L'Astre Tyran

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Du haut d'une flèche d'acier sombre de cent mètres de haut à la pointe de transparacier, le bureau de l'Empereur se veut un édifice discret et surtout secret, en ce que personne n'en connait son locataire. Le logement spartiate offre une tour ouverte à 360 degrés sur Bastion City, servant de bureau de travail et de salon de réception. Un étage plus bas se trouve une salle de conférence et d'holocommunications privées, au-dessus d'un étage entièrement dédié au repos de l'Empereur, et de fait entièrement couvert de bibliothèques portées jusqu'au haut plafond derrière une chambre typique et sans fioriture.
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By Harlon Astellan
#29554
        « Beaucoup à faire ? Ce n'est pas un raisonnement erroné. »

Rhedatt Fanrel le preux tapait dans le mille. Un Empire, en effet, ça demandait beaucoup de choses. Et parce qu'il fallait toujours de quoi diriger, le poste de Grand Vizir venait d'être réintroduit. Harlon partit, il restait un Grand Vizir pour approuver, lancer, nommer. L'Empereur gardait un ascendant suprême, et restait à la tête de tous les services de son choix. L'Empereur pouvait désavouer un ordre du Grand Vizir. Certainement pas l'inverse.

Mais mieux que cela, c'était surtout un contre-pouvoir essentiel qu'Harlon mettait ingénieusement en place. Ainsi placé sous le feu des projecteurs, Rhedatt Fanrel serait la "cible" de tous les invétérés opportunistes désireux de devenir Vizir à la place du Vizir. Cela le plaçait aussi au centre des considérations de la Voix de l'Empereur, du Bureau, et de divers services internes. Rhedatt Fanrel serait investi d'un pouvoir certain, et serait capable d'agir au-dessus des Grands Moff, qui lui devaient obéissance. Pourtant, il ne serait que plus vulnérable, et les dérapages pouvaient coûter cher.

        « Les Planètes Patrimoine seront une mesure phare dans le domaine de la Réhabilitation Ecologique et Sociale. Mais tout ne se bornera pas qu'à cela. »

Harlon joignit les mains dans le dos et se déporta vers la fenêtre.

        « Chapitre économique. L'Hydien a servi de test pour une politique néo-financière basée sur le protectionnisme. Des résultats freinent le progrès. D'autres le portent. Il suffit de gommer les erreurs et garder le meilleur. Nous pourrons espérer de quoi augmenter les budgets que j'estime primordiaux. »

Harlon leva son poing fermé. Il se tourna pleinement vers Rhedatt de nouveau, main gauche dans le dos, main droite en stase au niveau de sa mâchoire détendue. Il étendit un doigt.

        « En premier, la Sécurité. Les citoyens doivent être en capacité de sortir dans la rue sans risquer des agressions intempestives. La Milice Hydienne, milice de quartier formée d'anciens SDF ayant suivis une formation paramilitaire y pallient. »

Après le pouce, l'index.

        « En deuxième, l'Emploi, Chômage, Pauvreté. La méthode douce comme pratiquée dans la Nouvelle République donne lieu à des employeurs qui renouvellent sans cesse des offres, parfois saugrenues, tandis que des gens attendent les allocations de chômage sans rien faire. En laissant les orientations au soin d'organismes d'état, on oriente les gens là où les secteurs sont nécessiteux. Le chômage dans l'Hydien est à trois pourcent. Les résultats existent.

        Le seuil de pauvreté est fixé, mais avec les SDF transformés en milicien, et où le chômage est simplement interdit après une certaine période de temps, on assure à chaque citoyen un salaire au-dessus du seuil de pauvreté.
        »

Pouce, Index. Majeur ? Que Fanrel se rassure, il n'était pas seul tendu. Harlon n'aurait pas osé.

