L'Astre Tyran

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#39703
    La Louve ouvrait la voie, tous crocs dehors, elle tranchait à même la chair, sautant de proie en proie, massacrant chacun de ses assaillants. Le Maître, quelques mètres derrière elle, observait le carnage sans sourciller et avançait à pas mesurés, à distance des éclaboussures écarlates. La grande majorité des mercenaires fut décimée sans difficulté, et une fois atteint un seuil critique de survivants, la scène se figea. Le regard des malheureux se tourna vers l’un d’eux. La Dame Sombre se saisit aussitôt de lui, projetant vers lui sa volonté, elle le fit venir à elle. La seconde suivante, l’homme se tenait face à la créature de jade au visage à demi calciné et dont la main refermait sa prise sur sa gorge humaine. Le Maître avait choisi sa victime, Vkoh pouvait se repaître des dernières âmes en présence.

    Le regard vairon plongea en l'œil terne du mercenaire qui prenait à peine conscience qu’on lui avait fait faire un bond de plusieurs mètres en avant. Le sourire qui se dévoila à lui lui glaça le sang, les canines de la créature étaient longues et tranchantes, il en oublia qu’il tenait encore en main une arme pour se défendre. La créature lui murmura quelques mots qu’il ne sut comprendre. Il était happé par la noirceur qui émanait de l’être qui avait fait de lui sa proie. Si l’animal bipède agressif qui les avaient assaillis brillait par sa violence, cette femme aux deux visages étincelait par son obscurité calme et sereine. Les griffes affermirent leur prise sur la gorge du mercenaire qui grimaçait et pénétrèrent sa chair. Le même murmure résonna aux oreilles de l’homme prisonnier.

      « Pour qui travailles-tu ? »

    Hors de question de répondre, il détourna le regard, se tordant tout entier pour espérer échapper à l’étreinte toujours plus sûre. Ce fut en agitant les bras que l’existence d’un blaster lui revint en mémoire. Il tenta d’armer en direction de son agresseur. La créature de jade réagit aussitôt, saisissant de son autre main le bras armé du mercenaire pour écarter le canon qui tira en l’air. Déstabilisé par la surprise du trait perdu, l’homme reporta toute son attention sur le regard vairon qui ne l’avait pas lâché. La Sith repoussa violemment sa proie d’un coup de pied dans l’estomac. Profitant du recul pour dégainer son arme, elle trancha net le blaster, dernier rempart factice qui la séparait de la Connaissance. Elle le rejoignit d’un pas assuré, tenant son sabre d’une main, elle attrapa de sa main vacante le visage de l’homme, terrifié. Persuadé de sa mort, le mercenaire se laissa tomber à genoux, l’instant rêvé pour briser une bonne fois pour toute l’esprit faible de l’Humain. La pensée de la Sith percuta brutalement les souvenirs de sa victime paralysée.

    Attaqués par un effroyable ennemi. Démonter le camp. La guerrière de retour. Qui est-ce ?! Ne sais pas. Départ de la guerrière. Qui est-ce ?! Ne sais pas. Monter le camp. Arrivée du vaisseau. Défilé d’étoiles. Décollage. Une planète. Quelle planète ?! Naldar. Préparation au départ. Ordres reçus. Une silhouette. Qui est-ce ?! Donneur d’ordre. Qui ?! Payeur. Qui ?! Ne sais pas.

    La Jen’Ari s’aventura plus loin, s’impliquant davantage dans l’exploration alors qu’elle sentait l’esprit hôte fondre à son contact et hurler en silence. Cette silhouette, ce donneur d'ordre, elle devait savoir qui. Elle insista, appuyant sur cette rencontre atypique, jusqu’à pouvoir discerner un visage, non un casque. Un utilisateur de la Force, sans aucun doute. Elle ressentait ce qu’avait ressenti sa proie, la Force Obscure. Elle lâcha brutalement le mercenaire qui s’écroula. La Sith s’accorda une seconde de répit. Vkoh avait terminé son festin.

