major était restreint et composé d'officiers généraux de grade moindre, sur lesquels même Pelleaon n'avait qu'un mot consultatif.

Et pour tout dire, ils ne se moquaient pas du monde ! Explosifs derniers cris, des armures renforcées, un vaisseau spécial affrété spécialement pour eux, et un statut spécial au sein des forces armées. Escadron SCAR, de quoi casser pas mal de protocoles d'une simple présentation de l'ID. Chacun s'affairait là où il avait besoin d'être avant l'embarquement. Le lieu de départ était des plus étrange. Mais ça allait au "Patron", RSV-99074.

Bon. Alors alors... Attendez vous, on va charger ça à deux. Deux secondes.


Un dernier récap de qui il avait sous ses ordres. Et son pif de trois quart avait quelque chose de photogénique.



Allez, on doit avoir tout chargé quand les loustics des RI arriveront !


Les caisses n'étaient pas nombreuses, mais lourdes car bien remplies. Ils emportaient trois tonnes métriques de nutripâte, un tonne de viandes séchées, des gellules vitaminées, plus leur matériel. Le chirurgien avait exigé du matériel de chirurgie de combat fonctionnel et dernier cri, le sapeur des pains de détonite, de thermite et de baradium, et le gentil géant avait exigé une bonne mitrailleuse lourde avec des chargeurs auto-rechargeant pour faire des tirs de barrage sans interruption à salves courtes. Le sniper avait demandé deux fusils de précision, dont un que les autres ne connaissaient pas. Le premier avait une cellule auto-rechargée comme celle du gentil géant, mais le second avait demandé 10 cartouches au bas mot. Des cartouches et un fusil en kit d'un violet profond qui laissait perplexe le patron qui en portait la caisse de transport.

Hey ! C'est censé servir à quoi ça ?

Oh, le sniper, j'te cause !

Oh, ça. Juste un truc des forces spéciales.
... ... okay.


Inutile d'insister. Le patron fut ravi de voir que les filles mettaient la main à la pâte pour le boulot ingrat. Elles galéraient sur les charges un peu lourdes mais ne se plaignaient pas, ça faisait plaisir à voir. Quand le chargement fut terminé, chacun s'épousseta un peu avant de revenir à des occupations plus triviales. le gentil géant ralluma une cigarette, alors que l'acrobate regardait au loin une figure bizarre... et les alentours.

Tu regardes quoi ?


Le sniper s'était glissé à son flanc pour observer ce qu'elle pouvait bien observer elle-même.

Oh, rien. Je regardais juste ce palais là-bas.
Et ?
Je sais pas... me semble que c'est le palais du Comte Dooku.
Le leader séparatiste ?
Hin hin. Et là je sais pas dire pourquoi, mais je crois bien que c'est une base qui a servi y a pas encore 3 ans.
C'est vrai qu'il y a un air de neuf ici...
Normal !


Le patron était venu derrière eux, en silence aussi. Pas de sursaut en revanche. Ils savaient se maîtriser.

On est sur la base du Nouvel Inquisitorius de... Jadine, Gatine, un truc comme ça.
Je ne savais pas que l'Inquisitorius était revenu un temps.
C'est dire à quel point ça a marché...


Le patron reprit son boulot initial, vérifier le manifeste, et claqua de la langue en observant les gens posés sur des caisses vides au bord de la piste de décollage qui terminait de remplir le coucou de carburant.

Bon ! Bah on a tout je crois. Vous avez du change au moins ?
Il n'y a pas une machine à laver à bord ?


Rires.

Sacrées bonnes femmes. Si, y a une machine à laver à bord. Mais ça envoie juste des jets vaporisés à haute pression pour économiser l'eau.


Le patron sentit son comlink vibrer, ce qui l'interrompit dans le reste. Après deux minutes de "Hm. Oh je vois. Très bien." il raccrocha.

Changement de plan. Les agents des RI seront envoyés sur place et commenceront le boulot sans nous.
Ca change quoi du coup ?
Pas grand chose. Juste qu'on débarquera plus en capitale mais au loin. Il y a une ancienne exploitation minière abandonnée à 500 klicks de Cambar en bordure de la forêt de cristal. On s'y installera en arrivant par la face cachée de Calipsa.
Donc en gros, on s'en fout ?
Grave.





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Yaga Minor
Base de l'Ubiqtorate


J'ai confirmation. Le commando est parti de Bodgen à 03:47 heure locale.
Ils se ravitaillent en route ?
Ils suivent la Voie Hydienne jusqu'à l'intersection avec le Passage du Taquier. Ils se ravitaillent à ce croisement et ils partent pour Calipsa dans la foulée. Ils auront encore les trois quarts d'un plein une fois sur place pour mener les opés et fuir s'il le faut.
Pas con.


Les deux agents croisèrent le dernier camarade au détour d'un couloir.

Agents A et K ? Agent P. Je vais avec vous sur Calipsa je crois.
Enchanté P. Moi c'est A.
Mais c'est K.
J'ai été briefé par le chef de la cellule locale. Ils utilisent pas de gens locaux ?
Non, fallait des gars de la branche Diplomatique pour régler la question de la succession.
D'accord, nous c'est juste pour trouver un successeur ?
Ouaip. On trouve qui pourrait remplacer Rhonan Calipsa, on le fait monter localement, le commando le supprime et on place le nouveau qui reprend les relations avec l'Empire.
Bien bien. Mais il a pas été clair sur un point... Mission officielle ou pas ?
De près ou de loin, rien de ce qu'on fait n'est vraiment officiel en dehors de chez nous... mais non, je crois que l'Empire a rien à voir, a jamais rien vu, et tout ça. Ils ont déjà préparés les condoléances pour Calipsa.
Ils ont le sens des priorités.


A bord d'un cargo banalisé et sans chargement particulier - ils avaient en revanche les accréditations pour dépenser pas mal de crédits si nécessaire - le trio d'agents - hommes ou femmes, mixtes ou pas, mais certainement humains ! - partir vers Calipsa. A la réflexion, l'équipe comportait au moins une bombasse, des fois qu'une opération demandait un jeu de séduction.

Certainement le groupe qui allait avoir le travail le plus compliqué.
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By Harlon Astellan
#32802
LOe voyage des agents avait quelque chose de rébarbatif. Des gens qui se connaissaient plus ou moins, au métier similaire, sur une mission avec un air de déjà-vu. Déstabiliser un gouvernement, rien de plus banal. Presque dominicale comme activité.

Dans le cargo du commando, les échanges étaient plus vifs. Sur un trajet de 6 jours, on avait de quoi se prendre la tête une bonne vingtaine de fois, mais aussi tisser du respect mutuel. Le sniper avait trouvé deux bons amis avec qui échanger sur la bonne composition d'un fusil de précision : l'homme fort et l'acrobate. Ce premier avait juste envie de comparer gentiment le potentiel destructeur des armes des deux hommes. L'acrobate avait une vraie envie d'en savoir plus, sachant que son expérience de ShadowStormTrooper l'avait juste présenté aux armements conventionnels de l'armée. Le sniper avait même monté ses deux fusils pour les présenter, sous l'oeil attentif de tout l'équipage, mais avec des yeux parfois méfiants, parfois haineux. Le sapeur l'avait directement alpagué en le traitant de faiblard.

Moi aussi avec deux kilomètres dans le vent, j'en plombe des gars ! C'est pas toi qui va poser des charges instables sur les colonnes du lieu à péter... nous on est sur le terrain, toi t'es planqué en montagne sous une couette !


