L'Astre Tyran

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Monde glacé battu par les tempêtes de neige, la planète abrite aujourd'hui un mélange de Nelvaaniens et de colons issus de l'Ordre Gris. En effet, malgré son éloignement des grandes lignes hyper-spatiales, Nelvaan est aujourd'hui la capitale d'une jeune et discrète monarchie en expansion dans la Bordure Extérieure.
Gouvernement : De Jure Empire - De Facto Neutre
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By Helera Kor'rial
#33355
Elle permit en lui tendant le bras. Le laissant admirer le travail d’orfèvre sur son bras. Pas du tout, juste des lignes traçées, en suivant la seule mode que les larves ont bien voulu tracer sur elle. La Grande Mère avait parlé, à travers la nature, comme elle le faisait si souvent. Il n’y avait dans ce tatouage rien d’artifice, juste des lignes avec des angles droits, c’était tout. Pourtant il douta. A raison faut-il le dire.

« Vous aurez l’occasion de les voir à l’œuvre sire. »

Convaincre par la preuve, plutôt que persuader par le sentiment. Deux pléonasmes, mais au moins le premier prenait essence dans la vérité, la seule et unique. Nouveau doute, sur la grande mère, sur les rites. En fait il remettait tout en cause, il se posait des questions sur le fonctionnement. Les gars sans visage ne devant pas être loin non plus de se poser les mêmes. Pour les poils, ils en avaient plus que les humains, c’était certain. Peut-être leur cuir plus épais que celui des autres races, peut-être que leur cœur battait plus vite. Elle n’avait jamais essayé de regarder à travers un Nelvaanien et au nom de la Grande Mère jamais ne se serait permis. En tous cas, les seuls habits qu’ils avaient étaient davantage utilisés pour la décoration. Du lin avec différents couleurs, très vives ou très pâle, tout le spectre était représenté. Mais alors, comment expliquer le mysticisme au citadin ?

« Les Nelvaaniens résistent à leur climat, bien davantage que nous autres, c’est un fait. »

Déjà sur cela, rien de contestable.

« Ensuite, je vous ferai tout à l’heure porter une peau de bantha. C’est lourd, incapacitant et cela gêne. C’est une protection que l’on porte pour se protéger du froid quand il n’y a pas d’efforts autres à fournir. Il faut être rapide, percutant, endurant. Quand vous chargez un bantha, quand vous devez lui courir après ou quand un troupeau vous charge. La peau à défaut de vous protéger du froid ne le fera pas contre les piétinements. De plus. »

Elle fit une pause.

« De plus, chasser torse nu, c’est se plonger dans la nature, dans l’état qu’elle nous a conçu. Sommes-nous, êtres humains, fait pour cela ? Bien sûr que non. Contrairement aux natifs, nous n’en sommes pas pourvus. Mais puisque nous sommes désormais tous des Nelvaaniens, puisque la Grande Mère nous a accueilli, nous ferons comme les natifs. »

C’était un fait, cela aussi. Commençait-il à comprendre qu’il allait se plonger dans un blizzard mordant ? Helera se garda bien de lui expliquer qu’elle le protégerait de tout cela. Ne serait-ce que pour lui faire comprendre que l’on ne proférait pas ce genre de paroles pour épater la galerie comme cela. En aurait-il quelque chose à faire ? Surement pas. Mais bien loin de l’idée de le juger ou de lui donner des leçons, tout cela commençait à l’amuser, au final. A la prochaine question et l’allusion de l’empereur à elle-même, elle esquissa un bref sourire, mais ne commenta pas. Tout serait expliqué par Booros. Et la remarque de l’empereur fut la même que la sienne, des années auparavant. Aller dans les étoiles pour un peuple aussi noble n’était pas une bonne idée. Mais elle avait trouvé une alternative, un compromis. Coloniser des planètes locales. Le Grande chaman continua à triturer ses bouts de poils blanchis par l’âge sans répondre, lachant un certain « Hmmmm … » de temps à autre. En introspection intense.

Drôle de questions que la suivante, qui fit froncer les sourcils d’Helera. Inattendue également.

« Il n’y a pas de statut particulier à ma connaissance. Pas de mariages forcés entre clans non plus. Ces derniers se déroulent … »

Et ce qui va suivre pourra être soumis à changement, puisque même le narrateur n’a pas pensé à tous les détails de ce rite. Veuillez par ailleurs le pardonner pour ce manque de précision.

« … de la manière suivante. Les deux amants sont présentés l’un à l’autre dans le ciel rougeoyant du crépuscule. L’un et l’autre ont été peints des couleurs de la vie, du symbole qui les représentent. Des idéogrammes de leur prénom, fonction, état, haut fait. Leur corps à été purifié dans les bassins de l’essence, dont les vapeurs éveillent les sens. »

De la drogue, rien de moins. Celle qui ouvre les alvéoles pulmonaires et dont le nom ne revient pas.

« Devant le brasier ardent monté pour leur célébration, sont témoin le représentant de la Grande Mère, qui les comparait devant elle. Qui célèbre leur union en agitant de l’encens autour d’eux et qui par les flammes la fait apparaître. »

Les yeux dans le vague, Helera était déjà partie dans ses pensées, imaginant le grand feu rougeâtre prendre un couleur bleu, symbole de la planète. Elle avait hâte que ce soit son tour, et resta même figée quelques secondes dans l’espace infini du mur de brique. Avant de se reconcentrer d’un mouvement d’œil.

« Qu’est ce que vous entendez par procréation ? »

Elle s’apprétait à lever l’index d’une main et fait un cercle de l’autre, mais se rendit compte que ce n’était pas approprié. Non Helera, il ne voulait surement pas dire cela.

« Pour donner naissance, c’est le travail de la mère qui dans sa hutte souffre en silence, ou pas d’ailleurs. C’est de la concentration, beaucoup. Elles sont assistées par les chamans ou toute personne susceptible d’avoir des connaissances dans ce domaine. »

Elle savait bien de quoi elle parlait pour le coup. Etait-ce cela qu’il voulait entendre ?

« Si je puis me permettre Sire, pourquoi ces trois dernières questions ? »
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By Harlon Astellan
#33381
Pourquoi ces trois dernières questions ?

Un peuple, ma chère, s'étend. Un couple doit produire au minimum deux enfants pour faire subsister l'espèce. L'accouplement est une chose naturelle, mais on l'entache souvent par le concept du mariage, qui ajoute une dimension sentimentale à l'idée de procréation. On ajoute de l'affection à ce qui devrait rester pur. D'autant plus dans une société dont l'amour vient avant tout de ce que donne la Grande Mère, se marier revêt un concept spécial, les deux conjoints devenant pour l'autre un don accordé par l'Orek.

Je me demandais donc quelle dimension vous donniez au mariage, et ce qui le suivait.


Autre question en l'air, comme ça. Sans arrière pensée.

Et vous avez des... couples... mixtes ?





