L'Astre Tyran

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Monde glacé battu par les tempêtes de neige, la planète abrite aujourd'hui un mélange de Nelvaaniens et de colons issus de l'Ordre Gris. En effet, malgré son éloignement des grandes lignes hyper-spatiales, Nelvaan est aujourd'hui la capitale d'une jeune et discrète monarchie en expansion dans la Bordure Extérieure.
Gouvernement : De Jure Empire - De Facto Neutre
#33462
Lendemain matin. Helera avait pu enfin passer du temps avec sa petite famille. A côté de son mari dont les questions avaient fusé, et de ses enfants qui réclamaient la présence de leur parent. Ils avaient fait leur deuxième repas ensemble, tenant chacun un des jumeaux dans leurs bras. Puis toujours ensemble, ils étaient allés se coucher. Les deux petits bredouillaient, bavaient et exprimait leur contentement de vivre. Les deux parents les écoutaient d’une oreille distrète, davantage concentrés à se regarder l’un l’autre, s’observer dans le silence monachale de la chambre. S’observer avec les yeux de l’âme. Mais l’aube était levée et il fallait donc s’occuper de ses hôtes. Elle comprenait l’utilité des servants tout d’un coup, mais ne forcerait jamais personne à venir l’aider. C’était Nelvaan ici. Néanmoins, ce fut les gardes tempêtes qu’elle croisa, lui racontant ce qu’il s’était passé la veille. Un petit sourire en coin, Helera ne commenta pas. Ils étaient comme elle, perdus dans les procédures et autres coutumes. Sans une demande, ils l’aidèrent à dresser la table pour ses convives et préparer le déjeuné, importé directement de Llanic. Beaucoup de charcuterie, mais également des mets sucrés et surtout … du chocolat ! S’il y avait une chose qu’Helera adorait, c’était bien cela. Du coup, elle en avait tout le temps sur Nelvaan. Chacun finalement pourrait se servir.

Il devait être étonnant de voir la garde d’élite de la reine l’aider dans les tâches que la plupart jugeraient de basses besognes. Pourtant, ce genre de tâche forgeait l’humilité, en plus de faire perdre du temps. Sur Nelvaan, personne n’était pressés pour autant. La vie était bien trop brutale pour être en plus bousculée par le temps. Une fois la table dressée, elle se dirigea vers les chambres disposées de tout le peuple du Nord. Déambulant à travers le dédale des torches murales. Dans sa tenue d’aventurière, il n’était plus question de porter la robe. La seule personne à qui elle devait plaire désormais, c’était à la grande mère. A pas de félin, elle toqua à toutes les portes respectives et attendit que chacun ne sorte. Les mains dans le dos, elle s’inclina quand l’empereur fit son apparition.

« Votre majesté impériale … »

Elle marqua une pause.

« Si vous voulez bien, le repas a été servi dans la pièce principale. J’ose espérer que votre nuit n’a pas été trop inconfortable. »

Y avait-il encore des procédures pour le matin ? Franchement, Helera n’en savait toujours rien. Elle avait l’impression qu’il y avait des procédures pour tout, s’entourer le cerveau de nœud. Une procédure, c’était fait pour standardiser un procédé afin d’en assurer la répétabilité. Quelle répétabilité y avait-il dans le salut, les paroles et toutes ce genre de choses ? Encore une question à poser à Althar, ce n’est sûrement pas à un empereur qu’elle pouvait se permettre de le demander. Tandis qu’elle marchait, Helera leva la main en l’air, la referma sur elle-même et la baissa. Une brise s’engouffra dans le château et les torches s’éteignirent. Dans la pièce principale, elle les invita alors à s’assoir, tous.

« Vous y trouverez tout ce que l’on mange dans la galaxie, je crois … »

Elle y croisa Loran, rejoint par un groupe d’élèves. Des jeunes de quinze à vingt cinq ans. Tous habillés convenablement et tous aidant pour le service, le rangement et le ménage. Forger le corps et le caractère, rester humble et servant envers son prochain. C’était la philosophie apprise ici. Le mélange d’un dogme Jedi, de l’expérience de la guerre et de la piété de Nelvaan. Un mélange exquis de valeur qui avait été épurées avec le temps. Une explosion de saveurs pour ainsi dire, pour former les défenseurs de Nelvaan et de sa culture. Pour former le peuple qui promulguerait les valeurs à travers la galaxie. Rester fier, rester droit, aider et protéger.
#33465
Au matin, Harlon se leva avec le soleil qui frappa d'un coup sur son visage. Donnant plein est, sa fenêtre lui berça le visage et le fit se réveiller. Il allait l'admettre, il avait bien dormi. Le lit n'avait pas grincé, le bois avait donné de bonnes odeurs de santal et d'ambre, en plus d'avoir une couche dure, parfaite pour son dos. Il se leva d'un bon pied, posa ses pieds sur une peau de bête soyeuse et fit quelques étirements. Il remarqua une chose étrange tout d'abord, c'était que son feu était toujours aussi vif que le veille. Aucune bûche ne semblait vraiment consumée. La chaleur était parfaite, à peine plus que 18 degrés. Terminant ses étirements, il se mit en pied de lit et commença quelques pompes. Deux mains, une main, deux mains avec un "clap" entre deux remontées, avant de changer de posture et de travailler les triceps avec une figure au dos inversé. Puis, se mettant en équilibre en position du poirier, il tendit ses bras et commença à faire des pompes à la verticale. Au bout de vingt minutes, ses bras avaient cuit de façon naturelle et il arrêta ses séries du matin.

Il regarda sa plaie. Ca guérissait bien. Puis il regarda son lit. Deux places, une seule occupée. Il manquait quelqu'un, assurément.

Il déploya son comlink et rédigea un petit message. Il hésita plusieurs fois avant de le taper, réduisant ses phrases, les effaçant, les ré-écrivant, avant de se décider.

