L'Astre Tyran

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Monde glacé battu par les tempêtes de neige, la planète abrite aujourd'hui un mélange de Nelvaaniens et de colons issus de l'Ordre Gris. En effet, malgré son éloignement des grandes lignes hyper-spatiales, Nelvaan est aujourd'hui la capitale d'une jeune et discrète monarchie en expansion dans la Bordure Extérieure.
Gouvernement : De Jure Empire - De Facto Neutre
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By Helera Kor'rial
#32659
« Non, ne saute pas ! »

Helera le retint par les bras, alors même qu’il n’y avait pas vraiment de dangers dans leur petit appartement de pierre. Si elle se trompait, autant qu’elle saute avec lui. Non, c’était une idée purement stupide. Non non. Le mieux à faire était encore de se connecter l’un à l’autre afin d’avoir un meilleur aperçu de ce qu’il se passait dans leur tête respective. Tout était question de point de vu, et peut-être trouverait-elle des réponses dans son esprit, tout comme il pourrait peut-être apercevoir les souvenirs qui lui ont été enlevés dans le sien. Si tant est que cela en était le cas. Helera ne voulait cependant pas perdre trop de temps et l’aida grandement dans la manœuvre, accrochant solidement son esprit au sien. Ainsi, c’était une première chose de faite. Puis, la demande de la demande. Helera y glissa un sourire puis se retira lentement de son contact. Leurs mains furent le dernier contact, tandis qu’Althar glissa jusq’au sol, à l’image de ces preux chevalier venus délivrer la princesse. Il n’y avait cependant personne a délivré, et encore moins de princesse. Juste une reine un peu perdue, qui avait besoin de ressentir encore une l’amour de son chevalier. Quelque part, au fond d’elle, il y eu comme une boule au ventre. Une sorte de tension qui s’était installé. Pourtant elle n’avait pas particulièrement peur, ni même n’avait envie de quoi que ce soit. Peut être que c’était simplement la solenélité de l’instant, l’attente du discours, des mots employés. Toute la symbolique derrière cet acte.

Alors elle écouta, avec simplement une esquisse de sourire sur le coin des lèvres. Elle écouta et les yeux dans les siens ne fit pas un commentaire sur ses paroles, même si elle aurait pu le réprimander pour avoir écorché le nom de leurs enfants. Elle ne bougea pas et enregistra toutes ces paroles. Puisque ce jour se devait d’être révécu, autant que la magie soit de nouveau déployée. Autant que l’amour de ce moment perdure à travers les plans. D’aucun trouvait niait le fait que deux personnes puissent s’aimer, et surtout puissent se le montrer en public. D’aucun pensait que l’amour devait rester secret, devait être une façade. Ces gens là bien souvent n’avait surtout pas la foi, pas la confiance ni même la volonté de s’abandonner à l’autre. De s’abandonner à des codes enfantins qui n’auront de signification que pour eux. Par peur du jugement, peur du regard méprisant. Mais le bonheur, s’il devait exister, ne s’écrivait pas dans la communauté. Elle s’écrivait à deux. Et un prince à genoux, tenant la main de sa reine émue, n’était que la démonstration la plus parfaite de ce qu’un amour en duo et de confiance voulait dire. Peut-être était-ce utopique, mais la beauté de la relation était là.

« Althar Fanrel Keto, je le veux. Je veux que tu sois le roi de Nelvaan à mes côtés. Je veux être la princesse de Têta aux tiens. Je veux être ta femme dans la galaxie. La mère de tes enfants. Notre famille … »

Elle le tira lentement jusqu’à ce qu’il arrive à son niveau et l’embrassa pendant de longue minute. Mais leurs esprits étant liés, le tilt qui s’y produisit résonna également chez elle. Il l’abandonna aussi vite et revint avec une peau de bantha des plus rustiques qu’il enroula autour de ses épaules. Il s’en servit comme levier et elle se laissa tomber sur lui pour un nouveau baiser. Encore une fois, fiancés.

« J’étais paniquée, te moque pas. Je le suis toujours un peu, mais ça va mieux. »

Elle glissa un baiser dans son cou et se retourna face à la fenêtre, pivotant sur son centre, sans s’enlever du contact princier et de cette peau de bantha qui l’enserrait contre lui. Elle attrapa ses mains et les enroula dans les siennes, sur son ventre. La tête du prince sur son épaule, les deux regardant au dehors, la tempête. Nouveau silence, nouvelle réflexion. Rien n’était terminée et l’appartée somme toute magnifique se devait d’être fermée.

« Il y a une tempête … Peut-être que je peux l’enlever pour nous frayer un passage jusque dans les hauteurs ? Ou alors créer une sphère autour d’un vaisseau de transport qui nous y amenerait. Peut-être pourrions nous trouver des indices, je ne sais pas … Je ne supporte pas de ne pas savoir. »

Quoi que le Prince décide, ils allaient se mettre en route. La vérité n’attendait qu’à être découverte, après tout.
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By Althar Fanrel Keto
#32686
Elle n'allait quand même pas accepter qu'il saute alors qu'elle était prête à lui dire oui. Un beau et plein d'assurance oui vint apporter un peu de soleil dans l'étrange tempête qui battait au-dessus de leurs têtes, littéralement. Ce mariage représentait une étape importante, une assurance ou presque pour l'avenir, une évidence telle qu'il paraissait inconcevable qu'elle ne soit pas survenue jusqu'ici. Cet amour consommé trop de fois ne pouvait plus se restreindre à un seul monde, à une seule vue, il lui fallait sortir de sa cage et finalement s'épanouir paisiblement au gré de ce que voudrait leur destinée. Plus de frontières, plus de secrets, plus d'hésitation. C'était aussi simple que cela, aussi simple que deux qui personnes qui s'étaient enfin trouvées. Sûrement étaient-ils loin d'être un couple modèle, ou d'un quelconque exemple à suivre, mais si revivre une nouvelle fois une demande en mariage était capable de leur faire ressentir autant de choses, même dans une telle situation, sans le romantisme et la magie d'un environnement qui est leur, peut-être bien qu'il était temps d'arrêter de se soucier de tous le reste, et de profiter pleinement.

Il y aurait un million de choses à dire sur ses sentiments tout comme il n'y aurait plus rien à en dire. Des choses indescriptibles, des choses peut-être vues milles fois, mais des choses bien présentes au fond de lui. Son coeur qui bat la chamade, ses pensées qui se perdent, sa vision qui n'arrive plus à se détacher de ce qu'elle voit, et un relâchement d'une tripotée d'hormones et autres substances physiques dans des quantités peu réglementaires. Voilà ce qu'est l'amour physiquement, s'il eut fallu le décrire, en entendant la réponse de cette moitié finalement trouvée. Abandonné est le passé, seul le présent finit par compter. Helera Fanrel Keto ... Kor'rial Keto ... Helera Kor'rial Fanrel ... Helera. Son Helera. Sa Reine. Sa Princesse. Sa muse et son ange gardienne, plaisir suprême qu'une embrassade soudaine permettait de fusionner à sa propre existence, aussi bêtement que cela. Il n'était plus qu'un tourbillon de fumée se mêlant à la chimère à la crinière blanche pour disparaître loin du monde matériel. Une impression de légèreté et de détachement suprême. Incroyable créature qu'elle était, à même de faire défaillir son propre monde d'un simple oui.