        « En troisième, l'Education. L'on dit souvent que la bêtise est le signe d'une dictature en bonne santé. Et de fait j'ai vu des Cyril Hounana pulluler sur les ondes. Des gens incapables d'articuler. Je veux promouvoir l'intelligence à nouveau, faire tomber les privilèges des naissances au profit de celui de l'intellect pur.

        L'Etat Sur-Sectoriel fournira matériel scolaire, vêtement, nourriture dans les cantines et services pour que pauvres et riches soient confondus comme jamais auparavant. Le programme scolaire adapté et plus poussé, les examens durcis, les bibliothèques agrandies. Je veux voir une génération plongée dans les ouvrages historiques et sociaux comme jamais auparavant. Gagner sur le plan intellectuel.
        »

Ironique d'entendre un noble, riche et bien placé de famille, parler d'abattre les privilèges de naissance. Mais Fanrel oserait-il remettre en cause l'intellect d'Harlon ? Un mérite qu'il devait à la nature et à lui-même. Majeur et vacciné, l'Annulaire, doigt de l'Anneau de son nom, qui portait une chevalière frappée d'un V - et, peut-être bientôt, d'une bague plus significative - se dressa et exposa son point.

        « En quatrième, la Recherche Scientifique et Fondamentale. Revenir à l'essence de la vie, à l'étude de comment on fait les bébés semble puéril. Pourtant cela ma paraît logique de se poser la question si l'on doit répondre à comment se transmettent les maladies sexuellement transmissibles, ne trouvez-vous pas ? C'est donc mettre la pression sur les innovations scientifiques. Une chose qui, je pense, est à l'origine des avancées sociales majeures de chaque civilisation.

        Il faut stopper la stagnation de ces domaines et redonner aux professions liées l'esprit des pioniers. Revenir au tempx de la découverte de l'hyperdrive en quelque sorte.
        »

Et, pas en reste, éternel dernier, avorton de la lignée, l'Auriculaire, se dressa timidement et tint le dernier point qui tenait à coeur à son Empereur de corps.

        « En cinquième, la Santé. Introduire un système de couverture santé, imposer des complémentaires aux entreprises pour couvrir les accidents du travail, proposer des solutions facilitées d'assurance-vie pour les métiers à risque, comprenant celles de nos Armées, ouvrir des cliniques, des hôpitaux, redorer le blason des médecins de quartier... Et aussi, proposer un service d'Aide Médicale d'Urgence aux populations défavorisées. Des soins entièrement gratuits à destination des gens dont l'espoir d'être en bonne santé a disparu. »

Laïus fini. Le poing se referme, les doigts se reposent. Il était temps !

        « Des questions ? Des suggestions, des remarques, des critiques ? »
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By Rhedatt Fanrel
#29770
L'Empereur semblait enfin satisfait. Enfin ... Le Grand Vizir, désormais, le supposait. Rien n'avait changé, rien n'était perceptible, mais son acquiescement laissait soupçonner qu'il était plutôt content de rentrer dans le vif du sujet. Ou peut-être pas. En fait, c'était impossible à dire. Mais il approuvait son raisonnement, c'était une petite victoire en soi. Halala ... Et dire qu'il se concentrait sur cet homme, face à lui, sans se soucier à cet instant du piège dans lequel il venait de tomber. La politique est une affaire d'intelligence, en temps normal, mais sur Têta elle est une affaire de passion avant tout, à en voir comme les Fanrel agissent ces derniers temps. Cette rencontre n'y manquait pas, puisque Rhedatt était déjà repartit dans l'oeuvre commune qu'ils débutaient ensemble, balayant d'une main la chaleur qu'il avait aux joues, et les millions de questions qui le taraudaient.

Agir, et réussir à survivre.

Ainsi donc débuta la présentation des projets d'Harlon. L'exposé allait être minutieux, comme on pouvait s'y attendre de sa part. Il porta son regard sur l'humain, avec l'attention nécessaire pour emmagasiner les informations et les traiter. Commençons.

    Les planètes patrimoines ... Intéressant, mais pas assez de détails. Cela semblait être pour l'effet d'appel, et rien de plus. Dommage.

