- mar. 23 avr. 2019 13:51
#35402
Le massacre de ces petits cultistes avait été une délectable distraction, mais ultimement elle avait laissé Odion insatisfait. Pourtant, nul doute qu'à l'échelle de simples mortels, ces hommes étaient des individus d'exception. D'aucun aurait été terrifié de se retrouver nez à nez avec ces assassins confirmés. Le Seigneur Sith pouvait même sentir un ancrage dans le Côté Obscure en chacun d'eux, léger, mais bien présent. Mais face à la colère d'un maître des arts sombres, ils méritaient tout juste d'être considérés comme d'éphémères exutoires. Oh bien sur le cyborg était loin d'être rebutté par le carnage. Mais le meurtre de faiblards n'était au mieux qu'un apéritif. Adrix se languissait d'un duel à même de faire bouillir son sang de cette fièvre propre au combat. En attendant, il devrait se satisfaire de la peur dégoulinant de leurs âmes et de leur reddition complète.
Les cadavres furent brûlés en nombre. Conformément à la menace originelle d'Odion, les rangs de l'ordre secret avaient été réduits de moitié. Il leur faudrait des années pour se remettre du terrible coup infligé par les Seigneurs Noirs. Mais ce qui restait de leurs forces était plus que suffisant pour la mission que leurs nouveaux maîtres leur réservaient. S'ils avaient de la chance, une fois leur tâche accomplie, leur petite organisation serait assimilée au sein de l'Ordre Sith. Encore que le cyborg ne fût pas certain de laisser à sa comparse plus de contrôle que nécessaire sur ces nouvelles "recrues". Ils étaient associés pour cette opération et en partageraient les bénéfices, mais le maître de Korriban comptait bien garder pour lui le butin du sang versé en ce jour. Il n'avait pas pris la place centrale de ce carnage pour le seul plaisir de rouler des mécaniques devant sa "partenaire". Aussi loin qu'il était concerné, ces petits cultistes ridicules étaient désormais siens. Et il savait déjà comment employer ces nouveaux pions pour ses futurs projets...
=====
Lorsque l'antiquaire vint faire son rapport aux deux Siths, un mince sourire se dessina sous le masque de métal de l'Egorgeur. Le père avait beau se montrer plus sage que le fils, il n'en était pas moins terriblement prévisible. Juché au sommet de son palais d'or et de crimes, ce roi de pacotille se raccrochait désespérément à la moindre parcelle de pouvoir entre ses mains. S'il le pouvait, il chercherait sûrement à garder son trône pour l'éternité plutôt que de le céder à un héritier. Bien sûr qu'il n'allait pas se séparer d'un holoctron pour satisfaire la curiosité puérile de son fils trop ambitieux. Lui n'était pas assez naïf pour se fier à Odion et à la Dame Noire. Ou à qui que ce soit d'ailleurs. Cette méfiance maladive lui avait permi de conserver son autorité même dans ce recoin de galaxie gangréné par des conflits permanent. Mais il avait laissé une faille. Une erreur dont il ne tarderait pas à comprendre toute l'ampleur. Car nul n'est plus dangereux pour un monarque que ceux de son propre sang. Et lorsqu'il énonça ces quelques mots, Odion savait qu'il prononçait là une mise à mort :
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La tension dans la pièce était palpable. Le jeune héritier déployait des trésors de self contrôle pour maintenir son sourire et son expression sereine, mais il ne trompait personne. La sueur perlait sur son front et ses phalanges étaient crispés jusqu'à en blanchir. Lui et les deux siths se tenaient face à face autour d'une luxueuse table de marbre, séparés par des verres remplis de ce que le cyborg reconnaissait comme certains des plus grands crus de la galaxie. Son regard dévia brièvement sur le doux nectar tandis qu'une pointe de regret naissait dans sa poitrine. Il n'avait pas hélas le temps de se languir du goût oublié de l'alcool sur sa langue. Car ce qui se déroulait en ce moment même demandait toute son attention.
Avec un geste de la main, le cyborg répondit avec toute la bienveillance que lui permettait sa voix métallique et son aspect effrayant.
A chaque mot le masque de sérénité de Balor se décomposait un peu plus, laissant transparaître une grimace où se mêlaient fureur et panique en égales mesures. Il était invraisemblable qu'une affaire pareille lui passe sous le nez à cause de son père ! Il avait juste besoin d'un peu de temps !
La main tendue avec autorité d'Odion lui coupa la parole, aussi impitoyable qu'une sentence.
Odion avait insisté sur la dernière partie de sa petite tirade, laissant chaque insulte déguisée se muer en un coup de poignard qui viendrait percer la fierté fragile de ce petit bourgeois. Lequel peinait à contenir ses tremblements de frustration. Il voulut bredouiller un nouvel argument mais Odion et Ranath étaient déjà en train de prendre congé lorsqu'il sortit de sa torpeur écarlate.