Il l'avait vécu, peut-être, quelque chose revenait à lui dans tout cela. Un sentiment familier, un fourmillement d'idées et de pensées déjà passées dans les sillons tracés par leurs courants vitaux. Cela lui paraissait similaire, et pourtant cela n'avait rien à voir. Ou peut-être que si, il n'en avait pas la moindre idée. Pire, il n'en avait rien à faire, bercé par la présence humaine qui s'était réfugié au plus profond de ses bras qu'elle le pouvait malgré l'obstacle grandissant de ses entrailles. Entourés de cette peau de bantha, retrouvant pied peu à peu dans toute l'humanité décomplexée qui était leur, il y eut un petit rire, et une nouvelle position, cette fois en direction de la fenêtre, pour mieux éprouver la satisfaction de ce moment. La nature grondait au-dehors, et le calme finalement l'emportait au-dedans. Son menton posé sur son épaule, il ne pouvait se trouver à un meilleur endroit qu'à cet instant. Il n'y avait plus qu'à espérer que tout ceci lui fasse le même effet, au regard de ce qu'elle lui en disait. La chaleur humaine serait peut-être déjà un bon moyen de dénouer ce dos si tendu contre lequel il se trouvait.

    « Je suis là ... On est deux dans cette affaire, quoi que ça puisse être ... Et tant qu'on est ensembles rien ne nous arrivera, ma future femme ... »

Une douceur dans les mots, malgré eux tirés vers le bas par le retour de cette histoire. L'origine de ce mal. Avec tendresse ses lèvres fouillèrent doucement son cou pour y poser un baiser ou deux, avant qu'elle ne reprenne les choses en main. Il reprit lentement sa place, son regard allant cette fois vers ce ventre qu'il commençait à caresser avec l'aide des mains kuati. Certes, la vue offrait quelques interférences pas si mal, mais ses pensées étaient tournées vers ces coeurs minuscules en train de battre sous leurs mains. Un soupir discret de sa part annonça sa réponse. C'était un choix qui n'en était pas un, de toute manière.

    « Il ne faut pas prendre de risques inutiles ... Rien ne doit leur arriver ... Tu es sûre que tu peux le faire même dans cet état ? Avec l'inquiétude et tout ça, il faut qu'on soit sûrs ... Le temps a l'air terrible, cela fait un petit moment qu'on avait pas eut quelque chose comme ça au-dehors ... Si tu penses qu'on peut le faire, je te fais confiance, Lera. »

Ce qui était vrai. Elle était capable de bien des choses, bien bien de choses ... Si elle se sentait suffisamment forte, alors il irait avec elle. Toujours. Un baiser sur sa tempe, et finalement un baiser un peu contorsionné sur ses lèvres finirent de lui prouver qu'il était prêt à le faire.

    « Je n'arrive toujours pas à dire si tout ça me paraît nouveau ou pas du tout ... Mais peut-être bien que oui, peut-être que la montagne ... enfin ... J'arrive à voir le panorama, la vue sur la ville, l'air frais ... c'était ... Mais ... Si c'est que le fruit de notre imagination à tous les deux ? Si tout ça c'est parce que j'étais trop excité à l'idée de te demander comme ça ? Je ne sais pas .... C'est vrai que ça rend fou. Bon, de toute façon on a rien de mieux à faire maintenant que je connais la réponse que j'espérais plus que tout au monde ... »

Cette fois c'est avec un peu plus de joie qu'il se mit à l'oeuvre dans son cou pour le dévorer sous des baisers sans cesse répétés, laissant éclater leur complicité dans cette obscurité. C'est dans ces moments les plus difficiles qu'ils en ressentent le plus le besoin. Et se trouver si proche d'elle, entre ses bras, ne pouvait finir que comme ça, dans un jeu léger aux rires sonores et à l'immobilité disparue.

    « Une bonne douche pour se détendre et se préparer, un bon gros déjeuner pour la Grande Reine au popotin de Princesse, et nous serons bons à partir ... vu que tout est déjà prêt ... »

Un éclair de malice traversa son regard, même si elle ne put que l'entrevoir. Il était temps de préparer ce nouveau voyage, en profitant un peu de l'instant quand même avant.


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    « Je ne suis pas sûr qu'on devrait leur en parler ... Dis moi si je me trompe, mais si tout ça n'est pas ce que cela qu'on croit que c'est ... Tu m'as compris ... si on dit n'importe quoi on aura l'air de fous ... Alors que si on dit que c'est pour aller voir un risque d'éboulement, ou bien ce que tu as demandé à ton frère ce matin, ça peut le faire ... Tu crois pas ? »

La question s'était posée sous la douche commune, dans la mise en oeuvre progressive de la suite de la journée, et des modalités du plan à suivre.

Une vague heure plus tard, et un déjeuner englouti selon l'envie ou non d'une mère aussi souvent affamée que malade, la tablée s'était finalement retrouvée un peu plus complétée. Malgré tout l'inconfort de la situation, Althar avait finalement accepté de demander à Loran qu'il demande à quelques Gris de venir les aider. Toujours aussi mal à l'aise à l'idée de devoir demander de l'aide à cette autorité à laquelle il se considérait toujours extérieur, Helera le poussait pour qu'il assume finalement ce qu'il était potentiellement amené à devenir. Mais ça, lui, n'arrivait pas le comprendre. Pas encore. Alors même demander de l'aide à son beau-frère au nom de sa soeur lui faisait rougir les joues comme un jeune Prince mal à l'aise à l'idée de devoir faire une conférence de presse alors qu'il n'avait pas atteint sa majorité. Enfin bon. Soit. A présent, un mélange abstrait de nelvaaniens et de Gris attendaient là les explications sur ce qui allait se passer, et ce qui leur était demandé. Et puisque Helera finissait de se préparer, et qu'il était là à devoir meubler en attendant, peut-être était-il temps de commencer.

    « Bon bon bon ... Sur demande de la Reine, une navette a été préparée ... Nous partons tous ensemble inspecter les hauteurs de la montagne à cause d'un risque pour la sécurité de tout le monde. Oui il y a une tempête, oui c'est risqué, mais il faut le faire avant que ce ne soit trop tard ... Ce sera un simple aller-retour, selon ce qu'on y trouvera. Pas question d'y rester bien longtemps, surtout que tout cela demande pas mal d'efforts ... »

Il regarda derrière lui pour voir si elle était là, et constater que ce n'était pas le cas. Penché au-dessus de la table, sa voix s'abaissa pour formuler un peu plus discrètement la vilaine trahison qu'il préparait.

