L'Astre Tyran

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Monde glacé battu par les tempêtes de neige, la planète abrite aujourd'hui un mélange de Nelvaaniens et de colons issus de l'Ordre Gris. En effet, malgré son éloignement des grandes lignes hyper-spatiales, Nelvaan est aujourd'hui la capitale d'une jeune et discrète monarchie en expansion dans la Bordure Extérieure.
Gouvernement : De Jure Empire - De Facto Neutre
#33547
« Heu … et bien … Que pour des raisons diplomatiques, si. Je suis d’accord pour rejoindre l’empire cela va de soi, c’est pour cela que j’ai cru bon vous faire venir ici. Que vous voyiez de vos propres yeux que le peuple Nelvaanien n’est pas un danger pour vous, même si beaucoup sont des sensitifs. »

Cela n’était que diplomatique cependant. Cela, le mariage, oui, c’était diplomatique et surement politique. Pour autant, cela résonnait comme le même mot dans sa tête. Des démarches qu’elle n’avait jamais appréciées, qu’elle n’appréciait toujours pas mais dont elle était contrainte pour assurer la survie de leur peuple. Avoir un ami comme l’empire c’était s’assurer de tenir à l’écart certains ennemis. Et vu que Nelvaan n’avait strictement rien de stratégique pour la république, ils pourraient observer une certaine quiétude.

« Oui, je vais prendre connaissance du traité une fois la décision de la commission prise. »

Ne rien signer sans avoir lu toutes les petites lignes. C’était ce qu’elle avait retenu. De longues heures de diplomatie les attendaient… Finalement, l’entraînement serait un défouloir avant même qu’il y ait une raison. Ils poursuivirent néanmoins, et l’empereur continua dans son explication. La remarque sur Althar ne lui plut pas, mais cela il n’en avait rien à faire. Personne n’avait à critiquer le père de ses enfants, qu’il soit paysan, empereur ou simple dieu. Helera inclina la tête pour montrer confirmation. L’empereur voulait lui apprendre à se comporter en dame de la haute surement. Elle était reine et si elle devait se présenter au nom de l’empire, elle devait être irréprochable. Tout cela pour de l’artifice. Si elle avait décidé de se prêter au jeu pour plaire à Althar, et surtout à ses parents, c’était parce qu’il était son conjoint. Mais si en plus, il fallait jouer à la greluche devant les autres officiers, amiraux, généraux, roi, elle n’allait pas s’en sortir. Et bien, chaque chose en son temps, oui.

L’empereur sous les coups ne put supporter la pression et c’était normal. Elle n’allait pas lui demander de suivre une cadence et cherchait juste à tester son endurance. Pour autant, Helera n’utilisait pas la Force dans ce combat, mais bien la force. La majuscule avait toute son importance. Sur ses 27 ans d’apprentissage, environ 24 avaient été réservés au combat, dont plus de la moitié à lutter pour survivre. Il n’y avait pas de jalousie à avoir. L’empereur cependant avait une autre idée et lui fit savoir. Helera s’interrogea cependant sur son utilité à elle. Qui était l’entraîneur ici ? Lui, ou elle. Le fait qu’il prétende savoir comment gérer l’entraînement lui fit hausser un sourcil. Mais il était l’empereur, et … Oh et puis mince.

« Que croyez-vous que j’essaye de faire ? La question n’est pas tant de savoir si vous y trouvez de l’intérêt. Vos capacités en combat suffiront largement à tuer un bantha. Peut-être pas proprement, mais il mourra. J’essaye de vous apprendre à endurer la douleur, dans le froid et sous le vent. C’est cela qui est notre plus grand risque. La chasse pourra durer plusieurs jours et vous ne serez pas habillé tout ce temps. Comme vous ne voulez pas non plus l’aide de la Force, vous êtes contraint d’endurcir votre corps de manière accéléré. »

Et s’il n’était pas content, c’était pareil. Helera lui avait expliqué de manière calme mais assez ferme qu’elle essayait de lui sauver la vie. Elle n’avait jamais demandé à ce qu’il comprenne le but de l’entraînement, mais qu’il obéisse une fois dans sa vie. Ajouter une lance n’allait pour autant pas améliorer les choses. Mais bon … La reine observa l’arme sous toutes ses coutures puis activa la lame. Mais allait-être porter le coup fatal si elle en avait l’occasion ? Bien sûr que non. L’entraînement reprit. Helera ne le ménagea toujours pas et cette fois changea de posture vers des frappes plus lentes mais encore plus forte. Après la rapidité, ce fut la résistance qui fut testée. Dans ce cas-là, corpulence jouant, il maîtrisait bien son art. Quelques minutes encore dans le froid de la tempête et elle cessa l’entraînement. De quelle couleur étaient ses extrémités ? Elle aurait bien voulu le savoir. La reine jeta un regard au capitaine à travers la tempête.

« Nous nous sommes assez échauffés. Vous rappelez vous l’entraînement de la veille ? Bien. Nous le reprenons. N’hésitez pas à frapper. »

C’est là que les bleus allaient poindre. Helera se recula de quelques pas et disparut dans la tempête, se mêlant à l’environnement, comme si elle faisait partie du vent. Une disparition qui au final n’avait rien de naturel cette fois. Même avec toute la bonne volonté du monde. Une dissimulation à leurs yeux jusqu’au moment de l’attaque, dans la configuration exacte à la dernière fois.
#33552
Visiblement, il s'était trompé. Elle ne voulait pas l'entraîner aux armes... Elle semblait penser que son niveau était suffisant. Ca laissait un entraînement d'endurance, rapport au froid.

Dans ce cas...


Il laissait choir son bâton sur sa pointe, le tenant comme à la prade, bien droit à côté de lui, bras tendu et prêt à l'action.

... pourquoi nous nous battons, si c'est une question d'endurance ? M'emmener torse nu méditer dans la forêt en m'imposant des travaux physiques serait peut-être plus approprié.


Ils pouvaient même concilier l'endurance au froid et les leçons de politique. Histoire d'optimiser le temps alloué aux enseignements.

Bien, faisons ça.


Avec un bémol cette fois. Harlon n'allait pas se laisser faire.




Kanos, toujours en retrait, son blaster battant sa cuisse, retira son casque rouge et se passa la main dans ls cheveux, sans songer à la passer sur sa cicatrice. Il était là, assis sur un rocher, son arme par terre plus loin, à observer un entraînement de l'Empereur qu'il ne dirigeait pas. Non pas qu'il ait autre chose à faire, mais il espérait mieux. Il remplissait déjà le rôle de Capitaine par intérim, mais quelle sinécure... Carnor Jax porté disparu, la tâche lui incombait de diriger l'équipe des Gardes Impériaux en l'absence du Protecteur Souverain, le seul vrai guerrier à pouvoir surpasser Kanos en combat singulier. Surtout dans la Tornade.

La grogne montait dans les rangs des Gardes. L'Empereur était trop... spécial. Il s'adressait à eux tour à tour comme des soldats, comme à des serviteurs, comme à des espions, ou comme à des camarades... leur fonction s'en trouvait mise à mal. Congédiés n'importe quand, devant une attitude qui les laissait perplexe. Tout le monde insistait sur le respect leur étant accordé - l'Empereur disait "merci", "s'il vous plaît" et les saluait tous un par un. Mais c'était trop... inédit. Trop spécial.