    L’homme n’était pas tout à fait mort, et la créature de jade se pencha au-dessus de lui, sabre éteint. Le mercenaire, ébranlé par son contact avec l’esprit d’un Seigneur Noir, revenait lentement à lui. Au travers du voile imprécis de ses paupières entrouvertes, il aperçut les contours du visage de son bourreau. Il entendit très distinctement la voix rauque de la créature.

      « Ceux pour qui tu travailles possèdent des dons hors du commun. Je possède des dons hors du commun. Fuis-nous, et tu mourras de la pire des manières. Il n’est qu’une seule issue pour toi : retourne sur Naldar pour chercher ta récompense et préviens de mon arrivée. C’est ta seule chance de survivre. Retourne sur Naldar, et préviens-le. »

    La Sith se redressa et s’écarta. Lentement, l’homme se remit sur pieds. Le Maître, bras et doigt tendus, lui indiqua la direction de son vaisseau. Le mercenaire y courut tout droit, sans se retourner, et s’envola loin du massacre de Nyssa.

    Nekanasaza se tourna vers la Louve, qui se drapait de son habituelle désinvolture.

      « Nous avons affaire à des Sith. Ça n’a rien à voir avec les fantômes décrépis que nous croisons régulièrement. Ces deux-là sont bien vivants. La règle est simple : ils vivront pour me servir, ou mourront. »

    Départ imminent pour Naldar.



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By Jeny Mikerley
#39733
Les boyaux, les viscères et autres organes volèrent en tous sens, tandis que le démon volait d’être vivant en être vivant. Toujours accompagnée par la fumée ténébreuse, elle distribuait la peur chez les mercenaires, tant par son allure que par ses coups. L’on aurait pu la croire totalement imprécise, mais elle visait bel et bien les endroits du corps où le spectacle sanglant pour révéler toute sa splendeur. Ainsi, ce fut dans un délai raisonnable que tous furent soit à terre, gémissant de la perte d’un de leur membre, soit totalement éparpillés, à tel point qu’il ne devenait plus possible de différencier chaque propriétaire. Mais la Mirialan voulut en sauver un, le dernier, celui là même qui devait raconter la légendes deux bouchés de Tapani. Jeny écouta tout le long la conversation, une main écrasant la face d’un homme, l’autre jouant avec ses intestins. Elle y montra un certain intérêt dans la souffrance mentale que sa cheffe lui intimait par sa présence. Il fut bientôt totalement à sa merci, malgré une résistance honorable de sa part, sans que la louve ne lève le petit doigt. Jeny ne se souciait guère de la santé de Mya, car savait ses ressources bien plus importantes que son apparence décrépit ne le laissait supposer. Et si jamais elle devait se retrouver blesser, Jeny lui offrirait de son sang. Le dernier survivant s’enfuit donc vers son vaisseau, les larmes aux yeux, la peur dans le ventre.

Mya lui fit enfin part de ses découvertes, sur les Sith, sur l’éventualité d’un combat plus difficile. Comme si cela était une mise en garde. Mais comme à son habitude, son esprit était déjà ailleurs, attiré vers d’autres ténèbres, vers un chaos plus insondable que la simple présence de renégat. Non, elle ne trouva rien à redire à tout cela, donc n’en rajouta pas. En revanche, ce fut quelques mots qui glissèrent, peut-être pour la première fois depuis le début de cette aventure :

« Je crois que je suis en train de mourir. Mon corps est sans cesse réparé et j’ai besoin de plus en plus de nourriture pour y parvenir. Vivre si loin de nexus obscurs rend la tâche encore plus compliquée. »

