L'Astre Tyran

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Monde glacé battu par les tempêtes de neige, la planète abrite aujourd'hui un mélange de Nelvaaniens et de colons issus de l'Ordre Gris. En effet, malgré son éloignement des grandes lignes hyper-spatiales, Nelvaan est aujourd'hui la capitale d'une jeune et discrète monarchie en expansion dans la Bordure Extérieure.
Gouvernement : De Jure Empire - De Facto Neutre
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By Helera Kor'rial
#39646
« Ici Lerah, je suis sur place, terminé. »

« Bien reç... prends ga.... à toi là-dessous, que la ...orce soit a...ec toi, te...iné. »

Le blizzard frappait sa capuche et dispersa la voix dans les ténèbres opales. Elle fut relayée par le souffle vibrant du vent, nimbé par la cacophonie d’un orage lointain, accrochant les hauts sommets vertigineux. Des sommets que l’on ne voyait pas d’en bas, à cause de l’immensité neigeuse qui se déplaçait. Le cisaillement à cette hauteur provoquait des tourbillons violents qui mélangeait des airs chauds et froids, dans une mixture titanesque. Le résultat n’en était pas moins qu’un tube arpentait l’atmosphère jusqu’au sol, entraînant avec lui des volutes de fumées neigeuses et provoquait ce blizzard de fin du monde. Ce phénomène se produisait depuis déjà plusieurs jours et était né simplement d’une impulsion au cœur des Dents d’Ambre, la chaîne de montagne voisine. Comme un coup de tonnerre qui aurait frappé la montagne et réveillé ce déluge anarchiste.
La réalité était bien moins épique en réalité et le cyclone immobile menaçait désormais la capitale. Helera avait décidée d’enquêter sur le phénomène la source, pour comprendre et désamorcer ce que la nature tentait de créer. Alors elle se trouvait là, au pied de la montagne, devant les méandres écharpés de la roche, à demi bloqué par la glace. Pourquoi enquêter alors sur ce phénomène naturel ? Car il flottait dans l’air une odeur de je ne sais quoi de démoniaque. L’odeur rance de l’épouvante et de l’horreur incarnée, derrière chaque coup de tonnerre. A première vue, l’endroit de paraissait pas plus dangereux que toutes les cavernes qu’elle avait pu observer jusque-là. Le vent sifflait dans les interstices de la roche, quelques gouttes encore liquides tombaient çà et là et le craquement de la pierre signifiait qu’elle continuait à respirer convenable.

Armée de sa lampe torche, elle inonda l’intérieur de sa lumière, observant les scintillements que cela produisait sur les alentours endormis. Cette caverne semblait avoir été creusée par la montagne elle-même, dû à un déplacement de terrain ancestral. Cette déchirure sur le flanc progressait sur tout le manteau extérieur jusqu’au sommet, dont l’on voyait les quelques raies de lumières depuis la base de la grotte. Après un balayage professionnel et minutieux, elle s’aventura, pas après pas, prenant garde de ne pas tomber dans un gouffre invisible ou de glisser sur une neige gelée. La réalité Nelvannienne s’observait dans ce genre d’expédition, froide et ne laissant pas la place aux néophytes. Ce que la reine n’était plus depuis un moment. L’immense trou béant se rétrécit au bout de quelques mètres, s’enfonçant dans un boyau unique d’une demi-dizaine de large, pour autant de hauteur. A l’intérieur, il ne subsistait plus la moindre trace de la lumière extérieure et il semblait même que la torche avait du mal à pénétrer les ténèbres insondables. Il subsistait dans cet amoncellement une nouvelle aura, que même la glace ne saurait totalement effacée. Une texture dans l’air, terrifiant et oppressant, donnant presque une sensation de vertige. Comme si l’on se trouvait devant une immense créature dont on ne voyait pas les extrémités. Pourtant, les murs étaient bien faits de roche calcaire et les veinules gelées qui couraient tout le long étaient bien de l’eau. Elle y passa sa main avec une certaine appréhension, découvrant le triste constat à travers ses gants. Il n’y avait là rien de plus que ce qu’il semblait avoir.

