L'Astre Tyran

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By Maya Tega
#28002
La main de Maya sur la joue de son amie effaça la grimace qui avait suivi son discours. Doucement, elles pénétrèrent dans le hangar où elle avait posées leur vaisseau. La Princesse avait saisi une lampe torche pour la positionner sur son arme. Ce n’était pas son premier combat, loin de là. Durant la guerre civile galactique, elle était bien souvent descendu dans l’arène, pour affronter les forces impériale à travers de sanglante bataille. Contrairement à Mon Mothma qui s’était plutôt impliquait dans le gouvernement de l’Alliance, la Princesse avait-elle dirigée le département de propagande et d’action symbolique du mouvement. Et bien souvent, ses actions étaient passés par des combats où Maya partageait le premier rang avec les combattants.

Ce DSI n’était donc pas le premier que la jeune femme voyait. Toutefois, il était étrangement calme et vide. Il n’avait rien à voir avec les vaisseaux fourmillants de pingouin blanc qu’elle avait connu durant la guerre. Le vaisseau était calme…et sombre. Il ressemblait à ses vaisseaux fantômes qu’on laissait à la dérive après de violente bataille. Pourtant, lors du vol autour du destroyer, ils n’avaient pas eu l’occasion de voir de dégâts pouvant provenir d’un combat acharné. Pourquoi alors les impériaux avaient-ils abandonnés l’un de leur fleuron ?

Il fallut alors plusieurs minutes de marche que l’attention de Maya se focalise sur autre chose. Un bruit. Des goutes qui doucement heurtaient le sol les unes après les autres. Puis une expression. Une émotion. Celle de l’horreur. Durant toute ses batailles, la Princesse avait croisé autant de mort que de vivant. Mais ce cadavre, déjà en partie décomposer transpirer une émotion particulière. L’effroi. Ce n’était pas le regard d’un homme qui avait peur de la mort, mais le regard d’un homme terrorisé par ce qui allait lui donner.

Hayley se pencha pour attraper ce qui semblait être un holo-enregistrement. Elle l’activa, et aussitôt une voix d’outre-tombe datée de quinze ans les appela.


« Qui que vous soyez, vous qui trouvez ce message, écoutez-moi bien! Ils sont partout autour de nous, tenez-vous éloigné le plus possible des conduits d'aération! Je ne sais pas ce que sont ces choses mais elles sont innombrables! Les armes conventionnelles sont inutiles contre elles! Vous devez les démembrer pour vous en débarrasser, vous m'entendez? Démembrez-les! »

Les conduits ? Démembrez-les ? A quoi cet enregistrement faisait-il référence ? Qu’est ce qui était innombrables ? Que fallait-il démembrer ? La Princesse de Chandrila regarda de toute part, lampe en avant pour tenter de trouver un autre indice. Mais pourtant, rien ne semblait donnait la moindre indication sur ce que l’impérial craignait tant dans l’enregistrement. Plus le temps passait, et plus la situation semblait étrange. Quelque chose n’allez pas. Quelques chose leur échapper. Visiblement, Hayley en était arrivé au même constat lorsqu’elle pris la parole pour remettre en cause la venue de Maya.

« Je connaissais les risques. Ne m’infantilise pas Hayley. »

S’il y avait bien une chose que la Princesse détestait, c’était cela. Les protocoles, les protections, et les inquiétudes des autres à son sujet. Durant sa jeunesse, puis durant son mandat, elle n’avait cessé de se défaire en douce de sa protection pour vivre des aventures uniques. Aujourd’hui, elle finissait toujours par avoir le dessus sur ses sujets trop insistant pour sa sécurité. Et Maya ne comptait pas vraiment laisser plus de chance à Hayley sur ce point. Elle avait eu conscience des risques, elle les avait acceptés, et elle était prête à les courir. Que la Jedi soit d’accord avec son choix ou non.

« Un outil il me semble… »

La Princesse c’était abaissé pour observer l’objet quand un cri rauque de fit entendre. La Prima braqua instantanément son arme et sa torche vers l’origine du bruit. Là, a une dizaine de metre, une silhouette vaguement humaine avancé bras tendus vers les deux jeunes femmes. Il fallut un temps à la Princesse pour réaliser que cette ombre qui avançait doucement vers elle ressemblait à des Stormtrooopers.


« Voilà de la compagnie. »

La jedi en profita pour demander à la Prima de rester à ses côtés. Le ton avait quelque chose d’impératifs. Il sonnait comme un ordre à l’égard de la Princesse. Il trahissait également l’agitation et l’inquiétude qui devait peu à peu s’emparer de son amie. Se sentait-elle responsable de la survie de la Chandrillienne ? De manière presque reflexe, elle frappa doucement le fessier de la rouquine avant de se relever.

« Comme si j’avais envie de m’éloigner de toi de toute façon »

Elle affichait un sourire sincère. Maya souhaitait qu’Hayley se détendre. La Princesse n’était ni stresser, ni inquiète. Si la mort devait la prendre aujourd’hui, la femme ne souffrirait d’aucune peine et d’aucune peur. Son seul regret serait peut-être alors de na pas avoir souri jusqu’au bout, et d’avoir laissé la terreur et le stress s’immiscer entre elle et la Jedi.

Rapidement, elle ouvrit le feu sur la première silhouette avec son blaster. Sous le bruit des détonations, l’ombre tomba au sol. Un deuxième fut bientôt à terre. Hayley faisait de son côté un véritable carnage. Pourtant, plus le temps passait, plus il apparaissait qu’il serait à un moment dépassé par la horde qui avançait lentement. Après un ultime tir, Hayley visiblement arriver la même conclusion cria pour que le groupe se mette en route.


« Attends, je récupère l’outil et la recharge, ça peut toujours être utile »

La Princesse de Chandrila se pencha pour attraper l’objet et la recharge qui trainait prêt du corps. Tout en continuant d’ouvrir le feu sur les formes vaguement humaines, les deux femmes s’éloignèrent.

« Hayley souvient toi du message. Regarde les murs, les plafonds et le sol. Ne t’approche surtout pas des trappes d’aération. Tu connais les plans d’un DSI ? J’en ai mémorisé une partie durant mes missions. Prends a droit à la prochaine coursive »

Maya ne comptait pas laisser la Jedi être la seule à décider dans cette aventure. Si elle voulait s’en sortir, il fallait qu’elles agissent en équipe. Chacune avait ses forces et ses faiblesses. Et pour l’instant, cela leur réussissait plutôt bien.
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By Amertume
#28018
Courez


[Althar et Mya]

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Ils étaient partout, innombrables et sans fin. Les Death Troopers accouraient, sortant des ombres, émergeant des carcasses de TIE, de trous creusés dans le sol et le plafond du hangar. Que faire face à quelque chose pas même conscient un minimum et uniquement poussé par l'instinct de tuer, qui se multiplie plus vite qu'on ne le tue? Fuir? Mais pour aller ou? Vers le vaisseau contenant prétendument 80 soldats qui n'auraient pas été de trop pour s'en tirer sans trop de dommages?

C'aurait pu être un bon plan, retourner dans le vaisseau du Prince et fuir le plus loin possible sans se retourner, abandonner cet antre des horreurs et prévenir qui de droit qu'il fallait envoyer une flotte tout atomiser. C'aurait pu.

Mais cela ne marcherait pas.

Alors que les survivants couraient désespérément jusqu'à leur salut, un grognement vaguement animal retentit dans tout le hangar. Et des bruits sourds de résonner, se rapprochant implacablement et rapidement d'eux. L'un des hommes d'Althar se retourna et hurla d'horreur en voyant la chose qui fonçait comme un bélier droit sur eux. Incapable de bouger, le pauvre soldat en fut réduit à tirer sans discontinuer sur la chose. Mal lui en prit, la Brute l'attrapa d'une de ses 2 pattes avant et le broya tel un fruit que l'on écrase pour en tirer le jus avant de jeter de côté les reste sanguinolents.

Avec une célérité impossible vu sa masse, la Brute bondit alors sur le toit du vaisseau impérial et entreprit de le détruire sans difficulté à coups de ses puissantes pattes. La Brute était un cauchemar à regarder, un amoncellement de chairs fusionnés en une seule, une armure formée sur tout son corps par le durcissement de la peau en quelque chose d'inconnu. En guise de visage on ne pouvait guère distinguer que 2 yeux fixés sur les intrus. Une rage au-delà de l'instinct animal brûlait au fond de ces orbites.

