L'Astre Tyran

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By Amertume
#29473
La différence entre la bravoure et la folie, le courage et la stupidité, tient à bien peu de choses en vérité. Et il ne fait aucun doute que pour les acteurs de ce drame, l'action du Prince consistant à se jeter dans la mêlée sans se soucier de sa vie, devait figurer parmi la liste des pires choix possibles. Mais peut-on reprocher à ce jeune esprit peu habitué à de telles visions d'horreur de n'avoir plus pu supporter pareilles rencontres?

Sans doute pas, et malgré l'alerte donnée involontairement par le programme holo, force est de constater que l'utilisation du Découpeur suivie ensuite par un sabre laser n'a pas été du goût des créatures qui finirent sabrées promptement par le groupe. Car 3 personnes utilisant des sabres laser, couvertes par la Prima Tega et son cutter plasma, ce n'est vraiment pas la même chose que de pauvres membres d'équipage sans défense.

Toutefois, cette victoire est à nuancer par 3 événements. Le Prince, inconscient du danger malgré l'aide apportée par la Sith, ne vit pas venir la pince du Contaminateur encore en vie qui se planta profondément dans son épaule gauche. La douleur fut intense, et pire encore fut la sensation affreuse de sentir s'écouler un genre de liquide de la pince à son organisme. Un coup de sabre mit toutefois fin à l'assaut mais le mal était déjà fait.

Parallèlement à tout cela, une des dernières Aberrations profita que la Mirialan s'était concentrée sur l'autre Contaminateur pour se jeter sur elle, de dos. Elle ne dût son salut qu'à un joli tir de Maya, mais les griffes avides avaient eu le temps de creuser un sillon sur le bord de l'épaule droite. Hayley quant à elle, pantelante et tremblante de fatigue à cause de sa mauvaise utilisation de l'Ataru, ne put rien faire pour contrer l'Aberration. Les 2 pinces en guise de bras se levèrent pour frapper, prêtes à souffler la vie de la Jedi...

BAM! BAM! BAM! Des tirs de blaster touchèrent la chose sur tout son corps et la firent s'effondrer aux pieds d'Hayley. Cela avait été vraiment juste cette fois. Les dernières choses étaient en train d'agoniser et poussaient des hululements étrangement tristes. Au bout du couloir nimbé d'ombre, une silhouette se découpait lentement et se rapprochait d'eux, un blaster fumant en main qu'elle tenait droit devant elle.




Finalement, elle fut suffisamment proche au bout de longues secondes de marche lente pour qu'on puisse détailler un peu son visage. Un homme dans la fleur de l'âge, probablement dans les 30 à 40 ans, cheveux bruns courts, un visage au profil légèrement hautain avec une perpétuelle expression à mi-chemin entre la froideur et la crainte. L'homme tenait son arme de ses mains tremblantes et ne faisait aucun effort pour cacher la peur qu'il éprouvait.

Qui... Qui êtes-vous donc? Que faites-vous ici? Vous êtes réels?

Vastes questions que celles-ci, et il n'y avait pas besoin d'être devin pour se rendre compte que si lui était surpris de voir des gens vivants ici, ce devait être encore plus le cas de nos héros. Las, ils étaient maintenant tous fatigués, poussés à leurs limites pour certains, et plus le temps passait dans ce destroyer, plus les choses devenaient étranges, effrayantes, la réalité brouillée.

Il faudrait maintenant choisir que faire, ou aller, que dire, comment agir. Et vite, car vous savez bien que l'horreur vous traque et s'approche toujours plus vite...


Concernant l'homme mystérieux et ce qu'il peut vous apprendre si vous posez certaines questions précises:



A noter que lorsqu'on le dévisage trop directement, qu'on lui pose des questions sur comment il a pu survivre et de manière plus générale, si on s'intéresse un peu trop à lui, il tend à jeter des regards nerveux partout autour de lui et tremble sans s'en rendre compte. Sa main gauche qui ne tient pas le blaster est affublée de tics nerveux et les mouvements de ses lèvres semblent par moment ne pas être synchrones avec ses mots.

#29537
Une dernière charge. De la fatigue. Une lame blanche. Encore et encore. L'épuisement. La vie qui ne tient qu'à un fil. Puis un éclair. De la douleur. De la chaleur. Une sensation d'invasion étrange. De la douleur. Beaucoup de douleurs. Et un dernier coup de fouet. Pour résister. Et vivre jusqu'au prochain affrontement.

En quelques secondes la fureur était passée, avec des dégâts pour tout le monde. Pour la plupart, il n'avait rien vu, ni même entendu. Il n'en pouvait plus, à cet instant. A se battre comme un dératé on finit par ne plus avoir la force de lever les bras. C'était désespérant, et épuisant. Rien de plus. Et ce coup qu'il n'a a pas vu venir ... Ce pieu ... Cette douleur ... Les larmes qu'elles lui tirèrent, et les cris non réfrénés, furent heureusement masqués et réprimés par son casque. C'était peut-être un moyen de sauver la face, mais ça n'enlevait rien au fait que son épaule n'était désormais qu'une zone à la sensibilité sur-aigüe et que le moindre mouvement appelait à une douleur sans fin. Au dernier ennemi qui s'effondra, il chancela. Et maintenant ? Et maintenant ... La question tournait dans sa tête comme un ultime requiem ...

Pourtant la voix inconnue appelait à toujours plus d'efforts, toujours plus de concentration et de lutte, sur l'instant. Sa main droite, dernière pleinement valide, garda actif le sabre jusqu'à reconnaitre en face d'eux un humain ... Un putain d'humain, sorti de nulle part ... Non ... Ca ne devait pas être vrai ... Et pourtant ... Non ... Je ne sais pas ... Je m'en fous ... J'en peux plus ... L'arme de la Grise raccrochée à la va-vite à la ceinture, sa main alla finalement se perdre sur l'emplacement malheureux et béant laissé par le Contaminateur. S'il savait ce qui venait de se passer, peut-être se serait-il vraiment inquiété. Mais au point où il en était, cela ne comptait plus. Cet univers poisseux, dénué de couleurs, et aussi immonde qu'hostile commençait à lui peser sérieusement. Il jeta un oeil à chacune des membres de l'équipe, pour voir leur état. Elles devaient pas être bien mieux, pour la plupart, entre la mirialan aux quelques déchirures visibles, la Prima fatiguée et la rousse au sol, ils faisaient une sale équipe. Il s'enquit cependant de la Sith d'un pas lourd, en retirant son casque. Son visage était crispé par la douleur, et visiblement exténué, le tout proprement saupoudré d'une transpiration abondante.

    « Ca va aller ? Je ... Je peux vous aider à bander ça peut-être, le temps .. le temps qu'on trouve une solution durable ... »

La voix était plus faible, plus posée. Elle ne semblait pas vraiment convaincue de ce qu'elle disait, sur la fin, mais la proposition était sincère. Il lui adressa un sourire fatigué avant de se tourner vers Hayley, qui gisait non loin, mais semblait vivante. Maya avait l’air de veiller sur elle, à cet instant. Mais le spectacle faisait peine à voir, dans un tel environnement. Lentement mais sûrement il prit sur lui de la sortir de là, c'était nécessaire, au moins le temps de souffler, de réfléchir, de voir s'il fallait écouter l'autre là ... Qui c'était déjà ? Non et puis on s'en fout ... Son épaule irradiait encore et toujours de cette sensation permanente d'être électrocuté, mais il faudrait faire avec. Le casque de nouveau sur la tête, il se pencha sur le corps inanimé et collant de la corellienne, et prit une inspiration. Ca allait piquer ... Ca allait faire mal. Et pas qu'un peu. Mais qui d'autre pourrait ? On allait quand même pas la laisser là, si ? Ne pas réfléchir, non, ne pas réfléchir ... Dans un effort surhumain, il prit la Jedi comme il put, passant ses mains gantées sous elle sans trop de considérations chastes, et la souleva, dans un cri. Vite, vite, vite ... L'amener jusqu'à la cage d'ascenceur, et l'y mettre au fond. Là. Un peu lourdement, mais tant pis. Il s'écarta vivement ensuite pour secouer son bras gauche et tout son buste, dans une lamentation sans fin sur l'élancement qui le frappait. C'était insupportable, et il n'y pouvait rien. Sa main arracha de nouveau son casque pour le laisser tomber dans l'ascenceur, avant de s'attaquer avec hâte et indélicatesse à l'armure. La sortir, l'arracher, enlever ce foutu plaquage qui l'étouffait et le faisait souffrir. C'en était trop ...

Genoux à terre, à côté d'Hayley, le Prince se débattait maintenant avec son plastron troué, pour réussir à atteindre l'origine de sa souffrance. C'était à croire que tout l'intérieur de sa peau le brûlait tant il se démenait. Cette chose avait fait bien plus que traverser sa peau, c'était à rendre fou. Dans un ultime effort de prise sur soi, de serrage de dents et de larmes qui ne se contrôlaient plus, sa tête se laissa tomber lourdement contre une des parois de l’ascenseur. Un soupir. Un énorme soupir. Cette armure lui résisterait, malgré tous ses efforts de dément. Comme une seconde peau, la retirer relevait d'un sacrifice qui lui était presque insurmontable, d'une main. Pourtant, fallait-il demander de l'aide, dans son pathétique acte égoïste ? Il ne s'était même pas rendu compte combien son souffle lui manquait depuis ce dernier combat difficile, combien son corps le tirait dans chaque extrémité pour lui rappeler qu'il n'est si un soldat entrainé ni même un homme capable de supporter tout ça. Il fallait arriver à prendre un instant pour laisser les choses se poser, pour laisser les corps souffler, juste un instant, était-ce tant du luxe ? La Jedi encore inconsciente, et les autres qui se débattaient avec l'autre gars là, tout le monde en avait besoin. Une seconde, un souffle. Un peu de fraicheur dans l'atmosphère étouffante de cette bataille.

