L'Astre Tyran

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Du haut d'une flèche d'acier sombre de cent mètres de haut à la pointe de transparacier, le bureau de l'Empereur se veut un édifice discret et surtout secret, en ce que personne n'en connait son locataire. Le logement spartiate offre une tour ouverte à 360 degrés sur Bastion City, servant de bureau de travail et de salon de réception. Un étage plus bas se trouve une salle de conférence et d'holocommunications privées, au-dessus d'un étage entièrement dédié au repos de l'Empereur, et de fait entièrement couvert de bibliothèques portées jusqu'au haut plafond derrière une chambre typique et sans fioriture.
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By Harlon Astellan
#29954
Les idées fusaient. Comme un essaim d'abeilles malingres, elles apparaissaient, fondaient en un instant sur les étamines, butinaient les cellules grises d'un Empereur en proie au doute et s'en allaient trouver une autre source de sucre et de pollen. Du fruit d'un recoupement de centaines de fleurs naissait le précieux miel consommé avec indifférence ou avidité.

Harlon ne savait pas si un mélange, même savant ou bien dosé de tout ce qui trottait dans son crâne trop chargé, aurait pour effet de donner un miel au moins potable. Il en doutait. Il lui fallait trouver un champ empli de fleurs d'un même aspect et d'y butiner tout son saoûl. Rhedaat, à défaut d'être une lumière, avait le don de les provoquer. Un idéateur conscient dont le point de vue opposé offrait toujours une perspective nouvelle. Et l'individu n'était pas idiot. Il manquait de coercision et de pragmatisme, mais c'était aussi ce qu'on apprenait à apprécier chez lui.

Il y avait une idée bête qui revenait plus souvent que les autres, mais à laquelle Harlon prêtait néanmoins une possibilité de réalisation. Il devait en faire part céans à son Grand Vizir. Harlon l'imaginait peu réceptif, vu le côté trop martial de l'affaire, mais il ne voyait rien d'autre pour le moment.

Mais alors qu'il pensait "rien d'autre", il eut en effet, une pensée autre. Qui pouvait tout aussi bien coller à la situation et pouvait porter le titre de solution. Pour peu que la solution se cantonnâ à la problématique d'envoyer de l'aide. Que l'aide fut efficace, c'était un autre genre de question, un autre genre de solution, et surtout un autre genre de temporalité.

        « Empereur ? Le Grand Vizir est arrivé. »

Harlon tourna à peine la peine vers l'intercom. Poing sous le menton, coude soutenu par son autre main barrant sa cage thoracique, il se tenait dos droit face à l'immensité spatiale qui se plaçait au-delà du sol irrégulier de Bastion, capitale du Nord, et forteresse galactique inégalée.

L'ascenseur qui menait à ses appartements étaient un simple monte-charge, rapide, sans bruit, et dont le garde fou rentrait dans le sol une fois la personne acheminée. Cela épargnait la cîme d'une cage trop large et à même de gâcher le panorama offert.

        « Grand Vizir. Nous devons traiter la question urgemment... Vous avez lu les messages ? »

Harlon avait prit soin d'adjoindre une Copie Carbone Invisible à Fanrel, ainsi qu'un double du message d'origine, pour qu'il comprenne la situation sur le chemin.

        « D'ici une heure, nous devons avoir prit une solution et envoyé les renforts demandés. J'ai pensé à deux choses. Une, envoyer un agent des Renseignements comme émissaire officieux. Possiblement une troupe de commandos spéciaux pour aider à contrecarrer toute tentative de putsh au sein de Tapani.

        J'ai aussi pensé... à recourir aux Chasseurs de Prime. Boba Fett ou Dengar, voire les deux, pourraient bien se trouver à proximité.

        Voire même compléter ces deux idées.

        Dites-moi, Fanrel. Il faut qu'on réfléchisse et qu'on agisse vite !
        »
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By Rhedatt Fanrel
#29959
Et maintenant Tapani ... Cela se rapprochait du Noyau, même si c'était de l'autre côté du véritable centre de la Galaxie. Mais ce qui leur avait été décrit, et annoncé, semblait trop réel pour ne pas être envisagé.

Comme toute bonne noblesse qui se respecte, il était impossible d'ignorer l'existence de Tapani et de son écrin princier unique en son genre. Depuis la nuit des temps, dans la Galaxie, les liens entre les Maisons existent et c'est de là que toute la richesse culturelle de ce mode de vie vient, et survit. Elles ont été un élément central au maillage du monde, et au fil des millénaires elles ont contribué à créer de vraies dynasties politiques. C'est un fait. Et ce n'est pas les Fanrel qui vont les ignorer. Avec la guerre, et l'arrivée de l'Empire et la période qui a suivie, beaucoup de choses ont changé dans cette Galaxie. La noblesse n'a pas été épargnée, du fait des choix malheureux qu'elle ait pu faire lorsque le moment de choisir un camps fut venu. Et fatalement, aujourd'hui, tout s'est scindé, et bon nombre ont été détrônées.

