L'Astre Tyran

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By Maya Tega
#28574
Les deux jeunes femmes s’en étaient finalement tiré. Si Hayley n’avait aucune idée sur la nature de ses créatures, Maya n’en avait guère plus. Quelque chose déjà était assez étrange. Les blessures que toutes deux avait eu se refermait à vue d’œil, ce qui était loin d’être normal. Là où le sang aurait dû encore couler pendant plusieurs minutes, il n’y avait quasiment plus rien. A peine une trace. Elle avait vécue assez de bataille et avait elle-même subit assez de blessure pour savoir que rien de tout ça n’était normal. Tournant le regard vers Hayley, elle se rendit compte que le même phénomène frappée la Jedi.

Les deux jeunes femmes se mirent alors à fouiller la zone à la recherche du moindre objet utile. Elles trouvèrent des recharges pour l’arme que Maya tenait toujours et une unique dose de Bacta. Pas grand-chose, mais suffisant pour soigner une blessure légère. Dans la pièce, la dépouille des bêtes qu’elles avaient démembrées disparaissaient déjà. Il ne restait en leur lieu et place que des cendres fumantes. Définitivement, quelque chose n’allait pas avec ses créatures cadavériques.

Elle reporta assez soudainement son attention vers la Jedi. Une voix venait de résonnait dans la pièce. Les paroles d’outre-tombe étaient clairement à destination de la rouquine. Comprenant peu à peu à quoi elle devait faire référence, la Princesse se porta vite au contact de son amie. Hayley lui avait contait son histoire, et elle comprenait doucement à quoi les mots de l’apparition faisait écho. Une part de la vie de la jeune femme qu’elle avait tenté de laisser derrière elle et d’oublier. Une zone d’ombre qui était autant une douleur qu’une faiblesse en cet instant.

Comprenant que tout pouvait basculer, et qu’Hayley était plus que troublé, la jeune femme rapprocha de la Jedi. Celle-ci se jeta sur elle, l’enlaçant doucement. Les mains de la Princesse parcouraient l’échine de la rouquine pour tenter de calmer cette respiration presque haletante. D’une voix faible, douce, rassurante, elle lui glissait quelques mots :


« Hayley, tout vas bien… »

La main de la Chandrillienne remonté jusque la douce chevelure rousse de son amie pour venir y apposer de réconfortante caresse. L’espace d’un instant, on aurait pu se demander si les deux femmes se trouver réellement là. Etaient-elles réellement sur ce destroyer, entouré de ses créatures ? Serrant l’autre dans ses bras, elles apparaissaient comme un instant de calme et de douceur dans ce monde cruel et sanglant.

A contrecœur, Maya sentit Hayley se détachait de son étreinte et bientôt reculer. Elle semblait calmer et l’inquiétude de la Princesse retomba. D’une faible voix, elle s’adressa à Maya pour lui recommander de partir. La Chandrillienne ne pouvait qu’approuver. Elle fixait toujours la jeune rousse, observant son comportement, pour y découvrir le moindre signe de rechute. Finalement, elles s’écartèrent de la zone, armes et trouvailles à la main.

A peine avaient-elles marché quelques minutes que la Jedi s’arrêta de manière assez brutale. Maya l’imita, autant interloqué par cette pause brutale que par le mot prononcer pas la jeune femme. Pour la première fois depuis plusieurs jours, ni surnom, ni prénom. Juste un neutre Princesse. La chandrillienne n’attachait pas de peine particulière, mais simplement un indice sur l’état encore perturbé de la Jedi. Maya le savait, elle devait faire attention à la jeune femme. Une telle apparition pouvait avoir des effets destructeurs sur n’importe qui. A fortiori sur un sensitif venant à peine de trouver sa rédemption.

A peine avait-elle précisé qu’elle ressentait des vivants non loin que la Jedi s’était élancé au pas de course en direction des signes de vie. Approchant de nouvelle créature, elle avait déjà allumé son sabre quand Maya lui emboita le pas, courant tout en rechargeant son arme. La Jedi se débrouiller plus que bien, son sabre tranchant les chairs pestilentielles. Maya la suivait à quelques mettre, ouvrant de feu avec son blaster sur les stoormtroopers ou du moins, sur ce qu’il en restait.
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By Amertume
#28579
Si d'aventure quelqu'un avait pu voler à bord d'un vaisseau dans cette région de l'espace, il se serait rendu compte que le Destroyer Stellaire semblait se mouvoir de manière surnaturelle parmi le vide. Il aurait vu les immenses réacteurs normalement éteints en train de se rallumer. Il aurait compris qu'il se passait quelque chose. Mais personne n'était là, au-dehors, pour s'en rendre compte.

Si d'aventure quelqu'un avait pu, en partant de l'hypothèse qu'il était dans un vaisseau à l'extérieur, poser ses yeux sur une vitre de son vaisseau, il aurait pu voir des silhouettes se déplacer
sur le métal du destroyer, pas plus troublée que ça par les conditions requises pour être dans l'espace. Il aurait pu contempler des choses autrefois humaines ayant muté en d'horribles abominations par l'implacable volonté d'un maître inhumain. Elles étaient des milliers à se déplacer agilement. Mais personne n'était en train de regarder au-dehors.

Comment un esprit mortel peut-il rationaliser ce à quoi il a pu assister depuis son arrivée dans ce sinistre vaisseau fantôme? Comment réaliser pleinement une telle manipulation du caractère sacré de la vie sans plonger dans l'horreur et la folie?

La réponse à cette question, chacune des âmes qui est enfermée dans ce musée des horreurs en a une idée bien précise, chacun d'entre eux verra les choses différemment.

On dit que l'union fait la force et c'est précisément cela qui sauva Mya et Althar d'une mort atroce lorsque arrivèrent pour leur porter secours Maya et Hayley, lesquelles venaient d'avoir mailles à partir avec une poignée de Deathtroopers acharnés. Conséquences de tout cela, alors que les scies tranchaient les membres, les sabres lasers découpaient la chair, le calme revint au bout de 5 minutes de combat brutal et sans pitié.

Si Mya avait réussi à s'occuper des Traqueurs sans problème, force était de constater qu'Althar avait eu plus de mal, notamment lorsque l'un d'eux s'était jeté sur lui, sa queue s'enroulant autour de son ventre à la manière d'un serpent prêt à frapper. Le Prince avait pu heureusement s'en débarrasser mais pas avant que la queue tranchante ne frappe, ouvrant une profonde plaie en coupant à travers l'armure comme si elle n'était que du papier.

Quant à Maya, elle avait pu arroser de loin les quelques Deathtroopers, étant donc à l'abri, usant de son blaster pour les affaiblir tandis qu'Hayley les sabrait adroitement. L'un d'eux profita toutefois d'une ouverture momentanée dans la garde de la Jedi pour frapper d'un coup de griffe contre son épaule, causant une vive douleur et une plaie qui guérissait à peine faite. La créature s'effondra lorsque la princesse lui tira dans le crâne.

Ainsi furent réunis les 4 aventuriers intrépides et inconscients. Sith et Jedi purent se dévisager, chacune reconnaissant l'autre pour ce qu'elle était: un ennemi mortel, héritage d'une haine mutuelle millénaire entre leurs Ordres respectifs. Si Althar put reconnaître la Prima Maya Tega, difficile de dire si la princesse comprit qu'elle parlait au fils de Rhedatt Fanrel.

Un groupe bien hétéroclite que voilà, la question serait donc: coopéreraient-ils tous ensemble pour survivre à la folie qui voulait les prendre ou se tourneraient-ils les uns contre les autres, incapables de se faire confiance tandis que le fléau se répandrait pour les trouver?

La réponse à cette question allait pouvoir être trouvée dès maintenant car, tandis que tous se dévisageaient, voire commençaient à se battre ou se parler un peu, voici qu'une rumeur gronde dans les couloirs du destroyer. Le sol tremble, des hululements bestiaux résonnent, les bêtes éternellement affamées rugissent, le danger approche.

Une pulsation, terriblement semblable à un battement de cœur, résonne alors dans l'esprit de 3 des protagonistes. Ceux doués du sixième sens pressentent alors, et comprennent. Il est impossible de se cacher éternellement des abominations car elles sont attirées par la vie qui coule dans les veines des acteurs de ce drame.

