L'Astre Tyran

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Au sommet du Capitole, dans l'ancien Palais Impérial surplombant Coruscant Plaza, le bureau du représentant élu de la plus grande force politique galactique accueille tous les effets nécessaires au bon fonctionnement du gouvernement Néo-Républicain.
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By Destin
#36256
A patienter ainsi... attendre, toujours, dans la même position. Le plus cruel, de cette opération, n'était pas d'y participer, ou de la subir. C'était d'en être spectateur. Au début on se disait qu'on tournerait la tête. Puis, petit à petit, on avait fini par s'y faire.

Et l'étape la plus terrible pour son âme venait quand on commençait à en avoir besoin. Quand on demandait à voir. Quand on voulait s'approcher, toucher. Mais rester en place. « * Allô Contrôle, ici Centre Com', répondez. * » La vitre ne mentait pas. Le transparacier était un témoin-clef. La buée sur la vitre ne venait de nulle part ailleurs que... d'un souffle. nez collé contre le carreau transparent. « * Contrôle, ici Centre Com'. Répondez ! * » Bon sang. La jeune pousse, une perche d'une vingtaine d'années à peine, maigre comme un passe-lacet, fini par aller au relais intercom fixé au mur, appuyant sur le bouton qui enclenchait le micro et la vidéo. L'écran diffusa l'image parasitée - les trop nombreuses couches de protections baissaient la qualité par les relais câblés - d'un homme dans un uniforme analogue au sien. « Ici Contrôle, j'écoute. - * Dites à Dugalles de partir pour Coruscant. * - Tyrus Dugalles est occupé. - * La demande émane du Président Cal Omas. Et il a dit qu'il lui laissait 4 jours. * » La communication s'interrompit.

Ca donnait au moins une bonne occasion d'entrer dans la pièce. Pour la première fois. Il s'attendait à des odeurs... métaphysiques. La peur, l'angoisse, la mort... des odeurs qui n'existaient pas, mais se... sentaient. Au lieu de quoi il sentit les produits stérilisants, les gaz corrosifs, l'urine et le vomi. « Monsieur Dugalles. Le Président Cal Omas vous a convoqué dans son bureau sur Coruscant, pour dans 4 jours. » Il ajouta, non sans bluffer inconsciemment : « Il n'a pas laissé l'option de refuser. »




Le motif n'était pas donné. Cal Omas le convoquait, point. A l'arrivée sur les pistes privées du palais Impérial, dont le nom, reconverti d'office en "Capitole", persistait encore dans les mémoires, autant que dans son architecture massive qui surplombait le Monument Plaza de presque un kilomètre. Sur une des plate-forme autrefois réservées à l'Impératrice et à ses laquais les plus haut-placés, on avait maintenant mis à disposition des "places diplomatiques", autant pour les gouverneurs que les invités extra-territoriaux du président. Sur place, un agent attendrait, avec pour mission d'escorter Dugalles jusqu'aux bureaux de Cal Omas. Pas de Sénat pour lui. Il n'attendrait qu'une minute devant les massives portes en bronze, sculptées dans un motif de bataille entre les Sith et les jedi - un héritage de Palpatine que ni Delaviel, ni Organa, ni Omas n'avaient fait retirer - qui s'ouvriraient sur le nouvel office du personnage le plus puissant du Monde Libre.

Si Dugalles daignait s'y déplacer...
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By Tyrus Dugalles
#36262
- Monsieur Dugalles. Le Président Cal'Omas vous a convoqué dans son bureau sur Coruscant... -


Dugalles était penché, au moment ou le soldat était rentré, penchait sur un petit bureau sur lequel était étalé bon nombres de crochets, de seringues, de scalpels, d’outre d’acide, bonbonnes de gaz et autres horreurs du genre... Tournoyaient en arrière-plan quelques droïdes sphérique noir, leurs photorécepteurs rouges semblait scannait un corps allongé sur une table d’opération métallique. Une jeune femme d’à peine 20 ans, d’une corpulence frêle, les cheveux noir mi-long, les yeux livides, la bouche gonflée, de l’écume aux lèvres. Ses deux jambes avaient été sectionnés de manière chirurgicale, l'un des bras semblaient avoir été nécrosé au niveau du poignet, et puis il semblait que le second bras ai été arraché jusqu'à l'épaule.

- Le sujet 04 a plongé dans le même état comateux à 15h06, préparez l'insertion dans la cuve à Bactha. -


L’amiral improvisait en ange de la mort jeta des gants en plastique couvert de sang dans un petit compacteur avant de se retourner.

- Le président me demande ? -


- ... Pour dans 4 jours… Il n'a pas laissé l'option de refuser. -


Deux sourcils se froncèrent, le temps était une ressource précieuse, une ressource à ne pas gaspiller inutilement. D’un autre côté, le projet de la main de Tyr était encore en délibération, se serait un mauvais coup à jouer que de refuser une convocation du signataire.

- Soit, faites préparer ma navette pour un départ dans deux heures. -


- À vos ordres. -


Le jeune homme repartit la boule au ventre, ça se lisait sur visage, il était l’une des nouvelles recrues de la République qui venait tout fraîchement d’être catapulté au sein de l’Alpha Blue, il n’était pas encore habitué à la Vérité.

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Le capitole, cela faisait longtemps que Dugalles n’y était plus retourné… Ça remontait à vrais dire à l’élection de Cal’Omas pour son poste de président. Il était arrivé de nuit, sa navette avait survolé la mer d’immeubles en permabéton de Coruscant. Il posa pied à terre sur une des places diplomatiques, il débarqua seul, affublé de son habituel tenue de militaire surmonté de ces deux épaulettes dorées.

- Monsieur Dugalles ? -


- C’est bien moi. -


- Veuillez me suivre, le président vous attend. -


Un agent l’amena jusque devant les deux immenses portes métallique qui menait au bureau présidentiel, gravait dans le bronze des portes une bataille épique un écho au passé, un écho aux siths et aux jedis… Des vieilleries indignes d’intérêts... L’entrée s’ouvra au vieux géant, à chaque pas ses larges bottes ripèrent sur le sol de marbre, annonçant sa venue de loin.

Dugalles se pencha en avant, s’inclinant de manière succincte, il se tenait droit face au bureau présidentiel, scrutant de ses yeux son président, les flammes vertes qui dansaient dans son regard prirent une teinte plus sombre lorsqu'elles contemplèrent le vielle homme toujours souriant qui lui faisait face.
Modifié en dernier par Tyrus Dugalles le mar. 8 oct. 2019 18:10, modifié 4 fois.
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By Destin
#36263
Le bureau, semblable à l'antique antre de Palpatine, couvrait Monument Plaza d'une large baie vitrée, mais aussi des cours intérieures du Palais qui s'étalaient en contrebas. Cal Omas était penché sur son bureau, sur une série de flimsi, seuls éléments à dépasser du marbre lissé de son plateau de travail large comme un speeder. A l'entrée de Dugalles, il glissa les flimsi sur le côté, faisant un dernier signe de tête à un grand Chagrien en tenue d'Administrateur, avant d'offrir un sourire accueillant à Dugalles. Le Chagrien salua Dugalles d'un hochement de tête, et disparut par là d'où l'Anaxis venait. « Tyrus Dugalles, nous nous rencontrons pour la première fois. Enchanté. » Il se leva et lui serra la main.

Il put alors regarder qui composait le restant de l'assemblée dans le Bureau. « Monsieur Dugalles, permettez-moi de vous présenter, messieurs les Conseillers... » Tour à tour. « Gizor Le Bref Deuxième du nom, Conseiller à la Défense. » Géonosien, descendant vague de Poggle Le Bref, séparatiste convaincu, et architecte principal de l'Etoile Noire. « Doman Beruss, Conseiller D'Etat et Ministre Général de la Nouvelle République. » Dans un jargon plus populaire, il occupait l'équivalent, en influence, d'un Premier Ministre. Une position qu'il ne troquerait contre rien, pas même la Présidence, "pouvoir trop impalpable" pour qui l'écoutait, à huis-clos, derrière les journalistes, les juges et les membres de l'opposition. « Et Rattagagech, Conseiller à la Sécurité et au Renseignement. »

Un monde assez important. Ce quatuor de têtes couronnées tenaient l'ensemble des moyens offensifs et défensifs de la Nouvelle-République. De quoi raser une Galaxie entière et d'avoir encore faim ensuite. « Asseyez-vous Monsieur Dugalles. » On attendit qu'il le fasse. Insistant même s'il voulait rester debout. Beruss serait du genre à lui dire de s'asseoir pour qu'ils puissent commencer s'il tenait à les dépasser encore d'une tête. « Je crains de vous convoquer ici pour vous faire part de nos... préoccupations. » Beruss pouffa. « Préoccupations, monsieur le Président ? » Beruss allait en placer une dure, mais l'Elomin l'interrompit de sa main frêle. Rattagagech tapota son bracelet alors qu'il tenait les bras croisés. Sur celui-ci, un symbole évoquant une Table d'Equilibre - une balance à plateaux - et divers poids, représentant l'obsession de justice et de poids équitable dans l'Univers dans sa culture. « Des... sources du Septième Bureau et de l'Alpha Blue... Nous ont fait part de... pratiques... spéciales de votre part. » Il avait du mal à se figurer le concept, et tâchait donc de répéter ce qu'on lui avait dit. Il avait refait une dizaine de fois les calculs : ces méthodes décrites ne pouvaient pas empiriquement exister. Beruss, agacé du délai de l'Elomin à déblatérer un discours qu'il ne comprenait pas et avait juste répété, prit le relais d'un geste ample de la main. « On sait ce que vous avez fait. » Il tira un flimsi d'une pochette dans sa main et le glissa devant Tyrus. C'était une copie conforme d'un message venu de... Sulon. « Le Gouvernement Provisoire de l'Espace Sullustéen, dirigé depuis Sulon, a vu des vaisseaux Républicains, les nôtres dons, arraisonner un convoi sans marquage dans son espace, sans son autorisation. »

Le convoi Nelvaanien. Il avait traversé Enarc sans doute possible. Mais sur Sullust, la Nouvelle République n'avait aucun droit de procéder à des arrestations. Ni même des contrôles. Cela revenait à une violation des espaces souverains. Sachant qu'Eriadu était, aussi, une planète souveraine. Et le gouverneur provisoire, le fermier qui avait fait de l'accueil des réfugiés une priorité, envoyait un message salé à l'attention de Cal Omas. Le mot "envahisseur" revenait par deux fois. « D'accord, vous n'étiez pas en charge de ce dossier. Mais maintenant, on reçoit des rapports des officiers du Septième Bureau qui parle de tortures, de meurtres et autres... » Beruss jeta le dossier au visage de Dugalles. Gizor fit frémir ses ailes, poussant un petit cri insectoïde au passage, mais sans plus.