Mais les Fanrel n'ont jamais oublié celles qui existaient par delà l'Empire. Tel un devoir mental, et surtout un principe d'honneur, jamais l'amitié qui a pu exister avec la noblesse galactique n'a été renié ni dénié à qui que ce soit. Et Tapani n'en fit pas exception, malgré la terrible scission qu'elle vit suite aux coups de butoir donnés par l'Empire. Jamais les liens entre les maisons encore fidèles à l'Empire et la Maison Royale de Têta ne s'estompèrent vraiment, surtout en considération de la "relative" proximité géographique. Même si elles connurent un affaiblissement concret, les efforts pour maintenir un dialogue amical régulier et quelques échanges de bons procédés restèrent une pratique courante. On garda une bonne image de ces Maisons, tandis qu'elles en faisaient de même, tous ensemble partageant des situations politiques des moins favorables. Cela offrait au moins une raison de se rapprocher.


Mais aujourd'hui on parlait de ces maisons pour une nouvelle raison. Mais aujourd'hui Rhedatt était en capacité d'intervenir concrètement. C'est tout ce à quoi il pensait en lisant ce que lui avait transmis l'Empereur. La traversée des bâtiments administratifs fut limitée par la lecture en même temps de l'ensemble. Escorté, il commençait à prendre le plis de ce chemin devenu une quasi-habitude désormais. Il n'y avait plus réellement nécessité de regarder où il se dirigeait pour se retrouver dans le Complexe de l'Empereur. Toujours est-il que les propos, tels qu'ils étaient formulés, étaient inquiétants. Cela paraissait à la fois si gros, dans son ampleur, et pourtant si étrangement plausible que cela faisait froid dans le dos. Comment personne ne s'était rendu compte de cela ? Fallait-il y voir une nouvelle victime de la fermeture d'esprit liée aux conflits en tout genre ? Verrait-on la fin des maisons nobles telles qu'il les avait toujours connu ? Certains noms sonnaient familiers à Rhedatt rien qu'à leur évocation. Avec eux quelques souvenirs de dîners mémorables, ou de cérémonies mondaines en tout genre partagées avec ces hommes de pouvoir issus du même plâtre que lui. Ha ... Bon sang ... Morts ? Comme ça ? Sans même que les autres Maisons ne réagissent ? Quelle horreur.

Cela laissait à réfléchir quant à leur possible sort. En serait-il de même si un jour quelqu'un venait le tuer dans son sommeil et soudainement prenait le pouvoir dans son propre Palais ? Et pire encore, ici sur Bastion ? Ce monde froid et inhumain n'était qu'un trou où il était seul, et sans allié. Il était compliqué de s'entourer de gens de confiance si tôt dans sa législature, et surtout des gens susceptibles de ne pas être questionnés sur ce monde. Alors comment ne pas faire un terrible parallèle en cet instant ? Se voir mourir loin des siens, si aisément, si loin de tout ... Alors que eux avaient disparu au nez et à la barbe de toute la Principauté. Non, ça cachait quelque chose, c'était impossible ...


Finalement la porte s'ouvrit, dévoilant un Harlon qui l'attendait. De dos, il s'était tourné vers lui, entrant dans le vif du sujet.

Un simple salut par une légère inclinaison du buste, et il parcourut les quelques mètres le séparant de celui-ci, les quelques documents sous le bras. Il hocha positivement la tête à la question. Un rendez-vous avec l'Empereur sans le préparer ? Du suicide. Et à cela s'ajouta le silence pour écouter ce qu'en disait l'Empereur, et son inquiétude réelle. Visiblement ils seraient bien actifs ce coup-ci.

La mine grave, il était temps de mettre en branle la machine impériale.

    « N'avons-nous pas déjà des agents sur place ? J'imagine que les Renseignements vous ont fourni une liste, vous comptez en faire le choix de vous-même ?

    Je dois par ailleurs vous signifier que la Maison Royale de Cinnagar, que je représente malgré moi, a toujours entretenu des liens amicaux avec les Maisons Princières de Tapani. Une possible couverture peut-être envisagée par ce biais, si jamais cela est nécessaire. D'autant plus que mon fils y a vécu un certain temps un exil volontaire, et a certainement quelques entrées dans des maisons mineures ou non.

    Quant à l'envoi de troupes armées, c'est un risque à prendre. Si la menace est bien réelle, nous ne pouvons consentir à laisser un tel secteur tomber. C'est un intérêt stratégique que nous jouons à cette heure ... Mais un commando suffirait, vraiment ? Je ne remets pas en cause l'efficacité des troupes impériales, vous êtes le connaisseur, de nous deux, mais le pli évoque des Maisons entières qui seraient tombées ... L'ampleur de l'action ennemie semble sans fin.

    Et si on y ajoute les Chasseurs de Prime ... Quels seraient présentement leur affectation là-bas ? Forger une pseudo prime sur place pourrait être dangereux si tout est surveillé. Et seulement deux ... Il faudrait les contacter dès à présent.
    »

Il se passa une main dans les cheveux, le temps de mesurer la portée de tout ce qui était en jeu.

