- dim. 26 nov. 2017 22:58
#30548
L'ascenseur avait été activé après qu'ils furent finalement montés dedans, laissant une destination bien mystérieuse pour le groupe d'aventuriers. Qui avait décidé ? Il ne le savait pas, mais ça avait intérêt à être reposant, parce que ça devenait beaucoup trop pour son pauvre corps princier. Le moment de transition fut consacré, pour sa part, à observer l'endroit où se trouvait précédemment la plaque blanche de son armure. Désormais une partie de sa peau était à nue, et dont les seules traces de sang laissaient imaginer qu'il avait pu se couper. Alors qu'il n'y avait pas de cicatrices. Qu'est ce que c'est que ce bordel ? La fatigue devait lui jouer des tours, parce qu'il avait bel et bien encore mal. Honnêtement il se demandait comment il faisait pour tenir encore le Déchiqueteur et son poids démesuré pour son esprit, ou toute la poisseur dont son corps semblait faire sa seconde peau. Pourvu qu'ils allaient arriver dans un endroit où ils pourraient souffler ... 5 minutes les filles ... Juste 5 minutes ... Allez ...
Il fut tiré de son immobilisme et de son coma de fatigue par l'ouverture de la porte, et les silhouettes qui lui passaient à côté. L'humain se redressa, un peu électriquement, et partit à leur suite d'un pas lent. Et ce n'était pas le mess. Et voilà. Bon sang ... Qui avait dit qu'ils iraient là ? Déjà qu'il n'avait pas écouté dans l'ascenseur, la surprise était encore plus amère. Alors oui bien sûr, on lui aurait offert une visite, en temps normal, il en aurait été enchanté, parce que c'est quand même une vision surhumaine des trucs aussi immenses dans l'espace, mais alors là ... Non. Y a rien, c'est sombre, c'est froid, c'est nul. S'il s'écoutait, il en resterait là et il attendrait qu'elles finissent leur tour pour qu'il puisse aller chercher des rations, ou quelque chose .. ou juste dormir. Mais bien sûr que non, il faut y aller, faut se traîner avec elles, et les aider à se rendre compte que c'est pas avec un sabre laser qu'on fait sauter un DSI, surtout quand on a pas encore envisagé comment on le fuyait. Sympa le sacrifice, mais certains d'entre nous tiennent à leur vie, ainsi que leurs projets, et leur belle gueule. Faudrait pas trop l'oublier.
Même pas la force de chercher à savoir si c'était un piège, ou si le silence si reposant dans lequel ça baignait était juste là pour leur permettre de souffler. Y a rien de toute façon dans une pièce comme ça, à part quelques traces de .. combat ... Et d'autres ... Althar soupira encore et encore, heureusement qu'elles ne l'entendait pas. Ca lui faisait mal, il était fatigué, et ils allaient encore tomber sur un charnier. Hors de question de faire l'effort cette fois, non, il déciderait pour la prochaine visite, parce que là non. D'un pas trainant, il mena une vague exploration du lieu, tapant du pied dans ce qu'il trouvait pour marquer sa vague désapprobation. Ses yeux se perdirent sur les grands engins, qu'il distinguait plus qu'il n'arrivait à voir, faute de lumière. Ca en imposait vraiment, et ça donnait le vertige que d'imaginer leur taille. Genre vraiment. Si petits à côté de ça, si insignifiants ... Comment arrive-t-on à construire telle technologie ? Ca aurait mérité une vraie curiosité, dans un cadre plus rassurant, mais pas cette fois. Son regard se perdit vers les 3 femmes, qu'il essayait de ne pas trop perdre de vue, autant par inquiétude pour lui que pour elles, sans rien en dire. Toujours était-il que c'était assez infructueux, surtout en voyant combien la zone était étrangement marquée par les séquelles des combats. Ils n'étaient pas les premiers à avoir tenté quelque chose ici, et ça avait l'air d'avoir plutôt marché. Pourquoi chercher plus loin ?