Trop... non-impérial. Ils dévouaient leur vie à la protection de l'Empereur. Beaucoup des premiers Gardes Rouges avaient trouvé dur de passer de Palpatine à Delaviel.

Kanos lui-même avait prêté allégeance à Palpatine. Mais la raison l'avait emportée, et chacun s'était peu à peu résolu à songer que leur allégeance allait au trône, et non à l'individu posé dessus. Servir, mais pas faire de politique. Avec le Triumvirat était venu un temps de battement, où chacun avait raccroché les habits et avaient taillé leur route. Quand Darvos Melius avait recontacté la "Vieille Garde", peu avaient répondu, et il avait fallut former de nouvelles têtes. La "Nouvelle Garde" ne déméritait pas, même si l'entraînement un peu "à la va-vite" ne plaisait pas aux anciens, qui servaient d'instructeurs, parfois à contre-coeur. Mais avec l'Empereur Astellan, la Garde Rouge reprenait son ancienne place d'honneur.

Mais restait ce bémol. L'Empereur se comportait peu en Empereur. Hautain avec ses invités, mais pas avec son personnel. Beaucoup ne comprenaient pas. Ils ne voulaient pas de regard sur eux. Ils voulaient faire un travail lointain au plus près de l'Empereur. Des statues de cire assignées à sa protection. Certains envisageaient le pire... faire grève, voire déserter. L'Empereur devait montrer un comportement d'Empereur pour garder sa Garde à son bord.

Puis il entendit finalement une charge. Et un corps qui s'écroule de tout son long.

Vous voyez ? Tout vient à point à qui sait attendre.





L'Empereur avait fait preuve d'audace, de bluff et de chance. Il avait fermé les yeux et dressé ses oreilles à chaque instant. Et à la dernière seconde, il avait entendu la charge et fait un bond sur le côté, en posant son bâton en travers des jambes de la sensitive. Sa charge en ligne droite l'avait conduite dans un piège en bois, qu'elle fit presque exploser sous l'impact. La jeune femme aux cheveux cendrés avait pu alors faire un ange de neige sous l'oeil satisfait de l'Empereur, qui lui proposa sa main pour se relever.

De ce que je me souviens, un bantha est plutôt massif... lourd et puissant, mais sans frein. Je songe utiliser sa masse morte pour le tuer. Rien ne m'oblige à utiliser le terrain à mon avantage, je présume.


Il aurait aussi bien put énerver le bantha en lui plantant sa lance dans la patte, voir la bête charger, esquiver au dernier moment... et voir la bête tomber d'un ravin haut d'un immeuble, et aller chercher le cadavre en contrebas ensuite. Techniquement, il l'aurait tué en se servant de sa lance. Tout était permis quand les règles étaient trop vagues !

On devrait peut-être rendre son arme au Capitaine Kanos... Elle était par ici je crois...
#33559
Des questions, toujours des questions. Ce n’était pas elle qui l’entrainait, c’était lui qui s’entraînait, jugeait et faisait ce que bon lui semblait. Un empereur tout ce qu’il y avait de plus basique. Elle avait l’impression d’être avec un apprenti. Un apprenti trop vieux dont l’expérience de la vie faussait tout ce qu’elle essayait de lui apprendre. S’en était alors suivi le même exercice que la veille. Il avait su écouter, gérer l’inconnu mais avait fait une erreur. Ses pieds avaient été effectivement pris dans le bâton et Helera en était tombée sur toute la longueur dans la neige. La tempête qu’elle maintenait en avait oscillée. Manger la neige comme les enfants. Elle se releva avec l’aide de l’empereur. A qui sait attendre disait-il ? Il avait fait deux entraînements. Pressé l’animal. La reine esquissa un sourire.

« Je ne fais pas plus de 60 kilos. »

Elle se dépoussiéra de la neige qui l’enveloppait, tandis que le reste des particules fondaient a vu d’œil sur un corps trop chaud. Sa phrase fut précisée, mais il allait devoir être patient.

« Un bantha un plus d’une demi tonne. Rajouter à cela les poils et la neige qui souvent les recouvre. N’essayez pas de refaire ça avec lui. Dans le meilleur cas vous casserez votre lance. Dans le pire, il vous emportera. »

Du regard, elle chercha la lance dudit capitaine, la récupéra et la rendit à son propriétaire. Echangeant un simple regard avec lui.

« L’environnement peut être utilisé à votre avantage. C’est même plus que recommandé. »

Helera leva la main la tendit haut dans le ciel et d’un coup la redescendit vers le bas tout en la refermant en poing. La tempête disparut dans les secondes qui suivirent. Qu’en était-il de l’entraînement ? Et bien il avait réussi à la faire tomber. Elle se demandait si finalement malgré tout cela elle n’allait pas le protéger malgré lui. Parce que le former allait se relever d’un exploit. Il n’était pas sensitif, cartésien et empereur. La reine réfléchissait, récupéra son propre bâton et jeta un regard au capitaine de la garde. Qu’est ce qu’il faisait là lui ? Juste regarder pour le plaisir de regarder son empereur ? Les mœurs impériales lui étaient désormais totalement étrangères. A moins que ce ne soit pour l’abattre ? Non, l’entrainement de la veille n’avait eu aucun témoin et l’empereur se savait en sécurité. Il était alors observateur. Mais pour observer quoi ? Un sensitif qui se bat ? Observer pour mieux tuer. Sa propre pensée la fit sourire.

« Bien, on refait. »




Les heures avaient passé. Les températures n’étaient pas remontées. Est-ce que son corps avait tenu ? Si c’était le cas, alors ils étaient repartis pour de l’entraînement supplémentaire. S’il n’avait pas au moins un rhume, c’est qu’elle avait mal fait son travail. Ou qu’il trichait. Quand elle jugea que c’était suffisant, ou que l’empereur décida de lui-même d’arrêter l’entraînement, ils rentrèrent. Pas besoin d’échanger de mots. Cela allait être assez difficile pour lui d’articuler. Direction la salle commune directement. Elle lui apporta de quoi se couvrir les épaules, des peaux de bantha puantes mais qui avaient au moins la particularité de tenir chaud. Très chaud.

« Vous voulez boire quelque chose ?
»

Helera n’avait ni soufflé, ni n’était particulièrement impactée par le froid. Une vie sur Ilum, c’était sûrement le meilleur entraînement qu’elle avait pu avoir. Et surtout ses pouvoirs qui la gardaient au chaud.

« Nous recommencerons chaque matin. Pour pousser votre résistance. »

Une question lui venait en tête, sans aucun rapport avec la scène. Helera se demandait s’il avait des enfants. Pourquoi penser à cela maintenant ? Peut-être parce qu’elle les sentait s’agiter là au-dessus, en prise avec leur père qui bataillait pour les gérer. Helera s’assit au hasard sur une des chaises, croisa jambes et bras.

