- mer. 14 févr. 2018 17:36
#31719
C'était à croire qu'ils n'étaient que dans une simulation holonet, spectateur d'une catastrophe plus irréelle qu'autre chose sur un monde artificiel. Il avait beau tirer, encore et encore, à changer de cible ou rester à appuyer sur ses commandes, son arme semblait juste sans énergie. Des tirs lumineux, juste cela, qui ne touchaient rien. Comme si tout cela, cet armement, ce vaisseau dans lequel ils étaient, n'étaient rien de solide ni de sérieux. Pourtant, c'était une arme de guerre non ? Un refuge concret, un peu de lumière, un peu de chaleur, quelque chose de palpable non ? Comment un tel vaisseau peut sembler si insignifiant face àun tel spectacle ? C'est ça la guerre ?
Se sacrifier inutilement, parce qu'on se prend à croire que c'est à cause de nous que tout cela s'est fait ? Cet instant n'avait plus de sens. Quoi qu'ils aient fait, quoi qu'ils voient, quelque part au fond de lui la question de l'origine de tout ça se posait. Et la culpabilité, elle, se refusait. Comment un esprit peut-il accepter de voir une planète réduite à néant de la sorte en se disant que c'est à cause d'eux ? Comment peut-on décemment arriver à accepter un tel état de fait ? C'est impossible. Tout bonnement impossible. C'est sûrement pour cela qu'ils avaient fini par se décider à aller à la surface, à prendre leurs responsabilités et mourir une arme à la main pour se donner bonne conscience. Que pouvaient-ils faire, réellement, face à tout ça ? Rien du tout. Et au regard des coups subis en permanence par le vaisseau, ils avaient fait le choix d'une fin horrible pour une autre. Cela ne l'empêche pas de continuer à tirer, mais il n'en restait pas moins que tout semblait ifni. Pour retrouver la paix, peut-être. La lente descente s'amorça dans le hurlement sonore des alarmes, et l'horizon se rapprocha. Pas le temps de monter, il se cala au fond de son siège en espérant que ce ne sera pas douloureux, ralentissant ses tirs pour finalement arrêter. Et un choc final, bruyant et remuant, qui le ramena à la réalité. La Mirialan était une experte avec son vaisseau, on pouvait au moins lui reconnaître ça. Crashés mais vivants, bien que le dos largement remis en place dans l'épreuve.
Et maintenant ? Piégés dans une boîte torturée de centaines d'abominations. Un dernier combat, pour leur vie ? Ils sont condamnés, finis, prêts à être dévorés. Des cris au silence. Une énième torture. Prisonniers ? Ou juste témoins de la fin de la planète ? Des yeux pour raconter et insuffler la peur ? N'y a-t-il rien de mieux que 4 humains ou presque pour raconter le terrible sentiment de peur et d'agonie si propre aux Sith ? Ce serait à eux de le dire. Lentement, aux rythmes des coeurs qui battent de crainte de ce qui les attend, ils sont descendus, et lui avec. Qu'est-ce qui les attendait là-dehors ? Si la nuée s'était tut, peut-être était-ce parce qu'un plus grand prédateur les attendait. Que restait-il à espérer de toute façon ? Que le vaisseau redémarre et qu'ils puissent fuir sans exploser ? Vraiment ? Un regard à ce dernier fut suffisant pour comprendre que cela ne serait jamais aussi simple.
Mais face au constat terrible d'un monde en ruine, chacun accueillit la nouvelle à sa sauce. Une fois au sol, ce qu'ils venaient de survoler paraissait bien plus ... palpable. Odorant. Sonore. Un champs de dévastation et de monstruosité sans nom. On aurait dit un de ces holofilms catastrophes là, avec les flammes et les sur-doses d'effets spéciaux, les immeubles à moitié détruits, les cris au lointain, les speeders écrasés ... C'était presque beau. Ou putain de macabre.