La Brute prit un morceau de tôle défoncée sur le cadavre du vaisseau qu'elle lança sur le groupe. Si Mya réussit à sa façon à éviter le projectile, Althar ne dut son salut qu'à la vaillance de son dernier homme vivant qui le poussa de côté, prenant malheureusement de plein fouet l'attaque, réduit en bouillie. Incapables de trouver une échappatoire, les 2 survivants de l'embuscade durent rebrousser chemin et prendre la fuite par un couloir à l'autre bout du hangar.

Les bruits des abominations refluèrent lentement tandis qu'ils laissaient derrière eux le hangar ou un carnage avait eu lieu. Avec ceci revint le silence lourd et pesant, total et exerçant une pression sur les esprits. Ils étaient seuls ici, avec très peu de lumière et aucun moyen de partir du destroyer.

Enfin seuls... Pas tout à fait en fait. Alors qu'ils reprenaient leur souffle, ils se rendirent compte que quelqu'un partageait le coin avec eux. Si on part du postulat qu'un corps sans tête et avec juste un bras est une personne. Le bras restant serrait une arme d'aspect étrange.




Que faire à présent? Ou aller? Choisissez et agissez, mais ne tardez pas trop, elles sont à votre recherche...

[Hayley et Maya]

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Un excellent conseil que semblait avoir à cœur de suivre la Princesse. Toujours surveiller, se méfier de chaque interstice, chaque bruit pouvant être mauvais signe. Et justement, quand on parle de malheur. Alors que les deux femmes progressaient à un bon rythme le long des couloirs, laissant derrière elles les Death Troopers restants qui continuaient de les poursuivre mais en boitant constamment et en étant incapables de les rattraper, quelques mètres devant eux, le plafond sembla partiellement s'effondrer, laissant entrevoir de nouvelles horreurs.

Elles étaient 3, voûtées et avançant déjà vers le couple rapidement. Ces créatures n'étaient manifestement pas aussi lentes et stupides que les Death Troopers précédents. Des morceaux de vêtements encore accrochés à l'amas de chairs mutées atrocement qu'étaient ces choses les identifiaient comme ayant été des officiers impériaux. Il ne restait à présent que des créatures guidées par la rage et la soif de meurtre, les bras ayant subi une transformation ayant fait d'eux des pinces tranchantes.

Il était manifeste pour les deux femmes que ces pinces semblables a des lames de chair étaient plus que capables de mettre fin à leurs vies. Les créatures dardaient sur elles un regard fou et hargneux, les mâchoires écartées en un cri sans fin. Elles n'étaient que 3, mais elles venaient de signaler à toutes les créatures du coin que le repas était servi. Et elle s'élançaient à présent pour les découper en morceaux.

Si la Jedi n'avait rien ressenti chez les Death Troopers d'autre qu'un vide total, les choses présentes étaient différentes. Il était possible pour elle de sentir un fragment de conscience emprisonné à l'intérieur de la chair mutée. Qu'était-ce donc, le reflet de la personne ayant subi un aussi triste sort ou quelque chose de plus profond encore? Impossible à dire dans l'état actuel des choses.

Ironie du sort, un tableau répertoriant les roulements de garde dans la baie d'embarquement d'ou elles venaient était visible grâce à la petite lueur de leurs lampes. Et un message tracé avec du sang était visible malgré les années passées, pas du genre optimiste en plus.


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#28051
L'instant d'avant il n'y avait rien, et maintenant il y avait des ennemis partout. Partout. Qu'importe où il regardait, il y avait des êtres qui tentaient de les tuer. C'était impossible à comprendre, impossible à imaginer, impossible à accepter. Althar courrait comme il n'avait jamais couru ... Plus question de se satisfaire de la joie enfantine de porter une armure blanche, ou simplement du pseudo-goût de l'aventure qu'il pensait avoir en se présentant là. Tout cela était évaporé, totalement absorbé dans les gouttes du sueur qui perlaient sur son front alors qu'il faisait feu pour essayer de se tracer une route vers sa navette, sans imaginer ce qui se passerait. Non, bien sûr, dans cet instant là on ne réfléchit pas à l'après. On pense au présent. A sa survie à cette seconde-là, à cet instant T. Pas avant, pas après. Juste là, parce que c'est là qu'on vit, et que l'on ressent. On oublie tout, on ne pense plus, on vit. On survit. Et on ne voit pas arriver la pire chose qui aurait pu leur arriver ... Seuls les cris eurent raison de cet état d'esprit. Pourtant, à côté de lui, la lumière du sabre de la sith le surprit tout autant. Il ne comprenait pas ce que faisait une scientifique avec un sabre, et ne manquerait pas de lui poser la question dans la navette, mais à cet instant il la remerciait intérieurement, peut-être, parce qu'elle savait se défendre avec efficacité. Enfin, ça ne suffirait pas. Mais quand même. Les cris.

Les cris atroces, abominables, sortis d'un être qui ne pouvait pas exister. Elle en avait fait vibrer le sol sous ses pieds, et forcément, elle commençait à les faire douter sur leur chance de survie. Sévèrement. Ce n'était plus une question de surnombre, mais bien une question de force brute. Althar avait très bien entendu les bruits sourds des pas de la bête, mais sans trop savoir comment, il s'était éloigné, avec la jeune femme, et l'autre garde. Il fallait trouver la navette ... Un regard en arrière, non ... Pas lui ... Il n'eut pas le temps de crier pour l'avertir, ou pour le faire venir à eux ... Un sifflement, un flash, quelque chose. Un choc. Il s'était passé quelque chose sous ses yeux qui eut un effet impossible à décrire. Ecraser ... Comme si ce n'était pas de la manière. Il n'eut même pas la décence de le laisser là, il le jeta comme si ce n'était qu'un tas de déchets. Une vie humaine ... Un Têtien ... Un ami ... Son corps rejettait l'idée, son esprit s'y refusait. Ce n'était pas humainement possible. Ce n'était pas réellement possible. Pas comme ça. Pas aussi brutalement. Ignoble. Immonde. Il en était révulsé, ou pire .. Mais non, l'adrénaline, l'appel de la survie, la navette, les cris de son dernier garde ... Les pilotes de la navette s'affairaient, mais c'était déjà trop tard. Le monstre était déjà sur eux, obligeant tout un chacun à s'arrêter, alors que c'était leur seule issue. Leur seul moyen de partir, au milieu de cette horde ... Non .. Non ! NON ! Même ça on leur interdisait, même ça leur cauchemar l'engloutissait à vitesse grand V ! Il y avait des gens à l'intérieur, des gens qui ne demandaient qu'à vivre ! Et cette immonde image, qu'était-ce .. Comment est-ce que cela pouvait exister ? Comment ne pas vomir en voyant un tel spectacle .. Althar en était retourné à un point qu'il n'aurait pas cru l'être durant toute sa vie. Ce n'était plus un spectacle de mort, c'était un spectacle d'abomination. Ce regard de haine qui en émanait, comme si cette chose pouvait ressentir elle-même des sentiments, au fond d'elle, c'était terrifiant. Ahurissant.

Autant que le sort qu'il réserva à la navette, et à ses occupants, qui étaient faits avant même d'avoir pu sortir. Les deux impériaux et la Sith étaient désormais finis. Morts d'avance. Ils étaient bons pour être dévorés par la mort elle-même incarnée. Qu'importe les tirs, et les reculades vaines pour s'éloigner de la navette, l'énorme golem de chair venait de dépouiller la navette avec une facilité déconcertante. Et pire encore, c'était eux qui seraient sa prochaine cible, avec une violence malsaine ... Courir, pour sauver sa vie. C'était tout, à cet instant-là. Pour le Prince. Et non pas pour celui qui le repoussa, à sa propre surprise, manquant de le faire tomber avec fracas ... Le bruit métallique qui résonna l'instant d'après lui fit comprendre qu'il y était passé de près, grace à son garde. Non ... Une nouvelle vision d'horreur, un nouveau chic, une nouvelle larme. L'incompréhension nouvelle, la terreur finale, c'était beaucoup trop pour lui. Beaucoup trop de vies qu'il venait de massacrer par sa bêtise ... Il vit la Sith qui était là, et qui avait trouvé la sortie, mais lui .. En avait-il la force, la volonté ... Tout ce qu'il venait de voir, tout ce qu'il venait de ressentir, tout cela était trop pour un Prince qui n'avait jamais connu de telles choses. Pourrait-il accepter plus de choses ? Pourrait-il l'oublier ? Non ... Oui ... Peut-être ... Survivre ? Le voulait-il ? Pour Leia. Survivre. S'enfuir .. Suivre cette femme ... Oui ... Courir, l'arme à la main, courir comme on a jamais couru, pour se raccrocher à une vie qui n'a plus d'espoir. Ne plus jamais se retourner. Ne plus chercher la lumière, mais l'obscurité. C'est dans l'infinie noirceur de la nuit que l'on s'apaise ... Et courir au devant d'elle, après tout, était presque salvateur. Ou juste stupide. Stupide et complètement con. Il n'en pouvait plus, il ne réfléchissait plus, il avançait sans s’arrêter. Il suivait purement et simplement la Sith. C'était peut-être juste ça, au final. Il suivait cette seule vie, cette seule personne en qui il pouvait avoir confiance ... ou pas. Elle était son repère, en cet instant. Et maintenant elle s'arrêtait, alors il fallait faire de même ...