    Du protectionnisme pour retrouver des lignes budgétaires suffisantes. Hmpf ... Du protectionnisme. Cela risquait d'être compliqué, et annonçait déjà la couleur en matière diplomatique. Dommage. Un premier point de mésentente. Mais il faudrait les chiffres et les dessous de ces réformes pour pouvoir les comprendre. Son suivi d'informations de Grand Moff à Grand Moff restait assez épars et peu documenté hélas. Il pourrait enfin en savoir plus.

    La sécurité. Moui. Bon. Bof. Déjà, croire que l'Empire est un lieu mal famé et peu sécurisé n'est guère flatteur, et assez artificiel. Tirer sur la corde de la peur permanente ne fait qu'user la population vainement, pour mieux la controler. Terrible. A ne pas reconduire. Non. Et armer des SDF ... Quelle idée saugrenue.

    L'emploi. Du dirigisme. Pourquoi pas. C'est impérial, et c'est une manière de reprendre les choses en main. Il faut voir ce que cela signifie concrètement. Pourquoi pas. Mais est-ce juste de la communication ou est-ce un résultat réel ? Avec quel effet social ?

    L'éducation. Oui. De l'ampleur, de la vision, de l'espoir. Oui oui et oui.

    La recherche. Oui, mais avec quels fonds ? Là encore, il y a un fossé entre dire, et faire. Mais de ce que semblait présenter Harlon, l'ensemble était sérieux. Visiblement il était question de croyances personnelles ici, de vision de l'avenir. Cela restait atteignable, mais cela manquait encore de précisions. Privé ? Public ? Militaire ? Social ? Politique ? L'élitisme intellectuel ... Hmmm .. Bon, cela reste à discuter.

    La santé. Totalement oui. Mais là encore, avec quels moyens ? Et quels gens ? Il faudrait réorganiser les formations, et les infrastructures, réenvisager les politiques publiques. Ce serait dantesque, mais pas infaisable. C'était même nécessaire. Ramener l'utopie dans le régime. Oui. Oui et oui.

Le bilan était intéressant, dans sa globalité. L'ensemble n'était qu'un ensemble de lignes à tracer, mais il y avait un fort potentiel, et une grosse probabilité que l'ensemble puisse être mis en oeuvre. L'Empereur ne les aurait pas présenté pour rien, de toute façon. Oui, intéressant. Maintenant, il fallait le mettre en place. Et donc en discuter. En débattre. Tacher de s'entendre. Et voir ce qu'ils feraient, ensemble. Entre Empereur et Grand Vizir. Entre têtes impériales. Et Grands Moff. Oui, c'était la première marche. Vers l'avenir. Vers l'Empire.

Il finit par s'éclaircir la gorge, après une ultime pensée, pour se reconcentrer sur Harlon.

Je ne vais pas vous mentir, tout cela .. me surprend légèrement. Je veux dire, ces projets, cette vision ... Lorsqu'on ne voit que les résultats, sans connaître l'humain derrière, il est difficile d'imaginer ce qui est à l'oeuvre en réalité ... Mais tout cela porte votre empreinte ... Oui, effectivement. Bref, ce n'est pas ce que vous voulez.

    « Je suis plutôt convaincu par l'ensemble, même si pour le coup certains points me questionnent. D'une part, pour l'ensemble, j'aimerai comprendre par quels moyens nous financerions tout cela. L'éducation, la recherche, la santé, tout cela implique autant de créations d'emplois que d'investissements dans les infrastructures. Je veux bien imaginer qu'une réforme économique d'ampleur, si elle est soigneusement adaptée, et appliquée, peut débloquer des nouvelles lignes dans les budgets, mais de là à nous permettre de tels frais ... ? Avez vous des bases solides pour promouvoir des projets de telle ampleur ? Car vraiment, ces questions vont devenir essentielles. Je ne suis pas un partisan de laisser une part au secteur privé si importante dans des domaines si essentiels. La nécessité l'impose, certes, et c'est une vraie aubaine, c'est certain, mais nous devons garder la main, comme vous souhaitez le faire avec le reste. La part du privé doit rester inférieure, à mes yeux, si nous voulons garder une main réelle sur l'avenir de l'Empire. Sur ce qu'il deviendra.