« Dans quasiment chaque séance du Sénat, on finit par parler de l'Empire. Et un Sénateur, McKeon en premier, vient exiger que des négociations avec l'Empire passe par leur obligation de demander aux planètes si elles veulent y adhérer librement. » Il pointa par terre le document du convoi. « Et Nelvaan, on a vérifié. C'est une planète qui y a adhéré librement. - Merci Doman. » Le Président avait parlé fermement. « Le principe du choix des nations, nous aimerions le garder sincère. Nous sommes en guerre. Néanmoins, arrêter sur un espace souverain étranger des impériaux en mission humanitaire, de la part d'une planète primitive de la Bordure... c'est une catastrophe diplomatique. » Omas pointa aussi la pochette à terre. « Si cet officier décide de faire fuiter ces informations dans la presse, la Nouvelle République court à la catastrophe. Ces tortures ont dépassé tous les cadres dans lesquels le Septième Bureau a été pensé. Ces convoyeurs ne méritaient même pas d'être en prison. » Il soupira. « Si cela fuite, la Confédération de Tega va prendre peur et se rallier à l'Empire. De nombreux systèmes neutres aussi. Nous n'avons aucune chance dans ces circonstances. » En bref, la guerre se ferait, et plus vite que prévu. Mais le gagnant ne serait plus tiré au sort. On allait l'annoncer avant le début des combats. « Conseiller Le Bref, un mot ? » Le Conseiller Géonosien hocha la tête. Il s'exprima en tiquetis natals, traduits par une boîte accrochée à sa taille saillante. « Il a été décidé de couper le budget du Septième Bureau, et de l'intégrer comme Branche Spéciale des Renseignements Républicains sous les ordres du Général Madine. »

Mais il restait une question à régler. « Et nous devons encore décider quoi faire de vous. » Omas jeta un oeil sur le Conseiller Elomin. « Rattagagech veut vous faire interner, pour que vous retrouviez un équilibre mental. » Un oeil sur Beruss. « Doman veut vous faire excommunier et vous traîner devant une Cour de Justice Intergalactique pour actes de barbarie... » Et, sérieux, en référence à Anaxes : « ... et pour crimes contre les êtres pensants. » Et un regard vers Gizor. « Le Conseiller Le Bref voudrait vous proposer de prendre votre retraite sur une planète de la Bordure, dans un manoir entretenu par le gouvernement local. » Si possible, une planète impériale. Histoire de refiler le bébé à qui le méritait. « Que décidez-vous ? »



Attention : un aléa négatif peut en cacher un positif.
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By Tyrus Dugalles
#36265
Dugalles tourna son regard, il n’avait pas vu que dans les recoins se terraient le service « petite coupure ». Il serra la main du président lui jetant un regard noir, ils s’étaient déjà rencontré en tout cas Cal’Omas faisait semblant d’avoir oublié, cherchait-il à l’humilier ? Sans doute le respect n'était pas un mot qui faisait partie du vocabulaire du vielle homme, la présentation des nouvelles têtes couronnées était semble-t-il un passage obligatoire, Dugalles n’avait que faire de savoir qui était les bouffons qui vont présider une République qu’il ne dédaignait même plus regarder. On l’avait forcé à s’asseoir, mais mêmes assis il était plus grand qu’eux, ces cloportes abominables avaient peur d’un vieux géant saigné et enchaîné…. Pathétique.


- C'est au sujet de la main de Tyr ? -


C’était la seule réelle préoccupation de l’Amiral, le reste importait peu. Il fut cependant copieusement ignoré, les accusations, elles commencèrent à pleuvoir. L’heure des comptes était arrivée, ces derniers avaient mis du temps avant de l’arrêter.


- Les Sullustéens ont encore la force de se plaindre ? S'ils leur restent de la salive à cracher au visage de ceux qui leur viennent en aide, c’est que la crise ne doit pas être si grave que ça… -


Dugalles était fatigué, fatigué de devoir respecter les codes, aux diables les codes, il était temps d’en finir. S’il fallait danser, dansons, le regard de Dugalles s’était embrasé, à nouveau le vert putride et maladif recouvrait tout de son voile mortuaire.


- C’est exacte, je pratique la torture, je réfute cependant les meurtres, se ne sont que quelques erreurs dans les dosages. Les résultats finaux, cependant, étaient encourageant. -


Dugalles répondait, sans tact, sans sourire, sans arrière-pensée, il répondait le plus sérieusement du monde. Pourquoi n’avait-il pas été jeté au fer sur-le-champs ? Bonne question, sans doute l’absence de paire de couilles de l’oratoire qui lui faisait face et qui n'en déplaise à ces messieurs le nombre n'y changerait rien 0 par 4 ferait toujours 0. Voulaient-ils finir leurs petits discours qu’ils avaient mémorisés par cœur en s’écoutant parler ? Très certainement.


- Je ne fais qu’appliquer mes ordres, j’ai stoppé le convoi en dehors du territoire souverain de Sullust. -


Dugalles savait encore commander à des flottes, là où avaient été arrêté le convoi, c’était au beau milieu du vide spatial à l'auré d'Eriadu un monde Républicain bien en dehors de la juridiction du secteur Sullustéen. Il ne cambrerait pas sur ce point, il était peut-être un monstre, ses neurones ne lui faisaient pas encore défaut.

- Faites tuer l’officier et il n’y aura plus de fuites... -


Pourquoi s’acharnait-il à vouloir agir avec des pincettes, ça, il ne l’avait jamais compris malgré toutes ces années…
La dernière nouvelle tomba, le septième bureau venait de perdre son indépendance, devait-il hurler de rage ? Ou de joie, il perdait ses derniers alliées, mais il avait toujours souhaité leurs chute, n’oubliant pas que se sont eux qui lui avait arraché sa liberté. Puis dans un dernier acte, un choix lui fut proposé, tout le destiné à choisir la dernière option. Qu’ils meurt tous en enfer, le géant tombera debout… Dugalles se leva qu'on lui disent de rester assis ne changera rien.


- Mon choix est tout trouvé, quant à disparaître de la circulation autant que je paye une dernière fois ma dette à la République... Je ne fuirais pas. -


L’amiral tendit les mains, c’était un geste purement symbolique, il étant d’en finir une fois pour toute... Finir comme il avait commencé son combat, il rendrait des comptes pour la dernière fois pour la République. Il ne lui devra plus rien après ça, s'il y avait un après...

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Dugalles choisit le tribunal et la condamnation qui va avec, le géant préfère être abattue publiquement plutôt que de courber l’échine face à la vermine.


Les réactions du comité d’État avait fait apparaitre spontanément un semblant d’éclat sur le visage du vieux géant qui esquissa un léger mouvement de sa lèvre, pour la plupart des gens ça n’était là que l’étirement d’une chaire fripé d’à peines quelques millimètres, pour Dugalles c’était ce qui se rapproché le plus d’un sourire.
Lorsque les deux agents de sécurités pénétrèrent dans l’enceinte du bureau l’amiral salua la petite assemblée à la manière des militaires, avant de se diriger de lui-même dans la direction des gardes de sorte que se soit lui même qui impose le rythme pour sa propre incarcération.




Centre Pénitencier Armand Isard – Cellule de l’Amiral Dugalles


musique d’ambiance

Une fois dans sa cage l’Amiral resta silencieux, préférant écrire quelques lettres sur le bureau mis à sa disposition, au fond de lui, il ressentait le profond regret de n’avoir jamais pu terminer ses mémoires...
Il eut tout le temps suffisant pour ressasser le passé, il avait finalement atteint le bout... Ses pensées se remémorent ses glorieux combats, mais aussi ses échecs fracassant, il ne mourrait pas à bord de son Star Destroyer défait par un esprit éminemment supérieur. La peine capitale lui avait pourtant semblé être une fin convenable, mais on ne le ferait pas fusiller, la pratique était jugé trop barbare, on préférait la chaise électrique c’était plus nette, plus directe, sans douleur parait-il. Ce n’était pas ce qu’il voulait, à ses derniers instants, il aurait préféré se tenir droit face à ses bourreaux, plongeait son regard sur ceux qui avaient leurs doigts tremblant sur la gâchette. Contemplait dans l’iris des guerriers la légère appréhension avant la sentence pour y voir son propre reflet au travers du miroir de leurs âmes. Il n’aura droit qu’à des doigts boudiné plein de graisse et de sueur d’un être pathétique qui tirerait fébrilement une simple barre de métal…
Le soir, on lui apporta un repas copieux, le vieil homme était assis à sa table, le dos bien droit, les coudes resserrés, une serviette en tissu sur les cuisses, face à lui un fauteuil … vide …
L’Amiral essayait de se remémorer les personnes assez importantes à ses yeux avec qui il aurait souhaité partager ses derniers repas, il ne s’attarda pas une seul secondes à penser à ses géniteurs il n’avait aucune animosité particulière à leurs égards pourtant il ne ressentait rien envers eux, on lui aurait ordonné de les abattre sur le champ qu’il se serait exécuté sans maugréé, il aurait pressait la détente sur eux comme il aurait tiré sans émotion sur de parfait inconnus. Il pensa plutôt à ses compagnons d’infortune, levant son verre toujours en silence dans un geste de profond respect, il boirait ce soir à leurs mémoires, l’eau glissa à travers son gosier. Puis une pensée enfouit vint au pas de la porte de son esprit tout droit sortit du fond de sa psyché, la pensée interdite refit surface, lui qui l’avait banni au plus profond de son subconscient… Mais la pression exerçait était trop forte, toutes ses barrières mentales cédèrent…

- Helena… -


Sa femme, les années avaient passé sans qu’il ne prononce jamais ce nom... Leurs unions n’avaient été que le fruit d’un mariage arrangé entre deux grandes familles d’Anaxes comme il était courant... Il était à cette époque jeune et plein d’idéalisme, elle était déjà emplie de sagesse, c’est pour cette grandeur d'esprit qu’elle avait gagné son respect et sa confiance. Elle fut la seule à savoir pour son départ, pour sa guerre ouverte qu’il préparait contre l’empire et c’est aussi elle qui paya le prix de son orgueil. Elle fut fusillée sur la grande place de Pol’Anaxes, elle et les enfants qu’elle attendait. Il ne l’apprit que le jour de son retour, 25 ans plus tard, pensant alors que cette dernière l’aurait oublié et renié son traître de mari pour pouvoir vivre paisiblement… Mais malgré toute sa sagesse, elle était comme tout anaxsi, un être fait de fierté et d’honneur, elle avait face à sa fin sans hésité un seul instant. Le jour où il sut, son regard s’était assombri, mais il n’ajouta rien, il avait trop de sang sur les mains, il s’était trop longtemps battu, il était trop usé pour pouvoir encore s’émouvoir. Il n’avait de bout en bout été qu’un partisan de l’empire refoulé, son honneur et sa fierté l’avait arraché à un avenir pourtant tout tracé… Il était allé par-delà la raison, au nom de l’amour d’une nation, mais cette patrie n’existait plus, elle était morte, tué de l’intérieur et bientôt il la rejoindrait, cette pensée lui plaisait, après tout un capitaine devait couler avec son navire...


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Le lendemain, il devait rencontrer celui ou celle qui serait accolé à sa défense, on lui avait coupé son compte personnel, personne ne viendrait sauver le tyran par charité. Quant à des alliés il n’en avait plus, plus qui pourrait le sortir de là, il était seul. Son regard se tourna vers la porte qui s’ouvra, il était debout dans une tenue sombre, son corps était dos à la sortie ses deux bras croisés, seul son visage s’était à moitié tourné vers la nouvelle arrivante. Elle tira un drôle d’instrument depuis son petit sac à main et sembla sonder la pièce sans doute à la recherche de potentiels micros dissimulé, étrange manière de faire pour un avocat.

- Je ne suis donc guère plus qu’un vulgaire criminel de guerre pour le reste du monde ? Mais effectivement nous n’avons pas été présenté. -


Dugalles se retourna finalement au moment ou la femme s’assit.

- Je suis bien au courant de ma situation. -


Devait-il lui dire qu’il comptait tout faire pour être mené sur le pilori, bien qu’honnêtement, pour son cas, il n’y avait pas beaucoup d’effort à fournir pour se faire condamner à la peine de mort. La jeune alien l’avoua elle-même, sa présence ici est futile.