Finalement, le temps d'apaiser un esprit en déroute, sa main droite avait réussie à trouver le loquet de ce plastron. Une contorsion et un retour de douleur plus tard, l'ensemble finissait par toucher le sol dans un grincement de dent. Il était épuisé. L'espèce de combinaison par-dessus fut un dernier rempart qu'il fallait encore enlever. Et dans cette ultime lutte, sa peau poisseuse et les systèmes internes au tissu étaient de mèche pour un baroud d'honneur. Rhaaaa. Enfin ... Enfin ... Sa peau brûlante mise à nue ne percevait même pas encore le froid de l'endroit. Elle serait visiblement la dernière à le découvrir, tant les autres n'avaient pas de tenues adéquates à tout cela. Mais preuve en est que bien leur en a fait, puisqu'il était le seul à se retrouver avec deux magnifiques cratères d'où s'écoulaient désormais le liquide écarlate qui lui permettait de vivre. De toute sa courte vie il n'avait jamais vue de telles blessures sur lui-même ... Comment était-ce arrivé ? Quand ? Ha ... ha oui ... Le DSI ... Pourquoi est-ce qu'il regardait ça déjà ? Ha oui, le bacta ... Où est le bacta ? D'un oeil presque vitreux l'impérial observa à droite et à gauche, toujours dans l'ascenseur comme s'il était évident que le bacta était là. L'effort mental fait, dans une semi-ignorance des autres personnes, il se redressa lourdement pour aller chercher le bacta vu dans un des placards de la grande pièce. Après plusieurs tâtonnements et un peu plus de sang sur son buste dénudé, il finit par aller de nouveau s'échouer dans son refuge initial, sa caisse sous son bras valide.

Là, vidée sur le sol, il était désormais temps d'essayer de se rappeler des principes basiques de premiers soins. Et de ne pas regarder ce trou béant ... Quelle horreur ... En temps normal il aurait possiblement tourné de l'oeil, mais à cet instant, cela presque quelque chose d'hypnotique. Il avait beau essayer d'en essuyer le liquide vermeil qui décorait les deux zones, il en venait toujours. Si chaud, sa main droite en baignait presque ... C'était agréable, à la limite, face à cette douleur qui le poignardait pourtant. Assez réfléchi, assez d'être perdu dans ses pensées. Il essuya sa main sur son dos, pour en faire partir le plus gros du sang qui commençait à le coller, et commença à farfouiller dans tout le pack. A partir de là, sans trop de certitude, ce fut l'heure du rafistolage d'urgence, entra bacta, désinfectant, et autres bandages auto-stabilisants. Les nouvelles acrobaties qui s'imposaient n'étaient pas très évidentes, ni même faciles ou sans douleur, mais elles étaient obligatoires, au point où il en était. Une aide extérieure aurait été appréciable, mais il était seul en territoire ennemi, seul dans sa galère. Dans le meilleur des mondes il aurait eut droit à l'aile royale de l'hôpital sur Têta, à toute une flopée de droïdes infirmiers et d'infirmières de races différentes en train de s'occuper de lu, baignant dans un coton imbibé de bacta et une musique relaxante. Le pied. Le putain de pied. Pas une cabine d'ascenseur à peu près épargnée par toutes les saloperies immondes qui grouillent sur cette tombe volante, dont le sol colle autant qu'il ne pue, et que l'ensemble essaie de vous tuer tous les 100 mètres. La haine. La haine pour celui qui a osé avoir l'idée de ça. La haine pour celui qui tire les ficelles.

Putain de bandages. De bacta. De produits dont il ne connait pas l'utilité. A part faire encore plus mal, et continuer de tirer sur ses chairs meurtries. C'est tout, ça va pas plus loin, impossible de forcer la fermeture des plaies parce qu'elles sont béantes, alors il faut commencer par ça. Et galérer en serrant les dents. L'épaule. Puis le flanc. Puis ... la délivrance. La libération. L'anti-douleur. Le tube qu'il n'avait pas vu jusque-là, mais qui lui sauverait la vie. La couleur n'était visiblement pas très naturelle, mais sa main fatiguée et tremblante, rougie par les restes de sang l'agrippa avec toute la force de sa volonté, ou ce qu'il en restait. La libération, l'extase, la solution à ses problèmes ... Se poignarder soi-même n'aura jamais été aussi. Une injection nette, sans bavure, directe, et déjà les premiers effets. Un relâchement. Un soupir. A peine le liquide fut-il pleinement ancré dans son sang que ses effets se firent ressentir. Le Prince ne fit pas l'effort de tenir la seringue hypodermique vide, qui toucha le sol avec un léger bruit, lui-même couvert par celui du corps humain qui s'affale contre la paroi métallique. L'apaisement partiel ... Quelle sensation agréable ... Quelle douceur ... Il se détendait un peu, malgré lui. Replié sur lui-même, les mains sur ses bandages encore chaud, il goûtait enfin au calme de l'esprit. Le regard dans le vide, les cheveux en bataille, la mine défaite, du sang un peu partout, ça allait mieux. Beaucoup mieux.

Mais il n'était pas seul, il fallait revenir à la réalité. Les voix derrière lui s'activaient, et la Jedi aussi.

    « On va où vous voulez ... A l'armurerie ... Ou on nettoie ce niveau ... Mais où vous voulez ... Juste 2 minutes ... Y avait des munitions là-bas aussi ... Dans un sac ... 2 petites minutes ... S'il vous plait ... Pour souffler ... »

Juste 2 minutes ... Voilà tout, et il se lèverait, se rhabillerait, et repartirait. Mais pas dans la seconde, pas tout de suite, juste un peu de temps, et voilà. Après tout, s'il vient de perdre tout un tour juste pour ça, ils ont bien deux minutes de plus non ? De quoi souffler, de quoi les laisser décider, de quoi leur faire confiance, ou l'abandonner là, au point où il en était ... Juste deux minutes le temps que ça fasse effet, dans le froid mordant de cet endroit sans lumière ...


Utilisation du Grand Pack de Bacta sur soi-même.
#29568
    La lame du sabre se ficha dans l’abdomen du Contamineur. Mais au moment où elle se retira pour arracher les entrailles de la créature, la douleur poignarda Ranath. Deux dagues plantées dans le dos qui lui arrachèrent un cri déchirant, auquel l’Aberration répondit par un cri similaire, interrompu net par une mort soudaine. La chose désarticulée s’effondra, laissant la Mirialan ahurie au milieu du champ de bataille. Un rapide tour d’horizon, il n’y avait plus que des cadavres, et trois humains chancelants. Ranath adressa un signe de main fatigué à la Prima, un bref merci pour un sauvetage in extremis.

    Sans trop savoir comment, la Sith tenait encore debout. Elle retira un gant et porta sa main jusqu’à son épaule meurtrie. Le bout de ses doigts effleura la plaie fraiche. Au toucher, la chair déchirée lui semblait froide. Après une brève contorsion, Ranath ramena sa main à portée de regard. Elle examinait le sang qui teintait ses doigts quand le Prince se porta à son niveau. À sa proposition, elle ne répondit que par un hochement de tête et un sourire vague.

    Ranath se détourna du Prince. Le nouvel arrivant, un Humain apeuré, posait des questions saugrenues. Réels ? Oui … apparemment, du moins en vie, pour le moment.

      « L’Empire a tenté de récupérer son Destroyer … ça a mal tourné. Qui êtes-vous ? »

    S’ensuivit un échange rapide, et farfelu, avec un individu instable. Une dernière question …

      « Depuis combien de temps vous cachez vous ici ? »

    La Mirialan tacha de ne rien montrer de sa méfiance. Il déboulait de nulle part, cloitré au cœur du nid de ces horreurs. Comment avait-il survécu ici, caché dans la salle des machines, sans boire ni manger ? Se prémunir de toute agression physique était une chose, mais tromper l’inanition en était une autre. Sans la présence des trois autres humains, le lieutenant Fevrierson aurait sans doute déjà été découpé en morceaux. Ranath éteignit son sabre et le replaça à sa ceinture.

    Le Prince se débattait avec son armure, dans le but de s’en extraire afin de pouvoir soigner sa plaie. La Sith s’approcha pour découvrir l’ampleur des dégâts. Les plaies béantes laissaient s’échapper un filet de sang continu, drainant des vaisseaux sanguins noirs prêts à exploser. Mais l’Humain en était déjà à l’étape des bandages, couvrant le carnage avec maladresse. Et tandis qu’il s’injectait un produit que la Sith n’aurait certainement pas préconisé dans ces conditions extrêmes, elle s’agenouilla devant lui. Des vagues souvenirs qu’elle gardait de la bataille, le Prince s’était démené avec un Contamineur.

    Il y avait la peur désormais. La peur de voir ce petit bout d’impérial mourir et se transformer en une chose atroce. Ou passer directement de l’état d’Humain mal portant à celui d’Aberration ambulante. En cet instant, Ranath ne pensait qu’à une chose : empêcher ça. Mais comment. Le regard de la Mirialan tomba sur la seringue vide.




      Un bâtiment vide de toute vie, fui par la lumière, délaissé, abandonné à la mort. Le sol et les murs couverts de sang. Du sang séché, devenu noir, en trainées jusqu’à l’amoncellement de corps flasques, puants, déchiquetés, entrailles à l’air libre. Un cauchemar. Un cri rauque, un hurlement. Il apparait, maître de la cérémonie, responsable de ce massacre. Il se jette sur moi, toutes griffes dehors. La lame de Sorin se plante dans son œil et lui traverse le crâne de part en part.