Mon amour,

Ma présence m'éloigne encore tant des toundras d'argent qui couvrent ton foyer. Mon travail, loin des terres d'Empire que je protège de ma mémoire et de ton coeur me saigne à vif. Je vis cette expérience comme une corvée qui travaille mon corps et mes sens, vécue par intérêt diplomatique, au détriment de toi. Il n'est qu'une chose importante à mes yeux, mais le devoir d'un peuple requiert que je ne le fasse vivre que comme un écho silencieux.

Cette planète, Nelvaan, est le repaire de feu l'Ordre Gris d'Helera Kor'Rial, qui tu ne connais que trop. Des hommes loups primitifs en peuplent les montagnes glacées, se cachant dans la nuit pour tuer à l'aide de lances et de pagnes en peau. Je suis dubitatif. Ces êtres ne disposent d'aucune forme de technologie exploitable, d'aucun trait culturel qui permettrait l'innovation et la promotion intellectuelle, mais j'ai l'intime conviction qu'ils disposent de choses à nous apprendre. Quel désarroi ! D'aucun en viendrait presque à espérer vivre dans une société éloignée de tout. J'intrigue pour gagner le respect de ces êtres ritualisés, mais la chose pourrait me coûter temps et intégrité physique.

J'espère te revoir bientôt. Donne-moi de tes nouvelles !

Je t'aime, Elizabeth. Le dirais-je jamais assez ?

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Harlon


L'envoi fut un échec. le réseau ne passait pas jusqu'à son vaisseau en orbite. Il faudrait attendre une avarie. Il fit un envoi automatique toutes les minutes, jusqu'à ce que ça passe. Puis on frappa à sa porte. Il jeta le comlink sur le lit - refait comme hier soir - et il enfila une chemise propre en vitesse. Quelle ne fut pas sa surprise de voir Kor'Rial l'accueillir. N'avait-elle pas de domestique ?

« Votre majesté impériale... Si vous voulez bien, le repas a été servi dans la pièce principale. J’ose espérer que votre nuit n’a pas été trop inconfortable. »

Bonjour Majestée. Je descends prestement, après avoir fait ma toilette. Et non, je dois vous complimenter sur votre literie et sur la quiétude de votre lieu. Je n'ai pas aussi bien dormi depuis longtemps.


Ses deux Gardes saluèrent Helera, saluèrent l'Empereur, et celui-ci referma sa porte. Il se fit le plus propre possible avec ce qu'il avait - eau chaude et savon - et s'habilla simplement. Pas de collant de troupier cette fois. Il allait devoir s'endurcir. Chemise en lin blanc cassé, pourpoint de cuir et bottes souples. Pour le pantalon, un simple tissage en coton peigné. Cheveux ébouriffés, escorté de rouge, il se rendit à la pièce principale. Quelques bancs sommaires, une ambiance fraîche, du pain encore chaud, des nourritures en pots non hermétiques. Il s'installa près de Kor'Rial et de quelques jeunes gens en plein repas du matin. Ponctuellement, ils se levaient, servaient les plats, les débarrassaient, nettoyaient les tables. Désolé, Harlon ne le ferait pas. Il n'avait pas couché "Empereur Galactique" sur son CV pour débarrasser les tables et servir les gens. Il prit deux tranches de pain épais, des petites saucisses, des galettes de pomme de terre et un peu de beurre.

Du beurre bleu... ça vient des banthas je présume.


Le lait des banthas était bleu. Hein, faut l'savoir. Il mangea calmement, buvant un peu de lait de bantha bleu directement. Avant de le boire, il fit mine de vérifier la température en y plongeant le doigt. Il remua un peu pour en vérifier la consistance en réalité. Le "Lait de Base" sur Tatooine était le lait bleu des femelles. Mais il existait aussi le "Lait Spécial", un lait bleu venu... des mâles. Mais non, c'était suffisamment liquide, et l'odeur ne trompait pas. Le lait était un peu tiède, sorti directement d'un pichet en terre cuite encore un peu fumant. Son assiette en bois dur, son verre en terre, ses couverts en fer brut de forge... Il se serait cru des milliards d'années en arrière. Il mangea calmement et devisa tranquillement.

J'aurais une question... le feu dans l'âtre n'a pas tari de toute la nuit, sans que j'y replace aucune bûche. Il est magique ?


Puis, un petit vif du sujet.

Ce matin, je devrais réceptionner mon Sergent de la Garde et vérifier la relève, en plus de compiler les premiers rapports des agents de la Commission qui m'accompagnent.


Il avala une bonne bouchée de galette.

Dites-moi quand vous voudrez vous entraîner. Quand vous aurez le temps surtout.


Il avait lui aussi des bricoles à faire. Visiter tel et tel endroit, rencontrer tel ou tel chef de clan, et tout... Puis donner des ordres par le biais de sa flotte, prendre connaissance des nouvelles de l'Empire...

Vous avez repensé à ma demande de tenir garnison à l'écart de la ville ?
#33468
Le lit, c’était okay. Le bruit, okay. Déjà à ce moment on touchait des bons points. Un empereur en forme, c’était un empereur plus clément. Helera l’avait laissé se préparer puis finalement était retourné dans la salle de réception principale. En réalité, les jeunes qui étaient là ne mangeaient pas avec eux. Ils ne faisaient que le service et se mettait à disposition des soldats et des royautés. Si à l’aube on se levait, eux étaient déjà debout depuis une à deux heures, pour un entraînement avec l’ex-grand maître de l’ordre gris, soit Loran. Un entraînement qui dès les plus jeunes avait pour objectif de forger corps et esprit. Mais cela, on l’avait déjà dit. Première remarque, qui n’était sans nul doute une question. Ou alors rhétorique. Cela devait être impoli de répondre à une évidence. Helera évita donc et lui sourit simplement. Que faire de plus ? Aucune idée.