Le claquement de porte résonna dans la pièce désormais envahie par un silence malaisant. Balor se tenait derrière son bureau, abasourdi par son propre échec. Les serviteurs s’éclipsèrent sans un mot, inquiets de devenir les exutoires à la colère de leur maître. Une colère poisseuse envahissait l’esprit de l’héritier, embrasant ses pensées. C'était comme s'il venait d'être giflé en public. L'humiliation était plus qu'il ne pouvait en tolérer. Non content d’avoir manqué une affaire importante, toute l’impuissance de sa position venait de lui revenir en pleine figure. Il n’était qu’un pantin à la merci d’un père trop étriqué pour comprendre l’importance de ses projets ! Il était à deux doigts de se faire un allié puissant ! De nouer des liens solides avec un individu qui aurait pu amener fortune et influence à la famille ! Etait-ce pour cela que son père s’y était opposé ?! Par crainte que son succès ne lui fasse de l’ombre à lui, aigri sur son trône ?! Avec un mugissement de colère l’héritier renversa la table, faisant fi du vin hors de prix éclaté par terre et de la tâche écarlate qui décorait désormais son magnifique tapis.
Toute la frustration accumulée par des années de servitude explosa en une fois. Et une partie du mobilier inestimable en paya les frais.
La frénésie dura plusieurs longues… minutes ? Heures ? Difficile de le dire. Mais le ciel s’était teinté des couleurs automnales du soir lorsque Balor fut interrompu par une voix dans son dos.
La voix inconnue le tira aussitôt de son état second. Instinctivement l’héritier porta la main à l’arme qu’il portait dissimulé à sa ceinture. Un blaster avec lequel il n’avait guère d’expérience mais qu’il gardait toujours à sa portée. Sa famille avait assez d’ennemis pour que ce genre de mesure soit des plus naturelles. On lui avait appris depuis ses premiers jours à toujours être prêt à réagir à la présence d’un assassin. D’un geste il pointa le canon du revolver vers l’intrus qui se tenait dans le fond de la pièce, aussi sereinement que s’il avait été là depuis des heures.
Son cœur était agité par la peur mais sa main était assurée. Il cherchait un moyen d’alerter les gardes lorsque, à sa surprise, son interlocuteur posa genoux à terre dans un geste de révérence. L’homme était vêtu d’un accoutrement étrange et sa peau recouverte de tatouages familiers.
La vision de Balor s’embrouilla de rouge une fois encore. Une nouvelle gifle à son honneur. Encore une fois son père aurait-il démontré tout le manque de confiance qu’il avait pour son propre fils ?! Ou n’étaient-ce là que les mensonges d’un fou ? Dans sa colère, l’héritier était prêt à prêter l’oreille… Pour l’instant. Les gens étaient toujours prêt à croire les mensonges qui les arrangeait.
… Balor rangea son blaster, un sourcil levé. Il commençait à deviner où cette conversation se dirigeait et la cupidité qui étreignait son cœur ne pouvait qu’être séduite par le chant de cette sirène.
L’individu sorti de sous sa toge une petite fiole remplie d’un liquide transparent comme de l’eau. Un poison mortel concocté après des années d’assassinations et de complots jusqu’à devenir un délicieux breuvage de mort. Une forme plus primitive du poison Sith utilisé par les Seigneurs Noirs dont la recette était issue de leurs recherches sur l’holoctron d’Adas. Le processus serait long et fastidieux, en tout point comparable à une maladie pour tous si ce n’est les plus fins experts. Resté à savoir ce qu’il allait en faire…
Les cadavres furent brûlés en nombre. Conformément à la menace originelle d'Odion, les rangs de l'ordre secret avaient été réduits de moitié. Il leur faudrait des années pour se remettre du terrible coup infligé par les Seigneurs Noirs. Mais ce qui restait de leurs forces était plus que suffisant pour la mission que leurs nouveaux maîtres leur réservaient. S'ils avaient de la chance, une fois leur tâche accomplie, leur petite organisation serait assimilée au sein de l'Ordre Sith. Encore que le cyborg ne fût pas certain de laisser à sa comparse plus de contrôle que nécessaire sur ces nouvelles "recrues". Ils étaient associés pour cette opération et en partageraient les bénéfices, mais le maître de Korriban comptait bien garder pour lui le butin du sang versé en ce jour. Il n'avait pas pris la place centrale de ce carnage pour le seul plaisir de rouler des mécaniques devant sa "partenaire". Aussi loin qu'il était concerné, ces petits cultistes ridicules étaient désormais siens. Et il savait déjà comment employer ces nouveaux pions pour ses futurs projets...