A la fin du banquet, il avait signalé son intention de laisser Helera tranquille quelques temps - une heure ou deux - le temps qu'il s'occupe de diverses affaires. Il avait salué dignement chaque convive qui s'en étaient partis dans la neige, et lui-même avait remonté la piste jusqu'au village. Il passait de nouveau devant les tentures frappées d'un blason grossier, taillé dans une tente et barbouillée de pigments forts à défaut d'une imprimante textile ou d'une machine à tisser, escorté par ses deux Gardes Rouges qui suivaient sans un mot, épaules droites.

Le retour dans la neige lui rappela Arkania. Le froid moins extrême de l'endroit l'encourageait à respirer un grand coup. Il s'était recouvert chaudement, le collant de troupier le maintenant au chaud, et déambula rapidement dans l'enceinte des murailles épaisses.

Ne trouvez-vous pas ça... désuet ? Des murailles ?


Il posait la question aux Gardes. L'un hocha la tête, l'autre répondit un bref "oui" à peine audible. Trop sérieux.

Contre des chasseurs, tout va bien... mais une seule navette passerait aisément au-dessus et ferait un carnage.


Si l'Empire devait prendre ses quartiers, il faudra un bouclier de zone.

Oh, le village...


De hautes huttes avec des lucarnes rougies, des torches qui pendaient aux murs en bois pétrifié et des marches en rondins au sol pour marcher sans déraper composaient un petit hameau de bonne capacité en périphérie de la forteresse vide. Des loups sortirent des cahutes et reniflèrent en direction de l'Empereur, en frappant le poing contre le torse, dans l'expectative. Harlon répondit aux rares qui le faisaient. Puis il finit par s'arrêter sur une hutte plus longue que les autres. Les lumières y étaient vives, les paroles hautes et les chants présents. On y sentait de la viande grillée, des relents d'une bière d'époque et d'autres attraits qui en faisaient un genre de taverne. Pour l'occasion. Il doutât que Nelvaan s'en fut une culture portée sur les lieux de petite débauche. Il poussa la porte et découvrit ce qu'il s'attendait à voir. Ses hommes, dont une majorité avaient retiré leur casque, était là à manger des morceaux du bantha dont la chasse était tant vantée, à boire une bière rustique et à deviser de choses et d'autres. Ce fut un troufion qui frappait l'épaule de son voisin et signala l'arrivée de l'Empereur. En 10 secondes à peine, chacun avait enfilé son casque et s'était levé en silence, à saluer.

Voyons voyons messieurs...


S'approchant, il fit ce à quoi personne ne s'attendait... il retira le casque d'un soldat et s'assit à table avec tout le monde.

... comment peut-on boire avec un casque ?





Ohhhh, Ooohhhoooo ohohohohhh... OOOOOOOO OOOOOOOOOO OOOOOOOOO OOOOOOOOOO OOOOOOOH ! OUAIIIIIIIS !


L'Empereur finit encore une fois sa pinte d'un trait. S'essuya la moustache du coude, il lorgna la figure de son adversaire vaincu. Encore ce tour-ci, il était célébré pour sa descente.

Et bah, un afond pour TK ! Le pauvre, c'est son troisième...
AH bah, on s'entraîne à quoi sur Carida à votre avis ?


Quelques éclats de rire. On trônait à 40 là-dedans, et ça faisait vite du bruit. Au début, l'arrivée de l'Empereur avait jeté un sacré froid. Il avait tenté de détendre l'atmosphère, sans trop de succès. Mais petit à petit, il avait réussi à imposer un petit jeu à boire. Et au fil des épreuves, tout s'était détendu. Il avait croqué dans un autre morceau de Bantha - recuit, mais qu'importe - et but quelques bonnes bières brunes.

Allez messieurs, maintenant je dois y aller... les affaires.


Protestation ! Restez pour un dernier coup ! Il a bien le droit à une revanche non ? Vous repasserez juste après hein ? Mais non, les affaires, tout ça. Mais il eut droit à ce qu'il espérait :

VIVE L'EMPEREUR ASTELLAN !


Il les salua de façon exagérée, parodiant leur propre salut à son égard, et partit, toujours accompagné de ses gardes. Il avait réussi à leur faire retirer leur casque et les faire boire et manger. Mais ils ne s'étaient pas mêlés aux choses, et semblaient même franchement... déçus.

Il tenait bien cet alcool là étonnement, comme si ça ne contenait pas énormément d'alcool, et retrouva le chemin sans tituber. Il testa son haleine en soufflant dans sa main... Le froid masquait tout. Mais à l'abri des regards - autres que sa compagnie - il ramassa un peu de neige, la fourra dans sa bouche, la fit tourner comme un bain de bouche et la recracha. Puis il revint vers le château, où il pourrait parler à Helera Kor'Rial sur la suite.

Sergent ? Dites au capitaine Kanos de me faire un rapport sur la situation des gens de la CDA.
Oui Majestée.





Helera avait fini par venir. La nuit allait bientôt tomber.

De quoi vouliez-vous me parler dans la salle ?
Modifié en dernier par Harlon Astellan le lun. 30 juil. 2018 19:12, modifié 1 fois.
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By Helera Kor'rial
#33384
Ma chère ? L’était-elle ? Ou était-ce une parade linguistique pour la faire adhérer ? Un froncement de sourcil aurait suffi pour montrer son questionnement. Mais la suite fut bien plus intéressante encore pour y porter attention. Elle eut droit à un cours sur la reproduction pour assurer la pérennité d’une espèce. Quelques problèmes dans sa tirade cependant, et surtout en ce qui concerne l’Orek, qu’il utilisait à tout bout de champ. Elle devait lui expliquer cela également, mais n’en trouvait jamais la possibilité. Helera cependant ne répondit pas, car la suite vint aussitôt.

« Pas à ce que je sache. Les critères de beauté de nos deux races ne correspondent pas.
»


L’amour à beau transcender toutes les barrières, dans ce cas, c’était vraiement des barrières impossible. Pour les être galactiques, ils ressemblaient trop à des animaux. Pour les natifs, ils étaient des sortes de larve dénuée de poil. Pas très chouette comme comparaison, mais elle ne trouva que cela à se représenter. Elle se dégouta elle-même finalement et termina là son repas.