Tel un phare dans la nuit qui guide les aveugles, les énergies vitales qui constituent Althar, Mya, Maya et Hayley laissent des traces partout ou ils vont, traces qui sont suives avidement par ces choses. Un rire, empreint de folie et de haine résonne à nouveau et la voix mystérieuse revient.


Vous avez prospéré pendant des millénaires, inconscients du destin qui vous guettait. Komus illuminera les jours et viendra l'avènement d'un soleil noir. Alors vous accueillerez la perfection de votre extinction.

Et tandis que les échos meurtriers de cette voix disparaissaient, les hululements étaient à présent proches. Le groupe était dans un des longs couloirs du destroyer, un ascenseur derrière eux, marchant encore par miracle. De tout côtés, les Aberrations et les Traqueurs se précipitaient, des dizaines et des dizaines, formant une marée que rien ne saurait stopper.

Il était maintenant temps de prendre une décision quant à la suite des événements.


#28608
La Sith se battait bien, ou en tout cas était surprenamment débrouillarde ... Elle était la moins amochée des deux, maintenant qu'il le remarquait. Alertés par un même instinct de survie, les deux avaient pris leurs jambes à leur cou pour essayer de trouver une nouvelle fois une pseudo-solution temporaire qui les menacerait encore plus. C'est ainsi qu'Althar put totalement se rendre compte que la bestiole l'avait amochée, plus que ce que son adrénaline le lui avait laissée penser. Ca faisait mal, à chaque pas, à chaque contraction, c'était comme si on lui mettait un coup de couteau à chaque fois. Il serrait les dents. Oh que oui, cette blessure était certainement une de ses premières. Une première marque aussi glorieuse qu'improbable. Aussi douloureuse qu'inutile. Il avait beau tenir la supposée plaie en courant, rien n'y faisait. Pourquoi font-ils ça dans les holofilms alors ? Quel intérêt ? Rhaaa ... Saloperie de bestiole ... Mourir comme ça ... Il eut une pensée pour Leia. Encore. Fugace et réconfortante. Et douloureuse. Le malheur d'une mort inconnue de tous, loin des siens. Urgh ... tandis qu'il ralentissait un peu la cadence, commençant à manquer de souffle, il approcha les doigts qui tenaient sa blessure juste avant, pour essayer de voir s'il saignait autant qu'il le craignait. C'était déjà assez difficile d'y voir avec un casque comme ça quand on en a pas l'habitude, alors distinguer une tache de sang sur un gant noire et blanc et un champs de vision surchagé d'informations ... C'était étrange, à vrai dire, parce qu'il ne semblait pas y en avoir tant que ça. Une nouvelle fois, le Prince se risqua à tâter le creux impressionnant dans l'armure pour voir si c'était aussi profond que ce qu'il imaginait. C'était douloureux, mais étrangement refermé. Qu'est-ce que c'était que cette magie noire ? Pourtant plus il appuyait, plus cela lui coupait le souffle.

C'est ainsi qu'il comprit combien cette armure était ... salvatrice. Bon sang, le nombre d'informations là-dedans, et il n'avait pas fait gaffe aux quelques notes intempestives sur la blessure que l'armure tachait de limiter d'elle-même. Comment avaient-ils pu perdre la guerre avec un engin pareil ? Il arrivait même à distinguer, ou presque, tout ce qu'il y avait devant lui. Peut-être qu'il n'allait pas mourir tout de suite, en fait ? Peut-être qu'il y avait de l'espoir ? Leia ? Non, qu'est ce que .. du bruit, encore ?

    « Il y a quelqu'un là-devant ... »

Il parlait à mi-voix, son casque s'adaptant à retranscrire sa voix à un ton plus bas. Des silhouettes étaient face à eux. Il les entendait, et commençait à les distinguer. Ce casque était une merveille de technologie, le tout semblait si clair, si précis. Le pas plus lent, l'impérial se dépêcha d'armer son lance-scies, qu'il préparait pour réceptionner les deux face à eux. Visiblement ils avaient été vus aussi. Merde. Pas d'effet de surprise. Un regard vers la mirialan et une posture plus méfiante. Ce n'était pas des morts, mais bien des vivants ... Des femmes ? Oulah, il devait commencer à manquer de sang. Comment était-ce possible ? Ils n'étaient plus qu'à quelques mètres les uns des autres, à se menacer mutuellement, la lumière braquée sur eux. Une rouquine à l'allure pouilleuse, et une .. son visage lui disait quelque chose. Est-ce qu'il était tombé dans les pommes ? Evanoui au milieu de nulle part en train de fantasmer un rêve tordu ? Peut-être qu'il était déjà mort ? Ce serait triste quand même mais les bruits dans son casque lui semblaient bien trop réels. Pourtant cette femme ... Ce visage si fin ... Ces yeux ... Il fallait qu'il se reprenne. Oui. Ne pas paraître faible.

    « Qui va là ? Nous ne sommes pas une menace ! Qui êtes-vous et qui vous a autorisé à apponter sur un vaisseau de l'Empire ?! Et .. »

Mais oui. Il savait d'où il la connaissait ! Ce visage ! Mais bien sûr, mais .. Qu'est ce qu'elle foutait là ? C'était impossible, vraiment. Mais ... mais ... la dose d'impossibilité avait explosée, de toute façon. L'improbable était devenu probable, et l'impossible possible. Plus aucune barrière ne semblait pouvoir contenir tout l'impromptu de la Galaxie. Et maintenant une dirigeante galactique ... Mais quel enfer ! Tout cela n'a aucun sens. Il secoua la tête, en baissant son arme.

    « Vous êtes la .. comment vous appelle-t-on .. Pas la Présidente .. la Primarque ? Primarque Tega ? C'est un honneur de vous rencontrer, malgré les circonstances. »

Et oui, un espèce de stormtrooper éduqué. Ca vous en bouche un coin hein ? Non .. Ha. Le Prince prit le temps de faire une inclinaison polie, profitant de la manoeuvre pour couvrir de sa main le trou de son armure aux sigles bien visibles de la maison royale de Têta sur le plastron et les épaules. Il ne prit pas la peine de retirer son casque, malgré tout. Peut-être bien que ça agacerait la Sith qu'il fasse des manières, mais il n'y pouvait rien. Pas de baise-main cependant, pas le temps. Il eut une pensée pour Leia, dont on disait toute la proximité qu'elle avait pu avoir avec cette femme qui venait de la trahir quelques semaines plus tôt.

    « Mon père m'a dit du bien de vous malgré tout .. Par contre cela n'explique pas ce que vous faites là, ni pourquoi votre escorte n'est qu'une ... » Un simple regard vers la rousse, qui semblait concentrée sur autre chose que les mots qu'il échangeait avec l'ancienne sénatrice. « ... Jedi j'imagine ? Où sont vos hommes ? Les miens sont .. » C'était dur à dire. Le son ne sortait plus de sa bouche.

Mais bien pire que ça, oh que oui bien pire ... L'impérial s'était détourné de l’intrigante présence féminine, qu'il aurait pu très apprécier, pour regarder derrière eux. Les informations de son casque étaient en train de venir de toute part. Les bruits, multiples. Les vrombissements de tout le couloir. Les cris. Et cette voix, encore. Son casque semblait voir des choses bouger, revenant vers eux. La mise au point n'était pas évident dans la pénombre mais cela semblait se confirmer, et en nombre.

    « Vous avez entendue la voix vous aussi ? Il faut partir .. Ils reviennent ... VITE ! ALLEZ ! ON SE TIRE ! ALLLEEEEEZZZZZ ! »

Plus de manières, plus de quoi que ce soit, il fallait se tirer. Encore. Et vite. Cette boule au ventre qui revenait, cette sensation douloureuse qui lui rappelait en permanence que la réalité allait lui remettre un uppercut droit dans la face. Sa respiration prit soudain un rythme très irrégulier, très paniqué.

