L'Astre Tyran

StarWars Online Roleplay Cliquez ici pour voir l'intro...

Image

Monde glacé battu par les tempêtes de neige, la planète abrite aujourd'hui un mélange de Nelvaaniens et de colons issus de l'Ordre Gris. En effet, malgré son éloignement des grandes lignes hyper-spatiales, Nelvaan est aujourd'hui la capitale d'une jeune et discrète monarchie en expansion dans la Bordure Extérieure.
Gouvernement : De Jure Empire - De Facto Neutre
Avatar de l’utilisateur
By Helera Kor'rial
#32933
7 jours dans cette prison dorée. A vagabonder çà et là dans le palais, à se remettre de ses émotions de la précédente réunion. A récolter ses gains tant promis par son mari, à savoir bain et massage. Le premier jour de prison, elle ne fit rien. Juste dormir, la plupart du temps, sous l’œil affuté des caméras de surveillance. Mais c’était accepté par la reine et son mari. Parfois, elle y jetait un regard, mais la plupart du temps, elle en faisait fi. Le deuxième jour et même ceux qui suivirent, ils eurent droit, grâce au droit donné par l’empereur en personne. Suivant les paroles du garde au regard caché par les ténèbres. Alors, pour sûr, ils en avaient profité. Déjà parce qu’ils n’avaient pris vraiment aucun affaire en partant de Nelvaan. Peut-être que le grand vizir avait apporté de quoi habiller son fils ? Elle en tout cas n’avait pas de papa sous la main. Et n’avait pas prévu de rester enfermer une semaine. Ou plutôt, si, elle l’avait prévu, mais avait pensé qu’on lui aurait fourni une tenue adéquate à bande orange, pour aller taper des cailloux. Quelque part, il fallait se réjouir de sa condition. Bastion n’était pas la capitale de la mode, en reprenant les mots de l’empereur lui-même, mais au moins pouvait-on y trouver des petits magasins qui proposaient des vêtements. Import, création sur place, peu importe. Juste ne pas se balader avec cette robe trop … officielle. Surtout qu’elle n’était pas la plus facile à porter. Finalement, la semaine de prison se révéla être la semaine de vacance avant le retour aux affaires, et un moyen pour elle de souffler après avoir enfanté quelques jours avant. Même si les douleurs persistaient, elles se faisaient de plus en plus rares. Toujours est-il que la tenue qu’elle portait le jour du départ fut la suivante. Une jupe bleu foncé arrivant en haut du genou, avec un débardeur par-dessous une veste légère dont les tons viraient vers le foncé. Des collants et des bottines à talon. Un habit de femme, pour ainsi dire, comme il lui était si rare d’en porter. N’était-ce pas la meilleure occasion ? Alors qu’ils n’avaient absolument rien à faire. Ils en avaient également profité pour goûter les spécialités culinaires de Bastion, qui sans doute n’avait rien de très exceptionnel.

Sept jours après, alors qu’ils étaient restés toutes la semaine avec leur « Bob », le couple qui en solitaire était resté, revenait enfin chez eux. Navette impériale affrétée, empereur avec eux, toute la délégation armée. Comment cela devait-il se passer ? On était venu les chercher au matin du 7 ème jour, deux gardes, encore. Sans un mot, on leur avait demandé de les suivre et on les avait menés jusqu’au transport. Tapis rouge et soldats alignés ? L’empereur le confirmerait. On les plaça à la suite, laissant sa majesté impériale passer le premier, lorsqu’il s’était présenté. Salut, ou pas salut, ils s’étaient enfin tous engagés dans le vaisseau. Et ensuite ? Aucune idée. Elle ne connaissait pas la procédure, elle ne connaissait pas la place qu’elle devait avoir, ni celle qu’on lui assignerait. Tout ce dont elle était plus ou moins sûre, c’est qu’ils retournaient chez eux. Aussi, si elle en avait l’occasion, la possibilité et le droit. Si elle y trouvait un moment alors qu’il était plus ou moins seul, si elle trouvait un simple instant pour placer quelques mots avec l’homme qui tenait désormais toute sa vie et son existence entre ses deux mains, elle le prévint de la chose suivante :

« Votre majesté impériale, je tenais à vous préciser si vous me le permettez. Sur Nelvaan, le climat est assez sévère, et il y fait très froid. De plus, heu … Mon peuple est … très différent de ce que vous pouvez connaître. Je veux dire … Nous ne sommes pas les plus civilisés qui soit, ni ne suivons un code de conduite particulier. Il est possible que nous paraissions comme des sauvages à vos yeux. »

Silence, regard par-dessus son épaule, vers les gardes qui la tenait en joue de leur regard inhumain, caché derrière le casque épais.

« J’ose cependant espérer que vous vous y plairez … Si vous avez des questions en amont, n’hésitez pas, je suis à votre disposition. »
Avatar de l’utilisateur
By Harlon Astellan
#32999
Pas de tapis pour les "invités". Les escortes de la semaine suffisaient à bien montrer que tant que la situation n'était pas bien claire, rien n'avancerait. En fait, cette semaine avait servi à diverses choses. D'abord, confirmer avec les cartographes impériaux que cette planète était réelle. Le Secteur Plexus indiquait une existence vide et primitive. Presque en adéquation avec les déclarations de la "Reine". Puis, le temps de lever ce qu'il fallait. L'armée privée de l'Empereur, la 501ème Légion, embarquait à bord de transports Imperator, dont l'Imperator lui-même, premier du nom. On avait négocié un droit de passage en, territoires neutres, qui longeaient les terres républicaines sans les empiéter. Faire la "Grande Boucle" disait-on. Pour aller en Senex-Juvex, on pouvait traverser un minimum de terres républicaines, au prix d'un voyage rallongé. Mais on préférait pêcher par excès de confiance.

Aussi, on avait commissionné les différents organes essentiels de l'Empire "Invisible". La CPMPI et la CDA allaient envoyer des représentants pour juger de l'état naturel de Nelvaan. Même Harlon aurait du mal à les influencer. Leur entraînement les empêchait de fléchir sous les injonctions de l'Empereur. Comme des... lobotomisés.

Vous logerez dans le quartier de l'Amirauté sur l'Imperator, à proximité de mes propres quartiers. Vous pourrez aller librement dans le Vaisseau, excepté aux endroits autorisés spécifiquement au personnel spécialisé.


Pas question de les voir trifouiller dans les moteurs.

Je n'aurai aucune question dans l'immédiat, Damoiselle Kor'Rial. Mais nous aurons près de deux semaines de voyage pour discuter de ce qu'il faudra.


Quand la Légion privée de l'Empereur fut prête, l'escorte s'en alla en distorsion spatiale. 11 jours de voyage. On aurait le temps de discuter.




De fait, Harlon discuta exclusivement avec Helera, qu'il prit plaisir à mettre à part de son amant autant que faire se peut, pour l'agacer.

Racontez-moi toute votre histoire. Depuis l'enfance, en version allégée. Les détails superficiels de côté.

Comment avez-vous été amenée à devenir Reine d'une planète d'adoption ?

Parlez-moi de l'Inquisitorius sous la version que vous connaissiez.

L'Ordre Gris, c'est votre idée ? Et maintenant, qu'en est-il ?

Qu'est-ce que vous pouvez me dire sur les Jedi et leur temple ?

Vous seriez à même de fabriquer des sabre laser en série pour peu qu'on fournisse les matériaux ?

Que savez-vous sur les Sith de Sang Pur ?

Dark Krayt, ça vous évoque quelque chose ?


Et, bien sûr, la question subsidiaire la veille de leur arrivée :

Si je vous le demandais, dirigeriez-vous des expéditions sur des planètes affiliées à l'ancien Empire Site ?
Avatar de l’utilisateur
By Helera Kor'rial
#33001
« Whaouh ! » S’exclama-t-elle, tandis que par le hublot elle observa le croiseur avec lequel elle se dirigeait. Avant d’être sévèrement réprimée pour son geste à moitié collée contre la vitre. Le soldat en question lui ordonna de se tenir droite, ou au moins lui fit les gros yeux. Ou alors ne dit-il rien mais elle retourna en position elle-même, se sachant de toute manière observée. Vers Althar, elle lui déclara :

« Tu l’avais déjà vu ? La nouvelle génération des croiseurs. Superbe ! On dirait qu’il n’a presque pas de canons. »

Elle lui donna ensuite un léger coup de coude et un grand sourire mesquin se dessina sur le coin de son visage, appuyant ses prochains propos avec une pointe d’ironie.

« Si tu ne sais pas quoi m’offrir comme cadeau de mariage… »

C’était impossible, évidemment. Mais la blague en valait le détour. Surtout que ce n’était que la première fois qu’elle la faisait, celle-là. Helera était excitée à l’idée de rentrer dans l’antre de cette magnificence de la technologie. Bien sûr, il n’avait rien à envier à leurs Colosses, mais tout de même. Il fallait reconnaître que l’empire savait construire. D’où venait-il ? Bilbringi, assurément. Kuat était hors service. Que restait-il sinon ? Yaga minor n’était qu’une grosse bibliothèque d’archivage ? Elle eut un doute. Elle devait remettre ses connaissances impériales à jour. Dans le doute, elle osa demander à l’empereur.

« Votre majesté, est-ce que vous pensez qu’il serait possible de visiter les chantiers de Bilbringi ? Sous bonne escorte toujours. J’apprécie particulièrement les belles constructions spatiales. »

Pour sa prochaine question dans le vaisseau, elle avait acquiescé sans dire un mot. Passant d’une prison dorée sur Bastion, à une prison moins dorée, plus métallique, dans un vaisseau. Deux semaines … Heureusement qu’Althar était là. Si à la base la réunion avait été tourné vers lui, c’est elle qui prenait la vedette. Tant mieux ? Pour lui, assurément. Détourner l’attention était sans doute la meilleure chose qu’elle puisse lui faire. Tout en jetant quelques regards furtifs vers l’énorme bête vers laquelle ils se dirigeaient, Helera prit la main de son aimé tout en esquissant un sourire. Après tout, mieux valait-il prendre les choses du bon côté, si jamais il y en avait un …
Dans le vaisseau, ils furent conduits vers leurs appartements séance tenante. Il n’y eu pas plus de cérémonie que cela. Helera prit néanmoins soin de repréciser les coordonnées de Nelvaan, en montrant la voix qui passait par Christophsis, et ce jusqu’à Nelvaan, puisqu’il n’existait pas vraiment d’autres voies. Pas qu’ils n’aient eux même tracés au préalable. A réfléchir, d’ailleurs. La chambre, rien à dire.

« Ca y est ! On rentre à la maison. J’ai hâte de les revoir. »

Helera lui sauta dans les bras, faisant voleter sa jupe au passage, comme une danseuse étoile. Ses mains autour de son cou, elle l’embrassa plusieurs fois.

« Encore deux semaines et on y est. Bon par contre, je compte explorer ce vaisseau. Puisqu’on va s’ennuyer pendant deux semaines, autant tout savoir sur ce petit bijou. On ira là où on peut aller, ça te va ? »

Dans tous les cas, cette question n’en était pas vraiment une. Helera était d’une curiosité presque maladive et irait là où elle pouvait aller. La connaissance comme source de pouvoir, mais surtout comme source d’intelligence et de culture. Espérons juste que le prince ne la suive dans cette folle aventure.