« Puis-je vous poser une question personnelle sire ? »

La question serait alors posée en cas d’affirmation.

« Est-ce que vous êtes ou avez été mariés ? »
#33571
Elle n'avait pas tort.

Vous n'avez pas tort.


Qu'est-ce que je disais ?

Vous calquez la démarche directe de ces animaux, sans offrir leurs attributs les plus significatifs. Hmm.


Beaucoup de choses à revoir. Non, il n'allait pas être facile à entraîner. Déjà parce qu'il n'était pas sensitif, cartésien et Empereur. Ne pas être sensitif, c'était passer au-dessus des concepts inhérents à la Force. Il pouvait bien faire un effort et tenter d'aborder le mysticisme et la philosophie théocratique qu'apportait sa maîtrise, mais sans plus. Il n'allait pas être en capacité, humaine et physique, de faire de l'empathie envers les Jedi d'Helera. Cartésien, parce qu'une simple équation suffisait à lui dire où chercher et comment frapper. Etudier l'environnement et préparer un plan était plus concret que s'entraîner à penser le Bantha, joué par une comédienne de la Force. Et Empereur... parce qu'il décidait de ses entraînements. Kanos n'était pas tendre aux séances, mais Harlon lui disait ce qu'il voulait pratiquer ou non. Le combat n'était pas se prérogative principale. Diriger, en revanche, oui. L'entraînement aux armes était un bonus qui l'entretenait efficacement et lui donnait un bagage suffisant pour se débrouiller face à un manieur de lame.

L'Echani du Garde Rouge lui avait donné de quoi repenser sa façon d'aborder les duels également, misant sur un style plus agressif et puissant que stylisé. Il y perdait en grâce mais gagnait en domination de combat.

On refait.





Une fois frigorifié, il dut abandonner. Il remit ses vêtements avec des membres un peu violets, et le trio se dirigea vers le château. Kanos avait remis son casque à certains moments pour le réchauffer, mais maintenant le tenait à la main gauche, la droite s'appuyant sur sa lance déployée. Helera avait le privilège rare de voir l'Armure Rouge complète alors que Kanos escortait l'Empereur de façon plus démonstrative. Sous la robe longue des Gardes se tenait en réalité ce genre d'ensemble, qui en imposait méchamment. Les plates épaisses sur la tenue noire, la ceinture bardée d'éléments offensifs et la lance qui avait l'air de couper et d'avoir coupé plus d'une fois dégageaient une sacrée impression de vécu.

Le parcours de Garde de Kanos ne différait pas tellement de ceux des Nelvaaniens qui avaient mérité leur lance de la chasse. Lui aussi avait du maîtriser son art jusqu'au zénith de sa force et de son agilité. Ensuite était venue l'épreuve qui avait fait de lui une élite toute particulière. Et cette épreuve réussie, on lui avait donné sa Lance, son arme fétiche qu'il garderait toute sa vie durant.

Votre village ne possède aucune fortification digne de ce nom.


L'Empereur voulut dire quelque chose, mais ne sut rien articuler. A Helera de se débrouiller. Une fois au château, plus au chaud, il tenta de reprendre une contenance, même si ce fût passablement compliqué.

Thé... un thé... merci...


Il arrivait à parler de nouveau, sans passer par "paaaaapa" et consorts. Un succès ! On apportait vite les choses ici. Un thé, basiquement, c'était de l'eau chaude et des feuilles infusées. Pour peu qu'on maintienne de l'eau en permanence au chaud, il suffsait de décrocher des herbes et d'apporter le tout. Rien de très long au demeurant.

Chaque... matin...


Il but une gorgée de thé et s'étouffa avec. Il toussa bruyamment et reprit sa boisson, sans accroc cette fois. C'était dégueulasse, une infusion à base d'écorce de pin, une infusion toxique pour les hommes, mais qu'importait. Il n'allait pas en faire une histoire, surtout pour un petit thé. Mais il convenait de déclamer les différences de métabolisme entre humains et nelvaaniens.

Chaque matin, pardon... Oui. En début d'après-midi, je vous expliquerai un peu comment l'Empire fonctionne. Ensuite, ma foi... vous avez une planète à diriger, et une famille à sustenter.


"Une famille". Que savait-il sur elle ? Etait-ce innocent ou ciblé comme phrase ? Ou innocemment ciblé ? Parce qu'Harlon avait profité de l'entraînement pour regarder Helera. Son petit ventre plat et pâle, et avait fini par s'attarder sur autre chose que sa poitrine bandée sur laquelle il lorgnait un peu négligemment. Un détail superficiel, presque banal. Mais qui en disait long. Très long...

« Puis-je vous poser une question personnelle sire ? »

Tiens donc ?

Mais je vous en prie.


Quoi donc lui demander ?

« Est-ce que vous êtes ou avez été mariés ? »

Tiens donc ? Mais pourquoi tout le monde lui posait cette question ? La Prima Tega, la fille adoptive Tega, et là la Reine Helera... Beaucoup trop de "a" pour les questions de mariage.

Non. J'ai été fiancé plusieurs fois, mais... Rien ne s'est jamais concrétisé.


Presque une dizaine. Des filles de bonnes familles. Riches héritières, beaux partis politiques, et une fois presque par sentiments. Il s'était toujours trouvé une histoire entre les deux maisons pour annuler le mariage... un parti trouvé ailleurs que chez les Astellan - ils devaient s'en mordre les doigts, aujourd'hui, de n'avoir pas fait épouser le futur Empereur Galactique à leurs filles belles mais gourdes à souhait - et une fois, ça s'était fini pieds et poings liés par une seule et même corde et jetée dans un bac de chaud vive. Quand on se fiance à Harlon Astellan et qu'on lui dit par provocation que le seul intérêt qu'on lui trouve, c'est son pognon, il y avait des réactions appropriées.

Pourquoi cette question ? Et ne me dites pas par curiosité, pour savoir ou comme ça, répondez-moi franchement.
#33583
Aucune fortification ? La grande muraille n’était-elle pas assez grande qu’il ne la voit pas ? Sa question n’en était pas une, simplement l’affirmation d’un soldat observateur qui n’observait pas. Elle avait appris ce truc dans l’empire. Ne répondre qu’à des questions. Le reste, ce n’était pas nécessaire, car c’était livrer des informations. Helera lui étira un sourire et inclina légèrement, pouvant être pris comme une affirmation, infirmation ou quoi que ce soit d’autres. Mais pour de l’indifférence, non non. Sinon elle l’aurait ignoré. Un thé pour l’empereur, une reine installée et un soldat qui ne voulut rien boire, mue dans son immobilité. Elle passa regard sur l’armure rouge du soldat, se demandant ce que valait ce genre de personne en combat singulier. Surement à même de défaire un sensitif. Ils en avaient défait beaucoup lors de la grande purge. Ils n’avaient que dix ans, cela avait été un exploit. Et encore, ils avaient en parti raté leur coup. Que valait-il face à elle ? Pointe d’orgueilleux ou arrogance injustifiée, Helera chassa cette pensée de sa tête. Une reine Nelvaan ne recherchait pas à se faire bien voir ni n’essayait de prouver qu’elle devait être la meilleure.