    « Faut une issue ! MERDE ! OU ?! »

Une des trois semblait avoir trouvée la solution, mais derrière eux déjà se rapprochaient les cris et les pas retentissants dans le couloir. Plus vite, le turbolift, plus vite ! Il ne vit pas trop qui il avait à côté de lui mais il ne pu s'empêcher de l'aider à avancer d'une impulsion dans le dos, vers la cabine. Un poil forte peut-être. Ils n'étaient plus très loin, ça suffirait .. Et maintenant ... Les protéger, idée stupide ? Non, vite, plus vite. Sur un coup de tête il lacha le Découpeur et tenta un vague lancer vers la cabine, dans laquelle l'arme de fortune se réceptionna avec fracas. Le Prince s'était arrêté et cherchait à sa ceinture son blaster. Il ne devait pas rester beaucoup d'énergies dedans, mais ça suffirait. Comprenant soudain l'intérêt des cibles et des mises au point permanentes en face de ses yeux, les tirs fusèrent avec irrégularité au coeur de l'obscurité. Il ne touchait pas forcément, mais ça faisait gagner un peu de temps tout en les dérangeant. Il reculait tout en accentuant ses tirs. Le vide. Plus rien. Idée stupide. Il insista sur la gachette, mais rien ne sortait. Le juron qui franchit ses lèvres ensuite satura le micro du casque. La peur était revenue. Non, non pas encore, pas face à la horde ! Le blaster vola vers les monstres alors qu'il franchissait les derniers mètres le menant aux autres membres du groupe, qu'il avait certainement ralentit plus qu'autre chose par une idée stupide. Oh elles pouvaient l'engueuler si elles étaient pas contentes, mais c'était trop tard maintenant.

    « Magnez vous ! Allez ! L'infirmerie ! Vous êtes en sale état ! »

Il allait frapper le panneau de controle pour appuyer sa décision mais on le devança. Bien. Quelqu'un de réfléchi, au moins, dans le groupe. Tiens, mais, qu'est ce que cette chaleur sur son abdomen ? Ha ben oui, c'est la plaie ouverte qui le poignarde sous son armure. Il poussa un long soupir en se posant contre un des murs métalliques, et d'un geste net il retira son casque et son visage princier fatigué. Argh, cette lumière, et ces faciès si ...
#28640
    Tout s’était enchainé à une vitesse telle que la blessure du Prince était passée inaperçue … Le regard de la Mirialan se posa sur l’entaille une fois que tous deux furent arrêtés, le souffle court, dans un couloir tout aussi sombre que le précédent. Le faisceau de sa lampe éclairait le torse de l’Humain qui n’avait visiblement pas su se tenir à distance des créatures, malgré les conseils de la sensitive. Le pire était à craindre. Ranath se jura intérieurement d’achever le malheureux s’il montrait quelconque signe de folie ou de mutation. Elle le surveillerait de près.

    Un bruit au fond du couloir, et la Sith pivota vivement. Elle tenait fermement la poignée de son sabre, mais celui-ci était éteint. Elle préférait le garder inactif pendant les phases précipitées de course ou les phases, plus angoissantes encore, de pause.

    Quelqu’un …

    Elle les sentait. Deux. Elle les reconnut. Les deux autres prisonniers du Destroyer … Elle avait voulu les rejoindre, mais voilà qu’ils accouraient.

    La Mirialan se tenait à proximité du Prince, mais respectait désormais une certaine distance de sécurité, en raison de sa stupide blessure. Elle dévisageait les deux femmes qui stoppèrent à plusieurs mètres de leur position et se tenait prête à une réaction quelle qu’elle soit. Malgré les circonstances oppressantes, l’aura de Ranath était stable, pas particulièrement lumineuse, mais non plus trop obscure. Elle n’était qu’attention, qu’analyse, aucune place pour la colère ou la peur. Depuis l’apparition des immondices, il n’y avait plus que le présent infini. Son expérience des chiens des Sang-Purs et le récit d’Helera confortait l’ancienne Jedi dans un calme presque déroutant. Son esprit, prudent, sondait lentement les alentours et les deux inconnues.

    Le Prince parla en premier. Arrogant, menaçant, imbécile. Inutile. Mais il déchanta bien vite, croyant reconnaitre la Prima Tega. Et pendant qu’il se concentrait sur la noblesse, Ranath dardait un regard insistant sur ce qu’elle apercevait de la seconde silhouette.

    Quelque chose vibra à nouveau dans l’atmosphère putride de la carcasse d’acier, leur Bourreau les provoquait à nouveau.

      « Vous avez prospéré pendant des millénaires, inconscients du destin qui vous guettait. Komus illuminera les jours et viendra l'avènement d'un soleil noir. Alors vous accueillerez la perfection de votre extinction. »

    Et pour lui répondre, comme un morbide écho, les pestiférés se remirent à hurler. Partout, ils étaient partout. Les murs, les gaines de ventilation, les réseaux d’assainissement … Partout. S’en était trop pour les nerfs du pauvre petit impérial qui se remit à crier et à courir. Ranath opta instinctivement pour la solution du Prince, courir, fuir encore.

    Dans la paroi d’acier, face à eux, se trouvait l’unique sortie. Une porte de plus vers un enfer encore plus noir. Ranath écrasa le bouton d’appel de l’appareil qui se mit tranquillement en mouvement, puis accéléra doucement jusqu’à rejoindre leur étage. Pendant ce laps de temps qui sembla durer des heures, Keto vida son chargeur sur les ombres qui glissaient sur les murs du couloir, donnant suffisamment de temps à la Prima et son acolyte de rattraper le retard qu’elles avaient pris de fait de par la configuration de la rencontre. La porte s’ouvrit avec un léger chuintement, témoin de son âge avancé, laissant libre le passage vers la cabine.

    Les créatures se rapprochaient, le Prince n’avait toujours pas bougé, à jurer et s’acharner sur une arme complètement vidée. La Mirialan, en quelques enjambées pressées, franchit la distance qui la séparait de l’imbécile, et alors qu’il jetait son blaster à la face du danger, elle lui attrapa brusquement le bras pour lui faire faire un demi-tour express et le pousser vers la sortie. Tous deux se précipitèrent dans le turbolift et Ranath appuya machinalement sur le bouton de l’étage dont ils avaient le plus besoin, ou dont ils auraient eu le plus besoin en temps normal … Des soins, des vivres, et du repos. Mais il était impossible de prévoir ce qu’ils trouveraient ici-bas … Des cadavres toujours plus effrayants ?

    Ranath se laissa aller en arrière et s’adossa un instant à la paroi métallique de l’ascenseur. Une longue expiration. Son regard tomba par hasard sur l’arme de son maître, elle la tenait toujours avec ferveur. Elle lui inspirait un grand réconfort. Silencieusement, elle remercia son sabre pour l’efficacité dont il faisait preuve face aux décérébrés.

    Le casque du Prince attira finalement le regard et la compassion de la Sith.

      « Vous avez été touché, n’est-ce-pas ? »

    Une pointe d’inquiétude perçait la fatigue notoire qui s’exprimait par la voix de Ranath.
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By Hayley Curwee
#28682


    La vague paraissait sans fin et la rouquine songea qu’à ce train là, elles seraient mortes d’épuisement si jamais elles parvenaient à résister. D’un mouvement fluide, elle trancha la tête d’un deathtrooper qui passait par là, lui accordant une attention brève pour le voir s’effondrer comme un pantin désarticulé. C’était une journée qui ne se finirait pas, cette impression elle la sentait prendre corps en elle, tant qu’elles tiendraient, elles n’auraient aucun répit et cette idée était terrifiante. Il lui faudrait priser chaque moment volé pour méditer un peu, elle en avait l’intime conviction. Elle fût tirée de ses réflexions, toutefois, quand l’un des deathtroopers se jeta sur elle pour la dévorer, elle fit un pas de côté, l’esquivant aisément, mais ce faisant elle s’exposa à un coup de griffe d’un autre de la portée, elle recula bien vite, serrant les dents pour étouffer le cri de douleur qui voulait s’échapper d’elle, un tir habilement placé de Maya mit fin à la tentative du deathtrooper et Hayley adressa à la Princesse un signe de tête en guise de remerciement avant de couper en deux le dernier et de le décapiter, pour la forme. La voie était dégagée, enfin.

    Maya s’approcha d’elle, regard ostensiblement la cicatrice qui se résorbait peu à peu sous ses yeux, puis chercha le regard de l’ex-Jedi qui répondit d’un ton sec :


      - Ca va. Ne t’en fais pas.