A la suite du repas, elle en avait profité pour passer un peu de temps avec Althar et ses enfants. Loran s’occupait du reste et lui avait octroyé le répit nécessaire à sa convalescence mise à mal. Alors les deux parents s’étaient lancés dans une complaisance de leurs deux petites larves. Un moment qu’ils gardèrent à eux, pour eux et rien qu’avec leur famille proche. Un moment pour se détendre, assez pour oublier le tracas que la visite de l’empereur imposait. L’anxiété de cette rencontre pouvait être évacuée, relâchement de pression face à ce trop plein d’émotions contenues. D’abord il fallut changer les couches, importantes tâches qui en duo fut réalisé, tandis que ni l’un ni l’autre n’avait visiblement l’expérience. L’avantage de jumeaux, c’était que tout pouvait être réalisé … en duo. Ensuite, préparation de la nourriture, vu que Helera ne pouvait pas allaiter. Chacun ses problèmes, après tout. Teste de la température, refroidissement express si nécessaire, et hop, dans la bouche. Les deux gloutons eurent à leur tour le repas qu’il méritait tout en agitant les bras de manière désordonné. Il était difficile de se dire que les deux petites choses ne voyaient pas. Ou du moins, voyaient troubles. Le repas fut pris sur le lit. Cet appartement devenait vraiment trop petit pour eux. Un agrandissement semblait nécessaire, ou une délocalisation, à voir. Etaient-ils devenus assez cupide pour construire un autre château ? Non, non. Alors il faudrait agir de manière différente. Les architectes de la bâtissent auraient peut-être quelque chose à leur proposer. C’était le luxe qui montait à la tête. Une fois nourris, les deux compères furent remis dans leur berceau, après deux ou trois rototos.

Désormais, ce furent les parents qui enfin purent se poser quelques minutes. Couchée l’un à côté de l’autre, à se regarder simplement. Ils l’avaient fait. Ils étaient allés sur Bastion, ils en étaient revenus, et il n’y avait pas eu de morts. Althar avait été innocenté et tout se déroulait pour le mieux. En revanche, quelque chose la tracassait depuis leur retour. Ou plutôt depuis leur départ. Tandis qu’elle regardait son futur, elle posa la question.

« Quand est ce que l’on prévient ton père ? »




L’après-midi passa, sans rien qu’ils ne fassent d’autres. Parce qu’ils n’avaient rien envie de faire, et parce qu’ils devaient discuter. Pourtant, la reine sentit l’empereur qui dans le château se dirigea. Comme une alarme, comme un réveil, elle dû se lever pour l’accueillir. Une profonde expiration et … c’était reparti. Elle le croisa dans le hall de l’entrée. Qu’avait-il fait pendant tout ce temps ?

« De la manière d’aborder la chasse. Mais j’ai déjà pu vous en toucher quelques mots pendant le repas. Vous ne semblez pas imaginer le danger que cela vous impose… Faisons quelques pas, voulez-vous ? »

Ils n’allaient tout de même pas rester sur le hall de l’entrée. Les mains dans le dos, la tête droite, Helera regardait devant elle, lui jetant des regards par moment, pour souligner la politesse de leur conversation. Ils arpentèrent le château, bien qu’elle l’emmena dans un endroit précis.

« Nelvaan est une planète blanche, magnifique et pleine de cette vitalité propre qui raisonne à travers l’existence. Qui vous fait vibrer de l’intérieur. Mais elle n’en reste pas moins une planète dangereuse. Dangereuse pour ceux qui n’ont pas appris à la connaître. Dangereuse car sauvage. Je ne puis cacher mon appréhension face à l’entreprise que vous êtes sur le point d’accomplir.

»
Elle emprunta les escaliers pour arriver dans la salle du trône, vide.

« Je vous aiderai et la Force m’aidera. J’ai bien compris que vous n’appréciez pas les sensitifs et leurs concepts décalés. Mais dans ce cas-là, vous en aurez besoin. Nous en aurons tous les deux besoin en réalité. Ne voyez-pas cela comme de la triche. La Force est très présente sur cette planète, bien plus que sur toute seule celles où j’ai pu voyager. L’Orek… est partout. De plus, un empereur est bien utile vivant, que mort. »

Pour cette dernière tirade, il est évident qu’elle avait fait en sorte de ne pas se faire entendre de ses soldats, s’ils étaient avec lui. En fin de compte, ils bifurquèrent à droite au fond de la salle du trône et continuèrent tout droit, avant de sortir. Ils arrivèrent sur un a-pic qui dominait tout le village. Ou plutôt qui dominait la partie intérieure des murailles. Puisque l’agrandissement avait été fulgurant. La place centrale avait néanmoins été conservée. Au centre de cet a-pic, un énorme foyer éteint, dont le combustible central était constitué de véritables troncs d’arbres dont la partie supérieur était jointe entre elle. Relié par une chaine de métal roussie par les utilisations.

« Cet endroit est le cercle des éléments. C’est là que vous deviendrez chasseur de la Grande Mère. C’est là que l’aventure débutera … »
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By Harlon Astellan
#33402
Le danger que cela représente ? Comme partir torse-nu par une température négative pendant 2 jours et 2 nuits, à devoir s'abriter en urgence là où il n'y a pas forcément d'abri, à la merci de prédateurs nocturnes qui mettent à profit notre sommeil pour nous lacérer le cou, le tout au milieu de maladies exotiques, de dévoreurs gigantesques et sur un endroit dont je ne connais absolument pas la configuration ? Ce genre de danger ou autre chose ?


Arrogant ? Concerné et au courant également.

L'entraînement des StormTroopers et des Officiers StormTroopers sur Carida passe par des stages de survie en jungle hostile dans des conditions absolument affreuses. C'est réussir à se nourrir avec le minimum, affronter les prédateurs visibles, et même les invisibles... j'ai déjà eu à achever un camarade qui avait déliré au point de tirer au hasard sur nous après qu'un moustique l'ait piqué... Deux semaines à traverses des marais puants infestés de sangsues aux dents si longues que nos armures devenaient encombrantes, à manger des racines et à voir des bêtes monstrueuses sortir des fourrés pour emporter un cadet au hasard... et on courrait jusqu'à la fatigue, en pariant sur le prochain à y rester. Sur une promotion initiale de 64 cadets, on a été que 28 à finir l'académie des officiers. Ne me parlez pas de danger.


D'un ton égal au vent qui leur soufflait dessus, il avait déclamé sa petite histoire, détaché de toute émotion. Il n'avait aimé aucun des disparus, pas plus que les rescapés. Mais ça donnait le ton.

Que croyez-vous que je fais depuis tout ce temps... j'observe, je traque, j'isole et j'extermine mes adversaires. En groupe ou non. La chasse est un concept. Ce qu'il me manque ici, c'est un entraînement pour supporter le froid assez longtemps, et de quoi porter les coups.


Pour un Empereur, il était en bonne forme physique. Pas de soucis de force ou d'endurance.

Merci de votre aide, mais je devrais parvenir à résister au froid par des moyens naturels. J'ai dit que je ne serai pas aidé, et je ne le serai pas. Votre Orek a beau être partout, je me suis engagé à ne recourir à aucun artifice. Tout au plus verrais-je si je peux porter des pièces thoraciques de vêtements.


Ils retraversèrent le château pour sortir par derrière, avant de prendre la direction d'une petite colline qui surplombait toute la zone. Une volée de marches noires couvertes de verglas y menaient de façon un peu anarchique, posée en biais le long du chemin pour aider, mais qui le rendait d'autant plus dangereux qu'on risquait d'y glisser en permanence. Malin et préventif, l'Empereur avait mis des patins anti-dérapants sous ses bottes pour éviter le malheur. Les Gardes Rouges eux avaient des bottes militaires prévues pour la stabilité. Un soldat impérial ne glissait pas comme un pataud en pleine opération après tout.