- Vous l’avez dit vous-même jeune fille, tout ceci est une perte de temps, alors inutile de rester part… -


Elle le coupa en faisant glisser une feuille sur son bureau, elle le regarda droit dans les yeux et lui révéla la raison de sa venue ici. Les sourcils du géant d’or et d’azur se froncèrent de surprise, une ombre lui tendait à nouveau la main, devait-il la saisir ? Son visage se tourna vers le bureau ou une petite pile de lettres incomplètes trônait tristement. Les flammes vertes de son regard s’embrasèrent depuis les cendres de ses yeux, tout n’était peut-être pas terminé, des flashs tentaient de le ramener à la raison, il avait réussi pendant quelques instant à faire le vide en soit, à faire taire les braises infernales. La simple étincelle balaya ses pensées qui acceptaient pitoyablement sa fin … Il piétina son passé pour se tourner vers l'avenir, l’Amiral n’en avait pas encore fini avec cette galaxie...

- Je comptais plaider non-coupable, survivre terrait comme un rat dans des geôles humide ne m’intéressait pas, cependant si je peux encore m’obstruer à ma fin, il serait idiot de refuser. -




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L’Amiral Dugalles accepte sans hésiter la proposition, la mort n’est pas encore dans les priorités du vieux géant.
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By Destin
#36274
Beruss pouffa. « En dehors du territoire souverain de Sullust ? Peut-être. Mais Eriadu n'est pas Républicaine non plus... » La suite, cela dit, ne manquait pas d'être encore plus délectable. « Faites tuer l’officier et il n’y aura plus de fuites... » Beruss se prit le front entre les mains. Omas soupira, Rattagagech ne comprit pas, et Gizor agita les ailes jusqu'à en sortir un son aigu désagréable. Et personne n'y répondit rien. Même beruss ne fit que siffler pendant un court moment.

Quand, finalement, Dugalles choisit de se laisser enfermer, sous un motif qui, selon les lois Républicaines, conduisait à la Peine de Mort, chacun laissa paraître, à sa mesure, sa surprise. Gizor bruissa des ailes un bref coup, l'Elomin compta sur ses doigts, Beruss laissa sa bouche entreouverte, et Omas ne broncha pas. « Je dois avouer que je m'attendais à une autre réponse. » Il appuya sur un bouton. « Qu'on amène Monsieur Dugalles en prison. » Les portes de bronze se rouvrirent, mais cette fois, c'était deux agents de la sécurité républicaine qui vinrent, plutôt qu'un amiral en retraite "officieuse" ou un Conseiller. « Votre jugement sera dans trois jours devant le tribunal Militaire du centre Armand Isard. Il sera présidé par l'Amiral Gial Ackbar, secondé par les généraux Solo et Calrissian. » Omas fit ensuite signe de sortir.

Dugalles sortait par la grande porte. Direction la petite poterne.




Sa prison était une prison VIP. Le centre Armand Isard - jamais renommé, et certainement jamais renommé de sa vie - avait été modifié par sa propre fille, Ysanne Isard, qui avait gravé le nom du centre dans la pierre. Par ironie, certainement. L'intérieur était très monochrome à la mode impériale, mais avec des éclairages indécents un peu partout, et un gris troqué par des surfaces blanches lissés empruntées aux croiseurs rebelles. La cellule contenait tout ce qu'il fallait : lit deux places, petit salon composé d'un canapé et de deux fauteuils, une table basse, un bureau avec un fauteuil rembourré, une vapodouche privative et des toilettes tenues propres. Ceci afin d'empêcher les membres haut-placés détenus ici d'avoir sortir. Prises de contact et assassinats entre détenus épargnaient l'emploi du temps des surveillants pénitentiaires.

Le deuxième jour, il eut droit à ce que chaque ressortissant républicain avait droit, caméras coupées, micros éteints : un avocat. Personne n'aurait voulu défendre un homme comme Dugalles, à moins d'être de son côté, ou d'espérer toucher un pactole. Mais les comptes de Dugalles avaient été gelés, et ne contenaient rien de très enrichissant. Et sa ligne ne contenait pas nombre d'alliés, sauf dans certaines couches qui préféraient rester discrètes.

Mais l'avocat qui vint à sa rencontre n'était clairement pas du genre commis d'office. C'était une femme Nagai, habillée très à la mode, avec une robe fendue jusqu'aux aisselles sous une longue cape de la noblesse allant à l'opéra. D'où elle semblait sortir à l'instant. En entrant dans la cellule de Dugalles, sans dire un mot, ni en s'annonçant au préalable, elle tira un petit terminal, émettant des "bips" stridents dont elle balaya les murs et le plafond à distance. « Bon. » Elle mit son boîtier dans un petit sac à main qui pendait à son épaule sous la cape, et regarda ensuite la cellule de Dugalles. « Charmant. Les criminels de grande ampleur ont toujours de bons traitements. Impériaux et Républicains. » Elle observa les assises et choisit de s'offrir le canapé. « Nous n'avons pas été présentés. Je suis Maître B'shaki. Vous pouvez m'appeler Rei. Je vais vous représenter pendant votre procès. » Elle tira un document unique de son sac. « Votre défense est impossible. D'autant que vous n'avez pas tenté d'esquiver la vérité devant Omas et Beruss. Les deux autres non plus. Le témoignage d'un Elomin a du poids dans le système judiciaire. » Leur tendance à ne jamais dépasser des lignes en dessinant des plans. « Il y a deux options. Si vous plaidez coupable, vous serez inculpé à perpétuité dans une prison sordide pour criminels de guerre. Rien de ravissant. Si vous plaidez non-coupable, en revanche, vous irez à l'exécution sur la chaise électronique. » Elle fit glisser une feuille de son document. « Vous allez donc plaider non-coupable. Je travaille pour quelqu'un qui peut vous faire passer pour mort le temps que les légistes confirment votre disparition. Après quoi, on pourra reprendre où nous en étions. »
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By Destin
#36303
« Bien. C'est raisonnable. » Elle tapota la feuille. « Ça, c'est la procédure qui va vous permettre de survivre. Lisez-la bien, et avalez-là. C'est du papier comestible. » Le papier était rare, les fibres naturelles étaient remplacés par d'autres fibres plastoïdes et pseudo-métalliques, pour en renforcer la structure et les rendre insensibles à de nombreuses choses.

  1. La venue devant le tribunal se fera avec moi. Aucun échange extra-ordinaire n'aura lieu. Aucune mention de cette rencontre non plus.
  2. Après les séances, vous serez raccompagné seul à votre cellule.
  3. Le jour du verdict, nous vous accompagneront avec une aide du cabinet. Officiellement, pour discuter d'une mesure d'appel.
  4. Après confirmation du premier jugement, vous aurez droit à une dernière visite. Vous disposerez d'une pilule rouge. Vous l'avalerez.
  5. Le jour de l'exécution, comme dernier repas, demandez ce que vous voulez, mais exigez un quart d'Éclat de Lune. Pas plus, pas moins.
  6. Je vous rendrais visite vers la fin de votre repas. VOus aurez une deuxième pilule rouge. Avalez-la et mangez tout de suite l'Éclat de Lune, sans vous presser.
  7. A votre réveil, vous aurez toutes les explications nécessaires.

« Mémorisez bien le maximum. Et avalez. » Elle rassembla ses affaires et s'apprêta à se lever. « Nos prochaines visites concerneront votre défense. Nous allons essayer de rester convaincants dans mes plaidoiries. Je ne joue pas que ma vie. Je joue ma carrière. Et perdre un procès me coûtera cher si je fais mine de vouloir échouer. » Elle ne lui accorda aucun autre geste d'affection, ni de compassion. Ni même de politesse. « A notre prochaine rencontre, monsieur Dugalles. »




Les prochaines visites furent moins brèves, et orientées plaidoiries. « Ne dites jamais que vous y preniez plaisir. Même si c'est la vérité. Parce que si vous dites la vérité, ça dégoûtera simplement les gens. Si vous mentez, ils le seront doublement. Si vous sortez en vie d'ici, vous serez tué, ou à tout le moins honni et surveillé. Pour que notre plan marche, vous devez mourir aux yeux de tous, par peine capitale. Alors ne jouez pas les fortes têtes. Vous n'y preniez pas plaisir. »

« Ne demandez aucun témoin du Septième Bureau. Compromettre l'identité d'un agent de cette organisation, ou la mentionner, serait une catastrophe. Non, le Septième Bureau n'existe pas. Vous aviez reçu des fonds spéciaux et vous avez monté une équipe privée, à votre initiative personnelle. » Tyrus ne saurait jamais comment elle savait pour le 7ème B. Pas maintenant du moins.

« A la rigueur, jouez la scène de l'amiral vertueux qui fait ce qui doit être fait peu importe le prix. C'est très efficace pour se faire détester des juges républicains. Ils ont jugé de nombreux amiraux et généraux de l'Empire. Ils n'en peuvent plus de ce genre de discours. » L'avocate ne dit rien sur ce qu'elle-même en pensait.

« Bien, nous en avons fini pour aujourd'hui. »




Le jour du jugement était venu. La première séance du moins. Le tribunal était plein à craquer. Les journalistes, aux premiers rangs, caméras droïdes interdites, datapads en mains, prêts à tout boire de la séance et à tout rebaver dans les canards stupides de la République. Les curieux, les familles de victimes d'Anaxes, les associations partie civile... Et quelques têtes du Haut-Commandement. Aucun vraiment connu, sinon ceux promis à l'origine pour le tribunal militaire : Ackbar, Calrissian et Solo, dans les box des jurés. Son avocate l'avait prévenue : le tribunal était devenu civil, devant la pression de nombreuses parties civiles réclamant la tête du coupable aux yeux de tous. Le huis-clos militaire serait refusé. Il restait à Dugalles de briller en public.

Le juge de cette cour était une indépendante, une Falleen ridée qui semblait avoir gommé le principe du sourire de son existence. « Je déclare la séance ouverte. Accusé, levez-vous. »

La parole était à l'accusation. Un discours attendu, décrivant les "atrocités" d'Anaxes, les "actes tyranniques" de sa Garde improvisée dans le feu de l'action, et bien sûr, les révélations récentes sur des pratiques contre-nature, comme la torture, les exécutions sommaires... Souvent sur des innocents. L'avocat de la partie civile était un vieil habitué de la barre, un chagrien du nom de Sul Dekkon, agressif et toujours propre sur lui. Ayant fini d'antagoniser Dugalles, la juge demanda à la salle de faire taire les applaudissements. « La parole est à la défense. »
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By Tyrus Dugalles
#36380
Après sa réponse, la Nagai expliqua le déroulé des prochains jours, elle insista bien sur l’importance du petit message, il fallait mémoriser tout ce qui était écrit sur la feuille, ne pas oublier la moindre virgule. La frêle chair de flore était sa vie, une vie qui se résumait à 30 centimètres carré de mots, le regard brûlant de Dugalles plongea dans le petit bassin de littérature, lire sous un format physique avait quelques choses d’infiniment plus plaisant que de contempler l’un de ces stupides flimsis. Mais ça seul quelques anaxsis pouvaient le comprendre à ce sujet-là…

« Mémorisez bien le maximum. Et avalez. »

Le vieux géant restait silencieux, il avait dès la première lecture gravé dans son esprit les 7 étapes relatives à sa survie, il broya la missive de sa main avant de l’ingurgiter, le goût était fade pourtant Dugalles laissa balader sa langue pour tenter d’identifier les composantes du papier. Tout ce que put en déduire l’Amiral c’était une texture qui n’était pas celle d’élément naturelle, c’étaient quelques choses de plus plastique….