La bagarre avait éclaté quand le sniper avait rectifié avec cynisme qu'on ne disait pas couette mais filet de camouflage. Le patron avait rendu les deux amorphes quelques minutes, et depuis les deux s'évitaient. Maintenant il présentait un fusil de sa conception, magnifique et très mécanisé - rien d'électronique et tout en fibre de carbone et en alliage de polymères expérimentales des RI - et l'autre, plus vicieux : un Xerrol Nightsinger des commandos Noghri.

Chaque cartouche contient que cinq tirs.
Cinq ? C'est pas énorme.
Non, surtout que c'est pas rechargeable.
Pourquoi t'emmerder avec du coup ?
Parce que ça, ma jolie, c'est le flingue-plus-ultra de la Galaxie. Y a que l'Empire pour posséder ces joujous. Il en circule moins d'une centaine dans les territoires connus, et personne sait qui les fabrique.
Même pas celui qui les fabrique ?
... ... non quand même, j'espère qu'ils sont au courant. Mais du coup. Ces cartouches sont pleines d'un gaz rare dont l'ion modifié ne produit aucune trace atmosphérique.
Traduction ?
Quand tu tires, rien ne s'entend, rien ne se voit. Comme si tu étais juste... frappé par la colère des Dieux.
Ouah ! Et c'est cher ?
Une seule cannette mortuaire comme ça coûte bonbon.
Bordel... c'était ça la facture de cent mille crédits pour vingt cartouches ?
Cent mille ?
Même moi j'ai eu droit qu'à vingt mille pour mon matos de chirurgie !
Oh, c'est moi qui vais déglinguer le père Calipsa ou c'est vous ?
Et c'est toi qui va poser des charges à mille crédits l'ensemble sur les colonnes de son palais ?
Toi Bouboule tu FERMES TA GUEULE !
ET BAH VAS-Y, VIENS LA FERMER POUR MOI !
Mais c'est fini tous les deux ?!
100 crédits sur le sapeur.
Tenus.





Le géant avait endormi les deux abrutis et les avait couché dans leur cabine respective. Trois cabines. Le patron dormait avec le sapeur et le chirurgien. Le sniper avec le balèze et l'ingénieur. Les deux filles ensemble, séparées, à l'autre bout du vaisseau. Les directives anti-harcèlement exigeaient des "espaces intimes", et c'est aussi bien. La pilote prenait peu part aux délires de l'équipage, mais se faisait visiter régulièrement. L'ingénieur avait des atomes crochus et en jouant au maximum.

Tu sais quand on arrive à peu près ?
Ch'sais pas. Dix heures et des. C'est arriver sur site qui va prendre du temps en fait.
Ah ?
Ouais. Faut arriver par la face cachée, puis atteindre vite mais pas trop l'atmosphère, puis aller en rase-motte jusqu'au point X, toujours dans la face cachée.
Ca me fait penser, j'ai bricolé l'émetteur d'ondes anti-senseurs. Ca devrait te laisser de quoi turpiner à l'aise.
Ah cool ! C'est gentil.
Tu me ferais une pipe pour dire merci ?
Tu te crois où ? Sur Ryloth ? Va te faire sucer par ton pote qui arrête pas de gueuler si t'es en manque.
Wow, wow, doucement. Tu sais ce qu'on fait aux mecs comme ça chez nous ?
Et bah quoi ? Tu crois qu'on va te balancer ? Tu fais bien c'que tu veux d'ton cul... au propre comme au figuré.
Même pas une petite ?
Va te faire passer par l'arrière.
Tssss. Z'êtes pas marrante vous les filles.
Tiens, tu pourras vérifier les circuits d'accouplement dans la salle des moteurs quand tu passeras devant ? ?
Et maintenant ça parle accouplemement...





Arrivés en orbite de Calipsa, il fallaut se remettre aux bonnes mains de la pilote pour arriver du bon côté. L'équipe complète était silencieuse, assise ou accoudée sur les quatre sièges du cockpit, le patron servant de copilote pour l'occasion. Tout le monde retenait son souffle et observait le coup de main impressionnant de la pilote pour actionner les boutons dans le bon ordre, et avec efficacité. Pas étonnant que cette compétence avait été mise en avant. Elle amorça une descente millimétrée jusqu'à l'atmosphère... où elle descendit en piqué avant de redresser pour se maintenir à 50 mètres du sol. Personne n'avait bronché. Ce n'était pas des trouillards.

Distance pour site D ?
353 klicks Est.


D'ici 10 minutes, ils seraient arrivés.




Et pendant ce temps, le voyage pénible et sans surprise des agents avait prit fin depuis presque douze heures. Vaisseau plus rapide, pas d'escale, plus discret. Ils avaient une chambre d'hôtel payé à l'avance pour une semaine qui donnait sur la Grand Place de la capitale, Cambar. Donnant en face du palais de travail de Rhonan Calipsa. Les agents avaient mis un système de surveillance trivial pour commencer : une caméra à grossissement optique reliée par fibre optique à un terminal datapad qui enregistrait tout depuis leur couchette. Un explosif anti-personnel à la porte, et du matériel rentré au prix d'un pot-de-vin séduisant pour le concierge. L'hôtel n'était pas miteux, mais pas luxueux. La corruption était à moitié facile.

En trois étapes. On voit qui entre dans le palais, on trouve qui y va souvent et qui en est exclu.
On dégotte un poulain satisfaisant qui pourrait remplacer papa sur le trône Calipsa.
On fait en sorte de le pousser comme successeur quand les huit bourrins auront troué le front du gars.


Facile.

En théorie.
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By Harlon Astellan
#32813
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le site était un désastre oculaire. Du permabéton éventré, des édifices à demi éclatés, tout respirait l'ambiance post-apocalyptique qu'on aimait apprécier, mais en images lointaines seulement. L'expérience d'un endroit aussi vaste qu'une ville mais abandonnée après une catastrophe naturelle avait de quoi laisser songeur.

Une énorme fissure traverse tout... Ils ont du partir après un tremblement de terre.


Inutile de demander ce qui en était la cause. L'exploitation intensive des sols avait peut-être donné lieu à un déplacement de plaques tectoniques, ou avait réveillé un monstre des sous-sol, qui pouvait aussi bien être un ver géant qu'un volcan. Qui savait ?

C'est... déprimant. Non ?


Personne ne répondit.

Là ! Un vieil entrepôt éventré. On y sera bien. le vaisseau sera invisible depuis le ciel.


Elle montrait vaguement une sorte de hangar long qui devait servir d'entrepôt pour les vaisseaux de transports, dont une face entière s'était écroulée dans le ravin artificiel à l'origine de l'abandon du lieu, pour ne laisser place qu'à trois murs qui tenaient encore par miracle.

Ne tentez pas cette maneouvre à la maison...


Elle fit basculer le vaisseau sur le côté avant de braquer d'un coup pour faire un mouvement de balancier qui la fit passer sous une série de tours effondrées. Quelques cabrioles qui retournent l'estomac plus tard, elle était face au hangar au quart détruit.

Pourquoi tu es pas passé par derrière pour aller là ? Ça t'évitait les manoeuvres, c'est ouvert sur tous les côtés...
Bah, ça fait toujours bien. Et c'est marrant de voir l'autre flipper.


L'autre ne s'identifia pas. Aussi chacun s'identifia et se vexa personnellement.