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Plus un son. Le calme. Le silence. Plus rien. Juste ses pensées, et le bruit de ses pas. Il retombait de son piedestal, il revenait à la réalité. La violence de l'instant, de ses émotions, et un cadavre. L'ultime cadavre. Celui de trop. Celui qui fit tout remonter, littéralement ... Tout juste le temps de retirer son casque et le faire tomber à côté que déjà Althar était en train de vider ses tripes contre le mur du couloir, appuyé d'une main pour essayer de se maintenir. Il n'avait eut droit qu'aux rations basiques le temps du très long voyage en hyperespace, mais cela suffisait à le faire convulser plusieurs fois, jusqu'à n'avoir plus rien à sortir. Cela prit un moment, quand même ... Tout ce qu'il venait de voir, toutes ces morts, toutes ces abominations ... Trop. Beaucoup trop. Fallait que ça sorte. Il était d'une paleur telle qu'on aurait cru son visage plus blanc que son image, et visiblement il n'avait pas été en reste en terme de sueurs, ou de larmes .. Difficile à distinguer, honnêtement, tellement la mine était défaite. C'était pitoyable. Althar n'avait pas du tout l'allure d'un Prince, ni même d'un soldat, ou encore moins d'un homme courageux. Il était simplement un humain qui en avait vu plus qu'il lui était possible de supporter, et son corps refusait d'aller plus loin. Son esprit lui lui rappelait chèrement. Le cadavre à côté de lui avait certainement servi de catalyseur maintenant qu'ils s'étaient arrêtés. Et à le regarder de nouveau, il n'eut qu'un léger haut-le-cœur avant de réussir à reprendre ses esprits. D'un pas lent, et mal assuré, il s'écarta du mur pour revenir vers la Sith, en reprenant son souffle, et finissant d'inspecter qu'il était présentable, grace à un revers de l'armure sur la bouche.

    « Je suis vraiment désolé ... excusez moi ... Pas l'habitue ... »

Il se sentait encore un peu faible, mais c'était le contre-coups de l'énorme montée en tension qu'il avait vécu le quart précédent. Maintenant il touchait le fonds, mais ça reviendrait ... Hein que ça reviendrait ? Non ? Va falloir espérer ... Il ramassa son casque, qu'il mit sous son bras, et ignora pour l'instant le cadavre et l'espèce d'instrument bizarre qu'il défendait. Il regarda la mirialan avec un peu plus d'attention qu'il ne l'avait fait précédemment, avant de détourner le regard, se rendant compte que ce n'était pas très poli.

    « Je ... Vous ... Merci ... ? Je ne sais pas si c'est à cause de nous que vous êtes là ou non, mais .. Puisqu'il semblerait que .. Que ... que ... nous ne soyons plus que nous deux ... merci ... Je ne sais pas comment je vous récompenserai, mais vous me direz ça lorsque .. nous .. nous repartirons ... Non ? Je suis le Prince Althar Fanrel Keto, de la Maison Royale de Cinnagar ... et vous êtes Sin Quinn ? Queen ? Je ne sais plus, excusez moi, pardonnez moi, avec tout ça ... M'autorisez-vous une question ? Pourquoi une scientifique se promène avec un sabre laser, par contre ? Violet en plus ... Très beau, il va bien avec ... heu ... votre teint .. Hmmm ... »

Il se passa une main sur le visage, pour en retirer la moiteur et essayer de passer à autre chose. Il n'était pas certain de ce qu'il venait de dire, et il ne valait peut-être mieux pas qu'il en soit. Il se détourna donc vers le cadavre, pour en regarder l'espèce d'arme. Il eut une hésitation, pour finalement se risquer à l'arracher de la main de la statue en décomposition. Qu'est ce qu'il allait faire de ça ? Quel intérêt ? Il jeta un regard d'incertitude à la Sith, un peu pataud, presque sans savoir quoi faire maintenant. Après cela, il se pencha de nouveau sur le corps pour voir s'il n'y avait pas quelques autres munitions peut-être, si jamais ça leur servait ... Non, vraiment, il n'était pas convaincu, pas plus qu'il ne l'était d'avoir assez de munitions. Un blaster qui trainait là ? Non ? Bon, tant pis ... Il était quand même à moitié gêné par l'arme, qui pesait son poids quand même, et qu'il ne pouvait pas ranger, mais bon. Il jeta un regard au couloir, puis à la Sith.

    « Et maintenant ... ? Je .. j'ai pas les plans ... Et heu ... Je ne connais pas plus que ça l'endroit ... Peut-être qu'il reste des capsules de sauvetage ? Enfin ... Je dois vous avouer quelque chose ... Il .. heu ... n'y a pas vraiment de flotte qui arrive ... ou en tout cas pas que je sache ... Alors ... Je crois qu'on est ... heu ... finis ... »

Il baissa les yeux, comme l'enfant qu'il était réduit à être pour ne pas accepter ce qu'il venait de voir. Il hésita longuement avant d'affronter le regarde la sith, mais non, il ne savait pas quoi faire maintenant. Et il n'était pas plus avancé qu'elle. Ca s'annonçait très mal. Sombrer au désespoir d'une fin assurée, et inévitable. Ou croire qu'il reverra Leia. Ce serait bien. Ce serait même plutôt essentiel. Oui, allez, survivre, et revoir Leia ...
#28078
    Ils n’étaient pas si loin que ça de la navette lorsque la Brute la réduit en pièces. La tôle arrachée vola dans les airs en direction de Ranath, elle eut à peine le temps de plonger sur le côté, son épaule heurta lourdement le sol, lui donnant une impulsion suffisante pour rouler et se relever, arme à la main. Un cri derrière elle, des os craquèrent, une cage thoracique fut broyée. La Mirialan jeta un coup d’œil par-dessus son épaule. Un impérial de moins, réduit en bouillie. Et l’autre, tétanisé, transpirant de peur. La Brute poussa un hurlement rauque, défiant les intrus. En arrière !

    Ranath fit volte-face. À son tour d’attraper le bras du Prince.

      « Allez ! Courez ! »

    La lame améthyste s’abattit sur un cadavre ambulant un peu trop collant. La chose s’ouvrit en deux avec un râle las. La voie était libre, pas de temps à perdre. Dès que le Prince fut lancé, Ranath le lâcha, éteignit son arme, et la rangea à sa ceinture. Hors de question de s’arrêter. Elle courait, droit devant elle, vers leur unique sortie.

    Le couloir était encore plus sombre que le hangar. Y résonnaient leurs pas précipités. La lampe de l’impérial éclairait aléatoirement les murs rouillés dégoulinants d’humidité. Ranath projetait son esprit en avant, comme un radar détectant les obstacles. Elle avait côtoyé suffisamment de ces zombies décérébrés pour espérer désormais sentir leur présence … Un dernier virage, l’endroit semblait calme, pour l’instant. Ranath stoppa sa course. Le Prince avait suivi.