    « Il faut préserver la Reine des efforts inutiles, à cause des enfants ... Non pas qu'elle soit pas en forme, au contraire, mais avec la tempête, et ce qu'il pourrait se passer, il faut faire attention .. Et ne lui répétez pas que j'ai dit cela s'il vous plait. »

Un bruit derrière lui, et une présence psychique lui rappela qu'elle n'était pas bien loin. Se redressant avec l'inquiétude du comploteur, il se savait cuit de toute manière. C'est donc pour cela qu'il quitta sa place pour l'offrir à la Reine pour qu'elle conclue cet espèce de briefing improvisé. Après tout cela, la navette n'attendait qu'eux pour démarrer. Et avec le temps extérieur, peut-être qu'il ne valait mieux pas trop perdre de minutes dans des palabres inutiles. Emmitouflé dans ses vêtements typiquement nelvaaniens adaptés aux humains - oui cela existe depuis peu - il était prêt à partir vers les hauteurs, l'ancien sabre d'Helera comme arme à la ceinture. Ils faisaient une belle bande d'explorateurs moyennement aguerris, tout ce petit monde. Heureusement qu'une sorcière au ventre arrondi comptait les guider, les cheveux aux vents et les bras en l'air, pour que finalement ils atteignent cette hauteur tant rêvée. Panorama romantique ou scène du crime ? Ils allaient finir par le savoir.

    « Est-ce que au moins tu as apprécié la vue et le ... enfin ... la manière dont je l'avais préparé, là-haut ? C'est ... c'est presque frustrant ... mais j'avoue que monter tout ça à pied ne me motivait pas beaucoup, ce matin, avec la nuit qu'on a passés ... »

Ben quoi ? Il faut bien discuter dans la navette avec elle. En oubliant peut-être le double-sens qui peut être mal perçu par les autres gens qui les écoutaient, même s'il parlait assez bas pour qu'elle se sente la seule concernée par ce qu'il disait. Et puis bon, ce moment qui aurait dû être parfait ne le fut pas vraiment. Enfin, si. Mais pas là, hier, peut-être ... Oui .. Non, enfin, si ? Peut-être oui. Mais pas ce matin, donc, puisqu'il a demandé en bas. Hm. Bon, c'est à elle de décider, de toute manière.
Modifié en dernier par Althar Fanrel Keto le lun. 14 mai 2018 11:22, modifié 1 fois.
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By Helera Kor'rial
#32693
« Rien ne nous arrivera », répeta-t-elle, tandis que son regard continuait à regarder ces turbulences blanchâtre au dehors, insonorisé par la protection sonore de la fenêtre. Mais qui cependant frappait contre les parois du château.

Seul point positif dans cette cacophonie mentale, était la présence du prince qui l’enserrait dans ses bras. Elle ne disait rien et se contentait d’observer dehors, plaça ses doigts entre les siens et l’entourant comme elle l’aurait fait avec une écharpe. Mais évidemment, pour le futur papa qu’il était, c’était son ventre qui l’intéressait le plus et la sécurité de ses enfants. Et c’était normal. La question de la possibilité d’action sur la tempête se posa alors.

« Je ne suis sûr de rien, mais s’il y a un assassin, alors nous devons le trouver. D’ailleurs je ne sais pas comment il peut être encore en vie face à cette tempête. Il doit faire facilement moins vingt degrés, sans compter le vent … Tout cela est bien étrange ».

Puis le doute, l’expression de l’incrédulité. Le souvenir flou d’un passé à venir. C’était troublant, il était vrai et Helera n’avait jamais eu à vivre cela. C’était nouveau et désorientant. Qui plus est, personne n’était là pour leur indiquer quoi que ce soit. Aussi à sa phrase, elle ne répondit pas, se contentant avec ses pouces de caresser le dos des mains princières. Qu’avait-elle à expliquer ? Rien, parce qu’elle ne savait rien du tout. C’était bien cela le plus frustrant en fin de compte. Ne pas savoir, attendre que le temps passe, tandis que l’épée de Damoclès continuait inlassablement sa chute. Troublant… Mais une esquisse de sourire quand même, face à ce changement si brutal de comportement et cette joie de vivre qui d’un coup explosa derrière elle. Helera l’aimait entre autre pour cela, après tout.

« Oui oui allons-y monsieur. »

Plus vite préparé, plus vite en chasse. C’était beaucoup moins glamour qu’Althar, mais elle n’avait pas vraiment la tête à autre chose pour l’instant.




« Aucune différence. Je suis la reine. Qu’il me prenne pour une folle ou pas ne m’importe pas. J’ai demandé à Loran d’aller voir présentement dans la montagne justement. Et cela n’a rien donné. Je ne sais même pas si tout cela a une utilité, mais comme je m’ennuie, allons-y. »

En réalité, le matin n’avait pas donné lieu à un festin du diable. Quelques miettes par ci par là furent la seule chose qu’elle pouvait avaler. Trop concentrée ailleurs, hormones défaillants, chacun y trouvera une raison. Dans tous les cas, elle voulait en avoir le cœur net. Quitte à se griller totalement. S’équiper était essentiel, surtout avec cette tempête. Plusieurs épaisseurs, faisant presque doubler son volume. Un t-shirt, une veste, une combinaison de survie et un manteau à poils par-dessus. Rien ne devait être laissé au hasard. Des gants également, des grosses chaussures et une protection faciale par laquelle seuls les yeux ressortaient. Malheureusement pas de beaux cheveux blancs flottant au vent, juste une sorte de boule de poils d’où l’on ne voyait presque aucun centimètre de peau. Rien de glamour. Aussi vêtue à la manière d’un wompa, Helera se présenta aux autres, capuches à la main. Elle posa ses deux mains sur les épaules de son futur mari afin qu’il ne se lève pas de sa chaise. Lui aussi d’ailleurs mériterait d’avoir de quoi s’habiller, alors évidemment qu’elle avait prévu une deuxième capuche faciale. Que croyait-il ? Vision ou pas, il serait bichonné. Et les sourires des Nelvaaniens n’allaient rien y changer. La reine demandait, la reine obtenait.

« Merci d’être tous là. Equipez-vous bien. Je ne sais pas si je pourrais maintenir un calme dans les hauteurs. Allons y. »

Rien à dire de plus. S’en suivit alors dans le silence cérémoniale la montée dans la navette et le voyage pour y grimper, sous les interrogations du prince. Assise à côté de lui, elle se pencha légèrement sur le côté pour tenter de comprendre ce qu’il lui disait. Dessous sa moumoute de poils retravaillés, elle esquissa de nouveau un sourire. Mais pour autant, elle n’avait pas envie de crier, ni de parler à travers le micro avec lequel ils étaient tous équipés. Non, elle privilégiea l’esprit.