    Elle regretta aussitôt le ton employé, mais elle ne voulait pas paraître faible, elle ne voulait pas que Maya s’inquiète pour elle, cette pensée lui était insupportable. C’était à elle de protéger Maya. Pas l’inverse. Elle tenta d’essuyer un peu le sang noirâtre que les créatures projettaient régulièrement en mourant, mais c’était d’une inutilité manifeste, ne faisant que l’étaler un peu plus au mieux. Elle laissa Maya ouvrir le chemin, à la rencontre des deux autres vivants de l’appareil, l’un d’eux, un stormtrooper, vociféra quelques paroles :

      - Qui va là ? Nous ne sommes pas une menace ! Qui êtes-vous et qui vous a autorisé à apponter sur un vaisseau de l'Empire ?! Et ..

    Elle se contenta d’afficher un sourire insolent et de hausser les épaules, levant les yeux au ciel lorsqu’il fit mention du fait que ce vaisseau était celui de l’Empire. Elle l’aurait volontiers corrigé : il avait été celui de l’Empire. Mais elle avait décidé de laisser Maya se charger de la partie diplomatie, reportant son attention sur la silhouette qui se tenait plus loin derrière le stormtrooper.

      - Vous êtes la .. comment vous appelle-t-on .. Pas la Présidente .. la Primarque ? Primarque Tega ? C'est un honneur de vous rencontrer, malgré les circonstances.

    Elle laissa ses Sens la guider dans la Force, essayant de percevoir ce qu’elle était. Elle était persuadée que c’était cette silhouette qu’elle avait vu brandir un sabre au loin, tout à l’heure. Restait à savoir de quel côté se trouvait cette personne. Son aura était stable, un halo de calme, un entre-deux attrayant et si elle avait eût elle-même moins d’expérience, elle s’y serait probablement laissée berner, mais elle savait qu’en creusant plus… Et en s’y attardant elle trouvait ce qu’elle cherchait, des touches laissées ici et là, comme un peintre ayant laissé son pinceau se poser au gré de sa créativité, mais elle les voyait, elle savait à quoi elles correspondaient : des traces laissées par le Côté Obscur, quelque chose qu’on ne pouvait pas cacher, quelque chose qui restait en nous, surtout quand on en restait le servant. Qui que fût cette silhouette, elle connaissait le Côté Obscur et en avait probablement fait us, pour autant elle n’avait pas adopté un comportement agressif, ce qui avait décidé Hayley à ne pas l’attaquer, restant pour autant sur ses gardes, se promettant de rester attentive à ce que celle-ci tenterait. Et il faudrait prévenir Maya, aussi…

      - Mon père m'a dit du bien de vous malgré tout .. Par contre cela n'explique pas ce que vous faites là, ni pourquoi votre escorte n'est qu'une ...

    Elle se rapprocha de Maya, lui glissant dans l’oreille de façon à ce que juste elle l’entende :

      - Côté Obscur, là bas. La méfiance est de mise.


    Un signe de tête vers la silhouette dans les ombres. Après quoi elle entreprit d’examiner les lieux, fouillant la zone pour tenter de trouver des munitions ou du bacta, quoi que ce soit qui pourrait leur être utile, rester ici à discuter c’était sympa, mais ça ne faisait que faciliter le travail des créatures, autant s’avérer productif pendant ce temps.

      ... Jedi j'imagine ? Où sont vos hommes ? Les miens sont ..
      -...morts, comme il fallait s’y attendre.

    Sa voix avait été dure, coupante, mais elle n’avait pas cessé son activité, n’avait même pas daigné se retourner pour fixer le stormtrooper en lâchant cette simple phrase qui témoignait au mieux d’un manque flagrant d’empathie. Elle garda pour elle son étonnement à l’idée que lui avait survécu, mais elle sentait grâce à la Force qu’il n’était pas bien, probable que son passage de l’autre côté se fasse pour bientôt. Elle lui sentait également un lien avec la Force, mais qu’il ne semblait pas avoir développé. En avait-il seulement conscience ? Peu importait de toute manière, ils avaient plus importants à régler. Elle fût tirée de ses fouilles par l’intervention d’une voix qui semblait provenir de partout et de nulle part à la fois :

      - Vous avez prospéré pendant des millénaires, inconscients du destin qui vous guettait. Komus illuminera les jours et viendra l'avènement d'un soleil noir. Alors vous accueillerez la perfection de votre extinction.
      - Vous avez entendue la voix vous aussi ? Il faut partir .. Ils reviennent ... VITE ! ALLEZ ! ON SE TIRE ! ALLLEEEEEZZZZZ !

    Aussitôt, elle vint au contact de Maya, se tenant prête à la protéger, quelque fût la menace. Il semblait que son plan originel tombait à l’eau, que renvoyer Maya loin de tout ceci n’était plus qu’un souvenir, un échange de regard entre les deux suffit : autant suivre l’impérial un peu ahuri et la silhouette qui l’accompagnait, faute de meilleur plans.
    Elle se précipitèrent donc à leur suite, couverte par le stormtroopers qui canardait la masse grouillante derrière eux, Hayley aida Maya à monter et suivi très vite, après quoi elle pût observer la mirialan s’emparer de l’épaule du stormtrooper, l’intimant par ce geste de rentrer. Il semblait que ce dernier avait beaucoup de mal à garder son sang-froid.


      - Magnez vous ! Allez ! L'infirmerie ! Vous êtes en sale état !

    Hayley, elle, s’était adossée au mur de la carlingue de l’ascenseur, les bras croisés, toujours aux côtés de Maya. Elle observait la scène en restant silencieuse, prêtant attention au stormtrooper qui se laissait aller lui aussi contre un mur de l’ascenseur, ôtant son casque pour révéler...le Prince Althar Fanrel Keto, l’héritier du vieux Rhedatt !

      - Vous avez été touché, n’est-ce-pas ?

    Pour avoir passé un près d’un an et demi en exil sur Impératrice Têta, il y avait des choses auxquels on échappait pas, le Prince Althar en faisait partie, faute de programme intéressants, elle s’était plusieurs fois retrouvé à scruter sur l’holotv local les tabloïds qui faisaient état des moindres gestes dudit héritier, les sourires qu’il adressait à des femmes, ses relations, son existence auréolé de gloire… Rien de bien passionnant et le tout très peu objectif, cela relevait de l’hagiographique même. Mais bon, les programmes passionnants sur l’holotv du Noyau Profond… Un sourire goguenard, elle lui adressa :

      - Ils engagent des princes maintenant dans les commandos ?

    Mais son regard se détourna bien vite de lui pour se poser sur la mirialan, jugeant qu’il était peut-être temps pour elle de se présenter :

      - Je suis Hayley Curwee, ancienne Jedi.


    Son regard acéré n’avait pas lâché une seconde celui de l’alien, comme si elle pouvait percer de cette manière qui était vraiment cette femme, mais elle préféra embrayer sur d’autres questions, afin de savoir ce qu’elle lui dirait :

      - Et vous êtes ?

    Elle fit un signe de tête désignant Althar, toujours souriante :

      - Lui, on sait qu’il est venu là pour “sécuriser” les lieux comme on peut le constater, mais vous, qu’est ce qui vous amène ?

    Elle était curieuse de la réponse que lui ferait la mirialan. La croirait-elle sur parole ? Peu de chances, mais son attitude jusqu’ici dénotait qu’elle était prête à laisser le bénéfice du doute, après tout. Dans combien d’autres rencontres une Sith et une Jedi ne s’étaient pas sautés à la gorge pour arracher la victoire sur le corps froid et inerte de l’autre ?

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By Maya Tega
#28911
A mesure que le binôme avançait, les ennemis étaient plus nombreux. Alors qu’Hayley ouvrait la voix, esquivant les attaques et tranchant les chaires putrides, Maya se tenait en arrière, multipliant les tirs à l’encontre des monstres qui ne cesser d’avancer. Soudainement, l’une des bêtes se jeta la gueule ouverte sur Hayley. L’espace d’un instant, les dents de l’être décharné frôlèrent la peau de la Jedi. Elle recula, et alors que sa lame frappait le corps dénaturé. Avec sa fuite imprévue, la jeune femme n’avait pu voir venir une attaque venue d’un autre adversaire. Les griffes du monstre entamèrent alors l’épiderme de la jeune femme et une gerbe de sang et chaire fut arraché. Le cri étouffé d’Hayley fit tressautait un instant le cœur de la Chandrillienne. Dans la fraction de seconde qui avait suivie, la Princesse avait levé son canon pour frapper la monstruosité en pleine face. La Jedi frappa alors le dernier adversaire, le tranchant en deux nettement avait de lui faire perdre la tête. A sens propre.

