L'Astre Tyran

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By Harlon Astellan
#28926
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Kenobi

Ecrit par John Jackson Miller

Les Sith règnent sur la galaxie. Le Maître Jedi Obi-Wan Kenobi a tout perdu...

Sauf l'espoir. Et celui-ci grandit sur Tatooine – planète désertique, écrasée par la chaleur de deux soleils. Ici, tout le monde connaît le vieux Ben, mais personne ne sait vraiment qui est ce mystérieux ermite. Lorsque des fermiers sont attaqués par une bande de redoutables Hommes des Sables, le vieux Ben est obligé de sortir de sa retraite.

Car maîtriser la Force implique de lourdes responsabilités. Au risque de révéler son identité, le Maître Jedi Obi-Wan Kenobi n'a pas d'autre choix que de mener un nouveau combat.


Date de parution : Août 2013
Date de traduction : Août 2015
Légendes




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Lieux Visités

Uniquement Tatooine
    Mos Eisley
    Désert de Jundland
    Concession de Dannar ( Oasis )
    Maison de Ben


Durée de l'histoire

10 semaines tout au plus


Trames poursuivies

- Les attaques de Tuskens
- Obi-Wan cherchant à rester discret
- La "Caisse du Tocsin"
Période traitée :

- 19 Avant la Bataille de Yavin, Obi-Wan vient de s'installer sur Tatooine.




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Je tiens à préciser que le peu de personnages n'est pas destiné à ôter le mérite à quiconque, les secondaires ayant tous leur importance, mais leur nombre ne permet pas un traitement individuel, ET SURTOUT, c'est pour laisser une part de mystère sur tout ce monde.

Obi-Wan Kenobi
    Le Mec-Plus Ultra du Livre ! C'est en fait un Obi-Wan qui ne nous surprend pas mais qui est frais qui nous est présenté. Si on pouvait se douter qu'il serait mal de tout ce qu'il s'est passé pour la République et l'Ordre Jedi, on ne se doute jamais vraiment de ce que peut ressentir quelqu'un qui estime être le seul fautif.

    Tourmenté comme jamais par ce qu'il considère comme "son" échec ( à savoir Anakin devenu Dark Vador ) c'est un Obi-Wan qui tente de se reconstruire dans un état de pénitence humble et désintéressé qui se livre aux pages de ce roman. Tentant de communier comme il peut avec son passé, tentant d'entrer en contact avec son défunt maître, et surtout évitant d'attirer l'attention sur lui ( devinez si ça marche... )

    Attachant par sa naïveté simulée, sa bonté d'âme qui n'est pas surfaite, et son humilité qui le place dans des situations inextricables, associées à une curiosité bien placée qui en fait un explorateur de l'extrême, c'est toute la panoplie du Kenobi qu'on connait qui se déploie : ami, négociateur, mais aussi guerrier. En somme, de cet homme qui ne souhaitait qu'être un ermite, on découvre en fait qu'un Jedi, tel qu'il aurait toujours du être, ne peut jamais, même en s'y efforcant, d'exister et d'aider autrui. Sachant que, finalement, son honnêteté et sa probité pourraient se révéler plus catastrophiques qu'utiles.

Annileen Calwell
    Veuve de Dannar Calwell, un entrepreneur qui ouvrit une Concession ( maintenant à son nom ) où se trouvent cantina, garages et vendeurs en vrac, elle tient la cantine dévolue aux voyageurs et aux fermiers sous les ordres d'Orrin Gault dont je parlerai juste après. Femme flanquée de deux gosses - deux ado qui veulent s'émanciper et voir du monde - elle sert les repas le midi et le soir, des bières depuis le matin, tient le bout de gras avec un vieux hibou maugréant et parquée d'amies excentriques, notamment une Zeltronne qui vend des objets érotiques, bref, elle gère la boutique.

    L'arrivée de Ben sonne pour elle comme un vent frais, et entreprend de chercher à savoir qui est ce mystérieux ermite qui ne se fait connaître que par le furtif patronyme "Ben". Ben Kenobi. En lui faisant visiter le domaine, en l'accompagnant dans ses péripéties, et simplement en était Ben, elle finira par s'attacher à lui, espérant plus de lui même vers la fin.

    Méfiante de nature, mais en confiance tout de suite avec lui, c'est une héroïne "banale" dans le sens où elle ne possède ni talent martial ni argent, ni pouvoir particulier, mais arrive à se hisser au rang des héros ordinaires, qui brillent par leur courage et leur utilisation judicieuse de leur cerveau.

Orrin Gault
    Meilleur ami de Dannar, le mari décédé d'Annileen Calwell, et fermier "en chef" des environs. Suite aux attaques des Tuskens, il décida de former une milice locale composée de fermiers volontaires, autour d'un principe de Tocsin immitant le cri d'un Dragon Krayt, chargé de faire fuir les Tuskens, qui ont une sainte peur de cet animal, laissant loisir aux fermiers miliciens d'intervenir en speeder dans l'exploitation où le tocsin retentit.