*C’était magique. Un des plus beaux moments de ma vie, pour ne pas dire le meilleur. Je regrette tellement de te l’avoir gâché ce matin... On rattrapera ce temps perdu, j’espère. Quand tout rentrera dans l’ordre.*

Leur moment commun, Le moment, s’était terminé dans un passé abandonné. Ce qui aurait dû être magique n’était plus que des cendres dans son esprit. Personne ainsi ne voulait les laisser tranquille. Tout le monde voulait lui voler les instants les plus précieux de sa vie. Parfait. Celui-là en tous cas, celui qui les avait tués, quand elle le tiendrait, allait passer un sale quart d’heure. Mais d’abord, la montagne, sur laquelle ils arrivèrent quelques minutes plus tard. Là-haut, la tempête faisait d’autant plus rage et les vents violents manquaient à chaque secondes de les emporter. La navette se positionna sur ses propulseurs anti-grav seulement et laissa tout le monde sauter les uns après les autres. Que comptaient-ils voir dans ce blizzard ? Pas le choix. Helera leva les mains en l’air à peine fut-elle descendue et chercha un point de chaleur dans le ciel, élément déterminant pour la création du vent. Inutile de rappeler comment cela fonctionnait. Une fois trouvé, elle le tira vers elle, fendant la tempête en ce même point. Puis comme un fluide heurtant une surface plane, le vent se répandit de manière sphérique, vent plus chaud que la surface, jusqu’à la limite à laquelle sa température de hauteur n’était plus suffisante pour arriver à maintenir son calme. Cette passerelle vers le ciel permettait en fin de compte d’arrêter le vent dans la zone. Mais si la tempête se révélait planétaire, si elle changeait de direction ou si les températures changeaient, alors il faudrait tout recommencer. Helera avait beau gérer les tempêtes autour de la capitale, ses enfants l’avaient obligé à restreindre le plus possible ses interventions. A voir maintenant si cela se révélait fructueux.
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By Althar Fanrel Keto
#32838
Pour une fois qu'il essayait de faire preuve d'un peu d'autorité princière, voire même d'incarnation de cette aura d'importance dont disposait Helera en permanence, il fallait bien qu'il y ait quelque chose pour tout réduire à néant. Ils avaient l'air fin avec leur tenue de protection, comme deux touristes qui n'avaient jamais vu la neige. La plus comique restait Helera et l'impression d'y voir une sorte de bantha sur deux pattes, ou quelque chose dans le genre à la toison rebelle. Il se contenta de plisser les yeux à l'égard des quelques moqueries difficilement dissimulées derrière les sourires des uns et des autres. Et comme pour mieux se défendre, il porta une main sur le gant de la Grise, pour rappeler qui était le chef ici. Elle. Of course.

A son ordre, tous finirent par se lever pour partir à la navette. Cette expédition n'était peut-être pas la meilleure des idées. C'est la réflexion qu'il se faisait en finissant de se préparer, et de vérifier sur Helera que tout était bien en place. Aller au devant de la tempête, braver l'inconnu pour chercher ce qui pouvait être un mirage de leurs esprits à moitié convaincus, tout ça avec une femme enceinte et une navette qui pouvait ne pas supporter un tel voyage. Mais plus de place aux doutes. Il avait une confiance aveugle en elle, et cela ne changerait pas aujourd'hui. Et puis on vit une seule fois non ? Vive les grandes expéditions et les sensations fortes, vive les navettes qui secouent sous les coups prononcés du vent sur sa coque, et le regard vitreux de certains nelvaaniens qui regrettaient d'être montés dans cette machine du diable. Par instinct il s'était rapproché d'elle. La seule personne qui savait quoi faire maintenant. La seule à maîtriser la situation, ou en tout cas à faire drôlement semblant que ce soit le cas. C'est pour ça qu'il l'aimait, aussi. Cette combativité permanente, et ce leadership. Oui, ce serait sa femme. Sa seule et unique femme, qui donnerait la meilleure des saveurs à la vie fade d'un Prince, et une complémentarité telle qu'il ne s'imaginait plus faire sans elle. Ce mariage était nécessaire, oui. C'était la seule certitude qu'il restait de cette journée, le seul bonheur tiré d'une matinée étrange. La seule chose qui lui vint en tête, malgré le bruit et les présences, pour discuter avec sa Reine. Ils avaient l'air vraiment idiots, emmitouflés jusqu'aux sourcils, mais au moins ils étaient deux. Il la regardait avec intensité, épaule contre épaule, en attendant une réponse qui tardait à venir.

Peut-être était-ce parce qu'elle n'était pas audible. Elle était autre chose, une douceur au fond de son esprit, un filet de chaleur qui le touchait au plus profond de son âme, fruit d'une magie mystérieuse. Il en connaissait l'origine, il en appréciait toute la volupté. Il l'entendait comme si elle ne parlait qu'à lui. Sa joue trouva son épaule et se posa dessus doucement. Il se fichait bien qu'on puisse le regarder faire. Il n'y avait pas besoin de parler, simplement d'apprécier. Peut-être que tout le rembourrage donnait l'impression d'être sur un coussin, mais cela ne changea rien. Elle méritait mieux, c'était une certitude, mais leur bizarrerie avait fait de leur mariage quelque chose de tout autant singulier. Ce n'était pas si mal, dans l'idée. Fallait-il pour autant garder le silence ? Et si elle pensait qu'il était malheureux de tout ça ? D'autant que le voyage était quasiment fini. Il se redressa difficilement, dans un équilibre précaire et tout juste maintenant par une main qui s'appuyait contre la paroi du petit vaisseau qui les amenait sur les hauteurs. Il fit un pas hésitant, pour se placer dans la ligne de vue d'Helera, presque face à elle, et se baissa pour se mettre à son niveau tout en gardant une main bien accrochée à son siège. De sa main libre, il descendit la protection qui lui couvrait la bouche, et lui offrit sa seule réponse : un grand et éclairé sourire, fier ou presque, qu'il ne destinait qu'à elle. Il resta comme ça plusieurs secondes, le temps qu'elle comprenne, insistant presque en inclinant la tête sur le côté, avant de rabattre finalement sa protection devant la bouche. Hop, un dernier effort pour se redresser, et un dernier geste pour elle. Malgré la capuche, malgré toutes les protections élémentaires qui les recouvraient, il existait un lien entre leurs esprits. Un lien que leurs fronts pouvaient symboliser, à leur manière, une fois joints. Un appui un difficile mais qu'elle comprendrait.