Maya s’approcha alors doucement de son amante, blessée. Alors qu’elle s’apprêtait à attraper la main de celle-ci, une prise de parole de la Jedi claqua dans l’air. Le ton était sec, et la Jedi c’était tourner pour mettre une distance entre elle et la Princesse de Chandrila. La Prima jeta alors un regard noire sur la jeune femme. Pour la première fois, ce qu’elle ressentait en la voyant n’était guère une émotion positive.

La Princesse n’eut pas le temps de se demander plus longtemps ce qui valait cette soudaine animosité. Devant elles, deux ombres arrivaient. L’un des deux intrus vociféra à peine arrivé en vue. Quand il approcha, la Princesse pu le détailler de la tête au pied. A première vue, il ne semblait être qu’un simple stormtrooper. Un soldat perdu d’une escouade. Ou pas. Sur son armure blanche, les armoiries royales d’Imperatrice Teta prônaient fièrement. Une indication que seule un membre de la famille royale était en droit de porter. Et celle-ci n’est pas nombreuse en homme...

Il s’inclina avec respect devant la Princesse qui en fit de même. Ce comportement ne faisait que renforcer l’idée de la jeune femme. Elle se tenait face à un noble. Un sang bleu qui portait fièrement les symboles de sa couronne. Un Fanrel ? Rhedatt ?

Un instant, la Princesse ce concentra sur la deuxième silhouette. Une femme. La tenue ne donnait que peu d’indices sur son origine ou bien sur sa fonction. Etrangement, Maya se l’imaginait mal faisant parti de l’armée impériale ou de l’escorte de l’autre. La jedi lui glissa deux mots qui l’aidèrent à situer la nouvelle venue « côté obscur ».

Quand le sang-bleu repris la parole, la jeune femme porta de nouveau son attention dessus. Il parla de son père. Celui-ci lui avait apparemment dis du bien d’elle. Et il y avait peu de monde dans la maison royale d’Impétrice Teta pour dire du bien de la Princesse de Chandrila. A vrai dire, elle ne voyait qu’un homme capable de cela dans cette famille noble. La conclusion était rapide et facile : Cet impérial était Althar Fanrel, le Prince héritier de la planète du noyau profond.

Elle laissa Hayley répondre à sa place avant de prendre la parole.


« Et bien, prince Althar, je suppose que je suis là pour la même raison que vous, ou presque. Quatre contre un destroyer plein de ses créatures. Nous ne serons pas de trop »

Puis, une voix se fit entendre. Elle annonçait l’enfer qui soudainement s’abattit sur eux. Rapidement, des dizaines et des dizaines de monstres arrivèrent de toute part. La scène aurait pu être l’affrontement final d’une holosérie B d’épouvante. La Princesse de Chandrila attrapa son blaster et se mit à tirer sur toutes les cibles qui passaient dans son champ de vision. Le groupe faisait un bon travail, mais plus ils tuaient des monstres, plus ce qui arrivaient été nombreux. Du coin de l’œil, la Maya vue la jeune femme accompagnant Althar harcelait le bouton du turbolift qui se trouvait non loin.

Un bruit en arrière signala à Maya que leur échappatoire venait d’arriver. Elle recula alors, continuant de canarder les ennemis qui s’amasser dans le couloir. Bientôt, elle se retrouva dans la cabine, aux cotés d’Hayley. Quand tout le monde fut enfin à bord, le Prince fit se mouvoir l’objet en direction de l’infirmerie, pensant certainement la zone sûre. La Princesse était-elle silencieuse, laissant les autres discuter. Maya repensait à la phrase qu’ils avaient tous entendu.


« L’un de vous a des infos sur ce qui se passe ? Sur ce Komus ? »



Hj: Désolé pour cette longue attente :/
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By Amertume
#29027
Quelque chose d'étrange ici...


L'ascenseur descendait, mètre après mètre, emportant ses passagers toujours plus profondément au sein du destroyer. La conversation entre les protagonistes fut brusquement interrompue lorsqu'il s'arrêta, sa destination atteinte. La zone médicale, comprenant quarantaine, infirmeries, décontamination et autres services importants. Le salut? Ou une nouvelle douloureuse étape dans leur fuite?

Comme partout ailleurs, la zone était emplie d'un silence de mort, nul bruit, pas même ceux de quelque générateur, ne régnait ici. Ça et là, quelques cadavres partiellement entiers traînaient par terre, tous affublés de la même expression horrifiée sur ce qui restait de leur visage, leurs orbites vides semblant fixer le plafond avec horreur tandis que leur bouche était figée en une expression de pure terreur.

Mais ce décor n'était pas le pire. Non, le pire, ils s'en rendirent compte tandis qu'ils marchaient hors de leur sanctuaire temporaire pour s'aventurer dans cette zone. Le sol. Il était recouvert d'une matière organique gluante et répugnante, et chaque pas se faisait au prix d'un répugnant bruit de succion, sans compter que la matière était collante, les empêchant de se mouvoir rapidement, les cantonnant à une vitesse de marche bien moins élevée qu'à l'habitude.

Partout cette matière était-elle présente, sur les murs, le plafond, le sol, s'accrochant même à eux de manière tenace, comme si elle était l'extension d'une sombre créature, une toile vivante qui cherchait à les emprisonner. L'une des pièces accessibles de la zone donnait sur une sorte de laboratoire ou d'infirmerie, ou divers instruments et machines étaient à l'abandon.

L'un des holo-écrans fonctionnait toujours, bien que la quasi-totalité de ses données fut corrompue. Il y avait toutefois de quoi télécharger un bloc de données lisible pour tous:




Le silence qui suivit cette découverte fut soudain brisé par des bruits provenant du couloir adjacent au petit laboratoire. Ce n'étaient pas des bruits de pas mais plutôt évoquant quelque chose qui volait sur des ailes. Lorsque les survivants sortirent la tête de la salle pour mieux voir, ils découvrirent.

Image

La chose se déplaçait en planant à quelques centimètres au-dessus du sol, utilisant de petites pattes disposées sur ses ailes de peau pour avancer plus vite. Son visage, à peine visible et définissable comme tel, consistait en 2 puits noirs de ténèbres et une sorte de bouche grande ouverte d'ou s'échappait une bave sanglante. Elle sembla s'arrêter brièvement, comme humant l'air avec un nez qui n'existait pas, puis reprit sa course.

Elle se jeta sur l'un des cadavres qu'elle maintint droit et immobile et une pince jaillit de sa "bouche", s'enfonçant dans la peau momifiée du cadavre. Un râle jaillit de la bouche de la créature, faisant penser à de la joie extatique, puis la chose lâcha le corps et se jeta sur un autre des cadavres présents.

Alors l'horreur véritable de ce qu'elle avait fait fut visible: le corps remua faiblement avant d'opérer une épouvantable transformation, ses chairs mutant rapidement, la peau se déchirant avant de se reformer puis muter de nouveau. Une Aberration venait de naître depuis le cadavre d'un homme, et déjà elle cherchait une proie à abattre, ses pinces en guise de bras tranchant dans le vide par anticipation.

L'Aberration n'était pas seule, car 2 autres de ces horreurs, les Contaminateurs, avaient déjà crée 5 autres Aberrations qui se rassemblaient. Les choses ne les avaient pas encore vu, il y avait peut-être une chance...


Alerte utilisateur, les données que vous cherchez à obtenir sont corrompues et ne peuvent être chargées. Veuillez contacter un responsable de maintenance pour tout problème informatique.