Ha ben non. Parce que forcément Maya fait une bêtise. Parce que forcément ce serait pas si simple tout cela restait mort comme ça devrait l'être. Non, d'abord ça tremble, un peu, obligeant à se questionner, et regarder vers les autres, puis finalement ça se met à trembler énormément, et à faire du bruit. Ca bouge. Vraiment.
C'était pas très glorieux de clopiner de la sorte, mais pas le choix, Althar devait faire vite, comme les autres, pour comprendre pourquoi ça se réactivait, et comment il fallait faire pour les stopper. La scie lui démangeait, concrètement. Genre un bon coup dans le panneau de commande ça pouvait potentiellement régler le soucis.
Comme si la voix d'outre-tombe suffisait pas, les martellements métalliques des brutes résonnèrent soudainement, obligeant le bon impérial à reprendre son arme en main, maintenant plus près de Mya et des autres.
Au son s'ajouta l'image, et le sentiment de panique à l'idée d'être confronté à ce qu'il avait vu dans le hangar. Il s'en était fallu de près, c'était une certitude, et cette fois-ci il n'y avait pas vraiment beaucoup de fuite possible, seule l'ascenseur permettrait de partir vite, si ils y arrivaient enfin. Allez, en avant toute, et ne regardez pas derrière, c'est mortel. Mais à peine eut-il le temps de formuler son injonction, et de se tourner en direction de leur porte d'arrivée que le crissement métallique des parois qui disparaissent et qu'on plie leur arracha les oreilles, faisant oublier l'espace d'une seconde le ronronnement puissant des moteurs. Il était content d'avoir un casque qui gérait automatiquement les sons, pour le coup, mais il avait des sueurs froides. Trop de monstres, de plusieurs côtés, non ça le ferait pas ... Pas cette fois, non ... Mais est-ce qu'en vérité le pire était d'être de nouveau confronté à ces abominations difformes et surdimensionnées, ou le fait qu'ils avaient une vue sur l'espace par un trou béant vers la coque ? Peut-être que le fait qu'il soit attiré contre sa volonté vers le vide répondait à la question d'elle-même. Pas cool les monstres, pas cool.
Mais il restait une lueur d'espoir. Celle venue d'une des trois exploratrices, qui avait heureusement vue la présence des combinaisons parmi tout le matériel qu'on trouvait dans le coin. Ca leur sauverait peut-être la mise pour quelques instants de plus ... Parce qu'honnêtement ça devenait impossible de se projeter plus loin. Morts d'asphyxie, morts broyés, morts de solitude ... Tout sonnait dans le rouge, pour le coup. Mais ça requérait de réussir à sortir son armure à lui, et mettre celle-la. La protection devenait une prison, et l'idée lumineuse un putain de tombeau. Pas cette fois, non, il bazarda son arme vers le sol, ne sachant pas s'il aurait le temps de la reprendre, ni même l'envie, et se dépêcha de retirer ses bottes. Pas le temps de pleurer sur la douleur qui irradiait de partout, pas question de perdre une seconde, son casque lui montrait des informations qui n'annonçaient rien de bon. Les bottes, les restes de ce qui servait du bas d'armure, puis la ceinture ... Honnêtement, il avait rien de sexy, et de toute façon personne n'aurait le temps de profiter du spectacle d'habillage des autres. Mais pour le coup, après avoir arraché ses gants, il se rendit compte d'abord que le sabre était en train de se faire la malle, de un, et que le plastron devenait une infamie à retirer, alors qu'il luttait pour pas s'éloigner de l'armure qui devait le sauver ... Les autres avaient presque finies, alors que lui non ... Aux grands maux les grands remèdes ! Un sabre, une jonction d'armure, et une brulure sur le haut d'une épaule, tant pis pour l'idée stupide, mais pas le choix, ça venait vers eux ... Ses deux mains gelées, à l'image de tout son corps qui goûtait au froid mordant du vide, vinrent jeter le dernier élément de sa tenue, son malheureux casque, finissant d'offrir le spectacle peu reluisant d'un Prince si peu habillé. Il perdait de la distance, la lutte devenait trop dure, la tension trop grande dans ses artères. Garder pied coûte que coûte en enfilant le reste, les mètres le rapprochant de l'espace devenant de plus en plus courts et rapides ... Non, pas encore, pas encore, fermer, vite, manquer d'air, non, vite, et enfin le casque, dans une recherche d'air paniquée. Pouvoir lacher prise, sabre en main, pour se faire projeter dans le vide. Adieu, monde cruel. Ceux qui t'ont détesté ne te saluent point.