Une alarme sonna derrière lui, appelant à la fin de cette silencieuse entrevue. Il se redressa rapidement, manquant de tomber sur un nelvaanien installé non loin, avant de trouver un point d'attacher. Un dernier mot, maintenant. Oh oui, Helera, il faut t'épargner. C'est un peu l'occasion de le faire, d'assumer ce rôle de père en devenir, et de la protéger à sa manière. Bomber le torse, et activer le micro qui les reliait tous.

    - Rappelez-vous ... Nous recherchons tout ce qui ne devrait pas être là, et tout ce qui parait bizarre ! Et surtout ne prenez pas de risques inutiles, on est venus ensemble, on repart ensemble ! Pour la Reine ! -

Le vaisseau sous ses pieds avait entamé la manoeuvre pour se stabiliser, c'était pas mal niveau timing mais pas encore au point. Rhaa, c'était plus facile quand c'est une vraie femme d'action qui le fait, mais bon. De sa main libre, il rajouta un peu plus au cérémonial un peu hésitant de sa part un poing fermé sur le coeur, signe de fidélité à celle qui partageait sa vie. Il n'était qu'un homme comme les autres, à ses côtés. Mais trêves de de pensées, trêve de temps perdu. Une descente tempétueuse, difficile, et un saut à faire dans les premiers à y aller, pour se donner du courage. Ne pas réfléchir, et goûter à la vraie tempête de Nelvaan, bien plus secouante que tout en bas. Quel vent, il lui fallut de bonnes secondes pour trouver une position adéquate et ne pas se faire bousculer comme une vulgaire branche. Quelle idée stupide d'amener Helera ici ! De rage, ou quasiment, il se rapprocha d'elle pour essayer de lui couper le gros du vent qui pouvait l'atteindre. Difficile, quand on a déjà du mal à y résister soi-même, mais c'était les trois vies les plus importantes de cette Galaxie qui étaient bousculées ici. Il fallait se contracter, résister au froid et à bourrades, et attendre qu'elle y arrive. Bon sang, quelle femme. Faire ça ici, comme ça, et y arriver ... Elle allait être épuisée. Il fallait qu'ils fassent vite. Cela se calmait ... Allez allez.

Un geste à droite, un geste à gauche, désigner des lieux pour ne rien oublier. Et chercher à son tour, d'un air perdu, tout ce qui pouvait paraître bizarre ici en haut. A part de la neige et un rebord nettement moins facile à discerner. Maintenant que le calme (relatif) revenait sur le promontoire, il eut l'impression de reconnaître un peu les lieux. Enfin ... il n'y avait rien de sûr, mais la manière dont tout était disposé, et l'espèce de vue ... Quoique ... Non, si si, là, non ? Au bord du précipice ? Hmpf. Bon, peut-être. Il ne s'attarda pas trop, furetant dans la neige du bout du pied pour y rechercher un objet quelconque. Avec tout ce qui a du tomber dessus, ce serait un miracle d'y trouver quoi que ce soit. Il n'y avait rien, ici. Rien que la nature sauvage, et le froid de la montagne. Plus les minutes passèrent, et plus le constat devenait évident. Que l'un aille plus haut, et l'autre plus bas, ne servit pas à beaucoup plus, à part s'écorcher le pelage. Pas de trace de vie ni de quoi que ce soit. Comment aurait-il pu survivre à cette tempête, de toute manière ? Ce monde ne laissait pas sa chance aux plus faibles ni aux ignorants. Si quelqu'un était venu exprès pour les tuer, il valait mieux qu'ils sachent où il mettait le pied, ou c'était la mort assurée. Si ce n'est pas la Grande Mère qui prend la vie, ce sont ses représentants. L'un ou l'autre ne pardonne pas. Et pas plus de trace ici de leur potentielle venue, comme dans le rêve. La lumière était différente, l'atmosphère aussi, Helera souriait .. Qu'est-ce qu'il reste de tout ça ? Les peaux de bantha ? Même la vue n'est pas là ... C'était à croire qu'ils s'étaient fait une montagne de tout cela ... Haha.

Et tout ça lui donnait chaud ... Quelle foutue idée. Tout ça était un risque inutile, et une perte de temps. Tous ceux qui étaient venus avec eux étaient des gens fidèles, honnêtes, pour qui l'on venait de gaspiller une bonne partie de leur après-midi inutilement. Il ne manquerait plus que l'un se blesse et tout ceci aurait été un voyage fort en regrets. Les mains sur les hanches, la perspective orageuse de la ville en contre-bas ne lui remontait pas le moral. Elle ne faisait que lui rappeler pourquoi ils étaient là, et ce qui aurait dû être fait ici. Mais ce n'était pas un regret. Pas vraiment. Juste un souvenir ténu, ou une envie inassouvie de le faire. L'esprit est parfois bien mystérieux. Il tourna la tête, pour voir où se trouvaient les autres. Visiblement seule Helera était encore à ce niveau-ci, affairée de son côté. Le Prince fit un grand signe de main, pour attirer son attention, et lui fit signe de venir, sans parler. Il souriait sous sa capuche, même si elle ne le voyait pas. D'un geste il désigna le village, ou le peu de choses qu'on apercevait. Le chateau, surtout, non loin, dont la hauteur permettait tout de même de percer. Mais ce n'était qu'une ruse. Une stratégie. Le champs de vision de la Grise étant réduit, c'était parfait pour faire un léger pas en arrière, et la surprendre. Imagines, hop bousculée et c'en fut fini ... Quelle horrible perspective. Non, la surprise se devait d'être plus ... amoureuse.

Pour la seconde fois de la journée, il posa un genoux à terre. Comme un enfant, c'est en tirant un peu sur sa manche qu'il attira son attention .. Oh oui, elle devait trouver ça bête, et une perte de temps. Mais ils étaient seuls, à cet instant. Seuls face aux éléments, seuls sur les hauteurs de la planète. Ses mains gantées ne prirent pas celles de la Grise, non. Cette fois, c'était une version allégée, une version silencieuse de leur amour. La simplicité, des doigts joints pour représenter un coeur, placé devant sa poitrine, dans l'espoir qu'elle comprenne. Son esprit lui chuchotait des Je t'aime un peu niais mais plein de volonté. Il resta quelques secondes, installé de la sorte, pour qu'elle assimile le tout, et n'attendit pas de réponse. Il la connaissait déjà, il n'y avait rien à répéter, rien à formuler. Il se redressa en gagnant la maigre distance qui les séparait et enroula son bras autour de son cou à elle, rapprochant son visage du sien. C'était presque s'enfermer dans un monde cloisonné de peaux de bantha, de faire ça, mais c'était leur monde à tous les trois. D'une main libre, son visage se rapprochant dangereusement du sien, il découvrit sa propre bouche, et le sourire qu'elle affichait, avant de faire exactement la même chose quand il ne fut plus qu'à quelques centimètres de celle de la Grise. Sa main resta là, malgré tout, pour couvrir tout le froid qui pouvait se mêler entre eux, et son souffle chaud créa le dernier pont entre leurs lèvres. Un baiser simple, rapide-même, un peu trop à son goût, mais parfois il ne faut pas tenter le diable. Il la tenait dans ses bras, il avait pu l'embrasser, tout ça pour lui redemander une dernière fois si elle était prête à le supporter lui à ses côtés. Cela lui suffisait, même si quitter la chaleur de sa proximité était difficile. Il la réajusta avec minutie avant de la serrer une nouvelle fois dans ses bras. Ce n'était vraiment pas le moment, mais ... on peut pas lutter, si ?