    Le faisceau de la lampe se promenait au sol. La Sith fouilla dans l’une des poches de sa ceinture pour en extraire sa propre lampe. Si l’Humain mourrait, elle aurait la sienne déjà prête. À son tour, elle se mit à explorer les environs. Un gémissement, le bruit du casque sur la tôle. Ranath se retourna précipitamment, croyant à la fin du Prince. Mais celui-ci ne faisait que rendre trippes et boyaux aux pieds d’un cadavre fort mal en point. Elle ne s’approcha de lui que quand il eut fini. Elle le toisait d’un air sévère. Petite nature … Il s’excusait désormais …

      « S’aventurer dans une carcasse flottant en plein espace est stupide. Sans parler de ces horreurs, de nombreuses créatures pourraient s’installer ici et vous réduire en pièces. Vous avez tué tous vos hommes par impatience. Alors qu’il vous suffisait d’attendre vos renforts. »

    Imbécile … Impétueux, impatient, impérial. Un jeune coq en manque d’aventure. Un Prince prétentieux jouant au soldat dans une armure neuve. Sa faute, il la paierait, s’il survivait à cet enfer, il lui donnerait des cauchemars. Pauvre Prince.

    Mais Ranath se décida finalement à lui répondre.

      « Les politesses sont inutiles ici. Appelez-moi Sio.

      Oubliez la science. J’étais venue constater les dégâts sur le Destroyer, mais il a fallu que vous débarquiez.
      »

    Elle balaya ses questions d’un geste de la main. Ça n’avait plus vraiment d’importance maintenant.

    Le Prince semblait à bout. Épuisé, déconcerté. Il considéra finalement le cadavre qui lui avait fait tant d’effet au premier regard. La seconde rencontre se déroulait mieux. Il lui fit lâcher sa prise sur une arme tout à fait étrange. Ranath l’étudia d’un coup d’œil et acquiesça silencieusement. Ça pouvait servir. Ça serait toujours mieux que les munitions classiques qu’ils avaient dans les poches. Au tour de la Mirialan d’inspecter le cadavre. Le pauvre homme avait perdu la tête et de nombreuses lacérations laissaient entrevoir au travers de son uniforme sa chaire flétrie et séchée depuis des années.

      « Ne touchez pas ces créatures, vous deviendriez comme elles. Leur faire sauter la tête est certainement le meilleur moyen de s’en débarrasser. »

    Simple déduction apportée par le cadavre sans tête. La jeune femme se releva finalement, elle allait se remettre en route mais la voix du Prince l’en empêcha. Maintenant ? Il était complètement déboussolé. Mais la confession provoqua la rage de son interlocutrice.

      « Pas de flotte ? Imbécile … »

    C’était dit. Elle l’avait susurré, l’injure avait filé entre ses dents. Il y avait de quoi avoir honte, autant d’inconscience concentré en un si petit homme. Lui arracher la tête, voilà tout ce qu’elle aurait voulu en faire. Mais elle ne pouvait se priver d’un combattant, si insignifiant soit-il.

      « Maintenant, on avance. Nous ne sommes pas seuls ici. »

    Ranath percevait dans la Force, une autre présence, lointaine, peut-être deux. Rien de sûr. En tout cas, c’était vivant. La Sith indiqua une direction et se mit en marche vers cette présence humaine et vivante qu’elle espérait tant avoir senti.

      « Ne restez pas près des murs, méfiez-vous des cadavres qui ont encore une tête et ne tirez pas de manière intempestive.

      On y va. On doit trouver un moyen de sortir d'ici.
      »

    Ranath évoluait d’un bon pas, suivant son instinct. Deux étapes : retrouver les autres visiteurs, puis grimper au poste de commandement.
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By Hayley Curwee
#28115


      - Comme si j’avais envie de m’éloigner de toi de toute façon

    La phrase tournait dans la tête de Hayley, autant que le geste un brin cavalier de sa compagne. Dans des tas d’autres occasions qui n’avaient pas pour ressort principale la potentielle mort subite et la menace de créatures animés par quelques magie Sith, il aurait été probable qu’elle aurait affiché un sourire satisfait et aurait surenchérit au geste de Maya. Mais dans la précipitation et la tension qu’amenait cette situation, le plaisir qu’elle avait pu ressentir à cette pensée avait été très vite remplacé par le stress qu’apportait le contexte. Alors que ses pensées continuaient à dériver sur ces sujets pour le moins triviaux, Maya l’apostropha une nouvelle fois pendant leur course :


      - Hayley souvient toi du message. Regarde les murs, les plafonds et le sol. Ne t’approche surtout pas des trappes d’aération. Tu connais les plans d’un DSI ? J’en ai mémorisé une partie durant mes missions. Prends a droit à la prochaine coursive
      - T’en fais pas pour moi. J’ai des souvenirs de Carida…

    Autrement dit qui datait de plus de quinze ans. Tout ce dont elle se souvenait sur les Destroyer Stellaires Impériaux c’était que plus on le bombardait, plus il avait de chances d’exploser, mais à bien y penser c’était pas une caractéristique exclusive aux vaisseaux impériaux. Hayley prit la prochaine coursive à droite comme lui avait indiqué Maya pour tomber nez à nez avec un stormtrooper qui tendait les mains vers elle, l’attrapant au passage. Elle se débattit, espérant le repousser mais le monstre semblait être doté d’une force de plomb, l’empêchant de se dégager. Alors qu’il s’apprêtait à la mordre, Maya lui colla un tir de blaster en pleine tête, interrompant pour quelques secondes leur course. Hayley la fixa, déclarant d’une voix agitée :

      - Ca aurait pu être ma tête !

    L’autre lui répondit par un sourire éloquent, elle semblait s’amuser comme une folle ici, ce qui était des plus déstabilisant pour être honnête. Cela frisait presque l’inconscience. Elles ne pouvaient pas s’arrêter, les morts-vivants continuaient à les pourchasser, bien que formidablement lents. Hayley passa sa main sur le bas du dos de Maya, glissant au niveau des fesses pour l’inviter à passer devant et se presser. Elle mit en joue son GLX Firelance, arrosant les poursuivants et reprit sa course à la suite de la chandrilienne.

    L’ex-Jedi songeait qu’avec un peu de chance et l’assistance de la Force, elles parviendraient au vaisseau de Maya, elle pourrait la laisser s’en aller et elle trouverait les hommes de l’Empire pour tenter de les prévenir. Elle devait avouer que l’idée de repartir avec Maya était tentante. Pourtant en tant qu’ancienne Jedi il était de son devoir de protéger toute vie, fût-elle impériale. Les hostilités d’hier ne représentaient rien face à la menace que contenait cette flotte.

    Ses espérances fûrent ébranlées par l’irruption de trois nouvelles créatures dotées de fines pinces au niveau du thorax, une lueur folle allumait leur regard tandis qu’elles hurlaient à la curée.

    L’une d’entre elle bondit sur Maya dans l’intention évidente de la découper en morceaux. Hayley parvient à rassembler le flux de pouvoir dans sa paume, relâchant l’énergie en direction de cette dernière, l’envoyant valdinguer d’une Poussée contre le mur de la coursive. Voilà qui devrait la mettre hors-course pour quelques… Non ! La créature s’était déjà relevée comme si de rien n’était, pas le moins du monde gênée par le choc qu’elle avait dû subir. Elle aurait dû s’en douter, ces créatures ne ressentaient rien, il fallait juste les contenir en mettant fin à leur existence. Elle allait repartir à l’assaut de Maya, il fallait qu’elle… Mais elle reçut un coup dans le ventre, l’envoyant voler en arrière.

    Elle essaya de tendre la main vers la Princesse, comme si ce simple geste pouvait la protéger alors qu’elle se retrouvait à affronter le monstre, hurlant malgré son souffle coupé :


      - NON ! MAYA !

    Mais son attention fût bien vite détournée par l’une des créatures qui fondait sur elle, instinctivement elle tenta de diminuer l’efficacité des pinces de la créature qui tentait de la déchiqueter en bloquant à la base avec ses mains. Elle continuait à se débattre en infligeant des coups de pieds maladroit : elle était incapable de faire quoi que ce soit de plus, écrasée sous le poids la créature. Les pinces cliquetaient tant bien que mal, tentant d’arracher le ventre de la corellienne. Bien vite la créature essaya de maîtriser sa proie mais Hayley parvint à se dégager à temps d’une roulade. Elle s’empara de son GLX Firelance qui était tombé au sol non loin et elle fit feu tandis que la créature la chargeait. Un tir. Deux tirs. Trois tirs. Pourquoi avait-elle l’impression que son arme n’affectait pas la créature ? Impossible de la stopper ! Elle balança son arme et esquiva d’un Saut de Force la créature, se retrouvant derrière elle. Elle dégaina le manche de son sabre laser et activa la lame d’une blancheur de nacre.