Puis elle se leva, barbotant dans les intestins encore chauds de sa victime. Sa révélation ne semblait pas l’inquiéter outre mesure et elle n’en rajouta pas davantage. Son visage restait fermé, ses traits toujours aussi jeune et tiré. Mais l’ombre apparaissait de moins en moins, plus fébrile à montrer le bout de ses volutes. Elle avait remarqué ce phénomène il y avait quelques temps déjà, en fait, depuis qu’elle avait quitté Dromound Kaas. D’abord une grande fatigue, puis des visions, particulièrement imprécises, ne lui montrant rien du tout. Mais des visions qui ne concernaient pas le côté obscur, ce qui était le plus troublant. Jeny n’avait rien dit, mangeait quand elle pouvait, jeunant le reste du temps. Alors elle sentit un petit picotement sur sa main et la leva au niveau de son visage, la dévoilant à Mya. En quelques secondes, la peau devint distendue, la couleur vira au gris et quelques plaques de sénescences apparurent.

« Nous devons faire vite. Où sont tes Sith ? »
#39830
    Vkoh, mourir ? La déclaration n’émut pas la Dame Sombre. La louve, si forte, dévoilait une terrible faiblesse. Un instant, et sans rien laisser transparaître, le Maître envisagea d’abattre son chien. Pareille tare ne pouvait être tolérée. Les deux sensitives se regardèrent longuement avant que Vkoh ne brisât à nouveau le silence. Elle s’accorda, sans le savoir, une dernière chance.

      « Sur Naldar. »

    Un territoire reculé, hors des routes hyperspatiales principales. Un astre marqué par la guerre, et oublié depuis. Les mercenaires avaient fait escale sur Naldar pour chercher leurs ordres et toucher la première partie de leur salaire. Ils étaient ensuite venus sur Nyssa pour attendre l’un des deux, le maître ou l’apprenti. Car ils étaient deux. L’une était venue ici, l’autre était resté sur Naldar. Et le mercenaire survivant ne connaissait ni l’un ni l’autre. Il fallait être fou pour travailler sciemment pour des sensitifs criminels, ou vraiment fauché. L’inconscient irait porter la nouvelle de la venue de la Dame Sombre à ses ennemis. lls se prépareraient en conséquence. Un acte de pur orgueil de la part de la Mirialan. Laisser une chance à ses adversaires de la vaincre dans un combat déloyal. La victoire n’en serait que plus percutante. Elle écraserait le duo obscur qui vaquait librement, ignorant des Pouvoirs qui se mettaient lentement en place dans la Galaxie, impertinent d’indépendance. Aucun Sith, aucun Darth ne vivrait librement hors de portée de la Jen’Ari, ainsi en avait-elle décidé. Ces deux-là avaient suffisamment profité de leur anonymie. Il était temps de les briser.

    Les doigts d’émeraude glissèrent sur le comlink attaché au poignet de la Mirialan, et quelques minutes plus tard, le Poing de l’Ombre se présentait à ses passagers, piloté par l’un des Morgukais de Vekko. Une fois le Maître et le Parangon à son bord, il fila vers les étoiles, en chemin vers Naldar.

    * * *

    VIDE SPATIAL - BORD DU POING DE L’OMBRE

    Le temps du voyage, chacune des deux Sith vaquait à ses occupations. Nekanasaza s’était enfermée dans sa cabine, et, en tailleur sur sa couchette, s’était plongée dans un exercice difficile. Elle maîtrisait à merveille les pouvoirs télépathiques de la Force, et Isabo lui avait appris à renforcer ce don, jusqu’à transformer une simple pensée en un bouclier mental singulièrement violent. Le Maître cultivait l’art de la télépathie depuis longtemps, et une pratique forcenée, ainsi qu’un lien privilégié avec l’Obscur, lui avaient permis de développer de puissants pouvoirs psychiques. Vol de bribes mémorielles, redéfinition des principes intrinsèques mentaux, entre autres. Et cet écho grandissant dans la Force lui permettait notamment d’accroître ses capacités les plus basiques, pour peu que son appel trouvât en récepteur un esprit suffisamment puissant capable d’émettre à son tour en résonance. Il n’était pas légion de sensitifs obscurs à avoir subi le carcan mental du Maître. Ils étaient deux. Deux dont le nom bourdonnait désormais à leurs oreilles. Un appel sommaire, une convocation, un lieu.