« Magique ? Du tout. Les grilles d’oxygénation étaient sans doute fermées. Il a dû se consumer très lentement. »

Un feu magique ? Quel feu était magique ? Si cela existait, cela ne relevait sans doute pas de la magie. D’aucun prétendait que la Force était magique, mais elle ne l’était même pas. Sauf quand une voix parlait dans votre tête et que les morts reprenaient vie. Ça c’était magique, et bizarre aussi. La commission, la fameuse. Pour un temps, Helera aurait bien oublié pourquoi ils étaient tous là. Elle aurait pu se croire en vacance à accueillir un visiteur du Nord. Retour aux affaires et à la politique. Elle avait besoin de se reposer de la politique. Tout cela l’ennuyait. Surtout quand il s’agissait de son peuple et qu’elle n’avait pas la main. Elle acquiesça d’un mouvement de la tête. Là non plus, il n’y avait rien à dire. Prochaine affirmation. Le temps de s’entraîner, et bien … On était sur Nelvaan, et le temps on l’avait.

« Je me tiens à votre disposition. Aucune tâche ne saurait être plus importante. »

Surtout quand l’avenir de la planète était en jeu. On se battait pour cela après tout et tout avait été organisé pour être reconnu de la meilleure manière que ce soit.

« Dans les montagnes. La garnison ne saurait être en sécurité sur les plaines. Je continue à penser que vos soldats ne devraient pas s’enfermer dans un bâtiment. Le peuple les accueillera, croyez moi. »

Horax et compagnie, surtout en ce moment. Rester pragmatique. Tout cela finirait mal si jamais un seul bâtiment était délocalisée et derrière les murailles. Que devait-elle dire, ou faire ? Comme depuis le début de sa visite, elle n’en avait aucune idée. Adossée à son siège, l’esprit ailleurs, les bras croisés, la reine semblait éteinte. Le repas se déroula et finalement touchait à sa fin. Son attention fut perturbée cependant par l’arrivée du grand chaman dans la pièce. Une délégation derrière lui d’homme loup ave des bâtons et des grigris dans les poils. Mâles et femelles. Helera se leva en s’excusant auprès de l’empereur. Qu’est-ce que c’était que ce remue-ménage encore ? Pourquoi dans son royaume, elle était la dernière au courant de tout ? En fait non, plutôt celle qu’on ne prévenait de rien. Main sur le torse, elle s’approcha du groupe. Elle leur parla en Nelvaanien, étant assez loin de l’empereur, dos à lui, qui dans tous les cas n’entendrait pas les paroles.

« Grand chaman, chamans … Que me vaut l’honneur de votre visite pendant le déjeuner de l’empereur ? »

Sur ces mots, Booros leva sa pâte et lui fit un signe de salut. Helera roula du regard.

« Grand Chaman, ce n’est pas le moment. Qu’est ce qu’il y a de si urgent ? »

« Je n’ai jamais prétendu cela. »

Il se mit à ricaner en se tenant à son bâton, Helera resta de marbre. Cela lui fit se reconcentrer et prendre une mine grave.

« Ils sont là », précisa-t-il.

Helera regarda la délégation d’une vingtaine de chamans. Ils restaient muets, laissant leur chef parler pour eux. Leur visage concentré, ils restaient figés sur elle.

« Qui ça, ils ? »

« Et bien, te rappelles-tu quand tu es devenue reine ? La nouvelle s’est répandue. Ils ont vu les vaisseaux. Des chasseurs sont là ma reine. L’armée de la grande mère se réunit une nouvelle fois. Cela ne s’était pas produit depuis plusieurs milliers de lunes. Je me rappelle … »

« Restez-là », coupa-t-elle.

Helera prestement se dirigea vers l’empereur et se mit à son niveau.

« Pardonnez-moi de vous déranger. On vient de m’annoncer que votre délégation a suscité la curiosité. Il se pourrait que la population de la capitale ne vienne de doubler. Quand vous en aurez la possibilité, rejoignez moi au cercle des éléments je vous prie. »

Helera lança un regard inquiet successivement à Loran et Booros, sachant que ce dernier avait un sourire jusqu’au babine.
#33480
Oh. Dommage. Ca aurait donné du cachet. Mais ça tirait un enseignement de base.

Vous n'êtes pas du genre à tirer profit de la Force pour chaque chose, n'est-ce pas.


Bon à savoir. Plutôt que de se faciliter la vie avec un usage un peu égoïste d'un pouvoir qu'on leur avait donné, ils préféraient garder un pied sur terre, au niveau des simples mortels.

Aucune tâche ? Faux. N'avez-vous point un amant à bercer ? Des chefs de clan à entendre ? N'avez-vous point de planète à diriger ? Tout ceci, individuellement, passe avant l'entraînement aux armes d'un Renard du Nord comme moi.


Harlon ignorait tout des deux êtres sensitifs qui sommeillaient en haut. Il ignorait également combien de temps encore il en ignorerait l'existence. Ni ce qu'il en ferait s'il venait à ne plus en ignorer les coeurs qui battent.

J'en sais gré à votre population. Mais de ce que j'ai vu hier, le cadre qu'on leur offre mène à des dérives que l'Armée Impériale ne doit pas tolérer. Il y a un temps pour l'amusement et la relâche, et ce temps c'est le collège. Il leur faut des baraquements, avec une cantine, un stand de tir, une salle d'entraînement physique et des dortoirs de 4 places avec le minimum vital.


Il se tourna vers elle en mangeant une autre galette.

En disposeriez-vous pour un peloton de Commandos ?


Il était plutôt réfractaire à l'idée de les loger chez l'habitant. Mais s'il le fallait...

Après, chacun peut mériter sa nourriture... si vos gens sont prêts à les accueillir chez eux, je tâcherais de les faire rendre utile au village. Ils s'entraîneront dans des espaces naturels sans prise avec la biodiversité locale.