    La créature poussa un cri strident à nouveau, visiblement agacée par cette proie qui l’énervait à toujours se dérober. Alors elle chargea à nouveau avec célérité et lorsqu’elle fût à portée le sabre dansa. Tournant sur elle-même Hayley avait découpé le bras gauche de la créature et son torse. A terre, pourtant, elle continuait de chercher à la tuer. Démembrez-les. C’était ce qu’avait dit l’enregistrement. Elle fit de nouveau tournoyer son sabre, séparant le reste des membres de la créature et faisant valser sa tête et bientôt la lueur de vie infâme quitta ses yeux.

    Maya en avait terminé avec le sien. Mais le troisième avait disparu… Hayley leva les yeux au plafond, pour y voir l’une des créatures qui lui sauta dessus, prête lui planter ses pinces au visage. Cinq tirs bien placés de Maya la fit voler en éclats. Et l’ancienne Jedi de lâcher d’un ton désuet :


      - Joli tir, ma belle. On devrait fouiller le coin pour trouver des munitions pour ce flingue que tu as ramassé et se casser au plus vite, elles ont certainement appelés leur copains.

    Et elle aida Maya à fouiller le coin pour tenter de trouver quoi que ce soit d’utile, après quoi elles repartiraient au plus vite vers leur vaisseau, Hayley n’ayant pas oublié son plan.
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By Maya Tega
#28155
Les deux jeunes femmes prirent à droite comme indiquer par Maya. La Princesse pouvait ressentir l’inquiétude de la Jedi. Son attitude, ses paroles, tout jusqu’à sa démarche transpirait le stress. La Chandrillienne avait-elle bannit cette sensation. Elle n’avait ni peur, ni crainte dans ce qui ressemblait à l’enfer. Si son heure était arrivé, ce ne serait après tout qu’ordre naturel. Avec tous les cadavres qu’elle trainait dans son sillage, sa vie ne paraissait que maigre compensation pour l’univers et son architecte.

A l’angle, le cri d’Hayley la sortit de ses pensées. Elle avait été surprise à l’intersection par un des stormtrooper qui semblait si mal en point. Il avait déjà réussi à fixer sa main sur le bras de la jeune correlienne. Bientôt, il tira violement à lui la rousse. Content de lui, ou affamé, il révéla l’intérieur d’une bouche en putréfaction où seules les dents semblaient encore fonctionnelles. Incisive en avant, le feu impérial s’apprêtait à gouter la chaire jeune de la belle jedi. Avait-il espoir, si une telle sensation existé chez ce monstre, que Maya laisse ainsi sa rouquine se faire dévorer sur place. Rapidement, la Princesse de Chandrila monta son arme bras tendu, et la dirigea vers la tête du monstre. D’un bruit sec, le tir blaster quitta l’arme pour allait pénétrer le crane du stormtrooper. Aussi tôt, il relâcha son étreinte avant de tomber au sol et la chandrillienne ramena son arme le long de son corps.

Un sourire particulier se tenait sur ses lèvres. Une expression relatant à la fois la joie d’avoir sauvé la Jedi et l’indifférence au danger. Un étrange mélange bien loin de l’inconscience ou de l’héroisme. Un pragmatisme froid.

« Oui mais ça ne l’a pas été. Tu avais envie de son baiser ? »

Elle espérait au moins provoquer un sourire chez son amie. Pourtant, rien ne vint dans ce sens. Malgré ses tentatives de détendre l’atmosphère, la jeune femme restait toujours aussi stressé. Son inquiétude était logique et peut être même vitale.

La jedi passa alors une main dans le dos de Maya, porta le contact jusqu’au fesse de la jeune femme. La Princesse fut parcourue d’un léger frisson à ce stimulus. Qu’il était dommage d’être enfermées dans un destroyer impérial remplit de monstre en tout genre…

Sentant l’insistance de la routine, la chandrillienne avança dans la coursive tandis qu’Hayley se chargeait d’arroser leurs poursuivants. La Princesse avançait à présent dans le couloir. Elle scrutait le moindre recours, prêt à faire parler son blaster. Elle n’en était pas à son premier combat, ni à sa première prise de risques.

Au fond du couloir, un mouvement la mit en alerte. Trois formes quasiment squelettiques avançaient en direction du duo. Contrairement au stormtrooper mort, elles étaient bien plus rapides et agiles. Au bout de leur bras, ou de ce qui semblait en être, se trouver des pinces qui ne cherchaient qu’a déchiqueter de la chaire fraiche. La Princesse tendit alors son blaster vers la forme la plus prêt et ouvrit le feu. Des tirs lasers allèrent se planter dans la bête. Pourtant, malgré déjà cinq tis, le monstre continuait d’avancer et accélérer même vers la Princesse. Maya continua de tirer, tentant de frapper chaque fois ce qui servait de crane à cette immondice. Mais plus les tirs touchers sa cible, plus elle se rapprochait.

Et bientôt, sans que Maya eut pu esquiver le coup, un pince la frappa violement en plein abdomen. Sous le choc, la Princesse de Chandrila vola sur plusieurs mètres avant de s’écraser violement contre le sol. Sur le coup, la jeune femme fut légèrement sonnée. Ses yeux semblaient avoir du mal à rester ouvert sous le poids de la douleur. Elle porta sa main sur son front, comme pour garder lien avec la réalité. Le cri d’Hayley la forca à ouvrir les yeux, à se ressaisir. La douleur était vive mais elle ne devait pas perdre ses esprits. Elle ne pouvait pas laisser Hayley seule ici. Elles étaient venues à deux, et elles continueraient ainsi !

Alors qu’une pince fondait vers son corps, elle fit une roulade sur la droite pour éviter la lame. La Princesse plongea sa main à sa ceinture pour chercher son arme. Pourtant, au lieu de trouver sa vibrolame, ses doigts se refermèrent sur le sabre laser qu’Helera lui avait remis. Si Maya savait manipuler l’épée courte, elle ne s’était jamais servie d’un sabre laser. Pourtant, quand une nouvelle frappe de pince se présenta, elle alluma la lame de l’engin et donna un coup en avant, tranchant du même coup le membre qui aurait du la frappait.

La bête recula légèrement, comme sonné par la perte de son appendice. Maya profita de l’instant pour se relevait. Pour la première fois du combat, elle passa à l’attaque. Avec la lame, elle découpa horizontalement le thorax du monstre. Puis, emportait par son élan, elle frappa à la tête, voulant définitivement en finir avec la bête. Ses frappes n’étaient pas forcement précise, ni esthétique, mais elle se voulait efficace. Un sabre laser et une épée était loin d’avoir le même équilibre et les mêmes maniements, mais dans le cas présent, l’utilité était la même. Le cadavre découpait en de multiples parties en témoignait.

La Princesse jeta un œil sur Hayley. Elle était début elle aussi, toujours en train de combattre son monstre. Rapidement, elle plaça deux ou trois coups bien placé qui déchiquetèrent la bête. Comme celle que maya avait affronté, elle s’écroula bientôt au sol. La Chandrillienne chercha alors la troisième ombre qui était arrivés avec les deux ennemies défaites. Elle leva les yeux pour voir une bête accroché au plafond, prête à bondir sur la jedi. Sans trop réfléchir, Maya attrapa le cuter plasma qu’elle avait trouvé plus tôt et l’orienta vers la menace. La bête avait commencé son saut vers sa proie quand cinq tirs étaient venus la découper en plein vol.


« Merci, mais tu n’as pas été mauvaise non plus. Oui cherchons, nous trouverons peut être quelques choses. »

Maya avait répondu avec un sourire sincère et amicale.

« Tu as déjà vu ce genre de bête ? Moi jamais. »

Elle se mit à chercher. Maya n’avait pour sa part jamais croisé de tel monstre. Ils dépassaient l’entendement. Tout dans ce DSI avait cette part d’irréel. Une part de mystère et suspense.
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By Amertume
#28160
[Althar et Mya]

Ils étaient seuls. 2 âmes solitaires condamnées à errer dans les entrailles putréfiées d'un destroyer rempli de créatures ayant un jour été des personnes vivantes, à chercher un moyen de fuir cet enfer. La conscience éveillée qui régnait sur ce vaisseau rit de constater à quel point ces vermisseaux avaient été stupides. Elle sentait d'autres faibles lueurs de vie non loin des ces deux-là, dont l'une était détestablement radieuse. L'être décida qu'il briserait celle-là avant d'en faire une de ses créations.