    Parce que c'est la vision que vous avez. Un espoir. Un appel vers l'avenir. C'est ce qui nous manquait, peut-être, oui. De quoi nous permettre de ne plus nous concentrer sur le présent, mais l'avenir. Penser les générations futures. Leur vie. Leur moyen de subsistance. Tout cela est ce pour quoi nous avons cru à l'Empire aux premières heures. Parce qu'après cette guerre galactique, et sa politique indigeste, il nous fallait nous reconstruire. Et nous repenser. Pour l'avenir. Pour nos enfants. Je le comprends.
    »

Il avait parlé avec conviction. Ce que lui avait présenté Harlon était inspirant, si on l'écoutait dans sa vision d'ensemble. Une inspiration bienfaitrice, qui tombait à pic. Il n'aurait pas cru qu'elle était telle chez lui. Après tout, les deux hommes ne se connaissaient pas. Trop peu de choses, trop peu de contacts, rien ne permettait d'imaginer cela. Alors face à ce discours, il y a un naïf espoir. Une naïve découverte. Une croyance potentielle en l'autre. Mais tout cela n'est qu'idylle. Serait-ce la vérité, la réalité ?

    « Mais je ne partage pas tout. Loin de là. Peut-être est-ce mon éducation et mon mode de vie qui fait cela, mais je ne crois pas que renvoyer des SDF dans des corps armés, même civils, soit une idée très .. judicieuse. Ces gens mériteraient plutôt d'être formés pour combler les futurs rangs que nous allons créer en terme d'éducation, et de santé, et de recherche. Il faudra des gens pour organiser les futures constructions, pour apporter leurs mains à l'édifice global. Ces gens, que vous souhaitez rediriger pour évier le chômage, seront un fer de lance. C'est là-dedans que nous devons les envisager, et non pas dans l'éternel appareil sécuritaire. Nous ne pouvons pas croire changer la société si c'est pour la restreindre en permanence à cette croyance que l'ennemi est partout, que nous manquons de sécurité, que rien ne va. Nous, cela nous leste à notre condition présente, et nous empêche de nous investir pleinement. Nos gens doivent vivre dans la sécurité et la paix par la croyance que c'est le cas, par l'application mentale de cette réalité. C'est en cet aspect que je vous désapprouverai. »

La peur ... La peur, encore et toujours. Un trait ecculé depuis trente ans. Plus aujourd'hui, plus quand nous sommes restreints à un tiers de notre territoire, à un tiers de notre fierté, à l'entièreté de nos derniers fidèles. Ceux-là sont des vrais, des purs, qui n'ont plus besoin de tout ça. Il faut leur donner un idéal dans lequel vivre, n'importe qui sait cela. Ne t'égares pas vers ce chemin faisandé, Empereur, ou nous serons perdus ...