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Lorsque l'antiquaire vint faire son rapport aux deux Siths, un mince sourire se dessina sous le masque de métal de l'Egorgeur. Le père avait beau se montrer plus sage que le fils, il n'en était pas moins terriblement prévisible. Juché au sommet de son palais d'or et de crimes, ce roi de pacotille se raccrochait désespérément à la moindre parcelle de pouvoir entre ses mains. S'il le pouvait, il chercherait sûrement à garder son trône pour l'éternité plutôt que de le céder à un héritier. Bien sûr qu'il n'allait pas se séparer d'un holoctron pour satisfaire la curiosité puérile de son fils trop ambitieux. Lui n'était pas assez naïf pour se fier à Odion et à la Dame Noire. Ou à qui que ce soit d'ailleurs. Cette méfiance maladive lui avait permi de conserver son autorité même dans ce recoin de galaxie gangréné par des conflits permanent. Mais il avait laissé une faille. Une erreur dont il ne tarderait pas à comprendre toute l'ampleur. Car nul n'est plus dangereux pour un monarque que ceux de son propre sang. Et lorsqu'il énonça ces quelques mots, Odion savait qu'il prononçait là une mise à mort :
- « - En ce cas, organisez une nouvelle rencontre avec Lord Balor... »
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La tension dans la pièce était palpable. Le jeune héritier déployait des trésors de self contrôle pour maintenir son sourire et son expression sereine, mais il ne trompait personne. La sueur perlait sur son front et ses phalanges étaient crispés jusqu'à en blanchir. Lui et les deux siths se tenaient face à face autour d'une luxueuse table de marbre, séparés par des verres remplis de ce que le cyborg reconnaissait comme certains des plus grands crus de la galaxie. Son regard dévia brièvement sur le doux nectar tandis qu'une pointe de regret naissait dans sa poitrine. Il n'avait pas hélas le temps de se languir du goût oublié de l'alcool sur sa langue. Car ce qui se déroulait en ce moment même demandait toute son attention.
- « - Veuillez m'excuser mais pourriez-vous répéter Seigneur Nodo ? Je crains de ne pas avoir tout compris. »
Avec un geste de la main, le cyborg répondit avec toute la bienveillance que lui permettait sa voix métallique et son aspect effrayant.
- « - Je vous disais Lord Balor que nous avions décidés, à regret, de vous quitter et d'abandonner la transaction. Il est bien dommage de ne pouvoir faire affaire avec vous, mais nous comprenons qu'il vous est impossible de vous opposer à la volonté de votre père. Une honte, vraiment, nous avions grand espoir de nouer des liens plus étroits au travers de cette transaction... et des prochaines. »
A chaque mot le masque de sérénité de Balor se décomposait un peu plus, laissant transparaître une grimace où se mêlaient fureur et panique en égales mesures. Il était invraisemblable qu'une affaire pareille lui passe sous le nez à cause de son père ! Il avait juste besoin d'un peu de temps !
- « - S-Seigneur Nodo, Mademoiselle, ne soyez donc pas si pressés ! Je suis sûr que si vous m'octroyez quelques jours de plus je pourrais faire entendre raison à mon p... »
La main tendue avec autorité d'Odion lui coupa la parole, aussi impitoyable qu'une sentence.
- « - Il suffit. Nous n'avons hélas pas le loisir de rester ici à attendre que votre Maison tombe d'accord. Je ne vous cache pas ma déception, mais je ne vous en tiens pas rigueur. Nous aurions du nous adresser directement à la personne disposant de l'autorité suffisante. Nous trouverons un autre acheteur. »
Odion avait insisté sur la dernière partie de sa petite tirade, laissant chaque insulte déguisée se muer en un coup de poignard qui viendrait percer la fierté fragile de ce petit bourgeois. Lequel peinait à contenir ses tremblements de frustration. Il voulut bredouiller un nouvel argument mais Odion et Ranath étaient déjà en train de prendre congé lorsqu'il sortit de sa torpeur écarlate.
- « -Aurevoir Lord Balor. »
Le claquement de porte résonna dans la pièce désormais envahie par un silence malaisant. Balor se tenait derrière son bureau, abasourdi par son propre échec. Les serviteurs s’éclipsèrent sans un mot, inquiets de devenir les exutoires à la colère de leur maître. Une colère poisseuse envahissait l’esprit de l’héritier, embrasant ses pensées. C'était comme s'il venait d'être giflé en public. L'humiliation était plus qu'il ne pouvait en tolérer. Non content d’avoir manqué une affaire importante, toute l’impuissance de sa position venait de lui revenir en pleine figure. Il n’était qu’un pantin à la merci d’un père trop étriqué pour comprendre l’importance de ses projets ! Il était à deux doigts de se faire un allié puissant ! De nouer des liens solides avec un individu qui aurait pu amener fortune et influence à la famille ! Etait-ce pour cela que son père s’y était opposé ?! Par crainte que son succès ne lui fasse de l’ombre à lui, aigri sur son trône ?! Avec un mugissement de colère l’héritier renversa la table, faisant fi du vin hors de prix éclaté par terre et de la tâche écarlate qui décorait désormais son magnifique tapis.