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    La victoire serait écrasante.

    * * *

    SYSTÈME NALDAR - BORD DU POING DE L’OMBRE

    Le Maître et son chien se préparaient à poser pied à terre. Elles avaient refusé l’aide proposée par Vekko et ses guerriers, craignant d’une part la perte inutile de combattants émérites, d’autre part l’humiliation face au duo sensitif ennemi. La Dame Sombre préférait impliquer des pions aux pouvoirs en adéquation avec le combat qui se profilait.

    La Mirialan n’avait aucune idée de ce qui les attendait, elle ne connaissait que la localisation de leur point de chute, information arrachée à l’esprit apeuré du mercenaire survivant. S’il avait bien fait son travail, et la Jen’Ari était persuadée qu’il l’avait fait, son employeur avait été prévenu de l’arrivée des deux membres de l’Ordre Sith, sans pouvoir les nommer, ni les identifier. Il restait à sa charge de préparer leur venue, et de les accueillir avec les honneurs dus à leur condition. Les stratégies possibles étaient nombreuses. Choisirait-il le piège bête et méchant ? Ou jouerait-il un peu avec ses adversaires avant la mise à mort ? L’ennemi se laisserait-il aller à un bref échange verbal avant d’ouvrir le feu ?

#39837
Ambiance

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Assoupi, un rêveur s’égare dans une galaxie qui n’en est pas une. Des songes, seulement des songes. Des couleurs vives lui viennent à ses yeux, dans un champ chromatique élargi. Tout est pareil à ces nuages de gaz orphelins perdus au milieu de l’abysse, fantasmé par les récits qu’on lui comptait à une lointaine époque … Aujourd’hui il avait pu les sentir, se laisser porter par les courants électromagnétiques comme ses créateurs avant lui. Ils seraient fiers de l’apprendre qu’il l’avait fait, une fois qu’il les aurait retrouvés ils seraient si fiers de lui. Le poupon en était persuadé, plus aucune chaîne ne le retenait désormais … Il allait pouvoir les retrouver … Leur dire que l’élue de leur portée avait survécu, qu’il s’était renforcé en suivant l’exemple de ses créateurs, car désormais le génome de la portée était fondu en lui … Seul le plus fort devait demeurer.

Il devait les retrouver… Et pourtant … Après une éternité à sommeiller dans les tréfonds de la terre à imaginer un univers infini, ravivant ses souvenirs … La bête même libre appréciait ces instants d’évasions … Il pouvait sentir des caresses dans son demi-sommeil, des braises tièdes de l’émotion, brassé par des mains sans âges pour rallumer un foyer dans les étoiles. Le rêveur s’en souvenait, ou peut-être l’avait-il seulement imaginé ? … Un doux foyer … Rien ne pourrait jamais le remplacer … L’époque était perdue …

Et pourtant… et pourtant, les couleurs chatoyantes se dissipent, les sensations mutent. C’est un appel, son appel. Trop tôt … Lui qui se sent si harassé, épuisé par les blessures d’hier qui doivent encore se refermer. Une lueur dorée perce la brume rêveuse et des images envahissent ses pensées. Il n’y avait nulle lutte possible face à cette invocation, il ne pouvait l’emporter … La galaxie factice se déchire … Il n’entendit rien de plus, mais toutes paroles supplémentaires seraient inutiles. Le rêveur sait désormais ce qu’on attend de lui, il se rappelle du tribut qu’il a à payer pour sa nouvelle liberté.