« Nos prochaines visites concerneront votre défense. Nous allons essayer de rester convaincants dans mes plaidoiries. Je ne joue pas que ma vie. Je joue ma carrière. Et perdre un procès me coûtera cher si je fais mine de vouloir échouer. »

Le ton était machinale, mécanique, c’était là une femme qui était rodée selon des principes clairs et qui n’y déviait pas, c’était un don rare tout cela était des plus appréciables.

- Bien. Je pense que nous en avons fini pour aujourd’hui. -



Le vieil homme se retourna simplement les mains croisées contemplant une pile de lettres toujours aussi incomplète. Lorsque le sifflement du gaz annonciateur des portes qui se refermaient derrière l’avocate, le géant d’azur avança d’un pas pesant avant de déchirer en morceaux le pathétique tas de feuilles qui n’auraient de toute manière été délivrées qu’au seuil d’autres tombes oubliés.


______________________________________________________________________


Les jours s’enchaînèrent tous semblable aux précédents, le réveil, le repas, l’écriture de ses mémoires et l’arrivée de la Nagai….

« Ne dites jamais que vous y preniez plaisir. Même si c'est la vérité. Parce que si vous dites la vérité, ça dégoûtera simplement les gens. Si vous mentez, ils le seront doublement. Si vous sortez en vie d'ici, vous serez tué, ou à tout le moins honni et surveillé. Pour que notre plan marche, vous devez mourir aux yeux de tous, par peine capitale. Alors ne jouez pas les fortes têtes. Vous n'y preniez pas plaisir. »

- Soit. -



« Ne demandez aucun témoin du Septième Bureau. Compromettre l'identité d'un agent de cette organisation, ou la mentionner, serait une catastrophe. Non, le Septième Bureau n'existe pas. Vous aviez reçu des fonds spéciaux et vous avez monté une équipe privée, à votre initiative personnelle. »

- … -



Le silence du vieux géant fut la seule réponse pour l’avocate, pendant que cette dernière reprenait son interminable discours. Dugalles l’observait, il scrutait cette femme, elle était au courant pour le septième Bureau. Une information détenue uniquement par les membres actuelles et de l’ancien Haut conseil de la Nouvelle République, Leïa, Madine et Gial Ackbar. Au fur et à mesure des visites Dugalles creusait un peu plus, analysant les paroles de la Nagai au peigne fin. Ce dernier s’était fait surprendre par le septième Bureau, car il ignorait tout d’eux, ils étaient à l’antithèse de la République c’était un ennemi duquel on ne pouvait se soustraire… Des excuses pitoyables digne d’un faible, toutes éventualités devaient toujours être envisagé et aucune n’étaient absolument improbable, jamais plus il ne se laissera surprendre. S’il devait se retrouver face à ces mystérieux sauveurs, il devait connaître leurs noms avant de tomber entre leurs pattes.

« A la rigueur, jouez la scène de l'amiral vertueux qui fait ce qui doit être fait peu importe le prix. C'est très efficace pour se faire détester des juges républicains. Ils ont jugé de nombreux amiraux et généraux de l'Empire. Ils n'en peuvent plus de ce genre de discours. »

- La vertu a toujours effrayé ceux qui en était dépourvue.  -



« Bien, nous en avons fini pour aujourd'hui. »

- Exact, vous pouvez partir.  -



______________________________________________________________________


ImageVint enfin le jour tant attendu, encadré de gardes d’honneur de la république et à sa droite son avocate, escorté de sa cellule jusqu’à la demeure de la Justice. Le vieux géant une fois sorti de son transport d’escorte avança d’un pas lent, on lui avait permis de s’habiller selon ses désirs, on lui avait cependant conseillé une tenue sobre…
Il marcha ce jour-là sur la place publique sa destination le tribunal républicain, une cohorte de journalistes des 4 coins de la galaxie c’était agglutiné de chaque côté de la rampe qui menait à la cour. Dugalles marchait, le pas d’une paire de bottes en cuir résonnait clairement malgré le brouhaha des grattes-flimsi et autres individus porcins dénué d’intérêt. Il portait son costume noir d’officier, un lourd manteau noir onyx serties de deux épaulettes dorés, des boutons d’aurium frappaient sur le buste, une ceinture en cuir serré d’un disque d’électrum frappé du symbole de l’ancienne république, la tête coiffait d’une casquette en soie noir cernés par des bordures formant une couronne d’olivier d’or. Le regard du vieil Amiral était macabre, vil, froid, son visage fripé par les années restait sans expression à l’émoi d’une foule idiote. Une aura malsaine se dégageait de la simple silhouette du géant brisé et battu, il transpirait encore d’assurance, non pas l’assurance grossière des vulgaires politique de bas étage mais celle des grands militaires qui étaient prêt à aller jusqu’au bout.

- Nous allons être en retard pressez-vous. -

Lui tonna le jeune garde d’honneur.

- Nous serons à l’heure mon garçon comme je l’ai toujours été. -

Rétorqua le vieillard.

Le soldat en armure de cérémonie dévisagea l’arrogant anaxsi, qui même destitué de tous ces titres l’ex-Amirale donnait toujours des ordres. Dépassé d’une tête par le vieux géant le soldat se contenta de se taire et maugréer en silence, il y avait trop de journalistes pour faire le moindre écart. Le petit cortège arriva finalement au seuil du tribunal, alors que la masse journalistique s’agglutinait à son entrée l’immense porte de bronze se referma derrière l’ombre de l’accusé du jour. On lui permit comme prévu de s’entretenir seul à seul avec son avocate.

« Je vous avais demandé de ne pas jouer les fortes têtes… »

- Je ne fais pas de révérence à l’ennemie. -



La nagai se contenta de pousser un soupir exaspéré, après avoir rappelé les grandes lignes de la défense à tenir et d’un résumé concis de son plaidoyer. Un homme d’armes rentra dans la pièce pour les avertir que l’heure était venue. Le tribunal grouillant sur les premières lignes de petits hommes avides de scandale, sur les lignes arrière les victimes, les victimes collatéral de ses machinations. Dans ses noirs pensés l’amiral reconnaissait intérieurement sa plus grande erreur… Qui fut de ne pas avoir pu tous les réunir dans les entrailles des charniers. Des clameurs outragées firent grand bruit quand on découvrit l’Amirale et son choix vestimentaire, balayant mentalement tous les hurlements des porcs égorgés, il braqua son regard sur le juré, comme promis par le président Ackbar, Calrissian et Solo étaient sur les bancs. Comme ces derniers, il avait dédié sa vie à détruire l’empire mais aujourd’hui c’était lui qu’on condamnait pendant qu’eux restait paisiblement assis. Les heures défilèrent, le géant resta debout, les bras croisés, pendant que le procureur détailla les « atrocités » qu’aurait commis l’homme qu’on voulait faire devenir le diable en personne. Dugalles ne put retenir un très léger sourire mesquin à l’annonce de l’ensemble de ses chefs d’accusations. Le chagrien termina finalement son accusation sous un tonnerre d’applaudissement.

« La parole est à la défense. »

Musique d'ambiance

Dugalles resta immobile, ce n’est qu’une fois que son avocate termina de déployer tous son talent juridique qu’on lui demanda de prendre parole.

- Madame la juge, assemblé des jurées. Un très léger hochement de tête servis d’entrée en matière, pendant que l’amiral parlait son corps s’était tendu en i, sa tête légèrement inclinée vers le haut. J’ai écouté en silence les accusations qu’on a pu me reprocher, j’aimerais revenir sur quelques points clef. La crise qui s’est déroulé sur Anaxes n’était qu’un incident, un événement spontané, naît de la convergence d’une frustration de mon peuple qui a éclaté avec l’élection du président Omas. Comme je l’ai dit depuis le début, le débordement a été engendré par des traîtres, des félons de la pire des races.
Son regard brûlant d’une flamme de mort verte se tourna vers les familles des victimes, il abattait sur eux le jugement, ses yeux n’étaient plus que deux brasiers qui se délectaient des cris du passé arraché par les pinces et les lames.
Mais ils ont eux même avoués publiquement leurs fautes et les fautifs ont tous été punit de la manière qui convenait, une mort rapide. Je démens également l’accusation relative à ma sois disant implication par rapport à l’extraction de mon ministre des affaires intérieurs qui a été comme le reste des instigateurs de la révolte était punit et exécuté. Quant aux pseudos actes tyranniques d’une garde des plus vaillants soldats de notre nation d’azur et d’or cela n’est que mensonge, les semeurs de troubles ont menti délibérément afin de maintenir le chaos plein et totale, ce n’est là que racontar sur ce qui n’est qu’un point de détail de la crise d’anaxes. Les seuls vrais fautifs sont bien les chefs militaires qui ont aidé les putschistes en désobéissant à un ordre direct, un refus qui a provoqué la mort de millions de personnes.
Fallait-il préciser que comme le reste du gouvernement les chefs militaires avaient subi eux aussi la justice du glaive ?
Pour ce qui est des événements récents, je ne peux démentir ce qui est vrai, la crise d’Anaxes, le soulèvement des anaxsi fut une véritable révélation pour moi. Mes frères et mes sœurs, les plus irréprochables hommes et femmes de notre belle République avait succombé à la peur, mais pas seulement celle d’un nouveau chef, une peur bien plus ancienne et indélébile. Mais à quelle peur me demanderiez-vous madame la juge.
Dugalles laissa un temps d’arrêt, si aujourd’hui devait être le jour où on tombait le rideau, il souhaitait que cela reste dans les mémoires.
L’Empire. Un ennemie que nous n’avons jamais vaincu, pourtant, nous continuons à vivre, à faire nos activités, de mener nos vies comme s’il l’avait été, alors que la bête panse ses plaies. J’ai créé une armée de libération en secret par ma propre initiative sans l'aide des membres corrompues de la République qui compose toute son administration, afin de lutter contre cet ennemie, moi seul étais prêt à aller jusqu’au bout, j’ai pendant 25 ans sacrifié tout ce que j’avais pour la République. Vous pouvez me reprocher d’être un monstre, soit, mais faites en sorte que ce tribunal ne soit pas inutile, faites en sorte de vous rappeler les erreurs qui nous ont fait chuter par le passé. Voyez plus loin que ce que l’on veut vous faire penser, nos propres journaux ventes les mérites des lois sois disant sociale de cet empereur, du chien Astellan qui règne sur un empire xénophobe et esclavagiste. Un empire qui n’a pas raté la moindre occasion pour déstabiliser notre régime depuis notre première victoire face à lui. Aujourd’hui vous voilà face à un choix, les peuples qui aspire à la Liberté lèveront-ils leurs épées ou se résigneront-ils face au fléau. Je n'ai pris aucun plaisir mais je ne regrette aucun de mes actes et si c’était à refaire, je n’hésiterais pas, car je sais pertinemment que c'était la chose à faire, nous ne serons véritablement libres qu’une fois débarrassée de l’empire.

Je plaide donc non-coupable. -



Peu importe comment la foule allait réagir à ses propos, Tyrus Dugalles, Amiral de l’ancienne république, géant d’azur, gouverneur d’anaxes et héros de la résistance braqua son regard vert putride sur la juge, ses deux bras toujours croisés dans son dos ne se souciant que des faits qui importent réellement, car les lions ne se soucie nullement de ce que pensent les moutons.
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By Destin
#36492
Palais de Justice,
Avant la séance


Le Palais, civil, avait troqué l'austérité grise du tribunal militaire du centre Armand Isard pour celui, plus fastueux et millénaire, du Palais de Justice Tarsus Valorum. Les colonnes étaient marbrées et dorées à l'or fin, les bancs étaient d'un bois noble, rehaussés de petits coussins en velours usé, et le sol était une mosaïque intéressante de carrelages de provenances diverses. Lando ne comptait plus le nombre de fois où, bras croisés, le regard un peu éteint, il avait compté les répétitions des motifs de sa place jusqu'à... toutes les autres places. Il n'avait aucune idée de la taille d'une "répétition" en question, mais savait, à partir de son emplacement, combien il y en avait entre là, le mur d'en face, l'entrée, le prochain couloir, les différentes portes... Il souffla et tripota distraitement son insigne de grade, comme s'il se trouvait maintenant un intérêt pour l'objet et souhaitait en découvrir tous les détails qui le couvraient. Il sentait que si rien ne se passait, il allait se suicider plutôt que de rester là à s'ennuyer autant.