Toute la frustration accumulée par des années de servitude explosa en une fois. Et une partie du mobilier inestimable en paya les frais.
- « - -Tout ça à cause de ce vieux fou ! Pourquoi ne m’a-t-il pas écouté ?! Pourquoi ne m’écoute-t-il jamais ?! Est-il donc à ce point aveugle ?! »
La frénésie dura plusieurs longues… minutes ? Heures ? Difficile de le dire. Mais le ciel s’était teinté des couleurs automnales du soir lorsque Balor fut interrompu par une voix dans son dos.
- « -En effet, ce qui vient de vous être infligé est impardonnable mon seigneur. »
La voix inconnue le tira aussitôt de son état second. Instinctivement l’héritier porta la main à l’arme qu’il portait dissimulé à sa ceinture. Un blaster avec lequel il n’avait guère d’expérience mais qu’il gardait toujours à sa portée. Sa famille avait assez d’ennemis pour que ce genre de mesure soit des plus naturelles. On lui avait appris depuis ses premiers jours à toujours être prêt à réagir à la présence d’un assassin. D’un geste il pointa le canon du revolver vers l’intrus qui se tenait dans le fond de la pièce, aussi sereinement que s’il avait été là depuis des heures.
- « -Qui êtes vous ?! Que faîtes vous dans mes appartements ?! »
Son cœur était agité par la peur mais sa main était assurée. Il cherchait un moyen d’alerter les gardes lorsque, à sa surprise, son interlocuteur posa genoux à terre dans un geste de révérence. L’homme était vêtu d’un accoutrement étrange et sa peau recouverte de tatouages familiers.
- « -Je suis Lamkyl Alesay mon Seigneur. Maître de l’ordre de Mecrosa et dévoué serviteur de la maison Mecetti.
-Mensonges ! Ne sais-tu donc pas à qui tu t’adresses ?! Je n’ai nulle connaissance de ton nom ou de cet ordre !
-Je sais qui vous êtes Seigneur Balor. Mon Ordre a servi dans l’ombre les intérêts des vôtres depuis les premiers jours. Nous avons tué vos ennemis, protégés vos trésors et gardés vos secrets avec loyauté. Mais seule une poignée des vôtres ont connaissance de votre existence.
-Pourquoi n’aurais-je pas été informé ?!
-Votre père n’aura pas jugé de votre faire partagé le secret, mon Seigneur. »
La vision de Balor s’embrouilla de rouge une fois encore. Une nouvelle gifle à son honneur. Encore une fois son père aurait-il démontré tout le manque de confiance qu’il avait pour son propre fils ?! Ou n’étaient-ce là que les mensonges d’un fou ? Dans sa colère, l’héritier était prêt à prêter l’oreille… Pour l’instant. Les gens étaient toujours prêt à croire les mensonges qui les arrangeait.
- « -Admettons que je te crois. Pourquoi apparaître devant moi maintenant si tu n’es qu’un des chiens de mon père ?
-Je sers les intérêts des Mecetti mon Seigneur. Et il m’est apparu évident que votre père ne peut plus aujourd’hui être considéré comme le plus digne défenseur des intérêts de la Maison. Le grand âge et la paranoïa lui ont fait perdre la raison. »
… Balor rangea son blaster, un sourcil levé. Il commençait à deviner où cette conversation se dirigeait et la cupidité qui étreignait son cœur ne pouvait qu’être séduite par le chant de cette sirène.
- « -Et je suppose que tu as une suggestion sur comment remédier à ce problème ?
-C’est exact mon Seigneur… »
L’individu sorti de sous sa toge une petite fiole remplie d’un liquide transparent comme de l’eau. Un poison mortel concocté après des années d’assassinations et de complots jusqu’à devenir un délicieux breuvage de mort. Une forme plus primitive du poison Sith utilisé par les Seigneurs Noirs dont la recette était issue de leurs recherches sur l’holoctron d’Adas. Le processus serait long et fastidieux, en tout point comparable à une maladie pour tous si ce n’est les plus fins experts. Resté à savoir ce qu’il allait en faire…
3ème Meilleur Joueur 2014