C'est un bruit qui coupa court à tout cela malgré tout. Le crissement de la neige, il était temps de la lâcher. Ils commençaient à revenir. Son dernier geste d'affection fut une tape sur les fesses rembourrées de sa bien aimée, avec tout le romantisme qu'on attendait de lui à cet instant. Il était temps de faire une revue des trouvailles, et de décider de repartir ou non ...


______________________________



Ils avaient fini par redescendre, les premiers signes de fatigue se faisant ressentir chez la mère de ses enfants. Mieux valait la précaution à une mise en danger des deux vies à venir. La bande qui les avait accompagné avait été invité à se restaurer chez eux, sur invitation d'un Althar un peu gêné d'avoir eu à leur faire perdre leur temps. Un peu de chaleur humaine pouvait peut-être leur permettre de ne pas leur tenir rancoeur de tout cela. Même si Helera avait besoin de repos, il s'efforça de faire ce qu'il fallait. Etait-ce royal ? Pas vraiment. Mais un simple merci n'aurait pas suffit quoi qu'il arrive.

Ce n'est qu'après tout ça, qu'après ce débriefing et cette petite réunion improvisée qu'ils se retrouvèrent de nouveau tous les deux. Revenu dans une tenue plus confortable, et réchauffé au coin d'un feu nourri avec attention, le Prince était affairé dans la cuisine, laissant le soin à Helera de se reposer. Penché sur le plan de travail, c'était leur manière à eux de faire le point. Et de caler cette faim qui les tenaillait ... en tout cas lui. Il faut dire que cette grossesse ne l'a pas vraiment aidé sur sa ligne. Ce besoin de manger pour deux, de la faire manger elle, c'était une mauvaise habitude qu'il était en train de prendre. Mais comment dire non à sa pauvre et malheureuse femme qui a faim ? La nuit était tombée au-dehors de toute façon, il n'y avait plus rien à faire.

    « On l'aurait vu quand même s'il y avait eut des traces de quelqu'un, ou de quelque chose ... Dis tu veux que je mette de la sauce avec le bantha ? Non parce que même la neige, ok il y avait beaucoup de vent, mais ça garde des traces ... »

Il s'appliquait tel un chirurgien à préparer les deux sandwich qui leurs serviraient d'encas, voire de repas après cette sortie fatigante. Etalant la viande à la convenance de celle qui lui dirait sûrement qu'elle n'avait pas faim, il faisait les deux choses à la vie.

    « En plus pour monter là-haut avec ce temps ... Il faut être fou ... Et des légumes ? Je crois qu'il reste un peu du truc qu'on a mangé hier, là, avec le nom compliqué, ça pourrait être bon ... Et si ... et si c'était quelqu'un qui produisait ce rêve ? Tu vois ce que je veux dire ? Quelqu'un qui le pense trop fort dans la Force, et qui fait qu'on le sent aussi et qu'on le rêve ? Bon, ce serait un peu inquiétant quand même, ça voudrait dire qu'on veut nous tuer, mais voilà ... Mélangé avec mes .. pensées ... Hmmm ... »

Il se stoppa pour jeter un regard vers elle.

    « Je veux dire, si on l'a vécu hier, et qu'en y repensant ça se mélange ... »

Ouf, il s'était rattrapé. Elle était certaine qu'ils l'avaient vécu. Donc, c'est que c'est la version officielle. Il reprit sa préparation minutieuse. Il aurait pu évoquer l'idée de la fuite de gaz. Mais pour cela, encore aurait-il fallu qu'il connaisse cela. Non, à la place, il évoqua la première chose qui lui vint.

    « Ou peut-être les chamans ... T'as pensé au fait que cela puisse être la volonté de la Grande Mère ? Est-ce qu'elle te parle directement, d'habitude ? Tu veux beaucoup de fromages ? Avec le bantha, miam, je l'ai fait réchauffer un peu en plus, il sera fondant ... Elle pourrait nous parler comme ça, tu vois, nous dire qu'elle désapprouve ce mariage parce qu'elle pense que je te vole, ou que je te menace en te liant à moi ... C'est ... possible non ? »

Il jeta de nouveau un regard vers derrière, en la cherchant des yeux, l'air moins convaincu et un peu désarçonné à cette idée. Mais une inspiration et une pensée encourageante balayèrent cette idée et il reprit son oeuvre, goûtant au passage un morceau de fromage qu'il engouffra sans attendre. Il attendit d'avoir la bouche vide pour reprendre.

    « Ou alors c'est parce que tu es inquiète, et que tu as le sentiment que cette vie n'est pas faite pour toi et que je te tue en ayant demandé ta main ... Les psychologues diraient que c'est ton inconscient qui parle ... Enfin, j'espère pas ... Parce que je veux juste que tu sois heureuse tu vois ? Avec du poisson ou pas ? Je pense qu'il doit y en avoir en bas, tu me dis maintenant si je dois m'habiller ou pas ... Pas comme la dernière fois s'il te plait, y en a qui ont fait une drôle de tête en me voyant habillé en sortie de bain ... Des fruits ? Et tu savais qu'on m'a dit que l'écureuil gris, tu sais celui qu'on voit parfois, serait bon au petit déjeuner ... C'est la première fois que je l'entends celle-là depuis que je t'ai rejoint ... Tu ne m'as pas déjà fait manger, rassures moi ? Enfin bon, tout ça pour dire qu'on est pas plus avancés sur toutes les possibilités qui existent. Et ... hmm ... et si ce sont les enfants qui pensent un peu trop forts ? »

Fini. L'ensemble était fini, et adapté pour toutes les morphologies. Disposés avec un pseudo-esthétisme fait avec du fromage et un bout de viande, le tout serait amené près d'Helera, ou simplement sur la table, une main sous l'assiette comme dans les grands restaurants. Hé, même si c'est une soirée tranquille on peut bien se faire plaisir non, c'est le repas de fiançailles ... Son regard se porta sur le ventre d'Helera, cela dit. Avec insistance. A moins que ce ne soit plus haut ... ?
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By Helera Kor'rial
#32904
Rien de concluant. Cette sortie n’avait servi à rien. Déplacer du temps et de l’énergie pour une cause perdue. Dans les limbes du temps. C’était juste pénible, insupportable. Ne pas savoir et attendre le porte-mort venu accomplir son œuvre. Ils étaient comme des imbéciles après avoir offert un repas à toute l’équipe. C’était normal, sur Nelvaan, mais même cette normalité n’était pas à son goût. Elle restait sombre et dans son coin, après tout l’échec d’une journée de recherche veine. Puis ils s’étaient retrouvés seuls, Althar et elle. Lui qui attaquait son deuxième repas, elle qui restait rêveuse appuyée sur la table.