Pourtant, le malaise provoqué par l’endroit ne tarissait pas et même s’affirma au fur et à mesure qu’elle progressait. Etait-elle en train de monter ou descendre, elle n’en savait rien. Ses sens les plus primitifs étaient perturbés et même la Force hésitait à donner de maigres informations. Fait encore plus surprenant, sa respiration ne provoquait plus de nuage de vapeur condensée. Elle vérifia, par simple précaution, sur son système de survie. La température était bien à plus de deux fois la dizaine sous la température de gel de l’eau.
Le goulet continua ainsi, sans se rétrécir ni s’agrandir, jusqu’à un cul de sac, d’où l’on voyait à travers un interstice, une petite, très petite lumière. La reine y passa l’oreille pour confirmer qu’un mince filet d’air y passait, sifflant régulièrement sa litanie plaintive et ses mises en garde. Sur la pierre qui s’interposait, elle passa de nouveau la main, cherchant la trace du passage de races sensibles, d’antiques et primitifs peuples. Sa lampe suivant le chemin de sa main exploratrice, elle constata que la roche n’était pas de la même composition que celles des parois. Si ces dernières étaient granuleuses, la roche devant elle était plus rudes et lisses. Pourtant, mise à part le tout petit interstice d’air, rien ne semblait indiquer qu’elle ne face pas partie de ce boyau.

L’horreur de cette découverte la laissa un instant pantois. Elle fit quelques pas en arrière pour agrandir son champ de vision. Son cœur accélérera, jusqu’à perturber son sens auditif, frappant dans ses tympans, hurlant d’épouvante le danger évident, lui intimant de fuir pour ne jamais revenir. Un nouvel éclair frappa les sommets et résonna dans cette cage. Helera leva instinctivement la tête vers le ciel noir, essayant d’y percevoir la force de la nature déchainée. Tout doucement, elle s’avança de nouveau et se résolu à poser les deux mains sur la roche, sa lampe dans la bouche. Elle poussa de toutes ses forces, cambrant le corps, en vain. Il n’y eu pas un son pour récompenser son essai, rien de plus que le sifflement narguant son échec. Pourtant, un nouvel éclair frappa le ciel et par l’interstice, elle vit une grande lumière, avant de s’étouffer par la fumée de l’explosion qui suivit. La reine mit ses mains sur ses oreilles et s’appuya contre le sol, tandis que toute la montagne hurlait de douleur. Des amas de fumée et de roche tombèrent çà et là et la cacophonie prit de l’ampleur quand elle sentit le sol trembler. Les yeux fermés, protégée par ses seules mains, elle ne bougea pas pendant tout le long du rugissement. Jusqu’à ce que le silence ne revienne bercer ses folles idées. Dans un noir absolu de poussière, elle tâtonna sur le sol jusqu’à trouver sa lampe torche. Hésitante, encore sous le choc de ce vacarme assourdissant, elle leva la raie de lumière devant elle. L’horreur la saisie une nouvelle fois, et son cœur si téméraire se serra dans sa poitrine, tandis que son esprit fut prit d’un nouvel effroi devant l’évidente conclusion. La roche était brisée.
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By Helera Kor'rial
#39667
Ambiance