Entendant l’empereur bredouiller, elle revint sur lui. Affirmation, pas de question, elle inclina lentement la tête. Cette fois c’était une affirmation, sans validation toujours. Jouer à l’impériale et apprendre un protocole. Elle avait hâte. Cela la faisait d’avance bailler. Alors elle changea de sujet, ne voulant pas laisser passer l’ange qui s’était présenté au pas de la porte. Ainsi donc, plusieurs fois fiancé. Mais la question avait en réalité mal été posée. Mariés, ce n’était pas le bon mot. Plutôt en couple. Dans la réponse, rien ne laissait entendre qu’il était en couple avec une personne. Quelle tête devait-elle avoir ? En dehors des convenances, c’était certains. D’aucun aurait dit une noble, c’est justement pour cela qu’elle ne le pensait pas. Peut-être une personne du peuple, parce qu’il n’avait pas l’air d’être empereur conventionnel.

« Pour savoir comme ça à quel point ma curiosité pourrait-être sustentée ? »

Elle étira un sourire, provocation infantile de la part d’une humaine vers un autre. Loin des protocoles d’usages et autres titres que d’autres leur avait décerné. Il fallait cependant bien se rendre à l’évidence, ils n’existaient plus que pour le nom qu’ils avaient sur la tête. Jambe toujours l’une sur l’autre, à l’autre bout de la grande pièce, faisant jouer son pied dans l’air, bras croisés, elle continua :

« Je me demande simplement quelle genre de femmes peut-être impératrice. »

Fallait-il avoir de la stature, de la prestance ? Ou juste par amour ? Par amour du protocole sûrement, pas forcément de l’empereur lui-même. Elle, elle n’en avait rien à faire, elle avait Althar. Et gérer un empire, cela devait être pénible au possible. Mieux valait-il un petit coin chez soi qu’un grand chez les autres. Helera ne s’arrêta pourtant pas en si bon chemin.

« Je me demande également quel est le sujet approprié de discussion que l’on peut entretenir avec un empereur. »

Toujours dans le jeu du respect et de la hiérarchie, elle ne le nommait que très rarement, usant de son titre à la troisième plutôt que l’utilisation d’un pronom personnel plus direct. Cela la dédouanait de l’inclure dans ses propos et surtout de faire une erreur de langage. Et du coup maintenant, que faire ? Helera n’était pas du genre à parler pendant des heures, mais pouvait observer les gens pendant autant de temps. Encore un truc appris dans l’empire. On ne parle que quand c’est absolument nécessaire. Elle avait perdu le goût aux discours à peu près en même temps que sa liberté. Elle s’était retournée vers l’âtre brûlant qui crépitait non loin de l’empereur, sous sa couverture et devant son thé. Finalement, aussi haut placé que l’on soit, on n’est jamais assis que sur son séant.
#33592
La réponse ne plut pas à l'Empereur. Mais qu'est-ce qu'elle croyait ? Qu'on taquinait l'Empereur sans son bon vouloir ? Ils n'étaient pas amis ni amants. Et encore, ses maîtresses auraient évité ce genre de familiarité la plupart du temps... Dans les débuts du moins. Heureusement elle se reprit vite.

Quelle genre de femme peut-être impératrice...


Référence à Delaviel ? Non, la question portait sur la concubine de l'Empereur, simplement. Mais en effet... qui pour monter sur le trône ? Est-ce qu'il y avait un statut pour ça d'ailleurs ?

A dire vrai... mon épouse ne deviendrait pas impératrice en m'épousant. Simplement Compagne de l'Empereur. Ce statut n'est en rien porté par une officialité. Aucun pouvoir supplémentaire. Elle est juste ma femme.


Oh, dire qu'elle n'aurait aucun pouvoir était... faux. Entièrement faux. Elle disposerait d'un pouvoir informel très étendu. On n'oserait point la contredire sans peur d'avoir à faire à l'Empereur, son époux. Tout se jouait à la menace portée par l'Empereur... mais ce n'était qu'une influence rapportée. Rien de concret ni d'inscrit dans la Loi.

Et bien... voici de quoi lancer une première leçon. Il n'y a pas de sujet de discussion approprié avec un Empereur. Il n'y a que les sujets sur lesquels on doit l'informer, et ceux sur lesquels on doit être informé. C'est en général peu approprié. C'est pénible, éreintant, mentalement et physiquement, mais c'est nécessaire.


Il but une gorgée.

Un Empereur n'est jamais qu'une masse de sang et d'os, comme le plus humble des paysans... mais son statut lui confère une image spéciale. Inaccessible, car en haut de la montagne, à gérer l'entièreté de l'ouvrage depuis ses fondations. On ne le voit pas, sinon de loin. On ne discute pas avec lui. On s'entretient avec lui... une nuance à retenir, surtout dans le domaine politique.


Autre gorgée.

Sur Bastion. Je siège dans ma salle du trône pour recevoir les invités venus des contrées lointaines. Je tiens les réunions au centre de cette salle du trône, autour d'un holoprojecteur large de 10 mètres. Celui sur lequel vous avez marché pour arriver à moi devant les marches.

Une fois l'accueil des visiteurs fini, je vais consulter mon Chef d'Etat-Major dans une Salle de Guerre. Je devise avec lui des stratégies de maintien de la paix dans nos territoires. Je vois avec lui les budgets à allouer aux Forces de Défense. Ensuite je recueille les rapports de mes Conseillers sur la gestion globale de l'Empire. Quels problèmes majeurs requièrent une législation d'urgence. Quand une affaire criminelle peut mener à un jugement exemplaire qui se doit de retentir dans l'Empire, je préside la séance moi-même et rend le jugement définitif, sans appel. Je rentre chez moi, et j'envoie mes ordres à mes Conseillers, je rédige des lois et des messages, ou des traités à l'occasion. Ensuite je me repose, seul ou accompagné. Je me couche tard pour me lever tôt le lendemain, et je recommence.

Pensez-vous qu'avec un emploi du temps pareil, je sois d'un statut avec lequel on discute ?


Ahlàlà. Helera Kor'Rial. Elle semblait tout prendre comme une enfant. L'Empereur qu'on nommait indirectement, avec qui on discutait sans ambage, naturellement. Tout semblait si facile. Faire un caprice de petite fille tant qu'on y était ?

L'Empereur continua, toujours d'un ton calme et ouvert, pour informer, pas pour écraser ou menacer.

Un dirigeant Impérial peut avoir trois niveaux hiérarchiques... Gouverneur, Moff et Grand-Moff. Le Gouverneur dirige une planète directement. On ouvre peu à peu les élections planétaires pour décider des Gouverneurs.


Cela répondait à une décision pratique triple. En premier, donner l'illusion de la démocratie en autorisant des élections libres - et libres, elles l'étaient - en second, faire nommer un Gouverneur représentatif du peuple, puisque qu'il était censé voter pour celui qui les représentait le mieux, et en troisième... Harlon n'allait pas étudier chaque cas potentiellement intéressant pour les postes de Gouverneurs. Il n'avait pas que ça à faire. Les élections n'avaient en revanche que peu d'incidence. Les législations locales étaient pratiques et laissaient à chaque peuplade un droit de direction un peu personnalisé à ses problèmes. Mais en réalité, cette autonomie était d'une extrême limitation. La loi Impériale globale primait sur tout le reste. Poudre aux yeux... mais tellement efficace !