« Décidément, ils promeuvent n'importe qui d'nos jours. » Lando décrocha son regard, et se fendit d'un large sourire, en plus d'avancer sa main. « Han, mon vieux ! Je croyais que tu allais juste oublier de venir. - C'pas l'envie qui m'en manquait. Mais tu connais Leia... Après un discours sur la morale de citoyen et sur l'respect des ordres... » En effet, Lando venait de le remarquer. « Ils t'ont redonné ton grade de Général ? Je croyais que ta démission était définitive. » Han écarta les mains, un sourire désolé sur le visage. « Le vieux Omas m'a dit qu'j'étais encore un appelé, et qu'il avait b'soin de moi comme Général pendant un p'tit moment ! Leia lui a bien d'mandé d'y r'noncer, mais il a insisté. » Lando sourit tristement. « Ils veulent compenser la perte du stratège qu'était Dugalles ? - J'crois surtout qu'ils ont besoin de généraux qui torturent personne et ne flambent pas leur baraque, si tu vois c'que j'veux dire... » Les deux soupirèrent de concert. « On doit juste y assister et donner un avis d'expert en... Guerre contre l'Empire. Comme s'ils avaient besoin d'expliquer que libérer des gens se passait de les exterminer. » Han ne se fendit d'aucun commentaire. « Messieurs... » Les deux se tournèrent, et saluèrent le nouveau venu. Lequel partit en fendant les attroupements situés devant les portes clauses qui mèneraient à la séance. L'Amiral Ackbar. « Il a l'air content d'êt'e là lui aussi... » Comme si un seul d'entre eux l'était, simplement. « Tu ne préférerais pas être ailleurs toi aussi ? » Les portes s'ouvrirent. Un greffier demanda à ce que chacun prenne place en silence, et que la séance allait commencer. Han partit en avant, offrant un dernier visage ironique à son ami. « Honnêtement, j'préfèrais quand l'ennemi était bien en face. »



Palais de Justice,
Fin de la séance


Après que le juge ait frappé de son marteau une dernière fois, et annoncé le jugement le soir même, les deux amis se levèrent après tout le monde. Ackbar mit aussi du temps à se lever. Au final, il ne restait plus que les deux comparses, assis derrière les bancs des témoins, les mains croisées entre les jambes pour Lando, les bras jetés en arrière, étalés sur le dossier de leur banc, l'air désinvolte et ennuyé. Mais surtout inquiet. Le procès était plié. Dugalles avait provoqué la colère chez les témoins, la défense avait joué la carte du "travail nécessaire"... et le juge s'était carrément fendu d'un monologue sur un ton très énervé, bégayant combien il ne tolérait plus ce genre de discours. L'agent de sécurité se racla la gorge en espérant les faire partir. Peine perdue. « J'ai du mal à croire tout ça. » Han siffla son assentiment. « Ce coincé d'Astellan attendait qu'une occaz' comme celle-là pour pointer du doigt ce gouvernement. » Lando haussa les épaules. « A ce stade, ce qu'il dira n'a aucune importance. C'est surtout pour... le reste. » Le reste. On envoyait nu Amiral et Gouverneur, héros de guerre décoré, sur la chaise électronique. Le coup le plus dur ne viendrait pas d'une réaction, à grand froid, de l'Empire. Il viendrait, à chaud, de la République. Le peuple demanderait, encore une fois, des comptes. « Vous n'avez pas l'air en forme. » Les deux n'avaient rien entendu. La voix était calme, mais le visage de qui avait parlé transpirait l'inquiétude et une certaine tristesse. « Luke ! Mon vieux, j'te croyais parti. - L’apaisement entre les Diamala et les Ishori a été plus rapide que je l'escomptais. Mais ça ne durera pas. Je suis revenu affecter un padawan comme conseiller diplomatique à cette crise permanente. » Il leur adressa une bonne étreinte à chacun, et se firent approcher par le garde qui s'était râclé la gorge tantôt. « Je vous prierais de quitter la salle maintenant. On vous rappellera plus tard pour la sentence. » Luke acquiesça et ils prirent congé. Le trio fendit un petit attroupement, passant au travers de journalistes brandissant caméras au poing ou en droïde volant, avant qu'ils ne puissent rejoindre la volée de marche posée au-devant de l'entrée. « J'me d'mande encore pourquoi tu n'utilises jamais ton petit tour de Jedi... ça nous aurait laissé la salle ou aurait fait partir ces salopards... » Han détestait cordialement les journalistes. Ils avaient une tendance à dire des conneries qui le mettaient hors de lui. « Ça serait égoïste d'utiliser la Force pour du confort, Han. » Luke s'assit sur les marches et inspira une bouffée d'air frais. Lando et Han se posèrent également, bras sur les genoux, à regader le Monument Carré& qui s'étalait devant eux. « Quelque chose ne va pas avec Dugalles. » Lando se prit à ricaner. « Tu veux dire en dehors du fait qu'il se soit fait attribuer des fonds secrets que Madine ne connaissait pas et qu'il s'en soit servi pour torturer des impériaux ? » Luke secoua la tête. « J'ai lu les archives sur Nelvaan. Mon père y a été en mission, autrefois, avec Ben. » Il ne semblait pas apte à plaisanter. « Ce sont des gens pacifiques, paisibles, qui ne se tournent à l'extérieur que pour chercher une aide. Et qui l'apportent sans pression aux autres. » Han comprit alors la détresse de Luke. Torturer Astellan, même ça l'aurait dégoûté. Mais il rajoutait une dimension terriblement peu impériale à ces gens prit dans les rets d'un amiral fou. « Ils ont rejoint l'Empire. Va pas m'dire qu'ils l'ont fait d'bon coeur. » Luke ne répondit rien. « Ils n'y étaient pas contraint. » Lando fronça les sourcils. « Qu'est-ce que ça veut dire selon toi ? » Luke haussa les épaules gravement. « Ca veut dire, outre le fait que Dugalles cache quelque chose... que j'aimerais savoir pourquoi des peuples choisissent volontairement de rejoindre l'Empire plutôt que la République. » Il finit par se lever, pour retourner à l'intérieur. « Et surtout, en vertu de quoi on se devrait de leur faire la leçon ensuite. »



Palais de Justice,
Cellule provisoire


« Vous avez été très bien. » On avait replacé Tyrus dans une cellule qui ne contenait jamais qu'un lit de camp et une toilette. De quoi patienter en attendant que le verdict soit rendu. Beaucoup s'étonnaient de la rapidité du procès. Mais beaucoup, notamment de nombreuses chaînes d'opposition qui jouaient sur la rhétorique "le gouvernement se moque de la démocratie et de la justice", que ce procès n'était pas pour établir une culpabilité, mais pour prononcer une peine. Le verdict "coupable" ou "non coupable" de Dugalles était juste sur ses motifs. Pas ses actes. Les faits étaient établis. Ils étaient, en fait, à la dernière étape d'un procès normal, qui se déroulait parfois sur des mois. Voire des années. « Les témoignages des généraux et amiraux ont permis de montrer que vous avez dépassé le cadre de vos fonctions. » Son avocate avait joué la dévastation et la hargne avec beaucoup de conviction. Même Tyrus aurait pu croire qu'elle oeuvrait pour sincèrement le faire sortir. « Le jury va délibérer rapidement. » Et dans une semaine, il pourrait prendre ses pilules et son Eclat de Lune. Tout était parfait maintenant.

« Il va juste falloir que j'éloigne Skywalker de Coruscant. Il pourrait tout compromettre. » Le seul à pouvoir sentir qu'une âme n'était pas retournée à la Force. Pourquoi était-il là ? Un conflit entre Ishori et Diamala avait été éclaté pour le maintenir à l'écart. Pourquoi le conflit s'était-il aussitôt apaisé ? Et alors qu'elle allait glisser une dernière instruction à Dugalles, un agent vint ouvrir la porte. « Maître. Monsieur. Le jury a délibéré. »



Palais de Justice,
Verdict


« Mesdames et Messieurs les jurés... » Le juge semblait habité par les flammes de l'enfer à mesure qu'il débitait son habituel laïus. « Vous avez été mis en retrait pour délibérer sur le sort de Tyrus Dugalles, Amiral et Gouverneur déchu, devant répondre des chefs d'accusation d'Actes de Barbarie, et Crimes contre les Êtres Pensants. Veuillez noter, mesdames et messieurs, que tout jugement de culpabilité pour ces deux chefs d'accusation se traduira par une peine capitale, conformément aux lois de la Nouvelle République. » Il se pencha sur son pupitre. « Jurés, quel est votre verdict ? » Une femme Barabel s'avança, ses dents claquant avec fracas, un sourire naturel aux lèvres, et sa queue battant l'air, manquant d'éborgner un humain qui était juste derrière. « Pour le chef d'accusassssssion d'Actes de Barbarie... Sssssssseux-ssssi déclarent Tyrussss Dugalles... Coupable. » La Barabel termina par un sourire encore plus mauvais. « Pour le chef d'accusassssssion de Crimes contre les ëtres Pensssssants... Ssssseux-sssi déclarent Tyrusss Dugalles... Coupable. »

La suite fut confuse. Des applaudissements éclatèrent dans la salle. Han déglutit, Lando souffla, Luke gardait les yeux à demi-fermés, les mains jointes entre ses cuisses. Ackbar roula ses yeux globuleux, et les agents tentèrent de contenir un mouvement de colère de certains gens désireux d'en finir tout de suite, alors que l'avocate de Dugalles s'effondrait doucement sur son siège, complètement abattue. « Silence ou je fais évacuer la salle ! » Il frappa de son marteau deux fois. Mais on lisait une certaine satisfaction sur son visage. « Le jury a délibéré. Tyrus Dugalles, levez-vous. » Une dernière fois. « Vous avez été rendu coupable d'actes innommables qu'on pensait terminés au sein de notre communauté. Pour cela, vous serez exécuté, par chaise électronique, au Centre Armand Isard, dans 5 jours standards, à 13 heures, heure locale. » Il en fini là. « La séance est levée. »



Centre Armand Isard,
5 jours plus tard,
12:31, heure locale


Le plus dur, dans ce boulot, aurait été cette partie là. Pour les trois. Han et Lando avaient finalement été rejoints par Ackbar, qui avait présenté, même si un peu grognon, ses excuses pour les avoir esquivés plus tôt. Ils avaient assuré comprendre, et avait échangé un peu avec le vieil Amiral. « J'ai connu l'Amiral Dugalles du temps où j'étais encore membre de la Garde Royale Calamarienne... Un homme étrange mais respecté. » Les deux compères comprirent le désarroi qui semblait affecter particulièrement Ackbar. Tout deux des amiraux décorés, héros dans leur peuple. La folie qui s'était emparé de Dugalles aurait pu être la sienne. Ou celle d'un autre. Luke avait déjà dit quelque chose à ce sujet à Han... Le Côté Obscur se manifestait aussi là où les Sith n'existaient pas. De même que le Côté Lumineux sommeillait en chaque âme noble qui existait.