La pierre si épaisse avait été déchirée, coupée en son centre d’une manière presque longiligne. Les forces du cosmos semblaient dessiner un chemin si clair que les bords de ce dernier se dissimulaient dans les ombres rampantes. Helera prit une grande inspiration et souffla lentement, essayant vainement d’abaisser son rythme cardiaque. Mais le tonnerre qui s’abattait ici haut l’y refusait, s’offusquant à chacune détonations, de sorte à créer un nouveau haut le cœur. La fumée s’était presque totalement dissipée, laissant place à travers la lourde roche creusée, à de nouvelles ténèbres que sa lampe ne parvint toujours pas à percer. Le sifflement du vent se fit plus pressant, l’orage frappa encore plusieurs coups sur le manteau rocheux de l’abris mais elle avança tout de même. Elle pénétra non sans tâtonnement dans une antique chambre circulaire, dont les bords martelés par les coups ne pouvaient qu’indiquer une ancienne présence sensible. Cette même présence qui avait construit tout ce passage, arrachant à la montagne des morceaux de son cœur, pour y creuser jusqu’au plus profond de la roche cette chambre circulaire. Dans quel but ? Car à l’intérieure, nulle prophétie, nulle marque sur les murs ou dessin rupestre. Juste la froide conclusion d’une solitude abusive, entouré par des centaines de mètre de roche. Et pourtant … Cette caverne avait été mise au jour, tandis que la hauteur gargantuesque avait été arrachées, coupées de leurs cimes ancestrales, pour y laisser entrer ce formidable éclair d’il y a peu. Peut-être trop surnaturel et prémédité pour n’être qu’aléatoire dont la nature seule semble avoir le secret.

Non, il y avait quelque chose. L’évidente conclusion l’horrifia, lui donna envie d’hurler tout son saoule, sans même savoir ou comprendre pourquoi. Sa tête n’était pas embrouillée, pas plus que ses sens, mais il régnait dans cette caverne impie la mue de cette déliquescence, qui avait dû être enfermée. Le vent souffla de moins en moins, mais le simple regard par l’interstice en hauteur n’annonça pas la fin de la tempête. Le froid se fit plus glaciale et sur les murs, des veinules gelées apparurent, petit à petit, descendant de ces hauteurs enténébrées vers le sol, tout autour d’elle. Helera agita sa lampe ça et là, et la scène se répétait. Elle aurait pu courir à travers la sortie et s’échapper de cet endroit maudit, mais elle n’en avait pas la Force, tétanisée à n’en plus pouvoir bouger. Cet endroit, ce manque de dessin, de simple présence nelvanienne, ce n’était pas simplement une pièce antique pleine de savoir, c’était une prison. Et ce qu’elle contenait était partie, car la Force hésitante souffrait de cette présence et l’obscurité avait prit le dessus, avait effacé tout le reste. Sa torche pénétrait de moins en moins et la noirceur alentours s’approchait petit à petit, alors même que la reine essaya comme une enfant d’agiter sa lampe de ses mains tremblantes. Elle tenta d’avancer, petit pas après l’autre, pour chercher le trou par lequel elle était venue, mais l’obscurité avait déjà tout engloutit. Elle leva sa lampe au niveau de son visage, avança dans une direction aléatoire. Un pas après l’autre, sa lumière essayant de percer les ténèbres. Un bruit sur le côté parvint à attirer son attention, mue par ses aptitudes de Jedi, elle pivota rapidement. Une silhouette se tenait là, dans l’ombre. Un visage dont elle ne put décrire à quel point il était marqué par tout ce qui faisait de l’horrifique ce qu’il était. De peur, elle lâcha sa lampe qui tomba à terre et roula sur elle-même. Un instant elle clignota, jusqu’à s’éteindre définitivement.

Elle garda contenance, sans arriver à chasser de son esprit ce qu’elle venait de voir, l’imaginant vagabonder autour d’elle, sans qu’elle ne puisse le voir, ni même le sentir. Elle se sentait une humaine lambda, sans la Force à ses côtés, totalement abandonnée. La jeune femme respirait difficilement, haletant devant l’effroi qu’elle ressentait, se déplaçant à quatre pattes et tâtonnant pour trouver sa lampe. Vite, très vite. Un souffle, dans l’obscurité, vint frapper son visage, relâchant une odeur rejetée des entrailles de la terre qui lui piqua les yeux.