    « Et c'est également sur la vision économique qui va avec. Je serai curieux de connaître les effets sociaux et globaux de vos réformes économiques, et votre protectionnisme, ainsi que dirigistes dans votre secteur. Je n'ai pas eu l'honneur de voir cela de mes yeux, ni d'avoir de documents réels là-dessus. Peut-être pourrez vous m'en dire plus, car c'est un mystère qui me fait largement douter de cela. Vous le savez très bien, je suis un partisan de la paix. Cela me vient de mon expérience personnelle, de mon espoir individuel et égoïste de rendre à ma planète sa place dans la Galaxie. Aujourd'hui, cela vaut pour mon secteur. Parce que nous sommes une enclave douloureuse. Renfermée. Et cela personne ne peut le comprendre, si ce ne sont les drôles d'impériaux du Senex - Juvex. Le Nord peut largement se permettre un commerce florissant, et bénéfique entre ses secteurs et ses planètes. C'est un fait, et une nécessité. Nous fonctionnons comme ça. Donc la logique protectionniste pourrait s'y appliquer, vis à vis de l'extérieur. Pour autant, pensez vous que les planètes en récession, dans nos deux bastions du sud, soient vraiment disposées à du protectionnisme qui les refermerait encore plus sur elles ? Quel bilan cela offrirait au final ? Non, il y a une aspiration au commerce, à l'ouverture, à retrouver un peu d'air, et de la nouveauté. Et je le défendrai face à vous à chaque fois. Et puis-même, n'est-ce pas insultant d'envisager du protectionnisme alors même que nous n'avons à craindre de la concurrence de personne ? La Nouvelle République peut bien aligner des biens face aux notres, notre savoir-faire est unique, et notre capacité industrielle pleine et entière. La relance pourrait tout aussi bien se faire par ce biais d'excellence là, à promouvoir et à faire entendre. La diplomatie d'influence dans toute sa splendeur. »

Oui il était en train de défendre sa cause. C'était une chose qu'il lui était très difficile de taire. Il n'était pas un impérial comme eux. Ses dernières années de vie, ses épreuves récentes, tout découlait de ce fait là. C'était impossible à ignorer, et cela devait se défendre aujourd'hui. Cela ferait certainement réagir l'Empereur, qui s'exaspérerait. Mais bon, une fois qu'il aurait entendu raison, Rhedatt n'aurait plus à se répéter, n'est-ce pas ?

    « Peut-être bien n'était-ce pas que vous vouliez entendre, en tout cas, mais ce sont là mes quelques avis. Avez vous entamés des travaux préparatoires ? Quelques commissions ? Des projections financières ? Cela s'annonce ... conséquent. »

Un sourire franc. Les mains dans le dos, il le fixait toujours. Cela commençait. La nouvelle page, cette page. Leur entente. Qu'elle dure. Qu'elle soit sincère. Qu'il ne se joue pas de lui. Ils pourraient y arriver. Allez Harlon, acceptes que je marche réellement non loin de toi, que nous le fassions.
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By Harlon Astellan
#29917
Fanrel n'était décidément pas avare de synthèses longues et sans grande ponctuation. Aucun effet de style, aucune théâtralisation. Tout n'était que monologue vide et questions de surface. Les finances ?

        « Mon ami, nous vivons une époque où nos états votent des budgets sans déficit. Les Dettes Publiques sont rares, les Dettes Privées encore plus. Un équilibre financier juste qui a mis fin à la domination grandissante des banques et aux taux usuraires impraticables.

        Les fonds existent. La réforme protectionniste devrait amener d'ici deux ans à une augmentation drastique des ressources Sur-Sectorielles au niveau des taxations sur les entreprises et sur le commerce. Ces fonds serviront à supporter un plus grand effort au niveau fédéral. Tout sera financé depuis Bastion plutôt que depuis les régions galactiques. Du moins pour la recherche et la santé.

        Sécurité, Emploi, Education, Exonérations, tout sera géré par les Sur-Secteurs qui, coryez-le bien, ne souffrirons pas de coupe pharamineuses. Les experts sont formels, l'abolition des méthodes désuettes combleront le déficit des nouvelles mesures. Il s'agit juste de réorienter les priorités et de mettre fin aux écarts de richesse.
        »

Harlon parlait pour ne rien dire. Ca ne coûtait rien de changer une société. Et s'il le fallait, l'Empire s'endetterait ou ferait quelques coupes dans certains budgets.

La suite sembla plus limpide.

        « Je ne doute pas des capacités intellectuelles des SDF. Néanmoins, les placer dans des positions de recherche ou d'éducation n'est pas un plan à court terme bien judicieux.

        La Milice Hydienne a l'avantage d'être une milice de quartier composée de fait de gens qui connaissent les coins mal famés des villes. C'est l'avantage qu'ils possèdent sur un soldat qu'on se contente d'affecter dans telle ou telle région.