« Non merci », répondit-elle.

L’auraient-ils vu ? En fait, elle avait espéré voir des indices qui attesteraient de la réalité de la veille. Pas de voir leur prédateur. Mais il n’y avait rien eu. Juste de la neige, qui avait tout recouvert. Aucune présence, aucune aura dans la Force. Comment cette chose avait-il pu savoir qu’ils monteraient ? Comment n’avait pas pu la ou le voir ?

« J’étais le Grand Maître, je suis plus puissante que la majorité de tous les gens de cette planète, et tu penses que je me serais faite avoir comme une novice ? »

Cette simple idée l’enrageait. C’était possible, tout était possible. Cela l’énervait et elle aurait bien eu envie de mettre cet appartement sans dessus-dessous. Mais elle allait être maman, femme et ses accès de rage ne devaient plus se manifester. On n’en était pas à se lancer des assiettes par-dessus la table. Helera se leva et s’adossa au mur de pierre adjacent, bras croisé et les yeux vers le sol.

« Ca ne peut pas être la grande mère non plus, j’en doute. Son message annonciateur de notre mort ? Les prophéties ne parlent pas du mariage d’Ohorag Nelvar ou de Holt Kazed. Non ce n’est pas ça. »

Et puis personne n’aurait à redire sur son mariage. Elle n’était l’esclave de personne. Cela aurait été à l’encontre de tous les préceptes que la Grande mère essayait de lui enseigner. Cela non plus n’était pas possible. Et pourtant … Helera pensait fermement qu’elle aurait peut-être une réponse à lui donner. L’omnisciente créatrice de cette planète qui avait pris son nom. La grande entité, assise sur son trône de glace, surplombant absolument toute la planète. Du poisson avec de la viande ? Helera haussa un sourcil tout en le regardant. Finalement ne répondit pas, comme à sa suggestion depuis le début. De toute manière, elle ne comptait pas manger. Un repas suffisait.

« Les psychologues … n’y connaissent rien. L’inconscient n’est qu’un émetteur de la Force. Les enfants n’y sont pour rien non plus. Leur esprit n’existe pas encore. Pas au sens que tu l’entends. Je ne sais pas quoi faire … Attendre j’imagine, qu’on vienne nous égorger. »

Elle se rassit finalement, en face de son futur mari, et lui prit les mains, l’empêchant de manger.

« Je ne vais pas dormir cette nuit. Je vais veiller l’appartement. J’ai demandé à T7 de rester avec nous. Il viendra bientôt. »

Astromécano impériale noir et blanc, il est aussi appelé le Gardien, pour avoir veillé pendant près d’une année le cristal d’Andeddu. En revanche, les droïdes étant inexistant sur la planète, et du fait du manque de logistique pour s’occuper d’eux, T7 était le seul représentant mécanique sur la planète. Ce serait donc son scanner qui allait surveiller. Ainsi l’avait décidé la Reine. Elle lâcha ses mains et s’adossa au siège et profita finalement de le regarder manger. Un simple sourire sur son visage, juste profiter encore une fois avant qu’il aille dormir et peut-être pour ne jamais le revoir. Cette anxiété sous-jacente l’étreignait comme une robe trop serrée, lui coupait le souffle. La peur de ce qui allait advenir, la peur du futur. La fin du repas se termina finalement dans un silence monacal. Piètre repas de fiançailles quand l’on savait l’épée de Damoclès s’abattre sur soi dans quelques heures seulement. L’avait-il réalisé ? Probablement pas. Il ne savait pas, et c’était mieux ainsi. C’était déjà difficile de devoir gérer son propre stress. Le droïde avait fait son apparition, pour reprendre le rôle qu’il devait tenir, celui de gardien. Le gardien mécanisé. Helera était une des seules connaître son existence, à ce petit droïde, du fait de son passé houleux et du choix planétaire de limiter les droîdes, hors agriculture. Il s’était mis dans un coin et attendait au salon, faisant face à l’entrée à droite, et à gauche la fenêtre. Situé juste après l’arc qui séparait cette pièce de la cuisine. Helera et Althar quant à eux étaient retournés dans leur chambre, tandis que la Reine avait pris soin d’activer les boucliers anti-tempête de sa chambre, pour bloquer le passage. Assise à la droite du lit, en tailleur, elle observait le mur devant elle dans un air songeur. Le moment était venu. Elle se pencha finalement sur le côté d’Althar pour l’embrasser, longuement, très longuement. Un de ces baisers où l’on confondait les secondes et les minutes. Comme un baiser d’adieux, un baiser de pardon, un dernier. Parce qu’elle en avait envie surtout et que peut-être tout ceci allait cesser d’exister ce soir, avec ou sans son concours. Quand elle le rompu enfin, elle laissa traîner sa main sur son front, champ de bataille de ses cheveux en action. Un baiser dessus mis tout le monde d’accord. Puis ses lèvres glissèrent le long de sa peau jusqu’au creux de son oreille. Dans un chuchotement, elle déclara :

« Je t’aime Althar. Dans cette réalité ou dans une autre. Sur n’importe quel monde et à travers n’importe quel temps. Qu’il soit réel ou onirique … »

Puis sans plus de déclaration se releva et se laissa aller à une posture méditative. Vidant sa conscience de la réalité, tout en restant ancrée à travers elle. Sentant, ressentant. Ici sans l’être, là-bas en n’y étant pas… Seule à travers les flots impétueux de la vie.
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By Destin
#32947
Tristesse. L'interruption allait venir de la droite. Le soir tombait de nouveau, et l'ombre avait grimpé toute la façade. Sans un bruit, il avait atteint la fenêtre. Il remarqua la lueur bleu d'un scan de droïde à ce moment-là. Il n'était pas censé être là. Depuis quand les droïdes étaient sur Nelvaan ? Il tenta de passer un diamant sur un angle de fenêtre, mais il aurait du mal à tirer ne serait-ce qu'une sarbacane. Il allait devoir agir au lendemain.

Ou... faire diversion.

Il contourna la tour, se posa sans un bruit sur les créneaux, parcourut le chemin de garde, et égorgea quelques loups qui trônaient dessus. En pagne et avec des lances, ils avaient un sens du ridicule qui laissait l'Ombre songeuse. Avait-on imaginé pire scénario que celui de retourner au Moyen-Âge ? Une époque qui ne connaissait même pas l'électricité. C'était dire le niveau ! Mais en fait il y repensa. Il avait tué tous les gardes, et pas d'électricité, ça voulait aussi dire pas d'alarme. Imbécile qu'il était.