Bon... on camoufle les signaux radars du vaisseau et on établi le camp de base. J'ai vu une tour de diffusion, soit de canaux de com soit de messages pré-enregistrés. Faudra voir ça et essayer de se connecter aux abrutis dans la capitale. Snipeur, tu t'es trouvé un perchoir ?
Hm hm. La tour en question semble bien.
Okay, tu vas t'y installer. PUK et VYI, vous l'accompagnez.
On m'appelle Mac en général.
Mouais s'tu veux. Bouboule, tu places des charges un peu partout pour servir de tirettes d'alarme. La Montagne, tu l'accompagnes.
Et nous deux ?
Toi et Bistouri, vous allez m'aider à établir le campement. Mode bivouac, mais un minimum protégé et opérationnel. On va devoir trouver une configuration pour débarquer pépère dans la capitale et dégommer le jeune kéki. Allez, en piste !





A la capitale, le trio d'agents allait bon train. Un d'eux gardait l'appartement, regardant l'écran relié par un long fil à la caméra à la fenêtre. Il s'allongeait sur un lit hors de vue de la fenêtre et regardait distraitement, avec la porte bien en face de lui, un flingue à côté de sa cuisse, et une lampe moderne style art déco à gauche qui diffusait une douce lumière blanche et stable. La fille était partie à la bibliothèque se rencarder sur la famille Calipsa. Les archives locales devaient avoir de quoi étayer les archives du Secteur Plexus. Cela serait doublement profitable. Et le dernier était parti dans un cybercafé pour faire des recherches sur les groupes industriels influents du secteur - agroalimentaire, industriel, militaire, médiatique - et savoir qui étaient les patrons de ces derniers.




Allongé dans son lit, les bottes posées sur le pied de lit en bois artificiel, il avait presque envie de se mettre en caleçon, en maillot de corps, et de quitter cet écran barbant pour se mettre un holofilm à la place. Il avait allumé l'holovision de la chambre sur une chaîne bateau, pour simuler le bruit de quelqu'un qu'on ne doit pas déranger. Les feuilletons d'abruti défilaient, le distrayant un peu trop à son goût. Il avait baissé la luminosité de l'écran pour y prêter moins attention. Il avait adoré ce genre de truc gnagna, mais depuis que l'Empire interdisait les programmes "débilisants" au profit de trucs culturels, il avait arrêté l'holovision et s'était mis à lire.

Fait à noter, le porno restait disponible comme avant. Mais toujours pas d'inter-espèce dans les catégories autorisées.

Tiens tiens tiens...


Sur son écran, il se passait enfin quelque chose. Rhonan Calipsa sortait, escorté de quatre gardes, et prenait un chemin étrange. Une petite roulotte situé devant le parvis, qui servait à tous les clients de passage, sourit grandement en le voyant arriver. Rhonan lui adressa un salut, et continua. Il enregistra la date et l'heure de passage de la roulotte - en cliquant sur le bouton associé à l'enregistrement d'éléments importants - et continua son visionnage. Maintenant il observait qui entrait régulièrement et quel statut ils avaient l'air d'avoir.




La Bibliothèque mentionnait bien l'arbre généalogique de la famille Calipsa, mais il fallait payer un accès à la demi-heure pour consulter toutes les archives. Ce n'était pas cher, mais dans le principe, elle aurait aimé voir ça gratuit. Elle se ferait rembourser en note de frais, tant pis. En parallèle de ça, elle faisait quelques recherches sur qui étaient chacun des membres vivants - et âgés - de la famille. Rhonan Calipsa avait eu deux frères aînés, Tyron et Petyvr. Tyron était mort à l'âge de 36 ans il y avait 15 ans, apparemment dans ce qui était une collusion mortelle dans un échangeur de Coruscant. le carambolage avait désactivé les propulseurs anti-grav des deux véhicules qui s'étaient écrasés sur la surface du premier niveau, presque 500 mètres plus bas, créant une explosion qui ne laissa qu'un gros puzzle pour identifier Tyron. Son ADN était sur une bonne partie des morceaux retrouvés, et on avait su reconstituer presque tout le corps. Mais des failles apparaissaient dans le dossier. Déjà, il semblait qu'il ait été seul dans le véhicule, alors qu'il avait d'ordinaire toujours un chauffeur. Le conducteur de l'autre véhicule avait lui était rassemblé également, mais le rapport l'indiquait sobre, en pleine possession de ses moyens.

Une recherche de niveau 2 avait donné le lien vers une enquête plus confidentielle sur un site médiatique tiers qui décrivait au conducteur une situation personnelle misérable. Récemment au chômage, sur liste noir des employeurs impériaux, et avec une famille à nourrir. L'enquête révélait que la famille s'était miraculeusement sortie de la précarité quelques jours avant l'incident.

Une recherche de niveau 3 montrait un forum de discussion autour de cette affaire, avec des soupçons portant sur Rhonan. En effet, les trois frères possédaient des parts inégales dans la société d'import-export et d'exploitation minière familiale, et la mort de Tyron avait porté les actions de Rhonan à 54% contre 26% pour Petyvr, mettant le frère cadet en majorité au Conseil d'Administration, et de facto chef de la famille Calipsa.

L'agente savait parfaitement comment ces opérations se déroulaient. Elle y avait participé, même. Ce forum, aussi fantaisiste qu'il paraisse, racontait sans doute la vérité.

Mais Tyron avait un fils unique, Tyron Junior, aujourd'hui 31 ans, relativement intelligent, avocat d'affaire pour le compte d'industries d'état. Riche de son propre fait et influent dans sa famille, il semblait peu loquace sur le sujet, mais était connu pour une précédente tentative de faire valider une OPA lancée par un groupe industriel privé qu'on reliait à la Maison Mecetti sur l'industrie Calipsa. Un échec sanglant, mais révélateur d'une chose : il détestait assez son oncle pour vouloir faire racheter sa boîte par une maison rivale de Calipsa.

C'était une piste à envisager.




La liste des industries avait quelque chose d'étrange. Sa petite taille. La planète entière n'était partagée que par 25 entreprises exploitantes - des colonies minières grandes comme des villes - additionnées à 52 entreprises de services liées à ces activités. Il restait les innombrables entreprises plus petites dans la capitale et deux autres grandes villes qui vivaient de service, mais elles n'avaient aucun poids politique réel.

En recoupant ce qui fallait, et notamment sur les pages Holonet des entreprises, l'agent eut la bonne et tellement simple idée de cliquer sur "A propos" et "Qui sommes-nous ?" pour savoir qui était derrière ces 77 entreprises qui pillaient inlassablement le sol minéral de la planète. Ce n'était pas dur, mais long. Très long. Mais le résultat avait quelque chose de fascinant. En recoupant toutes les informations, il découvrit que ces 77 entreprises étaient sous 25 holdings différentes, aux noms des exploitations directes dont les entreprises de services n'étaient que des prestataires maison. Les colonies minières produisaient eux-même leur électricité sous un nom différent en gros. Mais ensuite on pouvait remonter plus directement aux maisons mères de ces groupes financiers qui se partageaient la planète. trois entreprises pourtant très éloignées l'une de l'autre et en concurrence apparente avaient un actionnaire commun qui possédait à minima 51% des parts de l'entreprise sous un seul groupe spécialisé dans l'exploitation minéralogique. Ce groupe qui était détenu à 25% par quatre sociétés en apparence déconnectées mais en vérité soeurs, puisque 100% de celles-ci appartenaient... à la Maison Calipsa.

En remontant ainsi les fils tissés par magie, l'agent apprit que la planète n'était en réalité dirigée que par trois entreprises principales. Calipsa détenait 15 colonies, un privé de Denon possédait 10 colonies, et les 5 autres appartenaient... à la maison Mecetti. La concurrence en fait était réelle, mais à une échelle bien plus colossale qu'on pouvait bien le croire. Calipsa avait un consortium riche à milliards à son bord, et grosso modo les deux tiers physiques d'une planète où il pouvait trouver soutien et refuge. Mais le potentiel industriel pouvait s'appuyer sur Mecetti pour mettre à mal l'empire minéral de Calipsa, et lui faire perdre le soutien de nombreuses filiales. Le propriétaire de Denon, qui à défaut d'être républicain d'esprit l'était de corps - relativement inaccessible donc - était à oublier.