Elle remarqua alors l'arrivée de plusieurs loups, parés de colifichets, et s'excusa auprès d'Harlon. Il continua à manger en silence, essayant de courber l'oreille pour mieux entendre, en ayant l'air très intéressé par son assiette. Il perçut des bribes de conversation en langue étrangère - la langue locale à n'en point douter - et dut se résoudre à ne pas en connaître la teneur exacte. En revanche, en bon élève politicien, il écouta les variations de ton et les intonations diverses. Il fallait toujours tout écouter, même l'incompréhensible. On en tirait parfois suffisamment d'émotivité pour cibler les sujets. Les espions eux-mêmes écrivaient des rapports sur les tons des espionnés. Il avait l'air paniqué / Il semble avoir peur de l'autre / Il a esquissé un sourire.

Harlon vit ensuite Helera revenir, alors qu'il était toujours plongé dans son lait bleu.

« Pardonnez-moi de vous déranger. On vient de m’annoncer que votre délégation a suscité la curiosité. Il se pourrait que la population de la capitale ne vienne de doubler. Quand vous en aurez la possibilité, rejoignez moi au cercle des éléments je vous prie. »

La pop... ses hommes seraient-ils en danger ? Il se leva d'un coup, finit sa galette, laissa tout en plan, fit signe à ses deux Gardes de le suivre, enfila son manteau et partit à l'extérieur sans attendre personne. La ZA était encore la même, celle dans le village même. Deux navettes, rien de plus, une qui prenait la place et une qui allait s'en aller. Les troupes relevées allaient monter dans la première au dernier moment, et s'éloigner pour que la garnison sur place soit vidée à peine une minute. Une minute suffisante pour des terroristes, mais en l'absence de place pour les garer en même temps, dur de faire mieux. Harlon dut presser le pas pour y arriver à temps.

En effet, les gens s'amassaient dangereusement devant la place, des loups de toutes les tailles, aux poils crème à noir, inquiets, curieux et parfois lance à la main.

Fendant la foule avec autorité, les gens s'écartant sur son passage sans qu'il doive les appeler à le faire, Harlon se posta devant tous, entre la foule et les vaisseaux, frappa son torse et leva en l'air la main qui avait frappé, paume à plat vers la foule.

Ces gens sont avec moi. Ils remplacent les guerriers venus ici la veille. Il n'y a aucune inquiétude à avoir.


La foule parut surprise, mais sembla comprendre. La moitié ne devait pas parler Basic. L'échange de transports - échange qu'on appelait faire la Navette - se fit, et sortirent de la Navette quatre Gardes et huit commandos, autant qu'il en était rentré dans la Navette qui était partie. Juste avant, Harlon consulta son datapad. Le message était envoyé. L'avarie avait permis l'envoi du message depuis une demie-heure. le Destroyer en orbite ferait tout transiter jusqu'à Arkania.

Il accueillit son Capitaine, Kir Kanos, et les autres Gardes. Les nouveaux venus mirent genou à terre, et se relevèrent quand Harlon leur en fit signe.

Capitaine Kanos... ravi que vous ayez pu venir. Je devrai m'entretenir avec vous de diverses choses. Allez prendre vos quartiers au château, vous me rejoindrez dans quelques heures dans la cour.


Puis, chacun se dirigea là où ils devaient aller. Harlon, vers Helera, où qu'elle soit, pour lui signaler que tout ça était réglé. Et qu'il préviendrait l'arrivée des relèves avant qu'ils ne descendent du Destroyer.
#33487
Ambiance


« Non. Et j’en interdis strictement l’usage à des fins de facilitations de la vie. La facilité mène à la fainéantise. La Force utilisée à des fins personnelles amène de plus le sensitif à croire que tout lui revient de droit. Evidemment, puisqu’il en a le pouvoir. C’est la route la plus rapide vers ce que nous appelons le côté obscure. »

Elle hocha la tête négativement.

« Ceux qui prétendront le contraire sont des arrogants. Et vous ne le trouverez pas sur Nelvaan. Regardez les élèves. Ils pourraient tous utiliser la Force pour porter plus de plats, pour nettoyer plus rapide, pour servir. Ils ne le font pas. Parce que nous ne sommes pas différents des personnes qui n’ont pas reçu ces capacités. »

Helera laissa traîner son regard sur les jeunes à la tâche.

« Nous avons été pourvu de la capacité de … créer la différence. A l’époque, j’étais intimement persuadée que tout cela me permettrait de sauver des peuples dans le besoin. »

Un petit sourire en coin.

« Je me trompais. »

La guerre n’avait apporté que sang et désolation. Elle avait en plus détruit tout ce pourquoi l’ordre avait été créé. Et puis … Jeny était perdue. Elle comme tant d’autres qui n’ont pas survécu à la débâcle. Tout était de sa faute. Puis le sujet sur les baraquements. Helera étira de nouveau un sourire.

« Sire, je ne sais pas ce que vous avez vu hier, mais sachez que cela ne fait qu’un jour qu’ils sont arrivés. Si jamais de tels commandos venaient à s’installer sur Nelvaan, ils seraient entraînés à la manière Nelvaan. Je peux faire aménager ce que vous me demanderez dans les montagnes. Les stands de tirs seront installés vers l’endroit où nous avons échangés quelques passes. J’ai dans l’idée de perfectionner l’entrainement des Nelvaanien. »

Une sorte de parcours du combattant. De plus, les Nelvaaniens vont devoir apprendre à tirer. Ne serait-ce que pour se mettre aux normes galactiques. C’était le prix à payer pour explorer les étoiles. La lance était une chose, la distance sauvait les vies. Les chamans étaient ensuite arrivés et lui avait annoncé la nouvelle. Quand elle en fit part à l’empereur, il se leva d’un bond et sortit de la pièce. Helera resta pantoise et trouva le regard de son frère. Ce dernier haussa les épaules. Mais qu’est-ce qu’elle avait dit ? Et bien … Pas le temps de s’occuper de l’empereur pour le moment, car visiblement le chaman était pressé, comme le montra le claquement de son bâton sur le sol. A Loran :

« Rejoins moi là-haut. »

Puis vers Booros.