        Former un SDF aux armes dure un mois à peine. Former un SDF à la recherche scientifique dure 10 ans. 3 pour l'éducation. D'autant que ces domaines sont déjà pétris d'étudiants et de chercheurs d'emploi déjà formés.
        »

Un balayement de la main.

        « La sécurité vis-à-vis des pirates ou de la République est appliquée. Je parle avec cette Milice d'une réalité plus proche des gens. C'est le casseur qui vient braquer une épicerie, arme à la main. Une bande de jeunes racailles qui agresse les femmes qui se baladent seules. Un violeur compulsif qui attend au détour d'une ruelle le soir.

        Ne me faites pas l'affront de me dire que ces gens n'existent pas. Ils existent partout. En postant des gens en armes dans les recoins sombres, on rend cette criminalité ordinaire plus marginale. La femme seule salue les deux miliciens en rentrant chez elle. Le violeur prend la fuite en voyant une patrouille converger vers lui. La bande de racailles se fait passer les menottes et va aller s'inscrire dans un bureau de recrutement et apprendre la discipline dans un corps d'armée.
        »

Une utopie autoritariste, certes. On ne complerait pas toute la criminalité, mais on réussissait à gratter quelques pourcents sur le taux de criminalité générale.

La suite tourna court.

        « Le protectionnisme c'est la garantie que les entreprises internes à l'Empire resteront impériales, du fournisseur au travailleur. Question de patriotisme. »

Point final. Rien de plus à en dire. Ou peut-être que si.

        « A cela néanmoins s'articulera un label spécial adressé aux nations avec lesquelles nous sommes en bons termes ou voulons être en bons termes. Pour donner un sentiment de valorisation à ces nations, je voyais le nom de Label d'Excellence Etrangère, dit LEE, supposé promouvoir le savoir-faire étranger. Le but sera bien sûr de distribuer le privilège de commercer avec nos zones.

        Arkania en serait le premier bénéficiaire. Je pensais aussi aux terres de Maya Tega. Nous exclurons Elrood et son agaçant secteur.
        »

Que Fanrel ne se risque pas à un commentaire.

        « La concurrence vient avant tout de méthodes déloyales. De dumping social comme le pratique Elrood en détaxant ses services selon ce que propose le voisin. Nous devons isoler les concurrents qui ne reculent devant aucune bassesse pour faire main basse sur le savoir faire étranger, incluant le nôtre. En surtaxant tout import venant de ces zones, on rend plus avantageux le commerce et les échanges internes. »

Fanrel devait maintenant comprendre l'intérêt de ceci. Ordonner un protectionnisme pour ensuite distribuer des autorisations de commerce exempt de surtaxes était moins une façon de se protéger que d'ordonner des embargos commerciaux à destinations des nations privées de LEE. Des nations choisies avec soin.

        « Non. J'espérais entendre ce genre de discours. Votre conscience parle, contrairement à nombre d'hypocrites qui n'ont que faire de contredire et se contentent de pousser des Han de charretiers endimanchés. »

Un dernier regard.

        « Que ce soit clair néanmoins... la finance n'est pas un soucis. On trouvera de toute façon de quoi financer les réformes sociales. Le but est de discuter de leur réalisation et leurs implications. La finance... Honnêtement, mon cher, c'est le cadet de mes soucis. »
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By Rhedatt Fanrel
#30167
Au moins avec cet Empereur-là ce ne sont pas les dépenses qui limitent les actions. Un bon point autant qu'un mauvais : il faut dépenser cet argent au bon endroit. Et ça, mon petit, c'est une autre paire de manches ...