Tant pis. Il accomplirait sa basse besogne demain. Il sauta sur les murs, descendit à flanc de colline et se retira pour l'instant.




Helera et Althar, néanmoins furent bientôt rejoints par un mal de crâne qui les laissa à vagabonder au pays des songes. Méditation interrompue, c'était comme... inévitable.

Et minuit sonna.




Le réveil fut brutal. Il aurait presque fallut se tâter les gorges pour en constater les dégâts. Le couple se réveilla en sueur, à l'abri dans une haute tour de pierre, dans un lit apte à accueillir la conception de jumeaux. On frappait à la porte. T7 avait disparu. En fait, il avait l'air de n'avoir jamais été là.

Helera ? Tout va bien ? J'ai entendu crier !
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By Althar Fanrel Keto
#33043
Ce fut compliqué de s’endormir, mais moins de se réveiller. Couché dans le lit, elle avait réussie à lui transmettre un peu de son inquiétude, tandis qu’il luttait face à la fatigue pour la regarder méditer. Le Prince sombra dans un sommeil de plomb que seul un horrible réveil était capable de stopper. Cette même sensation et cette angoisse. Le bruit, les picotements, tout sonnait comme un très mauvais déjà vu.

Et comme si cela ne suffisait pas, d’un souvenir de l’avoir laissée à sa méditation il retrouva Helera à côté de lui, réveillée aussi abruptement que lui. Le souffle court n’aidait pas à s’éclaircir les idées, mais il ne put s’empêcher de poser son front contre cet être auquel il tenait tant, remerciant son esprit de n’avoir rien fait dans leur réalité. Vivante et fiévreuse, il la stoppa dans son élan.

    « J’y vais, essaies de te reposer, essaies de pas tout faire brusquement Lera … »

Le Prince eut une caresse sur sa joue et se redressa avec vigueur et énergie, payant le prix d’un déséquilibre momentané naturel. Le lit n’était plus un refuge suffisant, et puis qui osait crier comme ça ? Bon sang. Les mains sur le visage, comme si il avait fallu se gratter les paupières pour en retirer le manque de sommeil, il traversa cet appartement qu’il connaissait par cœur maintenant. Les yeux princiers furent découverts dans le salon où devait se trouver … le droïde. Un regard à gauche, un regard à droite. Sous la table. Dans la cuisine. Dans la salle de bain.

    « Il est plus là … »

Oh oui, c’était certain qu’elle ne resterait pas couchée. La tentative valait le coup, même si elle n’amenait pas forcément de résultat. Un regard derrière lui lui confirma qu’elle était levée, et que la nouvelle ne l’enchantait pas beaucoup non plus.

    « Comment c’est possible qu’il soit parti ? »

Il traversa le reste de la pièce pour atteindre la porte le premier.

    « Je vais aller le chercher … »

D’un grand geste, il ouvrit la porte pour y révéler la source de la voix qui avait crié un instant plus tôt. Un beau-frère se trouvait là, presque aussi surpris que lui de se trouver face à face. Le sourire princier qui l’accueillit cependant suffit à faire passer son inquiétude supposée, et une main tendue trouva la sienne dans un salut familier habituel.

    « - Pourquoi cries-tu Loran ? On dormait … Entres entres, installes toi, qu’est-ce qui t’amène ici ?
    - Je voulais juste voir avec Helera pour les préparatifs de la réu'. Je passais au château comme ça, c'est tout.
    - D’accord, d’accord, bon j’imagine qu’elle prendra le relais … Dis-moi d’ailleurs, tu n’aurais pas vu un droïde en venant ? »

Althar était pris d’une fougue qu’il n’avait pas le jour précédent. Cette histoire avait assez durée, c’est aujourd’hui qu’il fallait que ça se règle. Tant pis pour la fatigue, voir Helera s’inquiéter autant ne lui plaisait pas. Et ce matin encore rien ne s’arrangeait … Avec rapidité et maladresse, il sortit de quoi offrir à un Loran un peu surpris, encore, et pris au dépourvu par le comportement d’Althar. Ce dernier, d’ailleurs, se rapprocha d’Helera qui faisait le point pour lui voler un baiser, sous le regard amusé de son frère.

    « - T7 doit être là où il traîne d’habitude, pourquoi ?
    - Longue histoire, mon frère, longue histoire ! Je laisse à ta sœur l’honneur de te répondre, il faut que je le trouve, désolé de t’abandonner comme ça ! »

Un nouveau baiser, encore, et un autre, et un dernier pour la route. Le plus douloureux dans cette histoire, au-delà de ces cauchemars, était de la voir comme ça. Trop de choses étaient en jeu pour qu’il ne prenne pas le relais de sa compagne pourtant si énergique d’habitude. Il était temps qu’elle passe la main, au moins pour ce matin. En un claquement de doigts il se trouvait déjà dans la chambre à s’emmitoufler d’habits un peu dépareillés et pas repassés, enfilant ses bottes à cloche pied en revenant vers le salon où se trouvaient les deux Kor’rial. Il revint une dernière fois vers Helera pour s’assurer que tout allait bien, et adressa un sourire à Loran. Une tape sur son épaule au passage suffit à un salut entre eux, sûrement le verrait-il dans la journée. Ne manquait que l’épaisse fourrure, accrochée non loin de la porte, et il était parée. Helera pouvait bien s’y opposer, il n’écoutait plus vraiment de toute façon.

« A plus tard la famille ! » Lâcha-t-il en ouvrant la porte en grand et s’engouffrant dans l’escalier. Et bien sûr, cela aurait été oublier qu’en temps normal cette matinée était nettement plus chargée. Il manqua de rentrer dans le museau d’un nelvanien qui l’avait vu arriver, lui. Une interrogation dans le regard, lui savait pourquoi il était là, mais pas le Prince.

    « Aurais-tu vu le droïde ? Le droïde ? »

Il répéta le dernier mot en langue nelvanienne dans l’espoir que ça lui parle. Mais lui non plus n’avait pas la moindre idée. Tout ce qu’il sut lui dire fut pourquoi il venait là, et dans quel but. Ca, pour le coup, fut à même de stopper Althar. Que faire ? Pourquoi voulait-il l’éloigner ? Lui … il l’avait vu hier, non ? Attendez … attendez … Bon, pas de droïde, et l’impression dérangeante de connaître la suite. Remonter, rapidement, pour revenir l’air moins triomphant qu’au départ, et retrouver ceux qu’il venait de quitter un instant plus tôt.

    « Helera … Ca recommence, n’est-ce pas ? »

Il se décala pour laisser voir le poilu plus grand que lui juste derrière lui.

    « Fais venir T7 … S’il te plait … »
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