« Helera Kor’rial, la fille aux deux visages. »

L’air se mua en cette voix sifflante, provenant de la grotte elle-même, tout autour d’elle. Elle se figea et écouta le silence avec attention, ses sens en alerte. La voix donnée, l’entité dans les ténèbres sembla d’un coup moins apeurant, personnifiée par le même langage. Elle hésita à demander :

« Qui est là ? »

Mais le silence ne fut que sa seule réponse. Lentement, elle se redressa resta debout dans le noir, tendant l’oreille au moindre mouvement. Même si elle n’était pas convaincue que cette chose ne pût réellement en produire.

« Je suis celle qui te connait le mieux, je t’ai suivi toutes ces années. »

« Vraiment ? Et vous voulez m’annoncer une prophétie c’est cela ? »

Le ton de la reine changea petit de la peur à la provocation, ayant l’habitude de ces quelques interactions avec les entités surnaturelles. Andeddu n’en étant qu’un exemple. Pourtant, il transpirait, non pas de la voix, mais de l’endroit, une ambiance malaisante, qu’elle ne sut décrire ni même identifier. Tandis qu’il devait claire que cet endroit était lié à tout. Un nexus obscur ? Peut-être. Et ce fut tout ce que sa lucidité permis d’identifier, car dès lors, elle joua à un jeu qu’elle ne sut pas tout de suite, qu’il s’avéra dangereux pour sa stabilité émotionnelle. Plongée dans les ténèbres, elle avait réuni toute l’énergie et la force de conviction qui lui restait pour reprendre contenance. Dès lors, elle aurait très bien pu être attaquée de n’importe quel côté, qu’elle n’aurait qu’à subir les assauts. Elle en avait conscience, pourtant, et cela la terrifiait énormément.

« Je viens t’alerter de l’inévitable fin qui se présentera à toi. La fin ou ton monde brûlera, ou tes amis mourront. Je viens t’alerter de la perte de tout ce que tu considères comme précieux. »
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By Helera Kor'rial
#39668
« La fin ? »

Helera tourna sur elle-même lorsqu’elle sentit la présence bouger quelques roches, tentant de percer par son regard à travers le voile ténébreux. Sa déglutition résonna dans le silence religieux qui suivit sa question. Même si elle était horrifiée par l’expérience qu’elle était en train de subir, la reine resta en alerte, les sens éveillés comme jamais auparavant. Elle n’avait pas envie de combattre l’entité, terrorisée comme une petite fille, apeurée et ensevelie par les ombres oppressantes et insidieuse. Cette atmosphère lui laissait un arrière-goût sec et sans relief, semblable à la poussière qui nappait son horizon. Elle guettait le moindre signe de la sortie pour fuir cet endroit maudit.

« Holt Kazed et la prophétie, tout sera bientôt mis en lumière. Ce que tu as apportés, Helera Kor’rial, sur ce monde innocent, provoquera son annihilation totale. Et la lumière de tes révélations sonnera le glas de toute vie, pour ne garder que les ténèbres. A moins … »

De nouveau le silence emplit la salle. Ce genre de prophétie apocalyptique, elle en avait entendu plusieurs fois dans sa vie. A chaque fois, elle avait su passer outre, changer le destin. Mais à chaque fois, surtout, elles se révélaient plus ou moins vraie. Car l’entité avec laquelle elle conversait n’était rien d’autre qu’une manifestation de la Force, le futur et le passé n’était pour elle pas inconnu. Et même si son état horrifique et répugnant la laissait mal à l’aise, la reine se devait de tendre l’oreille.