Un sanctuaire d’os et de pierre se mit à trembler, les damnés et les bêtes hantant l’ossuaire de Sa Seigneurie tressaillirent. Le grand Maître quittait son fief, filant à travers le néant. Les brumes de l’esprit laissèrent place aux brumes toxiques d’une planète désolée. Sa grandeur se trouve sur le seuil de l’outre monde, les couleurs déjà s’étiolent alors que des membres aux couleurs de mille aurores boréales se déploient. Le grand Maître ressent, il ressent au fond de son échine ce qu’y se traduit lorsqu’un vent gonfle une large voile, il se laisse porter au gré d’une force invisible et pourtant si puissante qu’elle lui fait fendre les eaux de l’éternité. Ultime trace de son passage la traînée d’une poussière d’étoiles.




Il arriva nimbe d’un feu céleste, semblable à une comète d’argent, une bête somptueuse dans lequel coulait le sang des premiers naît, ceux-là mêmes qui embrasèrent de leur souffle les premières étoiles et apporta la lumière aux premières civilisations. Telles étaient faites les comptes et les légendes au sujet des siens. Et Sa Seigneurie en tirait une satisfaction infinie, nourrissant l’ego de ce chérubin possessif. Alors qu’il se rapprochait d’un corps artificiel, une de ces bêtes d’acier dans lesquels grouillaient dans leurs entrailles les primitifs.

La bête ne freina son allure qu’à quelques embardées de la frêle créature de fer. Sa fureur et sa rage bouillonnait à nouveau comme une éruption solaire incommensurable, l’écho de son appel l’avait amené ici avant de s’éteindre, dominant de six fois la taille de la charogne grisâtre, un appendice, l’atrophié, se saisit avidement des bords de cette horreur cracheuse de lumière qui faisait calcinés la chaire. Appuyant un œil unique sur la surface transparente de la carcasse ferrailleuse il recherchait l’élue celle qui venait des cieux et qui brisa la prison du dragon. Si Sa Seigneurie ne trouvait pas satisfaction à son caprice, si la libératrice n’y demeurait pas cette horreur glaciale finira occise comme ses paires avant elle. Car sa Grandeur haïssait ces choses livides et sans âmes. Mugissant dans des tonalités rauques et serpentines en un écho mental.

Celui qui fut scellé a répondu à l’appel de la briseuse de chaîne. Amhon’vrirr’zuhlx vient honorer son serment… Où est l’élue Ranath ? Qu’elle ordonne. J’obéirais.
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By Jeny Mikerley
#39885
Avait-elle envisagé autre sentiment que de l’ignorance ? Avait-elle tout simplement prévu une réaction de la part de la verte. Peut-être pas. Peut-être ne parlait-elle qu’à elle-même, compte tenu de l’absence de lien sociale que Ranath lui procurait. Ses paroles étaient des faits et elle sentit dans la Force les vibrations de la défiance. Mais pourtant, elle n’offrit à son maître rien de plus que ces paroles fugaces et hors de leur périmètre. La réponse suivante fut tout ce qu’elle pu obtenir et, en réalité, était bien loin de son attention. Son regard ne cessait de regarder sa main qui se flétrissait a vu d’œil, faisant cliqueter une horloge interne qui aurait tôt fait de la détruire. Vkoh n’y trouva dans cet état pas de remords ni même d’anxiété et acceptait ce destin avec autant de fatalisme qu’elle avait accepté le côté obscur. La Force avait sa volonté contre laquelle elle ne voulait pas lutter. Pourtant, au fond de son esprit, au creux de son ventre, elle sentit que bouillonnait les ténèbres. Que résidait en son for intérieur une entité supplémentaire qui n’accepterait pas son destin. Déjà dans son esprit il tambourinait et ne manquerait pas de sortir, plongeant son entourage dans le chaos. D’une certaine manière, elle avait hâte. D’une autre, elle ne serait probablement plus là pour vivre ce moment… Le vaisseau se déposa quelques minutes plus tard, mettant fin définitivement aux rêves de la petite humaine.