Cercle des éléments ? Je ne vois là qu'une manifestation promise du feu... où sont air, terre et eau dans ce tableau ?


Ils y étaient en soit : le vent amenait l'air, soufflant de la neige, donc de l'eau congelée, le tout en foulant une bonne terre figée sous une timide couche d'herbe. Mais rien de très... solennel.

Peut-être devrais-je être introduit à vos armes, équipements et lieux d'entraînements. Je suis un excellent escrimeur, mais je doute que la lance soit du même acabit. Avez-vous un maître d'arme ?
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By Helera Kor'rial
#33406
Si l’empereur pensait qu’elle pensait qu’il était idiot, ce n’était pas le cas. Cela faisait la deuxième fois qu’il lui expliqua qu’il avait compris les dangers. Mais que ferait-il pour les éviter ? C’était cela la question et cela qu’elle essayait de lui faire comprendre. Pourquoi parlait-il de deux jours ? La chasse serait sans doute moins longue que cela. Une journée tout au plus. Sauf si l’un d’eux étaient blessés, mais normalement, cela ne devrait pas arriver. Elle l’écouta quand elle lui expliqua la manière dont il avait été entraîné. Alors il était un soldat d’élite ? C’était bon à savoir. Un empereur qui savait se battre, c’était un empereur qui pouvait se mettre à la place du trouffion de base sans créer une rupture entre le sommet et la base. La moitié en était ressortis en vie, c’était un entraînement de fou qui ne laissait pas la place à l’erreur. Cela créait des machines et non des soldats. Mais après tout, pour des officiers, n’était-ce pas ce qui leur était demandé ? Ne voulait-on pas déshumaniser ces gens pour leur permettre de penser pragmatique et non pas de manière sensible ? Réflexion mise à l’écart, Helera revint dans la discussion, se rendant compte qu’elle n’avait pas écouté la dernière phrase. Elle fronça les sourcils afin de se reconcentrer. Un tueur, un assassin, d’accord d’accord. Elle acquiesça d’un mouvement de la tête. Cela ne l’étonnait pas et elle ne s’en offusqua pas outre mesure. Puis esquissa un sourire quand il prétendit que la Force n’était pas naturelle. Pas de quoi partir sur ce genre de considérations, sa tête ne tenait qu’avec un fil après tout. Ils arrivèrent alors au cercle des éléments et enfin reprit la parole.

« La terre est au sol, l’air dans le ciel et l’eau dans la neige. Mais en réalité la traduction que l’on accorderait à ce mot serait plus … éléments de la nature. En tant qu’entité indivisible, sans parler des éléments primordiaux. »

Pourquoi essayait-elle d’expliquer quelque chose ? Dans tous les cas elle n’y arriverait pas et il serait encore davantage perdu. Helera savait qu’elle ne pouvait expliquer des choses, c’était un fait, et cela ne fonctionnait pas quand elle s’y essayait. A partir de là … Elle avait le parti pris de montrer par le biais de la Force ce dont elle voulait expliquer. Mais pour cela, il fallait nouer une relation de confiance et ne pas discuter avec un sensitifofobe. Cela se dit ? Sans doute pas.

Excellent escrimeur, mais pas maître de la modestie. Helera haussa un sourcil et étira un sourcil. Du coup ils devaient faire demi-tour …

« Nous n’avons que la lance en réalité, et divers outils. Suivez-moi je vous prie. »

Alors ils allèrent dans le sens, repassant dans le château, puis par l’entrée principale. Sur Nelvaan, il ne fallait pas être pressé. On était loin des commodités de la ville, où tout allait très vite, où le temps était une donnée source de revenus. Helera avait gardé le silence tout le long de la traversé du château. Il y faisait silence désormais et chacun était retournés à ses occupations. Un énorme château, habités par les fantômes et dont le seul appartement avec de la vie se situait dans la plus haute tour. C’était ici un endroit enchanté où toutes les créatures merveilleuses étaient remplacées par le rien. En revanche, elle se demandait si l’empereur voulait s’entraîner, maintenant, ou juste qu’elle lui explique quelles étaient les armes en vigueur ? En fin de compte, elle commença à croire que le chemin inverse ne soit en réalité qu’une nouvelle perte de temps. Sur le seuil du château, tandis que la pénombre s’installait lentement sur la planète, elle demanda :

« Il n’y a pas de maître d’arme sur la planète. Je pense être à même de répondre à votre demande. En revanche, voulez-vous être introduit, maintenant ? Cela ne me dérange pas de faire quelques passes, si cela vous va. »

Elle ne comprenait pas ce qu’il voulait vraiment. Dans tous les cas, elle l’emmena au niveau d’un des terrains d’entraînements. Un lopin de terre, martelé par les pas des élèves et chevaliers, directement gelées après coup. Il y en avait plusieurs au sol qui démontrait qu’il y avait eu de l’activité ce jour. Au fond de ce terrain, il y avait encore deux jeunes gens qui l’un contre l’autre continuaient leurs passes. Evidemment, ils respectaient la norme en vigueur. C’est-à-dire torse nu et avec une sorte de short pour les jambes. La deuxième personne, une femme, portait au torse un tissu qui entourait sa poitrine. Ils portaient des bâtons comme des épées et non des lances. Helera en silence s’approcha d’un râtelier où étaient disposés les deux types d’arme. Elle s’équipa d’une lance.

« C’est à peu près cela. En standard, moins solide. Une lance d’entraînement qui n’est rien d’autre qu’un morceau de bâton avec un bout sans pointe. Voulez-vous essayer ? »
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By Harlon Astellan
#33424
Pourquoi aurait-il été modeste dans sa condition ? Empereur, un corps vitruvien, musclé comme il fallait, alliant avec aisance les dons de prendre et de donner, de faire face à de nombreuses situations et de faire preuve d'une empathie limitée, assez pour comprendre mais pas assez pour compatir, et donc se laisser aller à la faiblesse.

En beaucoup de points, Harlon était un homme quasi parfait. Quasi seulement, personne n'est définitivement parfait. Ça lui arrivait d'aller pisser par exemple.

« Il n’y a pas de maître d’arme sur la planète. Je pense être à même de répondre à votre demande. En revanche, voulez-vous être introduit, maintenant ? Cela ne me dérange pas de faire quelques passes, si cela vous va.
[...]
C’est à peu près cela. En standard, moins solide. Une lance d’entraînement qui n’est rien d’autre qu’un morceau de bâton avec un bout sans pointe. Voulez-vous essayer ?
»


Harlon haussa les épaules.

C'est pour cela que nous sommes là.