« Pourquoi l’armée se réunit-elle ? Est-ce que a un rapport avec l’empereur ?
»

Le vieux chaman haussa la tête de haut en bas.

« Les chefs de clans sont là. Pratiquement tous. Chacun venant des quatre coins de la planète. Pensais-tu qu’ils étaient venus seuls ? Non non. Des chasseurs expérimentés prêts à la croisade hors de Nelvaan pour explorer les étoiles.
»

« Tu veux dire qu’ils sont tous là pour quitter Nelvaan ? »

« Assurément. Ils ont fait le choix de protéger les intérêts de la grande Mère et mourront pour cela. »

« Comme nous tous », précisa-t-elle.

Il acquiesça.

« La visite de l’empereur du Nord n’a fait que préciser ce que je pensais. Les chefs de clans les ont réunis. Ils ont compris désormais ce que son arrivée annonçait. »

« Et qu’est-ce qu’elle annonce ? »

« Elle annonce la conquête des étoiles, ma reine. »

Helera dans les marches hausses les sourcils et fit arrêter le cortège.

« Je ne veux pas des soldats, il n’y aura pas de guerre. La volonté de Nelvaan n’est pas d’oppresser son prochain. »

« La conquête n’est pas toujours synonyme de guerre. C’est cependant le chemin le plus facile, n’est-ce pas ? »

Elle garda un instant le regard sur le grand chaman. La reine n’avait pas envie de jouer à ce petit jeu avec lui. Ni même avec personne. Finalement, après ce duel de regard, elle fit volteface et continua vers le cercle des éléments. Pas de vents ce matin. Tant mieux. Les chamans se positionnèrent en silence derrière elle et Booros l’accompagna devant l’a-pic.

« Woah … »

Il y avait le village, la muraille, la suite du village, d’où l’on pouvait voir d’ailleurs la navette impériale transiter. Et au fond, quelques petits points qui avançaient en rang, comme une seule armée. Trop petit pour en distinguer individuellement les caractéristiques. Trop dense pour en compter la totalité.

« Combien ? »

« 10127. »

Loran venait d’arriver. Il se positionna à ses côtés.

« L’armée de la Grande Mère … »

Des convois de ravitaillement portés par des bantha, portant des bantha et autres vivres arrivait également au compte-goutte. Avec cette armée, l’on remplissait seulement un vaisseau. Mais si on la cumulait avec l’armée Grise, cela pourrait peut-être donner quelque chose.

« Je n’ai encore rien prévu avec l’empereur. Et leur présence soudaine pourrait lui faire croire que nous sommes un peuple guerrier. Ce n’est pas le cas. »

« Ces chasseurs sont là pour la Grande Mère. Ils sont là pour toi, ma reine. Peu importe ce que l’empereur croit. Nous sommes unis autour de toi. Tu nous as offert l’accès aux étoiles. Tu as ouvert l’accès à la diplomatie. Maintenant, nous devons protéger le peuple qui décidera de partir dans les étoiles. »

L’armée s’arrêta dans les plaines et comme un seul homme, levèrent leur main armée de la lance. Le hurlement retentit quelques secondes après. Son cœur sembla décrocher. Elle tourna la tête vers Booros qui lentement hocha la tête. Helera dégaina alors sa propre lance, le sabre laser qu’elle leva en l’air sur ses deux côtés. Puis, en éteignit une seule des lames et la positionna verticale au-dessus de sa tête. La lame blanche étincela alors que les quatre générateurs bombardaient de puissance. Une lumière étincelante et aveuglante.

L’empereur arriva quelques secondes après sur le cercle. Helera l'attendait, sabre éteint à la main.
#33495
Le Cercle des Éléments - qui n'en présentait qu'un seul - accueillait au moins trois figures de Nelvaan. Le gratin, la Reine, le Chef de feu son Ordre, et le Grand Chaman. Ignorant du contrebas, l'Empereur se voulut un peu rassurant.

Majestée, rassurez-vous. J'ai calmé la situation avec la population... plus personne n'aura à...


C'est à leur niveau qu'il aperçut le mouvement. Dans toute la plaine qu'ils surplombaient.

... craindre... l'arrivée des...


Il se rendit compte que ce n'était pas aussi simple. Et qu'il n'avait rien calmé du tout. Visiblement, on avait mobilisé une armée. De ce qu'il en voyait, il comptait au moins autant d'effectifs, matériels et personnels, que dans une de ses légions. On voyait des traîneaux entiers, remplis de peaux, d'outres, de lance et d'armure en cuir. On faisait figurer dans l'assemblée une hétéroclicité toute relative : on y voyait des femelles, mais la majorité des guerriers assemblés s'en trouvaient être des mâles dans la Force de l'âge, ni trop vieux, ni trop jeunes. En globalité, des êtres qui avaient connu quelques chasses et connaissaient le goût du sang, les vétérans eux-même ayant encore assez de force et d'agilité pour défier les éléments.

Harlon imagina le siège d'une cité avec ce genre d'armée. Armés de lances, à devoir se faire anéantir à distance. Une armée des temps anciens, qui ne valait que le poids de son courage sur le terrain.

Bon. Le mieux serait que je sache ce qu'il se passe.


Il se tourna vers Helera.

J'espère que ces gens-là ne sont pas là pour nous. Si moi ou mes hommes venions à être agressé...


Le Grand Chaman, Booros, Boross, ou Boroos, fit claquer sa langue et frappa le sol gelé de sa lance d'apparat. Les plumes accrochées à la garde tintèrent avec les cailloux précieux qui composaient les artifices autres, et il prit la parole. Il prit péniblement la parole en Basique, par respect.