La puissance de cet être était telle que la Sith pouvait la sentir, il ne faisait aucun effort pour cacher ce qu'il était. La haine de toute vie, l'amour du chaos et la soif de manipulation de toute chose, voilà ce qui caractérisait cet être. Il se réjouissait d'avance à l'idée de dévorer leurs vies. Les cauchemars arrivèrent finalement, harcelant le duo.

Alors qu'ils reprenaient la route, Althar ressentit une légère nausée et, croyant se sentir encore une fois sur le point de vomir, tourna la tête de côté. Se faisant, il vit que quelqu'un l'observait dans le noir. Les yeux d'une personne qu'il ne connaissait que trop bien l'imploraient de l'aider, souffrant d'une agonie insoutenable.

Rhedatt Fanrel observait son fils, le visage ensanglanté, les veines saillantes au point d'en être visibles même à distance. Il était vêtu de sa tenue de Roi et semblait souffrir le martyre. Il tendait les mains comme pour attraper Althar, un masque d'horreur sur le visage. Lorsque le Prince tenta de les saisir, il ne fit que toucher du vide. Ils étaient seuls dans le couloir. Seuls.

Un rire tonitruant résonna alors, celui de l'être. Une voix se fit entendre, évoquant l'agonie de milliers de vies innocentes.


Je vois vos peurs, mortels. Vous me supplierez de vous achever comme le bétail que vous êtes quand j'en aurai fini avec vous!

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Alors ils entendirent de nouveau les bruits de pas, les hurlements bestiaux, et ils surent que les choses les avaient retrouvé. Une conduite d'aération du plafond sauta et tomba, quelques mètres devant eux. Ils virent 2 Traqueurs en surgir. Le bas du tronc des créatures se terminait en une longue queue en forme de lame tranchante de chair. Elles se déplaçaient sur leurs 2 mains transformée en pattes et se déplaçaient très vite.

Les Traqueurs reniflèrent l'air, semblant sentir leur odeur comme pour s'en imprégner, savourant ce qu'ils respiraient. Puis ils passèrent à l'attaque et bondirent sur les murs, progressant incroyablement vite pour des créatures sans véritables pattes, leur queue fouettant l'air par anticipation. Ils seraient sur eux en quelques secondes.

Mais le pire n'était pas les Traqueurs non. Le pire c'était surtout que ceux-ci n'étaient pas venus seuls. Dos à dos, Mya et Althar purent se rendre compte que du côté d'ou ils venaient, 2 Aberrations tombaient du plafond et déjà se jetaient sur eux. Ils étaient acculés, et déjà résonnait de nouveau dans leurs têtes le rire inhumain de la conscience dévorante qui dirigeait ces créatures sur eux. Quelles que soient leurs réactions, l'issue était incertaine et clairement en leur défaveur...

Au gré du peu de lumière que projetaient leurs lampes, ils aperçurent un message sur le mur adjacent, nébuleux mais pouvant potentiellement servir de conseil de survie.


Image


[Maya et Hayley]

Le couple féminin avait réussi à se tirer de cette mauvaise rencontre, quoiqu'elles n'étaient pas sorties complètement indemnes. Le corps-à-corps avec l'Aberration avait laissé à Hayley une balafre sur le côté du ventre, une longue estafilade qui la lançait à chaque mouvement. Curieusement, peu de sang coulait de la blessure qui se refermait étonnamment vite. Était-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle?

Quant à Maya, le choc de la pince couplé au vol plané sur plusieurs mètres avait salement laissé sa marque sur la princesse, laquelle avait une grosse bosse sur le crâne et une coupure au niveau de l'abdomen. Là encore, la blessure saignait très peu et se refermait vite. Les deux femmes fouillèrent le coin, trouvant dans un casier 5 balles d'énergie plasma pour le Cutter ainsi qu'une dose de bacta, juste assez pour traiter une blessure légère.

En inspectant les corps, elles virent que ceux-ci se désintégraient lentement sous leurs yeux, ne laissant que des cendres derrière eux. Il ne restait aucune trace une fois les créatures abattues, était-ce à dessein? Fallait-il y voir là une volonté cachée du créateur de ces choses?

C'est alors qu'Hayley se rendit compte d'une chose en observant le corps de l'Aberration tuée par ses soins. Le visage était celui, atrocement muté, de Ian Curwee. Son père. Les yeux morts, tandis que le corps se désintégrait, semblaient la fixer d'un regard accusateur. Les yeux furent la dernière chose à disparaître, continuant de faire peser leur jugement implacable sur la Jedi.

Le rire inhumain retentit de nouveau et cette fois les 2 femmes purent pleinement l'entendre.


Ton âme est hantée par la culpabilité de ce que tu n'as pas su empêcher, mortelle. Tu es faible et tu ne pourras rien faire pour arrêter ce qui va vous arriver à tous.

La Force murmurait à la Jedi qu'elles n'étaient pas seules dans le périmètre. Dans un couloir adjacent, à plusieurs mètres droit devant, quelqu'un dont l'aura brillait presque autant qu'elle était là, assailli par des choses sans âme et il ne semblait pas seul. Il était impossible de dire qui étaient ces personnes ni si elles étaient amies ou ennemies mais elles étaient clairement en difficulté. Les aider constituerait un risque, mais ne pas le faire pourrait potentiellement les condamner. Quel choix faire?

#28245
La Sith n'était pas contente, et il venait donc de vivre ce qu'on appelle couramment "se prendre un savon" ... Et c'était mérité. Il n'avait pas vraiment de quoi lui répondre, après tout, ils étaient bloqués ensemble dans la même galère, un peu par sa faute, mais pas trop ... Il baissa les yeux, par culpabilité, avant de se contenter d'acquiescer aux propos de la prétendue "Sio" et de remettre son casque blanc. Un regard en arrière, vers le reste du couloir, et il se remit en marche derrière elle, tachant de la rattraper sans trop s'imposer non plus. Il y avait un malaise entre eux, c'était certain, mais il n'était pas simplement lié au fait qu'elle venait de le traiter de bon à rien. Il émanait d'elle une pointe de quelque chose, très lointain, un élément indescriptible qui essayait de l'encourager à se méfier. Mais tout cela n'était que trop infime, au fond de lui, pour qu'il ne le comprenne vraiment. Il faudrait donc la suivre, et garder le rythme.

    « Merci pour les conseils ... »

Il brisa le silence de leur marche par ces quelques mots au travers le vocalisateur de son casque. Le ton était celui de la sincérité, et de la gratitude. A vrai dire, Althar aurait aimé lui poser plus de questions, mais il avait bien compris qu'elle n'y était pas favorable. Et qu'elle ne souhaitait pas outre mesure avoir à le supporter. Autant ne pas tenter le diable ... d'autant plus quand il a une telle silhouette. Et un sabre laser. Oh oui, il connaissait ses jolis minois qui renfermaient l'intelligence destructrice d'une femme de poigne, et celui-ci ne semblait pas y déroger. Aussi charmant que dangereux ... Le Prince égara un instant ses yeux sur les traits vaguement distinguables de la jeune femme au devant de lui, laissant son imagination faire le reste, avant d'avoir une pensée pour Leia, et ce qui était en train de se dérouler ici. Pas question de se laisser aller à de telles rêveries inconscientes, même si elles avaient le don de bêtement le détendre. Et peut-être s'était-il trahi avec sa lampe .. Non, non. Quand même pas. Ses yeux reprirent donc leur position dans l'observation de leur chemin glacé. Dans son crâne malmené la tempête de sentiments et de ressentis s'était peu à peu apaisée, au fil de ces pas berçants ses oreilles, appelant paradoxalement à se rassurer de voir qu'il n'y avait aucun bruit, en comparaison de ce qu'ils venaient de vivre. C'était fou de voir qu'il n'y avait strictement rien, et c'était ça qui était signe de survie, maintenant. Cet inversement était presque dérangeant, et très froid. Rien ne tournait rond dans ce sarcophage volant ...