Les Moff et les Grand-Moff sont nommés, souvent par moi, le Grand Vizir, feu votre futur beau-père, et l'Exécuteur. Quand je nomme un Moff ou un Grand-Moff, moi seul peut le révoquer. Les Moff gèrent un secteur entier, généralement un système solaire, même si on connait de nombreuses exceptions à cette règle. Le Grand-Moff gère tout un groupement économique de secteurs.

Par exemple... en tant que Reine de Nelvaan, on pourrait vous dire Gouverneure, mais compte tenu de vos colonies, le titre de Moff serait plus approprié.


Autre gorgée.

Être Moff consiste à réguler l'activité de vos Gouverneurs, vérifier la bonne cohésion de vos territoires, et rapporter à votre Grand-Moff, ou à moi directement en l'absence de Grand-Moff, tous vos problèmes qui demandent des solutions d'Etat. Une flotte, des fonds spéciaux, une aide alimentaire ou technologique... tout peut être concerné. Même de l'administratif.

De plus, un Moff a toute autorité militaire et diplomatique sur son secteur. Il ne peut en revanche pas intervenir dans la législation planétaire. Il est juste garant de leur bonne tenue et du respect des Lois Impériales.


Dernière gorgée. Enfin il avait fini cette immondice.

Est-ce que vous suivez jusque là ?
#33597
Compagne de l’empereur, simplement. Les femmes n’avaient donc pas de pouvoirs supplémentaires. Ou du moins aucun autre que celui d’invoquer le courroux de l’empereur. Finalement, la femme de l’empereur était sans nul doute la personne la plus puissante au sein de l’empire. Un empereur courroucé, c’était sans doute encore plus violent qu’un empereur tout court. Bonne considération à prendre, si jamais elle croisait une des concubines d’Astellan. Non, de l’empereur. Astellan ne sonnait pas bien. Elle répéta pour être sûre de l’intégrer :

« … que les sujets sur lesquels on doit l’informer … et ceux sur lesquels on doit l’être. »

C’était intéressant mais … terriblement chiant à mourir. Helera haussa un sourcil face à ses propres pensées impures. Concentration. Elle déplia les bras et se pencha sur la table, faisant pianoter index et majeur en silence contre le bois. On ne discute pas, on s’entretien. Quelques bribes du discours s’encraient en lettre de feu dans son esprit. La suite fut encore plus longue. Des paroles et des paroles sur le fonctionnement de l’empire. Visiblement, la taille du projecteur était importante, puisqu’il en précisa la taille dans ses dimensions exactes. Pour souligner le fait qu’il avait des relations dans la galaxie peut être. Tout cela pour finalement souligner le fait qu’il était quelqu’un d’occupé. Elle avait à un moment pensé qu’il essayait de lui apprendre quelque chose. Mais non. Juste qu’il était occupé. Mais cela, Helera l’avait deviné. Et encore pour souligner le fait qu’il était inaccessible. Donc mettant encore de la distance entre elle et lui, la petite reine et le sommet impérial. Soit.

Sur Nelvaan, on n’élisait personne. Le dirigeant le devenait parce qu’il en avait les capacités, pas parce que la peuplade l’avait décidé. Il devait ainsi récupéré les trois reliques de la reine pour devenir à son tour le dirigeant. La couronne, la lance de chasse et la pierre de la première. Mais qu’étaient ces artefacts ? Et bien à ses prédécesseurs de le découvrir. La Grande Mère saurait trouver ceux qui seraient dignes pour récupérer les trois artefacts. Pour l’instant, ils étaient bien cachés. Helera s’en était assurée personnellement. Une fois les trois retrouvés, l’on pouvait commencer à parler de dirigeant. Dans le cas impérial, Helera prendrait la deuxième casquette de Moff. Elle, une Moff … Si un jour elle s’y était attendue. D’ailleurs, quelque chose tiqua :

« Feu mon futur beau-père ? Il a été congédié ? »

Cinq centième de seconde plus tard exactement.

« J’imagine que ce n’est pas un sujet sur lequel je dois être informée. »

Elle apprenait vite en fin de compte. Althar était-il au courant ? Si c’était le cas, il s’était bien gardé de le lui dire. Peut-être qu’il avait tout simplement honte, ou son père peut-être. Triste histoire. Qu’avait-il fait pour être congédié, c’était bien cela toute la question. Et dire qu’elle avait en face de lui la personne la plus au courant de toute la galaxie. Si elle avait été un Sith, elle aurait pu lui dévorer tout le savoir qu’il avait en tête, le laissant lobotomiser, ou mort. C’était dingue d’avoir une bibliothèque en face de soi, mais interdite au public. On se détournait simplement en se disant que la culture et la connaissance n’était pas accessible à tous. Puis on cherchait un autre moyen pour y pénétrer.

« Et si je suis Moff, mais que je n’ai pas de gouverneurs ? Dois-je obligatoirement nommer des personnes à la tête de chaque planète ? Sur Nelvaan, je donne les grandes lignes, je dirige dans le sens où ma parole prévaut au cas de doute ou de litige. Mais mes « sujets » me donnent des ordres et ne sont pas tous sous mon commandement suprême. »

Simple question, c’était déjà prévu de toute manière. Helera se leva de son siège, puis se dirigea vers la cheminé, sans ôter son regard de celui de l’empereur. Ça aussi, elle l’avait retenu. Elle rajouta quelques bûches dans la cheminée, posa la main dessus et les embrasa. Lentement, se dirigea vers une fenêtre.

« Du coup … »

Elle passa une main à travers les protections thermiques et évacua la fraicheur à l’extérieur.

« Il y a quelque chose que je ne comprends pas. Que sommes-nous en train de faire actuellement ? Je m’entretiens avec vous, mais vous êtes en train de me former à rentrer dans le moule de l’impérial. Vous êtes quelqu’un de très occupé, vous me l’avez précisé, sauf que je doute que vous dispensez votre enseignement à tous vos Moffs et grand moff. Je me pose beaucoup de questions en réalité … »

Helera prit une pause et retourna s’assoir sur le bras droit de la table en U, laissant l’empereur seul à la place de roi. Chaise tournée, elle recroisa les jambes et posa un coude contre le rebord du bois.

« Que suis-je pour vous ? Qu’est Nelvaan dans vos plans ? Ça aussi, je n’ai sûrement pas besoin de le savoir, et pourtant je vous le demande. Nelvaan n’a rien, je ne suis personne. Pourtant vous nous faites l’honneur de vous déplacer en personne, vous acceptez de nous marier Althar et moi, après que son père ait été exclu de son poste haut placé. Vous acceptez même de vous immerger dans les rites de cette planète. »

Ses doigts encore frappèrent l’un après l’autre sur la table. Helera n’avait malheureusement pas d’ongle. Ce qui était pour beaucoup une marque de manque de féminité. Mais qui en réalité était la marque d’une vie d’aventures. Impossible d’entretenir de telles frivolités quand on grimpait des montagnes, que l’on se battait avec un sabre et que l’on tentait de sauver la galaxie.