Comme à son habitude, elle n’adressa aucun regard ni paroles à l’équipage, suivant le chemin de sa niche sans demander son reste. Le local dans lequel on l’avait stocké était constitué d’une couchette posée à même le sol, qu’elle n’utilisait que très rarement pour dormir. Son regard embrasé toujours figé sur sa main dont elle sentait la vie la quitte. Jeny se laissa tomber sur le matelas et se saisit de sa dague. Lentement, elle enfonça le métal dans le creux de son poignet dans la longueur de son avant-bras. La lame ressortie de l’autre côté. Mais le plus troublant, c’était l’absence de sang qui en sortait de la plaie. C’était comme si sa main n’était plus la sienne, mais appartenait aux cadavres qu’elle laissait derrière elle. La boule au ventre lui irradia de nouveau le bassin et elle grogna de mécontentement. La fin était proche.




L’alarme de la porte du hangar retentie. La maître Sith était là, seule, surveillée de loin par ses sbires aveuglé et dépourvus de raison. Quant au chien, il apparut à son tour. Ou plutôt ce qu’il en restait. La créature rachitique qui émergea n’était pas humaine, ni totalement autre chose non plus. Une étrange carapace osseuse qui déambulait en cliquetant, sans que son état ne l’empêche de se mouvoir. Quant à son regard, il ne portait plus de raison, désormais royaume d’une folie furieuse que les traits creusés de son visage rendaient hideux au possible. Les orbites noirâtres qui entourait ces deux phares donnait l’impression d’avoir en présence une goule venue de royaumes impies méconnus de la scène galactique. Pour une fois cependant, elle ne se baladait pas à nu, mais portait une longue cape enroulée autour de son cou et couvrant en parti ses déformations physiques. Elle était attirée par autre chose que ce que la verte pouvait lui offrir. Pas de regards ni de paroles, juste la froideur de l’immensité de sa faim. Ce que les milliers de lumières lui renvoyaient face à elle, comme autant de phare plein de vie et d’énergie.

Quand la porte termina sa chute, elles furent accueillies par les cliquetis de blasters et la voix tonitruante des mercenaires qui les sommèrent de ne pas faire d’histoires. Comme Mya aurait pu s’y attendre, son indic involontaire avait bien fait son travail. Pour Jeny, il n’y avait rien d’autres devant son regard que des en-cas. La fumée noirâtre se déversa de dessous sa longue toge et elle grogna de plus en plus fort. Elle ne tentait pas de résister à sa faim, cette fois, et laissa exploser son pouvoir. Les volutes voltèrent dans tous les sens et la créature squelettique se jeta une fois encore sur les morceaux de chaires, leur arrachant la vie un à un. Elle n’entendait plus rien et se contenta de tuer, recouvrant peu à peu sa contenance perdue. Mais le levier ayant été brisé, elle ne contrôlait plus ses envies et ses pulsions. Quand elle termina son repas, il ne resta rien de plus que le matériel porté par leur comité d’accueil.

C’est à ce moment qu’elle prit conscience de son environnement. Une aire d’atterrissage de fortune entourée de quelques barricades levées négligemment. En face, plusieurs bâtiments industriels d’où émergeaient encore de nombreuses lumières. Jeny n’hésita pas et s’immergea dans la fumée, se propulsant vers les bâtiments telles une étoile filante à la queue de charbon. Le massacre ne s’arrêterait peut-être pas cette fois ci.
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By Darth Irae
#40705
La vibration qui court le long du poignet

L’éclat rougeoyant qui déchire.

Le hurlement de terreur.

L’odeur de chair brûlé.

Le goût du sang.


“Irae...”

