L'Astre Tyran

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Monde glacé battu par les tempêtes de neige, la planète abrite aujourd'hui un mélange de Nelvaaniens et de colons issus de l'Ordre Gris. En effet, malgré son éloignement des grandes lignes hyper-spatiales, Nelvaan est aujourd'hui la capitale d'une jeune et discrète monarchie en expansion dans la Bordure Extérieure.
Gouvernement : De Jure Empire - De Facto Neutre
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By Helera Kor'rial
#31843
Ambiance


L’air était sec, il n’y avait pas de vent, pas de brume, pas de nuage. Le ciel était bleu des suites des filtrations des rayons de l’étoile à travers la couche atmosphérique. Une odeur de connifère flottait dans l’air, véhiculé par les bouquets de plante dispersé ça et là dans la pièce. Quelques mètres carrés d’où régnait un silence de mort, tandis que tous regardaient la carte interactive projetée depuis le centre de la pièce. Cette assemblée pluriraciale était constituée des enfants de la grande Mère, dont les tatouages bleutés longiligne témoignaient de l’abandon total. Les hommes loups étaient les plus présents, avec des visages passant de la neutralité à l’excitation qu’imposait ce moment. Des tresses descendaient de leurs longs museaux et des poiles qui couvraient le haut de la tête. Les humains et proches humains portaient tous comme leur confrère peu de vêtement pour la plupart, laissant apparaître une musculature que même les tatouages ne pouvaient pas enlever. Certains portaient des sabres à la ceinture, d’autres des lances dans le dos, des blasters pour certains et autres armes. La tenue était de rigueur pour ce moment unique. Seule personne manquante ? La reine elle-même, qui avait déjà donné les ordres au régent son frère, durant son absence. Loran ne portait pas sa toge de Jedi cette fois ci, mais plutôt la même armure que son père de jadis, tout de cuir vêtu, avec un pantalon ample qui permettait de se libérer des entraves. C’est lui qui prit la parole en premier, en montrant un point le plus proche de leur foyer.

« Tythe. »

Il leva son regard vers les autres, qui marquèrent ce premier choix après quelques ruminations.

« La plus proche de Nelvaan, la plus importante. »

La langue qu’il utilisait était comme l’orage dans sa bouche. Les autres acquiescèrent. Tythe était le monde voisin de Nelvaan sur lequel un avant poste devait être présent pour au moins se protéger des attaques qui pourraient venir de cette planète. Un Nelvaanien s’approcha et montra de sa patte griffue un autre point.

« Lok. Une planète loin des routes, qui pourraient être un lieu de production et de recherche. Egale distance entre Llanic, Tythe et Nelvaan. »

« Je suis d’accord, » intervient le régent.

Il en fallait une dernière, pour compléter le chiffre si parfait de la triade. Une planète qui permettrait de gagner de la richesse. Sur une route, donc. Une planète néanmoins assez loin pour ne pas eveiller les soupçons tout en étant à proximité du secteur impérial de Nelvaan.

« Ces deux là, Shimia et Dalchon. »

« Plutôt Dalchon. »

Un autre humain à la barbe grisonnante avait pris la parole à son tour.

« C’est directement sur la piste corellienne, qui nous mène droit sur Coruscant. »

« Ceux du noyau ne nous laisserai jamais passer. La reine n’aime pas être trop proche d’eux. »

Loran les fit taire tous les deux avants même que ne commence les altercations.

« Pas de panique, c’est à l’autre bout de la galaxie, loin de Coruscant. Cette planète devra être occupée de manière particulièrement prudente. Préparez la mise en place de brouilleur quand vous allez vous installer. Sommes tous d’accord ? »

Un silence régna dans la salle tandis que Loran passa son regard vers chacun d’eux. Il attendait sa réponse. Une première vint de son collègue, l’homme à la barbe blanche, Gregor. En signe d’acceptation, il plaça sa main sur son torse.

« Je prendrai Lok. »

« Les maraudeurs iront sur Dalchon. »

Le Nelvaanien qui venait de proposer cela se tourna vers son collègue humain au crane à demi rasé sur les côtés. Ce dernier hocha la tête sans mot dire.