Avec une lenteur mesurée protocolairement, il se défit de sa surcape, ses épaulières d'apparat, sa cape, son pourpoint, et sa chemise. Les laissait tous tomber à terre, il se retrouva vite en bottes, en pantalon de lin gris et en collant de Stormtrooper noir. Il enleva le collant du haut et affronta le froid mordant en se retenant de grelotter. Son contrôle et sa maîtrise corporelle avait ses limites toutefois, et il ne put s'empêcher d'afficher une chair de poule. Il se fit lancer son arme d'entraînement, et la brandit au centre à main ferme. En un moulinet, il la fit passer derrière lui et raffermit sa prise des deux mains, pied gauche en retrait à angle droit, pied droit en appui léger, coude gauche déployée sur le flanc, main droite juste derrière sa fesse. Il quitta sa posture et s'échauffa avec divers moulinets, passant trop naturellement au maniement de la rapière plutôt que de la lance. Vieux réflexes d'escrimeur.

Fichues habitudes prises au fleuret...


Par le dos, les jambes et les mains, Helera pouvait deviner que l'homme, s'il n'égalait ses propres talents de sensitive qu'à hauteur d'adolescent, n'en était pas non plus dépourvu d'une certaine expérience. Mais avoir son talent mis en face des dons de la Force avait quelque chose de déséquilibré. D'autant que le fleuret était une discipline qui seyait à la condition nobiliaire de l'Empereur, mais ne revêtait pas vraiment de pratique en combat réel.

J'ai disputé mon premier duel à l'épée à l'âge de 13 ans. Étant mineur, on m'a jugé inapte au duel à l'arme laser ou à feu. Le combat était clair... victoire au premier sang, sauf sur demande expresse du vaincu pour une revanche, avec un potentiel troisième tour.


Il se courba et fit un saut périlleux arrière et se rattrapa - de justesse, manque d'entraînement là aussi - sur ses pieds un bon mètre en arrière. Il se tourna alors vers Helera, en continuant de mouliner tranquillement.

L'opposant était un noble autrement plus âgé que moi. 35 ans, un Zabrak Iridonien. Tevakk Dria'Dis. Un abominable pervers que j'ai surpris... A toucher les fesses de ma soeur. Mon père ne m'a pas cru. J'ai exigé ce duel pour laver les accusations de menteur qui pesaient sur moi.


Derniers moulinets avant qu'il stabilise son bâton. Le froid semblait déjà moins mordant, l'anecdote le faisant chauffer à son simple souvenir.

Le duel a eut lieu trois semaines après. Mon instructeur m'a fait travaillé dur. Du petit matin jusqu'au coucher du soleil, pendant toute la durée de ce qui me restait de vacances estivales. Il partait gagnant. Mais à une minute du lancement, je le touchais à l'épaule. Il a hurlé et exigé une revanche.


Visage fermé.

Je lui ai percé la gorge. Tout l'appareil percé. Il a toussé du sang, s'est effondré sur le sol, à lancer des borborygmes ineptes, les yeux apeurés, les mains tremblantes sur son torse, à chercher un souffle qui ne venait pas. C'était la première fois que je tuais quelqu'un.


Il se mit en position d'attaque.

Vous souvenez-vous de votre première fois ? Du premier homme que vous avez tué ?





Harlon s'était laissé dominé, mais son entraînements n'en était qu'à ses balbutiements. Il fallait qu'il se promette d'aller plus loin encore, et de penser à la pointe de la lance et d'intégrer son allonge. Fatigué, mêlant le chaud et le froid, grelottant sous l'effort et la neige, il remit sa chemise et s'assit sur un banc, après avoir exigé une pause.

Helera... J'aurais besoin de vous pour quelque chose.


Il lui fit signe de s'asseoir à ses côtés.

Pour trouver des sensitifs, il convenait apparemment de faire appel à d'autres sensitifs. Mais je pense avoir en ma possession quelque chose qui me permettrait de les trouver plus rapidement. Vous pourriez bénéficier d'études intergalactiques pour trouver des recrues pour votre Ordre avec ce biais. Fourni par nos services. J'aimerais tester son efficacité... pourriez-vous vous soumettre à une micro-analyse sanguine ? On pique juste le bout du doigt et les données biométriques ne sont pas stockées ensuite.


En effet, Harlon avait fait amener une dizaine d'Hélixiomètres sur Nelvaan, en voyant si helera et ses acolytes retournaient positifs contrairement à ses hommes.
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By Helera Kor'rial
#33432
Et l’empereur se déshabilla. Helera ne sut pas tellement où se mettre. Appuyée sur sa lance, elle attendit que lui soit lancé le signal pour lequel elle pourrait lui jeter l’arme. Parce que c’était comme cela que l’on faisait, chez les guerriers, avec un grand G. L’empereur s’échauffa par divers prises, sa main qui dans son dos tout le temps se dirigeait. Le fleuret, évidemment. Helera esquissa un sourire puis se regarda. Elle n’allait pas quitter sa jupe style tailleur, surtout qu’en dessous … elle n’était pas équipée pour l’enlever. Du coup, elle la remonta jusqu’à la fin des cuisses. Berk, ça faisait pouffe. Fallait-il préciser que cette robe, ce cadeau d’Althar, elle n’avait pas envie de l’abimer. Alors elle en prenait le plus grand soin. Surtout si elle devait être contrainte à des mouvements que le tissu ne permettrait pas. Elle planta la lance dans le sol, toujours pas atteinte par le froid mordant de sa planète. L’étoile disparaissait à l’horizon, et la température allait encore chuter. Combien cette nuit, quarante degrés en dessous du zéro ? Après tout, c’est lui qui l’avait voulu. Dans une posture d’attente, une seule main sur son bâton, l’autre derrière son dos, la reine attendit. Alors ce fut l’histoire de jeunesse, saut périlleux. Quel âge avait-il d’ailleurs ? Non, concentration, on verra plus tard.

L’histoire du zabrak pervers tandis qu’il s’échauffait par divers moulinets. Essayait-il de l’impressionner ou c’était juste pour s’échauffer les muscles ? 13 ans et il était déjà bretteur. Il avait également une famille et assez d’argent pour se payer un entraîneur personnel. Encore un qui n’avait pas été élevé dans la rue. Sans prévenir, il enchaîna sur son meurtre. Les détails prouvaient au moins que cela l’avait marqué. Un enfant de 13 ans qui tuait pour la première fois. Et la suite ? Helera resta sur sa faim. L’ « abominable » aux yeux d’un enfant qui se voulait être le protecteur de sa sœur. Son père n’avait-il rien dit de tout cela ? Il l’avait laissé assassiner le zabrak alors même qu’il ne le croyait pas ? En fait, il avait sûrement été absent. Elle en aurait mis son autre main à couper. Ce genre d’enfants élevé au sommet mais finalement sans rien. Les domestiques étaient une chose, la famille … D’ailleurs …

« Et votre sœur a-t-elle été reconnaissante de ce que vous avez fait ? »

La réponse, si jamais elle en avait une, pourrait au moins lui en apprendre sur l’état psychologique de la famille. Sa première fois ? Le vent sur Nelvaan se leva en une petite brise qui voletait à travers ses cheveux. Attachés, mais dont certains rebelles dansaient avec le vent. Elle garda quelques minutes de silence sans bouger, les yeux dans le vague, se remémorant la scène comme si elle y était.