Les paupières closes s’ouvrent sur deux pupilles maléfiques, une salve de bulles s’échappent de ses narines. Pendant un bref instant, le cœur du Sith accélère, incapable de dissocier le songe de la réalité. L’électrocardiogramme monte en flèche et redescend aussitôt, signe que le pouls s’est apaisé. Et tandis qu’Oryel émerge, Irae reprend le contrôle de son pantin. D’un mouvement agile, l’Apprenti prend appui sur le fond de la cuve pour se propulser vers l’extérieur. Aidé de la Force, il jailli du bacta et atterri au pied du bassin avec une agilité surprenante. Son corps musclé n’arbore ni cicatrices, ni tatouages. D’une pâleur cadavérique, on aurait tôt fait de le dire “immaculé”. On ne saurait être plus loin du compte.

Car le Côté Obscur a souillé toutes les cellules d’Oryel Dagon.

Les cures de jouvences, le génie biologique et la technologie de pointes développés par Génome et Arakanian Cyber ont fait disparaître les brûlures, les blessures et les stigmates du Côté Obscur. Mais un mal plus farouche, plus insidieux, est à l’œuvre pour détruire le corps du clone. Sénescence. Une maladie que nul remède ne peut guérir. Avec tous les moyens à sa disposition, l’Arkanien a pu ralentir le processus de vieillissement de son organisme, mais reste loin d’avoir atteint des résultats optimistes. Chaque regard dans le miroir lui rappelle que les jours sont comptés et qu’une année passée correspond en réalité à dix. Oryel approchait de la trentaine, Irae semble en avoir cinquante.

Une défaillance programmée par son créateur dans son code génétique ? Une malédiction du Côté Obscur ? Un mal ancien attrapé sur Dromund Kaas ? Pas de réponse, pas de remède possible. Mais Oryel est habitué aux mystères les plus insolubles. Il a cessé de compter les jours, cessé d’examiner son reflet. La première chose qu’il fait une fois réveillé est de revêtir son costume de circonstance : tantôt la blouse de scientifique, tantôt le costume trois pièces, tantôt l’armure de l’Apprenti. Et toujours ce masque de la Force qui lui permet de dissimuler sous un visage inchangé, l’épée de Damoclès au-dessus de sa tête.

“ Cap sur le secteur Tapani Commandant. Nous faisons route vers Naldar.”

“ Naldar ? Pourquoi Naldar ?!”

“ Je suis la voix de la Jen’ari. Contentez-vous d’obéir.”

Dans un haussement d’épaule, le capitaine du Grand Duc aboya quelques ordres à son équipage et bientôt, les étoiles face à eux se changèrent en traits de lumière bleue.


SYSTÈME NALDAR


Le croiseur émergea de l’inconnu, sans tambours ni trompettes. Il n’y avait pas de comité d’accueil, juste une balise hyperspatiale et une petite planète bleue à des millions de kilomètres. Malgré la distance Oryel pouvait déjà sentir l’influence du Côté Obscur grandissante sous ses pieds. Vkoh et Ranath il en avait la certitude, mais elles n’étaient pas les seules Ombres à fouler le sol de Naldar, deux auras ténébreuses s’ajoutaient à leurs effectifs. Alliés ou ennemis ? Cela n’avait pas réellement d’importance pour le Sith. Il avait déjà reçu ses ordres de la Jen’ari et tout ce qui comptait désormais était d’appliquer le plan sans failles qu’il avait imaginé pour la contenter.

Serviteur de la Dame Sombre.

Loyal à la Dame Sombre.

Fureur de la Dame Sombre.


“ Anéantissez les vaisseaux non identifiés qui tentent de quitter Naldar. Si l’un d’eux s’échappe, vous en répondrez devant la Jen’ari. Personne ne doit quitter cette planète tant qu’elle s’y trouve.”

“ Bien mon seigneur... dois-je faire apprêter une navette pour vous rendre sur place ? ”

“ Inutile... Setekh ? ”

La voix du Kiffar résonna dans le casque de l'Apprenti et l’officier compris sans entendre la conversation, qu’il pouvait disposer.

“ Prêt à décoller. ”


Il était temps.