« Je viens avec vous. Vous aurez besoin des services des renseignement cette fois. »

Augure venait de parler. Les deux autres acceptèrent. Son regard dans tous les cas ne souffrait d’aucun débat. Restait alors la planète la plus importante Tythe. Loran jeta un regard à Carn, puis vers le fils du chef de clans, Tokral. Ce dernier acquiesca de la tête. Mais c’est Loran qui prit la parole.

« Tokral et Carn, prenez quelques chasseurs pour Tythe. Les flottes restent à votre disposition. Je verrai avec Helera, si elle veut accompagner l’une de ces missions … Toutes devront être accomplie dans le même temps. Nous ne pouvons souffrir d’aucun retard. Je donne l’ordre qu’une dizaine de sondes soient déployés dans ces trois systèmes. Dans l’attente de ces résultats, préparez vous. Nous aviserons ensuite. »

Il se redressa et mit un poing sur son cœur.

« Pour la grande Mère, et pour la reine. »

Les autres répèrent en imitant son geste. Ainsi débuta l’expansion du nouvel empire.


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By Amertume
#31877
Tythe

Un monde qui avait jadis été beau et même magnifique, un paradis comparable à la belle Naboo d'après les récits de jadis. Mais une catastrophe avait eu lieu, qui avait détruit ce paradis pour laisser place à un enfer difficilement agréable. Cette catastrophe était, malheureusement, non pas naturelle mais bien voulue. LiMerge Power, une entreprise basée sur Coruscant, avait exploité ses ressources de plasma jusqu'à ce qu'il n'en reste plus rien, sans compter qu'elle n'avait pas hésité à relâcher tout ses déchets sur tout l'hémisphère nord.

Au final, il ne restait qu'un monde détruit, jonché de débris et détritus, avec très peu de ressources exploitables et quasiment pas de formes de vie locales. Et absolument aucune population, nada, niet, il n'y avait plus âme qui vive nulle part. Si son atmosphère indiquait que la planète était vivable et respirable, il était clairement évident, au vu des niveaux de toxines locales dans l'air, que ça ne serait pas une partie de plaisir, voire carrément très dangereux pour d'éventuels colons.

Les paysages dépeignaient de grands déserts brûlants à perte de vue, sans aucune vie visible. Les seules formes de vie, en fait, se situaient dans les lacs dont l'eau avait une curieuse couleur rouge, et consistaient en un peu de végétation de types algues et autres. En bref, pas l'ombre d'une forme de vie un tant soit peut intelligente dans le coin.

Dalchon

Eh bien, pour une surprise, c'est une surprise dites donc! Après un premier jet sur Tythe plutôt démoralisant, voilà qu'on tombait sur un monde de toute beauté! Enfin pas tout à fait, il y avait quelques nuances mais globalement, tout semblait baigner. Déjà, il n'y avait aucun signe d'espèces locales civilisées, par contre la faune et la flore étaient présentes et abondantes, toutes sortes d'espèces répertoriant toutes les strates de la chaîne alimentaire "classique". De quoi témoigner d'une biosphère des plus attrayantes donc, et équilibrée avec ça.

Côté décors, il y avait quelques grands océans et mers qui étaient fortement peuplés ainsi qu'une majorité de vastes plaines à perte de vue. Quelques montagnes pointaient le bout de leur cime par ci par là. La particularité de ces montagnes, c'était leur taille: elles étaient absolument gigantesques, la plus grande donnait même presque l'impression de toucher le ciel. Les températures sur Dalchon étaient globalement agréables avec en moyenne une quinzaine de degrés chaque jour, bien que les données recueillies faisaient état de fluctuations ponctuelles. Rien n'allant dans les grands extrêmes cela dit.

Un monde vierge de toute présence étrangère et construction polluante donc, un monde en or qui n'attendait que d'être colonisé par une espèce respectant l'équilibre naturel. Vous en connaîtriez pas une par hasard?

Lok

Si Tythe était un cimetière, Lok était un cercueil. Le climat était aride et pour tout dire, pas franchement agréable, entre les tempêtes qui éclataient relativement souvent et les vents secs qui pouvaient blesser même légèrement, c'était pas vraiment le genre de coin ou il faisait bon vivre. Sans oublier les déserts, les volcans (dont beaucoup étaient du genre actifs voire très actifs) et les piscines de souffre à perte de vue, on avait donc une bonne idée du tableau, et il était pas joli joli.