« J’avais 18 ans, j’étais jeune et chétive. Mon maître venait de périr sous mes yeux. J’ai été impuissante et trop faible pour la protéger. Son assassin, un sith, m’a alors récupéré et amené à son vaisseau. Je me rappelle que j’avais très froid. »

Elle lâcha sa lance et récupéra de la neige sur le sol pour en faire une boule, qu’elle manipula tout en expliquant.

« Il m’a emmené dans son vaisseau, au milieu de son équipage. Là, il leur a ordonné de me battre. Six hommes pour briser chacun de mes os. Je les sentais tous craquer en moi. Cela a duré plusieurs minutes. 8 minutes et 38 secondes. Ensuite, la rage et la colère se sont réveillées, et … »

De sa main, elle écrasa la boule de neige qui retomba en lambeau contre le sol tout en plantant son regard dans celui de l’empereur. Pas de détails supplémentaires à donner. Ils étaient tous morts, c’était tout. Ce fut le début de l’âge sombre. Mais assez parlé … Ils étaient là pour se battre après tout.

Finalement, la suite se déroula assez vite. Il y eu des passes et une victoire, point. Helera devait-elle le laisser gagner ? Assurément. Pour la dernière passe, elle s’était alors remit en position de défense, avait au dernier moment planté sa lance dans le sol et s’était laissé toucher. Avec une vraie arme, son cœur aurait été transpercé. Mais là, elle ne broncha pas. Ce n’était qu’un bleu supplémentaire. C’est Althar qui n’allait pas être content.




L’empereur l’invita alors à s’assoir sur le rondin de bois qui servait de banc. En réalité, probablement enlevé le lendemain. On n’était sur Nelvaan ici, on ne se reposait pas. Elle s’exécuta néanmoins et l’écouta avec attention. Si son visage n’était pas très coloré de base et si la nuit ne commençait pas à poindre, il l’aurait sûrement vu devenir livide. L’empereur qui possède un moyen de détecter les sensitifs. L’empereur qui possède un moyen de détruire la Force. Et elle au milieu, à qui l’on demandait de donner son sang pour compléter l’étude. Rouage qui servirait à détruire les sensitifs ? Qu’était-elle en train de faire … Avoir juré de protéger la Grande Mère était une chose, mais condamner l’ensemble des sensitifs ? Comment pouvait-elle le croire quand il disait qu’il ne garderait aucune donnée ? Est-ce que son patrimoine génétique serait conservé ? Qu’en était-il de ses enfants ? Et si par ce pacte de sang elle signait leur fin ? Et si l’empire apprenait leur existence par ce biais ?

« Il n’y a plus d’ordres, plus de sensitifs, de combat pour le bien ou le mal. C’est fini tout ça. »

Helera se leva brusquement, fragilisée. Dos à l’empereur, elle regardait l’horizon sans en repérer la moindre forme. Seulement deux satellites présents ce soir, pour une luminosité trop faible. Elle baissa la tête, entoura son torse de ses mains.

« Je vous prie de m’excuser Sire … »

Elle se retourna vers lui et s’approcha. Son cœur battait la chamade dans sa poitrine à tel point que l’on aurait pu le confondre avec les tambours de Nelvaan. Coopérer était sans doute la meilleure chance de survie pour ses enfants. Résister, et la planète disparaissait.

« Pour une relation de confiance, l’un des deux parties doit faire le premier pas. Je me soumettrai à ce teste. »

Helera tentait de garder toute sa contenance devant lui. Pourtant, si elle avait pu pleurer et se réfugier la tête dans la neige, elle l’aurait fait. Elle se rassit à côté de lui et passa ses mains sur son visage. C’était cela, être une reine ? Négocier avec les superpuissances pour avoir un terrain où elles promettaient de ne rien détruire.

« En échange de cela, votre majesté impériale. J’aimerai … j’aimerai que vous me promettiez sur votre honneur, sur ce que vous avez de plus cher, que jamais il ne sera fait de mal à la planète, à son peuple, aux miens. C’est tout ce qui m’importe … »

Ce n’était que des mots de toute façon, mais ils étaient importants, pour elle.

« Si cela est respecté, vous aurez alors mon entière coopération et ma loyauté éternelle. »

Elle termina sa phrase en le regardant droit dans les yeux. La condition était posée.
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By Harlon Astellan
#33437
Tout à l'honneur d'Helera de ne pas dévoiler le sanctuaire maternel, mais elle n'aurait montré que l'Empereur n'eut pas déjà vu, de près même, des centaines de fois.

Bien sûr qu'elle en a été reconnaissante ! Quelle question. Et même si on ne m'a pas cru, mon père et ses homologues ont été forcé de reconnaître le bien-fondé de mon accusation. Mon honneur a été sauvé en même temps que celui de ma soeur et de ma famille.


Voilà pourquoi le père l'avait laissé faire. Un duel engageait tout un tas de vertus : honneur, vérité et justice bien avant la force. La force était juste un outil permettait d'aboutir à un des trois buts précédents, ou plusieurs d'entre eux en même temps. Harlon avait été confondu comme un menteur par son père. De fait, la honte du mensonge jaillissait sur lui et éclaboussait sa famille par ce simple fait. Tuer son adversaire était malheureux, mais la loi des Hommes et des Dieux faisait d'Harlon le détenteur de la vérité, et faisait du vaincu un homme dépossédé de son honneur. Son père, lui ayant inculqué ces principes, aurait été mal avisé de l'empêcher de faire ce duel. Quand à sa soeur... et bien il l'avait tripotée. Défendre sa soeur n'était quand même pas immoral, si ?




Harlon fut déçu de porter un dernier coup si facile. Il voyait bien qu'Helera n'était pas à son maximum. Il doutait être au sien également. Après sa "victoire", il planta le bout du bâton dans la neige en tremblant, la chair de poule menaçant de faire exploser ses bulbes capillaires.

Oui... alors si c'est pour que je frappe un mannequin, autant me fournir un mannequin. Le meilleur moyen d'apprendre à se battre c'est en se prenant des coups... alors vous me ferez plaisir d'y mettre un peu du vôtre. Je n'ai pas de temps à perdre, je suis relativement occupé.


Sur le rondin - banc, rondin, du moment qu'on posait son cul dessus par envie de reprendre son souffle - il débita et écouta la réponse. Elle se leva d'un bond...

Et lui tourna le dos. Son sang ne fit qu'un tour.

Vous serez gentille de me faire face quand je m'adresse à vous, jeune fille.


Il n'était peut-être pas son Empereur, mais il était un Empereur quand même, régnant sur un Empire dont l'étendue ne laissait planer aucun doute sur sa légitimité politique. La diplomatie ordinaire exigeait donc un minimum d'égards qu'on ne transgressait pas. Et quand bien même, c'était un minimum de politesse de regarder les gens qui vous parle. Tout en la fixant, il tâta le bord du rondin pour y trouver le manteau qu'il avait ramassé, histoire de se revêtir un minimum. Il remit son collant de corps et sa chemise. Ca ferait l'affaire à la perfection. Le froid intense arrivait à atténuer les effets du froid à cause de la pression.