Il ne savait pas par quel miracle ils avaient réussi à atterrir dans le hangar, ni même ce qu'était advenue celle qui était partie s'occuper des ... choses, mais ils étaient là. Tout bonnement là, perdus dans ce foutu hangar vide, à essayer de retrouver de l'air maladroitement, se gorgeant d'un vide pourtant si essentiel à leur survie. Trois silhouettes, et toujours ce même spectacle, bercé de l'obscurité. N'était-elle pas agréable, à noyer dans sa profondeur tout ce qu'elle abritait ? Sûrement. Mais après avoir goûté à l'immensité de l'espace, la chose avait perdue de sa saveur. Tout comme lui avait perdu le mince filet d'espoir qui lui restait, le clou fut frappé d'un dernier coup de marteau par leur passage en hyperespace. Tout ça pour quoi ? Pour ça ? Pour mourir sur un vaisseau en perdition, inarrêtable et 1000 fois plus rempli qu'eux ? Le silence, encore, et toujours. Le seul bruit de leurs armures, et de leurs respirations. Voilà. C'était fait. Que dire de plus ? Que faire de plus ? De son côté la partie semblait finie, ou quasiment. Traînant des pieds, jetant de vagues regards à gauche et à droite, sans vraiment d'intérêts ... Tout ça pour ça. Fini. Là.
Jusqu'à entendre un bruit. Et ne même plus avoir l'envie de réagir, malgré l'étincelle qui vous pique au fond des entrailles. Juste un peu d'énergie, et il pourrait se prémunir mais ... le flot s'abattit sur eux. Un flot énorme, déroutant, incompréhensible. Postés au milieu de ce hangar, ou ce qu'il en restait, les abominations affluèrent dans la zone sans même s'intéresser à eux. Eclairés désormais par la planète dont ils étaient en orbite, le spectacle devenait encore plus glaçant. Ils arrivaient sans fin, comme si l'intérieur du monstre de métal vomissait toute cette vermine qu'elle ne digérait plus. Sales gueules, sales difformités, sales tout ce que tu veux ... Immondes et méprisables. Annonciatrices de la fin.
Lentement, très lentement, sa tête s'articula pour former la négation. Juste ça, tandis que ses bras retombèrent le long de son corps, sans envie, ni énergie. Là. Assez. Plus de questions, plus rien. Le vide mental. Le vide, la fin de l'âme, la fin de l'être. Rien. Des coups dans les tympans, dans un silence forcé sous son casque, et des yeux qui se demandent si au final tout cela n'était pas qu'un mauvais rêve. Juste un vilain cauchemar, qui n'est plus si horrible maintenant vu qu'il n'y a plus de menace. Peut-être qu'il suffisait de fermer les yeux, et de s'esclaffer un peu, fatigué, pour s'en sortir. Voilà, faire comme ça, juste ça, et se rappeler de son lit sur Têta. Un bon dîner, une activité commune, et une bonne nuit de sommeil. La vie, la vraie, la seule intéressante ... Puis une voix glaçante. Un éclair qui éventre ce hangar, une claque. Une nouvelle. A chaque fois qu'il court vers cette pointe de lumière, au fond de son esprit, elle le ramène en arrière. Vers la réalité. Vers les tréfonds de ses craintes, et de sa conscience. Une moquerie. Un ultime rappel de leur échec. Comme si il était vraiment nécessaire qu'une voix l'exprime clairement, pour mieux leur faire regretter leurs erreurs. Incapables et inutiles, ils n'avaient fait que précipiter une fin prévue depuis longtemps. Idiots. Stupides. Bons à rien. Ils en étaient là, bon sang. Comme des incapables, à se faire mettre sous le nez leur dérisoire tentative de vaincre l'inébranlable. Que dire de plus ? Que faire de plus ?