Oh c'était respirable, oh c'était vivable, mais ce serait pas la joie, pas de faune ni de flore locale, des conditions climatiques pas terribles et pour couronner le tout, des habitants locaux. Pas du genre bons voisins en plus, à en juger par les enregistrements des sondes, c'était probablement des pirates et autres boucaniers. Quand on voit une scène ou des types armés en convoient d'autres, désarmés, dans de grandes cages blindées, ça n'est jamais bon signe.

Ce d'autant plus qu'il y avait également, ailleurs sur la planète, non loin d'une structure ressemblant à un labyrinthe géant, un avant-poste impérial. Décidément, Lok n'était vraiment pas un endroit ou il ferait bon vivre... Mais après tout, qui ne tente rien n'a rien hein. En fait, ce qu'il y avait de plus notable avec Lok, c'était surtout cette flotte impériale repérée en orbite de la planète. Et la découverte fut à double tranchant puisque ladite flotte détecta également le déploiement de sondes. Hmm, voilà qui était fâcheux, il n'y avait plus qu'à espérer que personne n'aurait l'idée d'essayer de tracer la source.
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By Helera Kor'rial
#31885
Aussitôt les renseignements reçus, les deux flottes étaient parties vers leurs cibles. Deux ? Oui, car Lok, au vus de la présence impériale, devait être repoussé. Aussi, on restait à proximité de la voie relayant Lok et Nelvaan, histoire d’être certain de ne pas avoir été suivi. Les sondes étaient programmées pour exploser au moindre hacking, mais il fallait être certain. Ainsi, les deux autres équipes partirent de nouveau vers l’inconnu, vers les « mondes en or », pour emprunter l’expression d’un univers voisins. D’après les relevés, Dalchon était particulièrement paradisiaque et les forces en présence bien trop importante pour le danger que cela représentait. Mais le plan était le plan et ni Augure, ni les maraudeurs ne firent de remarques, évidemment. Ce fut cependant l’équipe de Garm (et non Carn), qui arriva en premier sur la planète désertique qu’était Tythe. Un monde voisin s’approchant plus du plomb que de l’or. Du moins en apparence, car stratégiquement parlant, cette planète était une véritable mine d’or. Le site d’atterissage choisis devait se trouver le plus loin possible des débris, au beau milieu d’un désert de sable et de roche dont l’apparence ni les relevés topographiques n’indiquait qu’ils étaient les bienvenus. Garm regardait avec une certaine appréhension cet endroit. Par la verrière, il voyait les tempêtes qui balayait la zone, à tel point que s’ils s’écrasaient ici, ils ne seraient surement jamais retrouvés. Non, ce n’était pas la mort qui lui faisait peur, mais plutôt l’échec de cette mission. Et puis le sable et le désert était l’inverse de la neige et des tempêtes de glace. Les Gris n’étaient pas habitués à la chaleur, tout comme les nelvaaniens. Leur point faible se trouvait en bas.

« Un problème, mon frère ? »

« Cette planète, est une véritable poubelle de souffre et de moisissure, de sable chaud, irritant et de … tout un tas d’autres immondices venues des mondes civilisés. Tu vois ces lacs rouges ? Regarde les relevés. Taux anomarlement élevés de sodium. La couleur provient de bactérie et micro-organismes… »

Le sodium était à ne pas confondre avec le chlorure de sodium, qui accompagnait les plats et relevait leur goût. Le sodium à l’état basique et esseulé de son atome de chlore était un véritable poison pour les êtres vivants. Il irritait la peau, brûlait les poumons avant finalement de tuer sa victime. Toucher cette eau, c’était comme toucher la mort.