Mecetti, en revanche, pourrait peut-être aider les agents en échange d'un coup de pouce boursier...
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By Harlon Astellan
#32831
Cambar


Contacter le neveu Calipsa avait tout d'un parcours du combattant. Il était avocat, mais pas que. Il était le cofondateur d'un cabinet d'affaires et jouissait donc d'un certain éloignement par rapport à la plèbe. Il avait un véhicule avec chauffeur, des gardes du corps venus d'une entreprise privée de sécurité rapprochée, et avait une résidence réputée imprenable. Et gardée elle aussi, de jour comme de nuit. Une infiltration était hors de question. L'aborder comme ça semblait impossible aussi. L'agente revint à l'hôtel, où l'agent surveillant avait été remplacé par celui assigné au cybercafé au matin. Elle se posa sur son propre lit et soupira un grand coup, les bras en étoile sur la couette. Sans se redresser ou s'asseoir sur le bord, elle retira ses chausses allongée, chausses qu'elle balança au pied du lit de façon assez nerveuse, avant de fermer un peu les yeux en expulsant régulièrement.

Vous avez du neuf ?


Les deux agents soupirèrent.

J'ai observé toute la journée... Y a quelques PI* enregistrés, mais sans plus. Tiens, regarde ça.


Il montra un datapad secondaire qui contenait les clichés prit au moment M par l'agent, qui appuyait sur un bouton chaque fois que quelque chose méritait qu'on s'y intéresse. La liste avait seulement deux instants, mais ils n'en étaient qu'au premier jour. Et ils n'avaient pas commencé au matin.

Là tu peux voir deux trucs. A 14:07, il est sorti accompagné de quatre gardes. Ils sont en civil, et après quelques mètres, une centaine, ils s'écartent et jouent aux touristes, jusqu'à ce qu'ils quittent la place. On voit les renflements sous les aisselles.
Tu as vu leur arme ?
Non, mais à voir la bosse, c'est une arme de poing de gros calibre. DL-44, S-5 et T-6. En tout cas, un truc qui fait des dégâts. Maintenant y a moyen de scanner ça en se rapprochant, mais on risque une exposition trop risquée.

A, ici à surveiller le palais, a découvert que les industries minières de la planète se partageaient entre trois parties. Calipsa, un mec de Denon et Mecetti, qui est minoritaire sur le terrain.

C'est drôle que tu parles de Mecetti...


Elle leur fit le topo, et ils en vinrent à la conclusion rapide que le neveu serait un poulain parfait, et Mecetti un soutien financier externe qui noierait efficacement le poisson. Leur prétexte pour renverser Calipsa était tout trouvé : Mecetti avait un intérêt économique énorme à placer le neveu, déjà sponsorisé par le passé, en position de force dans la famille, en échange de quelques concessions au profit de Mecetti. L'Empire n'avait même aucune raison de s'impliquer personnellement. Il suffisait de donner un coup de pouce au destin.

Bon. Je vais essayer de trouver comment aborder le neveu du coup. Je vais prendre ton tour de surveillance. Et après je vais me coucher.


Un agent leur souhaita bonne nuit, l'autre veilla, la dernière travailla. Puis chacun, peu à peu, se laissa emporter au pays des songes.

* PI : Point d'Intérêt



Colonie Minière


Sur la colonie, ça ne chômait pas non plus. Atteindre la tour de com' avait demandé un sacré parcours du combattant. A une borne de distance à vol d'oiseau, le chemin jusqu'au sommet avait demandé au moins le triple en contournements, escalade, ouverture de voies et autres joyeusetés. Mais le trio avait su ouvrir la voie. Maintenant en haut, ils constatèrent une chose.

C'est pas DU TOUT une antenne com. Ca c'était sûrement une connerie genre antenne émettrice, mais aucun récepteur.
Du coup ça sert à rien ?
Si, je peux dériver les fréquences pour faire de la rediffusion sur des canaux cryptés... ça nous permettra de communiquer dans un rayon de 100 kilomètres sans être détectés.
Ah pas mal. Tu as besoin d'aide ?
Non merci. J'ai juste deux trois bricoles à faire.


Ouvrant sa boîte à outil, il commença à dégonder quelques panneaux et à toucher des fils, après avoir enfilé des gros gants en caoutchouc sur ses avant-bras de StormCommando. La Féline tourna un peu sur le balcon du haut de la tour, qui dominait tous les environs. Elle remarqua le hangar où le vaisseau était planqué - bien planqué, rien ne dépassait - et les figures qui se détachaient en bas. Les deux sapeurs posaient des charges dans les ruines, et un trio installait un campement dans ce qui devait être un bâtiment administratif qui se dressait sur cinq étages. Ils s'installeraient au 4ème selon tout vraisemblance. Deux toits au-dessus de la tête, c'était la garantie que le toit qui s'effondrait ne s'effondrerait pas sur eux.

On regarde l'horizon ?


Elle ne sursauta pas, mais elle s'était tourné vivement, blaster tendu en avant. Le sniper rigola un coup.

Relax. C'est normal que tu m'aies pas vu.


Coincé entre deux caisses avec un filet au-dessus de lui, en hauteur du balcon pour ne pas l'encombrer, on devait admettre qu'il était idéalement planqué. En position allongé, il passait juste à côté de l'antenne qui piquait l'atmosphère tout en haut. Elle monta à son niveau et découvrit l'envers du décors. Les deux caisses étaient des sortes de petits paravents dépliables qui avaient d'innombrables poches pleines de munitions, de patch à bacta, de piqûres d'adrénaline entre autres, et que c'était monté sur des petites roulettes. Il pouvait ainsi tourner sur 360 degrés sans effort, avec tout son arsenal à portée de main.

Mes seuls angles morts c'est au pied de la tour... mais j'espère que l'autre con va protéger le coin là aussi.
Vous êtes pas possibles, vous les mecs. Vous pouvez pas cohabiter cinq minutes sans vous mettre sur la gueule...
Vous pouvez parler, vous les gonzesses. Toujours à se crêper le chignon pour un rien.
Vous y comprenez juste rien.
C'est ça, l'excuse facile. Non sinon...


Il regarda à droite et à gauche - comme si Mac allait débarquer soudainement. Il vérifia avec plus d'intelligence si son comlink était bien éteint.

On a discuté plus d'une fois sur la politique impériale... et je sais pas si t'as remarqué... mais pas une seule fois il a dit 'nous' en parlant de l'Empire. Il disait juste 'les impériaux', comme si... ça le concernait pas.


Elle devait admettre ne pas avoir fait attention sur le coup, mais elle attesta cette version.

Je sais pas trop pourquoi, mais je me dis que c'est... tu sais, un asocial quoi. Un défaitiste. Il suit pas la ligne impériale du tout. Manquerait plus qu'il pose des charges sur le camp ou le vaisseau pour faire capoter une opex capitale, tu vois... ou pire, qu'il incrimine l'Empire dans un attentat hors des clous. C'est de ça que j'ai peur tu vois. Et pour ça que j'ai une balle que je lui réserve en cas de connerie.


Il remit le nez dans son viseur pour observer les alentours, tournant autour de l'antenne.