Mais ils n'eurent pas à faire grand chemin pour voir ce qui les attendait vraiment, désormais. Un comité d'accueil, le seul bien bavard, le seul à se délecter de cette atmosphère écoeurante. Un maître et ses sbires, visiblement. Et personne qui ne disait toujours rien. Etait-ce donc encore une fois l'heure du combat ? Les deux sous-fifres s'avancèrent, pour se dédoubler, et finalement changer de formes. En un instant le Prince eut l'impression de perdre quelque peu pied face à la réalité, sans trop arriver à dire ce qui était encore de l'ordre du réel. Trop fatigué ? Trop perdu de sang ? Son père ? Vador ? D'autres gens inconnus ? Quoi ? Des sabres ? Cela n'avait strictement aucun sens pour un esprit rationnel, pourtant au fond de lui l'envie de croire que c'était son père était forte, plus que sa raison. Mais plutôt que de l'écouter l'insulter, comme sur le vaisseau, il avait répondu avec son sabre pour parer des attaques qui le harcelaient déjà. Tout allait vite, très vite, un coup de sabre, une tentative de le dépasser, quelque chose d'intense. Son esprit essayait de lutter pour comprendre ce qu'il venait de voir, alors que son corps essayait juste de se défendre maladroitement pour ne pas se prendre un coup de sabre bien placé. Comment est-ce que son père pouvait se trouver là, sur ce monde, maintenant ? Rien que cela, déjà, paraissait aberrant. Et rien qu'imaginer être en présence du Seigneur Vador ... C'était dingue. Totalement et carrément dingue. Pourquoi les autres ne réagissent pas ? Les bruits de sabre sont l'unique symphonie qui résonne dans les oreilles du têtan, comprenant que parfois l'heure n'est pas à la réflexion. Alors tant bien que mal, il tente de garder en main ce sabre maltraité tout en reculant. Tout le monde ne peut pas se permettre de gagner du terrain après tout ce qu'ils viennent de subir. Les bras sont lourds, le corps usé, et l'envie amputée d'une bonne partie de son énergie. Combattre est un dernier recours, une ultime réaction du cerveau pour survivre, après tout ça, après tout ce qu'ils ont enduré. Accepter d'encaisser, encore et encore, avec l'espoir de trouver une faille pour agir. Mais il n'est pas attentif, ni totalement motivé. Encore sonné par le crash et meurtri de cette vision qui le rend perplexe plus qu'autre chose. Son père ... combattre ... mourir ... Cela n'a pas définitivement pas de sens ...
Les coups pleuvaient autant que le têtan reculait, certainement abattus par un sith qui comprenait que son adversaire était en train de lâcher prise. Bon bretteur dans une situation propre, pas tellement capable dans une situation aux règles plus sauvages, son escrime faisait peu de poids face à un Sith un minimum expérimenté à la rage de vivre. Perdre du terrain, encore et encore jusqu'à sentir une ombre, et un obstacle dans son dos. Le vaisseau. Son ennemi se délectait de l'avoir repoussé des mètres durant pour retomber sur la carcasse crashée de leur transport. Althar était pris au piège, face à un ennemi qui voulait en finir avec lui. Le combat n'avait pas été un plaisir, et il avait perdu assez de temps comme ça. Un dernier coup, un dernier échange pour un Prince trop usé pour réussir par la force brute. Le visage fermé par l'effort, la tenue marquée de trop nombreuses traces de brûlures, et finalement, un dernier face à face.