« N’ai pas peur. Les étoiles sont sous le regard bienveillant de la Grande Mère. Nous ne reculerons pas. Même si ceux du centre ont cassé cette planète, nous la réparerons. Ai confiance en la Force. »

« J’ai confiance, j’ai confiance … »

Il ne savait pas encore de quoi il en retournait. Le jeune Nelvaanien était un idéaliste qui dépeignait sur son âge à lui. Garm avait vécu et vu des choses qui à jamais l’avait transformé. Des choses qui l’avaient changé, transformé. Après finalement l’errance, le colosse s’était retrouvé dans l’ordre Gris, avec enfant un groupe à considérer comme une famille, et un but à parcourir. Non, ils ne pouvaient pas échouer …

Le vaisseau se posa en soulevant une tempête de poussière qui s’éloigna au gré de la brise environnante. Masque ? Enfilé, tant bien au mal. Combinaison ? Sur les épaules. Armes ? A la ceinture. Garm regarda une dernière fois l’équipement de la petite équipe d’une dizaine d’individus, homme et femmes, mélangeant Nelvaaniens et Gris. Une fois prêt, il acquiesca d’un signe de la tête et contacta la maison à partir de son projecteur à l’avant bras.

« Foyer ici Explorer 1. Nous nous sommes posés sur la planète. Les relevés indiquent une atmosphère respirable, mais hautement chargé en toxines type Cuivre et dérivés. Présence de certains foyers de radiation dû aux décharges environnantes. L’eau est imbuvable en tant que telle, taux de sodium à 70 %. Pas de signe de vie, ni de la flore … Ni de la faune. Je branche ma caméra. »

De l’autre côté du « fil », il envoyait les images que lui voyait, et chaque membre fit de même. Puis enfin, ils descendirent en vitesse, entourant le vaisseau et limitant la perte d’oxygène. Le sable continuait de s’élever et Garm commença à craindre pour les moteurs. Si jamais ils se bloquent … Non, il ne fallait pas prendre de risque…

« Je vais donner l’ordre au vaisseau de repartir à cause des conditions climatiques. Nous avons des équipements de survie pour dix heures environ. Le camp sera planté ici, assez loin des décharges et des lacs. En revanche, on a droit à une jolie vue sur le désert brûlant environnant. La température monte à plus de 40 °C et cela ne s’arrête pas. Dites à la Reine que c’est un merdier ici, et qu’elle se prépare à aligner la monnaie pour purifier ce beau monde. Explorer 1, terminé. »

Le drapeau portant les couleurs de Nelvaan fut brandis au vent et planté dans le sable.
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By Helera Kor'rial
#32379
Un mouchoir sur le visage, la main en visière, Garm épiait d’un œil avisé l’horizon qui se profilait. La tempête s’était levée comme prévue, propulsant leur petit campement sous le sable oppressant de Tythe. Tout allait très vite et un monticule se formait progressivement sur les bords de l’avant-poste, à tel point qu’il disparaîtrait bientôt, enseveli. Les vents violents fouettaient, agressaient, brûlaient. Même la foreuse qui violentait le sol depuis plusieurs heures ne produisait pas assez de bruit pour couvrir ce vacarme. Garm jura une nouvelle fois, sans doute la centième de fois depuis qu’ils avaient posé le pied ici. Il se détourna de l’ouverture de tissu et se rapprocha de ses collègues. Il hurla à la limite de la vocifération pour se faire entendre :

« On en est où ? Est-ce que vous l’avez trouvé ? »

Tokral s’approcha de lui et colla sa tête contre la sienne. Sa voix ne portait pas très loin malgré les fréquences fortes qu’il utilisait.

« Non. Pourtant le scanner parle de quelques mètres… »

Il était étrange d’entendre des mots de la langue commune dans celle des Nelvaaniens, importés directement à leur arrivée, ces mots étaient souvent en rapport avec de la technologie. L’ensemble des équipements dont la belle planète blanche était dépourvue avant leur arrivée. Ou du moins oublié. Garm suivit son homologue qui pointa de son doigt griffu l’écran de contrôle. « Pas loin », c’était bien le mot. Pourtant, le laser continuait de forer et la roche remontait toujours. Il regarda la profondeur, 100 mètres. La planète n’avait pour ainsi dire pas un très fort gradient, et la différence avec les températures atmosphériques jouaient pour ainsi dire à leur faveur. D’un coup sur le bras, l’officier Gris appela le Nelvaanien à le suivre jusqu’à l’ouverture. Il lui tendit des macro-jumelles.