    « Même avec tout cela ne resterions que trop passifs, Votre Majesté. Vous le savez. Et si Lord Calipsa a consenti à se résoudre à nous appeler, il ne nous a pas donné plus d'informations que cela pour autant. On se doit de prendre les devants, avant que d'autres ne le fassent. Si lui n'est pas assez téméraire pour comprendre, nous le ferons à sa place. Ils n'oseront jamais détrôner toutes les Maisons, au risque de se faire aliéner par le reste de la Galaxie. Est-ce leur but ? Est-on certain au moins de ce qu'il se passe ? On ne sait rien, et l'information devrait être notre but principal. La protection du Lord est certes une nécessité, mais pas une priorité en soi. Au pire, sous couvert d'un convoi commercial nous n'avons qu'à préparer son extraction pour le moment venu. Tout est affaire de politique, et de jeu de l'ombre. Vous êtes celui qui maitrisez ce jeu, Empereur, quel coup feriez vous ensuite ? C'est là que nous devons frapper, et ne pas se contenter d'être de simples alliés lointains. Nous devons être au coeur de ce petit jeu, et le renverser. C'est ma vision, aussi théorique soit-elle. »

Il prenait un léger risque en tentant d'avancer une idée sans apporter sa concrétisation. Beaucoup de vent, en soi, au risque de paraître à côté de la plaque. C'était un risque à prendre. A la hauteur de ce qui était en jeu.
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By Harlon Astellan
#29993
Fanrel avait bien fait ses devoirs. Sans être idiot, il avait eu tout depuis le début, et matériellement, il en savait autant qu'Harlon. Les questions allaient vite, il avait potassé sur le trajet quelques idées certainement, mais répondait d'abord à celles de Rhedatt.

        « Oui, oui, nous avons des agents sur place... mais ce sont surtout des opérateurs et des indic' et aucunement des agents qualifiés et habilités au combat. Et oui, les RI m'ont fourni une liste de noms. »

Le nom de l'agente placée sous l'égide de Rhedatt - pour vérifier qu'il était fiable et digne d'être Grand Vizir - avait été sorti, aux côtés de quelques autres agents avec pignon sur rue. Harlon trouvait étrangement déplacé qu'un agent ait "pignon sur rue" étant donné la nature secrète de leur travail.

        « Je ne préfère pas que vous y alliez. Pas plus que votre fils. »

Il s'interrompit. Il réalisa après un temps qu'il ferait mieux d'expliquer.

        « Je ne doute pas de votre engagement mon ami. Néanmoins je suis dans une posture où la confiance portée à Rhonan Calipsa doit rester à un niveau zéro. Si ce message est symptômatique d'un mal certainement présent, il n'est pas à exclure que Rhonan Calipsa en fasse partie lui-même. Qui sait, peut-être même à son insu...

        Pour l'heure, traître ou pas, je préfère ne pas prendre de risque. Vous envoyez risquerait de vous plonger dans les griffes de Sith. Envoyer votre fils pourrait leur permettre d'exercer une pression sur vous.
        »

Un autre silence.

        « Si vous deviez choisir entre l'Empire et votre fils, sachez que je ne pourrais vous orienter que vers un choix. L'autre était passible d'une inculpation pour haute-trahison. Evitez-vous la perte potentielle de votre fils et laissons-le en dehors de cette affaire. Vous pourrez servir d'intermédiaire, mais n'escomptez sortir de Bastion. Ici, vous êtes relativement plus en sécurité. »

"Relativement". Harlon ne voulait pas croire que les Sith n'étaient pas déjà tapis sur Bastion. Ils étaient là, quelque part, même si c'était dans une porcherie. Les débusquer s'avérait impossible sans piste. Mais son instinct ne le trompait pas. Les Sith étaient partout. Il n'avait pas prit Krayt au sérieux.

Mais il avait prit au sérieux Palpatine. Il penchait sur un personnage emblématique plutôt qu'un autre concernant les Sith.

        « Non, vraiment, pas de troupe armée. La neutralité de Tapani est le moteur politique qui noçus assure l'amitié inconditionnelle des trois maisons qui soutiennent nos intérêts dans l'ombre. »

Mais Fanrel avait raison. C'était trop passif.

        « Trop passif... Oui exactement. C'est exactement ce qu'on va faire croire. »

Brainstorming.

        « On envoie deux pointures de la Chase à la Prime. On laisse balader négligemment le montant de leur contrat, assez élevé pour sous-entendre que l'affaire nous tient à coeur. On envoit ce commando en parallèle comme cache-misère, très secret, mais avec une micro-faille pour permettre aux Sith de les détecter à un moment. »

On continue !

        « En en parallèle on fait acheminer la maximum de commandos sur le côté, infiltrés directement dans les armées Princières, dans les services des palais, et en garnison dans des maquis. Il faut envoyer assez de troupes pour organiser un putsh. »

Une dernière précision.

        « Aucune de ces trois parties ne doit être au courant de l'existence des deux autres. Un commando sur-armé composé des meilleures troupes impériales... des escouades complètes en embuscade sur les mondes des Maisons, et enfin deux ténors du mercenariat. Ou plus. »

Il balaya de la main l'air.