      Et … Harvk …




    La douleur à la base du crâne, comme une décharge électrique, poussa Ranath à fermer les yeux un instant. Elle les rouvrit pour les lever vers le Prince. Moins d’une seconde s’était écoulée. La Sith glissa la main droite dans la poche intérieure de sa tunique. Il était là, immobile, mais vibrant doucement dans la Force. Elle l’effleura du bout des doigts, puis l’attrapa finalement, l’enserrant fermement et le portant près de son cœur. Ranath posait sur le Prince un regard mêlant inquiétude et espoir. Plus que tout, elle voulait empêcher l’infection de se propager. Elle présenta sa main gauche à l’Humain, sans un mot, posant délicatement la paume sur le bandage fraichement terminé.

    Intérieurement, elle s’adressait à l’holocron qu’elle tenait contre elle, à Harvk.

      Tu es resté silencieux pendant des mois, j’ai été incapable de te comprendre. Maintenant je me souviens. Tu es Harvk. J’ai besoin de ton aide, aujourd’hui plus que jamais. Infecté, cet homme est à bout de forces. Je crains que la maladie ne se répande et ne le transforme lui aussi … Comment puis-je l’éviter … ?

    En cet instant, Ranath retrouvait un peu de sa Lumière.

    Quel que soit le résultat de cette expérience malheureuse, Ranath romprait le contact avec Althar, répondant à son désir de souffler, juste 2 minutes, par un sourire amical.

      « Ça va aller. »

    Son regard se posa finalement sur le sabre de la Grise attaché à la ceinture du Prince. Elle le désigna d’un léger mouvement du menton.

      « C’est le sabre d’Helera. »

    Ça n’avait rien d’une question.

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By Hayley Curwee
#29570


    Une image tournait en boucle dans sa tête, une créature qui approchait sans qu’elle pût faire quoi que ce soit pour l’arrêter, la remarquant trop tard. Elle avait eût l’impression que cette image passât bien une bonne dizaine de fois dans son esprit, jusqu’à ce que le noir se fit.

    Après ça elle n’avait été plus rien, rien de plus qu’une vague idée flottant au gré des envies, une image sans plus de consistance qu’il ne lui était nécessaire. C’était étrange, ce flot de sensations ambivalentes, entre fatigue et repos, froid et chaleur, mort et vie. Il était peut-être temps pour elle de rejoindre la Force ? Pourquoi pas ? Dans le magma inconstant et inepte que produisait ses pensées, elle parvint à considérer un instant cette idée. Devait-elle encore lutter ? En avait-elle encore la force et la volonté ? Oh, bien sûr il y avait ces gens à protéger, mais après tout ce n’était pas si grave si elle s’arrêtait là, n’est-ce pas ? Elle avait accompli assez, elle avait effectué tout ce qu’il lui avait paru nécessaire de faire, Darth Oxious était mort, elle était en paix avec elle-même, elle était parvenu enfin à atteindre quelque chose de correct, quelque chose dont elle pouvait s’estimer fière d’avoir lutté pour. Ils pouvaient continuer sans elle.

    Voilà, la phrase s’imprimait dans ses pensées pour qu’elle réalise bien toute l’ampleur de cette possibilité, qu’elle s’y habitue. Oui, c’était ainsi, elle pouvait tout à fait en rester là, partir sans regrets. Mourir.

    Ce n’était pas si terrifiant, en fin de compte. Elle avait déjà croisé la Faucheuse, plus que son comptant même, la dernière fois cette dernière avait planté ses phalanges profondément dans sa chair, tout près de son coeur, juste pour lui laisser un souvenir, comme le baiser d’une maîtresse à son mari infidèle, lui laissant la très nette impression qu’il ferait une erreur en la quittant. Alors oui, peut-être était-il temps de ne plus tenter de contrôler quoi que ce soit, de se laisser aller, c’était aussi facile que se laisser glisser, la chaleur l’enveloppait, elle n’avait qu’à se laisser porter et attendre et enfin, ce serait fini. Elle pourrait rejoindre sa mère et son père et laisser cette galaxie là où elle était, loin d’elle et tout serait pour le mieux.

    Plus de contrôle. Elle se sentait ballottée comme un fétu de paille, une violence régulière qui la faisait presque souffrir. Elle sentait un mouvement régulier qui se faisait, appuyait contre ses côtes, presque aussi régulier que des coups de reins pouvaient l’être. Alors, presque malgré elle, ses yeux s’ouvrirent. Il faisait sombre, presque autant que lorsqu’elle avait les yeux fermés, mais on voyait des formes vagues se mouvoir, ses yeux se posèrent sans convictions sur quelques chose qui avait été vaguement mais semblait à présent plus tirer sur la couleur carmin caractéristique qu’arborait le sang. Et encore ce mouvement régulier qui la faisait tant souffrir, cela allait-il donc cesser à un moment ?

    Elle était de nouveau dans le noir mais il faisait un peu moins chaud cette fois et cela lui déplaisait. Elle se sentait proche de rejoindre la Force, il ne restait qu’un seul effort à fournir, juste intégrer qu’en se laissant aller ce serait plus simple. Elle pensait l’avoir accepté, pourtant il semblait que quelque chose la retenait, mais quoi ? Que pouvait lui apporter l’existence à présent ? Elle n’avait plus aucune importance sur l’échiquier galactique, si tant est qu’elle ait jamais eût la moindre importance. Et puis pourquoi s’imposer cette souffrance ? Pour Althar ? Maya ? Sio ? Ils pouvaient bien continuer sans elle, elle était à bout. Allez, ténèbres, faites lui de la place, elle ne demande que ça, elle n’attends que ça, alors pourquoi ne pas la recouvrir comme un manteau ? Et puis on n’en parle plus, tout le monde est content.

    Froid. Il faisait froid. Elle ouvrit les yeux, elle avait le visage contre le sol, elle avalait l’air à grandes goulées, comme si on avait essayé de l'étouffer ou de la noyer, c’était terrifiant. Alors qu’elle prenait conscience qu’elle revenait à la vie, elle fût envahie d’une intense tristesse, comme si quelque chose restait à combler. Une expérience qu’elle avait faite et qui la laissait là, incomplète. Le peu de lumière qui filtrait l’agressait et elle sentait son corps lui signaler la douleur presque à chaque fibres qui la composait. Finalement elle se rendit compte qu’elle et Althar était revenu dans l’ascenseur, remarquant qu’il s’affairait sur une vilaine balafre que lui avait causé l’une des créatures. Elle parvint à articuler quelques mots :

      - … vous ...mercie

    Mais c’était dit avec tellement de faiblesse, qu’il ne l’avait probablement pas entendu. Chaque mouvement était une douleur qui la titillait, la frappait, l’annihilait. Lâchant un gémissement, elle entreprit de se redresser pour s’asseoir contre le mur de l’ascenseur. A l’intérieur de son crâne, elle avait l’impression de subir les effets d’un lendemain de cuite, ce n’était pas des plus agréables, surtout lorsqu’elle songeait qu’elle n’avait même pas eût le plaisir de sentir de liquide alcoolisé enflammer sa gorge. Alors elle se rappelait qu’elle en avait à portée. Après tout qu’est ce que ça changeait ? Autant le boire là, ce serait pour le mieux. D’un geste lent et précautionneux, dans l’attente de la souffrance que chaque mouvement impliquait, elle fouilla de sa main gauche à l’intérieur de l’une des poches de sa combinaison, pour y trouver la flasque, celle de son père. Elle déboucha celle-ci, dispersant les effluves endiablés d’un whisky corellien de plus de vingt ans d’âges, un souvenir du vieux Ian, avant qu’il passe de l’autre côté. Elle en avait partagé une gorgée avec Drakell 82 après la mort de Darth Oxious mais il restait bien assez de liquide dedans - le vieux y avait veillé - alors elle pouvait tout à fait se le permettre, c’était maintenant ou jamais. D’un coup sec elle leva la flasque pour laisser le liquide lui brûler la bouche. Ce n’était pas très raisonnable, mais bon elle s’en foutait. Un regard vers Althar, Sio et Maya, leur proposant de boire une gorgée mais aucun d’entre eux n’accepta. Il semblait que l’officier Fevrierson était tenté par la proposition, mais elle avait déjà rangé la flasque dans sa poche. Aucune chance qu’elle lui laisse goût au contenu de la flasque, elle n’aimait pas ce type. Quelque chose chez lui la dérangeait, notamment son incroyable capacité de survie dans un milieu hostile et ce, pendant des années, sans avoir de quoi suffisamment manger ou boire. Mais elle se garda bien de faire la remarque, encore trop faible pour se permettre de tenir une conversation correcte. Où aller ? Le Prince d’Impératrice Têta avait fait des propositions, pour autant elle ne se sentait pas de prendre une décision, chaque endroit était la promesse d’une mauvaise surprise, de cela elle était certaine. Aussi elle tourna lentement sa tête vers Fevrierson, grimaçant sous le poids de la douleur à chaque mouvement :

      - Une idée d’où aller, officier ?
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By Amertume
#29579
Dois chasser. Dois tuer. Dois manger. Faim. Peux plus me retenir. Viande délicieuse à portée. Quel fumet délicat. Le maître m'a crée pour servir ses desseins. Je... Je sens son implacable volonté qui presse mon crâne. Il ordonne et j'obéis. Pourquoi lui suis-je loyal? Il m'a crée et m'a donné un but, c'est aussi simple que ça. Le maître choisit, l'esclave obéit. Je suis Sa Lance.

Une Lance qui a pour but de percer le cœur de ses ennemis. Imaginez une forme de vie crée de toutes pièces et uniquement vouée à abattre un ennemi très précis. Elle ne sera utilisable que contre cet ennemi mais disposera des moyens de le vaincre sans difficulté. A présent, dites-vous bien que cet ennemi, c'est vous. C'est votre père, votre frère, vos amis, votre amant, votre enfant. C'est chaque particule existante qui constitue toute vie. Vous êtes ma proie. Vous finirez par tomber sous mes crocs, mes griffes, mes pouvoirs.