La salle où ils se tenaient serrés ne contiendrait qu'une vingtaine de personnes. Luke, désireux d'observer Dugalles, avait été rappelé en urgence en médiation auprès des Diamala et des Ishori. Les premiers avaient subi un attentat particulièrement mortel, attribué aux seconds. Bien que ces derniers aient démenti, ils avaient à leur tour subi des attentats qui semblaient être des représailles, et les deux planètes étaient de nouveau à couteaux tirés. Cela laissait les trois témoins officiels du procès pour assister au pire moment de tout ça.

La chaise électronique. Une chaise qui respirait l'assemblage à la va-vite, avec des électrodes de partout, une calotte de fer, des sangles épaisses en croûte de cuir, le tout derrière une vitre en transpacier double épaisseur. Tout sentait le propre derrière la vitre. Un médecin en blouse blanche, un huissier aussi en blouse, un agent de sûreté en combinaison étanche grise, des panneaux de suivi reliés à la chaise. Elle faisait tâche en réalité. On l'aurait cru sortie d'un musée. Han avait déjà assisté à la première exécution d'un ancien amiral de l'Empire jugé pour génocide. Malgré sa haine contre ce genre de type, il avait demandé à ne plus en revoir. Qu'il soit témoin au procès ne lui avait jamais paru aussi pesant que maintenant. « Pourquoi est-ce qu'on doit toujours venir avant ? On peut pas juste entrer, regarder et r'partir ? » Han se levait, se tortillait, se rasseyait, faisant bouger sa jambe nerveusement et recommençait un tour, sous le regard fatigué de grands témoins - avocats des familles de victimes surtout - qui attendaient aussi le moment crucial. « Dugalles doit ronger son frein en ce moment... »



Centre Armand Isard,
12:43, heure locale


On avait apporté le dernier repas de Dugalles, et lui avait donné 1 heure pour en profiter. Cela le faisait manger tôt, mais il n'allait pas s'en plaindre. Et, comme convenu, juste avant d'y aller, son avocate était passée le voir. Devant les deux agents qui gardaient Dugalles, elle jouait son rôle à merveille. « Tout va bien se passer. Ca ne dure qu'un court instant. » Et, entre deux instants où les gardes regardaient ailleurs, elle lui glissa une pilule rouge. Ensuite elle termina sur des discours bateau qu'on attendait d'elle : "réhabilitation", "hommages posthumes", "procès contre l'état". Bref, Dugalles allait être défendu après sa mort. Aucun des deux n'en avait quoi que ce soit à faire, assurément. Mais il fallait donner le change. Elle n'en voudrait pas à l'amiral de jouer le jeu en balayant ses paroles candides et inutiles. Cela correspondait à la tension précédant la mort. Finalement, le repas prit fin. Et les agents prirent Dugalles par les aisselles pour le lever, et l'emmener suivre la ligne verte tracée au sol.

L'avocate ne fut pas autorisée à y aller. Les agents, étrangement, prenaient mille précautions pour que Dugalles ne se sente pas violenté. Ils parlaient doucement, le tutoyaient, l'appelaient par son prénom. Jusqu'à ce qu'ils arrivent devant une porte blindée, avec une fenêtre à mailles. Un agent de sécurité frappa doucement dessus. La fenêtre laissa apparaître un visage sous un casque hazmat blanc. La fenêtre se referma sur lui, et la porte s'ouvrit.

La cabine faisait cinq mètres de large et autant de long. Des moniteurs sur les côtés, avec deux gens en blanc qui préparaient des instruments en lien avec l'élément central de la pièce. Une chaise vieillie, en bois laqué, avec des traces de griffes sur les coudières, des éraflures au niveau des talons, et des sangles au cuir épais et gratté. Devant la chaise, une baie vitrée qui s'ouvrait sur un petit public. On y parlait, mais rien n'était entendu depuis la salle. En haut de la baie vitrée, on voyait un haut-parleur, et au mur, un intercom à bouton poussoir. On ne communiquait pas en hurlant ici. Les odeurs non plus ne passaient pas. On installa Dugalles sur la chaise. Pour l'occasion, il était vêtu d'une combinaison spéciale. Le orange n'allait pas à son teint. Tres serrée au niveau du corps, elle était parcourue de multiples points d'acier aimanté, courant le long de la colonne vertébrale, des bras et de l'arrière des cuisses. En s'installant, il put constater que la chaise était réglée à sa taille. Les points s'aimantèrent d'eux même, et Dugalles se retrouva presque immobilisé par leur seule action magnétique. On rajouta ensuite des sangles de partout, sur le front, sous les épaules, les mains, les chevilles, la taille et les cuisses.

Ensuite, le chef habillé en blanc prit un datapad. « Tyrus Dugalles. Vous avez été reconnu coupable de Crimes contre les Êtres Pensants et d'Actes de Barbarie par un jury populaire. Avez-vous une dernière déclaration avant que la sentence ne soit exécutée ? »

On le laissa dire ce qu'il voulait. Une déclaration courte. Même si elle était haineuse. La moitié des visages de cette foule semblait ravie d'être là. Alors autant partir avec panache. Finalement on coupa l'intercom pour lui. On régla quelques détails sur les moniteurs. « Tyrus Dugalles. Vous allez maintenant être exécuté par impulsions électroniques jusqu'à ce que mort s'ensuive. La Force ait pitié de votre âme. » Dans la salle, les victimes jubilèrent, des rictus nerveux jaillissant des visages de chacun. Les représentants de l'armée déglutirent, espérant que tout se passerait vite. Aucun d'entre eux n'avait envie de voir ça.

La procédure commença.
- Etape 1. On branchait le générateur, pour accumuler l'énergie.
- Etape 2. On envoyait une première série de décharges d'intensité croissante. Les muscles de Dugalles se contractèrent petit à petit, en petite secousse, pour finir avec une terrible gêne ankylosante. On paralysait ses muscles d'abord, pour les gonfler, les rendre inopérants.
- Etape 3. Une poussée brusque d'électricité. Un pic sévère de cent mille Watts, sur 20 Ampères.
- Etape 4. Après dix secondes, le médecin alla constater les signes vitaux. Tout était limpide. « Il est mort. »



Endroit inconnu


Les douleurs musculaires ne partiraient qu'après une semaine de repos. Le réveil fut difficile. Mais Dugalles, finalement, réussit à se réveiller. Ses articulations le faisaient souffrir atrocement, et sa seule manière de se mouvoir semblait d'y aller comme un robot. A son réveil, une lumière bleue s'alluma au-dessus d'une porte, de ce qui semblait être sa salle de réanimation. Pas de fenêtre, juste une couchette, plongée dans le noir le plus total, et un bruit venant d'un recycleur d'air, qui balançait son air purifié sentait la sueur macérée. Il fallait être un soldat pour s'y habituer. La plupart des civils vomissaient à vivre dans une odeur pareille.

Au bout de quelques minutes,s on avocate vint ouvrir la porte. « Déjà réveillé ? On ne comptait pas sur vous avant au moins deux jours. » Elle était dans une robe de cocktail noir, fendue jusqu'à la hanche, et au col bateau plongeant en V jusqu'au nombril. A la main elle tenait un verre conique où trônait un cure-dent empalant une olive verte et un zete d'agrume. « Venez, je vous vous présentez à votre sauveur. » Elle ne l'aida pas à se lever, elle le laissa là. Dehors, sa pièce menait droit sur un hangar d'une immense largeur, rempli de vaisseaux d'un luxe certain. Croiseurs Nubiens, Yachts SoroSuub, et une Barge Hutt au milieu d'autres modèles plus confidentiels. La seule entrée vers un ailleurs qu'il voyait était sur le côté, une bouche circulaire creusée dans une roche brune. Et devant lui, derrière le bouclier du hangar, une nébuleuse bleue. Où était-il donc ?

Et dans cette seule bouche qui menait quelque part, après un couloir qui se traversait de quelques coursives secondaires, on allait droit vers un salon intime, avec une belle baie vitrée, donnant droit sur la nébuleuse. Et au milieu du salon, flanqué d'un bar complet où s'affairait trois femelles Twi'Lek lethans en tenue chic et provocatrice, une belle table de marbre noir lustrée incrustée de pierres de Malab. « Tyrus Dugalles ! Venez ! Quel plaisir de vous rencontrer. » Un homme, dans la cinquantaine, avec des yeux d'un bleu profond, fumant un petit cigarillo, dans un costume de riche, chemise entreouverte sur son torse balafré, le toisait de loin et lui faisait signe de venir s'asseoir. « Quel est votre poison ? Mes serveuses connaissent toutes les combinaisons de cette galaxie. » Il ne se leva pas pour l'accueillir. Il était en face de son avocate, accompagné aussi d'un Bothan au pelage noir, et d'une dame étrange, au visage froid, à la fois laid et beau, et aux yeux de couleur différentes. Non, ce n'était pas... « Permettez-moi de vous présenter mes associés... Votre avocate, Lady Zaarah. Mon homme de confiance, Nek Bw'olan, et une de mes nouvelles associées, Ysanne Isard. »
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By Tyrus Dugalles
#36692
PALAIS DE JUSTICE


La séance se terminait enfin, certains observateurs avaient été reconduits en dehors du tribunal avant la fin de la séance du jour. Le discours de Dugalles avait fait rompre les dernières limites acceptables pour quelques individus sensibles qui avaient perdu des proches sur Anaxes. Proches qui n’étaient aux yeux du monstre que des points de détails selon ses propres dire.

Le vieux géant se leva au moment ou la juge annonça son compte rendu de la séance du jour, le vieil amiral épousseta sa veste, couverte de plis après être resté assis autant d’heures. Le soir était tombé sur Coruscant, les cris d’une juge dépitée tonnaient haut et fort dans la sale de marbre. Ainsi la misérable alien était tombé dans le chausse-trape comme prévu. Dugalles plongea sa main dans l’une des grandes poches extérieures de son manteau noir, pour en ressortir dans le creux de sa main, une petite montre à gousset aux aiguilles mécaniques cliquetant de concert, c’était un ancien modèle d’horlogerie disparu depuis longtemps qu’on lui avait permis de garder avec lui après s’être assuré que l’appareil ne cachez pas un quelconque dispositif. Son regard se désintéressa de la chargée de justice et de ses mots, dans quelques jours il aurait oublié son nom de cloportes.

- Veuillez nous suivre s’il vous plaît. -


- Patientez voulez-vous… -


Dugalles leva sa main en direction des gardes d’honneur, il savait qu’avec la présence d’autant de journalistes, on ne lui forcera jamais la main. Il n’était peut-être plus en service, et même condamné c’est lui qui continuerait à donner les ordres. Se saisissant doucement de sa casquette d’amiral posé sur son pupitre, il l’enfonça sur le crâne avant de se diriger lui-même vers la sortie d’un pas lent.

- C’est bon, amenez moi à ma cellule. -


Au pied des deux immenses battant de la porte de sortie, le vieux géant s’arrêta nette, ses bottes ripèrent sur le sol, sa silhouette se retournant à moitié. Les deux gardes qui l’accompagnant commençaient déjà à grommeler de frustration de ne pouvoir réprimander comme il se doit leurs prisonniers récalcitrant. Sans en tenir rigueur Tyrus jeta un dernier regard en direction de Han Solo, Lando Calrisian et Gial Ackbar. Les légendes de la Rébellion étaient encore assises sur leurs bancs. L’ex-amiral serra son poing rageur. Il n’avait jamais oublié ni même pardonné pour la bataille d’Endor, sa rancœur demeurait inchangé malgré les années. D’un geste du bras il fit voler son manteau noir, se retournant sèchement vers la sortie.