C’est un après-midi de la première semaine qu’on vint les déranger, tandis qu’Helera était en train d’apprendre au prince les techniques de relaxation et de méditation. Chaque seconde, chaque minute, était utilisée à bon escient pour parfaire sa maîtrise, sans jamais évoquer ce fait avec personne d’autre que lui. Sa formation était progressive, de tous les jours, de tous les instants. Il était son apprenti le plus avisé et devrait être le mieux formé, sans pour autant brider sa pensée déjà polluer par la vie. Le soldat frappa une seule fois avant d’entrer.

« Essaie de reprendre tout seul, concentre toi sur ce que tu ressens mon cœur. Je reviens. »

Un baiser en gage d’encouragement, et Helera s’éclipsa à la suite du soldat. Ordre de l’empereur. Comment pouvait-elle refuser ? En fait, elle ne pouvait pas. Dans le silence le plus cérémonieux, ou cérémonial, la reine, d’une tenue plus « Nelvaanienne » vêtue, sans avoir eu le temps de se changer, se présenta à son empereur.

« Vous avez demandé à me voir, votre majesté. »

Elle se rappelait de la manière pour nommer l’empereur, que Althar lui avait expliqué. Elle rajouta alors.

« … impériale. »

Il n’y eut pas vraiment de discours autre, ou quoi que ce soit. Juste une question.

« Mon histoire … en version allégée … Et bien … »

Petite pause pour commencer, puisqu’il fallait réfléchir.

« A 3 ans, mes parents m’ont livré à une Jedi par peur que l’empire ne mette la main sur moi. Je fus élevée par cette dernière jusqu’à ce qu’elle se fasse assassiner par un sithà mes 18 ans. Il m’a « récupérée », m’a formé. J’ai pu m’échapper à l’âge de 21 ans. J’ai travaillé un peu dans les chantiers navals de Kuat et dans des petits jobs de mercenariat. A 23 ans j’ai rejoint l’inquisitorius renaissant, détruit un ou deux ans plus tard environ. L’ordre Gris prenant sa place. Plusieurs missions par ci par là et enfin reine de Nelvaan. »

Rien de plus, rien de moins. Elle fut congédiée par la suite, sans autre forme de procès. Si elle en fut étonnée, elle tenta de le dissimuler. Une unique question pour l’empereur, satisfaisant sa curiosité du moment sans doute. Helera retourna à ses occupations sans s’en préoccuper outre mesure. Le deuxième jour cependant, à la même heure, à quelques dix minutes près, on revint les voir, tandis qu’elle apprenait à Althar comme s’étirer convenablement pour pousser son corps dans ses limites. Mais également pour pousser toujours plus loin la barre de l’apprentissage. Helera cette fois était en tenu de sport, et n’eut pas le temps de se changer. Elle était même légèrement transpirante au niveau du front et des joues.

« Les prophéties. Vous rappelez vous quand je suis venu en doléance sur Serenno, je vous ai parlé de vision que donnait la Force pour voir le futur ? Et bien, les nelvaaniens natifs ont cette capacité. C’est à prendre avec des pincettes évidemment, mais ils avaient prévu notre arrivée sur la planète depuis des décennies. Ils m’ont également pris pour l’avatar de leur déesse. Chose que je pensais lier au folklore locale, jusqu’à ce que je la rencontre, vraiment et … »

Elle se tût quelques instants.

« C’est très compliqué à expliquer. Mais aujourd’hui je suis liée à cette planète et à ce peuple, votre majesté. »

Rien d’autres pour la journée non plus. De nouveau congédiée.

Au troisième jour, elle se prépara, dans le doute. S’habillant de cette tenue plus nelvaanienne, mais au moins un minimum apprêtée. Ne serait-ce que pour observer une occurrence dans le procédé. Ce qui se fit. A la même heure, le soldat revint. Comme à son habitude, Helera distribua à son amour un baiser et un sourire, puis partit à son interrogatoire. Cette journée cependant était marquée par la noirceur du passé.

« L’inquisitorius … Notre mission, était de traquer les traître à l’empire. Cela passait en tout premier lieu par l’anéantissement de l’ancien organe qui opérait sous Vador. Jenna Jatine en était une ancienne apprentie, si ma mémoire est bonne. Nous étions sous les ordres de Syal Trador, je crois, puis du Triumvirat. Enfin … Cela n’a jamais été vraiment très clair et je ne cherchais pas à le savoir non plus. Nous avons abattu plusieurs anciens inquisiteurs et nous étions sur la trace du seigneur de Guerre Zsinj lorsque Jenna Jatine fut assassinée. Je vous ai déjà parlé de nos faits d’armes les plus marquants, mais si vous voulez les entendre, je serai apte à vous les compter. »

Encore une fois, cela se termina ainsi. Période difficile que cella là. Helera avait tenté d’oublier, mais en vain. Alors elle racontait encore une fois cette histoire. L’histoire d’une jeunesse très noire et fort malheureuse. Une parmi tant d’autres. Le jour suivant, sachant pertinemment que le rendez-vous était fixez, elle s’était habillée plus convenablement, sans forcer cependant sur la frivolité. Ce n’était pas vraiment pour tenter de plaire à l’empereur, mais plus un gage de respect. Althar pouvait rester tranquille, Helera n’essayait pas de séduire le tout là-haut. S’ils en discutaient, elle lui aurait alors aisément avoué.

« Nous étions deux à la base. Pour l’anecdote, l’idée de l’ordre Gris a été trouvée sur Mrisst, pendant le bombardement de la ville. Ou de la planète. L’idée semblait alléchante à la base, mais nous n’avons fait que recréer les erreurs des Jedi, nous prétendant meilleurs qu’ils ne l’étaient jadis. L’ordre a été dissout depuis et nos objectifs avec lui. Maintenant, nous sommes Nelvaaniens, c’est notre patrie, notre foyer. Plus d’idéalisme ou de guerre. Nous vivons dans notre coin, éloigné de tous les problèmes galactiques. Du moins … Nous essayons. »

La triste réalité des choses, ce fut que Jeny, sa propre pupille, avait tout détruit. Elle ne pouvait que se blâmer elle-même. Même rituel, congédiée jusqu’à la prochaine fois. Pendant ce temps, elle continuait à apprendre à Althar, à visiter le vaisseau. Essayant de discuter avec les gens, avec les soldats, enseignes, officiers. Ceux qui voulaient bien lui parler, en tous cas. Elle explorait ce qu’elle pouvait, apprenait toujours ce qu’il y avait à apprendre.

« Les Jedi ont un idéal qu’est celui du sacrifice de soi pour le bonheur de tous. En théorie du moins. Je n’ai pas rencontré assez de jedi visiblement pour qu’aucun ne me montre un tel idéal. Mais qu’importe. Mon jugement est biaisé à leur sujet. J’ai tenté jadis de me repentir auprès d’eux, de ma déviance obscure, si je puis dire. Et le pardon ne me fut pas accordé, mais la prison, avec une potentielle promesse de mort. Aujourd’hui, je ne les considère pas comme des ennemis, ni comme des amis. Ils restent les personnes les plus capables de s’occuper des maux de la galaxie. Quelque part j’admire ce qu’ils font et avec toute l’abnégation dont ils font preuves. Même s’il y a des moutons noirs dans le lot, cela va de soi. Leur temple ? Il est gigantesque et … Il y a des salles de partout, sur plusieurs étages. Je crois me souvenir qu’il y a le conseil à l’étage. Au premier. Sinon, je n’ai pas vu assez pour vous faire un plan détaillé. »

Question qui avait déjà été posée lors de leur échange sur Serenno. Helera avait refusé d’en divulguer quoi que ce soit, même si au final, elle n’avait jamais rien vraiment su de cet endroit. Mise à part la chambre de vie de San Kun, la salle d’entraînement et le conseil, elle avait été enfermée de la même manière que dans le palais de l’empereur. Pour ainsi dire, elle connaissait autant l’un que l’autre. Le jour suivant, la question fut loufoque, proche de l’hérésie.

« Il est techniquement possible de le faire. Psychiquement malheureusement, cela est plus compliqué. Le sabre laser n’est pas une arme, c’est un outil. Ce n’est pas du baratin d’illuminé et je n’essaie pas de vous entourlouper croyez moi. Non non, dans un sabre laser, un sensitif y met réellement une partie de lui-même. C’est … encore une fois difficile d’y mettre des mots… »

Surtout pour elle qui partait déjà avec des lacunes de langage.

« Il y a aussi le problème de l’utilisation. C’est un outil très dangereux pour un non initié. En théorie, ce serait possible, mais clairement pas efficace. Si jamais je cherchais à équiper une armée, je ne privilégierai pas les sabres lasers. Plutôt des épées dotées de leur propre générateur de bouclier. Ou à la limite avec un annuleur de champ. Le laser n’est rien de plus qu’un amas de photons, vous voyez ? Si on détournait cette puissance le laser serait déconnecté. »

En théorie. Puisqu’un manipulateur de la Force armée d’un sabre laser, serait quand même plus puissant que n’importe quel annuleur de lame. Toujours est-il qu’il avait sa réponse, avec toute l’honnêteté qu’elle pouvait y apporter. Enfin, le jour suivant, l’on rentrait dans des sujets plus épineux, davantage d’actualité et tout aussi sombres.

« Ils sont arrivés d’Ansion. Vos systèmes d’informations ont dit qu’ils les avaient repoussés. Puis ils sont allés sur Ithor et sur Arkania. J’étais sur Ithor pour ma part. C’est là-bas que j’ai perdu mon bras gauche. »

Esquisse nerveux de regard vers la gauche.

« Ils sont puissants, organisés, dangereux… J’avais une amie qui les a approchés et qui avait un plan pour débusquer un des chefs. Manque de temps et de moyen, rien n’a été fait malheureusement. Entre temps, j’ai soigné Althar qui était atteint par une maladie Sang pur. Qui est désormais sauf et pas contagieux. De ce que j’ai compris, ils veulent l’anéantissement de la galaxie pour créer un ordre nouveau. Rien de bien novateur …
»


L’avant dernier jour, elle s’était habillée avec sa tenue du premier jour, avec sa jupe bleutée.

« Krayt se revendique comme un seigneur Sith. Il n’est pas lié au sang pur cependant. Il est responsable de la déchéance de mon amie, celle dont je vous ai parlé hier. Il l’a manipulée et tournée contre moi. Nous l’avons combattu sur Korriban il y a quelques années de cela. Mais par manque de force, nous avons dû fuir. Rien à dire de plus. Il n’est pas une menace, même s’il essaie de toutes ses forces le devenir. »

Le dernier jour, ce fut la robe. Ils arrivaient enfin chez elle. La question cette fois fut plus ouverte et connotait son intégration dans l’empire. On avançait. Mais également en tant que chair à canon. Avancer pas dans le bon sens. Qu’importe …

« Oui. Bien que je crois nécessaire d’allier nos expertises respectives pour une meilleure efficacité. »

Cela voulait dire pour l’empereur, coopérer avec la Force. Dur dur … Après toute cette semaine passée dans son vaisseau, elle osa l’avant dernier jour à poser à son tour une seule question.

« Sur Serenno, il y a quelques années, vous aviez quelque chose qui annulait la Force. Pourtant vous ne l’aviez pas sur Bastion. Qu’est-ce que c’était ? »
Avatar de l’utilisateur
By Harlon Astellan
#33016
« Votre majesté, est-ce que vous pensez qu’il serait possible de visiter les chantiers de Bilbringi ? Sous bonne escorte toujours. J’apprécie particulièrement les belles constructions spatiales. »

Pourquoi toujours vouloir lui parler ? Etait-il devenu si accessible que cela ?