        « Le jeu politique y est étrange. D'un côté rien n'est à faire, tout n'a été que consentement mutuel et respect sincère entre les maisons et l'Empire. Le soutien financier est réel et suffisant. Il conviendrait pour le jeu à venir de faire sortir les chefs des maisons incriminées de leur placard, et de faire tomber leurs représentants. Non pas les démasquer, mais les traîner dans la boue. Les excommunier, voire les faire lyncher...

        S'ils sont humains... paix à leur âme, s'ils sont Sith ils se confondront immédiatement. Jeter l'opprobre est la technique la plus efficace de la politique, c'est une affaire dans nos cordes.
        »

Un regard, un scrutin, en quête d'approbation. Fanrel se sentait-il prêt à verser un peu de sang au nom d'une vieille aimitié qui ne le liait que par l'honneur et le devoir ? Pourrait-il accepter de jeter à terre des hommes qui n'avaient peut-être rien à se reprocher ?
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By Rhedatt Fanrel
#29999
Ha ... Althar ... Encore. Etrangement, la réaction de l'Empereur était plutôt longue à ce sujet, comme s'il devait faire entrer la chose encore une fois dans l'esprit têtan. Pourtant, ce n'était pas le cas, il n'avait pas évoqué cette idée là, ni ne l'avait envisagé. Encore une fois, il présumait des allégeances de la famille royale, qu'il aurait éternellement à prouver, même au poste de Grand Vizir. Plus que jamais. Soit. C'était compréhensible, mais cela l'étonna simplement de voir l'Empereur y perdre du temps à ce sujet, alors qu'il le pressait pour l'inverse. Tous ses arguments étaient bons, quoi qu'il arrive. Il avait hoché la tête en les entendant, à chacun. L'affaire restait sérieuse, même si elle était personnelle. Ce fut pourquoi il s'était permis d'y revenir, une fois son temps de parole venu.

    « Je ne remettrai jamais en cause ma fidélité à l'Empire, ce n'est pas en question Votre Majesté. Pas plus que de partir en Tapani. Mais c'était simplement une option que j'évoquais, avec l'idée que n'importe qui pourrait être envoyé sous une bannière de la Couronne Têtanne pour aller en Tapani, cela aurait pu être un alibi potentiel. »

Un simple sourire, et une inclinaison de la tête pour signifier que la page était tournée. Inutile d'y revenir, ni d'en débattre. Il en penserait ce qu'il voulait, ce n'était pas l'objet de la discussion, et cela revenait un peu trop souvent quand ils se croisaient. Ce serait une habitude à changer à l'avenir.

    « Nous sommes passés du passif au très actif, à ce qu'il semble. D'accord, d'accord .. Mais dans ce cas, pardonnez mon esprit un peu lent, je ne suis pas certain de comprendre tout à fait vos intentions. »

Un sourcil haussé.

    « Les chasseurs de prime, d'accord.

    Les commandos repérables, d'accord, double diversion donc.

    Mais les commandos prêts à faire un putsch ... Hmmm ...
    »

Le visage du Grand Vizir, et toute son attitude en général prirent l'apparence de cette incompréhension manifeste. Il fit quelques pas pour reprendre une posture plus droite, joignant ses mains devant lui, l'air de réfléchir.

    « Vous avez dit peu avant l'idée que nous devons garder un profil bas dans l'histoire, autant par méfiance que par protection de nos intérêts, de sorte à influencer de manière diffuse. C'est une logique qui se tient, compte-tenu du fait qu'il s'agit d'un territoire étranger. Mais nous sommes passés maintenant à l'idée de putsch ? Contre qui ?

    C'est là que vous m'avez perdu. Les détrôner de l'intérieur, par la politique. Je ne me trompe pas, c'est bien cela que vous venez de dire ? Alors que nous parlions de les renverser l'instant d'avant ? Le plan est certainement très bien pensé, je ne le questionnerais pas, mais je crois qu'il me manque une étape de votre raisonnement pour faire fonctionner la machine. Les agents seraient donc envoyés, finalement ?
    »

Oui, oui, lent d'esprit, comme toujours. Votre "ami" un peu simplet, comme vous le considérez. Il faut lui expliquer bien des choses, comme toujours. Mais pour le coup ce n'était vraiment pas très clair, très honnêtement. Faire de la politique, alors qu'on parlait de faire la guerre. Deux rayons reliés, mais bien différents. L'un avec de grandes implications sur l'autre, alors autant bien savoir ce qu'on fait. Surtout en ne sachant rien.

    « D'autant que comme vous le dites, Calipsa pourrait être déjà tombée, et nous attirer dans le piège, mais tout de même ... Ne devrions-nous pas nous questionner sur les autres maisons ? Un agent simplement ? Vers qui iraient ces troupes ? Le temps risque de manquer, les recrutements comme ceux-ci ne doivent pas être très ... ouverts ces jours-ci. »

Les questions étaient basiques, mais pourtant légitimes à ses yeux. Mais bon. Au-delà de ça, il parlait de faire un massacre, et pour le coup il se doutait bien que cela le ferait tiquer. Ce n'était pas pour rien qu'il lui avait lancé ce regard, laissant à Rhedatt le choix de répondre par résignation ou non ...