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PALAIS DE JUSTICE, CELLULE PROVISOIRE


« Vous avez été très bien. »

- Hum. -


Dugalles n’avait rien à ajouter, il avait fait ce qu’on attendait de lui, il restait toujours le dos tourné un bras croisé, l’autre tenait fermement sa montre à gousset face à son visage, il restait pensif. Le temps filait à toute vitesse, avec les témoignages et sa déclaration tout était joué d’avance. Les faits étaient là et le talent certain d’orateur de son avocate n’y changerait rien, combien même elle s’était donné dans cette affaire surprenant même le vieil amiral. Ce dernier s’étant même demandé s’il ne valait pas mieux lui rompre le cou pour éviter qu’elle ne fasse saborder son propre plan.

« Il va juste falloir que j'éloigne Skywalker de Coruscant. Il pourrait tout compromettre. »

- Skywalker est ici ? -


L’ancien gouverneur n’avait pas vu le maître jedi assister à la séance, son poing se serra sur sa montre. Sa présence pouvait tout gâcher, la perspective de survivre n’était plus totalement assuré, ses alliés pourraient très bien décider de sacrifier sa personne plutôt que de risquer d’être découvert. Dugalles devait très vite réfléchir, bientôt il allait finir en plein terrain inconnu, il fallait s’armer en prévision.

- Maître. Monsieur. Le jury a délibéré. -


On ne donna pas plus de temps au vieux géant qu’on reconduit aussi sec au palais de justice, décidément tout était allez très vite. Peut-être un peux trop, quelques choses d’autres clochaient avec ce procès.

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PALAIS DE JUSTICE, VERDICT FINAL


Retour au palais, les journalistes se faisaient toujours plus nombreux aux portes du lieu saint de justice. Le juge entonnait son petit discours, se permettant quelques petites envolées, très certainement emporté dans un sentiment jouissif d’étaler des mots chargés de violence et de colère qui ne faisait pas partie du quotidien du civil. Suite à quoi les jurés rendirent leurs verdicts, eux aussi avait été touché par cette jouissance. Tous se complaisaient pendant quelques instants à la sauvagerie, mais ce n’était là qu’un élan. Dugalles les écrasaient tous de son regard vert putride, ceux qui osaient s’y plonger contempleraient vite un vide, un manque, l’absence d’une marque qui anime pourtant le regard des Hommes.

« Vous avez été rendu coupable d'actes innommables qu'on pensait terminés au sein de notre communauté. Pour cela, vous serez exécuté, par chaise électronique, au Centre Armand Isard, dans 5 jours standards, à 13 heures, heure locale. »

On le donnait coupable, Dugalles lui était au centre du tribunal, assis et seul, dans une sorte de cercle ou l’accusé était sommé de se tenir. Il avait l’échine bien droite, il portait la même tenue qui faisait vibrer les journaux satyriques. Ses deux bras étaient croisés. L’une de ses mains tenant fermement sa casquette qui se resserra spontanément au moment du verdict. Les citoyens acclamèrent la nouvelle, l’air crépitait de cette même sensation que sur Anaxes, le désordre put être contenu uniquement avec les gardes postés aux quatre coins de la salle. Le vieux géant n’était pas du genre à sourire pourtant lorsque son regard se posa pour la première fois sur Luke assis sur l’un des bancs il esquissa un sourire, ou en tous cas ce que la nature lui avait donné pour former un résidu de sourire. Son œil brûlait de cette flamme maladive et répugnante, cette flamme ancré de cette colère ambiante, son regard, on le lui rendit, celui de Luke s’entrechoqua au sien. Au fond de l’œil du jedi on lisait la plénitude, l’harmonie, la paix... En d’autres termes la sagesse.
Il fallut repartir, on lui avait posé des délais précis pour sa prochaine condamnation à mort. Dugalles fut raccompagné dans sa dernière cellule au centre Armand Isard.

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CENTRE ARMAND ISARD


La dernière cellule elle était plus aux normes du petit peuple, une couchette, des latrines et un petit pupitre en bois qui décriait avec le reste de la salle de métal. Ni plus ni moins, on lui laissait de quoi écrire avec ses instruments datant de l’antiquité, mais le traitement de faveur s’arrêtait ici. Les 5 jours passèrent vite, Dugalles avait rédigé son testament comme on lui avait permis. L’ensemble de ses domaines et possessions avait été fragmenté en centaines de morceaux informes donné à des noms qui revenait à Dugalles, afin qu’au final personne n’ai rien de lui, une petite ligne spécifia qui héritera de sa montre à gousset, un certain Gloz Frinz un ancien capitaine de la flotte d’Anaxes sans la moindre importance. Ce qui ponctua chacune de ses journées, c’était un petit rituel sa main tenant sa montre à gousset qui frappait la table. Pendant que son autre main le doigt tendu, l’ongle gravait sur cette même table encore et encore le même nom. « GLOZ FRINZ ». Peu importe la douleur, peut importe le prix du sang, il fallait imprégner sur cette table ce nom. Ce n’était pas là l’aveu d’une folie, mais un dernier ordre, adressé à la dernière personne qui pourra encore l’entendre. Le vieux géant se souvenait, il lui avait juré fidélité ce jour-là, ce jour où il était rentré sur Anaxes 25 longues années après son départ. Tartarus pourra comprendre. Dugalles avait attiré son attention il y a des mois désormais, il a dû se lancer à sa recherche dès que son procès avait été annoncé aux yeux de la galaxie et il allait le retrouver. Très certainement trop tard, mais ce dernier pourra toujours se révéler utiles pour la suite avec ses dons. Le vieux géant ne partira pas dans la gueule du monstre sans avoir une vibrolame dans la manche.

- Monsieur. -


Un garde s’approcha de sa cellule, Dugalles reposa sa montre,11h43 il était bien tôt, il reposa l’appareil dans sa veste et se leva. Le grincement de la chaise raisonna. Le champ énergétique de sa cellule s’abaissa.

- Bien. Je crois que l’heure de mon dernier repas est venu. -


- C’est exacte. -


- Mon garçon rendez-vous utile et remettez cette montre aux bureaux de fouilles. J’aimerais qu’elle arrive à destination sans qu’un concierge la dépouille de mon cadavre. -


- Mais cela n’arrivera pas monsieur, personne ne... -


Le garde était un Céréen qui se montra hésitant, l’alien avait beau profité d’un second cerveau, il réagit aussi rapidement qu’un wookie, la chose ne devait certainement pas être permise selon un protocole inutile. Dugalles souffla du nez, sortant la montre à gousset du manteau et enfonçant un de ses ongles sur une minuscule pierre qui ornait le dos de l’instrument. Le champ d’énergie de sa cage était éteint, il tendit doucement un bras tenant l’objet puis un second pour prendre la main de l’alien.

- Faites néanmoins attention soldat cet instrument est fragile et poussiéreux certaines parties ont la mauvaise habitude de s’égarer… -


Le ton était peu subtil il fallait niveler le niveau pour être compris par le bas peuple. Le Céréen d’abord surpris par la poigne du vieux géant avait saisie la garde de son fusil qui pendait en bandoulière. Il découvrit dans sa main la vieille montre et détaché à celle-ci l’unique pierre précieuse de l’instrument, un fragment de perle de dragon Krait. Un garde ne touchait pas plus de 1000 crédits à peine de quoi payer les factures et subvenir à ses besoins, on ne refusait pas ce genre de petites attentions qui ne représentait à première vue aucun risque. Après tout, si c’était là la dernière volonté d’un homme avec une compensation de plus de 30 mois de dur labeur à la clef ça ne se refusait pas. Le garde laissa passer un petit plateau flottant avec un système à répulsion, avant de refermer le champ. Le garde reparti et laissa découvrir aux yeux du prisonnier ce qu’avait commandé le vieux géant en guise de dernier repas. Une large nappe couvrait la plaque métallique. Des couverts d’argents étaient posé sur le côté droit, au centre trônait 4 assiettes contenant chacune un plat différent, le plus à gauche comportait un assortiment de fruit exotique et de gelée de fruits. Le second disposait de côtelettes de Fyrnock cuites à points servit dans une sauce relevé au Merenzane Gold. Le troisième plat était un bouillon traditionnel d’Anaxes et enfin le dernier était contenu dans une petite assiette sous une cloche transparente du Umi-Yumi dessert typique des Gungans de Naboo. Dugalles mangea doucement, serviette sur les genoux, coudes bien resserrés. Les mets présentés s’accompagnaient d’une simple carafe d’eau, tout alcool était exclue en dehors de celui déjà contenu dans les plats, enfin dernière petites gâteries un quart d’éclat de lune. Tyrus mangea jusqu’à plus faim et plus soif, délaissant les restes négligemment au moment ou son avocate pénétra dans sa cellule.

« Tout va bien se passer. Ça ne dure qu'un court instant. »

Dugalles n’écouta que d’une oreille distraite le reste du discours, décidément les exécutions publiques n’avaient rien de palpitantes. Il leva sa main devant l’alien, il en avait suffisamment entendu. Alors que les gardes laissaient un peu d’intimité au condamné, dans un geste ample une pilule rouge glissa sur son plateau. Sans faire aucun geste brusque le vieux géant s’en saisie à deux doigts il l’avala et commença à dévorer l’éclat de lune n’en laissant pas une miette, il serait fâcheux que la procédure échoue.

- Hum. Hum maître il est temps de partir. -


Un garde entonna doucement, le garçon devait être nouveau ou bien impressionné, ce dernier avait toquer doucement contre le bord de l’entrée pour les avertir de sa venue. L’avocate fut conviée à partir, puis on saisit avec délicatesse le vieux géant, qui fronça les sourcils, le prenait-on pour un poupon ? Il dépassait d’une bonne tête et demie le Bothan et l’humain qui lui servit d’escorte, bien qu’il n’ai jamais été très massif, Dugalles était un chat maigre élancé, ses muscles avaient suivis comme pour ces hommes un rude entraînement physique et la mémoire musculaire n’avait pas délaissé le corps du vielle homme. Dugalles en un geste se défit de l’étreinte et rajouta sans cacher sa hargne quelques mots cinglants et grossiers pour la forme.

- Comportez-vous en soldats. Et évitez moi ce genre de traitement de faveur digne de la bande de lopettes qui gouvernent cette République. -


Les deux gardes se grattèrent la tête, le Bothan visiblement se prenant pour le plus malin des deux prit la parole tout en continuant d’avancer.

- Allons, tu n’as pas besoin de t’inquiéter tu verras, on m’a dit qu’on ne ressentait rien au moment de la décharge. -


Le second lui emboîta le pas, les deux prenaient un ton comme s'ils s’adressaient à leurs vieux grands-pères.

- Tu verras Tyrus tu ne sentiras rien, je connais celui qui s’en occupes tout se passera très bien. -


Dugalles avait été escorté jusqu’à une large porte en duracier. Le vieux géant fulminait, alors que l’un des gardes s’apprêtait à frapper céans, tout en adressant une dernière parole douce à l’ex amiral, il fut coupé.

- Vous deux tutoyez moi encore une fois et je vous fends la tête sur place, contrairement aux limaces sans races ni patrie que vous êtes je n’aspire pas à la mort « douce » que m’accorde votre République de parasites. Au moins l’empire pu rendre à mon épouse une mort digne de son rang. Maintenant disparaissez de ma vue j’ai à faire. -


Les deux compères qui s’étaient montrés aimables jusque-là ne rajoutèrent rien, le vieillard était aigris et aurait bientôt ce qu’il mérite. Le regard sombre le garde frappa à la porte, un homme casqué déplaça le cache d’une petite fenêtre grillagé. La porte s’ouvrit. Rapidement des hommes se chargèrent de bien installer le vieux géant sur une chaise qui avait visiblement servi. Rapidement il fut totalement immobilisé, la sensation était désagréable, Dugalles détestait ne pas pouvoir contrôler son corps. Il pouvait voir depuis la baie vitrée et la vue qu’elle offrait sur la foule carnassière. Ainsi que sur les jurés, tous avaient leurs regards braqués sur lui. Tyrus conservait une mine froide, son regard toujours aussi vide d’humanité. La caresse de la mort factice le laissait de marbre, il ne s’abaisserait pas à feindre la détresse, il aimait penser qu’il réagirait de manière similaire le jour de sa véritable mort.