Ce n'est que l'apparition soudaine d'une armure comme la leur, et d'une figure encapuchonnée, qui relança soudainement la situation. Le reste se passe vite. Trop vite pour son adrénaline morne et pas prête à réagir. D'abord la Jedi, qui s'étala, et dont il voulut s'approcher pour l'aider mais qui réagit bien plus vite que lui. D'une main levée, elle fit soudainement reculer son assaillant au sabre rouge, qui poussa un cri, alors même qu'il ne s'était rien passé. Et finalement, ce sont les deux autres armures qui étaient restées avec lui qui réagissent. L'une fait feu, et l'autre charge. Trop vite, trop rapidement, tout ça bien plus vite qu'il n'est capable de le voir dans cette espèce d'armure désagréable. A droite et à gauche, et deux sabres. Ca danse, vite, il faut qu'il essaie d'approcher, faire quelque chose ... Encore, et un regard vers le sabre qu'il a en main. Oui, celui d'Helera. Il ne l'a pas perdu, il est resté là. Malgré la longueur du manche, et le fait qu'il y ait plusieurs boutons, le Prince trouva rapidement l'activation de la lame blanche. La gerbe de lumière se fit droit devant son casque, presque avec surprise, mais cela faisait du bien de se sentir de nouveau un peu armé. Une chaleur froide qui rappelait d'autres moments de combat plus gentillets, loin de là. Mais l'heure n'était plus à la rêverie, bien au contraire. Face à ce ballet qui était en train d'avoir lieu sous ses yeux, il fallait agir. D'une manière ou d'une autre. D'un angle, si possible, sans la gêner, trouver le moment parfait pour s'approcher. Ce n'était qu'une affaire de secondes, et d'échanges de coups, mais cela lui parut une éternité. Comme si le temps venait serrer son coeur et l'empêcher de s'approcher d'un danger plus puissant encore. Un danger sans visage, sans âme. Et finalement, alors qu'il n'était resté que secondaire, comme une seconde menace qui n'attendait que de frapper, la mirialan disparut. Aussi sec qu'elle était là un clignement d'yeux avant. A lui maintenant, à lui de tenter sa chance, et de foncer vers cet ennemi d'un jour, sur lequel il abattait son sabre sans trop de considérations ni même de réflexions. Aucune grâce, aucune marque de style, juste de la violence et de l'envie d'en finir là. Des coups larges, si elle n'en finit pas, pour le prendre à revers, le pousser à la faute, le gêner autant que faire se peut. Ne pas le laisser partir. Résister, la jouer sans aucun honneur. Un coup de pied vers le genoux, s'il le faut. Et l'adrénaline, enfin. Le soupçon d'envie de se battre, et de survivre. Il n'avait jamais fait ça comme ça, mais il y était, il fallait juste qu'elle le touche. Dès qu'elle fut de l'autre côté, quand il le comprit, ou ensuite, si elle n'y arrivait pas. Vaincre ou mourir. Vaincre. Ou. Mourir.