Ca être Armée de Grande Mère. Chasseurs de Nelvaan, rassembler ici, après appel de Grande Mère.


Oui, on l'avait comprit.

Pour quelle raison ?
Mais... voir étoiles ! Partir... conquérir.
#33498
Pour eux. Ils n’avaient pas besoin d’une armée pour les chasser. Pas celle-là en tous cas. Helera resta face à tous ces gens, le visage en plein introspection. C’était beau. Trop beau pour être réel. Non pas d’avoir une armée, mais de voir le dévouement au service du plus grand nombre. Un rêve doucement approchée, une réalité difficile à accepter.

« Personne ne vous agressera sire. »

Pas si l’ordre n’était pas donné. Et rien de ce genre n’allait être prononcé. Du coup, tout le monde pouvait dormir sur ses deux oreilles. Une légion impériale. Une petite armée d’invasion, une grande armée de défense. Il faudrait des armures, des vrais. Améliorer également le matériel, faire venir du métal plus solide, de l’énergie, beaucoup d’énergie. Les forges pourraient tourner à plein régime. Ou alors … Helera se tourna vers l’empereur. C’est Booros qui parlait néanmoins.

« Armée de chasse. Pas rassemblée depuis lutte contre homme de métal. »

Helera gardait les yeux sur l’empereur sans mot dire. Le faire, ou ne pas le faire. Ils étaient dans une relation de confiance, ils essayaient néanmoins. Pour autant, elle avait toujours l’impression que ce soit à sens unique. Elle était certainement la plus mauvaise reine et la plus mauvaise politicienne qui existe. Mais bon … L’important étant que la chose ne soit pas découverte par … hasard.

« Il existe une autre armée. Bien plus grande encore, technologiquement plus évoluée également. L’ancienne armée de l’inquisition, devenue l’armée Grise. Au cours de la guerre qui a été déclenché pour la libération des esclaves du secteur Hutt, l’ordre Gris a amassé certaines ressources. Lui permettant de créer des forces d’intervention. »

Elle croisa les mains dans son dos, rangeant son sabre par la même occasion.

« Quand la guerre s’est enlisée et que la menace sang purs a été découverte, toutes les ressources ont été dévouées à la production de flottes. Elles sont pour l’instant inactives, mais ont pour ordre d’intervenir sous deux conditions. »

Helera commença à marcher légèrement à l’écart, tournant autour de l’empereur.

« La première, si Nelvaan est attaquée ou les planètes sous son obédiences sont menacées. La deuxième, si la menace sang purs venaient à resurgir. »

La reine s’arrêta, mais n’avait à aucun moment lâché le regard de l’empereur. Elle se redressa face à lui, bras toujours dans le dos, croisé au niveau de l’avant-bras.

« La combinaison de ces deux forces pourrait être un atout pour éradiquer une bonne fois pour toute les envahisseurs. Avec vos services de renseignements et mes chevaliers, nous avons peut-être de quoi faire pencher la balance. Ne pensez-vous pas ? »

Finalement, c’était lui l’empereur et elle qui devait obéir. Les flottes Nelvaaniennes avec celles de l’empire. Une formidable armada, capable de mettre à genoux même une jeune république en proie à des agitations internes. Pourtant, il ne fallait pas penser à cette solution. Les guerres politiques étaient interdites, car nulle politique ne pouvait toucher le cœur des Nelvaaniens. Nulle propagande ne saurait détourner leur regard. La Grande Mère était la seule et l’unique à leurs yeux, tout comme elle l’était aux siens.
Par-dessus l’épaule de l’empereur, elle envoya son ordre.

« Loran, si tu peux t’occuper de l’armée s’il te plait. Veille à ce qu’ils ne manquent de rien et organise les réserves pour que les vivres soient équitablement partagés. Les plans de chasse doivent être modifiés en conséquence. Fais-moi un rapport quand ce sera mis en place. »

Le frère s’exécuta, son regard revint vers l’empereur.

« Une relation de confiance, disions-nous … Comme je vous le répète, je ne suis pas votre ennemie et je suis prête à coopérer. »
#33533
La plus mauvaise politicienne ? Certainement. Plus mauvaise Reine ? Non. Il existait pire. Bien pire. Le peuple de Nelvaan n'avait pas l'air malheureux, en mauvaise santé ou en manque de quoi que ce soit qu'ils n'avaient pas déjà demandé. C'était une gestion réussie de par le fait.

Une autre armée, hein.


Comme celle annoncée au Sénat ? Sénat qui diffusait sur les canaux publics ses auditions ? Et donc étaient étudiés par les impériaux ? Cette armée là ?

Les dirigeants régionaux impériaux ont des budgets fermés disponibles pour des forces privées. En revanche aucune loi ne régit la possession d'armées privées pour les raisons sociales, comme les entreprises et les associations. La seule condition étant de les déclarer.


Elle venait de le faire. Tant mieux qu'elle l'ait fait. Ca démontrait qu'il pouvait lui faire un minimum confiance. Mais la "combinaison de ces deux forces pourrait être un atout pour éradiquer une bonne fois pour toute les envahisseurs". N'est-ce pas ?

Non.


Oh.

Les Sith sont acculés. Nous les avons repoussé en engagement direct. Nos armées sont organisées, et aucun Sith ne peut passer sans qu'on soit au courant. Tout est sous contrôle. Il n'y a aucune force armée qui soit susceptible de remplir un rôle que nous ne sachions remplir nous-même.


En clair :

L'Empire se suffit à lui-même. Il serait plus judicieux de garder vos forces en réserve si vous deviez être attaqués. Et si j'en crois vos propos sur l'Orek... et si je recoupe avec les motivations des Sith... il est à parier que Nelvaan est devenu une cible potentielle dès lors que l'Orek s'est manifesté.


Autrement dit, Nelvaan était une victime-née.