Tu voudras essayer de tirer demain ?
Carrément.
Et... ça te dirait qu'on dorme ensemble ce soir à l'écart des autres ?
Carrément.
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By Harlon Astellan
#34461
Cambar


Le lendemain, tout le monde fut sur le pied de guerre. Ils avaient prit le tour de garde chacun son tour, l'oeil braqué sur un palais qui, contrairement à eux, dormait à poing fermé. Les yeux rougis par le manque de sommeil et l'effort forcé, chacun à son tour pensait voir le palais ronfler en rythme, comme pour les provoquer. Fatiguez-vous. Ca ne sert à rien. Mais j'apprécie la tourmente. Les agents avaient reçu des entraînements adaptés. Pendant les stages intensifs, on passait même parfois des soirées réveillés chaque demi-heure par un bruit d'explosion. Pour les apprendre à rester alerte le lendemain, sans quota de sommeil. Ca permettait aussi de dégager ceux qui dormaient profondément.

Mais dormir restait un petit bonheur privatif.




Le premier agent allait continuer à surveiller le palais. Il nota l'entrée de plusieurs personnes qui correspondaient à des têtes de ministre selon le programme analytique facial. En tout, trois ministres locaux avaient visité le palais. Quand il fut temps de manger, il fit une recherche en se détournant un peu de la surveillance du palais. Les trois ministres étaient labellisés comme étant diplômés de çi et de ça. Le ministre des Transports, celui de l'Aménagement du Territoire et celle de la Santé, avec respectivement un master double-cursus en Systèmes Informatiques et en Génie Electrique, une formation d'architecte spécialisé en zones urbaines et un doctorat en médecine avec une spécialisé en chirurgie viscérale.

Des recherches plus avancées montraient en revanche d'autres activités que la multitude de reportages ne montraient pas. On voyait sur chacun d'eux "Ministre X, Diplômé de Y, Membre de la Fondation Z" mais jamais le métier auquel l'agent allait s'intéresser.

Ces trois ministres, reçus en même temps, étaient tous actionnaires minoritaires dans divers lobbies miniers dans lesquels Calipsa avait des parts. Le gouvernement était visiblement de nature financière.




Trouver Tyron Jr Calipsa avait quelque chose d'à la fois simple et difficile. Deux concepts qui se mélangeaient facilement ces temps-ci. Accompagné de divers gardes du corps, le jeune homme semblait totalement impossible à approcher. Régulièrement en plaidoirie, il sortait du tribunal de grande instance pour être cerné par deux droïdes de combat de l'époque séparatistes, des modèles B2 visiblement modifiés pour tenir les standards d'armement et de protection actuels. Les poignets levés en position d'attaque permanente, Tyron Jr au milieu qui avançait tranquillement jusqu'à son transport blindé garé juste devant le tribunal, sans qu'il daigne même s'arrêter devant les caméras volantes qui lui tournaient autour... ça donnait un peu l'image d'un dirigeant séparatiste en milieu risqué.

L'agente eut l'idée de se renseigner sur son cabinet. Un cabinet qui comptait quand même une centaine de collaborateurs. Assez pour prétendre être la stagiaire suffisamment longtemps pour l'approcher. Mais d'abord il faudrait espionner ses habitudes. D'abord, c'était trouver l'endroit où il travaillait.

Apparemment, un quartier un peu bourges de la capitale. En face, coup de chance, il y avait un petit café typique avec terrasse. Elle s'y installa et commanda un petit déjeuner complet. A mesure que les heures s'égrainaient, elle commandait d'autant plus de choses. Au bout du quatrième caf', le patron exigea qu'elle paye les autres en avance. Il avait peur qu'elle s'en aille 'comme ça' vraisemblablement. Elle paya d'office et proposa de payer d'avance les autres.

« Z'êtes à attendre quelqu'un ? - C'est à peu près ça. »

Ce fut tout. Puis, vers midi, après qu'elle mangeait un sandwich de bon goût, Tyron Jr revint à son cabinet, escorté de nouveau jusqu'à la porte. Puis, ses gardes robotisés et son véhicule partirent se garer, le chauffeur enlevant sa casquette et sa veste pour l'occasion quand il eut bien rangé le véhicule.

C'était l'occasion. Elle laissa un pourboire quelconque et se prépara à y aller. Une série de gens un peu jeunes sortirent à leur tour en plaisantant. Mais elle avait besoin de... là ! Une fille d'apparence timide qui partait dans une autre direction. Un genre de victime-née. L'agente la suivit jusqu'à un détour de rue où personne ne pourrait les voir. Elle assomma la jeune fille, la cacha et prit son badge. Elle glissa le badge dans son databloc et en copia le code interne. Puis, elle remit le badge dans la poche de la jeune fille et la réveilla.

« Mademoiselle ! Mademoiselle ! »

Elle semblait encore toute sonnée. L'agente la bombarda directement pour mieux l'embrouiller.

« Si vous voulez, j'irai témoigner pour vous ! Le bandit ! Il vous a attaqué par derrière et a tenté de vous voler votre puce à crédits ! »

Elle ne répondit rien. Elle commença à signer à destination de l'agente en souriant bêtement.

« Euh... vous avez compris ce que j'ai dit ? »

Elle fit signe que oui. Elle mima la direction vague d'où il aurait pu partir. L'agente répondit qu'il devait être loin maintenant, mais qu'il avait vu à quoi il ressemblait. La sourde fit signe que ce n'était pas la peine. Elle la remercia et continua son chemin. L'agente allait ensuite retourner fouiller au café pour connaître les horaires de Junior. Ca allait coûter une blinde en caf' cette histoire...
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By Harlon Astellan
#34883
Colonie Minière


* Peeeew ! * « Sacré tir. - Mwwwwais. D'jà fait m'wieux. » Après quelques jours passés à tirer avec son arme, elle commençait à calquer certains tics du tireur d'élite. Mais celui qui la laissait le plus dubitative, c'était sa manie de se mettre une boule de tissu dans la bouche. Ça forçait à respirer lentement, et à ne pas laisser échapper de buée dans certains temps spéciaux. « Quand même, atteindre la canette de bière de Mac à deux kilomètres de distance... » Lequel tempêtait maintenant dans le viseur du Guépard. Inaudible à deux kilomètres, ses gestes sans équivoque ne laissaient place à aucune forme de doute dans le contexte. « Ouais, mais je visais le point sur le i. J'ai tapé dans la barre. » Il refusait encore de sortir son Xerrol. "Gardé pour le grand final" disait-il. Les agents en capitale avaient prévenus : Tyron Junior Callipsa pouvait s'aborder, et il allait l'être dans la journée, et le vieux Callipsa, provocateur de misère, allait bientôt se fendre d'un discours public. Ils rapatriaient le matériel pour être à la capitale le lendemain. L'entraînement et le plan étaient rodés. Chacun s'était entraîné du mieux qu'il avait pu avec ce qu'il avait. Le sniper était fin prêt, les autres membres allaient pouvoir intervenir ensuite pour assurer la position de Tyron Junior en détruisant la garde fidèle de l'homme à tuer, nom de code "Farceur". Farceur était gouverneur, mais aussi magnat de la Mine, et trafiquant à ses heures perdues. Le plan était simple : dynamiter le palais, qu'il s'effondre d'abord, que Junior écrase son entreprise en bourse, et ensuite qu'un tir de Xerrol lui détruise la boîte crânienne, avant que l'équipe ne traquer ses lieutenants restants. L'ordre était : Farceur, Palais du Farceur, Lieutenants du Farceur, Entreprise du Farceur.

La farce des Maîtres du patelin allait débuter cet après-midi.