Foutu Sith. Foutue vie. L'un serait aussi horrible que l'autre, de toute manière. Quoi qu'il puisse advenir, maintenant, il y aurait des cadavres. Le sien. Ou les leurs. Ou ceux qui étaient plus bas. Quitte à mourir, autant se rendre utile, non ? Alors bon. Se battre, encore, et encore. Une dernière fois. Une bonne fois. Pour Têta. Pour l'honneur. Pour tous ceux qui vivraient après lui. Vaincre ou mourir.
Il fut tiré de son immobilisme et de son coma de fatigue par l'ouverture de la porte, et les silhouettes qui lui passaient à côté. L'humain se redressa, un peu électriquement, et partit à leur suite d'un pas lent. Et ce n'était pas le mess. Et voilà. Bon sang ... Qui avait dit qu'ils iraient là ? Déjà qu'il n'avait pas écouté dans l'ascenseur, la surprise était encore plus amère. Alors oui bien sûr, on lui aurait offert une visite, en temps normal, il en aurait été enchanté, parce que c'est quand même une vision surhumaine des trucs aussi immenses dans l'espace, mais alors là ... Non. Y a rien, c'est sombre, c'est froid, c'est nul. S'il s'écoutait, il en resterait là et il attendrait qu'elles finissent leur tour pour qu'il puisse aller chercher des rations, ou quelque chose .. ou juste dormir. Mais bien sûr que non, il faut y aller, faut se traîner avec elles, et les aider à se rendre compte que c'est pas avec un sabre laser qu'on fait sauter un DSI, surtout quand on a pas encore envisagé comment on le fuyait. Sympa le sacrifice, mais certains d'entre nous tiennent à leur vie, ainsi que leurs projets, et leur belle gueule. Faudrait pas trop l'oublier.
Même pas la force de chercher à savoir si c'était un piège, ou si le silence si reposant dans lequel ça baignait était juste là pour leur permettre de souffler. Y a rien de toute façon dans une pièce comme ça, à part quelques traces de .. combat ... Et d'autres ... Althar soupira encore et encore, heureusement qu'elles ne l'entendait pas. Ca lui faisait mal, il était fatigué, et ils allaient encore tomber sur un charnier. Hors de question de faire l'effort cette fois, non, il déciderait pour la prochaine visite, parce que là non. D'un pas trainant, il mena une vague exploration du lieu, tapant du pied dans ce qu'il trouvait pour marquer sa vague désapprobation. Ses yeux se perdirent sur les grands engins, qu'il distinguait plus qu'il n'arrivait à voir, faute de lumière. Ca en imposait vraiment, et ça donnait le vertige que d'imaginer leur taille. Genre vraiment. Si petits à côté de ça, si insignifiants ... Comment arrive-t-on à construire telle technologie ? Ca aurait mérité une vraie curiosité, dans un cadre plus rassurant, mais pas cette fois. Son regard se perdit vers les 3 femmes, qu'il essayait de ne pas trop perdre de vue, autant par inquiétude pour lui que pour elles, sans rien en dire. Toujours était-il que c'était assez infructueux, surtout en voyant combien la zone était étrangement marquée par les séquelles des combats. Ils n'étaient pas les premiers à avoir tenté quelque chose ici, et ça avait l'air d'avoir plutôt marché. Pourquoi chercher plus loin ?
Ha ben non. Parce que forcément Maya fait une bêtise. Parce que forcément ce serait pas si simple tout cela restait mort comme ça devrait l'être. Non, d'abord ça tremble, un peu, obligeant à se questionner, et regarder vers les autres, puis finalement ça se met à trembler énormément, et à faire du bruit. Ca bouge. Vraiment.
- « Mais qu'est ce qu'il se passe ? Qui a activé ? ETEIGNEZ ! ETEIGNEZ ! »
C'était pas très glorieux de clopiner de la sorte, mais pas le choix, Althar devait faire vite, comme les autres, pour comprendre pourquoi ça se réactivait, et comment il fallait faire pour les stopper. La scie lui démangeait, concrètement. Genre un bon coup dans le panneau de commande ça pouvait potentiellement régler le soucis.