Car je suis en définitive Son bras armé. Je ne suis pas un individu, je suis la conscience fragmentée en milliers d'autres qui a pour tâche de tuer et détruire. Vous ne pouvez pas vous cacher, vous ne pouvez pas m'échapper, vous ne pouvez pas me ralentir. Vous ne pouvez que retarder l'inévitable et vous le savez. La peur commence à venir. Vos mains tremblent. Vous sentez le poids de votre infinie petitesse. Vous retenez des sanglots de désespoir. Vous ressentez l'envie d'en finir parce que m'affronter est une alternative pire encore.

Savez-vous seulement ce que vous affrontez? Avez-vous conscience d'à quel point votre situation est sans espoir ni lendemain? Pouvez-vous réaliser l'erreur que vous avez commise en venant sur mes terres? De même que mon créateur fut votre début, il sera votre fin à tous. Tremblez donc car j'ai vu ce qui vous attend. Plus encore que tout, je suis là pour le voir arriver. Un destin ou vous ne figurez pas. Une perfection de néant.

La fin est là, et je suis celui qui vous l'apporte, apôtre sanglant et affamé de mon créateur, propagateur de Sa parole.





L'holocron fut comme pris d'un frémissement. L'appel réveillait son protecteur en veille à l'intérieur. La conscience, vague reflet de son concepteur, entendit la supplique et comprit la raison de celle-ci. Sauver le jeune homme? Possible sans aucun doute. Car il était doté de capacités de guérisons largement supérieures à la normale. Mais pour toute chose il y a un prix à payer.

Car la volonté de la Force pourrait très bien être que le Prince souffre de l'infection et lutte contre elle. Ou bien qu'il meure. Nul ne peut l'affirmer ou l'infirmer. Mais vouloir infléchir sa supposée volonté, c'est là un acte de Sith. Oui, chère Mirialan, il t'es possible de soigner ou en tout cas soulager le jeune Prince mais tu n'obtiendras pas cela gratuitement.

Il existe 2 possibilités que l'holocron t'offre. Tu peux prendre pour toi la douleur du Prince en totalité mais son organisme restera infectieux car le virus actif est plus virulent encore que les talents de guérison de l'holocron. Ou tu peux répartir la douleur sur ceux de ton choix. Dans les 2 cas, le Prince sera soulagé de la souffrance mais pas de l'infection. Ce choix, tu es libre de le faire... Ou non. En définitive, on est toujours seul face à ses décisions.

Le lieutenant Fevrierson observait un peu la scène: le Prince qui prit dans ses mains le corps immobile de la rousse pour l'amener dans l'ascenseur avant de tenter de se soigner un peu, l'autre femme qui s'approchait de lui tandis que celle tenant son arme bizarre ne le quittait pas des yeux lui, méfiante. Il osa lui retourner son regard, bien qu'il fut en vérité terrifié et soulagé en même temps de les voir.


Nous pourrions aller à l'infirmerie principale du pont médical, actuellement nous sommes plutôt aux bureaux des assistants du Dr Sturm. C'est plus loin par ou je suis arrivé. Peut-être avez-vous besoin d'aide pour votre amie... ?

Il ne sembla au début pas entendre la question de la Sith puis se ravisa. Il l'observa silencieusement, comme s'il prenait le temps de réfléchir à ce qu'il allait répondre. Puis:

J'ai perdu la notion du temps à force d'échapper à ces saloperies. Je crois... Que ça fait 2 semaines que je joue à cache-cache avec eux à essayer de tenir.

L'impérial rengaina son blaster et vint s'agenouiller auprès de la Jedi, proposant de l'aider à se relever et à marcher. Cela ne dura qu'un très bref instant mais Hayley eut l'étrange impression que ses yeux avaient changé, passant d'un aspect humain à reptilien peut-être... Ou autre. Le regard qu'il lui jeta était lourd de sens et il renonça finalement, incertain de sa réaction, pour se résoudre à les guider de tête.

Il doit rester un peu de matériel là-bas en plus, je n'ai pas pu tout prendre quand... Quand tout est allé de travers il y a 2 semaines. Avec un peu de chance on pourra trouver de quoi aider votre amie qui semble mal en point.

Le lieutenant mena le groupe jusqu'à l'infirmerie proprement dite de la zone médicale. C'était un espace long d'une vingtaine de mètres avec un plafond à 5 mètres au-dessus. Comme tout le reste de la zone, c'était couvert par cette étrange et dégoûtante matière organique. Pire encore, il y avait à perte de vue des cuves remplies de bacta. Et elles n'étaient pas vides.

Faites excessivement attention et ne touchez pas à ces cuves. Je ne sais pas si les choses à l'intérieur sont mortes ou vivantes mais je ne tiens vraiment pas à vérifier.

Il avait parlé d'une toute petite voix, comme s'il craignait de se faire entendre. Car sur l'ensemble de l'infirmerie, ces cuves contenaient des Aberrations en sommeil (ou mortes?). Mieux valait ne pas la jouer tête brûlée. Au bout de la salle, un espace de travail, bureau du Dr Sturm, avec un holo-écran qui fonctionnait encore. Il y avait quelques dossiers récupérables dans le système. Un en particulier.



Le silence régnait dans la grande infirmerie, uniquement troublé par le bruit des cuves qui fonctionnaient sans arrêt. Les survivants devaient maintenant être chacun plongés dans leurs pensées à essayer de comprendre ce qu'ils venaient de lire. Et puis, le déclic. Chacun se regarda, chacun constata alors qu'il manquait quelqu'un. Mais ou était donc...

Le lieutenant Fevrierson était immobile à quelques mètres d'eux, les observant fixement, ses yeux ne cessant de cligner à une vitesse impossible. Son corps tout entier était agité de tremblements incontrôlables. Un bruit d'os qui se brisent, des grognements animaux, un hurlement de douleur inhumain, le tissu qui se déchire, les excroissances qui prennent forme sur le corps.

Et survient lentement, sous leurs yeux, l'horrible transformation qui fait passer un corps humain et vivant à celui de monstre de cauchemar aux pinces acérées, au visage monstrueux qui auparavant était humain. Les yeux jaunes qui brûlent d'une faim impossible à assouvir et d'une haine impossible à concevoir. Le grondement qui sort de la gorge.

Et le pire, la pince qui brise la vitre protectrice d'une des cuves, faisant s'écouler le bacta par terre et la silhouette qui s'écroule. La chose hurle alors, d'un cri qui brise toutes les cuves. Elles se réveillent toutes, elles sont innombrables. Elles veulent tuer. C'est la Horde qui vient vous prendre.





Je les sens. Les proies. Vous. Vous avez cru que j'étais votre ami n'est-ce pas? Vous avez eu le fol espoir que j'avais véritablement survécu si longtemps aussi facilement et que je saurais vous aider. Vous êtes stupides. Vous auriez du m'abattre sitôt m'avoir vu. Trop tard maintenant. Contemplez-moi dans toute ma splendeur. J'abandonne cette carcasse de chair que j'ai emprunté et je me montre tel que je suis. Criez, pleurez, fuyez, combattez, peu m'importe.

Je les sens aussi. Les autres. Mes semblables. Mes frères. Ils dorment. Ils sont les essais, les premiers à avoir pu goûter à l'évolution que le maître a prévu pour nous tous. Je les libère. La chasse sera plus exaltante si je dois me battre avec eux pour avoir le droit de me nourrir le premier. Qu'importe au fond. Je suis le pinacle des expérimentations du maître. Ils ne valent rien face à moi. Ils sont mes serviteurs comme je suis l'esclave du maître.

Je vais d'abord les laisser s'amuser un peu et vous fatiguer. Alors, quand vous serez à bout et n'arriverez plus à rien, je vous tuerai, l'un après l'autre. J'arracherai vos cœurs encore fumants de vos poitrines, je savourerai le goût de vos dents dans ma bouche, je boirai votre sang comme le plus délicieux des nectars. Vous ne pourrez pas m'échapper. Je suis partout sur ce vaisseau. Tôt ou tard, vous tomberez pour vous relever et devenir mes frères.

Je lève mes pinces plus tranchantes encore qu'un sabre-laser et pousse un long hurlement hargneux. Je sonne le début de la curée. J'entend la voix du maître dans ma tête et je sais qu'il en est de même pour mes semblables. Peut-être l'entendez-vous, vous aussi? Je vous le souhaite. Priez donc, personne ne vous entendra ici.




#29638
    L’holocron vibra sensiblement, et la main droite de Ranath resserra son étreinte. Pour rien au monde elle ne voulait manquer ce contact si particulier. Des mois, à attendre, à le regarder, à le questionner, sans résultat. L’absence de réel objectif avait-elle peut-être été l’obstacle au dialogue avec Harvk. Maintenant qu’il y avait un enjeu, un misérable impérial abruti mais investi d’une fervente combativité, la volonté de Ranath atteignait la conscience de l’holocron. Mais plus encore que sauver le Prince, la Mirialan aurait voulu que l’infection jamais ne se propage. Or, désormais, elle la voyait, cette maladie destructrice, l’esprit du Sluissi la lui montrait.

    Imbécile.

    Elle l’avait mis en garde. Ne pas se faire toucher. Éviter à tout prix le contact avec ces répugnantes créatures. Maintenant le poison, mêlé au sang humain, coulait dans les veines de l’imprudent. Le coup de dard du Contamineur avait provoqué une plaie profonde et une douleur intense. Le Prince avait pansé sa blessure et contrebalancé les effets de la souffrance avec une importante injection d’une drogue médicale quelconque. Mais l’infection, et son poison, causerait une douleur plus grande encore, une brûlure diffuse qui ne cesserait de croitre en intensité. Du moins, la Sith l’imaginait-elle.