« Pour une relation de confiance, l’un des deux parties doit faire le premier pas. Je me soumettrai à ce teste.

En échange de cela, votre majesté impériale. J’aimerai... j’aimerai que vous me promettiez sur votre honneur, sur ce que vous avez de plus cher, que jamais il ne sera fait de mal à la planète, à son peuple, aux miens. C’est tout ce qui m’importe...

Si cela est respecté, vous aurez alors mon entière coopération et ma loyauté éternelle.
»


Il la fixa sans rien dire.

Je ne jurerai jamais sur ce que j'ai de plus cher. Pour rien ni personne. Et je vous conseille, au nom des vôtres, de votre planète et de son peuple de ne pas me le redemander.


Il fronça les sourcils.

Je dispose d'un appareil nommé Hélixiomètre. Il prélève une goutte de sang, généralement du pouce, et déclare la personne positive ou négative à la sensitivité. Je m'attends à ce que vous retourniez positive de toute façon... c'est juste une étude de cas.


Puis, bref rappel.

Et si je ne m'abuse, vous avez travaillé pour l'Empire assez longtemps pour entrer contact avec ses services. Vos données biométriques sont déjà enregistrées dans nos fichiers. Rien de ce que vous montreriez ne serait nouveau.


Quel était ce côté parano soudain ? Nouvellement résistant au froid, il se releva et reprit son bâton, moins pour se battre que pour s'y appuyer.

Helera... Je ne sais pas quelle sorte de... cocon vous développez autour de vous pour être imperméable à l'évidence, mais qu'on s'entende bien. Pendant cette semaine sur Bastion, j'aurais pu faire raser ce système entier. Il n'aurait pas fallut trois jours avec une de mes flottes d'assaut. J'aurais pu vous faire tuer sur Bastion. La Force ne protège pas de tout, croyez-moi quand je le dis. Nous disposons encore de légions qui ont vu le déclin de l'Ordre Jedi.


Sa légion personnelle notamment. La 501ème légion. La dernière à avoir des membres à être issus des souches de Jango Fett. Vieillissants, et servant plus d'instructeurs que dans les premières lignes, mais tout de même... En yu repensant, il venait de faire germer un projet ultérieur dans son esprit.

Je protège ceux qui sont fidèles à l'Empire. Je fais en sorte qu'ils se sentent bien et veuillent y rester. Je ne punis que les traîtres et les insolents. Vous n'êtes pas une traîtresse, et vous n'êtes pas encore insolente.


Un regard appuyé de père à son enfant.

Vous n'avez donc rien à craindre, non ?
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By Helera Kor'rial
#33438
Il la provoquait, mais pour le coup cela ne lui faisait ni chaud ni froid. Il en fallait plus pour la mettre en rogne, et il ne voulait pas voir cela, oh que non. Personne ne le voulait. Certains sentiments filtraient parce qu’elle voulait bien qu’ils filtrent. Pour paraître plus … normale. Mais les sentiments qui rendent les sentitifs complètement maboules … Eux, il faut les enfermer au plus profond de son cœur et ne jamais, jamais les ressortir. Cela cependant, elle ne pourrait jamais l’avouer à l’empereur. Le dire, c’était admette qu’il avait raison et que son combat contre les sensitifs était viable. Il ne l’était pas, c’était certain. Elle en était persuadée. Impulsivité cependant, la peur avait réussi à filtrer. Elle, elle filtre toujours et ça créé alors des pulsions de colère. Ensuite, c’étaiat un empereur pas content. Elle ne répondit rien à sa remarque, ne fit pas non plus de tête spéciale. Il n’y avait rien à faire de toute manière, elle était en tord, un point c’est tout. Le rappel à l’ordre du père à sa fille cependant aurait pu la faire sourire, tant le comique de situation semblait prendre de l’importance. Mais de cela non plus, elle ne le voulait pas. Trop concentrée sur ses enfants, sur Althar, son peuple, sa planète. Tout cela la dépassait et pourtant tous comptaient sur elle. Quelle vie … Certains rêvent d’aller au sommet. Mais une fois qu’il est atteint, et bien l’on se rend compte que les vents sont si violents que l’on peut tomber n’importe quand. Pas question de maîtriser les vents dans ce cas.

Deuxième erreur de sa part, elle se mordit les lèvres. C’est un empereur patient qu’elle avait en face d’elle ce soir. Elle lui accorderait peut-être sa dérouillé finalement. Le ton changea, les explications vinrent.

« Hélixomètre … Vous parlez d’un détecteur de midi-chlorien ? C’est cela votre invention ? Il affiche le nombre avec ou c’est juste positif, négatif ? »

Impressionnant qu’ils aient réussi à créer cela. Un peu moins quand il fallait se demander à partir de quel sang ils avaient testé. D’horribles images lui vinrent en tête. Elle le chassa d’un mouvement de main, comme si elle chasse un moustique, produisant alors le même geste dans la vie réelle. L’empereur su lire en elle, ce qui lui fit finalement froncer les sourcils, déjà parce que ce n’était pas tellement étonannt qu’il y arriven, mais plutôt qu’il le fasse remarquer. Ensuite parce qu’elle n’avait pas pensé à cela. Il est vrai qu’elle était déjà dans les bases de données. Tout autant qu’il était vrai qu’il aurait pu la tuer des centaines de fois, elle et Nelvaan. Y avait-il finalement de l’espoir dans cette relation naissante ? Elle releva la tête quand il prit la posture du père et fut même étonnée qu’il arrive à l’appeler par son prénom.

« Trois jours ? C’est bien surestimer Nelvaan. La Force ne protège pas tout en effet, et c’est bien pour cela que je suis inquiète. J’ai donné autre fois à l’empire et l’empire a tout pris. Mais sans rien me retourner en échange. Il a continué à me prendre jusqu’à voler mon identité. »

Instant pitoresque, il détestait ça. Aussi Helera ne s’apitoya pas sur son sort. Ce n’était pas son genre. Elle expliquait, simplement, ce qu’elle avait en tête. Son regard pourtant se perdit une nouvelle fois dans le vide, comme si elle se mettait à réfléchir. Puis elle se souvint de sa parole, et revint rapidement sur ses yeux. La troisième fois serait peut-être de trop. Elle continua.