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Les claquements de leurs pas résonnaient dans le couloir. Bizarrement, Althar avait l'impression de n'entendre plus que ça dans son casque, et d'être frappé par leur faible nombre. Ils n'étaient plus que deux. Les autres ... les autres étaient morts. Les images défilèrent, l'obligeant à s'arrêter dans sa marche pour lacher son arme et essayer de retirer son casque face au haut le coeur qui le prenait soudainement. Il n'avait plus rien à faire sortir, mais son cerveau en décidait autrement face à la culpabilité béante de la mort de ceux qu'il avait amené ici. Tourné vers le côté, il commença à se pencher quand quelque chose attira son attention, offrant du répit à son estomac noué. On l'observait. Une présence. Il se redressa doucement, dans un geste hors du temps, pour détailler ce qui se dessinait face à lui, et être frappé par un nouveau choc. Son coeur perdit le rythme en reconnaissant immédiatement ces yeux, et ce visage. Sa part de rationnalité lui intimait de ne pas y croire, mais tout ce qu'il avait vu les minutes précédentes avaient déjà détruit une bonne part de son influence. L'esprit a sa propre raison, et il est insondable. Tellement insondable qu'à la vue de la souffrance de Rhedatt, il ne put que se précipiter vers lui, dans un douloureux rappel de la vision d'effroi d'une Leia malmenée par sa tortionnaire Sith. C'était terrible. Il n'était pas question de se demander pourquoi, ni même comment, il fallait qu'il le sauve, qu'il arrête cette souffrance, qu'il fasse disparaître de ce visage pourtant si droit d'habitude les marques de la douleur terrible qu'il devait subir. Il lui tendait les mains, vite, il fallait s'en saisir. Son rythme cardiaque était intense, sa vie perdait de son sens, il n'y avait même plus de considération pour Ranath, juste sauver son père. Dans un ultime geste pour attraper les mains paternelles et les attirer à lui hors de cette obscurité malheureuse, Althar fit presque un bond, dans un cri du coeur ...

    « PEEEERRREEEE ! »

Il manqua de peu de s'étaler au sol, déséquilibré par le vide total qui venait de le réceptionner. La réalité venait de le frapper avec violence, le rappelant à son monde obscur où il n'était pas seul. Les yeux exorbités, le têtan cherchait à comprendre, à trouver son père qui était à sa propre position un instant plus tôt. C'était effarant, incompréhensible, impossible ... Il jeta un regard angoissé à la Sith qui le prenait pour un fou à cet instant précis. Ils étaient seuls ... Hélas. Plus pour longtemps.


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    « Je vois vos peurs, mortels. Vous me supplierez de vous achever comme le bétail que vous êtes quand j'en aurai fini avec vous! »

Cette voix d'outre-tombe ... Il crut d'abord à une nouvelle hallucination de son esprit fatigué, jusqu'à échanger un regard avec la mirialan, lui signifiant donc qu'on se jouait d'eux. Comment était-ce possible ? Qu'était-ce ? Plus il s'avançait dans un cauchemar, plus les frontières de sa réalité étaient repoussées encore et encore ... Ce rire qui vous serrait les entrailles, cette voix sortie de nulle part, et maintenant ces bruits de pas qui s'activaient autour d'eux .. Non .. Pas encore ? Pas encore ! Althar se jeta sur son casque et son arme, enfilant l'un très vite à l'arrache, et essayant d'avoir une prise solide sur l'autre alors qu'il reculait pour être à proximité de la jeune femme. Ca ne se passerait pas comme ça, pas encore ... Le bruit métallique de la plaque tombant au sol dans un fracas le fit grimacer, mais beaucoup moins que la vue des abominations qui en descendaient. Mais quel enfer, mais quel enfer ... Qu'est ce que c'était que ce bordel ? Althar respirait fort, essayant tant bien que mal d'assurer la prise sur son espèce d'arme de fortune face aux monstruosités qui commençaient à se faire menaçantes. La zone prit un halo plus coloré alors qu'il entendit le sabre de sa comparse s'allumer. Bien. Ils étaient encore une fois au pied du mur de toute façon, encore une fois bon à tenter de survivre face à ces quelques immondices de plus qui s'ajoutaient à l'ensemble du tableau.

La Sith évoqua un plan qu'Althar eut du mal à entendre face à ces bêtes, question de fuite, vaguement, alors même que présentement ils en étaient réduits à la survie. L'humain attendit l'ultime moment, celui où la peur est la plus intense, pour finalement faire feu sur la jointure de la bête qui lui faisait face, pensant que le découpeur lancerait la scie droit sur la bête .. Mais bon, c'était bien pire qu'un simple tir ... Comment une telle arme était arrivée ici ? Il n'en avait pas la moindre idée, mais le bruit atroce des chairs déchirées par la scie était étrangement satisfaisant. La lame tournoyait à bonne distance, sous le contrôle du découpeur qui permettait de diriger la scie. Cela éclaboussait un peu, mais bon sang quel exutoire de violence à cet instant de crainte folle. La bête qu'il avait face à lui, qui s'était approchée avec une vitesse surprenante, s'effondra après un peu d'effort pour la découper au niveau du buste puis de la tête, en même temps que son arme relachait son emprise sur la lame toute défoncée. Il se dépêcha de glisser la prochaine lame, se risquant à un coup de pied dans le cadavre de sa première victime, mais il perdit un peu trop de temps. Il entendait la Sith se battre avec force, mais ce ne serait pas suffisant, surtout vue la proximité, il fallait fuir, c'était certain, gagner du temps, une explosion ? Trop sec ici, qu'est ce qu'il restait pour se battre ? Un sabre ? Un blaster presque déchargé ? 5 scies ? La réflexion était impossible, en réalité, avec autant de pression, il eut tout juste le temps de voir venir le coup du Traqueur face à lui qui venait de lancer son appendice vers lui, abimant au passage largement son armure, poussant le Prince à reculer.

    « FAUT SE TIRER DE LA ! »

Tout en poussant ce cri de fuite, Althar lacha une nouvelle lame directement sur son ennemi du moment, pour lui entamer salement sa queue/lame qui essayait de s'en prendre à lui avant de s'attaquer directement au buste du bestiau, le tout dans le but de le découper sauvagement vers la nuque et l'homoplate, le laissant finalement s'effondrer à ses pieds. Cela le révulsait mais avec rage, au-delà de ce dégoût qu'il avait en bouche depuis une heure, il mit un gros coup de talon de toutes ses forces dans la tête du bestiau avec la rage de l'homme qui veut vivre, et qui veut revoir celle qui anime ses pensées. Leia. Il fallait se battre. Il en remit un nouveau, et fit demi tour aussitôt pour partir à la suite de l'ancienne Jedi, qui s'était occupée de ses deux bêtes à son tour. Ils faisaient peine à voir, poussés à prendre leurs jambes à leur cou, mais bon, ils n'étaient plus que les proies d'un chasseur tordu et sans limites. C'est pour cela que le Prince devenait le simple suivant de sa maîtresse Sith qui ouvrait la voie de son épée de lumière, incapable de faire mieux qu'empêcher ces êtres sans vie de l'approcher ... Ses oreilles sifflaient encore leurs cris sans commune mesure. Il était perdu. Il n'y avait qu'elle pour le guider, et il n'escomptait pas la lâcher ..
#28339
    Ils s’étaient remis en route avec hâte. Et tandis que Ranath se pressait, combattant les images macabres qui s’imposaient à elle, le Prince ralentissait, comme absorbé par quelque chose qu’elle ne pouvait voir. La Mirialan s’arrêta alors à son tour pour observer le comportement de son compagnon d’infortune. Elle allait le rappeler à l’ordre quand le jeune imbécile se précipita vers le mur avec un cri de désespoir. Vivement, la Sith revint à son côté et le détourna du vide qu’il fixait avec effroi. Sa main tenait fermement l’avant-bras de l’impérial. Il posa sur elle un regard qui révélait toute l’ampleur de son désarroi, il était perdu.

      « Des visions, des illusions, rien de plus. Vous devez les repousser, les combattre, faire taire toute peur en vous, si…
      Je vois vos peurs, mortels. Vous me supplierez de vous achever comme le bétail que vous êtes quand j'en aurai fini avec vous !
      … sinon … il exploitera cette peur et vous brisera. »

    Ranath, elle, n’avait pas peur. Elle éprouvait bon nombre de sentiments et d’émotions, dégoût, colère, un peu d’espoir, mais aucune peur. Elle aurait voulu apaiser davantage les craintes du Prince, expliquer comment contrôler la peur dévorante d’une mort certaine, et optimiser la volonté de cet être faible et totalement perdu. Mais le temps leur manquait.