Chacun reprend son souffle en sachant ce qui va arriver. La fin. Un des deux, il le faudra bien. Autour les autres ont semble-t-il quasiment finis eux aussi. Dans tous les cas, il faut se dépêcher ou risquer que cela se finisse bien difficilement. Cette fois, Althar chargea pour essayer de prendre l'ascendant pour la première fois de ce duel. Inutile et futile, presque trop cher en énergie, l'attaque est trop lente pour parvenir à un quelconque effet. Non, au contraire, cela offre l'occasion d'un mauvais coup vers le genoux, obligeant le désespoir humain à tirer les brides d'une ultime volonté. Reculer et parer, encore, ce coup, et celui-ci, voir ce visage parental bien trop près, bien trop déformé par des sentiments qu'il ne connaissait pas. Cette illusion semblait tellement vrai mais aussi tellement ... cruelle. Jamais il n'avait vu son père comme ça, et jamais il n'espérait le revoir de la sorte. Ce n'était tout bonnement pas possible. Mais c'était trop tard. Un genoux à terre, bloqué par un vaisseau qui n'aurait jamais dû être là, le Sith voulut conclure. Un coup net, et droit, depuis le ciel, pour découper ce Prince en pleine courbette. Une ultime résistance, cette fois, et une mort qui balayerait enfin tout cet enfer vécu ici. Tenir à la force des poignets, et des coudes, alors que la chaleur d'une lame commence à balayer son propre visage.
Et maintenant ? Une intuition. Un dernier souffle. Une dernière ... idée. Il existe un avantage certain à se battre avec un double sabre, sans activer sa seconde lame : elle surprend. Le coup est risqué, mais que lui reste-t-il en réalité ? Tant pis. Un réflexe, un espoir, une pensée qui le traverse sans qu'il ne sache en donner l'origine. L'inspiration est retenue, et la première lame blanche s'allume alors qu'il essaie de se décaler pour éviter de se faire découper un maximum. Mais sous la surprise, la seconde suffisante pour agir, le coude repousse l'autre bout du manche d'où la lame libératrice apparaît. En un instant celui qui pensait avoir l'ascendant vient de se faire éviscerer, ou presque. Bien sûr, ce n'est pas sans prix. Le temps d'agir, le temps de véritablement l'éliminer la lame adverse a pu continuer son chemin vers une épaule qui essayait de se défausser. Difficile d'échapper à la mort quand on n'en a pas l'habitude ...
Ainsi donc, repoussé par un coup de sabre imprévu et sous l'effort intense d'un Prince malmené, la Force avait décidé. Se redressant lentement, il n'avait pas jugé l'étendue des dégats. Et à vrai dire, il avait du y passer de peu, au regard de la brulure qui part de son épaule et va jusque sur le devant de son plastron éventré. L'autre, perdu face à un regard têtan aussi surpris que fatigué, vacille et tombe en arrière, dans son propre liquide vital. Parfois les choses se jouent à si peu ... Et puis, assez de cette lourdeur inutile. L'autre ne fera plus rien, maintenant. Un geste difficile, une contorsion nouvelle, et le reste de cette armure prévue pour l'espace finit au sol, encore fumante de la brûlure du laser. La peau, dessous, porte les stigmates de ce qu'il se refusait à ressentir. L'épaule est la plus touchée, le ventre reste superficiel. Mais la trace y est, au milieu de toute sa moiteur. Il peut enfin reprendre son souffle, et revenir vers cet ennemi agonisant que même la Force n'arrive plus à sauver. Une dernière tentative, quelque chose, un appel à sa magie pour emporter son ennemi avec lui, mais non. Il aurait mieux fait de garder ses mais sur ses entrailles béantes. Dans un soupir, c'est avec un geste net qu'il plante sa lame dans le coeur sur le point de lacher de son ennemi pour mettre fin à son agonie.
Et maintenant, hein ? Les bottes pleines de sang, et le torse nu, il n'en peut plus. Ce foutu combat inutile l'a presque épuisé, ou désorienté. Il ne sait plus, surtout avec ce genoux qui lui fait mal et ce dos en compote. Mieux vaut ne pas penser à ce qui tient si chaud à son épaule, à ce moment. Et puis ce pauvre bougre, là, étalé ... Ainsi donc ce n'était pas son père. Il ne s'était même pas rendu compte que c'était le Roi qu'il avait à moitié en deux. Triste constat, mais bon. Peut-être que c'était pareil pour Vador, ou peut-être pas. Tant pis. Un dernier regard au lointain lui rappela cependant qu'ils n'en avaient pas fini. Déjà, là-bas, les femmes se battaient. Et lui, loin de tout cela, essayait de revenir au petit pas, désespéré de voir que lorsqu'il n'y en a plus, il y en a encore ...