La voix du programme contenu dans l'holo-écran de travail résonna, et les 6 Aberrations et les 3 Contaminateurs tournèrent la tête vers la source du bruit, virent les intrus. Les hululements résonnèrent en une répugnante chorale lugubre et les monstres se jetèrent sur nos héros. Le répit avait été de courte durée.
#29262
Le soupir, une fois posé, était sincère. Un simple instant de répit, un simple instant où il pouvait se permettre de croire qu'il n'y avait pas de menace, même dans ces deux femmes face à eux. Son regard se porta vers sa compagne d'aventure, qui elle-même avait remarqué la main resserrée du Prince sur une brisure de l'armure, dont les contours étaient visiblement tachés d'un peu de couleur rubis. Les mots de la jeune alien le surprirent légèrement, s'il pouvait encore réussir à l'être, et attirèrent sans détour un sourire de sympathie à son égard. Celle qui avait été si froide jusqu'à maintenant devenait-elle plus ouverte maintenant que tous les deux se retrouvaient à chaque fois acculés face à la mort ? L'apprécierait-elle en fin de compte ? Le Prince avait beau avoir eut des aprioris en la voyant débarquer dans le hangar, il lui devait maintenant sa vie tant de fois qu'elle aurait pu mériter une couronne. Mais ils n'en viendraient pas là, ils seraient, si la Force le voulait, de simples alliés compatissants, et compréhensifs. Des alliés sur qui on peut compter. Peut-être bien que ce sourire avait ce sens là, même si c'est un peu pathétique. Le ton se voulut donc calme et apaisé, presque amical.

    « Un mauvais coup simplement, mais ça devrait aller, merci ... Vous avez l'air d'avoir évité le pire vous aussi .. Vraiment, votre ardeur m'impressionne, sans vous je n'ose pas imaginer ce que nous serions devenu ... Merci ... »

Une légère révérence de la tête, une nouvelle fois, ponctua la fin de sa phrase alors qu'une autre voix l'apostrophait. Bien. Donc déjà qu'elle s'était montrait irrespectueuse quand ils s'étaient rencontrés, voilà maintenant qu'elle le prenait de haut. Un unique regard froid lui fut adressé, comme si gâcher de la salive pour une telle énergumène n'en valait pas la peine. De toute façon elle semblait plus intéressée par son amie mirialan que par lui-même, alors, à partir de là, il n'y avait aucun intérêt à essayer de s'échiner pour lui répondre. "Ancienne Jedi" qu'elle osa dire ... Ha ben tiens. Etait-ce étonnant ? Y avait-il une quelconque surprise là-dedans ? Sans le dire, Althar pensa très fort à toute l'incompétence qu'il vit là, et à cette attitude déplorable qu'elle avait. Elle devait être une très mauvaise Jedi, en son temps. C'était une certitude. Une nouvelle pique vers lui, qui le décida à se redresser en serrant légèrement les dents pour se concentrer un peu plus sérieusement sur l'autre présence, celle de la Prima.

Les diamants qui éclairaient son visage accrochèrent le regard du Prince, qui se figea un instant en se rendant compte réellement de uqi il avait face à lui. Comment était-ce réellement possible que cette femme se soit perdu sur un vaisseau comme celui-la ? Comment avait-elle été au courant, surtout ? Et pourquoi s'y risquer sans .. escorte ? La rousse à côté d'elle pouvait prétendre maîtriser la situation, sa faiblesse et son échec futur se pressentaient de très loin. Peut-être valait-il donc mieux qu'elle ait croisé la route des deux impériaux ... qui eux aussi, de toute façon, auraient besoin de son vaisseau pour quitter la pièce. Mais comment le montrer sans se mettre en position de faiblesse ?

C'est elle, de toute façon, qui posa la question avant qu'il n'ait trouvé les bons mots. Les deux sensitifs de l'autre côté se faisaient face, cela ne valait pas la peine de s'en mêler.

    « Madame, nous n'avons pas eu l'occasion d'aller plus loin dans le vaisseau à vrai dire .. Nous arrivons des hangars principaux, où nous avons été pris en embuscade ... Un désastre ... Il secoua la tête. Qui est .. qui est ce Korrus ? Kovus ? Comme vous le prénommez ? Pardonnez la question mais avez vous une escorte qui vous ... »

Le signal d'arrêt du turbolift se fit entendre, tout comme la sensation, sous leur pied, que la gravité retrouvait un semblant de normalité.

    « Merde ... »

Le Prince en était coupé dans sa questionnement, avant même d'avoir pu parler à la Prima. Le soldat repartait au combat, il remettait sa casquette et repartait à l'assaut. Il lui adressa un léger sourire avant de renfiler son casque, offrant une dernière grimace en sentant sa peau le tirer pendant qu'il essayait de remettre son casque. Rapidement il remit la main sur son arme de fortune, dernière dont il disposait, et observait ce nouvel étage que les 3 demoiselles commençaient à visiter d'un pas méfiant. Lentement les 4 visiteurs d'un jour prenaient possession du lieu, en y découvrant tout son charme. Althar, malgré son dégoût inhérent, s'arrêta un instant devant les cadavres aux visages si terriblement déformés. Qu'avaient-ils vu, ces pauvres hères ? Qu'avaient-ils vécu pour finir ainsi ? S'était-ils engagés pour finir comme ça ? La réponse était évidente, et rien n'aurait permis de présager qu'ils finiraient comme ça. Ils ne le méritaient sûrement pas, mais c'était trop tard pour pleurer leur sort.

    « On aurait peut-être dû aller ailleurs ... qui .. qui a dit que c'était une bonne idée de venir ? En plus c'est vraiment .. dégueulasse ... urgh ... »

A trop se pencher, il avait bien senti le bord de son armure se décrocher, vu le bruit fait. Dégoutant. Immonde. A chaque pas cette même sensation de rester accroché ... Ha, le seul en armure, qu'il la bénissait en cet instant ! Ne pas avoir à toucher tout cela ! Qu'est ce que c'était, hein ? Il observa un instant un sol, à la faible lueur offert par les autres, et par la vision améliorée de son casque, pour tout juste se dire qu'il n'avait pas la moindre idée de la nature de cette substance. A part que c'était vraiment dégoûtant. Il valait mieux passer à autre chose, avant de se dire qu'il s'agissait là certainement d'une version corrompue de la chair humaine, ou en tout cas des restes de l'équipage ... Cela filait froid dans le dos. Vite, s'occuper l'esprit. Chercher des solutions à leurs problèmes, pendant que tout le monde explorait à son rythme son coin de vaisseau.

    « Je vais voir s'il reste un peu de bacta quelque part ... Ca risque d'être vite nécessaire ... »

Visiblement un écran restait allumé, vers elles. Il faudrait aller voir ça après, mais avant, peut-être, valait-il mieux fouiller les placards dérangés et les caisses grandes ouvertes, arme en main, dans l'espoir un peu naïf de trouver quelque chose qui les fasse un peu respirer. Sa blessure était contenue par l'armure, mais à chaque pas qu'il faisait la déchirure se faisait sentir. Plus que les autres peut-être serait-il le premier à en avoir besoin, à terme, de ça ou d'autre chose. Autant s'appliquer, alors, et fouiller, quitte à faire un peu de bruit. Bouger un peu ça, donner un coup de pied ici, entendre des flappements dans l'air ... Quoi ? Il s'arrêta, tendant l'oreille pour être certain que ce n'était pas un défaut de son casque. Le bruit était amplifié, se mêlant à celui des autres survivantes. Qu'est ce que c'était ? Ce n'était pas tout près, mais quand même ... revenir vers elle, d'un pas rapide, vite ... Non, elles sont toujours là, et bien vivantes ...

    « Vous l'entendez aussi ? » lacha-t-il dans un murmure, partageant son regard entre les traits méfiants des 3 comparses et l'obscurité de la pièce.

Qu'allait-il apparaitre ? Ils eurent vite la réponse avec le drôle d'animal qui s'approchait à son rythme. Visiblement, il ne les avait pas vu ... On aurait dit un mynock, non ? Ou peut-être pas ... Pour ce qu'il en savait, cette chose restait une abomination de plus. Les regards étaient fixes, comme si chacun s'attendait à tout moment à ce qu'il se jette sur eux ... Si seulement il avait eut une blaster. Une bonne rasade là-dessus, et la question serait réglée. Quelle connerie bon sang. Et le voilà qu'il s'arrête au niveau du cadavre et ... Althar se figea, choqué. Mais ? Mais mais mais ... Comment .. Qui ... Qu'est ce que ... Deux autres maintenant, et ils se relevaient .. Il fallait faire quelque chose ... Fuir ... ou les tuer ... mais pas rester là ...