    « Et l'idée de faire une purge princière me paraît ... disproportionné sur ce que nous connaissons. Peut-être devrions-nous prendre contact avec d'autres maisons, sous couvert d'autres arrangements ? Et tenter de juger de nous-même de ces impostures qu'on essaie de nous vendre ? Si rien ne tourne rond là-bas, comme cela pourrait tout à faire être le cas, quelque chose nous dit que nous prenons des mesures qui pourraient être inadéquates. Certes la présence de force de frappe sur place sera nécessaire à un moment ou à un autre, mais ... il manque le reste. Nous avons le blaster, mais pas la mire. Enverrons nous un émissaire, ou en tout cas un cas sous les traits diplomatiques, rencontrer le fameux Lord ? »

La raison appelait tout de même à relativiser tout ce qu'ils se disaient. Ils en étaient déjà à sortir les armes et rassembler les munitions, sans même être certains de la présence d'un ennemi, ou en tout cas, dans quelle Maison. L'Empereur semblait si travaillé par tout cela que c'en était surprenant, bien que pas forcément désagréable. Mais lui qui se targuait d'être l'homme de raison, il faudrait tout de même prendre le temps de faire bien les choses.

    « De toute façon, il semblerait que ... Hmmmm ... » Pas facile de retenir tous les noms, pas quand on était pris sur le vif. Il reprit les notes qu'il détenait pour y chercher la fameuse personne. « Lord Wilfried, de la Maison Barnaba fasse un appel aux armes ... Ce qui est plus qu'inquiétant si on tient à l'équilibre du secteur. Ca et le fait qu'au-delà de ça il n'y ait aucune information de la part de la Principauté elle-même. Pas de réaction. Donc soit on nous embrouille d'un côté, soit tout est déjà perdu. Je m'excuse par ailleurs, je n'ai pas eu le temps de prendre des rapports politiques sur les Maisons, mes connaissances étant principalement liées à celles qui nous soutiennent. Difficile de voir qui est le plus étrange, dans ce cas. Mais des appels aux armes ne sont pas forcément de bonne augure. Même s'ils profiteront à toute personne mal intentionnée.

    Donc des commandos ...
    »

Des troupes ... Ha oui, les Sith nous feraient pas plier. Qu'on soit clairs, l'Empire se laiserait pas marcher sur les pieds. Quitte à prendre le contrôle de tout Tapani. Gare à vous.
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By Harlon Astellan
#30029
        « Oui, ça reste une très bonne idée. Vous avez une idée ? Quelqu'un qui représenterait la royauté Têtane... quelqu'un qui ne pourrait pas faire exercer de pression sur nous ? »

Autrement dit, une quantité négligeable.

        « Passif, actif... Je ne sais pas où me positionner avec Tapani... ils sont à la fois acquis et à la fois pas du tout. C'est tellement plus simple avec des alliés de circonstance... On ne sait jamais comment réagir et se positionner avec de vrais amis ! »

Avec Arkania, c'était simple. Sourires, alliances, poignées de mains sincères, mais chacun n'oubliait pas la portée de ses actes sur l'autre. Tout était calculs simples, en amonts, étalés sur des mois. Et beaucoup de choses semblant être prises à chaud étaient mûes de réflexion étalées sur des mois entiers. Mais agir suite à l'appel d'un ami ?

C'était, il fallait le reconnaître, assez inédit.

        « Putsch oui, mais pas envers les maisons Tapani elles-même. Le principe d'un Putsch c'est... »

Il s'interrompit. Il savait que le sujet de son propre putsch contre Stele pouvait vite revenir. Et il n'allait rien en sortir de bon.

        « ... si Rhonan Calipsa est qui il prétend être sans arrière pensée, il n'a rien à craindre. Mais s'il est à la solde des Sith, ou pire, s'il est remplacé par un Sith, alors il faudra qu'on ait à disposition une force capable de renverser le pouvoir mis en place par les envahisseurs au profit d'un gouvernement fidèle à Tapani... et éventuellement à nous en parallèle. Si les Sith contrôlent le pouvoir, le putsch sera une issue obligatoire pour les déloger de leur position. »

Ca devenait embrouillé. Non, les Commandos n'étaient, finalement, pas une bonne idée.

        « Rha, non, oubliez cette idée... Pas de commandos putschistes... vous avez raison c'est ridicule. »

Pas d'inquiétude Fanrel. L'Empereur sait écouter les arguments. Prendre contact... Avec des maisons affiliés aux rebelles ? Qu'aucun des camps ne se le cache : les rebelles savaient pour le trio de maisons soutiens de l'Empire comme l'Empire savait pour les trois maisons soutiens des rebelles. Comme si personne ne savait ! Ce qu'il manquait c'était des preuves. Inutile de jouer les surpris. Rejoindre l'appel aux armes ? Non, pas la peine.

Appel aux armes...

        « Des milices. »

Harlon se tapota le front de son index.

        « Le commando, l'agent spécial... et les agents des RI sur place n'auraient qu'à bousculer les groupuscules anti-princiers et les diverses factions anarchistes du secteur en les équipant et en leur assignant des chefs de réseau, en l'occurence nos agents sur place.