« L’empire que vous représentez à changer. C’est pour cela que j’ai voulu reprendre contact avec vous et … je ne suis pour être honnête par déçue de ce que j’ai pu observer. Pour autant, je reste étrangère à toutes les coutumes, à toutes les lois, à tout ce que l’on a le droit de faire ou pas avec un empereur. Notamment si on a le droit de le frapper avec un bâton dans un duel d’entraînement. »

Elle esquissa un sourire. Non, Helera étira un vrai sourire. Dommage que l’obscurité ait déjà trouvé sa place dans le ciel. Sa dernière phrase tomba comme une question rhétorique. Pour autant … Elle avait envie d’y répondre. Vraiment. Le devait-elle ? La reine se leva lentement en récupérant également son bâton. Si elle était avec un apprenti, son premier réflexe aurait été de frapper dans le bâton de l’empereur, le faisant tomber, tout en expliquant qu’il ne faut jamais ne pas être sur ses gardes. L’envie lui en démangeait les doigts. Pour autant elle se retint. Mauvaise interprétation et c’était la potence. Elle devait … le tester. Comprendre et visualiser les limites de ses actions envers lui.

« Il y a toujours quelque chose à craindre. C’est bien quand l’on se croit en sécurité que l’improbable se produit. Et c’est trop tard pour s’en rendre compte. Venant de l’empire, de vous, j’ai l’intime conviction que je n'ai rien à craindre, non. »

En tous cas elle avait envie d’y croire. C’était sûrement le plus important … Croire soi même avant d’inspirer les autres.

« La nuit est tombée sur Nelvaan. La température décroit de minute en minute. Son pic sera atteint dans quelques heures. La Force me protège du froid, mais pas vous. Ce sont vos exigences. Maintenant, dites vous que de n’importe où peut surgir une créature. La nuit est le meilleur moment pour entraîner ses sens. Nous allons chasser le bantha, et pas le traître. Première leçon, vous tenez votre lance de cette manière. »

Le morceau de bois se logea sous son bras droit avec lequel elle le tenait, tandis que le gauche dirigeait. Si nécessaire, elle montrerait la position, si jamais il le lui permettait.

« Le bantha est plus grand que vous, il aura plus de force également. Sa masse est sa faiblesse. S’il vous charge, vous cassez son cou. Qu’est ce que cela veut dire ? Vous vous déplacez à 30 degrés d’un côté ou de l’autre. Il ne peut pas se retourner immédiatement et doit trotinner pour executer une grande giration. C’est le moment idéal pour frapper. Viser au dessus de la patte avant droite. Il y a le cœur. »

S’il avait assez de force en tous cas pour atteindre le cuir. Helera se recula lentement dans les ombres. Il connaissait ainsi la position, elle venait de lui montrer. Elle murmura au gré du vent, se déplaçant comme un chat dans les ténèbres de la nuit.

« Suivez votre instinct. Entendez le bantha. Attendez qu’il vous charge. »

Elle laissa quelques secondes, quelques minutes. Le temps de se mettre en place. Le temps qu’il doute, peut-être. Laissant alors la nuit s’emparer du silence et ne laisser rien d’autres que sa respiration perturber son repos. D’un côté choisi au hasard, elle imita alors le bruit du bantha via la Force. Un bruit plus vrai que nature, tandis qu’elle avançait vers lui, à l’allure à peu près imité de l’animal. Lance en avant, imitant la corne.
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By Harlon Astellan
#33441
Harlon tiqua.

De... midi-chloriens ? Non, c'est juste qu'il indique un retour positif après qu'un stade de concentrations de particules liées au contrôle de la Force ait été dépassé... Enfin, je crois... mon département scientifique en sait plus que moi sur la technicité de l'appareil.


Il n'avait pas à être scientifique émérite en plus du reste. Il ne fallait pas exagérer non plus !

Oui, vous avez été honnie. Je vais réparer ça. Et dans le cadre d'un entraînement aux armes, prendre des coups fait partie des fatalités qu'on accepte pour son propre bien. Et ça fait circuler le sang...


Il y avait toujours quelque chose à craindre... Et si il était quelqu'un à qui on avait fait le coup du "je frappe le bâton quand c'est pas commencé" c'était Harlon. Il s'y était fait prendre à l'escrime, une bonne vingtaine de fois, mais depuis, plus jamais. Kir Kanos avait tenté, sans succès. Helera pensait-elle avoir plus de succès ? Il tenait une épée que le spermatozoïde de l'Inquisitrice n'était pas encore formé.

Il y avait toujours quelque chose à craindre... la sécurité, c'est un sentiment, pas une finalité. Tout est toujours à l'accès de tous, pour peu qu'on soit préparé, un minimum malin et qu'on a du temps devant soit... on qu'on maîtrise la gestion du temps à la perfection. La sécurité d'Harlon tenait autant à ses services qu'à son image d'homme trop rigide qu'aucun zéphyr ne pourrait le déloger de son emplacement.

Il y avait toujours quelque chose à craindre... venant de l'Empire, venant de lui. L'amour n'était pas un trait de nature chez les deux entités mentionnées. Harlon aurait même tendance à dire qu'il y avait tout à craindre d'eux. Imprévisibles, car gardant leurs raisons. S'il avait du faire une confidence à Helera, il lui aurait dit qu'il pouvait mentir à tout moment, s'il estimait que ça servait ses intérêts et ceux de sa Grande Nation. Et qu'il avait bien pu, en définitive, mentir durant leurs entrevues. Sur n'importe quel sujet. Mais lequel ? Les derniers ? Les premiers ? Tous ? Peut-être aucun. Tout l'Orek, toute la Force, toutes les choses mystiques de grand-père Hiver qu'elle lui contait ne lui seraient d'aucune aide pour percer ses mystères et ses vérités.

Elle disparut ensuite lentement dans les ombres, et Harlon prit toute la mesure de l'entraînement. Il brandit sa lance comme un fantassin de ligne, attendant patiemment le bruit qui marquerait le début de la charge.

Viens-çà, démon...


Ca ne venait pas. Le froid lui mordait les muscles au travers de sa combinaison thermo-régulante, et il commençait à perdre son attention.

Et le temps qu'il entende, se retourne, se mette en place... il se prit un coup de bâton en pleine poitrine, et partit à la renverse, manquant de faire tomber Helera au passage en balançant ses pieds au hasard. Il atterrit lourdement dans la neige qui vola tout autour, lui-même lâchant son bâton. Il resta stoïque, comme à son habitude, et reprit un peu de sa contenance en se relevant doucement.

Il va falloir qu'on travaille.





Il exigea d'abord une allure progressive. Il ne fit aucun commentaire sur le bleu qu'il aurait certainement dès demain. Il avait demandé... enfin, il n'avait pas spécifiquement demandé à être frappé, mais il avait donné un accord de principe sur la question des coups à l'entraînement. Puis vint un moment où le froid devint insoutenable plus longtemps.

Je vais rentrer maintenant si vous le voulez bien... Je suis assez fatigué, du voyage comme de cette journée. Je dois trouver un endroit où dormir qui plus est.


Car oui, encore un "oubli" protocolaire, mais on ne lui avait absolument pas annoncé de chambre pour qu'il y loge. Il allait donc devoir se diriger vers sa navette et y déployer une couchette de luxe, à défaut d'autre chose. Oui, Helera Kor'Rial allait devoir être mise au courant de certaines choses.
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