Merde, l'ordinateur. Non ... Pas comme ça ...

    « On se tire ... On se tire ... Vraiment ... »

Il n'attendrait pas son dû. Il avait beau être un peu courageux, ce vaisseau n'en finissait pas de mettre au défi ses croyances en lui-même. Plus jamais, pas comme ça ... Oh ils pouvaient hurler, oh que oui ils pouvaient crier de toute leur voix, mais ça se passerait pas aussi facilement ! Monstruosités ! Abominations ! Erreurs de la nature ! Oh que non vous ne passerez pas ... Le crissement metallique de la scie automatique retentit sous l'impulsion d'Althar, retrouvant soudainement une vigueur surtout portée par l'épuisement mental. Marre de ces conneries, marre de subir, pas encore une fois, pas comme ça, dans dans cet endroit immonde !

    « AAAAAARRRRRRHHHHHHHH »

Du baume au coeur, voilà ce qu'il manquait. Mais oui, un bon cri sorti des entrailles, une bonne rage de fatigue, et tout va pour le mieux. Le scie en avant, l'impérial charge bille en tête vers l'ennemi, dont les chairs hurlèrent sous le découpage intense de la scie en rotation. Il ne réfléchissait plus, il se battait pour en massacrer un maximum, et surtout atteindre les espèces d'aigles volants qui les ramenaient à la vie. Un coup de pied virevolta, dans l'espoir d'en attraper dans illusoirement dans la mêlée, mais tout cela n'était que flou et néant. Il n'y voyait plus très clair, maintenant que sa lame s'acharnait tout autour de lui. Impossible de faire le bilan, ni même de se rendre compte si elles l'avaient suivi. Se battre. Pour sa vie. Pour sa rage de vivre. Pour que ça s'arrête. Et finalement, la lame resta plantée dans l'un des corps animé ... Pas d'inquiétude, oh ça non ... Tu veux résister ? J'ai mieux sous la main ... Après tout, l'espèce de lanceur de disque restait un objet de bonne facture, qu'un grand coup dans la tête de l'un ne casserait pas. Vérification à l'appui, avec l'énergie du désespoir. Juste assez de temps gagné pour fouiller dans son dos, et en tirer un sabre au long manche. A vrai dire c'était un double-sabre, mais ce n'était pas la question. Le Déchiquiteur était tombé par terre dans un bruit méttalique, et maintenant ne résonnait plus dans ses oreilles que la douce vibration de la lame de plasma. Une pointe de lumière, simplement cela, une lumière de vie au milieu de la mort, une lumière de rage de vivre ...
#29303
    L’ascenseur glissait doucement vers sa destination.

    Les remerciements du Prince furent interrompus par les railleries de la forte tête qui accompagnait la Prima. Elle affichait un sourire que la Mirialan identifia comme hypocrite. Et le pire était à venir …

    Jedi … ancienne Jedi …

    Un mince sourire se dessina sur les lèvres de Ranath. Un peu timide, elle jeta un coup d’œil vers le Prince avant de revenir à la grande gueule qui travaillait déjà à la scission du groupe à peine naissant. La Sith répondit sans une hésitation.

      « Je m’appelle Sio Qinn. »

    Pour Ranath, ce n’était pas un mensonge, et rien ne permettait à ses interlocuteurs de savoir si tel était son véritable nom. Ranath elle-même n’était pas Ranath. Quand le Seigneur Krayt avait demandé un nom, elle avait hésité, elle avait cherché, sans rien trouver. Ranath était ainsi née. Mais elle n’attachait aucune importance à ce premier nom, qu’elle avait choisi pour elle-même. Pas de nom. Personne ne l’avait jamais nommée.

    Le visage de la Mirialan s’assombrit.

      « Ce sont ces aberrations qui m’amènent. Mais je vous avoue que je ne m’attendais pas à en découvrir une telle diversité et une telle quantité ici ... »

    À cet instant, la course de l’ascenseur prit fin. Et seul résonna entre eux quatre le juron du Prince. Ils quittèrent leur abri, non sans appréhension. Dès le premier pas, l’horreur les rattrapa, le sol en était couvert, partout, cette substance vomitive. La Mirialan ne put retenir une légère grimace. Autant les cadavres ne lui causaient aucun haut le cœur, mais ce tapis visqueux, gluant, odorant … Pendant quelques secondes, elle enfouit son nez au creux de son coude, le temps de prendre connaissance de leurs options. Elle s’avança finalement au côté du Prince. La fouille commençait.

    Tandis que le Prince s’appliquait à examiner les placards et les étagères, Ranath se dirigea vers l’écran dont émanait une faible lueur. C’était peut-être le premier terminal clairement identifiable et à disposition qu’ils croisaient. Peut-être était-il possible d’en tirer des informations, sur l’endroit, sur l’état général du destroyer, sur les événements macabres … Elle cherchait dans la mémoire de la machine, une quelconque information. Et ce qui s’afficha n’était qu’une pièce de puzzle isolée. Le soleil noir … bien …

    La voix du Prince retentit à nouveau, incitant la Sith à reporter son attention sur quelque chose d’inconnu, de lointain. Oui, il y avait bien un bruit. Quelqu’un ? La jeune femme pivota vers la source des bruissements, des battements d’ailes. Il apparut soudain, un fossoyeur ailé, programmé pour restaurer, rendre la … vie à des cadavres. Était-ce là leur nid ? L’infection avait-elle débuté au niveau du pont médical ? Un produit injecté ? Ranath recula. Et cette substance … nourriture ou venin ? Tant de questions …

    À mesure que les morts se relevaient, la Mirialan se rapprochait du Prince. Mieux valait ne pas trop s’éloigner les uns des autres, et pour l’instant, leur présence semblait passer inaperçue. Jusqu’à ce que … la voix monocorde s’éleva au-dessus d’eux, attirant l’attention des monstruosités désarticulées qui se tournèrent dans leur direction. Et plutôt que de fuir … l’Humain fonça, arme à la main, vers la dizaine d’ennemis qui se dressait contre eux. Ranath dégaina aussitôt son sabre pour faire face à une Aberration particulièrement contrariée. Le bras que la créature tendit fut tranché par la lame vrombissante, initiant un mouvement de recul immédiatement confirmé par un second coup de sabre qui lui fendit le crâne en deux. Le dernier coup débarrassa la Sith de son premier adversaire.

    À sa droite, le Prince jeta son arme. La Mirialan n’eut pas le temps de protester, la lame d’argent jaillit soudain, avec ce chant si caractéristique … Helera. Pour Ranath, l’instant se trouva suspendu dans le temps. Elle éprouvait un grand réconfort à voir ainsi vibrer la lame de l’Inquisitrice. Mais bien vite, son soulagement se mua en colère, en rage. Et une foule de questions la prirent d’assaut. Il n’y avait cependant pas de temps pour les interrogations et les dialogues interminables, il fallait se battre, et la dure réalité qui s’opposait à eux les forçait à l’affrontement.

    Néanmoins, l’apparition soudaine du sabre laser de la Grise donnait à Ranath un second souffle. Avec un cri de rage, elle projeta sur le Contamineur le plus proche une Aberration qui se jetait sur elle. La créature volante se débarrassa du cadavre ambulant d’un coup d’aile rageur et fondit sur la Sith. Celui-là était à portée. S’engageait un combat acharné avec un adversaire démesurément horrifiant. L’état du sol n’arrangeait pas les choses, et se mouvoir était d’autant plus difficile dans ces conditions. Ranath économisait ses mouvements et s’abîmait dans une concentration extrême pour tenter d’analyser les mouvements de cet animal preste. Il lui était impossible de prendre l’avantage sur cette chose, évitant constamment les coups, prévoyant les feintes. Après plusieurs échanges, la lame accrocha enfin la chair d’une aile, arrachant un cri d’horreur au Contamineur, qui s’acharna davantage. Ranath était désormais contrainte de reculer pour se préserver des assauts de l’adversaire qu’elle avait provoqué.