    Ce service est payant et laisse loisir à Orrin de quoi subsister. Normalement...

    On se surprend à le trouver sympathique, et lui calquer le modèle d'un quinquagénaire qui se trimballe ses trois enfants, qu'il considère comme des fainéants, qui aime ses troupes et se bat pour une juste cause contre le pillard Tusken, et qui se remet lentement de la mort de sa femme, et se découvre en réalité secrètement amoureux d'Annileen ( pendant un moment seulement )

    Mais vient ensuite un côté sombre caché... Orrin est jaloux d'Obi-Wan, qu'il considère comme son rival dans un triangle amoureux ( imaginaire ? ) et semble en réalité plus détestable qu'il n'y paraît.

    Mais pour quelles raisons ?

    Orateur accompli, Orring est très apprécié des fermiers, et sa proximité avec la veuve de son meilleur ami lui permet de manger à l'oeil - et de FAIRE manger à l'oeil ses miliciens - à la Concession, qui est en fait une deuxième maison. Redevable à Obi-Wan d'un service rendu, puis tour à tour méfiant, dédaigneux, jaloux et finalement haineux vis à vis de lui, il dévoile toute la palette de ce qu'un homme au bord du désespoir est capable d'entreprendre. Par amour... mais amour de quoi ?

A'Yark
    Guerrier Tusken atypique. Là où le tusken moyen fuit, est pleûtre, tire mal au fusil et ne réfléchit que comme une bête en prononçant des grognements en disant que tout ce qui est moderne est pourri, A'Yark est un guerrier froid, mais intelligent, réfléchi et, dans une certaine mesure, progressiste. Si un tabou doit être brisé pour le bien de son peuple, ainsi soit-il. A'Yark sait faire la part des choses, et est issu des derniers guerriers Tuskens à avoir du affronter un Dragon Krayt pour son rite de passage à l'âge adulte. Nostalgique de la gloire passée de son peuple qui avant régnait sur Tatooine, elle se gratifie même de parler la langue commune, et fait découvrir par sa perspective cette culture "barbare" qui en fait ne l'est pas tant que ça.

    En montrant le côté Tusken des pillages, leur combat d'abord sanglant et gratuit se traduit en une lutte qu'ils n'ont jamais souhaité initier et qu'ils justifient en une simple réponse d'un peuple au bord du gouffre.

    A'Yark révèlera en fait une surprise de taille lors de sa confrontation avec Obi-Wan...




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J'en dis peu, de peur de gâcher le plaisir de la lecture de cet ouvrage que j'ai apprécié de bout en bout. Le livre Star Wars classique se contente de brinquebaler le lecteur d'une planète à une autre, laissant à peine le temps de souffler, et profitant à outrance de la multitude de mondes qu'offre Star Wars, s'offrant même parfois le luxe d'en créer de nouveaux pour justifier telle ou telle histoire dans l'histoire. La particularité de ce livre réside dans son lieu unique, qui, en fait, ne s'étend que sur une région restreinte de Tatooine. En taille, comptons à peine la surface d'un département français.

Cette proximité apporte en réalité un cadre particulier, qu'en réalité on connait tous...

Des habitants qui s'installent en plein désert en arrachant de force les terres d'autochtones qui prennent les armes, alors que surgit un guerrier solitaire qui s'implique malgré lui dans cette guerre où le méchant n'est pas celui qu'on croit...

Tout à coup, Star Wars abandonne les vaisseaux spatiaux et plante le décors d'un Western modernisant. Kenobi troque le poncho de pistolero et brandit l'arme secrète des Jedi, s'implique de loin, et observe fermiers et tuskens, essayant de déterminer qui doit être aidé. Et sur base de quoi.

Les codes d'un Western Spaghetti - réussi, très réussi - s'y retrouvent, et offrent un coup de vieux - en terme de scénario - qui en fait donne un coup de jeune à un univers qui tirait par conception sur le space opera, et affirme par voie de fait que "Oui, Star Wars, c'est aussi ça".

Ca c'est simplement des histoires ordinaires, de tous les jours... Des histoires de coeur, d'argent, de magouilles, de truands, d'éloquence bien placée et de bravoure ordinaire. C'est une vie paisible d'un coin tranquille bouleversée par l'arrivée soudaine d'un grain de sable dans la mécanique bien huilée d'un oasis perdu de Tatooine.

C'est, en gros, la démonstration que tout un pan d'un univers reste sous-exploité, et la preuve que, malgré le fait qu'il ne fut pas crée pour ce genre d'histoire en première instance, il n'en reste pas moins des déclinaisons légitimes et passionantes.

Appréciation générale : Ah bah il faut le lire. Genre tout de suite.
C'est un autre genre de Star Wars qu'on y découvre. Cet ouvrage est une ode à un genre que je découvre : le Space Western. Si vous aimiez les Sergio Leone, foncez.
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