Physiquement c'est possible, oui.


Il posait les questions ici.




Cela vous donne un jeune âge pour ce que vous avez accompli. Félicitations. Peu de gens peuvent se targuer d'avoir tant fait en si peu de temps.


Même lui n'avait commencé qu'à exister sur le tard. Même s'il restait jeune pour le domaine politique, avec moins de 50 ans pour devenir Empereur, en à peine 25 ans de carrière.




Ils vous ont prit pour un avatar divin ? Intéressant.


Peut-être y avait-il quelque chose à jouer avec ce peuple.

Parlez-m'en plus. De cette prophétie. Y a-t-il d'autres figures divines prédites parmi les Nelvaaniens ?


Il tapota des doigts sur un datapad en parallèle.

D'ailleurs, si vous pouviez m'introduire quelque peu au folklore et aux principes sociaux de la planète, je vous en serai gré.





L'Inquisitorius a été un fantôme pour la majorité d'entre nous vous savez. Avant que vous ne m'en parliez, son existence m'était resté un secret. Et ce n'est peut-être pas un mal. Il n'en reste plus aucune trace désormais ?

Et où étiez-vous basés ?


Il détailla ensuite la tenue d'Helera et la pointa du doigt.

Avant de repasser par vos quartiers, vous descendrez au service de blanchisserie. Mon tailleur personnel y tient ses quartiers temporaires. Vous lui donnerez vos mesures pour qu'il vous fasse une tenue adéquate à votre citoyenneté.





Vous me semblez bien critique envers les Jedi pour prétendre en avoir calqué le principe à l'erreur. Dites m'en plus.





Le lendemain, il en fut plus dit. A sa grande délectation. Harlon avait même amené un datapad spécial pour l'occasion. La version que servait Helera avait certainement un côté biaisé qui ferait mal à l'objectivité des analystes neutres qui sommeillaient dans l'Empire. Mais Harlon ne souhaitait pas s'en embarrasser. En fait, avoir un tel avis, qui sonnait neutre sans l'être, était une véritable aubaine. D'autant qu'elle parlait là de Gwindor Morellion, Maître Jedi qui avait remplacé un temps Luke Skywalker à la tête de l'Ordre. Et dont les agissements avaient quelque chose d'exemplaire.

Vous n'en parlez pas en mal, autrement qu'en parlant de leur maître Morellion. Mais j'aimerais vous faire écouter un enregistrement qui m'a été remis par la Monarque d'Arkania, Elizabeth Civicius. La connaissez-vous ?


Il fit ensuite écouter l'enregistrement.



A la fin, il n'attendit pas la réaction d'Helera. Il tenait d'abord à marquer un point.

Ceci a valut que je lance des chasseurs de prime derrière les têtes des Jedi. Chacun d'eux est aujourd'hui mis à bon prix pour qui se sentirait des envies de décollation. Et encore, vu les résultats, je conge à quelque chose de plus... radical. Ce Maître Jedi pétri de bonnes intentions et de moralité est venu menacer un de nos allié les plus précieux à cause de vous.


Avait-il besoin de préciser qu'en plus de menacer une alliée, c'était la future femme de l'Empereur qu'il avait menacé chez elle ?

Arkania vit avec la peur de la Nouvelle République à cause de vous. Alors qu'elle vous a défendu. Alors si vous êtes sincère dans votre optique de nous aider... vous allez payer la protection d'Arkania en nous aidant à exterminer cette vermine. Jusqu'au dernier ! L'Empire ne m'aura plus comme Empereur le jour où les rejets infectes de Skywalker seront enterrés à l'envers après avoir été brûlés vifs.

Est-ce que je me fais bien comprendre, mademoiselle Kor'Rial ?


Mais ce n'était pas tout.

Et compte tenu de cet enregistrement et de votre témoignage, j'aurais besoin que vous donniez votre point de vue complet sur les Jedi devant un documentariste qui sera bientôt commissionné. L'Empire financera un reportage exclusif sur les pratiques Jedi dans la Nouvelle République et ailleurs.


Il se calma ensuite.

Mais rassurez-vous. Si vous aviez mal agi, l'Empire vous pardonnera vos péchés, pour peu que vous les confessiez. Si tant est qu'il faille une confession. L'Empire pardonne à ses éléments qui, par malheur, se seraient égarés.





En suite à la discussion d'hier, il fallait savoir si produire de l'armement anti-jedi était possible. Apparemment non.

Ca me semble évident que le sabre est un outil qui sert d'arme... Toutes les armes ne sont que des outils spécialisés dans le meurtre après tout. Une vibro-scie et un chalumeau peuvent aussi tuer avec efficacité. Une arme n'est jamais qu'à la portée de notre imagination.


La suite fut moins reluisante.

Un sabre laser est... spirituel ? Organique presque ? Ca me paraît improbable. J'en possède un et je peux l'allumer et m'en servir normalement.


Il le montra en confiance à Helera. Un sabre Sith orné de motifs tribaux sur la poignée. Il pressa le bouton et dévoila la lame rouge sang sans broncher.

J'ai fait de l'escrime depuis très jeune, je sais donc maîtriser un minimum une arme sans poids sur la lame. Je ne vois pas en quoi l'âme d'un sensitif entre en compte là-dedans.


Même s'il devait l'avouer...

Mais si vous pouviez m'enseigner comment l'utiliser en prenant en compte le poids indistinct de la lame, je vous en serais gré. J'ai faillit me trancher une jambe l'autre jour en l'utilisant mal.





Althar Fanrel a été contaminé par une maladie des Sith ?


Il semblait prêt à bondir pour aller chercher Althar lui-même.

Il passera par l'infirmerie dès ce soir. Vous lui direz vous-même. Qu'il ne s'y soustrait pas. Et vous me ferez un rapport sur les symptômes, les méthodes de contraction et sur le processus de guérison. Si ce mal se répand, je dois être en mesure de faire circuler un antidote rapidement.


Ce qui serait aussi une victoire s'il passait sous le nez de la Nouvelle République sur le point de la santé.




Pas une menace ? Tant mieux. Si vous vous souvenez du lieu exact de son fief de Korriban également, je vous en serai gré.





Le dernier jour, Harlon put conclure la dernière réunion avec la demoiselle Kor'Rial. A son corps défendant, il avait une ou deux fois fantasmé de l'passer par l'arrière ventre à plat sur la table en lui tirant les cheveux. Mais avec une promesse de mariage, il pouvait tout au plus refouler vite fait ce genre de pulsion et s'éviter le tracas d'érections intempestives. Un peu de respect, pour lui, sa future épouse, et les objets de ses fantasmes après tout. Au moins s'était-il calmé depuis qu'il avait rencontré Elizabeth. Sinon, nul doute qu'il aurait exigé une séance de ça-va-ça-vient avec la fiancée d'un sujet, comme il pouvait se le permettre.

J'aimerais surtout sécuriser une ceinture complète de planètes susceptibles d'être aux mains des Sith. Et j'ai besoin d'un expert pour les débusquer.


Mais à la question d'Helera, il dut se contenter d'être évasif.

Je crains que le non-sensitif que je suis se doit de garder un avantage. Et votre question me rappelle justement de les placer à Bastion.


Harlon conclut ensuite la réunion.

Helera Kor'Rial, cette semaine a été riche et fructueuse. Vous avez collaboré efficacement et sans discuter. Soyez assurée que j'en tiendrai compte à l'avenir lors de notre prochaine interactions.


Son comlink bippa devant eux. Il prit la conversation directement à l'oreille, des fois qu'elle ne doive pas entendre ce qu'il s'y disait.

Bien, il semble que nous arrivions bientôt.


Et en effet, dix minutes plus tard, les haut-parleurs généraux indiquaient l'arrivée imminente sur site. Harlon avait convié les Fanrel et Kor'Rial sur le pont pour l'occasion.

Bien, les navettes sont prêtes. Transmettez l'annonce de votre arrivée à la surface, Reine Kor'Rial, ensuite nous embarquerons. J'escompte une visite guidée complète de votre planète durant les temps à venir.
Avatar de l’utilisateur
By Althar Fanrel Keto
#33023
La cage dorée qui était leur s’était finalement avérée une occasion profitable. Bastion, planète aussi secrète qu’imprenable, et loin d’un paradis touristique regorgeait en vérité de bien d’occasions de souffler. Voilà ce qu’avait été cette semaine. Une respiration bienvenue dans un quotidien qui aurait pu devenir oppressant. Cela restait des vacances forcées, certes, mais des vacances quand même. Dormir tranquillement, sortir, acheter, vivre une vie normale … C’était ça, en vérité, qui avait fait le charme de ce séjour. Une vie normale. Ici on ne les connaissait pas, on ne les regardait pas, on ne les embêtait pas. Certes, bon, ils étaient sous escorte, mais qui ne l’était pas avec autant de troupes au sol ? Et puis ce climat … le soleil, la belle saison, se balader en short et en tee-shirt pour flâner dans une artère commerciale, et acheter une quelconque préparation à manger tout en continuant son chemin. Il revivait. Plus de froid, plus de vent à vous glacer les os, plus de tentes et de loups, juste de la civilisation et de la tranquillité. C’était sa vie d’avant, en plus calme, et en bien plus douce, au bras de sa future femme. L’occasion fut trop belle pour ne pas la couvrir de cadeaux, de tenues conseillées d’un regard vif et amoureux, de sortir voir des spectacles ou juste se prélasser au bord d’une fontaine en la gardant dans ses bras. Une prison dorée, donc, dont il profita jusqu’à la déraison. Heureusement qu’elle était là pour le tempérer dans la montagne d’achats qu’il était prêt à faire, surtout pour leurs enfants. Des choses inutiles, des habits, des jouets, tout plein d’objets qui finalement ne pourraient jamais repartir de la planète.

Il valait donc mieux la gâter elle. Parce qu’au final, à l’heure de quitter cette planète, Helera lui semblait … revivre. Le teint pétillant, une tenue aussi nouvelle que surprenante, et un dynamisme retrouvé. Cette femme était fascinante, et s’il fallait revivre tout ce qu’il avait vécu pour avoir ce même sourire, et cet air espiègle qu’elle arborait dans ses bons jours. Peut-être qu’elle en avait eu besoin elle aussi. Souffler un instant, sans oublier leurs enfants, bien-sûr, mais se reposer mentalement pour pouvoir affronter la suite avec force et conviction. Oui c’était peut-être juste ça. Mais ce serait là trop réfléchir. Il suffisait de l’apprécier, et de se contenter de la regarder devenir follement joyeuse à l’idée d’explorer un destroyer …

Attendez, quoi ? Le Prince fut déconcerté, dans la navette, à mesure qu’elle éructait d’une joie sans fin alors qu’ils étaient en présence de l’Empereur. Plus réservé, il ne sut pas vraiment comment réagir à sa plaisanterie, ne lui offrant qu’un plissement d’yeux. « On verra si tu le vaux … Et si l’Empereur accepte … » marmonna-t-il presque timidement à la seule oreille de celle qui bouillonnait à côté de lui. Il s’amusa de l’idée et finalement se contenta d’observer ce vaisseau inconnu, un sourire au visage. Après tout, il se devait d’êtr discret et silencieux, ne cherchant pas outre mesure à tenter de le Diable incarné. Ce n’était là en plus que les prémices de ce qui serait son statut pour la longueur du voyage. Mais soit. Dès qu’ils furent tous les deux, et qu’elle se montra toujours déterminée à explorer ce vaisseau, elle eut droit à une demande officielle d’éclaircissements.