    La Sith prit une courte inspiration, bien décidée à se tirer d’affaire. Une autre attaque porta jusqu’à sa cible, elle la doubla avec violence, déstabilisant très légèrement la créature qui se méfiait désormais et lui laissait davantage de place pour se mouvoir. Ranath saisit sa chance, disparaissant du champ de vision de son ennemi. Le Contamineur, surpris, vociféra, cherchant sa proie. Il retrouva soudain sa trace, derrière lui, mais trop tard. La lame améthyste se planta dans son dos, tout près de ce qui ressemblait à sa colonne vertébrale. Elle remonta, brûlant la chair putréfiée de l’animal qui tentait de se retourner, puis s’abaissa brusquement, rompant l’axe articulaire principal. Le Contamineur s’écrasa, la lame lui fendit le crâne.


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By Hayley Curwee
#29376
    Dubitative. C’était son sentiment vis à vis de la mirialan. Bien entendu, si l’on exceptait le fait qu’elle exhalait le Côté Obscur par tous les pores, elle n’avait à priori rien à lui reprocher, aucune raison de mettre en doute ce que lui disait Sio Quinn. Si on oubliait le fait qu’elle sentait le Côté Obscur, bien entendu. Mais elle n’avait pas vraiment le choix, qui que fût cette personne, elle devrait collaborer avec elle pour essayer de sauver le Prince Fanrel Keto et bien entendu Maya.

    Toujours les bras croisés, elle ne quittait pas des yeux Sio Quinn, pas même quand le turbolift s’arrêta et que le petit groupe en descendit pour une nouvelle destination de rêve sur cet incroyable croisière auxquels ils avaient tous les quatre été conviés. Elle rompit le contact visuel, pourtant, laissant son regard s’égarer sur les quelques cadavres qui ponctuaient leur chemin. C’était toujours aussi troublant de voir cela, elle avait eût son lot de conflits et de cadavres avec, mais des regards comme ceux-là… Non, jamais. Jamais elle n’avait vu ça encore. Et d’une certaine manière, ça l’impressionnait, d’autant plus qu’à présent elle pouvait deviner ce qu’ils avaient tous vu ou subi, l’assaut de ces créatures était proprement terrifiant, même pour elle, même malgré son entraînement, elles exsudaient la peur, la sécrétait comme un venin qu’on distillait et il était difficile d’y résister.

    Ses mouvements se firent moins vifs alors qu’elle suivait le groupe à travers une zone où une espèce de bouillie dont la couleur était difficilement définissable même après un examen attentif. Par bien des aspects, le sol semblait vivant, ce qui était assez perturbant, quand on se perdait à sa contemplation, on avait presque l’impression qu’il était composé de milliers de micro-organismes qui grouillaient et se marchaient les uns sur les autres, cela lui fit un frisson dans la nuque rien qu’à cette idée. Alors qu’elle levait les yeux au plafond dans une tentative de rester vigilante à toutes menaces potentielles, elle se retint de pousser un cri de surprise, elle réalisa alors que ce tapis les entourait.

    Alors que le groupe continuait à progresser, elle s’arrêta, fermant les yeux pour essayer de se calmer. Il lui fallait purger ses émotions, elles pouvaient êtres vectrices d’erreurs, des erreurs qu’elle ne pouvait pas se permettre, surtout dans le feu de la bataille. Elle commença à murmura pour elle-même, restant immobile :

      - Je fais corps avec la Force et la Force est avec moi.

    Ici ce n’était rien, rien qu’un point dans l’espace et l’obscurité qui y régnait ne pouvait occulter la lumière de la Force qui était présente, ici aussi. Malgré que la vie fût presque absente de ce vaisseau, elle sentait l’énergie autour d’elle, elle la sentait parcourir les couloirs tout commes eux. C’était comme un filet mince et ténu qui les entourait et veillait sur eux, une présence rassurante dans cette obscurité. Elle s’était sentie comme une petite fille dans le noir jusqu’alors, à présent elle réalisait qu’il y avait des étoiles et qu’elles étaient là pour elle, pour l’aider. Les ténèbres n’étaient pas prêt de gagner, au contraire le grand voile d’obscurité était percé de toute part et menaçait de s’effondrer. Elle eût une grande respiration, puis s’apaisa, ouvrant de nouveau les yeux. Elle se sentait plus détendue, moins atteinte par l’environnement glauque de l’endroit, bien entendu il restait menaçant, mais elle serait moins prompte à céder à ses émotions à l’avenir, ce qui affaiblirait considérablement son Vaapad en contrepartie.

    Elle reprit sa route, repérant Maya et s’en rapprochant au maximum pour la protéger. Régulièrement, elle jetait un oeil au Prince Fanrel Keto, pour s’assurer que lui aussi il allait bien. D’ordinaire, elle se contrefichait des impériaux, à tel point que les voir mourir l’indifférait, surtout lorsque ceux-ci étaient des militaires, mais ici, dans ce tombeau spatiale qu’ils avaient décidés de visiter, elle se disait qu’il valait mieux ne pas y rester, quelque soit le coin de cette galaxie dont on venait. Sauf peut-être si on était Sith. Quand à cette Sio Quinn, elle restait à l’affût de la moindre chose, laissant ses Sens de la Force en alerte.

    La lueur d’un terminal éclairait faiblement la salle et la mirialan s’y avança afin de voir ce qui s’y affichait. Etait-ce un terminal de contrôle ? Non. Hayley cacha sa déception en voyant que ledit terminal ne faisait état que de quelques informations sur ce qu’il s’était passé à bord. Et encore, les informations remontaient bien avant l’attaque, pour autant on apprenait quelques détails, de-ci et de-là. Darth Traetius avait ordonnée personnellement cette expédition dans les Régions Inconnues, à ce qu’il semblait. Le docteur en charge de la passerelle médicale semblait avoir remarqué des comportements suspects chez certains d’entre eux ce qui, là encore, portait à interrogations. Est-ce que Darth Traetius avait quelque chose à voir avec tout cela, en dehors de les avoir envoyé dans les Régions Inconnues ? Avait-elle conscience de ce qu’ils y trouveraient ? Quinze années passées à étudier et traquer les Sith et elle en arrivait encore à se questionner sur le potentiel de trahison dont était capable l’une des leurs. Celle qui fût leur maîtresse, même, en son temps.

    Alors qu’elle retournait vers Maya, cette dernière fit un signe de tête en face d’elle, pour attirer l’attention de la Jedi sur des créatures qui faisaient un étrange rituel. Elles réanimaient des créatures d’une façon plutôt répugnante. Avec un peu de chance il serait peut-être possible de reculer et d’éviter le … Non. La voix mécanique qui s’éleva dans les airs brisa cet espoir tandis que le Prince commençaient à décharger son arme sur l’une des créatures. Bon, il était temps d’agir. Stratégiquement, elle s’éloigna volontairement de Maya et activa son sabre laser tout en se mettant en position d’Ataru. Elle n’était pas très douée dans cette forme, mais pour abattre des créatures décérébrées, cela devrait faire l’affaire. L’un des Contaminateurs s’était envolé, mais tournait non loin d’elle, cherchant un bon angle pour fondre sur l’ex-Jedi, il n’était pas seul puisqu’une Aberration la chargeait déjà. Fluidifiant sa connexion avec la Force, elle augmentait ses capacités d’anticipation ce qui lui permit de trouver le bon moment pour agir, alors que l’Aberration était sur le point de la percuter, elle sauta au dessus d’elle, s’appuyant dessus pour effectuer un nouveau Saut grâce à la Force lui permettant d’atteindre le Contaminateur auquel elle s’accrocha, se saisissant de sa queue de la main gauche. La créature semblait gênée par l’humaine qui se balançait au niveau de sa queue mais cette gêne ne dura pas très longtemps puisqu’elle planta son sabre au niveau de son torse, le remontant jusqu’à la tête du Contaminateur qui poussa un hululement de douleur alors qu’elle chutait. Hayley fit une nouvelle acrobatie grâce à la Force, atterrissant sur l’Aberration qui l’avait chargé quelques minutes plus tôt, plantant là encore son sabre dessus pour commencer à le séparer en plusieurs morceaux, en l’espace d’un instant le monstre ne fût plus que des morceaux de chair dispersés sur le sol.

    Hayley tentait de reprendre son souffle, épuisée par l’effort qu’elle venait d’effectuer, fatiguée par un Ataru qu’elle ne maîtrisait pas, quand une autre Aberration lui fonça dessus, l’envoyant se cogner contre un mur. Elle s’effondra au sol, comme une poupée de chiffon complètement désarticulée.

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