« Là bas, il y a une sorte de … tourbière. Un endroit avec des trous contenant le sodium. Si on arrive à trouver l’eau, on fera l’usine de retraitement entre les deux. A tout casser, il y a un voir deux kilomètres qui nous séparent. »

« Loran parlait de s’enterrer, c’était la volonté de la reine. »

« La reine et Loran ne sont pas là, coupa Garm. On ne peut pas le faire, ce serait beaucoup trop dangereux. Et puis tu as vu ce sol ? Il est à la limite de ductilité. La base ne tiendrait pas deux ans. Non, on fait sur le sol cette fois. »

Le nelvaanien opina du chef, puis sursauta quand une vague de vapeur explosa à travers le trou et s’éjecta à travers la toile qui se gondola sous l’effort. Garm courra aussitôt à la console et hurla aux autres équipiers :

« Stop, arrêtez tout ! Stop ! »

Tous s’activèrent à éteindre le laser, jouant des bras et de la sueur pour arrêter l’engin. L’atmosphère s’était réchauffée d’un coup, mais la vapeur ne resta pas longtemps. Lentement, ils remontèrent le laser de forage. L’eau avait été touchée. Bon signe du coup. Mais il restait encore une chose à vérifier. A partir du bras mécanique, ils sortirent l’engin de forage, détachèrent le support de fixation et récupérèrent le lourd engin. Heureusement que les Nelvaaniens étaient plus forts que les Gris, mais également que les Gris avaient la Force. Pas de robots cependant pour les assister. Il était même très rare d’en voir sur Nelvaan. Finalement, l’engin fut posé à terre, tandis qu’une énième bourrasque vient chahuter la tente. Un autre équipement, plus petit cette fois et beaucoup plus léger fut installé. Le bras mécanique se repositionna face au trou et redescendit. Tout le monde se pressa derrière le scanner, ou regardait l’opératrice. Le bras continuait de descendre petit à petit dirigé par les turboélévateurs. Puis il se stoppa. Le sujet des regards pointa les résultats du doigt et consulta son datapad. Elle sera le poing en guise de victoire.

« C’est bien de l’eau ! »

Petite victoire, mais victoire quand même. Quelques exclamations et sourires. Depuis qu’ils avaient posé le pied, rien n’avait vraiment fonctionné comme il le voulait. Tout ici voulait leur peau. Découvrir de l’eau, c’était au moins s’assurer une pérennité et un début de survie.

« Bien joué les gars. Maintenant, voilà ce que l’on va demander à la capitale … »
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By Helera Kor'rial
#32380
« Plus près, encore… Encore … Stop. Posez ! »

Le compresseur frappa le sol accompagné d’un gong métallique, soulevant des particules fines de poussières. Tokral balaya devant son visage de sa patte poilue. Même ici, elle s’insinuait. Quelle plaie. Le jeune Nelvaanien savait que Garm avait prévu des filtres à particules, qui selon lui permettrait à terme de purifier l’air. Jusqu’alors, il se baladait avec ce bout de tissus sur la bouche et surtout sur son nez, ou museau, bien plus sensible que celui des humains et autres aliens à Nelvaan. Il avait déjà vu ce genre de machine sur la capitale. Cet équipement écrasait l’air qui entrait à l’intérieur par le biais de deux vis entremêlées. Voulant faire son connaisseur, il se pencha à l’intérieur pour repérer les dits équipements, se bloqua quelques poils entre deux poulies, jura, s’enfonça d’avantage. D’une main habile attrapa une lampe et chercha la partie tant souhaitée. Trouvé, enfermée derrière un une épaisse cage de métal bien solide. Lentement, il sortit de l’énorme équipement avec précaution, posant ses mains sur les surfaces les plus polies. Enfin il sortit du tube et se frotta une main l’une contre l’autre, jusqu’à trouver Garm, les mains sur les hanches, un sourcil haussé et un air plutôt perplexe.

« Tu as l’air de bien t’amuser. »

Le loup hoqueta et fut pris d’une sorte de quinte de toux. Son père, le chaman, le frère de la reine, tous avaient été d’accord pour qu’il soit sous ses ordres. Aussi il ne pouvait pas vraiment rétorquer quoi que ce soit. Malgré son jeune âge et le fait qu’il ait passé le rite de l’adolescence, il n’en restait pas moins plus jeune que lui, par comparaison d’âge.