Si votre armée manque de ressources, je peux vous faire descendre des vivres non périssables. Une telle armée pourrait devenir néfaste pour l'écosystème local.


Un bantha pour un banquet ça passe... pour 10.000 chasseurs en pleine force de l'âge, ça allait devenir limité. Il faudrait tuer deux centaines de bantha par jour, rien que pour le gros de la troupe. Et les deux cents banthas par jour, il fallait les trouver...

Vous ne faites pas d'élevage sur Nelvaan ?


Un peu de civilisation ne ferait pas de mal dans le cas présent.

Une relation de confiance... Oui, et vous en avez témoigné assez. Pour le moment.


Le cercle des éléments faisait cliqueter les chaînes sur le braséro, brisant le silence du blizzard par à-coups secs.

Bien. Et si nous allions nous entraîner ? Oh, permettez-moi de vous présenter Kir Kanos, le Capitaine de la Garde Impériale. Et un guerrier particulièrement talentueux.
#33534
La réponse tomba comme un couperet. Comme une guillotine sur sa nuque si fine qu’il en aurait fallu qu’une main pour la tordre. Helera plissa d’abord les yeux, ne comprenant pas, ou plutôt faisant mine de ne pas comprendre, peut-être. Pire, encore, ne le voulant pas ? La chose alors semblait si impossible à croire. Tous ces derniers mois, à lutter, à battir, à forger pour … rien.

« Alors … alors c’est fini. »

La reine laissa tomber tête et épaule. Toute la masse de la culpabilité, du remords, de l’échec. Ses yeux lentement se déplacèrent sur son bras métallique, qu’elle serra de plus belle, sans rien ressentir d’autres que le vide laissé. Construite par la guerre et pour la guerre. Depuis quatre ans désormais. Quatre ans de guerre entre les Hutts, les pirates, les forces de sécurités planétaires, les sith, les jedi, les sangs purs. Les propos encore faux sur l’Orek passèrent outre toute analyse. Elle était déjà bien plus loin. Ses enfants étaient désormais plus en sécurité aujourd’hui qu’hier. La reine releva la tête et un sourire sincère illumina son visage, peut-être également un peu d’humidité dans les yeux. La poussière surement.

« Si cela est, je me dois de vous remercier Sire. Pour les vies que vous avez sauvées et celles que vous auriez sauvé. Cette armée, cette race est … était… je crois, le pire fléau que nous eurent à combattre. Nous avons tous laissé une part de nous-mêmes dans cette guerre, je crois. »

Tous ne l’auront pas vécu de la même façon. Helera y aura perdu un bras et faillit y perdre le père de ses enfants. Elle avait été prête à tout sacrifier pour détruire cettte menace. Et voila que c’était désormais fait. Tous. Ceux de la réunion, devaient être au courant. La galaxie devait le savoir. Peut-être était-ce déjà le cas d’ailleurs. Peut-être … trop de peut-être.

« De l’élevage ? Oui oui nous en faisons. Nous importons également de la nourriture supplémentaire, je vous remercie pour votre sollicitude. »

Sur la confiance, elle inclina légèrement la tête par déférence. C’était fini, enfin. Ils pourraient vivre. Les soldats des flottes pourraient être relayés. Tous à la maison. L’empereur la tira de ses rêveries infantiles pour la rappeler à la réalité de l’instant. La reine s’inclina respectueusement, à défaut de savoir quoi faire d’autre.

« Capitaine Kir Kanos, enchantée de vous rencontrer. »

Elle avait en face de lui le meilleur guerrier de l’empire. C’était beau. Mais savait-il faire autre chose que la guerre ? Des choses qui ne nécessitait pas de tuer, pirater, voler etc. Cultiver des champs par exemple ? Pourquoi cette pensée soudaine ? Parce que les guerriers qu’elle avait connus n’avait été forgé que par et pour la guerre. Tout comme elle en réalité. Peu était arrivé à faire la transition. La reine les invita à la suivre. Sur le chemin, elle contacta :

« Yanis. Tu peux me dégager toute l’air d’entraînement sept s’il te plait. Oui toute. Pas d’observateur non plus. Simulation de chasse. Merci à toi. Oui ? Non, latéral, puis tu remontes sous l’aine, c’est là qu’est l’artère. Oui c’est mortel, donc évite. La cautérisation peut le faire, je pense. Mais évite quand même. Pas de quoi, aurevoir. »

Puis sur l’air su-nommée, après un court voyage à travers le village, une énième fois, en évitant pour le moment de se présenter auprès des chasseurs. Elle en aurait pour la journée. Helera à peine arrivée bougea ses épaules d’avant en arrière, les poignets et le bassin en même temps, tout en continuant à avancer. Cela lui donna une sorte de posture d’oiseau fort peu convenable pour une reine et princesse du noyau. Sans rien ajouter, elle enleva sa chemise, ne portant en dessous qu’un tissu qui était enroulé et bien collé autour de sa poitrine.

« Bien. Je vais simuler une tempête. Cela ne perturbera pas l’éco-système local, ne vous en faites pas. »

Helera n’était désormais plus du tout statique et chaque mouvement était calculé pour executer quelque chose. Multi tâche, c’était peu dire. Une main en l’air, les doigts s’agitant. Elle fit une grimace, les yeux fermés. Les vents changèrent de sens et lentement poussèrent vers eux. Ils se mirent à tourner lentement, levant petit à petit la neige. Une zone de quelques cinquante mètres de diamètre fut en proie à ce tourbillonement. La neige en plus de cela abaissant la visibilité. L’empereur était surement prêt pour son entraînement, torse nu donc.

« Croyez vous que les sensitifs sont meilleurs l’arme à la main ? »

Elle hocha négativement la tête.

« Le sensitif n’a d’anormal qu’une empathie prononcée. Je veux alors que vous vous sortiez de la tête les histoires farfelues sur eux. »

Eux, et pas nous.