~


L’épaisse couverture nuageuse cracha le chasseur Ixien à quelques kilomètres des flammes. Malgré la pluie battante, l’incendie semblait loin d’être prêt à se soumettre, ni même fléchir. Irae suspecta le Dragon Stellaire d’en être l’origine, sinon une conséquence directe de la présence de la Jen’ari sur cette planète. La fête avait commencé sans lui et il pouvait déjà sentir l’aura ténébreuse de Vkoh et de son maître progresser au milieu du brasier. Heureusement pour l’Arkanien, il n’était pas encore trop tard pour s’illustrer à leurs yeux : quatre vaisseaux Tie venaient juste de décoller, échappant de peu au courroux des Siths.

“Abat-les tous.”

“Un dogfight à quatre contre un ?”

“Le Côté Obscur ne connait pas de limites.”


Le Kiffar s’exécuta et les poings d’Oryel se serrèrent en ressentant la poussée de l’accélération faire vibrer ses molécules. Quelques minutes plus tard, le vaisseau fonçait comme un oiseau de proie sur la chasseur fermant la marche. Surpris par la manœuvre, le retardataire effectua un tonneau pour éviter les tirs de canon laser, mais ne parvint pas à se tirer d’affaire pour autant. Les rayons d’énergie déchirèrent le duracier de son aile droite, annihilant tout espoir de poursuivre son envol. L’explosion inonda leur cockpit d’une lumière terne, révélant dans un jour factice, les visages masqués des deux acolytes. L’obscurité repris ses droits bien assez vite, mais tout juste le temps pour que les deux autres chasseurs Tie, effectuent un looping pour se retrouver derrière l’Ixyen. Le cris strident de leurs tirs éveilla chez l’Apprenti le soupçon de peur suffisant pour déclencher une réponse immédiate.

“Stop ta course. Immédiatement !”

Setekh ne connaissait que trop bien les injonctions de son maître pour oser le défier. Il s’exécuta et le vaisseau se retrouva brutalement suspendu dans le vide, comme figé dans le temps. Le plus proche de leur poursuivant dû manœuvré dans l’urgence et virevolta comme un oiseau-mouche pour éviter d’entrer en collision avec eux. L’autre passa juste au-dessus d’eux tout en décélérant au maximum pour pouvoir reprendre le contrôle de sa trajectoire avant de finir dans la zone de tir de l’Ixyen.

Il n’en aurait toutefois jamais eu l’occasion.

Irae avait déjà rassemblé toute la puissance de l’Obscur au sein de son être et déversa son pouvoir sur le pilote au moment où il passait à sa portée. Le flot de noirceur qui s’empara de lui broya sa futile résistance en même temps que ses os. De sinistres craquements précédèrent une gerbe de sang qui remplit son respirateur. Tandis que sa tête sous pression semblait sur le point d’exploser, le misérable perdit le contrôle de son vaisseau et termina sa course écrasé contre la croute terrestre de Naldar.

“Ne perd pas l’Intercepteur, c’est la cible.”

“Et l’autre chasseur ?”

“Il est déjà mort.”

Du rideau de flammes qui dévorait lentement la station, jaillit l’ombre surréaliste du Monstre de la Dame Sombre. Nul prédateur en sa présence ne pouvait se targuer d'arriver à sa cheville, encore moins un agent de l’Empire. Et lorsque la Bête Immonde se lança à la poursuite du chasseur Tie, la terreur qu’il engendra au sein de son âme suffi à sceller la destinée du pauvre hère. Pendant qu’il rivalisait d’acrobaties pour se débarasser de son assaillant, le chasseur Ixyen et ses deux passagers disparaissaient sous le manteau silencieux de la nuit. Et tandis que le corps d’Irae s’enfonçait dans son siège sous l'effet de la poussée, son esprit se fondait à nouveau dans la Noirceur pour tenter d’y déceler la Trace du pilote de l’Intercepteur.

Un sourire machiavélique se dessina sous son casque.
Il avait face à lui, un Elu des Ténèbres.

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