    Tue-le.

    C’était la seule solution raisonnable. Un bon coup de sabre à la base de la nuque afin de lui faire sauter la tête des épaules et ainsi mettre fin à ce nouveau danger. L’Humain ne pouvait vraisemblablement pas se tirer d’affaire dans les entrailles du Destroyer puis rejoindre le grand monde, et permettre à l’ennemi de distribuer son poison. Un coup de sabre pour régler le problème … Ranath prit une brève inspiration. S’il y avait une chance de combattre un tel mal, il fallait la tenter. Mais gare à toi, Prince.

    Prendre pour soi une partie de la douleur. Comment faire ?

    Mais Harvk montrait la voie. Il suffisait de se laisser guider, d’affirmer sa volonté. Ranath, peut-être, appuya-t-elle plus qu’elle n’aurait voulu sur le pansement du Prince. De quoi le faire grimacer un peu, rien de bien méchant. La souffrance prenait, aux yeux de la Sith, une forme physique, elle avait une couleur, un contour, un aspect bien précis, et palpable. Mentalement, elle la saisit. La pulpe de ses doigts d’émeraude la picotait légèrement. La démangeaison remonta le long de son bras, lentement, elle imprégnait les tissus, les muscles, les os. Les picotements se muèrent en brûlures de plus en plus intenses. Ranath ressentait désormais une vraie douleur qui irradiait sur toute la longueur de son bras gauche et gagnant l’épaule. Le point de concours de ce supplice semblait être la blessure fictive qui déchirait la chair de l’épaule de la Mirialan, à l’instar de la plaie de l’impérial. La brûlure, lentement, se propageait dans le dos de la jeune femme. Elle lâcha finalement prise, quand la souffrance lui devint insupportable. Elle gardait en sa chair, la douleur de la blessure du Contamineur et du poison qu’il avait injecté à sa proie.

    Ranath n’avait pas quitté le Prince des yeux. Elle rompit finalement le contact, épuisée, presque tétanisée par cette épreuve pénible. Elle affichait malgré tout un sourire crispé. De sa main droite, elle cacha à nouveau l’holocron dans sa veste, à l’endroit même où elle l’avait attrapé quelques instants plus tôt. Puis elle ramena sa main gauche contre elle. Tout son bras n’était plus que douleur. Elle demeura un moment immobile, deux petites minutes … Pour souffler …

      « Ça va aller. »

    Le sourire persistait. Il était un masque camouflant à quiconque la peine de la Mirialan. Son regard se posa finalement sur le sabre de la Grise attaché à la ceinture du Prince. Elle le désigna d’un léger mouvement du menton.

      « C’est le sabre d’Helera. »

    Ça n’avait rien d’une question.




    Fevrierson finalement, et malgré son comportement étrange, mena le groupe à l’infirmerie, la vraie. Tous se mouvaient avec difficulté, mais Ranath demeurait attentive. Elle surveillait leur guide, elle surveillait leur environnement. Encore cette substance visqueuse qui leur avait déjà arraché de nombreux haut-le-cœur. Ici toutefois, le vaste espace était occupé de bien des cuves, autrefois salvatrices, aujourd’hui cocons de créatures atroces. Et tous les cinq, ils évoluaient au beau milieu de cette forêt de cuves, de toutes parts, ils étaient encerclés.

    La Mirialan ne put s’empêcher de porter la main à son sabre. Se gardant bien d’en dégainer la lame, elle en serrait fermement la poignée. Chaque pas, chaque mouvement, lui était douloureux, et elle ne voulait pas prendre le risque d’une seconde de retard quand il faudrait réagir promptement et découper un ennemi surgit de nulle part, ou Fevrierson.

    Avec l’accès à l’infirmerie, ils gagnaient l’accès à de nouvelles pièces du puzzle …




    Ranath releva le nez de l’écran, consultant des yeux ses camarades. Un bien beau piège … et des imbéciles impériaux pour tomber dedans. La Sith jura intérieurement. Mieux aurait valu les laisser crever. Elle se renfrogna … Fevrierson ? Il se tenait devant eux, gesticulant, gémissant. Ses os craquèrent, sa peau se déchira. Cette seule vision déclencha le signal d’alarme. C’était au tour de Ranath de crier désormais.

      « EN ARRIÈRE ‼ »

    Et la réaction en chaine. Les Aberrations, une à une, se relevant de leur brusque chute depuis les cuves. Partout, elles se mettaient sur pieds. Il fallait fuir, pour de bon. Ils étaient entourés et ne pouvaient combattre en pareille circonstance. La Sith n’avait qu’un seul objectif : l’ascenseur. Elle n’osait imaginer la foule de créature décérébrées qui devaient les attendre là-haut … Et après l’ascenseur, faire péter les moteurs du Destroyer.

      « Cassez-vous ! À l’ascenseur ! »

    Ranath gardait un œil sur le Prince, trop souvent téméraire.

      « Il faut faire exploser ce vaisseau ! »

    La Mirialan proposait la fuite et la recherche d’une solution radicale. Toutefois, si ses compagnons d’arme choisissaient le combat, elle se jetterait tous sabres dehors dans la bataille.
#29974
Etrangement, après s'être autant débattu avec ses propres douleurs, et drogué à l'extrême pour les faire passer, la vision de la mirialan dans la pénombre de l'ascenceur lui mis un certain baume au coeur. Un goût d'enchantement au milieu des sensations très métalliques du sang dans la bouche. Sans réellement pouvoir s'en empêcher, peut-être aidé par tout ce qui en cet instant coulait dans son sang, un petit sourire amical se dessina sur ses lèvres, comme pour la remercier de s'inquiéter pour lui. Elle paraissait être une pointe d'humanité dans un univers où elle avait totalement disparue. Il n'avait pas entendu les remerciements de la Jedi, qui reprenait conscience dans son coin, mais il perçut sa tentative de leur faire boire quelque chose. Un simple "non" de la tête suffit et laissa le temps à Mya de se questionner sur ce qu'il avait.

Son attitude avait changé. Quelque chose en elle semblait différent, et la main qu'elle posa sur son pansement de fortune avec un peu trop de pression le poussa à une grimace, mais rien de plus. Déjà, parce qu'il sentait la douleur redescendre au fur et à mesure de ses battements de coeur, mais ensuite parce qu'elle le tenait du regard. Et pris dans ces filets dorés, hors de question de s'en détacher. Mais alors que son geste démontrait initialement une inquiétude pour son sort à lui, peut-être était-il en train de sentir que tout changeait. Ses traits s'étaient tendus, et son bras aussi. Au fond de ses mires les sentiments n'étaient plus les mêmes, mais pourtant il ne se passait rien. Il aurait voulu passer une main sur cette joue à la couleur de jade, dans un élan de réconfort, mais la réalité de leur relation l'en retint. Sa main vient donc malgré tout se poser sur la sienne, ajoutant un peu plus au poids qu'elle posait sur la plaie encore à vif de son épaule dénudée. Et pire encore, ses doigts encore marqués de son propre sang venaient de manière désagréable se coller aux siens.

    « Ça va aller. »

Et en un instant ce fut fini. Elle avait parlé, et déjà elle semblait passer à autre chose. Mais son visage avait changé, comme celui d'Althar qui s'interrogeait sur ce qu'il venait de passer sans comprendre. Elle avait beau sourire, cela n'effaçait pas les questions. Mais elle retira sa main, et lui de même.

    « Ça va aller. »

D’une voix plus apaisée, lointaine, c’était la seule réponse possible à ce qu’elle venait de lui dire. C'est ce qu'il fallait se dire, maintenant qu'au fond de lui la douleur s'était réduite à des sensations largement supportables. A ne plus y penser, absorbé par l'étrange spectacle de la Sith, son corps avait enfin accepté l'effet si bénéfique des antidouleurs. Du moins, c'est ce qui lui semblait. C'est comme un coup de fouet, en un instant on se sent mieux ... Surtout si c'est une autre personne qui vient de partager votre douleur. Sa propre respiration s’était espacée, pour ne plus apparaître aussi saccadée, et lentement mais sûrement son rythme cardiaque reprenait une régularité bienfaitrice. Un simple instant de repos, partagé avec elle, c’est tout ce qu’il avait fallu pour se calmer. Elle en avait autant besoin que lui, si ce n’était plus. Il ne brisa pas le silence, ni se risqua à la déranger. Pourtant, impossible de s’empêcher de la regarder, comme si toute son aura s’était nimbée d’un mystère dont il venait juste de prendre conscience. Mais impossible de s’attarder. Les gestes d’affection auraient pu l’aider, mais quelque chose l’en empêchait. Sa froideur initiale, sa tension potentielle, et l’hostilité dont elle peut faire preuve à certains moments ne permettraient pas qu’il lui frotte l’épaule par sympathie. Tant pis. Et finalement, c’est elle qui détourna le sujet.

    « C’est le sabre d’Helera. »
Difficile de ne pas marquer la surprise, totalement frappé à un endroit non-protégé de sa carapace. Quelles étaient les probabilités pour qu’il se trouve en présence de quelqu’un qui connaissait Helera ? Quelles étaient les probabilités pour que ce soit un de ses ennemis ? Mais impossible de le savoir. Impossible de savoir s’il s’agissait là d’une bonne nouvelle, ou d’une très mauvaise. Hors de question de le vérifier, il faudrait l’embobiner, en même temps que sa main venait couvrir le sabre, dans un pseudo-mouvement pour se frotter le bout d’armure sur sa cuisse.