      « Nous allons trouver notre bourreau. »

    Un bref sourire éclaira son visage. Il disparut quand retentit un bruit sourd, résonnant dans le couloir qu’ils avaient choisi d’emprunter. À nouveau les créatures se manifestèrent par leurs hurlements si caractéristiques. La Sith se saisit de son arme favorite et intima au Prince de se remettre en route, mais une grille devant eux se détacha du plafond pour laisser entrer deux abominations prestes et furibondes. Un nouveau râle attira l’attention de Ranath, deux créatures supplémentaires les piègeraient bientôt …

    La lame du Jedi jaillit de sa garde.

      « Ces deux-là en priorité ! »

    Elle désignait les Traqueurs.

      « Faut dégager le passage et avancer ! »

    Elle sentait la présence humaine au-devant d’eux, ces formes de vie qui n’étaient pas des zombies désarticulés. Elle sentait leur émoi, leur souffrance dans l’effort. Il fallait les rejoindre et les rallier. Plus nombreux, ils seraient plus forts face au Bourreau.

    Le Prince semblait à son aise avec le lance-scie, pour le plus grand malheur des Traqueurs, il paraissait désormais investi d’une fureur nouvelle et salutaire. Ranath, sabre à la main, tenait à distances les Aberrations. La première se jeta sur elle avec une hargne tenace. La lame améthyste l’accueillit à point nommé, coupant le bras qui se tendait vers la Mirialan et taillant la chair morte de bas en haut. La cage thoracique fut séparée en deux, la nuque céda au passage de la lame, et la tête à la mâchoire brisée roula sur le sol. Un nouveau coup de taille et le cadavre ambulant s’écroulait définitivement – du moins l’espérait-elle.

    La seconde créature se montrait plus apte que la première et trouvait même le moyen de feinter. Si bien qu’elle esquiva à deux reprises l’attaque de la Sith. Mais l’animal commis finalement l’erreur de plonger sur sa proie, exposant son crâne fêlé à l’ennemi. Ranath ne manqua pas l’opportunité et abattit sans autre forme de procès sa lame sur la colonne vertébrale de l’Aberration qui tomba violemment au sol. Avec un grognement sordide elle tenta néanmoins de se relever, mais le sabre la priva de ses bras et d’une partie de son bassin.

    De l’autre côté, le second Traqueur expirait et le Prince faisait volte-face.

      « On se barre ! »

    En courant cette fois, Ranath allait de l’avant, vers cette lueur animée d’espoir.
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By Hayley Curwee
#28340


      - Tu as déjà vu ce genre de bête ? Moi jamais.
      - Non, cela ne semble pas...naturel. De telles monstruosités ne peuvent être que le fruit d’expériences produites par un esprit malade.

    Du moins c’était la seule explication plausible qu’elle trouvait. Toujours accroupie, elle farfouillait dans le coin à la recherche de quelque chose d’intéressant. Après quelques minutes passées dans un silence étouffant avec la menace qu’une autre de ces créatures surgisse des ténèbres pour les prendre, elle parvint à mettre la main sur une recharge contenant cinq munitions qui semblaient correspondre à celles utilisées par l’arme de Maya. Elle semblait avoir mis la main sur une dose de bacta qui pourrait leur être utile à l’avenir. Hayley porta sa main à son ventre, à droite : la douleur la lançait encore, pourtant la blessure s’était très vite résorbée, laissant place à une cicatrice qui, elle aussi, disparaissait petit à petit. Ce n’était pas normal, loin de là. De telles blessures laissaient des marques. De telles blessures devaient laisser des marques. Si tel n’était pas le cas, alors il fallait se poser des questions. Et des questions, Hayley en avait un sac plein, sac qui avait tendance à tourbillonner dans ses pensées, envoyant voler au gré du vent lesdites question dans un accès de poésie démentielle hors du commun. Mais je m’égare.

    La décomposition de ces bêtes était des plus fulgurante, une chose sans aucune mesure dans la Nature, du moins qu’elle ait pu voir de ses yeux jusque là. Et la Force sait qu’elle en avait vu dans sa chienne de vie.

    Alors qu’elle poursuivait son observation, partagée entre dégoût et fascination, elle pût déceler quelque chose dans l’amas de chair qui commençait à disparaître. Petit à petit, les morceaux sanguinolents s’étaient agglutinés les uns aux autres, formant plus qu’un simple agrégat de barbaques. Elle reconnaissait ces contours, le visage qu’il formait. Les rides, les yeux enfoncés, la barbe, jusqu’à la verrue qui trônait sur la joue gauche. Et son regard était profondément accusateur, ne laissant aucun doute sur le reproche qu’il lui faisait : elle l’avait abandonné. Elle l’avait laissé mourir seul ce soir sur Nar Shaddaa, elle l’avait laissé mourir de la main de Darth Oxious. Ses poings se serrèrent à en blanchir ses phalanges tandis qu’elle continuait à contempler le sol qui s’était maintenant vidé de tout restes organiques, ne laissant rien qu’un plancher tâché de sang noirâtre.

    Elle la sentait, la créature. Lovée dans ses entrailles, elle glissait comme un serpent, cherchant comme toujours un moyen de se libérer de la cage à laquelle Hayley l’avait condamné. Elle lui susurrait les mots qu’il fallait tout en tambourinant de coups sa cage. Elle lui révélait ce qu’elle était : tout. Tout ce qu’elle avait désiré depuis toujours. Elle était là au fond d’elle et sa cage se révélait plus fragile à chaque sentiment qu’elle ne contrôlait plus. Désir. Colère. Envie. Ses yeux rouges étaient des lueurs dans la nuit et elle cherchait à trouver une faille. Et elle murmurait, oh oui elle murmurait : “Je suis ta solution, Je suis celui qui réglera les problèmes. Je suis tout ce que tu ne peux pas faire. Je t’emmène là où je veux, parce que Je te contrôle.”


      - Ton âme est hantée par la culpabilité de ce que tu n'as pas su empêcher, mortelle. Tu es faible et tu ne pourras rien faire pour arrêter ce qui va vous arriver à tous.

    Ses poings toujours serrés tremblaient, ses ongles rentrant dans la peau, la faisant saigner alors qu’elle restait toujours immobile mais tremblante. Maya avait remarqué qu’il se passait quelque chose et s’était précipitée à sa rencontre, la secouant pour faire cesser cet état de transe pour finir par la prendre dans ses bras, lui demandant ce qu’il s’était passé. Hayley s'agrippa à elle, enfouissant son visage dans le cou de sa bienfaitrice, de celle qui…

    Au bout d’un moment elle se dégagea de l’étreinte, croisant son regard avec intensité mais reprenant finalement une attitude un peu plus normale. Elle sentait Maya qui l’observait, probablement avait-elle compris l’allusion de la voix et ce qu’elle visait, après tout Hayley lui avait déjà raconté son histoire, elle en connaissait le ressort principal, la faiblesse de son parcours. Elle prit la parole d’une voix faible :


      - Nous...nous devrions y aller, Maya…


    Elle gardait la tête baissée, pas spécialement fière de ce qu’il venait de se passer. Elle rassemblèrent les objets trouvés, recupèrerent leurs armes et fichèrent le camp de ce coin maudit où Hayley avait vu la tête de son père lui jeter un regard dont elle se souviendrait probablement toute sa vie.

    La Force lui indiquait quelque chose. Elle sentait la présence de deux personnes non loin, des sensitifs de ce qu’elle pouvait présager. Elle pressa le pas, se repérant grâce à la faible trace qu’elle sentait. Mais c’était trop faible. Elle avait l’impression de naviguer à l’aveugle et elle détestait ça. Elle crût bon d’avertir Maya de ce qu’elle sentait :


      - Princesse… La Force… J’ai l’impression que nous ne sommes pas seuls, je sens deux traces dans la Force. Des choses vivantes.

    Elle accéléra encore le pas, au loin on voyait une lumière violette qui semblait danser dans les ténèbres. Des tirs provenaient d’une arme également. On entendait des cris et les sons d’un combat. Mais elles ne pouvaient pas les rejoindre, pas encore. Sur leur route d’autres stormtroopers mort-vivants avançaient vers eux, les bras tendus, accompagnés de deux Aberrations qui faisaient claquer leurs pinces.

    Hayley déclencha la lame de nacre, s’élançant dans le combat.
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