    « La question financière m'est très claire, dans ce cas, Votre Majesté, et je n'y reviendrai plus dessus. Il est toujours bon de voir quelqu'un pour qui les questions sociales ne sont pas qu'une affaire de chiffres. Envisagez-vous de discuter avec les Grands Moffs, du coup ? Aux vues des augmentations concrètes de responsabilités, à leurs grands plaisirs ? »

Au moins il fallait reconnaître qu'il n'était pas timide sur la question. Inutile de revenir dessus, dans ce cas, pas de questions supplémentaires sur le sujet, au risque de goûter à encore plus d'exaspération de sa part. Il inclina le buste pour appuyer ses paroles en même temps. Ceci fait, il put continuer, l'air toujours aussi sérieux.

    « Concernant la question des Sans Domiciles Fixes, je m'excuse, ce n'était pas dans l'optique de la recherche que j'exprimais ma suggestion, mais plutôt dans les services. On parle quand même d'armer des gens qui vivent en dehors de la société, pour leur donner une autorité sur cette même société. On parle d'armer des gens proches du crime en leur demandant de l'arrêter. Je peux bien comprendre qu'on y voit là un intérêt stratégique, à savoir la visibilité permanente de l'autorité, l'ordre au-dessus de tout et autres joyeuseries, mais cela revient à donner un badge et une position de choix à quelqu'un qui en abusera certainement.

    Comment arrivez-vous à faire sortir un homme de sa misère sociale en un mois ? En lui apprenant à se servir d'une matraque paralysante et d'un blaster bridé ? Et avec ça on est censés rassurer des populations face à des petits criminels ? Permettez moi de me questionner, parce que je me vois mal recruter des gens sur Têta pour cela. Si la police n'est pas capable de faire cela, alors augmentons les budgets sur-sectoriels, et tachons de réorganiser les efforts planétaires.

    Un SDF quant à lui trouverait largement mieux sa place en étant associé à des oeuvres plus pacifistes, qui l'insèreraient nettement mieux dans la société et dans l'optique impériale, plutôt qu'en étant armés et lachés dans nos rues. Une Milice reste une milice, si j'en suis votre dénomination. A l'inverse, lui offrir l'opportunité d'être une aide précieuse dans une école, ou un hopital, ou je ne sais quoi lui vaudrait bien plus d'effets positifs sur lui-même et sa capacité à rebondir pour retrouver un autre travail etc. C'est un schéma positif et vertueux, qui est plus sain en passant par des oeuvres bienfaitrices et véritablement nécessaires plutôt que par un autre chemin.

    Les dérives d'une milice de quartier sont plus que probables. Ce serait la pire chose qui puisse arriver à une planète.
    »

Ce qu'il tentait de dire, et ce qu'il avait dit était tout de même relativement grave en comparaison de la position d'Harlon. A vrai dire, il était peut-être en train de frotter de son talon la limite offerte à sa liberté de parole en tant que Grand Vizir. Il prenait un risque, il avait parlé ouvertement, et sûrement cela une erreur. Il ne le convaincrait de toute façon pas. Pas comme ça. Pour le coup, plus qu'un débat d'intérêt, c'était surtout un débat pseudo-idéologique sur la place de l'Homme. Cela ne servait donc pas vraiment d'en débattre éternellement, même si pour le coup il est vrai que rien n'avait été dit sur la possibilité de juste créer des méthodes d'insertion plus classiques pour les SDF, comme dans un gouvernement des plus communs. On est pas dans l'Empire pour rien.

Pour autant, cela ne valait pas spécialement un bras de fer avec l'Empereur. Sûrement allait-il trop loin, et le temps de calmer le jeu était venu. A voir ce qu'il en dirait. Ses mains vinrent se joindre dans son dos avant de relever la tête pour aborder l'autre sujet épineux.

    « Je m'en excuse Votre Majesté, mais je ne suis toujours pas sûr de comprendre ce que vous entendez faire concernant ce commerce. »

Sa main se gratte la barbe un instant, avant de le regarder.