- « Enfin, l'heure est venue pour vous tous de mourir! La Renaissance est proche, vous allez rejoindre nos rangs! »
Comme si la voix d'outre-tombe suffisait pas, les martellements métalliques des brutes résonnèrent soudainement, obligeant le bon impérial à reprendre son arme en main, maintenant plus près de Mya et des autres.
- « On dégage ? On dégage ... »
Au son s'ajouta l'image, et le sentiment de panique à l'idée d'être confronté à ce qu'il avait vu dans le hangar. Il s'en était fallu de près, c'était une certitude, et cette fois-ci il n'y avait pas vraiment beaucoup de fuite possible, seule l'ascenseur permettrait de partir vite, si ils y arrivaient enfin. Allez, en avant toute, et ne regardez pas derrière, c'est mortel. Mais à peine eut-il le temps de formuler son injonction, et de se tourner en direction de leur porte d'arrivée que le crissement métallique des parois qui disparaissent et qu'on plie leur arracha les oreilles, faisant oublier l'espace d'une seconde le ronronnement puissant des moteurs. Il était content d'avoir un casque qui gérait automatiquement les sons, pour le coup, mais il avait des sueurs froides. Trop de monstres, de plusieurs côtés, non ça le ferait pas ... Pas cette fois, non ... Mais est-ce qu'en vérité le pire était d'être de nouveau confronté à ces abominations difformes et surdimensionnées, ou le fait qu'ils avaient une vue sur l'espace par un trou béant vers la coque ? Peut-être que le fait qu'il soit attiré contre sa volonté vers le vide répondait à la question d'elle-même. Pas cool les monstres, pas cool.
Mais il restait une lueur d'espoir. Celle venue d'une des trois exploratrices, qui avait heureusement vue la présence des combinaisons parmi tout le matériel qu'on trouvait dans le coin. Ca leur sauverait peut-être la mise pour quelques instants de plus ... Parce qu'honnêtement ça devenait impossible de se projeter plus loin. Morts d'asphyxie, morts broyés, morts de solitude ... Tout sonnait dans le rouge, pour le coup. Mais ça requérait de réussir à sortir son armure à lui, et mettre celle-la. La protection devenait une prison, et l'idée lumineuse un putain de tombeau. Pas cette fois, non, il bazarda son arme vers le sol, ne sachant pas s'il aurait le temps de la reprendre, ni même l'envie, et se dépêcha de retirer ses bottes. Pas le temps de pleurer sur la douleur qui irradiait de partout, pas question de perdre une seconde, son casque lui montrait des informations qui n'annonçaient rien de bon. Les bottes, les restes de ce qui servait du bas d'armure, puis la ceinture ... Honnêtement, il avait rien de sexy, et de toute façon personne n'aurait le temps de profiter du spectacle d'habillage des autres. Mais pour le coup, après avoir arraché ses gants, il se rendit compte d'abord que le sabre était en train de se faire la malle, de un, et que le plastron devenait une infamie à retirer, alors qu'il luttait pour pas s'éloigner de l'armure qui devait le sauver ... Les autres avaient presque finies, alors que lui non ... Aux grands maux les grands remèdes ! Un sabre, une jonction d'armure, et une brulure sur le haut d'une épaule, tant pis pour l'idée stupide, mais pas le choix, ça venait vers eux ... Ses deux mains gelées, à l'image de tout son corps qui goûtait au froid mordant du vide, vinrent jeter le dernier élément de sa tenue, son malheureux casque, finissant d'offrir le spectacle peu reluisant d'un Prince si peu habillé. Il perdait de la distance, la lutte devenait trop dure, la tension trop grande dans ses artères. Garder pied coûte que coûte en enfilant le reste, les mètres le rapprochant de l'espace devenant de plus en plus courts et rapides ... Non, pas encore, pas encore, fermer, vite, manquer d'air, non, vite, et enfin le casque, dans une recherche d'air paniquée. Pouvoir lacher prise, sabre en main, pour se faire projeter dans le vide. Adieu, monde cruel. Ceux qui t'ont détesté ne te saluent point.