Cambar


Se faire embaucher comme stagiaire était d'une complexité à toute épreuve. Aussi l'agente avait trouvé un moyen plus direct, histoire de ne plus perdre de temps. Elle avait écumé les bars toute la nuit, chargée d'un manteau ample, d'un blaster Merr-Sonn à chargeur étendu, et d'une centaine de milliers de crédits. De salaires en salaires versés la veille pour le lendemain, elle avait recruté des hommes pour lui monter une crédibilité. Au lendemain, elle avait acheté une dizaine de costumes de même référence visuelle dans une boutique solidaire, pour équiper ses messieurs recrutés la veille devant un brandy d'un uniforme à leur taille. Elle-même s'était munie d'un tailleur gris, sévère et luxueux. Elle loua enfin trois limousines pour aller devant le cabinet de Callipsa. Quand dix hommes sortirent de là, deux accompagnant la dame, lunettes noires sur le nez, pour demander à voir l'avocat Tyron Junior Callipsa, parce qu'elle était une grosse cliente locale, personne n'en douta une seconde. Aussi, avec un peu d'argent et quelques mensonges, elle parvint à franchir les bureaux à la vue de tous. Mais maquillée et sous des lunettes opaques, elle n'aurait jamais pu être aussi discrète.

« Madame, » l'accueillit-il devant son bureau, un sourire contrit l'équipant depuis l'annonce à la porte, « ... je ne vous attendais pas. Vous avez de la chance, je dispose de quinze minutes. Entrez je vous prie. » Contraint et forcé, c'était les hommes à l'air fugace, dehors, en bas de trois speeders de luxe - de location, mais il n'était pas censé le savoir - qui l'encourageaient à ne pas la faire attendre inutilement. « Donc, vous êtes à la recherche de quelle défense, pour quelle affaire ? - Merci de me recevoir, et non, je ne cherche pas de défense pour moi. Mais pour vous. Et de quoi vous donner de quoi attaquer. » Il en fallait, du génie, pour réagir comme il le fit. « Je suis en effet capable de défendre mon cas devant la justice, mais si vous avez des dossiers sur les procureurs locaux, je ne suis pas fermé à l'idée. - Allons. Vous savez que mon entreprise n'existe pas. Moi-même je n'existe pas... - Vous pouvez le prouver ? - Que quoi ? - Que vous n'existez pas ? - Et bien, c'est... non, arrêtez ! Écoutez-moi. Votre oncle va être assassiné bientôt. - Oh. - Cela ne semble pas vous boulerverser... » Il s'autorisa un regard qui exprimait de... l'infantilisation. Comme s'il allait expliquer une chose élémentaire à un enfant mal curieux. « Parce que ça l'est ? - Ca l'est quoi ? - Bouleversant ? Ca l'est ? Pas pour moi. Donc vous allez le tuer, et vous voulez que j'organise la défense de votre procès à venir ? - Non. Je dis juste que nous aimerions que vous preniez sa place pendant son départ, et pendant qu'on nettoie les traces. » Cette fois, il sembla comprendre, puisqu'il se plongea dans une intense réflexion. Bien qu'encore jeune, l'homme dégageait une assurance et une maturité qui lui donnaient facilement vingt ans de plus. « Je vois... et qui est ce... nous pour qui vous parlez ? - Je ne suis pas censée vous le dire. - Dans ce cas vous pouvez y aller madame... - Bon. C'est l'Empereur Harlon Astellan. - Oh... Oh ! Je comprends. Le fameux message qui augmentait les flux marchands. - Celui-là même. - Réponse expéditive, j'aime ce style. L'affaire a fait un sacré bruit dans le secteur... augmenter un échange commercial qui n'existe pas, juste pour narguer l'Empereur, appelé en urgence pour une affaire d'état... Non, dans le genre foutage de gueule, il fallait oser ! Et pas un rattrapage, pas un mot d'excuse, rien, on a laissé ça en l'état, sans rien faire, alors même que l'Empereur avait décidé de l'aider rapidement... Non, vraiment, ce jour-là il a perdu de nombreux alliés. » Il agita un doigt dans la direction de l'agente. « Enormément de gens l'ont détesté du jour au lendemain pour ça... C'est rare. - Et donc, nous avons besoin d'un successeur. Et pour cela... - Pour cela vous devez me placer à la tête de son fond d'investissement dans l'heure qui suivra son meurtre, quand les actions se seront effondrées. - ... Oui, et pour cela... - Vous avez besoin d'un fond virtuellement illimité pour prendre d'assaut la bourse planétaire en mon nom par des filiales dispersées. - ... Eeeeeexact, et donc nous avons... - ... pensé que la Maison Mecetti aurait tout intérêt à le faire, pour réclamer une part et dédouaner l'Empire de l'opération. - ... ... ... Donc nous allons... - Inutile, c'est déjà fait. J'ai un accord avec Mecetti depuis des années. J'attendais juste que vous veniez suite à l'affront que vous avez subit. Inutile de dire que tout est organisé, nous n'attendons plus que vous. A quelle heure Mecetti doit-elle faire l'OPA ? »




« Et c'est genre, il répondait systématiquement avant toi ? » Elle était rentrée en colère. Les larmes de rage perlant sous ses yeux gonflés et rougis, les hommes rentrés au bar avec des primes, les limousines ramenées au propriétaire, son tailleur jeté en vrac sur le lit, tandis qu'elle se rhabillait sans pudeur devant ses collègues. « Mais pire que ça, il savait mieux que moi ce qu'il fallait faire ! On est vraiment les dindons de la farce depuis le début ! - Et c'est pas l'Empereur qui dira le contraire... » Chacun termina donc ses affaires, et attendit que leurs comlinks sonnent, quand l'équipe de la Colonie seraient sur place.

A une heure du discours Callipsa, leur comlink sonna.
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By Harlon Astellan
#34884
Le discours était bien placé. Devant le palais, là où une estrade se montait à l'endroit du petit camion à nourriture de quartier. C'était ce qui avait mis la puce à l'oreille de l'agent de surveillance : l'instinct l'avait poussé à aller dehors et à demander ce qu'il en était. Un simple passant, assez mal vêtu, lui avait répondu qu'un discours serait prononcé. Il avait même trouvé, en levant les yeux, un panneau holographique annonçant l'événement prochain. Il s'était senti diablement con et était revenu au logement pour annoncer la bonne nouvelle. Mais pas question de tirer depuis l'appartement. Les fenêtres seraient couvertes par des gens en armes. L'équipe allait devoir remplacer un tireur, et faire un carton avec une arme d'un genre nouveau. On installait un bouclier unilatéral sur scène, qui laisserait passer les tirs des gardes, mais dans ceux des invités. Personne n'était assez fou pour ne pas poser de protection dans ce genre de cas. La place s'agitait, et les trois agents observaient tout de derrière les fenêtres, planqués derrière leur périscope à fibre optique. « Ca bouge... - ... nous sommes conscient de vos espérances... - Monte le son ! - ... et sans plustarder, veuillezaccueillir avecdignité le Gouverneur Rhonan Calipsa ! » Applaudissements chaleureux. la foule, soigneusement triée, ne contenait que des partisans, ou ceux qui, rares, se faisaient passer pour tels avant de huer le gouverneur qu'ils n'aimaient pas. Mais leur départ était toujours prévu dans la minute de leurs manifestations silencieuses.

Derrière son bouclier, Rhonan Calipsa sourit aimablement à ses harangués, ne cédant pas au caprice facile du sourire complice et compréhensif. On le savait roublard, idiot et mesquin. Mais sincère au moins. Il se racla la gorge, posa un oeil sur le prompteur intégré à son pupitre, prenant ce dernier à pleines mains, tandis que des îlots caméras flottaient tout autour de lui. « Mes chers... » Et, en un éclair, alors que rien ne fut perçu, le crâne de Rhonan Calipsa explosa.