    « C’est mon sabre en fait … et je ne sais pas de quoi vous parlez. »

Un beau mensonge, pas très bien exécuté. Pas en forme le petit. La seule solution de replis était de se relever, en serrant les dents sous la contraction de sa première blessure, pour prendre un demi pas de distance avec la Sith. Mais … Argh … Bon … Il lui devait la vie. C’était une dette qui ne pourrait se repayer jamais assez chèrement. Malgré qu’elle soit si sale, il lui tendit la main pour l’aider à se relever à son tour, dans une attitude marquée par le malaise de devoir protéger ce sabre d’une inconnue potentiellement amicale. Mais était-ce le moment de vérifier si c’était en fait une Grise ? Non, non, ils avaient perdu trop de temps, la Jedi était revenue sur pied, et la Prima s’impatientait. Mya devrait donc se contenter du sourire mi-gêné mi-suramical de la tête princière.

De toute façon, le temps passait, et leurs de survie aussi, donc l’heure de se rhabiller était venue. Avec beaucoup plus de minutie que lorsqu’il l’avait retiré rageusement, Althar lutta pour renfiler la sous-tenue trouée et sanglante, lui glaçant encore un peu plus sa peau à nue jusque-là. Et rajouter l’armure percée par-dessus requérait un sacrifice de bien-être dont il aurait pu se passer. Ca ne pouvait pas être pire que 5 minutes plus tôt. Et finalement, une fois rhabillé, la sueur retirée à l’arrache de son front, et les cheveux remis vaguement en place avec leur casque par-dessus, il était quasiment prêt à repartir. La douleur était toujours présente, mais elle restait suffisamment supportable pour ne pas embrumer ses pensées. La quantité de produits non-naturels dans son sang permettait de toute façon d’effacer un peu de la fatigue qui lui pesait dans chaque membre. A partir de là, avec tous ces effets s’ajoutant, il pouvait repartir tranquille au moins jusqu’au prochain combat. Ensuite cela redeviendrait vite compliqué. Foutue idée de venir.



Hélas, il n’avait pas entendu les propos distordus de l’étrange impérial, et encore moins où il les amenait. C’était dommage, mais c’était ainsi, maintenant qu’ils se préparaient tous à repartir vers la noirceur du vaisseau. Un regard fut nécessaire pour passer en revue tout le beau monde, avant de partir. La pseudo Jedi avait l’air épuisée, alors que la Prima gardait la face fermée, comme si elle prétendait que tout cela ne l’affectait pas. La chute n’en serait que plus terrible. De l’autre côté, la mirialan commençait à manquer d’énergie elle aussi, et les quelques éraflures qu’elle affichait sur sa tenue servaient de témoins de dangerosité de la situation. Ils étaient tous à bout, l’invité également. Une bande bonne à mourir, donc. La route fut prise, donc, en rangs serrés, vers les tréfonds de l’infirmerie. Armée de son Déchiqueteur, qui était déraisonnablement lourd pour le trou qu’il avait dans l’épaule, ils entreprirent l’expédition dans le musée des horreurs. La salle composée des cuves fut un spectacle des plus stupéfiants, offrant la perspective terrible de voir la création de ces monstruosités. Althar s’arrêta au niveau de Mya, qui lisait attentivement, pour jeter un vague regard à ce qui était affiché. Rien de compréhensible pour un vaisseau comme ça, rien qui ne l’intéresse vraiment à cette heure. L’idée de comprendre était depuis longtemps enfouie sous sa dernière volonté de survivre. Le poids de la fatigue, et de la nervosité, scellaient le tombeau de cette curiosité. Il se contenta donc, dans le silence, comme le demandait l’impérial, de dépasser la borne pour observer ce dont il était question. Quel nombre … Qui avait fait cela ? Et pourquoi ne restait-il personne pour les gérer ? Ce ne sont pas des bêtes pensantes, vue qu’elles sont tout juste bonnes à mener des massacres, elles ne doivent pas, et ne peuvent pas, être capables de faire de telles choses. Et puis … Cette lumière, et ces ronronnements … Tout ça fonctionne, il y a de l’énergie dans le vaisseau. Tout n’est pas vain. Non ?

Ha. Pourquoi avoir de l’espoir quand le destin vous rappelle à chaque instant qu’il est futile. Ben bien sûr, impérial en chef, survivant étrangement solitaire d’un vaisseau en perdition depuis que l’Impératrice l’a envoyé se transforme. Ben bien sûr, on va rester là. Jamais, plus jamais. Il les avait fixé d’un œil mauvais la seconde d’avant … Et là, ces hurlements, ces sons immondes … L’estomac en prenait pour son grade, appelant à des nausées qui n’étaient pas concrétisées uniquement parce qu’il avait déjà tout vomi.

    « EN ARRIÈRE ‼ »

Difficile de la contredire sur ce coup … Vite, demi-tour, repartir aussi vite que les jambes le permettent, vérifier que Mya est bien à côté et qu’ils partent tous ensemble.

    « Cassez-vous ! À l’ascenseur ! »

Ce n’était pas la peine de profiter du spectacle si touchant de la naissance d’un être. Non, toutes ces cuves qui se désemplissaient de leur occupant ne mériteraient pas tant d’attention, ni de sentiments. Ce bordel n’était bon qu’à être laissé derrière eux, et oblitéré en bonne et due forme.

    « Il faut faire exploser ce vaisseau ! »

Non mais t’inquiètes pas, pas deux fois, pas cette fois, je te suis où tu veux, quand tu veux, si tu veux … Mais je ne resterai pas là. Plus jamais. Partons, partons ensemble. A la vue du nombre d’aberrations, hors de question d’envisager ne serait-ce que de perdre une seconde. Tant pis pour les blessés, tant pis pour les trainards. Dès qu’il le put, une impulsion dans le dos de quiconque ralentissait était le seul soutien qu’il offrirait, pompant dans ses réserves pour tenir le rythme de la course … Il faudrait se battre, c’était certain maintenant que l’ascenseur arrivait en vue de la troupe, les cris étaient trop proches, leur présence bien trop palpable. Non, merde, pas encore ! PAS ENCORE ! Son arme chargée, il faudrait agir avant qu’ils ne se fassent submerger … Putain de situation … Heureusement qu’ils connaissaient parfaitement la position de l’ascenseur, ce refuge d’un temps il y a encore un instant. Là, face à eux … Courir, encore, un pas, et un pas, pousser dans ses retranchements les limites de son corps, encore et encore …

Son arme était prête … Il fallait juste ne pas l’utiliser trop tôt, au risque d’être totalement débordé, ni trop tard, au risque d’être aussi débordé … Quel enfer. Encore quelques mètres, les femmes sont là, sa scie vibre sous ses doigts … Le cœur bat de plus en plus vite … Là, maintenant, sur un appui, se lancer et essayer de faire un cercle avec la scie, déchirant les chairs de quiconque s’était retrouvé un peu trop près de la silhouette trainante du stormptrooper. Un cri de rage sortit de sa gorge accompagna l’effort, simple volte tirée par le poids de l’arme … Au moins il avait évité de s’arrêter dans sa course, au prix de quelques frayeurs pour celle qui trainait un peu trop près de lui. Retrouver l’équilibre après cette légère toupie mal maîtrisée fut un autre défi, surtout en considérant la nécessité de reprendre sa course tout aussitôt vers la cabine. La première y était, attendant déjà les autres pour se soustraire à cette horde, mais les portes se fermeraient trop lentement. Peut-être qu’il valait mieux qu’elles soient activées avant qu’ils arrivent tous … Ils y arriveraient pas, c’était obligé, ça court beaucoup trop derrière eux, ils sont bien trop nombreux !

L’ascenseur là … Arf .. Non … Putain … Et cette fois-là, il faudrait encore se battre, juste le temps de pas se faire submerger une fois arrivés … Oui ? Non ? Idée à la con, encore ? Mais comment faire autrement ? Quelque chose lui tira l’épaule, l’obligeant fatalement à ralentir et mettre un coup de coup avec celle-ci pour s’en défaire, le ralentissant encore un peu plus. Il faudrait s’y confronter, c’était là. Maintenant. Tout de suite, les tenir à distance avec la scie, en se débattant d’un bon coup de pied à droite, et couper à gauche tout en reculant …

    « ALLEZ ! ALLEZ ! »

Plus de scie, merde, un tir suffit à l’envoyer dans la chair d’une des Aberrations. Se débattre et essayer de reculer plus vite, ne reste que quelques mètres, suffisamment pour remettre une scie et tenter de charcuter une nouvelle fois dans la masse qui les envahit avec beaucoup trop de vigueur. Cela devenait beaucoup trop dangereux, et la scie était bien trop lente pour parvenir à se faire suffisamment de place pour être en sécurité. Là, maintenant, l’ascenceur … noooon, quelque chose venait d’attraper son bras, poussant le Prince à un cri d’effroi et de surprise face à ce piège inattendu.