    « Finalement … Cela aura été plus long que prévu, mais on va enfin les retrouver … Toute la famille, tout le monde … »

Il laissa choir sa veste sur le lit, dans son style très militaro-impérial habituel. Certes, ils avaient une cabine de choix, pour une fois, et à ce qu’il semblait pas si loin de celle de l’Empereur, mais cela restée une caisse métallique flottante. Qu’importe. Son attention n’était plus à observer ce qui serait leur diligence, mais plutôt cette Reine qui n’attendait que son compagnon pour commencer leur visite.

    « Mais attends, je veux juste comprendre une chose … T’es vraiment .. vraiment fan de vaisseaux ? Comment ils fonctionnent, comment ils sont assemblés et tout … ? Des vaisseaux, même de guerre ? »

Le têtan la dévisagea d’un air plein d’interrogations.

    « Ca fait des mois qu’on vit ensemble, et je t’ai jamais vu toucher à de la mécanique ou même juste traîner du côté de l’ast … du port ? Tu me l’as caché ? »

Il avait beau se creuser les méninges pour chercher un souvenir par rapport à tout ça, ou une discussion explicite sur le sujet, il en tombait des nues, ou semblait en tout plein d’étonnement. Cela signifiait donc qu’ils feraient le tour des chantiers spatiaux de l’Empire, ou même qu’ils finiraient par en assembler au-dessus de Nelvaan, à ce rythme. Même après tout ce temps elle était une source de surprises, à tel point qu’il s’éclaira soudainement d’une nouvelle révélation.

    « Par l’Empereur, que j’ai été naïf ! Ohlala … Lera … comment ais-je pu croire en épousant une kuati qu’elle ne pouvait pas apprécier cela ! Une kuati qui aime les vaisseaux … »

Il riait déjà en l’attrapant pour voler un baiser à cette chef mécanicienne qu’il n’avait pas soupçonné jusque-là. Cela lui correspondait tellement que l’évidence, même devant son nez, ne lui était jamais apparue. C’est dans ce même rire qu’il prit le chemin de la sortie, avec elle, en espérant encore pouvoir apercevoir le départ en hyperespace de la bête, si ce n’était pas trop tard. Une kuati qui n’aime pas la mécanique … Ha, Helera …


____________________________________




Il est vrai qu’il n’avait pas la moindre idée de ce qu’était cette nouvelle classe de vaisseau. A la différence d’elle, il n’avait jamais fait l’effort de se tenir plus au courant que ce qu’on en disait dans les réunions royales ou dans les dîners mondains lorsqu’il en visitait encore. Comme tout bon étudiant impérial, il connaissait par cœur les gammes précédentes et leurs exceptionnelles capacités. Une fierté, voilà ce que c’était, et une confiance aveugle en l’avenir. C’est en tout cas ce qui se faisait à l’époque … il y a une éternité. Quelle perspective vertigineuse.

Aujourd’hui, il se trouvait là. Plus si loin d’un nouvel Empereur, dans un vaisseau aux dimensions impressionnantes et à la vie grouillante. Ils avaient beau essayer de visiter une nouvelle partie chaque jour, il n’en paraissait que toujours plus grand, comme si aucune fin n’avait été créée pour un monstre de cette sorte. A dire vrai, il n’avait jamais mis les pieds dans un vaisseau de guerre cette envergure. Aucune raison de le faire jusqu’ici, et la seule fois ne fut pas tellement l’occasion d’admirer la vue. Ici, l’ambiance était tout autre. Froide. Surveillée. Active. Il le vit une des fois où il sortit seul de ses quartiers. Son ennui l’amena à essayer de compter le nombre de soldats qu’il arrivait à distinguer … ce qui était littéralement impossible. Les uniformes qui se ressemblaient tous, les armures en faction et toutes les patrouilles récurrentes, c’était presque angoissant. Une armée, littéralement. C’était juste ça. Un très gros vaisseau pour une très grosse armée. Une définition de ce qu’était l’Empire aujourd’hui.

Et à dire vrai, c’est peut-être pour ça qu’il ne vécut pas forcément si bien que ça ce voyage. Ce sentiment d’enfermement n’était pas si palpable, au départ. La cabine était spacieuse, les moments ensembles agréables, et les repas au mess curieusement bons. Mais ce qui fut d’abord une interruption dans leur programme fut ensuite une mauvaise habitude qui lui pesa. L’interdit de ce qu’ils faisaient la première fois lui apporta un frisson suffisant pour se faire plus discret, mais se faire interrompre en pleine séance d’étirements et de jeux dangereux plein de promiscuité était d’une frustration extrême. Alors oui, ne restait qu’à méditer, encore et encore, pour faire passer le temps dans ce monde-ci et percevoir ces milliers de sources de vie dans le vide de l’espace, à moins que ce ne soit des heures à passer ses nerfs en essayant de retrouver un peu de forme physique. Et plus les jours avançaient, et moins il avait envie de se faire interrompre, au point de ne plus vouloir commencer d’activité à deux inutilement lorsque le moment approchait. Combien de temps cela faisait, déjà ? Trop de jours. Le rythme, ici, et le temps qui semble mettre une éternité à passer était pesant. Beaucoup trop, maintenant qu’il se retrouvait seul au milieu de ces figures presque impersonnelles et trop professionnelles pour que les rares têtans qui devaient se trouver dans ce vaisseau ne se montrent. Tout semblait long ici, et sans saveur. Cela allait bien faire trois semaines, et presque un mois, qu’ils étaient partis. Alors que leurs enfants venaient de naître. Que leur planète attendait, sans qu’ils ne communiquent librement. Qu’Helera était l’objet d’une attention qui l’inquiétait et le travaillait. Il n’était qu’un accompagnant, un « fiancé de » et non pas autre chose. Plus de Prince, plus de .. Pffff … Seuls les moments passés à eux deux avaient encore une valeur quelconque, tant dans l’apprentissage que les échanges qu’ils avaient sur tout ça.

Ce nouveau monde, cette nouvelle vie, tout cela donnait l’impression qu’une ère venait de prendre fin au profit d’une nouvelle. Que quelque chose de plus grand, de plus sombre, était en train de s’immiscer dans la quiétude de leur petite vie peu commune à flanc de montagne. Etait-ce pour un bien ou pour un mal ? La frontière était trop floue, à cet instant, perdu entre Force et conscience pour en trouver la réponse.

Et il ne fut pas spécialement aidé le jour suivant. Elle n’était pas partie depuis longtemps. Il l’avait regardé se préparer, se risquant à un mot d’encouragement avant de l’embrasser un peu plus fort que le jour précédent. Partie comme une Reine, et rentrée en une tenue qui lui mit une boule au ventre. Cet habit, cet uniforme … Il en eut le souffle coupé tant il en était presque … choqué ? Ce n’était pas vraiment ça, ce n’était pas facile à qualifier, même, mais il n’aimait pas cette vision. Bien plus que cela, elle semblait trop fausse, trop insultante, même, pour qu’il l’accepte aussi simplement qu’après un autre de ses rendez-vous en tête à tête avec l’Empereur. S’habiller comme ça n’avait rien de charmant. Pas dans ce cadre. Ce n’était pas une agente, ce n’était pas la tenue d’une vie que son esprit avait déjà eut du mal à accepter, mais c’était celle du pouvoir impérial. Serrée, droite, sans saveur. Pas sa femme, pas elle. Pas Lera. Devait-il s’en rendre malade ? De toute manière il passa par l’hôpital de bord. Voilà ce qu’était ce fameux jour suivant, et ce besoin de lui rappeler qu’il l’aimait, pour chasser le spectre qui planait non loin.

    « Qu’est-ce qu’il se passe ? »

Les gardes ne s’étaient pas vraiment gênés pour entrer, même si la politesse élémentaire de se signaler fut accomplie à minima. Interrompu en plein début d’étirements, il se trouvait soudainement centre d’une attention qui n’annonçait rien de bon.

    « Pourquoi devrais-je vous suivre ? Où est Helera ? »

Sa première pensée fut à sa future femme. S’était-il passé quelque chose ? Son inquiétude fusa trop vite pour que son esprit comprenne réellement ce qu’on essayait de lui dire. La personne en blouse aurait du lui faire comprendre, d’un regard, que ce n’était pas pour l’emmener en détention. Mais il n’écoutait pas. Debout, alors qu’on commençait à vouloir le forcer à avancer, il ne se montra pas forcément coopératif. Visiblement, personne n’avait de patience pour son prochain. Ce ne fut que sous la menace d’une injection qu’il se décida à avancer, sous si bonne escorte qu’il se demanda si finalement tout n’avait pas fini par se réaliser.

    « Où se trouve ma femme ? Que lui avez-vous fait ? »

Ses interrogations n’eurent pas de réponse. Et eux non plus, malgré toute la batterie de tests qu’il fut obligé de passer. De toute sa vie, il n’eut jamais passé autant d’examens médicaux qu’en si peu de temps cette fois-là. On cherchait à trouver quelque chose, et on y mettait tous les efforts possibles. Ce n’était pourtant qu’un humain lambda, aussi immaculé qu’un Prince qui avait les moyens de s’offrir les meilleurs soins du secteur spatial qui lui appartenait par son droit de sang. Il crut d’abord à de la torture. A une façon de le maltraiter, de le faire parler, mais on ne lui posa pas vraiment des questions susceptibles d’apporter de nouvelles informations. D’autant qu’Helera avait dit tout ce qu’elle pouvait dire. Cherchait-on à faire tomber son père ? Tout était aussi improbable qu’inattendu. N’en résultait qu’épuisement et incompréhension la plus totale sur cet épisode du voyage, comme pouvaient s’en douter leurs instigateurs. Il n’y avait rien à trouver, et ils ne trouvèrent rien. Rien dans le sang, rien dans les scanners, rien dans toutes les études possibles et inimaginables sur son corps et son esprit. Uniquement du stress.

Forcément, le lendemain, lorsque vint le moment du retour, Althar semblait moins … vivant. Plus fatigué. Il lui tardait de retrouver son foyer, et les personnes qui s’y trouvaient. De retrouver son Helera, et la tranquillité de celle-ci au quotidien. Il lui tardait de s’éloigner de l’Empire. Enfermé dans son manteau, il resta bien silencieux, et bien discret. Le pont avait beau être bruyant, plein d’énergie et en pleine manœuvre, il n’y portait plus guère attention. Au bout du tunnel attendait une planète. Leur maison ...
Avatar de l’utilisateur
By Helera Kor'rial
#33026
« Tu as vu beaucoup de vaisseaux sur Nelvaan ? C’est ça le truc mon chéri, je ne parle pas de mécanique parce que Nelvaan n’a pas de mécanique. »

Et sur ces mots, elle sauta sur le lit comme une enfant, alors que celui-ci la reçu en la faisant rebondir comme une balle de jeu quelconque.

« J’ai un peu travaillé pour la CNK et je sais … certains trucs sur les vaisseaux ouaip. Je te montrerai si tu veux sur quelques projets sur lesquels j’ai travaillé. Alors viens, on va explorer celui là ! Peut-être qu’ils ont inventé quelque chose auquel je n’ai pas pensé. Mais j’en doute. »

Elle prit un air faussement hautain.