Au moment ou on plaça les câblages un homme de blanc s’avança. Le cœur de Tyrus se mit à battre un peu plus fort au fur et à mesure que les bottes blanches frappait le sol, le doute était toujours permis, le produit miracle pouvait toujours échouer. La mort pouvait toujours frapper. Ses yeux verts sombres s’enfoncèrent dans ceux de son interlocuteur.

« Tyrus Dugalles. Vous avez été reconnu coupable de Crimes contre les Êtres Pensants et d'Actes de Barbarie par un jury populaire. Avez-vous une dernière déclaration avant que la sentence ne soit exécutée ? »

- Oui. -


Il attendit qu’on appuie sur le pressoir afin de permettre à tous de bien entendre ses « derniers mots ». Dugalles prit quelques instants, devait-il être cinglant ? Vulgaire ? Humble ? Certainement. Mais il fallait partir sur une dernière note qui resterait, combien même sa solution de recours échouerait. Un son raisonna finalement depuis les interphones, la voix drôle de voix, la voix profonde et saccadé.

- Vous ne ferez pas taire cette flamme… -


Dugalles braqua sa tête en direction de la foule, plantant une dernière fois son regard morbide sur des Hommes qui pour la plupart n’attendent qu’une chose, que la main vengeresse écrase le monstre

. Vous pouvez me tuer, mais vous ne pourrez pas détruire une idéologie. Jamais. Vous n’en avez pas la force ni même les épaules, un autre prendra ma place et fera ce qui doit être fait. -


Un dernier avertissement craché à la face du monde, l’ancien amiral garda sa tête bien haute, c’était bien la dernière chose qu’il pouvait faire en cet instant… L’homme en blanc reprit la parole, mais sa bouche brassa de l’air, désormais plus aucun mot n’avait d’importance ici, il n’y avait plus que des sensations. Les premiers picotements pointèrent rapidement leurs museaux avides, Dugalles resta les yeux ouverts dirigés sur la foule, tout s’accéléra, la douleur s’intensifia, les muscles gonflèrent. La sensation était étrange, difficilement descriptible et particulièrement désagréable. Les battements du cœur s’accélérèrent… Boum-Boum… Boum-Boum… Tout se freina net, un flash blanc, un sifflement strident dans les oreilles … Bom-bOu-… Bo… — — Rien.


________________________________________________________________


ENDROIT INCONNU


Le bout du tunnel, un couloir blanc, l’ascension de l’âme dans la force, c’était normalement ce qu’on devait voir au moment de la mort. Pourtant il n’y eu que du noir, des ténèbres, un voile impénétrable. Le froid, la douleur, des hurlements… Pas les siens, le bruit était bien plus aigus… Des tirs, des hommes qui crient contre des ombres… Trois formes puis une explosion de couleur. Du rouge et enfin… Du bleu. Cette mort restait factices, pure produit artificiel. Le cerveau subissait néanmoins les effets secondaires d’une telle brutalisation chimique, mais le corps lui emboîta le pas. Une vive douleur dans le dos, un picotement le long d’une l’échine frappée au marteau. Le reste du corps demeurait groggy, comme si le flux sanguin ne passait plus, les membres ne répondaient pas. Le temps filait à toute vitesse, les premières contractions naquirent au niveau des orteils puis des doigts, des mouvements essentiellement mécaniques, le corps réapprenait lentement à se mettre en route. Comme une peste qui se répandait à travers un pays, l’énergie afflua de toutes part pour converger vers un cœur. — - bOu… Boum-Boum … Boum – Boum. Deux yeux verts frappés d’une flamme verte se rallumèrent.

- Humpf. -


Un grognement sourd résonna dans une petite pièce. Les membres toujours à moitié-tétanisés répondirent difficilement à la volonté du vieux géant. Dans une couchette, deux bras se levèrent tendus, les poings serrés. Projetant d’un coup sec le drap de soie blanc sur les rebords métallique du lit, laissant à découvert le corps de l’ancien amiral. Le souffle de Dugalles devait être sonore et rauque la gorge s’en trouvait lacéré, bien que les bruits de pales de la ventilation couvraient le bruit. Sa première pensée fut de s’assurer que ses fonctions motrices ne soient pas endommagés, d’un coup de bassin deux jambes furent envoyés sur le sol gelé. Les doigts de pieds réagirent instantanément au contact de la surface froide, le plus dure fut de se lever, une… deux … trois le genou se plia à peine, une… deux … trois, cette fois-ci le genou esquissa un mouvement légèrement plus vif.

Le corps de Tyrus était contorsionné dans une position angulaire fort désagréable, s’appuyant d’un de ses bras raides comme une branche, le vieux géant se redressa comme il le put. Ses yeux clignèrent à intervalle régulier, la lumière bleue de ce genre de salle de réanimation avait au moins de bien qu’elle n’agressait pas les orbites. Les sens revenaient à la charge les uns après les autres, sa bouche était pâteuse le goût ferreux du sang sur la langue omniprésent fut relayer au cerveau et enfin l’odeur pestilentielle de la salle à en donner des hauts les cœurs arriva dans les canaux nasaux… Pour un civil l’odeur aurait été insupportable, pour Tyrus s’était un rappel à ses débuts dans l’armée sectoriel d’Anaxes. L’infirmerie dans laquelle il était resté trois jours de suite, après s’être fait arracher la moitié du foie par un tir de blaster l’avait vacciné. Mais tous ces désagréments étaient subsidiaire, à force d’essais le géant put se relever. Ses appuis étaient instables, ses jambes et ses bras demeuraient arqués, mais il était debout et c’est tout ce qui comptait.




Image



Son regard s’abaissa finalement sur ses vêtements et son corps, le haut était un simple débardeur vert kaki, le bas un boxer marron, les bras et les jambes étaient laissés à nue. L’âge avait fait son office sur la chaire, ses cheveux gris coupé à la militaire, les rides et les plis s’éparpillaient ici et là, mais les formes n’avaient pas disparu, lacérées de quelques marques rouges chaque membre et muscles restaient sec et élancés.
Les souvenirs douloureux d’un ordre 66 et fort d’une rigueur de battre autant l’esprit que le corps, permis d’entretenir le corps du vieux géant. Mais le profil du chat maigre, sur lequel on plantait une figure horrible était plus effrayant qu’il n’était beau ou agréable.









« Déjà réveillé ? On ne comptait pas sur vous avant au moins deux jours. »

La porte de sa cabine s’était ouverte, son avocate en tenue bien moins… militaire lui adressa la parole.

- J’ai en horreur l’inactivité. -


Dans une tentative de poser bras croisé dans le dos comme à son habitude, le corps de Dugalles fut rapidement rattrapé par la douloureuse réalité. Préférant étouffer le moindre signe de faiblesse Tyrus se contenta de se redresser non sans esquisser un léger rictus de souffrance.

« Venez, je vais vous présenter à votre sauveur. »

Cette dernière tournait déjà les talons vers la sortie, repartant impitoyablement sans attendre le vieux géant. Marcher se releva particulièrement long, mais néanmoins possible, cela eu de bon que Tyrus eu tout son temps pour balayer les pièces de son regard. La salle adjacente à la sienne était un grand hangar rempli de vaisseaux de tout bord, impossible d’en déterminer l’affiliation de ses mécènes, l’argent n’était pas un problème pour eux, mais ce n’était plus un secret, cette conclusion avait depuis longtemps était tiré sur Coruscant. Seconde détermination la « base » n’était pas un vaisseau, très certainement un astéroïde géant réaménagé, la roche brune qui cerclé la seule autre porte, la nébuleuse bleue visible depuis le bouclier énergétique de la pièce ne laissait pas plus d’indice quant à la géolocalisation de l’endroit. Après avoir dépassé un couloir la dernière pièce se révélait être une sorte de grand salon. Le luxe était mis à l’honneur, plus que la représentation d’un matérialisme à en faire hurler de désespoir le président métellien actuel, Dugalles se concentrait sur les détails qui pourraient le servir. Des Twileks portant les tenues de putains de luxes si chère à cette race qui n’a jamais su trancher pour qui se rallié entre l’Empire et la République. Elles dandinaient derrière un bar visiblement bien fourni. La pigmentation rouge était une particularité inhabituelle pour ce résidu de race, enfin, elles ne semblaient pas porter les colliers normalement fournis avec l’esclave. Le regard de Tyrus se détourna pour se concentrer sur les êtres sentients de la pièce.

« Tyrus Dugalles ! Venez ! Quel plaisir de vous rencontrer. »

Ce fut un homme qui l’interpella en premier, visiblement son sauveur. Dugalles resta silencieux.

« Quel est votre poison ? Mes serveuses connaissent toutes les combinaisons de cette galaxie. »

- De l’eau. Je ne bois rien d’autres. -


L’homme se leva finalement pour venir à sa rencontre. Dugalles préserva une moue froide, il s’efforça de gommer le moindre rictus de douleur sur son visage, restant immobile et le dos droit. Les yeux du vieux géant suivirent le bras tendu en la direction des dernières personnes assissent qu’il ne connaissait pas. Un bothan et une femme étrange les yeux vairons, le vieux géant passa rapidement sur l’alien, il plissa les yeux sur la seconde, ce faciès, ces yeux…


« Permettez-moi de vous présenter mes associés... Votre avocate, Lady Zaarah. Mon homme de confiance, Nek Bw'olan, et une de mes nouvelles associées, Ysanne Isard. »


Ysanne Isard… Elle avait toujours été une verrue sur le nez de la République, mais surtout pour l’Empire qu’elle avait déserté. Demeurait-elle une ennemie ? Pas forcement, une alliée ? De circonstance s’était envisageable au-delà, très certainement pas, l’ancienne directrice des renseignements n’était pas le genre de femme avec qui on pouvait tourner le dos impunément. Sa présence ici était elle réellement une surprise ? La voir de chair et d’os avait d’une certaine manière impressionné Dugalles mais, la chose en soit paraissait logique, elle était ennemie de la République et avait trahit l’empire, il était l’ennemi de l’empire et avait été désabusé par une République félonne. Toute son attention était portée sur la femme fatale. Mais l’élément qu’il ne fallait peut-être pas éclipser pouvait tout aussi bien être le Bothan, aussi réducteur que cela pouvait être les Bothans était une race d’espion, qui indubitablement l’amenait à faire un lien avec un individu qui pouvait ne rien avoir avec tout ça, Borsk Feya. Cette histoire était surprenante et les branches de plusieurs scénarios plausibles convergeaient toutes vers un seul individu.

S’adressant d’un ton toujours aussi sec Tyrus répondit après avoir bu une première gorgée du verre d’eau qu’on lui servit, si on le lui donnait.

- Bien. Je serais directe, qu’attendez-vous précisément de moi. Et, qui êtes-vous ? -


Ah et merci, enfin il ne fallait pas à s’attendre plus de gratitude de la part du vieux géant. Le regard vert putride de Dugalles s’embrasa, la lueur macabre cherchant à insuffler dans les orbites de l’humain.


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Colorimétrie dialogue :

Tyrus Dugalles
Lady Zaaeah
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