« Vous, moi, nous sommes tous égaux l’arme à la main. Il suffit d’y croire. Il suffit d’écouter. »

La reine se saisit d’une lance et sans prévenir virvolta sur elle-même pour asséner un coup vertical. S’il ne l’arrêtait pas, elle s’arrêterait à quelques centimètres de son visage. Sinon, s’eu été des coups gratuits.

« On va commencer par améliorer votre rapiditié. Ecoutez, sentez le vent. Il donne la force à vos frappes ou vous bloquera pour un repli stratégique. Vous vous battez avec les éléments. Ils sont un élément majeur du duel. »

Helera donna un coup dans le sens du vent avec son arme, mais avec assez de force pour destabiliser n’importe quel guerrier. On était à la démonstration. Le bois résonna.

« Encaisser est une chose. Mais cela vous affaibli. Vous serez contre un bantha, nul besoin de chercher à endurer. Evitez. »

Elle reprenait les bases, c’était peut-être de la redite. La reine tint alors la lance en son centre et plus rapidement mis en œuvre quelques mouvements de juyo, alliant force et rapidité. Elle cherchait à voir ce dont il était capable.
#33538
La pauvre. Si elle savait ! Mais la maintenir loin de tout ça était encore la meilleure des choses. Avoir une armée parallèle de loups en lance aurait pu contrevenir aux manoeuvres traditionnelles et coûter cher à toute l'Armée Impériale.

En route, Harlon aborda un sujet qu'il valait mieux aborder un jour.

Maintenant que nous sommes seuls... Je me permets de vous demander si vous envisagez de rejoindre l'Empire, en tant que dirigeante officielle de Nelvaan. Je pense que la décision n'était pas arrêtée, mais je pense savoir que je ne suis pas là que pour des raisons diplomatiques... n'est-ce pas ?


En fait, c'était surtout pour lui donner un sentiment de liberté dans cette décision. En épousant Althar, via un mariage que l'Empereur prononçait, elle devenait aussitôt citoyenne impériale de plein droit... et de plein devoir. Diriger une nation en étant impérial revenait à diriger une nation impériale. Si elle la faisait impériale avant le mariage, elle scellait son bon-vouloir dans l'intégration de l'Empire.

La Commission aux Droits Ancestraux va délibérer ce midi sur le statut potentiel de Nelvaan vis-à-vis des lois centrales de l'Empire. Les statuts accordent des droits particuliers et des protections environnementales aux planètes qui y sont sujettes.

SI vous souhaitez ratifier un traité de rattachement, il conviendrait de s'y prendre rapidement.


Juste avant qu'ils arrivent à l'aire Sept.

Je dis cela aussi pour avoir l'occasion de combler quelques... largesses que vous prenez avec le protocole. Vous comprenez. Si nous avions l'occasion de redéfinir quelque peu les fondamentaux, nous aurions un socle commun pour débuter... et y amener votre amant ne serait pas un mal non plus. Il a manqué quelques cours sur le sujet, pour un noble entraîné.


Helera avait une bonne excuse pour ne pas savoir.

Ah, l'aire Sept. Bien. Kanos surveillera le bon déroulement de l'épreuve. Entendez-vous y participer ?
Non Sire. Juste observer.
Très bien.


Torse nu, un bâton, un pagne, un échauffement, muscles tirés, barbe pleine de neige, cheveux au vent, devant ses yeux vert.

« Croyez vous que les sensitifs sont meilleurs l’arme à la main ? Le sensitif n’a d’anormal qu’une empathie prononcée. Je veux alors que vous vous sortiez de la tête les histoires farfelues sur eux. Vous, moi, nous sommes tous égaux l’arme à la main. Il suffit d’y croire. Il suffit d’écouter. »

Quoi ? Ecouter quoi ? Et de quelles idées farfelues parlait-elle ? Harlon ne croyait pas des sottises, ou des mensonges invérifiées. Les Jedi avaient tous participé à des opérations de sabotage ayant entraîné des milliers de morts pendant la Guerre Civile, l'Etoile Noire avait explosé de la main d'un Jedi en devenir, et encore maintenant ils menaçaient les dirigeants neutres dans leur propre maison... Et qu'était un Sith, sinon un Jedi qui avait décidé que, sabotages, meurtres et menaces n'était que trop légers pour eux ? Harlon détenait la vérité sur eux tous. Des voleurs et des assassins, tous. Empathie ? Empathie envers qui ? Il doutait même qu'ils en aient envers eux-mêmes...

Le coup fut paré de justesse, et il riposta de l'autre extrémité, et servant de l'impact comme levier latéral. Il se servait de la force de l'autre pour frapper. Comme à l'escrime, on laissait l'autre s'épuiser, et on punissait les écarts de style et les failles laissées par les attaques ratées.

En revanche, il avait peu l'habitude des sensitifs et de la Force déployée en combat. Sa posture arrogante d'attaque et de défense passa vite à un style défensif. Quand les coups devinrent plus rapides, il devint plus chaotique, jusqu'à finalement se faire taper dans les côtes.

On arrête !


Il fallait autre chose.

Lâchez votre bâton... Kanos ! Votre lance je vous prie.


Kanos lança sa lance à Harlon, qui la tendit à Helera.

Cet entraînement est sans intérêt. Vous pourrez me frapper, une fois, dix fois, cent fois sans que ça n'anvance en rien... Vous me ferez mal, mais vous ne me ferez pas peur.


Il tendit la lance de plus belle.

Si je devais mourir à chaque instant, j'aurais suffisamment peur pour vouloir avancer. Vous l'activez depuis la garde. La longueur est d'un bon mètre quatre-vingts.


Plutôt deux mètres en fait. La garde en faisait un bon mètre elle-même et pouvait servir de bâton assez méchant à elle seule. Les lames déployées rendait l'arme encore plus imposante. Armé de seulement son bâton, Harlon allait devoir bien se concentrer...
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