Se sacrifier inutilement, parce qu'on se prend à croire que c'est à cause de nous que tout cela s'est fait ? Cet instant n'avait plus de sens. Quoi qu'ils aient fait, quoi qu'ils voient, quelque part au fond de lui la question de l'origine de tout ça se posait. Et la culpabilité, elle, se refusait. Comment un esprit peut-il accepter de voir une planète réduite à néant de la sorte en se disant que c'est à cause d'eux ? Comment peut-on décemment arriver à accepter un tel état de fait ? C'est impossible. Tout bonnement impossible. C'est sûrement pour cela qu'ils avaient fini par se décider à aller à la surface, à prendre leurs responsabilités et mourir une arme à la main pour se donner bonne conscience. Que pouvaient-ils faire, réellement, face à tout ça ? Rien du tout. Et au regard des coups subis en permanence par le vaisseau, ils avaient fait le choix d'une fin horrible pour une autre. Cela ne l'empêche pas de continuer à tirer, mais il n'en restait pas moins que tout semblait ifni. Pour retrouver la paix, peut-être. La lente descente s'amorça dans le hurlement sonore des alarmes, et l'horizon se rapprocha. Pas le temps de monter, il se cala au fond de son siège en espérant que ce ne sera pas douloureux, ralentissant ses tirs pour finalement arrêter. Et un choc final, bruyant et remuant, qui le ramena à la réalité. La Mirialan était une experte avec son vaisseau, on pouvait au moins lui reconnaître ça. Crashés mais vivants, bien que le dos largement remis en place dans l'épreuve.
Et maintenant ? Piégés dans une boîte torturée de centaines d'abominations. Un dernier combat, pour leur vie ? Ils sont condamnés, finis, prêts à être dévorés. Des cris au silence. Une énième torture. Prisonniers ? Ou juste témoins de la fin de la planète ? Des yeux pour raconter et insuffler la peur ? N'y a-t-il rien de mieux que 4 humains ou presque pour raconter le terrible sentiment de peur et d'agonie si propre aux Sith ? Ce serait à eux de le dire. Lentement, aux rythmes des coeurs qui battent de crainte de ce qui les attend, ils sont descendus, et lui avec. Qu'est-ce qui les attendait là-dehors ? Si la nuée s'était tut, peut-être était-ce parce qu'un plus grand prédateur les attendait. Que restait-il à espérer de toute façon ? Que le vaisseau redémarre et qu'ils puissent fuir sans exploser ? Vraiment ? Un regard à ce dernier fut suffisant pour comprendre que cela ne serait jamais aussi simple.
Mais face au constat terrible d'un monde en ruine, chacun accueillit la nouvelle à sa sauce. Une fois au sol, ce qu'ils venaient de survoler paraissait bien plus ... palpable. Odorant. Sonore. Un champs de dévastation et de monstruosité sans nom. On aurait dit un de ces holofilms catastrophes là, avec les flammes et les sur-doses d'effets spéciaux, les immeubles à moitié détruits, les cris au lointain, les speeders écrasés ... C'était presque beau. Ou putain de macabre.