« Vous gérez des milliers de planètes, vous avez des yeux de partout, vous entendez et voyez tout. Je suis née impériale, j’ai servi l’empire et j’ose espérer mourir en tant qu’impériale. De plus, je ne suis pas une immobiliste. Cela aussi vous ne l’ignorez pas. Quel est le prix de l’honneur que vous me donnez alors ? J’en suis bien évidemment ravie mais … »

Non en fait il n’y avait pas de mais. Juste la suspension d’une phrase imaginaire où elle l’insultait d’homme. Et elle ne voulait pas être arrogante. Juste comprendre qu’elle était sa place dans la galaxie. Tout comme elle l’avait demandé aux chamans sur Nelvaan. Etre dirigée de ne plus posait pas de problème, mais si elle ne savait pas vers où elle allait, tout serait à chaque fois remis en question. Helera ne le voulait pas, et bien que l’empereur soit particulièrement clair sur ses intentions de garder entre eux une pyramide protocolaire, la reine n’était pas de cet avis. M’enfin … qui en avait quelque chose à faire de son avis après tout ?
#33601
« Feu mon futur beau-père ? Il a été congédié ?.. J’imagine que ce n’est pas un sujet sur lequel je dois être informée. »

Il cligna brièvement des yeux.

Ce n'est pas une information classée défense. Oui, il a été congédié après notre entrevue.

Au passage, en politique, évitez de vous excuser ou de vous reprendre trop souvent. Posez des questions, soyez curieuse, et ne répondez aux questions que si le silence les accueille. A vous reprendre trop vite, vous pourriez donner une image de faiblesse. Il conviendrait plutôt de reprendre la main en imposant sa curiosité, sans la nommer curiosité.


Leçon numéro 1 :

Et par exemple, dans ce cas-là, évitez de demander Il a été congédié ? Non, faites comme si vous étiez au courant. Mais obtenez l'information de façon détournée... Par exemple... dites Le malheureux ne s'est encore pas remis du choc. Nous nous posons tous la question de savoir ce que vous lui dîtes pour causer un tel émoi. Dans ce cas, deux écoles... je refuse de vous répondre, et vous devrez continuer à investiguer, ou je réponds dans les tons Il n'a pas été à la hauteur de la tâche et vous en déduisez automatiquement qu'il a été viré pour incompétence. Vous obtenez une réponse en donnant l'impression de déjà la connaître.

Vous saisissez les nuances ?


Il pointa du doigt sa tasse en grès.

Si vous aviez un autre thé, vert de préférence, je l'accepterais volontiers.


Ca lui réchauffait le gosier. Mais il remarquait avoir déjà toute la chaleur dont il avait besoin. Discourir avait revigoré son esprit et son corps. Il ne rajouta rien sur Fanrel Père. Il avait donné un poste de prestige et de vrai pouvoir à celui qui incarnait un contre-pouvoir presque essentiel. Résultat ? Pas une législation, pas une proposition de législation, pas une action en Conseil Impérial, pas une action fédérale, pas un seul chantier du Génie, pas un seul projet de chantier, pas une seule idée quelconque... Rien. Il mettait sa cape et s'appuyait sur son sceptre tous les matins, gérait au minimum syndical, et s'était terré dans son mutisme. Un inactif ne servait à rien pour l'Empereur. Il préférait encore mettre un fanatique de sa politique un peu nerveux que se contenter d'un dissident muet comme une carpe et adepte des airs de merlan frit. En gros, il préférait un gestionnaire à un poisson bipède.

Si vous êtes Moff, vous aurez des Gouverneurs. Le mot Gouverneur est juste une uniformisation hiérarchique, il ne tient qu'à eux de s'autoproclamer Grand Maître Vénéré des Temps Lumineux et des Astres Lointains si le coeur leur en dit. Le Grand Chaman, Booros, est un homme... enfin, un Nelvaanien qui semble écouté de son peuple et de vous. Il serait parfait dans la fonction. Cela voudrait dire que sa voix de Grand Chaman serait reconnue auprès de l'Empire entier surtout. C'est important, la reconnaissance galactique, vous savez.


On lui apportait un autre thé, aux feuilles de menthe poivrée cette fois. Rien de toxique ou de mauvais. Sans sucre, donc un peu fade, mais il ferait avec.

« Il y a quelque chose que je ne comprends pas. Que sommes-nous en train de faire actuellement ? Je m’entretiens avec vous, mais vous êtes en train de me former à rentrer dans le moule de l’impérial. Vous êtes quelqu’un de très occupé, vous me l’avez précisé, sauf que je doute que vous dispensez votre enseignement à tous vos Moffs et grand moff. Je me pose beaucoup de questions en réalité... Que suis-je pour vous ? Qu’est Nelvaan dans vos plans ? Ça aussi, je n’ai sûrement pas besoin de le savoir, et pourtant je vous le demande. Nelvaan n’a rien, je ne suis personne. Pourtant vous nous faites l’honneur de vous déplacer en personne, vous acceptez de nous marier Althar et moi, après que son père ait été exclu de son poste haut placé. Vous acceptez même de vous immerger dans les rites de cette planète. Vous gérez des milliers de planètes, vous avez des yeux de partout, vous entendez et voyez tout. Je suis née impériale, j’ai servi l’empire et j’ose espérer mourir en tant qu’impériale. De plus, je ne suis pas une immobiliste. Cela aussi vous ne l’ignorez pas. Quel est le prix de l’honneur que vous me donnez alors ? J’en suis bien évidemment ravie mais... »

Harlon sourit et pouffa même un peu. Privilège rare qu'il accordait. Mais qui pouvait se révéler dangereux aussi...

On pense tout savoir d'une personne en lisant son dossier du Bureau, pourtant même après une semaine en face à face, elle peut encore vous surprendre... Vous n'avez pas peur de poser les questions de fond au moins. C'est une bonne chose.

Mais franchement, entre nous... Pourquoi poser des questions dont vous n'aimerez pas les réponses ?


Pas de leçon, pas tout de suite.

D'autant que vous avez de quoi y répondre seule. Je pourrais vous envoyer paître, vous et votre planète. L'avoir faite sonder durant votre absence et l'avoir annexée, mis vos gens en esclavage, pillé ses ressources naturelles... en définitive, beaucoup de choses à faire. Pour autant je viens ici, en personne, je m'entretiens avec vous, alors que vous êtes loin de mon Empire et que vous n'êtes personne.


Elle avait toutes les cartes pour deviner pourquoi Nelvaan était un projet pour l'Empereur. Tout était politique avec un tel personnage. Rien de plus. Rien de... personnel, de social, ou d'humain.

Je pense que vous me fascinez, Helera Kor'Rial. Vous êtes trop surréaliste pour sembler réelle.


Il but une autre gorgée. Lui aussi, il savait être honnête.

Et dois-je dire, je suis un peu jaloux.