« Mon génie ne saurait être égalé, j’en suis certaine. »

Helera ricanna et se leva comme une furie. Pas de temps à perdre, ils avaient un peu moins d’un mois devant eux, il fallait optimiser cela. Un datapad, et hop, des notes, sur ce qu’elle verrait. Non pas pour ne pas oublier, Helera n’oubliait rien. Juste pour être sûr que ce qu’elle voyait était bien … possible ? Un genre de d’auto-correction pour son interface visio-cervelé, si l’on pouvait appeler cela comme ça. Et c’est ainsi que toute excitée, elle avait pris Althar par la main et s’était déplacée tout guillerette dans le vaisseau. Ce fut le premier jour.




« Je vous remercie, votre majesté impériale. »

Quoi dire de plus. Des flatteries qui n’en était sûrement pas. Dans tous les cas, ce qui était, était. Il ne fallait pas toujours chercher la compétence dans l’âge. Certains vieux n’étaient que des idiots après tout. Ainsi Helera n’en rajouta pas.




Première question. Helera sourit. Deuxième, le sourit se figea et disparue. Oh elle commençait à voir ce dont il retournait. Les barrières s’abaissèrent automatiquement, et elle retourna sur la défensive. On ne controlerait pas les Nelvaaniens. Et d’ailleurs …

« Ils ne m’ont pas pris, en réalité. Tout comme avatar divin serait sans doute un terme un peu trop pompeux. Disons … émissaire d’une entité qui me dépasse largement. Et que j’ai eu la chance de voir. Quelque chose de … d’apaisée, calme et à la fois terriblement forte et puissante. »

Elle fit une pause.

« J’ose espérer que vous ne pensez pas que je suis une de ces gouroux qui croient à leur propre mensonge. Mais tout ce qui est attrait avec la Force malheureusement, n’est compris que par ceux qui l’ont vécu. Je pourrais vous le faire vivre cependant, mais je ne voudrai pas vous embêter avec de telles considérations. »

Helera s’arreta, et continua.

« Nous n’avons aucune monnaie sur place. Les échanges se font principalement avec toute sorte de ressources sur place, par troque ou échange de bons procédés. Nous aimons à partager nos histoires, contre des outils, de l’aide pour des travaux, de la nourriture ou toute sorte de chose. En revanche, il y quand même un groupuscule qui supervise de légers échanges avec l’extérieur. De l’eau, du blé qui pousse dans nos fermes, de la viande. Nelvaan a très peu de ressources de luxe, aussi nous contentons nous de cela pour entretenir les installations et améliorer petit à petit notre peuple. »

Pause.

« Tous les Nelvaaniens sont des chasseurs. L’équivalent de guerriers. Nous chassons tous, en meute généralement, et uniquement pour nous nourrir. Jamais pour le plaisir. Nous ne prenons à la Grande Mère, Nelvaan, uniquement ce dont nous avons besoin. Nous sommes respectueux des étrangers et seront toujours ouverts à ceux qui apprécient et ne compromettent pas nos us et coutumes. Mais surtout qui respectent notre planète. Sinon … Je pense que mis à part si vous êtes irrespectueux, mon peuple et moi-même ne sommes pas très difficile à aborder. Enfin certains grands points sont à noter. Un Nelvaanien ne tue pas. Ou alors, un Nelvaanien ne croit pas, seuls comptent les actes. »

Même si un coup de patte suffirait à décapiter du plastoïde. Cela non plus, était hors considération. Après l’utilisation abusif du mot respect, peut-être que le message avait dû être passé.

« Soyez vous-même et je suis sûr que tout se passera bien. »

Sans animosité aucune, Helera était nature et ne cherchait pas à tromper ou quoi que ce soit. Pas besoin d’avoir la Force pour lire en elle.




« L’inquisitorius est mort, j’espère. Nous étions sur Bogden. Mais … Encore une fois, prenez ce que vous avez à y prendre, et n’y restez pas. Cette planète est emprunte des spectres d’un passé obscure. En d’autres termes, il n’y a que folie et déraison qui attendent ceux qui s’y arrêtent trop longtemps. Ceci est un conseil de sensitif. Je vous laisse seul juge. »

Pas besoin de le lui dire pour qu’il le fasse, dans tous les cas. Libre à lui d’affronter les forces des ténèbres qui entoure la planète. D’affronter encore une fois tout ce qu’elle avait enduré. Il ne fallait pas sous estiemer le mysticisme. C’était … idiot. Comment un empereur pourrait le comprendre ? Il ne le pouvait pas. Il était l’empereur et ne devait jamais fléchir. La Force s’occuperai de lui.

« Une tenue adéquate ? De … d’impériale ? De Reine ? De sensitif ? »

Trop de questions. La journée se terminerait sur ces paroles même si elle n’avait pas de réponses. Elle n’en avait pas besoin.




« Je le suis. Mais les Jedi restent les gardiens de la paix dans la galaxie. Même si certains de leurs éléments ne sont pour moi pas digne de porter ce titre honorifique. N’est pas Jedi qui le veut. C’est un honneur de l’être, un honneur de servir. Je les critique probablement à cause de mon propre échec de ne jamais avoir eu la conviction nécessaire pour le devenir. Ca et parce que la république et les règles administratives, ce n’était pas ma spécialité. »




Civicius. Elle avait eu bien évidemment a faire avec la Reine d’Arkania. Quelques années auparavant. Pourquoi écouter l’enregistrement maintenant ? Est-ce que la seule parole de l’empereur ne suffisait pas à tous les enregistrements du monde ? Ou est-ce que la parole de la reine d’Arkania avait autant de valeur que la sienne ? C’était étrange, mais elle écouta. Morellion dans toute sa splendeur, victime d’ingérence, insultant et menaçant la reine. Exemple typique de ce que n’était pas le Jedi, selon Helera.

« Je connaissais principalement son prédécesseur, Raessen Nagh’in Ter, si ma prononciation est bonne. Il nous a hébergé sur sa planète et nous a permi de croître, en échange de l’entraînement des soldats Arkaniens et de la protection que nous lui avons offerte. »

Puis l’enregistrement.

Enfoiré, ce n’était que tout ce qui lui venait. Un enfoiré qui critiquait les Gris de l’époque. Qui n’avait jamais rien compris à la Force. Etonnament cependant, la reine les avait couverts. Du début à la fin. Avait-elle réellement été aussi stupide de ne pas récupérer la main qu’elle lui avait tendu ? En fait, non, c’était plus compliqué que cela. Elle avait eu la trouille. « Humbe et dévoué ». Au moins elle avait reçu un compliment de sa part, une fois l’avoir menacé d’extinction. Il y avait eu du progrès depuis, visiblement. Pourtant l’empereur ne le voyait pas de cet œil. Ce n’était même pas l’œil qu’il y mit, mais le cœur. Trop de cœur même. Pourquoi Arkania, planète esseulée, était-elle soudain sous les projecteurs ? Les Gris avaient mis à mal la réputation de bons nombres de mondes, comme Ithor par exemple. Jamais personne ne lui avait demandé quoi que ce soit. Peut-être était-ce que parce qu’elle était républicaine. Devait-elle répondre à son commentaire et lui expliquer que chacun était assez grand pour prendre ses responsabilités ? Non. Suicide que cela. Helera se tût. Répondre aux questions seulement. L’empereur restait l’empereur. Dangereux et imprévisible. Le discours continuant, Helera blémit, mais ne dit rien. Trop de cœur de sa part, plus de pulsation pour le sien. Exterminer les Jedi ? Au moins serait-elle à son service pour des décennies encore…

-« Je comprends votre ordre, votre majesté. »

A défaut d’y adhérer, et encore plus d’y participer. C’était le genre d’argument qui faisait qu’une planète prenait les armes. On ne luttait pas à corps perdu contre des gens qui flattulaient plus hauts que leur séant. Trop de cœur, vraiment trop de cœur. Anguille sous roche. Arkania n’était plus si neutre que cela, et visiblement, après les gris, avait su trouver chaussure à son pied en termes de protection. De là à dire qu’elle avait peur de la nouvelle république … Qui avait peur de la république ? Elizabeth était une femme forte, dans son souvenir, pas une petite jouvencelle en pleure face à quelques revendications d’un moustachu. La pauvre femme venait de baisser dans son estime. Mais au moins eut-elle deux certitudes. Premièrement, elle n’était pas le monstre qu’elle s’était imaginée. Helera s’était … trompée. Deuxièmement, le coup de l’allié précieux ne prenait pas, désolé.

« Un témoignage ? Venant d’une ancienne inquisitrice que tout le monde croit comme étant le mal absolu ? Sous la direction de l’empire ? »

Helera n’était pas certaine de comprendre si c’était une blague mais …

« Si c’est votre ordre, je m’y plierai, votre majesté impériale. »

Encore une fois, elle n’y comprenait pas grand-chose à la politique.




Le sabre en tant qu’outil, avec une comparaison avec une vibro-scie. Très bon. Helera préférait le marteau, généralement. Mais qu’importe, l’empereur comprenait. Esquisse de sourire de la part de la Nelvaanienne. Helera aussi savait allumer un micro, mais ce n’était pas cela qui faisait qu’elle parlait bien. Un sabre, très beau, à la provenance sans doute obscure, au vu de la couleur de la lame. Rien à dire de plus. Elle n’était pas baignée dans l’étude des sabres siths.

« Comme je vous ai dis l’autre jour, je pourrai vous montrer, votre majesté, ce qu’est la Force. Il n’y a pas de vocabulaire pour exprimer ce que nous ressentons. C’est … Non, je ne peux pas l’expliquer, pardonnez-moi. »

Pourtant il restait ouvert, mais …

« Ce serait un honneur de vous apprendre, même si je déconseille ouvertement et fortement l’utilisation d’un sabre laser. Une épée standard modifiée pour résister à la charge d’un sabre ferait amplement l’affaire. »




Helera ne répondit pas et se mordit les lèvres, assez fort pour que ces dernières blanchissent localement. Quelle conne … Elle ne savait plus où se mettre, sachant qu’elle venait peut-être de condamner son mari. Encore une fois, elle avait manqué de se taire. Des ordres, toujours des ordres. Fait ci, fais ça … Pourquoi toujours passer par le palliatif contrait sans jamais espérer avoir une coopération ? Non, il fallait toujours être contraint de tout faire ici ? Avec ce genre de comportement, on créait des gens en colère. Et la colère, ce n’était pas bon pour les empires.

« Je ne sais pas comment il l’a contracté, et seul un sensitif peut le guérir. Je n’ai rien à dire à ce sujet parce que vos médecins ne peuvent pas guérir une maladie qui tient plus de la malédiction que le virus ou la bactérie. Le monde dans lequel nous sommes, votre majesté, ne peut pas être dirigé uniquement par la science. Alors je vous dirai seulement ceci, pour lutter contre cette maladie. Exterminer les Sangs purs jusqu’au dernier. Et je ne parle pas des Sith, mais bien des sangs purs. »

C’était un génocide, mais tant qu’elle n’était pas sûr que toute la race ne soit pas contrainte à l’obscurité, alors il fallait l’éradiquer. Seul remède qu’elle pouvait le conseiller. Pour le reste, personne à part les sensitifs ne sauraient guérir. Personne à part Helera et son équipe, même, n’avait eu à traîter ce genre de mal, de toute façon. La Reine avait failli s’emporter. Quand un ordre touchait Althar, elle avait tendance à être irritable. Elle ne souriait pas, et n’était pas là pour cela. L’empereur voulait une esclave ? Il aurait une reine Guerrière. Qu’il se contente de cela, ou qu’il la tue sur le champ. Si elle était prête à le suivre jusqu’en enfer, ce ne serait sûrement pas enchainée.