    « Non non non ! NOOOON ! »
La serre broyait un peu trop le bras princier, au point de l’obliger à revoir le sens de ses priorités. Fini les tranches de l’autre côté, cette scie serait sacrifiée déchirer en 3 parties son opposant auquel il ajoutait de bons coups de pied pour le faire lâcher une bonne fois pour toute, l’équilibre en moins. Le bordel sans nom que tout cela représentait finirait par les tuer, c’était une certitude … Et si c’est pas pour cette fois, maintenant que l’Aberration est morte, et la morceau d’armure immaculée avec, il aurait fallu que de très peu pour qu’il y passa, se vautrant quasiment à l’arrière mais rattrapé in extremis par un des meubles de la pièce, offrant plus qu’un dernier mètre pour sauter dans l’ascenseur, maintenant dépouillé d’un peu plus de son armure et de sa dignité. Ils pouvaient y aller, juste après un dernier matraquage pour les empêcher d’entrer, juste un dernier matraquage … Et ouf. Enfin … Les mains sur les genoux, il pouvait souffler dans son casque … La poitrine douloureuse par manque de souffle …

    « Chais pas vous ... mais je boirais bien quelque chose … »


- 4 munitions pour le Déchiqueteur.
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By Hayley Curwee
#30069
    Se relever et continuer, c’était ça ou rester ici et mourir. Hayley était à bout, elle n’avait l’impression de n’être qu’une boule de douleur et de fatigue qu’un petit crétin s’amusait à malaxer pour déclencher les réactions les plus intéressantes et à en juger de ce qu’elle ressentait, il devait bien se marrer. Elle tenta de marcher, mais ses jambes flageolantes lui firent comprendre assez vite que ce n’était pas une bonne idée, pas maintenant en tout cas. Maya lui lança un regard, fouilla dans sa combinaison et en sortit une petite dose de bacta qu’elle lança en direction de sa compagne. Hayley s’en saisit d’un geste preste, débouchonna le tube et appliqua le baume sur les différentes blessures qu’elle avait. Fermant les yeux, elle se contenta de juste ressentir, la douleur lancinante faisait peu à peu place à une sorte d’apaisement, tout ceci aurait pu être bien plus simple si elle avait été une Jedi bien plus lumineuse, certains Jedi savaient guérir les blessures les plus graves rien qu’avec la Force. Quand à elle, elle avait préféré se concentrer sur ce qu’elle avait reçu comme une mission : traquer les Sith.

    Jusqu’ici, elle avait eût le sentiment d’être démuni face à la menace qu’ils devaient affronter, mais rien n’était plus faux maintenant qu’elle y pensait, après tout ils n’avaient fait que croiser des créations Sith. Elle grimaça. Elle détestait se sentir aussi stupide, les choses semblaient tellement évidentes qu’elle était passée à côté, comme une pauvre conne. Elle fit la moue, aventura un pas en avant puis, se rendant compte qu’elle pouvait marcher sans craindre de s’effondrer, fit signe aux autres qu’elle était prête. Après quoi elle se rapprocha de Maya, lui murmurant à l’oreille :

      - Merci ma belle.

    Sur le chemin, elle repensait au regard de Fevrierson, elle avait eût l’impression d’observer un changement au niveau de ses pupilles, quelque chose d’assez désagréable à regarder. Et pas franchement rassurant. Aussi elle décida de rester sur ses gardes, suspicion qu’elle choisit de communiquer à Maya, mais d’une façon très peu conventionnelle. A travers la Force, il était possible de ressentir les sentiments des autres mais il était également possible de percer le coffre-fort inviolé qu’était l’esprit des gens. Bien sûr parfois c’était plus simple, certains prenant soin de le garder le plus vide possible, mais dans d’autres cas c’était bien plus complexe. La méthode était variait en complexité selon que l’on soit proche physiquement ou non de la personne et selon l’intensité du lien qui unissait les deux personnes. Ce n’était pas quelque chose de simple, surtout pour Hayley qui n’avait jamais fait usage de ce pouvoir jusque là, mais la situation exigeait un poil plus de prudence, aussi tandis que le petit groupe continuait à avancer, elle laissa son esprit errer à travers la Force, dans une sorte de voyage compliqué où il lui fallait reconnaître Maya. Ce n’était pas compliqué car une sensation familière parcouru son corps lorsqu’elle trouva son esprit. Un brin frissonnante, elle lâcha seulement un mot dans la tête de Maya : “Fevrierson” puis fit l’état des lieux alors qu’ils s’arrêtaient encore une fois.

    La zone médicale avait tout l’air d’un piège en devenir avec ses énormes cuves de bacta qui contenaient presque toutes des Aberrations. Instinctivement, sa main se porta à son sabre qu’elle se sentit obligée de caresser pour se rassurer, son autre main, elle, vint à la rencontre de celle de Maya, sentir la chaleur de la main de la chandrilienne l’aidait à se sentir plus sécurisée. Elle ne la lâcha que pour aller examiner l’holo-écran, faisant de bien funestes découvertes. C’est à peu près au moment où elle finissait de lire ce qu’affichait l’écran qu’elle réalisa qu’il se passait quelque chose. Fevrierson. Elle eût cette sensation sur la nuque : la Force la prévenait d’un danger imminent, un danger qu’elle avait pressentie rien qu’en pénétrant dans la pièce. Le piège se refermait sur eux, pas moyen de s’en sortir.
    Elle se porta au plus vite aux côtés de Maya tandis que Sio criait :

      - EN ARRIÈRE ‼

    Pas besoin de le répéter deux fois, ça non. Mais déjà les créatures se jetaient sur eux dans l’espoir de les déchiqueter et de les dévorer. Alors que tous couraient vers l'ascenseur, Hayley se rendit bien vite compte qu’ils seraient dépassés et finis si elle ne faisait rien pour au moins tenter de ralentir les créatures. Il y avait bien un moyen… Mais elle ne l’avait pas testé jusqu’ici. C’était l’occasion ou jamais après tout ! Alors qu’Althar se retournait pour leur donner du temps, Hayley choisit de ne pas le laisser seul dans son combat pour sa survie et celle du groupe ! Etendant sa main gauche devant elle, elle mobilisa la Force, pas cette Force qui était un tout, celle qui était capable du meilleur comme du pire, non, mais la forme la plus pure et la plus lumineuse qu’il était possible de concevoir, en appelant à tout ce qu’il y avait de plus lumineux en elle-même. Bien qu’encore fatiguée par ses précédents efforts, elle était prête à faire appel au peu d’énergie qui lui restait encore pour repousser ces créatures. Ce don de soi pour le groupe, cette capacité à se sacrifier, la Force la ressentit et la traduisit par une vive lumière aussi blanche que le nacre. Sa pureté repoussait les créatures qui semblaient en proie aux plus grandes difficultés pour s’approcher de celle-ci.

    Sous l’effort, des gouttes de sueur étaient apparue au niveau des tempes de l’ex-Jedi Elle percevait les glapissements pathétiques qui s’échappaient des créatures qui composaient la meute, tous atteint par blancheur de la Lumière, mais elle savait également que sa connaissance dans cette forme élégante de manier la Force n’était pas assez élevée pour permettre de faire quoi que ce soit de plus, aussi elle recula en même temps qu’Althar, permettant de donner un peu de temps à tout le groupe pour s’en sortir.

    Finalement elle parvint à rejoindre l’ascenseur après s’être assurée que tout le monde était dedans et s’y effondra, assise, le dos contre le mur, la tête levée vers le plafond. Ils étaient saufs, mais pour combien de temps encore ? Finalement, elle formula la question qui devait certainement trotter dans la tête de tout ce beau monde :

      - On peut faire exploser ces moteurs, mais comment on va faire pour se sortir d’ici ?

    Elle était en paix avec elle-même et la mort ne lui faisait pas peur, à bien des aspects elle lui apparaissait comme une délivrance. Mais elle pensait à Maya et à Althar, ils ne méritaient pas de mourir ici. Quand à Sio Quinn, Hayley se fichait complètement de son sort, elle avait perçu quelque chose d’Obscur en elle et se disait que si elle disparaissait avec ce vaisseau, ce ne serait pas une grosse perte.

Utilisation de la Force
Pouvoirs :
  • Télépathie - Connu
  • Lumière - Connu
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By Maya Tega
#30140
Ce qui devait être une simple exploration tournait au cauchemar. A chaque fois qu’il avançait, ils retombaient sur de nouveau ennemi. De nouveau monstre. Comme un piège qui ne cessait jamais se refermait sur eux, le destroyer avait de plus en plus l’allure d’une tombe savamment préparée. Cette pensée ne réveillait pas chez la Prima la terreur intense qu’elle aurait dû ressentir. En réalité leur situation n’éveillait rien chez la Chandrillienne. Tout juste l’excitation de l’action et la douleur de son corps.


Alors que la situation se calmait, la Princesse remarqua la démarche chancelant d’Hayley. Sa compagne éprouvait une difficulté importante à se déplacer. Son corps portait les marques des combats que le groupe accumulé au fil du temps. Ce même corps qui quelques jours plus tôt l’avais réchauffé dans la fraicheur de la nuit semblait plus fragile que jamais. Précieux et fragile comme la porcelaine.

Maya attrapa alors le baume à base de Bacta qu’elle possédait et l’envoya en direction de la jeune rousse. Elle appliqua le produit et resta un instant immobile, attendant que le produit n’agisse. La Prima jeta un regard sur le Prince et la Sith. Visiblement, celle-ci tentait de soigner de son mieux le jeune homme avec l’aide de l’holocron.

Hayley avait finalement réussi à marcher, même si une grimace animait son visage à chaque pas. Elle fit signe au groupe qu’il pouvait avancer et bientôt, ils se remirent en route. Elle profita de l’instant pour remercier Maya de lui avoir envoyé un sachet de bacta. Et alors que la citation ne s’y prêtait pas le moins du monde, un sourire s’empara des lèvres de la jeune femme et un remarque taquine lui échappa.
« Te soigner va devenir une habitude ma chère. »

La Princesse se mit en marche avec le groupe. Si elle ne ressentait pas de peur, une inquiétude l’occupé tout de même. Elle ne sentait pas cet impérial qu’il avait trouvé. S’il avait réellement pris sa mission de l’Impératrice, comme tout semblait le prouver, alors il devait avoir survécu des années. Survécu des années seul dans un environnement où il avait du mal à rester en vie en étant quatre. Quelque chose n’était pas clair et la Prima resta sur ses gardes.