        On aurait ainsi nos forces putschistes potentielles, mais surtout des mercenaires armés, pas chers et anti-tout. Si les Sith contrôlent bien les gouvernements on pourrait disposer d'une voie d'accès pour dégrossir les plans adversaires et les engouffrer avec de l'intelligence interne et des troupes expertes en soutien, en l'occurence cet unique commando de la mort et éventuellement les chasseurs de prime... et si ce sont les chefs légitimes qui se trouvent à dominer en fin de jeu, il suffira de vendre ces groupes épars pour renforcer nos liens d'amitié en supprimant une instabilité artificielle qu'on contrôlait.
        »

Si Fanrel trouvait à y redire, Harlon abandonnerait. Il devait avouer ne pas avoir mieux.
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By Rhedatt Fanrel
#30054
La réflexion impériale était à l'oeuvre de manière intense. Chacun tentait d'appréhender les idées de l'autre, et de les faire siennes. Mais ce n'était pas aussi simple que cela pouvait en avoir l'air, surtout en considération qu'il est question de millions de vies, et de tout un secteur. Alors on tâtonne, lentement, sûrement, un putsch, des commandos, des agents, des hommes de main ... Ici, là ? Cette maison ? La beauté de la réflexion à l'état pur.

Et finalement, une idée en amenant une autre, finissant de dégrossir le trait, une dernière possibilité. Les milices. Jouer purement et simplement insidieusement, pour mieux démêler une situation qui ne pouvait l'être autrement. L'Empire ne pouvait se permettre d'être l'Empire, dans cette situation. Il devait être autre chose, une simple main qui incite, qui pousse lorsque le besoin est, et qui assassine, le moment venu. Oui. Ils allaient en arriver là, parce que rien d'autre ne pourrait véritablement fonctionner dans ce Tapani devenu si mystérieux. Lentement mais avec conviction, le Grand Vizir hocha la tête aux mots qui venaient d'être dits. Ce serait cette ligne qui marcherait, quitte à se rattraper dans un avenir proche si les choses tournaient mal. Et puis bon, ces 3 maisons étaient une extension de l'Empire, d'une certaine manière, alors ils pouvaient bien y faire ce qu'ils entendaient, pour les préserver. Non mais. Hors de question de les laisser tomber sans rien faire, et encore moins de se faire rejeter. Non non non, on serait là.

Il adressa un sourire à Harlon, avant d'acquiescer verbalement pour conclure l'accord.

    « Cela semble être une marche à suivre plus certaine, et plus adaptée à la situation. Ce devrait être le meilleur moyen d'agir, en vérité, vu notre manque cruel de préparation pour des interventions plus ciblées. »

Mais quelque chose lui vint à l'esprit, alors qu'il réfléchissait à tout cela tout en parlant.

    « Est-ce qu'il n'y a pas un risque de voir cela se retourner contre nous ? Si cela vient à être découvert ? Ou si l'on se fait manipuler ? Le risque qu'on rende service à un Sith est à prendre en compte ...

    Mais nous n'avons de toute façon pas de meilleur plan. Et la réflexion vaut un temps, l'action doit primer ensuite. L'heure tourne, n'est ce pas ?
    »

Il fronça les sourcils, pour se donner de la conviction.

    « Bien, il va nous falloir un regroupement d'informations, voir si l'on dispose déjà de telles listes. Des informateurs sur place vont être à trouver, n'est ce pas ? Ca et les envois. Peut-être faire le tour des listes criminelles locales. Nous allons avoir beaucoup de choses à faire pour préparer cela, en espérant que le temps ne joue pas contre nous, Votre Majesté. »

Il fit quelques pas dans le Bureau, hochant la tête à ses propres pensées.

    « Donc, au final, pas de diversions diplomatiques grossières ? Pseudo tentative diplomatique pour voir Lord Tapani ? »

Un regard, un sourcil haussé. Oui, il insistait étrangement sur ce point, comme si ça lui paraissait normal de discuter avant d'agir. Mais visiblement, il était bien le seul à l'envisager comme ça, puisque cette idée là n'arrivait pas à prendre chez Harlon.

    « Ha enfin, sur quels fonds sont pris de telles opérations ? Nous sommes dans le cadre d'une opération liée à l'Empereur lui-même, n'est ce pas ? Donc les Renseignements ne devraient pas être véritablement au sommet de cela ? Ou bien vais-je trop loin en besogne pour l'instant ?

    Bien, cette opération sera un test pour tout cela, n'est-ce pas ?
    »

Un dernier sourire, plutôt amusé celui-la. Après tout, ils venaient de discuter pour trouver une solution commune. Plutôt pas mal pour une première fois. Même si l'Empereur gardait le dernier mot, bien sûr, bien sûr ...
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By Harlon Astellan
#30075
Voir Fanrel acquiescer avec un sourire ne mit pas Harlon dans de bonnes dispositions. Sincère ? Méprisant ? Ce sourire portait tout l'évantail des soupçons qu'un esprit qui s'engonçait toujours plus dans un délire paranoïaque pouvait porter à celui qui occupait une place moins élevée mais qui se voulait un ressort vers l'envie. L'emploi du "nous" comme un partage des fardeaux et des idéaux. Comme une solidarité acquise par défaut, ou par nationalisme. Comment savoir ? Comment savoir qui était sincère ? Qui mentait à qui ?