« Boum. » Le Xerrol fit sa merveille, si bien que le Guépard embrassa sa crosse quand il eut terminé son tir. « * M-Un-Zéro, que s'est-il passé ? Qui a vu quelque chose ? Calipsa semble mort ! * » Mort, ça oui. Mais le Guépard n'osa rien en dire. Il consulta le comlink laissé en haut-parleur à côté de lui, perché au-dessus d'une flaque de sang, rattachée à un cadavre qui il y avait vingt minutes encore était un agent de la Police de Tapani, un tocard au crpane rasé habillé en noir, avec un fusil Espo du Secteur Corporatif en mode "tir à longue distance". Un amateur qui se prenait pour un grand garçon. D'un coup de vibro-lame, il lui avait enfoncé une bonne longueur de surin dans le cou, terminant le boulot en se signalant à la radio, en imitant la voix éraillée du gars qui avait eu la sympathie de maugréer à voix haute tandis que le Guépard s'approchait par derrière. « Bon, bah mec, ce fut un plaisir de te connaître... » salua-t-il en direction du sang et de son propriétaire, « Mais là tu m'excuseras... j'ai piscine. »




« Tu as vu quelque chose toi ? - Non, rien du tout... C'était comme si... comme si un Dieu l'avait puni d'un coup... - Ils sont forts, les salauds... »




La foule était en panique. Pour calmer une émeute potentielle, les principes se mirent à jouer de la matraque, par principe. Ce qui devait éviter l'émeute la provoqua, et des supporteurs maintenant devenus agitateurs commencèrent de grimper sur scène pour secouer le cadavre. Si les principes avaient tenu leur matraque au calme, rien ne se serait peut-être passé. En voulant éviter la catastrophe populaire, ils finirent par la provoquer, et ce fut vite le chaos dans l'heure qui suivit. Une heure pendant laquelle Bouboule Boum-Boum avait demandé à La Montagne un coup de main. « J'le crois pas. C'est trop facile. Personne pour surveiller. » Les tireurs sur les toits semblaient d'un coup partis. Se faufilant derrière les colonnes qui cerclaient le palais, ils posèrent à deux, en courant, des charges sur chaque pierre côté palais, avant de se retrouver derrière l'édifice, loin de la place où se déroulait toute l'action. « Je peux appuyer ? - Vas-y. » La Montagne, jovial et volontaire, passa ses deux sacs en bandoulière dans son dos, et prit l'interrupteur, de la taille d'un de ses doigts, dans sa main gauche. Et profita du spectacle...




« Je le savais... je le savais ! » s'écria le patron, observant le chaos depuis ses macrojumelles, « Ils ont posé les charges sur les colonnes et pas sur les fondations ! - Et du coup ? - Et bah, classique ! Il y a que les colonnes qui ont pété. Quel attentat de merde ! » Il soupira et laisser ses jumelles à la pilote. « J'espère que PUK, KYM et VYI s'en sortent mieux. »




PUK, KYM et VYI. La Féline, Bistouri et Mac. Des trois activités de Calipsa, il avait fallut tirer trois hommes de main. Son premier lieutenant, en réalité une lieutenante, chargée de représenter ses intérêts miniers. Mûre en âge et en tête, sans enfant, cette peau aux cheveux courts avait consacré sa vie aux affaires juteuses dans l'exploitation fossile et minérale. Riche pétrolière de sa jeunesse, la réquisition par l'Empire de ses actifs pour le projet de satellite minier, aussi nommé "Etoile Noire" par les menteurs rebelles, l'avait mise sur la paille, et l'avait contraite à accepter un métier juteux, mais en position numéro 2. Elle s'en plaignait intérieurement, mais son train de vie de riche femme ambitieuse avait été sauvegardé de justesse. Souvent seule à domicile, elle n'avait accepté comme protection qu'un droïde de protocole modifié, équipé d'un blaster, et d'un système d'alarme à capteur de mouvement au sol. C'était sans compter sur le talent spécial de la Féline pour se glisser de meuble en meuble. « Allez, ma belle... » Avec un outil en diamant, elle découpa un joli cercle autour d'une ventouse, directement depuis l'extérieur de la chambre de la dame. Tirant la ventouse à elle, elle glissa le verre coupé dans sa sacoche en bandoulière dorsale, et se permit d'ouvrir la fenêtre. Avec une grâce toute féminine, elle se glissa sur le mur comme une araignée, posant les pieds sans bruit sur chaque chose qui la tenait au-dessus d'un rayon bleu balayant le sol. S'appuyant sur des pots de fleurs, des étagères de livres, son poids plume la porta à proximité d'un lit deux places, avec des draps en satin étincelant sur lesquels elle se réceptionna. Avec légèreté, elle fit tomber une flacon de mercure chargé sur le tapis de sol. Ce poison avait de merveilleux qu'il ferait effet d'ici le lendemain. Poser ses pieds dessus une seconde le soir, et le lendemain, suffirait à la tuer dans la journée. Petit cadeau des laboratoires impériaux. Partant en sens inverse, la Féline remit le verre en place, rafistola du mieux qu'elle put le contours pour éviter le courant d'air - le risque principal - et ce après avoir gentiment refermé la fenêtre.

Bistouri héritait de la tâche ingrate de tuer l'homme politique qui conseillait Calipsa dans son rôle de chef de maison. Un homme discret, sans études, sans grande maison, sans famille, sans escorte. Il portait des vêtements simples, unis, sans marque, mais de luxe. Tête baissée au quotidien, il achetait une pâtisserie au sortir d'une galerie d'aspect ancien tous les jours à la même heure. Loin du palais, il n'avait pas encore été prévenu de la mort de son patron, à qui il devait sa vie. « Monsieur Tannix ! » Tannix, le conseiller, se retourna timidement, une bouchée de flanc dans la bouche, mâchant avec l'énergie de la boulimie qui le caractérisait, lui et sa surface trapue, celle d'un petit bouboule mangeur de gâteaux. Bouchée qui étouffa le bruit qu'il aurait pu laisser filer après les deux coups chirurgicaux qu'on venait de lui porter. « Voilà, assyez-vous maintenant... Oui, là, sous les arcades... » Sous les arcades de la galerie, on avait placé des gisants en faux marbre pour apporter de l'attrait touristique à un monde morne. Une idée de Tannix. Il ne savait pas ce qu'il se passait, mais il se sentait... mal... Le vieil homme face à lui l'avait assis avec une grande douceur, mais semblait vouloir se tenir à l'écart, et à le cacher à tout prix d'yeux indiscrets. « Je viens de vous toucher aux artères axillaire et iliaque. Compte tenu de votre Indice de Masse Corporelle et de votre métabolisme... vous allez perdre une quantité létale de sang dans deux minutes environ, et perdre connaissance dans quelques dizaines de secondes. Réfléchissez à votre vie, pour le peu qu'il vous en reste. » Tannix baissa les yeux. Du sang, partout. Partout, partout, partout. Couvrant la fausse tombe du faux gisants, sur ses habits de luxe sans marque. L'homme qui l'avait posé là disparu aussi vite qu'il était venu. Ce fut un petit garçon qui cria pour alerter du cadavre presque une heure après. Personne n'avait rien remarqué. Tout le monde s'en fichait.