Note : il manque la fin, perdue avec le mois d'octobre.
Il ne savait pas par quel miracle ils avaient réussi à atterrir dans le hangar, ni même ce qu'était advenue celle qui était partie s'occuper des ... choses, mais ils étaient là. Tout bonnement là, perdus dans ce foutu hangar vide, à essayer de retrouver de l'air maladroitement, se gorgeant d'un vide pourtant si essentiel à leur survie. Trois silhouettes, et toujours ce même spectacle, bercé de l'obscurité. N'était-elle pas agréable, à noyer dans sa profondeur tout ce qu'elle abritait ? Sûrement. Mais après avoir goûté à l'immensité de l'espace, la chose avait perdue de sa saveur. Tout comme lui avait perdu le mince filet d'espoir qui lui restait, le clou fut frappé d'un dernier coup de marteau par leur passage en hyperespace. Tout ça pour quoi ? Pour ça ? Pour mourir sur un vaisseau en perdition, inarrêtable et 1000 fois plus rempli qu'eux ? Le silence, encore, et toujours. Le seul bruit de leurs armures, et de leurs respirations. Voilà. C'était fait. Que dire de plus ? Que faire de plus ? De son côté la partie semblait finie, ou quasiment. Traînant des pieds, jetant de vagues regards à gauche et à droite, sans vraiment d'intérêts ... Tout ça pour ça. Fini. Là.
Jusqu'à entendre un bruit. Et ne même plus avoir l'envie de réagir, malgré l'étincelle qui vous pique au fond des entrailles. Juste un peu d'énergie, et il pourrait se prémunir mais ... le flot s'abattit sur eux. Un flot énorme, déroutant, incompréhensible. Postés au milieu de ce hangar, ou ce qu'il en restait, les abominations affluèrent dans la zone sans même s'intéresser à eux. Eclairés désormais par la planète dont ils étaient en orbite, le spectacle devenait encore plus glaçant. Ils arrivaient sans fin, comme si l'intérieur du monstre de métal vomissait toute cette vermine qu'elle ne digérait plus. Sales gueules, sales difformités, sales tout ce que tu veux ... Immondes et méprisables. Annonciatrices de la fin.
Lentement, très lentement, sa tête s'articula pour former la négation. Juste ça, tandis que ses bras retombèrent le long de son corps, sans envie, ni énergie. Là. Assez. Plus de questions, plus rien. Le vide mental. Le vide, la fin de l'âme, la fin de l'être. Rien. Des coups dans les tympans, dans un silence forcé sous son casque, et des yeux qui se demandent si au final tout cela n'était pas qu'un mauvais rêve. Juste un vilain cauchemar, qui n'est plus si horrible maintenant vu qu'il n'y a plus de menace. Peut-être qu'il suffisait de fermer les yeux, et de s'esclaffer un peu, fatigué, pour s'en sortir. Voilà, faire comme ça, juste ça, et se rappeler de son lit sur Têta. Un bon dîner, une activité commune, et une bonne nuit de sommeil. La vie, la vraie, la seule intéressante ... Puis une voix glaçante. Un éclair qui éventre ce hangar, une claque. Une nouvelle. A chaque fois qu'il court vers cette pointe de lumière, au fond de son esprit, elle le ramène en arrière. Vers la réalité. Vers les tréfonds de ses craintes, et de sa conscience. Une moquerie. Un ultime rappel de leur échec. Comme si il était vraiment nécessaire qu'une voix l'exprime clairement, pour mieux leur faire regretter leurs erreurs. Incapables et inutiles, ils n'avaient fait que précipiter une fin prévue depuis longtemps. Idiots. Stupides. Bons à rien. Ils en étaient là, bon sang. Comme des incapables, à se faire mettre sous le nez leur dérisoire tentative de vaincre l'inébranlable. Que dire de plus ? Que faire de plus ?