« Je vérifiais s’il y avait tous les équipements dedans. »

Haussement du deuxième sourcil. L’énorme humain se tourna vers la personne en charge de la grue et lui fit un geste ample des mains, lui signifiant de tout lâcher. Il se tourna ensuite vers Torkral.

« C’est dangereux, utilise les scanners plutôt, ils sont plus fiables que tes yeux. »

Sans dire davantage de mot, il partit dans une direction en lui signifiant de le suivre. Le bâtiment avançait bien et les murs avaient tous été finis d’installer. Seuls restaient les entrées pour les véhicules lourds et les vaisseaux. Mais cela aussi serait amené à être cloisonné. Ils ressortirent sous l’atmosphère lourde et l’étoile accablante de la planète. Cela faisait plusieurs mois qu’il n’avait pas revu sa lointaine neige. Il s’en languissait. Ils passèrent les deux sous les énormes tuyaux au diamètre démesuré. Dedans passait le sodium, provenant directement des tourbières voisines. Il était pour le moment stocké dans un réservoir puis finirait dans une piscine sous verrière. L’objectif final étant de mélanger cet hydroxyde de sodium avec de l’eau, créant ainsi une réaction exothermique, libérant de la chaleur. Cette chaleur pourrait être utilisée pour refroidir les bâtiments de vie via pompe à chaleur. En revanche, une fois la solution soude / eau revenus à un état stable, elle serait chauffée via un effet de serre par les rayons de l’étoile et redirigé à travers un nouveau réseau de pompe, passerait dans le compresseur qu’il venait de visiter, augmenterait en pression et vitesse pour enfin activer un système turbo-alternateur pour produire de l’électricité. Perdant son énergie à ce moment-là, la vapeur se condenserait et retournerait au contact avec la soude dans un cycle infini. Mais pour l’instant, rien n’était fait. Alors il faisait chaud, et les effluents de transpirations commençaient à se faire sentir. Heureusement que les ventilateurs étaient déjà en place grâce aux groupes électrogènes montés sur générateurs ioniques, sinon l’atmosphère aurait été irrespirable.

Finalement, ils entrèrent dans un autre bâtiment, celui-ci fermé cette fois. Le couloir à travers lequel ils avançaient était totalement entouré de verre polarisant, et vu la lumière ambiante, on avait l’impression qu’il faisait nuit. Juste assez de lumière passait pour ne pas avoir à user d’énergie en plus. Bref. Ils arrivèrent dans ce qui pouvait être assimilé à une salle de contrôle. Des ordinateurs de partout, des lumières, des piaillements, et des opérateurs Nelvaaniens qui s’agitait ça et là. Nelvaaniens prenant en compte les Gris et purs hommes loups.

« Sur cette planète, il n’y aura pas de chasse de prévu Tokral. Cela va bouleverser nos habitudes à tous. J’aimerai cependant que tu ailles là. »

Il s’arrêta devant un écran qui montrait la carte de la zone locale. Ladite zone était en fait un amas de déchet, située bien plus au Nord de la position actuelle. De là-bas se dégageait de grandes quantités de souffre et de les bassins bouillonnaient par endroit.

« J’aimerai que tu me confirmes qu’il n’y a rien que l’on puisse récupérer. Tu as les combinaisons à ta disposition. N’y vas pas tout seul en revanche. D’après les scanners, il n’y a pas d’activité vivante, donc vous serez tranquille. L’environnement en revanche pourrait être un danger suffisant à lui-même. Je n’aimerai pas dire à ton père qu’il t’est arrivé quelque chose, alors prend garde à toi. »