    « Concrètement, nous parlons d'un label qui serait une simple étiquette sur nos relations n'est-ce pas ? Avec qui commercerions nous de la sorte, concrètement ? Notre poignée d'alliés, concrètement. Ceux qui ont des accès spatiaux à nos frontières. La liste est courte. Cela revient juste à donner un bon de passage à ceux avec qui nous prétendons être amis, histoire de labéliser une relation de facto. Et après ? C'est tout ? Pas de diplomatie du Crédit ? Pas de tentatives pour jouer de notre influence et de notre omniprésence ailleurs ?

    Je reste persuadé que votre proposition ne fonctionnera que pour le Nord. Le patriotisme économique peut se réguler, quitte à être dans un capitalisme bridé. Mais parler d'échanges internes ... Comment voulez vous faire reposer des sur-secteurs là-dessus s'il n'y a pas de créations de richesse ? Comment pensez vous que l'on crée de la richesse sans arriver à renouveler un marché, ou y injecter quoi que ce soit ?

    La meilleure solution à vos craintes reste une régularisation massive, et un droit fiscal repensé. Cela serait nettement plus bénéfique, en considérant tous les apports financiers que nous pourrions en tirer sans avoir à subir les effets néfastes que vous avez décrits, justement parce qu'ils ne peuvent pas arriver.

    Mais ce ne serait pas possible, n'est ce pas ? Parce qu'on parle de politique étrangère, de choix diplomatiques, d'isolationnisme et de sanction implicite. Je ne suis pas sûr de partager ces visions là, vous le savez, mais ce n'est pas l'objet .. Excusez moi. Mon avis là-dessus, au final, se limite simplement à voir là une nouvelle arme diplomatique qui n'aura pas grande influence sur notre marché intérieur, même si on peut le prétendre. Mais bon. Ce ne sera pas pire qu'aucun échange, certainement.
    »

Sur ces mots, Rhedatt se montra plus lassé, moins combattif. Il avait beau espérer, et défendre sa vision, la vérité de la situation entre les deux hommes le rattrapait fatalement, et faisait en sorte de ramener la réalité dans ses paroles. C'est comme ça qu'il faut percevoir cette reculade, qui aboutit sur un Grand Vizir plus réflexif. Un hochement de tête conclut la pensée funeste, pour pouvoir passer à la concrétisation de tout cela.

    « Le Secteur Arkanien, ainsi que la Confédération des Systèmes Unis. D'accord. Le second est nécessaire pour atteindre le premier, de toute façon. Pourquoi pas alors. Doit-on essayer de ré-ouvrir des liens limités avec le Secteur Corporatif, en ce but ? Attirer les plus entreprises les plus impériales dont ils disposent encore ? »

Nouveau silence. La question lui paraissait plutôt logique, en suivant tout le reste. Mais la question du Secteur Corporatif était complexe, et pas forcément évidente en considération des problématiques évoquées par Harlon. Ce petit secteur dans le Nord était une vraie épine dans le pied de la Galaxie, et un enfer économique. S'y frotter serait un défi à part entière, surtout si c'est pour commercer. Mais l'avoir de son côté pourrait être bénéfique, si on en calcule les bénéfices potentiels ... Que faire dans ce cas ? Difficile à dire. Pas son choix de toute façon. C'était la seule certitude qu'il avait, face au regard mordant de son Empereur.

    « Avez-vous déjà prévu une date pour les premières mises en application de ces réformes ? Et si ce n'est pas indiscret, parle-t-on d'une mise en place sur le territoire en totalité ou progressivement ? »

Cela peut avoir son détail, après tout. Il ne faut pas oublier les détails. Surtout pas. De toute façon si l'Empereur en parlait avec autant de conviction, c'est que l'ensemble était certainement déjà plus que prêt. Ce n'était qu'une question de temps, sans aucun doute. N'est-ce pas Harlon ? Tout ceci n'est qu'une manière d'impliquer, et de laisser voir un peu de discussion là où il n'y en a pas vraiment, n'est ce pas ? Tu es l'Empereur. Je ne suis rien. C'est ainsi que nous fonctionnons.
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