Mais ils n'eurent pas à faire grand chemin pour voir ce qui les attendait vraiment, désormais. Un comité d'accueil, le seul bien bavard, le seul à se délecter de cette atmosphère écoeurante. Un maître et ses sbires, visiblement. Et personne qui ne disait toujours rien. Etait-ce donc encore une fois l'heure du combat ? Les deux sous-fifres s'avancèrent, pour se dédoubler, et finalement changer de formes. En un instant le Prince eut l'impression de perdre quelque peu pied face à la réalité, sans trop arriver à dire ce qui était encore de l'ordre du réel. Trop fatigué ? Trop perdu de sang ? Son père ? Vador ? D'autres gens inconnus ? Quoi ? Des sabres ? Cela n'avait strictement aucun sens pour un esprit rationnel, pourtant au fond de lui l'envie de croire que c'était son père était forte, plus que sa raison. Mais plutôt que de l'écouter l'insulter, comme sur le vaisseau, il avait répondu avec son sabre pour parer des attaques qui le harcelaient déjà. Tout allait vite, très vite, un coup de sabre, une tentative de le dépasser, quelque chose d'intense. Son esprit essayait de lutter pour comprendre ce qu'il venait de voir, alors que son corps essayait juste de se défendre maladroitement pour ne pas se prendre un coup de sabre bien placé. Comment est-ce que son père pouvait se trouver là, sur ce monde, maintenant ? Rien que cela, déjà, paraissait aberrant. Et rien qu'imaginer être en présence du Seigneur Vador ... C'était dingue. Totalement et carrément dingue. Pourquoi les autres ne réagissent pas ? Les bruits de sabre sont l'unique symphonie qui résonne dans les oreilles du têtan, comprenant que parfois l'heure n'est pas à la réflexion. Alors tant bien que mal, il tente de garder en main ce sabre maltraité tout en reculant. Tout le monde ne peut pas se permettre de gagner du terrain après tout ce qu'ils viennent de subir. Les bras sont lourds, le corps usé, et l'envie amputée d'une bonne partie de son énergie. Combattre est un dernier recours, une ultime réaction du cerveau pour survivre, après tout ça, après tout ce qu'ils ont enduré. Accepter d'encaisser, encore et encore, avec l'espoir de trouver une faille pour agir. Mais il n'est pas attentif, ni totalement motivé. Encore sonné par le crash et meurtri de cette vision qui le rend perplexe plus qu'autre chose. Son père ... combattre ... mourir ... Cela n'a pas définitivement pas de sens ...
Les coups pleuvaient autant que le têtan reculait, certainement abattus par un sith qui comprenait que son adversaire était en train de lâcher prise. Bon bretteur dans une situation propre, pas tellement capable dans une situation aux règles plus sauvages, son escrime faisait peu de poids face à un Sith un minimum expérimenté à la rage de vivre. Perdre du terrain, encore et encore jusqu'à sentir une ombre, et un obstacle dans son dos. Le vaisseau. Son ennemi se délectait de l'avoir repoussé des mètres durant pour retomber sur la carcasse crashée de leur transport. Althar était pris au piège, face à un ennemi qui voulait en finir avec lui. Le combat n'avait pas été un plaisir, et il avait perdu assez de temps comme ça. Un dernier coup, un dernier échange pour un Prince trop usé pour réussir par la force brute. Le visage fermé par l'effort, la tenue marquée de trop nombreuses traces de brûlures, et finalement, un dernier face à face.
Chacun reprend son souffle en sachant ce qui va arriver. La fin. Un des deux, il le faudra bien. Autour les autres ont semble-t-il quasiment finis eux aussi. Dans tous les cas, il faut se dépêcher ou risquer que cela se finisse bien difficilement. Cette fois, Althar chargea pour essayer de prendre l'ascendant pour la première fois de ce duel. Inutile et futile, presque trop cher en énergie, l'attaque est trop lente pour parvenir à un quelconque effet. Non, au contraire, cela offre l'occasion d'un mauvais coup vers le genoux, obligeant le désespoir humain à tirer les brides d'une ultime volonté. Reculer et parer, encore, ce coup, et celui-ci, voir ce visage parental bien trop près, bien trop déformé par des sentiments qu'il ne connaissait pas. Cette illusion semblait tellement vrai mais aussi tellement ... cruelle. Jamais il n'avait vu son père comme ça, et jamais il n'espérait le revoir de la sorte. Ce n'était tout bonnement pas possible. Mais c'était trop tard. Un genoux à terre, bloqué par un vaisseau qui n'aurait jamais dû être là, le Sith voulut conclure. Un coup net, et droit, depuis le ciel, pour découper ce Prince en pleine courbette. Une ultime résistance, cette fois, et une mort qui balayerait enfin tout cet enfer vécu ici. Tenir à la force des poignets, et des coudes, alors que la chaleur d'une lame commence à balayer son propre visage.