Et à quels sujets ?

        « Il y a toujours un risque. Il suffira de garder notre identité secrète pour ces gens. Mais ils peuvent finir par le découvrir, et tenter de nous manipuler. Mais pas d'inquiétude. On sait s'en tirer avec ces milices. »

Il n'avait pas eu le contrôle d'un ministère sur Metalorn pour rien. Il avait déjà frayé avec ce genre de groupe.

        « Nous avons des rapports sur les criminels. Mais Tapani a la fâcheuse habitude partagée avec les rebelles que la justice exige des preuves plutôt que les évidences. Baste ! Des noms sont des noms, et rien ne nous empêche d'approcher des barons du crime pour monnayer quelques informations. »

La différence entre "preuve" et "évidence" était majeure dans la Justice. Si tout citoyen avait droit à un défenseur et bénéficiait de par la loi de la règle sur la présomption d'innocence, Harlon refusait de laisser ce bénéfice à quelqu'un qui était connu comme "Maxou le Fondu", homme vêtu de frippes criardes et aux cheveux gominés tirés vers l'arrière et se baladant deux femmes sous les bras et qui se trouvait accusé de proxénétisme.

Des fois, il fallait le dire franchement, ça crevait les yeux. D'autant plus quand le seul témoin de moralité était retrouvé suicidé, un couteau planté dans le dos.

        « Pourquoi grossière ? Quitte à en faire une diversion, autant y mettre les formes. J'aimerais songer moi-même au fait qu'une tentative diplomatique réelle puisse aboutir.

        Mais sous deux conditions. Une, personne d'important ne doit être impliqué, au profit de quelqu'un qui a l'air important, et deux... son échec ne doit pas être une fatalité.
        »

L'Empire ne baignait que depuis peu dans la diplomatie.

        « Les fonds ? Les fonds seront impériaux, en ce qu'ils sont communs. Et le Directeur des Renseignements sera entièrement mis au courant et impliqué dans le projet. Ses agents feront le travail. Je n'engagerai pas mes services. »

Tout ne devait pas tourner qu'en interne. La situation ne l'exigeait pas.

        « En tant que chef de la diplomatie, je vous laisse gérer l'interface diplomatique adéquate envers Tapani et ses maisons. Je vous fais confiance pour y envoyer la personne la plus indiquée.

        Pendant votre trajet jusqu'ici, j'ai demandé au Directeur de se tenir prêt. Briefing dans trente minutes. Je vous conseille d'y aller céans... comme vous le signalâtes tantôt, le temps joue contre nous ! Allez, je vous tiendrais informé.
        »

Congédié. Mais dans un contexte d'urgence, pas d'insulte. Fanrel devrait le comprendre.

        « Oh, et, Fanrel... »

Regarde les. Ces deux billes en silicate de béryllium. Elles te fixent, te transpercent, te jaugent à chaque instant. Quel venin sortira donc ?

        « Merci. »
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By Rhedatt Fanrel
#30096
Il serait si simple de penser qu'ils auraient une relation normale, dont tout serait perçu comme il devrait l'être, et que rien ne s'immiscerait dans l'esprit de l'autre à chaque mot. Mais ce serait oublier Harlon. Ce serait oublier ce cerveau qui se triture l'esprit au moindre sourire, et à la moindre parole. N'avait-il pas encore compris qu'il avait face à lui un homme qui n'essayait que de remplir son rôle ? Un Grand Vizir vaguement habile, pas en position de changer les choses ? Etait-il donc tant que cela une menace pour lui ? C'était flatteur en même temps qu'inquiétant, car s'il était déjà scruté de la sorte aujourd'hui, qu'en serait-il demain ? Heureusement, l'esprit impérial était bel et bien cloisonné, et nul ne savait ce qui s'y passait, pas même Rhedatt.

C'est bien pour cela qu'il écouta les derniers points soulevés par l'Empereur, comme une ultime confirmation de leur ligne de conduite. Milices et criminels, cela ne poserait visiblement pas de problèmes. L'Empereur s'y connait nettement plus que lui dans ce domaine, et bien que cela aurait pu paraître étrange si on se posait la question, son avis était fait.

    « Bien, les choses se feront ainsi dans ce cas. »

Par contre, concernant l'option diplomatique, ce fut un sourcil haussé qui accueillit le soutien de l'Empereur. Peut-être bien qu'il arrivait à se modérer, d'une certaine manière. Qu'il n'ignorait pas le dialogue. Certes c'était avec beaucoup de conditionnel, surtout en évoquant la réussite du projet, mais tout de même. Ne pas être fermé à l'idée est une marche de gagnée pour tous ceux qui croient en la force du dialogue. C'était important, à vrai dire. Une forme de test, un coup à ne pas manquer pour Rhedatt, afin de prouver de la viabilité de la capacité de l'Empire à se faire entendre. L'enjeu devenait soudainement bien plus intéressant, en considération de ce simple point. Qu'importe les difficultés imposées, elles voulaient dire bien plus de choses que de simples sécurités de protocole. Il ne l'oubliait pas, et ne l'oublierait pas non plus lors de la future réunion du corps diplomatique. Tout ceci allait être fondateur.