Alors que le groupe avançait, Maya sentit une sensation particulière qu’elle avait ressentie plus d’une fois dans sa vie. Une présence étrangère semblait l’oppressait, cherchant un chemin à travers son esprit. Quand elle comprit que la manifestation de la force émanait d’Hayley, elle se détendit, simplifiant les choses pour sa compagne. Aussitôt, elle sut également que c’était important et elle se concentra pour tenter de faciliter sa compréhension. Quand les deux esprits furent au plus près l’un de l’autre, nu mot s’imposant dans son esprit. Un nom qu’elle avait déjà en tête avant même ce contact. Fevrierson.

C’est à cet instant que tous entrèrent dans la zone médicale. La salle tenait plus du laboratoire d’holofilm d’horreur que de l’infirmerie. Partout, des cuves de bacta semblaient contenir des aberrations. Dans sa main, elle sentit Hayley glissait la sienne. Elle referma ses doigts, comme pour la rassurer. Sous la peau de sa compagne, contre son propre index, elle pouvait sentir le rythme de son cœur ralentir. Peut-être se sentait elle plus forte lorsqu’elles étaient ensemble ?

Dans le fond de la salle, un holo-ecran brillait, attirant vite l’attention de tous. Les mots qui étaient inscrit avaient quelques choses d’horribles mais de presque prévisibles. Et la suite ne sembla pas réellement surprendre Maya. Dans des bruits sourds de craquement. Des os qui se brisent, de la peau qui se déchirent. Et l’horreur en face de soi en se retournant. L’impérial n’était plus qu’un amas de chaire. Rien ne semblait le relier à l’homme qui se trouvait la seulement quelques secondes plus tôt. Et bientôt, il ferma un nouveau piège du le groupe. La pince qui se tenait en lieu et place du bras de Fevrierson fracassa en un instant la cuve de bacta voisine. Maya n’avait pas attendu le cri de l’autre femme pour ouvrir le feu sur les aberrations. Courant juste derrière Hayley, elle se retournait régulièrement pour exécuter des tirs de barrage. Bientôt, elle rattrapa le groupe, Althar s’arrêtant à son tour pour tenter de ralentir la progression des bêtes. Hayley semblait elle se concentrer, mobilisant certainement la force pour aider l’équipe. Soudainement, une aura l’entoura et les aberrations semblèrent ralentir quelque peu. La Princesse, arrivait à l’ascenseur, commença à reprendre ses tirs de barrages, maintenant les ennemis à distance. Elle espérait donner un peu plus de temps aux autres pour la rejoindre.

Elle suivit avec attention le retour d’Hayley et d’Althar vers l’ascenseur, tentant de couvrir du mieux qu’elle le pouvait leur fuite. Quand tout deux furent enfin à bord, elle se rua sur le panneau de contrôle pour ferme la capsule et la mettre en mouvement. L’instant d’après, le calme était étrangement revenu. Maya se tourna vers Hayley, que se trouvait assise contre la paroi. Elle posa doucement sa main sur l’épaule de la Jedi, comme pour tenter de la soutenir et de la remercier.

Et Hayley posa surement la question problématique. Si l’autre sensitive avait proposé de faire sauter le vaisseau et de renvoyer ses créatures en enfer, il restait à résoudre le plus gros des problèmes : leur survie. Et la Princesse de Chandrila avait peut-être une idée.

«
Vous avez du vous poser dans la baie principale. Nous somme arrivé par la baie secondaire. Nous pouvons tenter notre chance dans les hangars internes, et peut être trouvé quelque chose. Il y a aussi les capsules de sauvetage que l’on trouve sous le pont principal. On en saura peut-être plus après avoir visité la salle des machines. Avec un peu de chance, il subsistera un semblant d’ordinateur qui pourra nous renseigner. Il nous faudrait aussi couper le signal si nous trouvons un tableau de commande.
»


Maya avait un air grave et elle fixa un instant le prince.

« Le fait que nous allions pile dans la zone où ce Fevrierson voulait nous voir allez ne me réjouis pas totalement, mais nous n’avons pas le choix. Que nous y restions ou pas, il faut mettre ce vaisseau hors d’état. »
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By Amertume
#30179
Fuir était probablement la solution la plus sûre et la plus propice à leur survie. Probablement. Disons que courir jusqu'à un ascenseur à plusieurs dizaines de mètres de là, fatigués et poursuivis par une meute de choses folles et assoiffées de sang et de chair, c'est plus facile à dire qu'à faire. Le résultat fut plutôt positif au final, tout le monde réussit à atteindre le bout du tunnel, bien que le Prince y laissa un morceau d'armure et récolta une nouvelle entaille.

Toutefois, la manifestation de la Lumière de la part de la Jedi rousse leur permit de gagner un temps précieux. Car les créatures avaient été conçues par le biais du Côté Obscur et l'odieuse luminescence était un anathème pour elles. Dans un geste curieusement humain, elles placèrent leurs pinces tranchantes contre leur visage pour s'en protéger, leurs gémissements plaintifs rappelant des enfants pleurant à chaudes larmes.

Et puis ce fut fini, l'ascenseur se mit en marche, tout ce petit monde se mit à souffler, incapables qu'ils étaient de croire à leur survie. Qu'ils en profitent donc, ça n'allait pas durer. Les portes s'ouvrirent sur la salle des machines, importante zone immense et espacée. Les incroyables moteurs du destroyer stellaire étaient partiellement visibles au fond de la salle, les propulseurs gargantuesques crachant leur énergie qui en temps normal faisaient avancer le vaisseau.

L'endroit était étrangement calme, il n'y avait nul bruit, nulle présence et plus important que tout, nul cadavre ou aberration par ici. Cela était-il un piège? C'était possible, toute sonde via la Force ne révélerait rien, nulle vie en dehors de ces 4 étincelles fragiles, rien d'autre. Fait amusant, on se sentait ici bien plus insignifiant qu'ailleurs tant les proportions démesurées de la zone contrastaient avec la taille minuscule des intervenants.

Alors que tout le monde explorait un peu la zone, trouvant ça et là du matériel typique des ingénieurs travaillant ici, ainsi que des traces de combat (nombreuses tâches de mauvaise augure, impacts de tir, etc), il fallait se rendre à l'évidence: à moins de connaître précisément le plan d'un DSI et la manière dont fonctionnaient les moteurs, c'était impossible de vouloir les arrêter.

Ce fut à ce moment que tout bascula. La Princesse Tega qui fouillait sur l'un des postes de travail, activa involontairement l'holo-écran de l'ingénieur qui devait précédemment occuper le poste. L'annotation ne se fit pas attendre et apparut sur l'écran: "MOTEURS ACTIVES, DÉMARRAGE DES PROPULSEURS". Pourtant ça n'était clairement pas elle qui était en cause, c'était comme si la machine avait attendu que quelqu'un s'approchât pour se lancer.

Ils sentirent tous les tremblements d'abord infimes puis plus intenses lorsque le destroyer, jusque-là à la dérive, se remit en marche. Et vogua dans l'espace, à la recherche d'une planète ou accoster. Dans tout le vaisseau, les monstres hululèrent de joie tandis que leurs maîtres ricanaient. Enfin, ils avaient pu relancer les moteurs. Enfin, la Moisson allait pouvoir véritablement commencer. Il fallait juste patienter un peu et se débarrasser des intrus.

De son côté, Mya trouva un message sur un datapad qui traînait par terre. Visiblement écrit dans l'urgence du moment, il était bref et paniqué:



Au moment ou les moteurs redémarraient et le vaisseau reprenait une route prévue des années à l'avance, un rire dérangeant retentit et la voix revint, désincarnée, inhumaine, porteuse de mort et de folie:

Enfin, l'heure est venue pour vous tous de mourir! La Renaissance est proche, vous allez rejoindre nos rangs!

Un coup, comme celui d'un bélier contre le métal, résonna alors, partout autour des survivants. Et l'horrible vérité apparut: des Brutes, 5 en tout, qui fracassaient l'un des murs adjacents à l'ascenseur d'ou venaient les héros. Lorsque le mur éclata finalement sous leurs coups rageurs, les laissant apparaître, il fut possible de contempler derrière ces derniers le vide spatial. Et avec lui, l'attraction implacable du dehors.

Mais tout n'était pas perdu, car à portée de main se trouvaient 4 tenues spatiales de sortie d'urgence, il fallait juste mettre à profit les précieuses secondes restantes pour les enfiler chacun ou ça finirait mal. Déjà, les Brutes étaient attirées dans l'espace, grondant, impuissantes.



Lorsque les 4 survivants furent finalement aspirés au-dehors, ils étaient maintenant dans l'espace, perdus tout près du destroyer, si tant est qu'il fut possible d'estimer une distance dans le vide. Leurs bottes magnétiques permettaient de se coller aux surfaces du vaisseau et dans le dos de leur combinaison, de petits jet-packs permettaient de pouvoir se diriger et avancer à une vitesse raisonnable. Les réserves d'oxygène indiquaient toutefois une durée de 300 secondes, soit 5 minutes d'autonomie. Il faudrait donc faire vite.

Et bien sur, il ne fallait pas oublier qu'ils n'étaient pas seuls dans l'espace. De minuscules points avançaient fébrilement sur la surface métallique du destroyer, et plus ils se rapprochaient, plus il était évident que c'étaient des... Bébés. Ou avaient été jadis. A présent, ça n'étaient que des horreurs de plus dans le bestiaire des abominations Sith. 3 pinces jaillissaient du dos des créatures, projetant de fins projectiles acides, dangereux pour la chair et la combinaison protectrice de nos héros.



Il était maintenant temps de songer à une stratégie pour la suite, sans quoi ça n'allait pas tarder à devenir mauvais. Déjà, le destroyer commençait à lentement s'éloigner d'eux. Peut-être y avait-il en un autre endroit une ouverture ou s'introduire pour rentrer à l'intérieur? Les combinaisons étaient dotées de radios, permettant une communication entre eux.

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