Et maintenant ? Une intuition. Un dernier souffle. Une dernière ... idée. Il existe un avantage certain à se battre avec un double sabre, sans activer sa seconde lame : elle surprend. Le coup est risqué, mais que lui reste-t-il en réalité ? Tant pis. Un réflexe, un espoir, une pensée qui le traverse sans qu'il ne sache en donner l'origine. L'inspiration est retenue, et la première lame blanche s'allume alors qu'il essaie de se décaler pour éviter de se faire découper un maximum. Mais sous la surprise, la seconde suffisante pour agir, le coude repousse l'autre bout du manche d'où la lame libératrice apparaît. En un instant celui qui pensait avoir l'ascendant vient de se faire éviscerer, ou presque. Bien sûr, ce n'est pas sans prix. Le temps d'agir, le temps de véritablement l'éliminer la lame adverse a pu continuer son chemin vers une épaule qui essayait de se défausser. Difficile d'échapper à la mort quand on n'en a pas l'habitude ...
Ainsi donc, repoussé par un coup de sabre imprévu et sous l'effort intense d'un Prince malmené, la Force avait décidé. Se redressant lentement, il n'avait pas jugé l'étendue des dégats. Et à vrai dire, il avait du y passer de peu, au regard de la brulure qui part de son épaule et va jusque sur le devant de son plastron éventré. L'autre, perdu face à un regard têtan aussi surpris que fatigué, vacille et tombe en arrière, dans son propre liquide vital. Parfois les choses se jouent à si peu ... Et puis, assez de cette lourdeur inutile. L'autre ne fera plus rien, maintenant. Un geste difficile, une contorsion nouvelle, et le reste de cette armure prévue pour l'espace finit au sol, encore fumante de la brûlure du laser. La peau, dessous, porte les stigmates de ce qu'il se refusait à ressentir. L'épaule est la plus touchée, le ventre reste superficiel. Mais la trace y est, au milieu de toute sa moiteur. Il peut enfin reprendre son souffle, et revenir vers cet ennemi agonisant que même la Force n'arrive plus à sauver. Une dernière tentative, quelque chose, un appel à sa magie pour emporter son ennemi avec lui, mais non. Il aurait mieux fait de garder ses mais sur ses entrailles béantes. Dans un soupir, c'est avec un geste net qu'il plante sa lame dans le coeur sur le point de lacher de son ennemi pour mettre fin à son agonie.
Et maintenant, hein ? Les bottes pleines de sang, et le torse nu, il n'en peut plus. Ce foutu combat inutile l'a presque épuisé, ou désorienté. Il ne sait plus, surtout avec ce genoux qui lui fait mal et ce dos en compote. Mieux vaut ne pas penser à ce qui tient si chaud à son épaule, à ce moment. Et puis ce pauvre bougre, là, étalé ... Ainsi donc ce n'était pas son père. Il ne s'était même pas rendu compte que c'était le Roi qu'il avait à moitié en deux. Triste constat, mais bon. Peut-être que c'était pareil pour Vador, ou peut-être pas. Tant pis. Un dernier regard au lointain lui rappela cependant qu'ils n'en avaient pas fini. Déjà, là-bas, les femmes se battaient. Et lui, loin de tout cela, essayait de revenir au petit pas, désespéré de voir que lorsqu'il n'y en a plus, il y en a encore ...
Rhedatt Fanrel // Althar Fanrel Keto
Famille Royale d'Impératrice Têta - Héritier éternel.
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