Quant aux conditions énoncées, c'était du bon sens, à ce qu'il semblait, même si l'optique d'un échec non fataliste l'interrogeait plus qu'autre chose. La confiance de l'Empereur restait mesurée, à raison ou non.

    « Une réussite serait un mieux, autant que cela nous serve réellement. Peut-être tout cela nous permettra-t-il au moins d'arrondir les angles. Vos conditions seront respectées comme il se doit. »

Il inclina la tête pour sceller l'accord, n'ayant nullement à y redire. Par contre, le fait de publiciser l'affaire de la sorte, entre les services, n'étaient pas à son avis la meilleure des choses à faire. Tout cela relevait d'une question en partie diplomatique, adressée directement à l'Empereur. On parlait là potentiellement d'un gros régime en train de tomber, et d'un ennemi plus vicieux qu'il n'y paraissait. Comment ne pas craindre que tout cela dépasse le simple cadre de la mission ? Qu'impliquer des services revenait à prendre des risques inconsidérés pour une affaire dont l'Empereur devrait garder la main serrée plutôt que leste ? Mais le choix était fait, et il n'y avait pas vraiment matière à débattre. Les Renseignements regorgeaient de toute façon des informations dont ils avaient besoin en l'espèce, et une oeuvre diplomatique non-déclarée aurait été aperçue tout de suite Rien que la présence en urgence du Grand Vizir dans le Bureau de l'Empereur laissait entendre que quelque chose se tramait, et avec importance. Les laisser de côté n'aurait été que temporaire ... Bien bien bien. C'était le prix de gouverner depuis un nid de vipères comme Bastion. Pas le choix alors. Il n'en dit rien, et s'évertua à écouter la suite.

Les dernières instructions. Tout avait été préparé par avance, dans une certaine surprise pour le Grand Vizir qui se voyait doublé dans ses fonctions. Mais c'était là la volonté de l'Empereur, et rien n'y personne ne pouvait l'ignorer. Néanmoins, et heureusement, il fut confirmé dans son rôle diplomatique. Cela confirmait la volonté de laisser l'opération se dérouler comme une oeuvre impériale habituelle, sans en compter l'urgence qui existait pourtant. Tant mieux, la liberté d'action serait suffisante pour arriver à mener ce projet à bien. Mais il lui mettait la pression, tout en le congédiant. On ne repose jamais sur ses acquis dans l'Empire, c'est une leçon qu'il faut apprendre très tôt, surtout si on doit côtoyer l'Empereur !

    « La situation n'attend pas, je m'y rends de ce pas. Votre prévoyance est bienvenue et remarquable, en tout cas. »
Le ton était celui de la gratitude, et non pas de la moquerie. Des heures s'étaient gagnées juste par cet acte. Rhedatt s'en trouva à s'éclairer d'un dernier sourire, modeste, et d'une inclinaison du buste vers l'Empereur, la main sur l'estomac. « Mon Empereur. » Sa main retint sa cape, tandis qu'il se redressait pour partir. A peine eut-il tourné le dos qu'il le réclamait de nouveau. Décidément, il ne pouvait plus se passer de lui ... Enfin .. C'est une plaisanterie, pas de jugement. Le têtan arrêta son pas et posa son regard sur le visage de l'Empereur, désormais à quelques mètres de lui. Il n'était qu'à un pas de descendre les marches qui quittaient le coin de travail du bureau. Toujours ce même regard perçant, si prompt à vous transmettre toutes les émotions possibles, sans pouvoir dire ce qu'elles cachaient en vérité. L'Empereur dans sa plus pure formule.

    « Merci. »
Reperdant là toute la concentration qu'il avait rebâti en un instant, Rhedatt marqua une seconde de surprise, avant de s'éclairer d'un sourire de sympathie. Le doute était encore visible dans son regard, mais il devrait sûrement ce satisfaire de cet étrange mot. Il pouvait être sincère comme manipulateur, perçant comme amical. S'il devait suivre son sentiment, après cette courte rencontre, il s'agirait de la seconde option. Mais cette réponse, il ne l'aurait jamais. Il faudrait se satisfaire de la valeur qu'il y mettrait personnellement, ce qui vaudrait déjà beaucoup. C'était presque un pincement au coeur de voir cette relation naître. Ou bien n'était-ce que le fruit de son imagination. Et puis le remercier de quoi ? Il n'avait rien fait que l'Empereur n'avait déjà préparé. Tant pis. Pas de temps à perdre de toute façon.

    « Merci à vous pour votre confiance, Votre Majesté. »

Pas de longues tirades, ni de mots symboliques. Une simple parole, une vérité, une main tendue et serrée. Une dernière révérence, et le Grand Vizir partit d'un pas rapide là où il était attendu. L'Empereur avait tout autant à faire, les choses ne faisaient que commencer. Tapani, nous voici.
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