Leçon numéro 2 : l'art de la déduction.

Pendant notre entraînement, vous avez retiré quelques vêtements de votre corps. Vous avez dévoilé une fine bande de tissu autour de votre poitrine galbée, nombril à l'air. Et il y avait deux détails qui frappent à ce moment-là...


Il aurait pu se lever pour enlever sa chemise qu'il l'aurait fait. Mais s'attirer une claque d'une sensitive avait quelque chose de dangereux.

L'art politique, c'est observer l'insignifiant pour en tirer toutes les saveurs du savoir... le Mâlin se cache dans chaque détail, ma chère... et je n'ai pu m'empêcher de noter que la peau de votre ventre était quelque peu... distendue. Et que vos poignées d'amour se parsemaient encore un peu trop de traits violacés.


Même la Force ne pouvait empêcher ça.

Vous avez assumé une grossesse d'au moins 6 mois dans l'année écoulée. Je me trompe ?


Oui, il en était jaloux. Harlon, dont le dernier désir, après épouser Elizabeth, était d'avoir des enfants...
#33610
Congédié. Cela aurait dû lui passer au dessus, mais il s’agissait du père de son mari. Un petit quelque chose dans son petit cœur. Surtout avec le détachement dont il fit preuve. Elle n’a s’attendait pas à ce qu’elle le pleure ou quoi, mais cela restait trop froid pour ele. Et là on rentrait dans la franchise d’un bantha qui recule. Des palabres et autres colibets qui faisaient du discours politique une vaste fumisterie. Où personne n’était assez courageux pour donner ses idées, comptant davantage sur l’adhésion générale plutôt que sur sa propre personnalité. Un milieu qui n’était ni ne serait décidément jamais le sien. Helera acquiesca, elle avait saisi les nuances. Pour autant, c’état bien le genre de choses qu’elle n’arriverait sans doute jamais à accepter. Autant être vu comme la franche campagnarde plutôt que de déshonnorer ses principes. Tout cela l’ennuyait déjà. La reine prit néanmoins son mal en patience et sans un mot de plus alla chercher la tasse de l’empereur afin de préparer le thé vert. Fusse-t-il orange, bleu ou rouge, quel était la différence ? Aucune idée. Elle lui en prépara un vert, que l’on ne trouvait pas dans les sachets des supermarchés, mais bien dans la propre culture de la planète. Et ouais, consommer bio, ça se décide. Déjà entendu quelque part ça … Toujours est-il qu’elle lui présenta le met une fois préparer et retourna s’assoir à l’autre bout de la pièce.

« Le Grand chaman en tant que gouverneur officiel de Nelvaan, cela revêt une situation assez cocasse. Mais malheureusement, si cela implique de sortir de Nelvaan, je doute qu’il accepte. Quoi que … Nous verrons en temps utile. »

Puis elle lui avait alors exprimé ce qu’elle avait en tête, pour obtenir des réponses. Et réponses elle n’obtint pas, l’incitant à réfléchir. Il venait parce qu’elle était surréaliste ? Elle n’était pas une politicienne, mais comprenait bien qu’il était en train de se payer royalement sa royale tête. Un empereur qui n’avait pas le temps mais qui venait en personne. Il verbalisa ses craintes, et surtout mis en lumière ce dont elle ne comprenait pas. Pourquoi ne pas annexer par la force ? Déjà, niveau ressource naturelle, c’était zéro, il n’y avait rien. Ensuite, opprimer les nelvaaniens, c’était possible, mais pas sans une guerre locale. Perte de temps pour l’empire, parce qu’un Nelvaanien ne se rendrait pas comme cela. Ils avaient combattu pendant la guerre noire contre les droïdes surarmés, ils recommençeraient. Alors pourquoi ? Il ne répondait pas. D’ailleurs :

« Vous ne répondez pas à ma question sire. Vous me dites simplement que vous avez les capacités de me détruire mille fois, sûrement pour me prouver votre ascendant sur moi. Puis, tandis que je dois croire que je ne suis rien, vous me mettez sur un piedéstal, me faisant par la même occasion croire que je suis quelqu’un d’unique sur un monde qui ne vaut rien. Obtenant alors mon adhésion. Ai-je bon ? »

Si l’on jouait à la politique, autant s’essayer. Mais de la manière que l’on n’allait pas par quatre chemins. Aller d’un point A à un point B le plus rapidement possible. Elle n’allait pas se faire que des amis, mais croyait bien que l’empereur aimerait jouer à ce jeu. Et puis s’il n’aimait pas, il l’enverrait paître. A voir déjà s’il acceptait de la corriger. Pour autant, elle insista.

« Ce n’est pas parce que la réponse ne me plait pas que je ne veuille pas la savoir. Ignorer son destin est une forme de couardise et une preuve à mon avis de l’incompétence d’un manager. Cela empêche de voir au-delà, de prévoir, d’anticiper. Et puis, ce n’est pas comme si je pouvais vous causer du tord dans tous les cas ? »

La seule chose qu’elle avait sur cette planète, c’était la Force. La Force à un niveau égal aux Jedi, mais sans affiliation et sans envie de se prétendre arrogant. Etait-ce cela ? Une souche où il pourrait tester ses hélixomètres ? Cela, elle y croyait déjà. Mais ce n’était pas tout. Il avait besoin de son aval, de son adhésion. Peut-être était-elle alors réellement un jouet de questionnement pour lui. Le jouet du moment qui dès lors qu’il s’en désintéresserait, perdrait alors toute la valeur qu’il lui avait donné. Il parla ensuite de son corps et par réflexe fronça les sourcils et s’adossa plus au fond de son siège. Elle n’était pas pudique donc ne serait pas gênée. Curieuse, plutôt. Vergetures et compagnies, les marques d’un bidon rond. Helera ne souriait pas. On tenait un point très sensible de la négociation et de l’apprentissage. Leçon n°1, on ne répond pas à la question. Pouvait-on refuser de répondre à un empereur ? Ou alors tenter de détourner la réponse, pourquoi pas. Peut-être trois voir cinq minutes dans le silence. C’était long. Peut-être un peu trop. La patience de l’empereur n’excederait pas au-delà.

« La nature est faite de telle manière que malgré la liaison d’un mâle et d’une femelle, c’est toujours la femelle qui garde et protège ses petits. On remarquera alors un comportement très aggressif de cette dernière si la portée était en danger. »

Nouveau silence.

« Je n’ai visiblement pas besoin de répondre à votre question sire. Vous pouvez en déduire avec l’art politique tout ce dont vous le souhaitez. »

Elle étira un sourire, ni rieur ni joyeux, plutôt entendu.