« Nous ne sommes pas allé jusqu’à son fief, mais nous avons été arrêtés par deux de ses sbires et lui-même dans le désert avant. Mon ancien maître en faisant partie. Dame Zannar … Qui a disparu, je le crains. En tous cas de mes services de renseignement. Je pourrais vous dire avec exactitude les coordonnées de notre lieu d’atterissage, en revanche. »




« Mes équipes ont été entraînées pour traquer des sangs purs. Après tout, nous sommes des chasseurs … Si jamais une telle mission devait être montée, alors il faudrait cependant que vos équipes soient sous nos ordres. Vous l’avez dit vous-même, nous sommes les experts. Connaissant ce que nous … connaissons, nous agissons avec prudence. De plus, il serait peut-être nécessaire votre majesté d’envoyer des hommes spéciaux pour ce genre de missions. Pas de tête brûlée, pas de bourlingueurs. Des professionnels. Bien que ce conseil sous votre régime doit ne pas être avisé. Si votre armée à l’égal de votre droiture, alors je suis sûr que nous ferons du bon travail. »

Première compliment depuis ces quelques mois de leur rencontre. Il allait pouvoir les compter, parce que ce n’était pas le genre d’Helera d’en distribuer à tout va. Et en même temps, elle se doutait qu’il n’en avait sûrement rien à faire de ses compliments. Elle était sans nul doute pour lui une reine de plus un peu trop téméraire perdu dans un Sud Galactique entourée de républicain. Et sensitive, qui plus est.

« Bastion. Mais pas seulement. Les agences de renseignements, comme Yaga Minor, les centres du haut commandement, etc. Conseil de sensitif. »

Elle étira un sourire. Comment apperendre à un empereur comment se défendre contre les « siens ». Non, pas les siens. Parce que les siens étaient sur Nelvaan. Le reste, les Jedi et les Sith, ne faisaient pas partis de son peuple. Qu’ils aillent au diable. Sauf San Kun et Mya. Une constatation de l’empereur, une Helera qui hocha la tête. Rien à redire là-dessus. Visiblement, ils n’avaient pas ressenti la semaine de la même manière. Lui qui essayait de lui attacher le cou pour la prendre sur la table. Elle qui avait défendu son honneur et montré qu’elle ne serait dans tous les cas, son esclave. Puis, précaution d’usage de la conversation secrête. Inutile, encore une fois. Il avait à faire à une sensitive. Elle se rendait compte à quel point, bien qu’il soit surement très cultivé, l’empereur était un ignare sur la partie Force. Elle avait un coup à jouer à ce niveau là, peut-être, en lui apprenant que la Force n’était pas son ennemie. Lourde tâche. A voir à l’avenir.

Les dix minutes plus tard, elle put enfin rejoindre son cher et tendre. Sa main dans la sienne, le bras collé au sien, sur le pont, ils voyaient la planète blanche devant eux. Un sourire éclairait son visage. Enfin. Cette mission de négociation était sans doute la plus difficile de son activité de reine. Négocier avec les clans relevait au final d’un jeu d’enfant. Transmettre l’arrivée ? Oh oui, transmettre. Helera lacha la main de son bien aimé et se dirigea à petit pas vers une console de communication. Quitte à bouger légèrement l’enseigne qui se trouvait devant.

« Krinar har krom bak. Jar relod, Krinar har krom bak. Val neil. »

Image

Puis elle se recula et sans plus d’explication ferma les yeux et se concentra, avant d’envoyer une impulsion de Force psychique en faisant grossir son aura d’un seul coup. Elle ne maîtrisait pas le pouvoir qui permettait de percevoir les sources de vie, mais certains sur Nelvaan, si. Eux sauraient qu’elle arrive. Elle rouvrit les yeux et se tourna vers l’empereur.

« Nelvaan est une planète fermée. Nous ne tolérons généralement personne sur le sol, parce que nous n’avons confiance en personne. Cette visite est une première pour nous, votre majesté impériale. »

Esquisse de sourire envers l’empereur, avant de retourner vers son futur mari, et lui laisser un bref baiser sur la joue. Ils y étaient.

Puis, la navette. Helera était toujours avec son mari, et, n’en déplaise à l’empereur, était avec sa robe. Au moins pour cette semaine, puisque les choses avaient été formalisées ainsi. Ensuite elle aurait tout le temps de lui montrer à quel point l’uniforme impériale lui séait bien. Loran avait été prévenu de leur retour. Mais qu’avait-il fait ? Elle n’en avait aucune idée. Elle était certaine qu’il avait motivé les troupes et expliqués l’enjeu de cette rencontre. Tout serait sans doute parfait. Au moins pouvait on l’espérer. Ils survolèrent ainsi Tynkila, capitale de l’empire Nelvaanienne. La ville était formée en arc de cercle dont le centre était un immense château sur le flanc d’une montagne tout aussi impressionnante. La première partie des bâtiments était constituée de tente moderne. Les anciens draps avaient déjà été remplacé par des bâtisses en pierres que l’on voyait depuis le sol, mais toujours avec ce toit en toile. Au-delà de cette première partie, une immense muraille, sur laquelle était plantée des dizaines et des dizaines de tourelles. Enfin, au-delà de la muraille, d’autres habituations, toujours plus modestes quand s’approchait de la périphérie. Cela avait été construit pour ne pas durer. Helera avait ainsi indiquée l’endroit où la navette pouvait se poser. A l’extrémité inverse du cercle des éléments, sur la partie Ouest du château. Sur une plateforme naturelle capable d’accueillir plusieurs dizaines de ces navettes, à flanc de montagne et surplombant le village.



La navette se posa. La porte s’ouvrit. Dix gardes temêtes s’approchèrent, dans un silence monachal. Armure équipée, parés de leur lance de métal, symbole de leur talent de chasseur expert. Une lance qui, vu la taille, aurait brisé le plastoïde. Pour autant, pas d’armes de tirs équipées. A la manière de l’empire, ils se répartirent cinq de chaque côté de la passerelle. Et au fond de celle-ci, les attendant, Loran, habillé de la très vieille bure Jedi de leur père. Ainsi que le vieux Nelvaanien qui sur sa canne, vouté, se tenait.
Avatar de l’utilisateur
By Harlon Astellan
#33032
Le jeune homme faisait trop de manière. Les soldats ne répondirent rien, et se contentèrent de l'escorter assez sèchement jusqu'au bloc médical. On s'y activait peu, les robots étaient à peine à pleine charge tant le bloc était vide. Après une bataille on y accueillait pléthores de guerriers blessés. Mais là, à part quelques bobos à soigner chez des techniciens malheureux en travail... on dénombrait bien un homme alité, et une femme qui semblait plus en mal d'aide psychologique, et qui était aidée par une infirmière de chair et de sang. Le technicien avait du se faire coincer le membre dans un engrenage énorme, vu qu'il fallait un chirurgien et deux droïdes chirurgiens pour opérer sur son bras dont l'os ressortait complètement. Althar, lui, fut conduit dans un bloc de quarantaine.

Sur place, le médecin daigna lui dire deux-trois mots en revanche.

Mais elle va bien votre femme... elle discute encore avec l'Empereur. Enlevez vos vêtements s'il vous plaît.


Manu militari s'il le fallait, mais il serait bien vite en caleçon devant le médecin. Qui prendrait un datapad et cocherait les étapes une à une, avec observations.

Après l'attaque des Sith sur la planète Ithor, vous avec contracté une maladie liée aux Sith de Sang Pur, est-ce exact ?

Après une période d'infection dont la durée est à déterminer, vous avez subi un traitement spécial qui a ralenti et éliminé les agents malades de votre corps, est-ce exact ?

Après une guérison provoquée par Helera Kor'Rial, vous avez vécu normalement sans rechute ni symptôme laissant penser à un retour de la maladie... est-ce exact ?


Ensuite, le vif du sujet.

On va procéder à divers prélèvements. Biopsie, prélèvement sanguin, salivaire, et diverses muqueuses. Prenez ces deux flacons et allez derrière le paravent.


Pour les deux fluides qui sortaient de l'épée têtanne des Fanrel.

D'abord on va passer quelques radios. Os, muscles, nerfs, organes. Allez sur la table là-bas et allongez-vous...





Une terre de traditions séculaires. Je vois. Vous répéterez tout ceci aux membres de la Commission des Droits Ancestraux. Il en sera essentiel pour leur travail.





Une tenue adéquate. Simplement. Vous l'aurez le moment venu.





J'espère que vous comprenez mon ordre. Les Jedi ont fait trop de mal à cette galaxie pour qu'on leur permette de s'épanouir. Chacun d'eux a le potentiel de devenir un Sith, et les deux partis n'ont jamais été assez intègres que pour cantonner leurs guerres à leurs simples ordres. Tout le monde doit participer avec eux. Il faut que cela cesse.


Le témoignage ? Venant d'une ancienne inquisitrice que tout le monde croit comme étant le mal absolu ?

Vous êtes Helera Kor'Rial. C'est tout. Le Triumvirat a fait de vous le mal absolu, et les gens y ont cru. Je ferais croire sur vous ce que je voudrai que l'on croit sur vous. Et qui vous êtes, c'est Helera Kor'Rial, conseillère spéciale au sujet de la Force. J'espère que le principe est clair.





L'Empereur semblait contrarier.

Je me doute que c'est dangereux. Mais si je devais affronter un sensitif à l'épée, j'aurais prit l'épée. Le sabre est avant tout un moyen de peser psychologiquement.


Il tapota les doigts sur la table en soupirant.

Vous me semblez bien... novice... dans le domaine de la politique. Pour autant, vous devriez comprendre l'impact psychologique en combat et en situation de pré-combat.


Il retapota des doigts sur la table. Avec un demi-sourire.

Et bien sûr, je n'oublie pas votre proposition de me conseiller sur la Force. Nous en reparlerons plus avant.





Dame Zannar...


Ca lui disait quelque chose. Mais impossible de savoir où il avait entendu le nom...




L'Empire vous donnera ce dont vous avez besoin. Et plus si nécessaire. Je ne lésine plus sur les moyens. Ce qui nous permet de compter sur une efficacité qui va en remontant sur la scène intergalactique.





Les paysages survolés avaient de quoi couper le souffle. Si la planète battait les vents comme Arkania, tout ici respirait la nature préservée. Quatre navettes complètes - trois Lambda et une Sentinelle - accompagnaient la descente. L'un contenait les visiteurs du soir, l'Empereur et sa suite de larrons, une autre la délégation de la CDA, l'autre de la CPMPI, et la dernière contenait quelques pelotons de commandos. Juste au cas où. N'y voyons aucune malice.

Deux navettes pouvaient se poser sur la partie Ouest indiquée par Helera, mais pas plus.

La CDA se posera avec nous... envoyez les commandos et la CPMPI sur une autre ZA, à proximité directe de lieux d'habitations !


Vêtu comme sur Arkania - collant de StormTrooper, une cape surmontée de fourrures jetées sous ses épaulières d'apparat, le tout sous un lourd pourpoint en cuir - l'Empereur avait hâte de se dégourdir les jambes quelque part où l'air n'était pas recyclé.