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By Helera Kor'rial
#32424
Rien, il n’y avait rien. Un désert de roche aiguisée succédant à un désert de sable à perte de vue. Cette planète n’était pas la Grande Mère, et cela se sentait alors même qu’il n’était pas un chaman. Mais ils étaient des pionniers, des arpenteurs de la galaxie, des découvreurs. La reine avait ordonné, ils obéissaient. Les étoiles, c’était cela le but ultime. Et ils y étaient finalement. C’était à la fois excitant et terrifiant. Ici, rien n’était pareil et tout pouvait être une source de mort. Il en venait même à regretter les Horax de son monde. Un coup d’œil derrière lui, Saraka suivait prestement, ainsi que trois Gris, arme à la main. Un par un, il arpentait ce territoire difficile, entendant leur propre respiration sous le casque qu’ils portaient. Par moment, des volutes de fumées s’échappaient de la roche pour s’évanouir dans l’atmosphère. Des vapeurs à plusieurs centaines de degrés qui auraient tôt fait de les transformer en cendre. Monter, il voulait monter davantage afin d’avoir un aperçu convenable. Une roche après l’autre, sentant les pointes rentrer dans sa peau, il escaladait le premier pan qui s’était offert à lui. Ils devaient atteindre le sommet, c’était le but. Il le transmit à ses collègues, qui opinèrent du chef. C’était lui le commandant de la mission, le chef. Ce serait lui plus tard qui guiderait le clan. Directement sous Ohorag Nelvar. Quelle joie que ce moment. Finalement, ils arrivèrent au sommet d’une butte dont la taille finalement n’avait rien à envier à la plus petites des montagnes de Nelvaan. Il mit ses mains en visière afin d’y voir plus clair. Derrière eux, il y avait ce désert où seul apparaissait le point blanc qu’était leur base. En face, des rochers, de la vapeur. Qu’est-ce que cela lui avait appris ? Rien. Absolument rien. Il baissa les épaules, dépité de cet échec.

« Tokral, prend ça. Regarde à 122 °. »

Le jeune chef récupéra les macros jumelles et les ajusta à sa vision, puis observa à l’endroit indiqué. Il y avait une sorte de … de structure montant. Ce n’était pas de la roche, mais bien du métal. La coque était totalement rouillée et de multiples trous arboraient le vaisseau écrasé. De la vie ? Non. La mort surement.

« Allons voir. »

Et il ne fallut pas plus de de quelques minutes au groupe pour rejoindre le dit endroit. A moitié dissimulé derrière les trombes de pierre, le vaisseau apparaissait désormais sur toutes sa longueur, ou du moins ce qu’il en restait. Le sol ici avait changé, passant de la roche dur a un mélange de déchets métalliques encore plus dangereux. En définitif, ce bout de vaisseau n’était que le premier d’une longue liste de déchets qui ça et là reposait.

« C’est une décharge … »

« Un cimetière ouais … Regardez le sol … »

Un liquide jaunâtre passait entre les pores des vaisseaux pour se déverser dans le sol, creusant une sorte de galerie à chaque contact avec une matière naturelle.

« De l’acide … Tout s’est corrodé et se déverse dans le sol. Quelle plaie … »

« Il va falloir nettoyer. »

« On fait quoi chef ? »

Le Nelvaanien se retourna vers la seule autre de sa race. Il tourna la tête ensuite vers le liquide qui s’écoulait du vaisseau. Comment avoir pu laisser faire une chose pareille. C’était horrible, inconcevable. Aucun respect de la nature et du cycle de son existence. C’était … une catastrophe écologique.

« On rentre à la base, dit-il. Pas la peine de rester une seconde de plus ici. On doit nettoyer cela. Parce que nous sommes des Nelvaaniens, tous ici. Parce que nous respectons les choses et que nous ne détruisons pas. C’est notre … devoir … »


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By Amertume
#32463
Projet de Terraformation


Coût total du projet (détaillé) :
    Lancement de l'opération : 50 000 000 Cr'
    Prix au km² : 50 000 Cr' (3000 km² au total)
    Coût total de la superficie : 150 000 000 Cr'
    Surcoût mensuel dû aux opérations : 10 000 000 Cr'
    Durée estimée du projet : 6 mois IRL

Résultat final : 260 000 000 Cr'

Note : ce devis ne concerne QUE la zone-cible. Le devis du coût de terraformation de toute la planète n'est pas obligatoire sauf si tu en fait la demande. Bien sûr, tu te doutes bien que le prix sera radicalement plus élevé si tu veux opérer sur toute la planète.

A cela s'ajoute également le coût des installations, porté à 141 600 000 Cr', ce qui te fera un total de 401 600 000 Cr'.
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