« Pour ma part, j’ai remarqué que vous essayez de suivre un protocole que vous n’acceptez pas à tous les instants. Que la frontière entre l’entretien et la discussion était assez mince. Que peut-être vous essayez de sortir de la routine dans laquelle la vie au sommet vous oblige. Vous cherchez à créer l’adhésion de tous et d’être vu non pas comme vos prédécesseurs, mais plutôt l’acteur d’un vent nouveau sur votre empire. Un vent qui, sans entacher les valeurs de l’empire, efface les erreurs passées. Pour autant, vous ne déléguez pas. Les gouverneurs ne servent à rien, les Moff sont sous votre commandement, nommés et congédiés par vous. Vous cherchez à avoir le pouvoir sur les gens en leur faisant croire qu’ils sont libres ? Mais peut-être je vous fascine parce que vous avez mon adhésion alors même que je sais que je ne suis pas libre ? »

Nouveau sourire. Il était gâté cet homme là. Et en plus il avait eu une suite de plus de quatre phrases. Il devait vraiment être quelqu’un d’important.
#33615
Booros gouverneur, c'est un exemple type. Cela n'a pas à devenir concret. Enfin, la décision reviendra au Moff. Et un Gouverneur n'a que peu de prétextes pour quitter sa planète. Son devoir va à ses gens avant l'Empire. Du moins... ainsi est définie sa fonction.


Dans les faits...

Helera fit elle-même l'infusion. Elle ne pouvait pas demander ? Qu'est-ce que c'était que cette soumission permanente ? Encore renforcée par sa charge-retour au sujet de sa planète... "pour prouver votre ascendant sur moi". Prouver quoi ? Il n'avait rien besoin de prouver, c'était le cas, point. Pas besoin de montrer sa force, elle suffisait d'exister pour qu'il soit conscient de son ascendance. Et pour qu'il sache que les autres savaient. Elle ne comprenait pas où il voulait en venir là aussi. Bon. Leçon numéro 3...

Ce genre de discours est pathétique. Je n'ai rien à prouver, d'ailleurs je ne cherche rien à prouver en disant ça. J'attends juste que ça vous passe au-dessus de la tête... vous allez me faire croire que quand un... Jedi, un Sith, ou un autre imbécile armé d'un sabrolaser vient vous railler, vous réagissez comme si la fin du monde avait lieu dans l'instant ? Un peu de sang froid bon sang. Ce n'est pas parce que j'ai des flottes que j'ai forcément l'envie de m'en servir. C'est fini, le temps des joyeux massacres. Je ne distribue plus des badges de martyrs.


Il faillit casser sa tasse en la serrant.

Vous voulez la vérité ? L'Empire peut se passer de Nelvaan. Nelvaan peut se passer de nous aussi d'ailleurs, je le vois bien, vous n'avez pas attendu notre arrivée pour vivre à votre rythme. Ce que vous voulez, c'est être tranquille et laver le tableau qu'on a fait dans votre dos, pour pouvoir faire du coït avec le beau Prince Fanrel. En échange de cette tranquillité et d'une certaine protection qui ne vous fera certainement pas défaut, je veux la signature d'une adhésion planétaire saine et consentante à agiter sous le nez de la Nouvelle République et de mes autres détracteurs... Je veux une planète qui fait le choix de venir à nous et qu'on accueille sincèrement, et je veux un peuple considéré comme primitif le choisir pour dire en clair que l'Empire accepte les particularités planétaires, les traditions locales et les façons de vivre en inadéquation avec les civilisations modernes.


C'était ce qu'elle voulait entendre ?

Vous êtes mon projet politique, au même titre que je suis votre bouclier. Vous me croyez si stupide ? Vous pensez que je ne l'entends pas, votre propagande subtile sur les nuances des sensitifs ? Vos belles palabres sur le fait qu'il n'y a de gens mauvais que ceux qui se laissent aller au mal ?


Attention jeune fille.

Votre destin est très simple. Il est similaire à tous les autres. Vivez votre vie sans causer du tort à l'Empire, suivez les ordres qu'on donne pour le bien de tous, et tout va glisser comme un Lévitrain en livraison sur Coronet. Trahissez, mentez, dissimulez des ennemis et désobéissez, et les conséquences seront funestes. Et ce indépendamment de Nelvaan, de vous ou des sensitifs que vous hébergez.


Elle devait avoir compris maintenant. Arrêter d'avoir peur pour un rien. Mais des fois qu'elle fantasme sur les amiraux dissidents ou autres, il en rajouta une couche, plus doucement et calmement.

Je contrôle l'Empire. Pas pour de faux. Je tire les ficelles et je place les pions seul. Il n'y a pas d'influenceur de l'ombre derrière moi. Il n'y a pas d'amiraux rebelles qui massacrent sur un coup de tête. Pas de généraux qui complotent pour monter dans la hiérarchie sur le sang de milliers d'innocents. Je veille à tout ça. Je tue pour maintenir l'Ordre... et la Paix.


Ensuite, il fit l'allusion à son bide de jeune mère. Elle avait bien "retiendu" la leçon au moins.

Bien, vous apprenez vite. Mais ça veut dire oui. Félicitations, j'espère que votre descendance sera forte et fera votre fierté. Fille ou garçon ?


Puis, essayant de retourner la situation à son avantage... Il pouffa encore une fois.

Vous avez tort. Pas sur tout, mais suffisamment. Vous êtes libre Helera. Vous l'étiez devant moi sur Bastion. Vous l'étiez dans le Destroyer face à moi. Vous l'êtes encore ici, maintenant. Vous avez d'innombrables choix. Celui de ne rien me dire, de me mentir, de me dire la vérité qu'à moitié, de vous cacher, de me dire la vérité mais sans donner suite, de me tuer même... Vous êtes ici, à parler avec moi plutôt qu'à votre mari, et à parler de quoi ? De l'Empire que vous voudriez adhérer au nom de votre peuple qui n'en connaît pas plus sur l'Empire que moi sur leurs rites ancestraux. Vous avez le choix en ce moment de prétexter quelque chose d'important pour partir. Vous avez le choix de revenir sur votre décision d'adhérer à l'Empire. De me tuer même. Vous êtes là pourtant à me supporter et à parler ralliement.

Ce choix, vous le faites. Vous êtes libre.


Il but une gorgée. Honorer le thé servi des mains royales.

Je ne vous prend pas votre liberté, Helera. Je vous prends vos illusions. Et je pense que ça vous effraie. Parce que vous devez repenser un avenir que vous aviez dessiné trop en détail. Vous vous rendez compte que tout n'est pas aussi compliqué qu'on le penserait... et vous avez fatalement raison. Tout est plus simple qu'on ne le pense.


Il se leva en soupirant.

Tout est communication. Sortir de la routine... Tiens, demandons à mon capitaine.


Le capitaine, que tout le monde avait oublié, mais qui était bien là, debout derrière, robe par-dessus l'armure, lance à la main. Il sembla ne pas s'attendre à devenir acteur de la discussion.

Sire ?
Dites-moi... est-ce que des rumeurs circulent à mon sujet parmi l'Armée ? Concernant mes... largesses ?
Euh... A dire vrai, je ne saurais rien infirmer...
Ca veut dire oui, au moins en partie.


Il revint vers Helera. Il se rassit néanmoins plus près du feu cette fois.

Sortez maintenant, Capitaine. Faites venir les membres de la CDA devant le château. Ils délibèrent dans une demi-heure tapante.


Kanos fit vite, salua les eux gens de la Haute et sortit prestement. Laissant Harlon libre de laisser parler Helera. ELle n'avait pas fini d'en entendre.
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