Ce n'est que l'apparition soudaine d'une armure comme la leur, et d'une figure encapuchonnée, qui relança soudainement la situation. Le reste se passe vite. Trop vite pour son adrénaline morne et pas prête à réagir. D'abord la Jedi, qui s'étala, et dont il voulut s'approcher pour l'aider mais qui réagit bien plus vite que lui. D'une main levée, elle fit soudainement reculer son assaillant au sabre rouge, qui poussa un cri, alors même qu'il ne s'était rien passé. Et finalement, ce sont les deux autres armures qui étaient restées avec lui qui réagissent. L'une fait feu, et l'autre charge. Trop vite, trop rapidement, tout ça bien plus vite qu'il n'est capable de le voir dans cette espèce d'armure désagréable. A droite et à gauche, et deux sabres. Ca danse, vite, il faut qu'il essaie d'approcher, faire quelque chose ... Encore, et un regard vers le sabre qu'il a en main. Oui, celui d'Helera. Il ne l'a pas perdu, il est resté là. Malgré la longueur du manche, et le fait qu'il y ait plusieurs boutons, le Prince trouva rapidement l'activation de la lame blanche. La gerbe de lumière se fit droit devant son casque, presque avec surprise, mais cela faisait du bien de se sentir de nouveau un peu armé. Une chaleur froide qui rappelait d'autres moments de combat plus gentillets, loin de là. Mais l'heure n'était plus à la rêverie, bien au contraire. Face à ce ballet qui était en train d'avoir lieu sous ses yeux, il fallait agir. D'une manière ou d'une autre. D'un angle, si possible, sans la gêner, trouver le moment parfait pour s'approcher. Ce n'était qu'une affaire de secondes, et d'échanges de coups, mais cela lui parut une éternité. Comme si le temps venait serrer son coeur et l'empêcher de s'approcher d'un danger plus puissant encore. Un danger sans visage, sans âme. Et finalement, alors qu'il n'était resté que secondaire, comme une seconde menace qui n'attendait que de frapper, la mirialan disparut. Aussi sec qu'elle était là un clignement d'yeux avant. A lui maintenant, à lui de tenter sa chance, et de foncer vers cet ennemi d'un jour, sur lequel il abattait son sabre sans trop de considérations ni même de réflexions. Aucune grâce, aucune marque de style, juste de la violence et de l'envie d'en finir là. Des coups larges, si elle n'en finit pas, pour le prendre à revers, le pousser à la faute, le gêner autant que faire se peut. Ne pas le laisser partir. Résister, la jouer sans aucun honneur. Un coup de pied vers le genoux, s'il le faut. Et l'adrénaline, enfin. Le soupçon d'envie de se battre, et de survivre. Il n'avait jamais fait ça comme ça, mais il y était, il fallait juste qu'elle le touche. Dès qu'elle fut de l'autre côté, quand il le comprit, ou ensuite, si elle n'y arrivait pas. Vaincre ou mourir. Vaincre. Ou. Mourir.
Foutu Sith. Foutue vie. L'un serait aussi horrible que l'autre, de toute manière. Quoi qu'il puisse advenir, maintenant, il y aurait des cadavres. Le sien. Ou les leurs. Ou ceux qui étaient plus bas. Quitte à mourir, autant se rendre utile, non ? Alors bon. Se battre, encore, et encore. Une dernière fois. Une bonne fois. Pour Têta. Pour l'honneur. Pour tous ceux qui vivraient après lui. Vaincre ou mourir.
Rhedatt Fanrel // Althar Fanrel Keto
Famille Royale d'Impératrice Têta - Héritier éternel.
Famille Royale d'Impératrice Têta - Héritier éternel.