Quand la Navette se posa, l'Empereur expliqua la procédure à Helera.

Les passagers descendent par ordre de préséance, après que les Gardes Rouges aient formé la haie de protection. Je passe en premier, Fanrel me suivra, ensuite vous, et Althar fermera la marche par exemple.


Et oui. Elle était Reine, lui Prince.

Ensuite deux Gardes ferment la marche, forcément. Allons-y. Et sinon... comment dit-on Votre accueil ici m'honore dans la langue des natifs ?


Les Gardes commencèrent leur numéro. Ce qui permit à Harlon d'en placer une dernière.

Et, également... parlez toujours en basic en ma présence.





L'Empereur en tête se présenta devant les deux figures qui se portaient en avant. Un Jedi ? Etait-ce un piège ? Harlon garda instinctivement une main sur son blaster. Kor'Rial allait devoir s'expliquer. Et le second, visiblement un natif. C'est vers lui qu'Harlon se pencha.

Chef...


"Votre accueil ici m'honore".

Je suis l'Empereur Galactique Harlon Astellan.
Avatar de l’utilisateur
By Helera Kor'rial
#33036
« Une autre ZA ? Et bien … Il n’y en a pas d’autres. Mais vous trouverez bien. Essayez les plaines à l’extrémité Sud, à côté de la forêt. Scannez la surface avant de vous poser, histoire de ne pas tomber dans un des lacs gelés… »

Nelvaan n’avait rien d’une planète pour touriste, c’était certain. C’était une planète qui forgeait un caractère, qui forgeait une âme. Des commandos … Chez elle. Elle espérait sincèrement que Loran ait prévenu la population, sinon cela allait être un carnage. Sur les autres planètes, il y avait des soldats pour protéger la population. Mais dans ce cas présent, la population elle-même était un soldat. Des chasseurs nés, des traqueurs. L’on ne le répèterait jamais assez. Mais heureusement, la population avait été prévenue qu’ils n’étaient pas des envahisseurs. Et de ce côté-là où les hauts gradés n’étaient pas, ils furent accueillit par le peuple. Une horde de loups de plus de 2 m de moyenne qui les approchèrent pour les observer, les touches ou leur offrir des présents. Des grigris pour la plupart. Cela pouvait être impressionnant au premier abord, mais il faudrait s’y faire, ou tirer dans la foule. Ce qui mettrait fin à la tranquillité de la planète.

De l’autre côté, chez l’empereur et ses joyeux larrons, l’ordre de passage fut donné. Evidemment, ils étaient derniers. Helera s’était retournée vers son futur et avait haussé le regard avec un sourire, dénotant le côté stricte de la manœuvre. C’était cela l’empire, pas de quoi se formaliser après tout. Question impériale, réponse Nelvaan :

« Var akrane ronah »

Traduisible plutôt par, je vous remercie de m’accueillir, ou l’idée d’un remerciement de l’accueille. La question d’honneur ici n’était pas inscrite dans le langage, mais dans le geste qui accompagnait. Elle lui expliqua ainsi.

« Et vous mettez votre poing sur le torse, côté cœur. »

Image


Parler en basic en sa présence. Elle ne comptait pas faire l’inverse, dans tous les cas. Les mots de la Grande Mère n’étaient accessibles qu’à ceux qui avaient accepté ses enseignements. On ne l’apprenait pas avec l’école, on la vivait, cette langue gutturale. Au moins étaient-ils tous les deux parfaitement d’accord sur ce point. Aussi descendirent-ils lentement de la rampe, se prenant – 20 °C dans le coin de la face. Les gardes tempêtes de part et d’autres attendaient la tête haute, mélangés désormais avec les gardes rouges. La différence de taille ainsi présentée fut saisissante. L’élite de la nation nelvaanienne était équipée d’armure technologiquement avancée et savaient utiliser tous les outils que la galaxie pouvait mettre à disposition. Autrement dit, leur air de loup abruti n’était qu’une allure. C’est au passage d’Helera que leur lance en main droite, la rapprochèrent au niveau du cœur, et qu’ils baissèrent la tête, au fur et à mesure de son avancée. D’un mouvement de tête, elle repéra son frère au fond et roula des yeux. Lui envoyant alors des paroles, tandis qu’il tourna la tête vers elle, se lançant dans un de leur discours silencieux. Pendant ce temps, avec l’empereur.

« Je être Booros, grand chaman du peuple. Gardien de l’Orek ! »

Le papy vouté parlait avec de grands gestes, faisant bouger les grelots sur son bâton en même temps, produisant alors ce petit côté pitoyable propres aux vieux séniles. Mais à côté de cela, il semblait tellement adorable que l’on avait envie de lui caresser le bout des poils de menton.

Image« Vous bienvenu sur royaume grande mère, homme Astellan de empire galactique du Nord ! »

Il jeta un regard à Loran, qui lui montra le geste qui visiblement ils avaient répété pendant de longues heures. Le papy s’accrocha à sa canne et se vouta davantage en baissant la tête, pour sied à l’éminence devant lui. On lui passera alors la confusion entre homme et monsieur. Loran, d’un air posé, les mains dans le dos, s’inclina à son tour.

« Honoré de vous rencontrer votre alt…. Majesté impériale. Je viens d’apprendre que ce type de vêtement ne vous sied guère. Je ferai le nécessaire pour ne pas vous incommoder de sa présence à l’avenir. »

Il crut bon de préciser.

« Cette bure est avant tout une attache personnelle et … »

« Merci Loran. »

La reine venait enfin d’atteindre le niveau de l’empereur. Contrairement à toute la délégation, elle portait toujours la même robe, sans rembourrage supplémentaire. La reine de glace l’était vraiment, pour le coup.

« Votre majesté impériale, je vous présente mon frère, Loran Kor’rial. Régent de Nelvaan en mon absence. »

Trop tôt encore pour inclure Althar dans le cercle de commandement. D’une main distraite derrière elle, la reine attrapa la main du surnommé pour l’attirer à elle. QU’il ne reste pas dans l’ombre, ce futur roi. Loran le salua d’une main sur le cœur avec un sourire en coin. Helera, elle, ne souriait pas et salua à son tour le vieux loup. Bref, tout le monde se salua.

« Ne tardons pas plus que cela, nous avons beaucoup de choses à voir aujourd’hui.
»


Helera se dirigea vers le bord de la plateforme d’atterrissage et tenta de capter l’attention de l’empereur. Elle lui présenta alors le village de la même manière que le narrateur l’y présenta tantôt.

« … en plus de cela, vous avez au fond une chaine de montagne, les Montagnes bleu. Avec le clan du même nom. Sur votre droite, il y a le clan de la rivière de l’Enhna, qui s’est installé il y a peu. Ils font la jonction entre la partie intérieure du bassin, et l’extérieur, notamment vers le clan des hauts plateaux. Ce sont eux que vous rencontrerez dans cette partie de la planète principalement. Je vous laisse m’interrompre à n’importe quel moment. »

Puis ils continuèrent. Helera ne savait pas si elle devait marcher à côté, derrière lui ou devant. Sachant qu’elle était le guide, ce fut plus logique qu’elle soit devant, mais peut-être … Les gardes tempêtes les accompagnaient, et d’un geste de la main, elle les congédia. Pas besoin de plus de monde comme cela. Ensuite, ils quittèrent l’ère d’atterrissage pour pénétrer dans l’immense château qui bordait la montagne. Le château avait de l’éclairage … électrique ! Et oui. Mais pour le côté plus cosy, on préférait les torches de feu. Mais bon … Ne voulant pas que l’empereur se fracasse une dent contre le sol de pierre, mieux valait-il tout éclairer. D’abord un long couloir, parsemé d’arche de chaque côté dont la vue plongeait vers le vide.

« Le château fut construit en l’honneur de la grande mère. Grande Mère veut dire Nelvaan en Nelvaanien. Cependant, il n’y a qu’Althar et moi qui y vivons et … »

Une onde mentale parasite.

« Et visiblement les choses ont changé depuis que je suis partie. »

Ils pénétrèrent dans une grande salle. Celle du trône. C’était une sorte d’amphithéâtre, dont le centre était un trône qui mettait à mal son séant à chaque instant. Rien à dire sur cette salle, si ce n’est qu’il y avait des gardes, plus standard cette fois. Des volontaires, à n’en point douter, qui se tenait aux quatre coins de la pièce. Les torches avaient été allumées, des draps avaient été posés avec le symbole de Nelvaan, la demi-lune et la demi-étoile de couleur foncé, l’une dans l’autre. C’était … beau … Helera en resta quelques instants pour contempler. Elle aurait dû y penser avant. Faut-il dire que son chéri le lui avait précisé des centaines de fois, déjà. Son esprit vagabonda, et elle les perçu. Ils n’étaient vraiment pas loin. Juste au-dessus. Son cœur s’accéléra, l’excitation, qu’elle dû réprimer.

« Que voulez-vous voir visiter votre majesté impériale. Préférez-vous faire une visite dans le village, dans le château, ou peut-être avez-vous faim d’abord ? On me dit que le repas sera servi à votre convenance et que … »

Elle se retourna vers Loran et fronça les sourcils. Ce dernier, qui se tenait à côté de son beau-frère, souriait sans montrer aucune dent.

« Et que les chefs de clan de la planète ont hâte de vous rencontrer … »
Avatar de l’utilisateur
By Harlon Astellan
#33144
Varr aqurane ronah.


Accent à travailler, une triphtongue trop peu évidente. Le grand chaman, Booros, visiblement vieux pour les standards de son espèce, possédait des attributs qui montraient la nature sauvage et bestiale des Nelvaaniens. Les épaules étaient voûtées mais semblaient encore capable de tirer à elles les charges les plus pesantes, le torse était noueux et puissant, et ses jambes avaient certes l'arc des animaux fatigués mais ne souffraient aucun tremblement.

Il salua poing sur le torse en s'inclinant devant la marque d'accueil. Venant d'un peuple tribal dont les cérémonies se faisaient à huis-clos, on en tirait avec aisance l'enseignement que la bête se voulait sincère. Même s'il ne fallait jamais sous-estimer l'importance protocolaire de primitifs. Avec surprise, ils se révélaient parfois les plus tatillons sur l'usage de l'étiquette et des formalités.

Le jeune humain, en revanche, aurait visiblement mieux fait de fermer sa gueule. Je viens d'apprendre que gnagnagna. Et une main sur la joue lui siérait ?

Loran Kor'Rial. Régent... bien évidemment.


Du népotisme ? Formidable.

Vos chasseurs semblent bâtis pour la guerre.


Les gardes armurés aux membres saillants et aux yeux vifs agitaient la queue, laissaient les crocs dépasser de leurs mandibules qu'on devinait capables de broyer les os les plus solides, les pupilles de prédateur courant de l'Empereur à sa garde, de sa garde aux alentours, des alentours à la forêt au loin, de la forêt au loin à leur chaman, de leur chaman à l'Empereur. Dans cette boucle asynchrone, on trouvait une succession de processus basiques mais néanmoins efficaces. Chasser, traquer, découper, s'abriter, rentrer... La Chasse, portée à son art le plus exquis et millénaire, pour la transformer en actes de guerre d'embuscade et de meurtres depuis les ombres.