Mac avait la partie la plus dure. Tuer l'homme qui servait de lien avec la pègre planétaire. Un malfrat qui se déplaçait sans arrêt en voiture aménagée. Il y avait lit, holovision, et nourriture en mini-frigo. Un speeder en longueur et en largeur, du genre agaçant. Aux vitres teintées, et souvent hôte de pratiques impliquant des mineures, souvent peu consentantes... et à terme, très peu vivantes. « Patron, nous allons devoir passer par la voie terrestre... » Le patron n'écoutait pas, trop occupé qu'il était de s'arranger les cheveux. Des cheveux longs, bouclés, d'un blond profond. Une fille de treize ans entre les genoux, à pleurer sans un bruit pendant qu'elle s'occupait de lui, et il trouvait le moyen de ne s'intéresser qu'à sa chevelure. Le Grand Blond avec une Chaussure Noire, en somme. Qu'il passe par la voie terrestre. Le chauffeur voyait un bouchon violent dans la voie suspendue, obligeant les usagers à emprunter la vieille route en asphalte, dévolue aux gens qui n'avaient pas les moyens de payer les voies atmosphériques. « Le détour ne sera pas long... » Et pourtant, le beau blond n'arrivera jamais à destination. Mac, qui avait trouvé l'idée de saboter les lignes suspendues avec un véhicule programmé pour caramboler sur minuteur, avait poursuivi son plan en posant une charge empruntée à Bouboule Boum-Boum dans une vieille plaque d'égout, inutilisée depuis des décennies. Le métal éclata en fusion au passage du véhicule, Mac ayant activé la commande manuellement, tout à l'oeil et au timing. Un trou perça le speeder du malfrat, dont le corps fut coupé en deux, ne laissa que des jambes, un sexe pendant mollement sur le côté, et une tête ahurie, collée à l'appui-tête. Le torse entier avait disparu par le plafond troué. Au moins gardait-il sa belle coiffure.




La pilote, à suivre les bougonnements de son patron, pilotait également un terminal relié à l'Holonet. Ayant payé un abonnement à une application de bourse, elle consultait les résultats de l'opération qui était dévolue à Mecetti et Calipsa Junior. Peu de temps après la mort et l'explosion - ridicule - du palais, les actions du fond Calipsa s'étaient effondrés, passant d'une valeur unitaire de 147,56 à 94,98 crédits. Les ventes avaient été massives, mais les achatas avaient fait remonter la courbe en un temps record. 87% des actions étaient détenues par divers fonds de pension, des banques privées localisées dans Mecetti, et Mecetti directement par le biais de quarante trois filiales "indépendantes". En deux heures, l'OPA fut validée par un avocat d'affaire dont on ignorait le nom. « L'Empereur sera content. »




« Rondement mené. » Calipsa Junior revoyait une dernière fois l'agente, avant qu'elle ne reparte pour Yaga Minor, rendre compte de son succès. « Heureusement, l'explosion est rattrapable... j'aurai besoin d'un palais très bientôt. On me dit tout indiqué pour reprendre les affaires de la Maison, puisque je suis le dernier héritier vivant de la famille, et que l'OPA a été validée. - Oui, ce matin, je l'ai vu. » Calipsa Junior sourit amicalement, et s'autorisa un cigare, dans son bureau qu'il abandonnerait bientôt, pour la vie de château. « Dites à votre Empereur que la maison Calipsa le remercie d'avoir aidé à rétablir l'héritier légitime sur son trône. Nous avons toujours été amis... il est normal que cela continue. - L'Empire pourra compter sur votre générosité en ce cas ? - Bien entendu. Et pour nous excuser de l'affront subi, la Maison Calipsa rajoutera même un petit bonus, tiré de mes dividendes personnelles. » Il partagea un cigare, elle suffoqua, cela fit rire l'homme, et ensuite chaque équipe impériale put retourner sur Yaga Minor, prendre contact avec l'Empereur. Le Farceur était mort. Vive Calipsa !




Fini, qu'on n'en parle plus. En récompenses, je suggère au MJ :
- Le passage de la Maison Calipsa des "Relations Conflictuelles" à "Amis" de l'Empire
- Le rétablissement de la pension de 20 millions de la Maison Calipsa à l'Empire
- Un bonus de 10 millions en plus sur cette pension
- Tyron Calipsa Junior devient nouveau maître de la Maison Calipsa
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By Amertume
#35127
Le chaos dans la capitale dura près d'une semaine, le temps pour les Principes Tapani de la Maison Calipsa de calmer la foule paniquée et en colère à coups de matraque et de jets d'eau à forte pression pour calmer les moins récalcitrants tandis que les vrais durs de durs goûtaient aux joies de l'exécution sommaire. En temps normal, ce genre de mesure était plutôt à la mode chez les lointains habitants du Nord mais vu les circonstances - le Seigneur Calipsa, assassiné ! - on n'y allait pas de main morte pour calmer le jeu. La population était abattue et ne fut que partiellement soulagée lorsqu'elle apprit que son neveu était encore vivant et surtout prenait la succession. Ça leur faisait une belle jambe, on n'avait toujours aucune idée de qui avait tiré.

L'enquête allait piétiner pour de longs mois avant de donner des résultats. Le tueur serait identifié comme étant un ex-membre de la garde personnelle de Rhonan Calipsa, viré par ce dernier un an plus tôt et depuis ayant basculé dans l'enfer du chômage à temps plein, de l'alcoolisme et des affres de la pauvreté. Anéanti par ce cruel coup du sort, le pauvre homme serait ainsi passé à l'acte et aurait obtenu vengeance en liquidant le noble félon qui avait détruit sa vie. Bien peu seraient ceux à se dire que cette histoire ne tournait pas rond et aucun ne réaliserait, en dehors de quelques illuminés fans de théories du complot dans les bas fonds de l'holonet, que celui ayant le plus profité de tout ceci était maintenant le nouveau leader.

L'Empire ne serait probablement jamais inquiété dans cette affaire. Excepté Calipsa Jr, personne ne savait qui était impliqué et il avait bien trop à perdre en parlant à qui que ce soit. Reconnaissant à ce grand allié qu'était l'Empereur, Tyron allait respecter sa part du marché secret conclu des années plus tôt et verser une petite commission sous le manteau à l'Empire, en guise de soutien indirect. Il allait même y rajouter un petit bonus histoire de dire "allez, on oublie la bêtise de mon oncle et l'affront subi". Sachant qu'il avait été installé par la grâce de l'Empire, Calipsa savait également qu'il pouvait être éjecté du siège s'il cherchait à faire le malin. Et il était bien trop rusé pour ça.

A présent qu'il avait les mains libres, il allait s'attacher à tout doucement reprendre ce que Mecetti avait obtenu pour l'aider à monter sur le trône. Comme à la grande époque, les petits conflits entre Maisons Nobles de Tapani allaient reprendre. Les riches resteraient riches et comploteurs, Tapani resterait dans sa bulle, l'Empire la laisserait tranquille, tout le monde palperait les crédits sans poser de question et tout le monde s'en foutrait du fort peu regretté Rhonan Calipsa. La vie continuerait comme avant.


==> Officiellement, Calipsa reste sans relation avec l'Empire et neutre. Officieusement, elle reprend les relations cordiales perdues depuis la bourde de l'ex-seigneur Calipsa. Il appartient à l'Empire de décider de son côté de ses relations avec elle.
L'argent versé sous la table à l'Empire l'est de nouveau avec un bonus de 10 millions en guise de remerciement et pour cimenter cette nouvelle et belle amitié.
Tyron Calipsa Jr est le nouveau maître de la Maison Calipsa.
Calipsa et Mecetti se préparent à un nouveau conflit larvé.
Oblitus reliquia

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