Quelque chose disait à l'Empereur qu'il suffisait à cette planète de voir les hommes de l'Empire comme des lapins pour qu'une invasion devienne soudainement impossible.

Je vous suis, Reine Kor'Rial. Grand Chaman, nous ferez-vous l'honneur de nous accompagner ? J'aimerais en savoir davantage sur l'Orek.


Harlon se figurait une divinité tellurique, un équivalent de Gaïa, le Premier Dieu. Le statut de Chaman, un statut particulier lié à la communion avec les éléments - de son bon souvenir - renforçait l'idée d'un entité élémentaire.

Guidez-nous, Reine Kor'Rial ! Ceci est votre forteresse, pas la mienne...


Les Montagnes Bleu, avec le clan des Montagnes Bleu du coup. Harlon prit conscience des troupes partis chercher une ZA plus haut là-bas.

Pardonnez de le demander... mais les autres clans sont-ils conscients de notre arrivée ? Je crains le pire pour mes hommes partis se poser dans la montagne s'ils venaient à être prit pour cible par vos chasseurs...


Sans paniquer, il voulait éviter un bain de sang. Mauvais effet sur sa diplomatie.

Harlon marchait sur des troncs fins et couchés pour en faire des marche-pieds, des petits rondins noir qui perçaient la neige au travers d'une basse cour dont la configuration ne lui disait rien. Il était là, au milieu de ce qui ressemblait à un village traditionnelle, mais sans qu'il en reconnaisse la tradition. Tout renvoyait à l'époque pré-hyperdrive en tous les cas. Des petits huttes d'où s'échappaient des fumées noirâtres, des dalles, des chemins pavés... et... non, il devrait revoir des recueils de gravures pour retrouver le nom de tout ce qui se présentait à lui. Il s'était attendu à du primitif... mais là... ses connaissances historiques lui faisaient cruellement défaut ici.

La salle du trône était faite en pierre sans isolation, éclairée... par des torches. Les armoiries de la planète pendantes aux murs, l'odeur de la graisse de mouton qui s'échappait des bougies en suif et le crépitement des torches ramenaient Harlon près de 20 millénaires en arrière. Aurait-il porté une armure en cuir et une épée de fer rouillée qu'il aurait été plus convenable.

Peut-être devrions-nous rencontrer les chefs de clan tout d'abord.


Leur rencontré répondait à sa question d'avant : le débarquement de ses hommes serait sans risque. Ces derniers étaient prévenus de la nature primale de leurs hôtes, ils devraient donc tirer pour riposter uniquement. En écho à sa remarque, un Garde Rouge le prévint que les deux groupes s'étaient posé à un klick au Nord sur une plate-forme naturelle, et qu'ils étaient devant les portes arrière du château.

Je pense qu'on peut commencer le travail. Messieurs ! Faites votre office.


Ces messieurs étaient des hommes silencieux... et sans visage. Porteurs de coiffes noires sur un masque occultant noir, terminé par une ample bure noire qui leur cachait jusqu'aux mains, le trio de fermeture se dispersa en trois endroits : le château intérieur, le château extérieur, et la direction du village, chacun était escorté de deux commandos.

Ces gens sont de la Commission aux Droits Ancestraux. Ils vont juger de votre culture et voir sa compatibilité avec les moeurs impériales. Leur travail est indépendant du nôtre.


Il se tourna vers le chaman un instant.

Votre peuple dispose-t-il d'une bibli... hmmm... d'un endroit où est consigné le savoir sacré ?
Avatar de l’utilisateur
By Helera Kor'rial
#33165
« La guerre ? L’habit ne fait pas le prêcheur. » Commenta Helera, sans remettre en cause les jugements de l’empereur.

Pas de conclusions attives. Cela mettait tout le monde mal à l’aise. Et l’on finissait par se jeter des regards haineux sans trop savoir pourquoi, à se demander qui de l’un ou de l’autre était le plus stupide. Point de cela sur Nelvaan. Les présentations furent ainsi faites, Loran se dirigea en fin de cortège, les mains dans le dos. Il furetait ça et là sans davantage de commentaires. Le grand chaman quant à lui s’appuya sur son baton et avança aux côtés de l’empereur.

« Je suivre, je suivre … Orek être esprit de Nelvaan. C’est réseau de pensée qui relie clans, qui relie le peuple, la terre, la glace, les montagnes et les forêts. C’est endroit de pensée dans lequel chamans se retrouver et admirer la grandeur de Nelvaan. Prennent ses commandements également, prennent ses visions. »

Helera de l’autre côté, marchait en écoutant d’un air faussement distrait. Elle ne perdait pas une miette de ce qui était dit, et se permit même à l’empereur à demi-mot, pour ne pas interromdre le grand chaman.

« C’est un autre nom pour la Force. »

« Nous prêter serment de notre vie à Nelvaan et je être celui choisi par les chamans pour protéger Orek. Protéger vie, protéger peuple et reine. »

La question sur les hommes et leur intégrité fut posée. En réalité, ils n’étaient pas dans les montagnes bleues, à l’autre extrémité de la plaine, loin, très loin. Ils étaient à l’autre bout de la ville, et c’était déjà suffisant comme distance. L’on ne construisait pas haut sur Nelvaan à cause du vent, alors le peuple s’étendait. Mais la réponse fut la même, puisqu’Helera inclina la tête, conjointement aux dires de Loran qui lui signifia que tout était okay de leur côté. Les anciens gris avaient été mobilisés pour cette rencontre spéciale, et comme des senseurs, s’était répartis dans les clans, dans la ville, aux endroits névralgiques, afin de voir et percevoir les réactions des natifs. Tant que la grande reine n’en donnait pas l’ordre, tout était calme. Ils étaient alors arrivés dans la salle du trone, et l’empereur donna l’ordre à ses sans-visages de commencer. Helera leur jeta un regard qui n’avait rien d’amicale. Par trop de point commun, ils lui rappelaient les agents du côtés obscures. Qu’aucun mal ne soit fait au peuple, ou même l’empereur entendrait parler d’elle. Même si cela signifierait la destruction de Nelvaan. L’orgueil ? Non, la protection. Formée, adoptée et élue pour protéger et rien que cela. Elle n’avait de compte à rendre qu’à la Grande Mère. Tout le reste était superflux.

« Dans Orek. » Répondit-il simplement.

Helera comme d’habitude compléta.

« L’écriture Nelvaanienne est constituée d’idéogrammes et il n’y a pas d’alphabet similaire au commun. Ils n’ont pas de livres ou de d’holoenregistrement. J’essaye de changer ce genre d’habitude, mais ce n’est pas chose aisée. Les principales sources d’informations que l’on ait, sont les personnes elles mêmes, et quelques peintures rupestres dans des lieux que l’on pourrait qualifier de sacré. »

Elle pointa sa tête avec son index, puis l’endroit de son cœur.

« Notre savoir vient de notre esprit dans un premier temps, puis raisonne dans notre cœur. Ce que nous devons savoir nous ai transmis par Nelvaan. Encore une fois, difficile à décrire… Il nous faudra plus de temps dans un lieu calme avec votre permission pour que nous puissons approfondir ce point. »

Quoi dire de plus ? La Force était une hérésie pour ceux qui ne la comprenait pas. Pour le reste, la Grande Mère donnait déjà assez de directives. Ce genre de lieux de cultes existaient réellement. Des salles et des salles de peintures prophétiques. Mais ce n’était réservé qu’à un certain type de personnes. L’empereur n’était pas prêt. Ainsi donc, suivant l’ordre de l’empereur, ils quittèrent la salle du trone et empruntèrent des escaliers en colimaçon jusqu’à l’étage inférieur. Ils empruntèrent le couloir qui se présenta devant eux et tournèrent sur la gauche. Déjà les clâmeurs de la vie se manifestèrent. Helera était légèrement anxieuse. Elle n’était même pas sûre d’avoir rencontré tous les chefs de clans planétaires. Loran le lui confirma. Une trentaine ? C’était énorme. Les chamans s’étaient entendus quelques années auparavant pour regrouper les petits villages entre eux pour ne former que des « villes » entre elles. Cela facilitait la gestion de la planète. Certains postes avaient été supprimés, d’autres liés. Mais les chamans étaient assez respectés et leur sagesse reconnue pour qu’aucun heurt majeur ne soit à noter. Ainsi donc, c’était en présence de l’empereur que le premier bal Nelvaanien allait ouvrir ses portes. Intéressant. Helera jeta un regard vers Althar, mélange d’inquiétude et d’appréhension. Ils passèrent alors le seuil pour la salle de buffet, spécialement préparée, décorée, où attendaient tous les émissaires. Sur une planète autre, cela aurait été d’une stratégie minable, de regrouper autant de personnalités. Sur Nelvaan, cela n’avait pas d’importance. Parce que les têtes étaient très vite remplacées. La chaîne de commandement dans tous les cas n’obéissait qu’à la Grande Mère, et cela ne pouvait être détruit.
La salle en elle-même comportait trois immenses tables, disposés en U. Dont les arrêtes de part et d’autre était plus longues, et comportaient des couverts de chaques côtés. La table devant était inévitablement celle royal, puisque seule une partie pouvait être comblée. Des gardes tempêtes au niveau des entrées et en patrouille. Quelques nelvaaniens volontaires qui se baladaient ça et là dans l’assemblée en proposant nourriture et boisson, dont une apparté sera nécessaire prochaînement. La délégation finalement fut totalement entrée, et le silence retomba. Tous alors se retournèrent comme des statues vers eux, claquèrent de leur lance sur le sol dans le même temps, la rapprochèrent de leur cœur, poing fermé, tête baissée.

« Ohorag Nelvar rah. »

Elle esquissa un sourire mais ne répondit pas pour le moment. Elle continua de se déplacer jusqu’au centre de la largeur, mais pas à celui de la longueur, toujours suivi par la délégation, vraisemblablement.

« Merci d’être venue, à vous tous. J’ose espérer que le vent a porté vos pas durant votre voyage. J’ai hâte que vous me contiez chacun les histoires venues de vos clans. »

Helera ne souriait pas pour autant, agissant avec froideur peut-être, ou juste désintérêt ? Ou plutôt comme une chef de meute.

« Chefs. Nelvaan a l’honneur d’accueillir aujourd’hui la visite d’un chef d’état des étoiles du Nord. Je vous demande à tous de lui montrer respect et déférence, comme le veux la tradition de Nelvaan. Nelvar, sa majesté impériale Harlon Astellan. Empereur de l’empire galactique. »

Et surement d’autres titres dont elle ne connaissait rien. Les chefs de clan, leurs chamans et quelques « élite » alors grognèrent ensemble et frappèrent de leur lance de métal pour ceux qui en avait contre le sol. Ils semblaient prêts à bondir, prêt à sauter à la gorge. Pourtant, ils restèrent droits. Helera ponctua encore une fois.

« C’est une marque de respect et de bienvenu votre majesté impériale. Les crocs sont cachés, comme vous pouvez le voir. »
long long title how many chars? lets see 123 ok more? yes 60

We have created lots of YouTube videos just so you can achieve [...]

Another post test yes yes yes or no, maybe ni? :-/

The best flat phpBB theme around. Period. Fine craftmanship and [...]

Do you need a super MOD? Well here it is. chew on this

All you need is right here. Content tag, SEO, listing, Pizza and spaghetti [...]

Lasagna on me this time ok? I got plenty of cash

this should be fantastic. but what about links,images, bbcodes etc etc? [...]