« A moins que quoi ? »

Nouveau silence. Elle jeta des regards ça et là, laissant glisser ses pieds sur le sol, essayant d’avancer. De changer de direction, d’essayer … quelque chose, de vain et immature. Le silence dura encore, quelques minutes supplémentaires, dans cet abyme de solitude, cette prison de silence. Jusqu’à ce que sa main trouver le courage insensé de tirer le manche qui trônait sur ses hanches, irradiant sa proximité d’une lumière blanchâtre, hurlant à qui pouvait bien entendre :

« A MOINS QUE QUOI ?! »

De nouveau elle eut un haut le cœur, un mouvement de recul, un remord assurer de retrouver une partie de ses sens. L’envie immédiate de se brûler les yeux pour ne pas sombrer dans la folie. Car sous son regard incrédule et horrifié se tenait une silhouette, sans qu’elle ne puisse la qualifier de parfaitement galactique. Une ombre du cosmos dépourvue de bras, sans extrémité là où aurait dû se trouver les jambes, avec pour seul contour ce que son esprit humain pouvait assimiler à une tête. Mais dépourvue de visage, de nez, d’yeux ou de bouche. Là, devant elle, siégeait la mue des ténèbres, la manifestation de l’obscurité primordiale et sans nul doute l’hôte de cette prison. Une chose qu’elle n’avait encore jamais eu, qui ne pouvait prendre essence dans ce monde, ou dans cette galaxie. Quelque chose que l’on ne pouvait nommer avec des noms communs, des adjectifs connus. Elle recula d’un pas, mais la chose ne bougea pas, restant exactement à la même distance. L’immondice prit la parole. Ou plutôt, elle émit un son semblable, sans pour autant trahir le moindre mouvement.

« La place que ton orgueil défend, la lumière que tu couves, scintille dans la galaxie. Comme un phare aux milles teintes, il attire vers lui les plus sombres menaces. Et ces menaces sont sur le point de l’engloutir complètement. Helera Kor’rial, tu n’es pas celle que tu prétends, ton mensonge sonnera ta perte. Tandis que la vérité te permettra de vaincre tes ennemis. »

Elle fronça les sourcils et plaça une deuxième main sur le manche de son sabre, assurant sa prise. Pendant un instant, elle resta immobile, son esprit réfléchissant et se tordant derrière cette nouvelle révélation. Nier la portée de ses propos et jouer l’ignorante n’était pas une option, pas plus qu’elle ne voulait la feindre.

« Qui es-tu ? »

L’entité fuma légèrement, transpirant au travers des ténèbres ambiantes, ondulant sur ses contours. A la place de la tête, les traits s’affinèrent et certaines caractéristiques plus humaines s’affichèrent. Elle s’affina, perdant en taille et en volume. Des vêtements se matérialisèrent, noirs, par-dessous une armure de plastoïde de la même couleur. Les cheveux tout aussi charbonnés se dressèrent sur le crâne, tombant en une queue de cheval. Ses yeux prirent une teinte enflammée.

« Non … arrête de te jouer de moi ! »

Son double se matérialisa devant elle. Un double qui n’existait que dans son passé, dans ses souvenirs. Qui parfois revenait la hanter mais jamais plus que cela. Il était une chose de se regarder au travers d’un miroir. Il en était une autre de se regarder mouvoir de manière indépendante. Il résidait dans cet acte une gêne oppressante, un inconfort propre à une décorporation impie. L’on se trouvait spectateur impuissant en face d’un soi bien vivant.

« Tu es la seule qui se joue de toi, qui ment, qui corrompt, qui fragilise … Et il n’y a pas d’autres solutions si tu veux devancer tes ennemis. Pas d’échappatoire ni d’autres tours de passe-passe. »

La fausse Helera fit un pas en avant.

« J’ai vu dans le futur l’amoncellement de cadavres que ce monde portera. Tous n’étaient pas Nelvaanien, et il n’y avait que toi qui trônait au-dessus. Le sang que tu portes sur tes mains n’est pas encore celui de tes adversaires, mais celui de tes amis et de ta famille. Tu te prétends reine de bon cœur, mais ce dernier est aussi blanc que le pue d’une plaie béante. »

« Je ne servirai pas le côté obscur ! »

« Le côté obscure n’appelle pas à être servi. Le côté obscur n’est qu’une facette de la Force qui t’invite à dépasser tes limites. Je le sais, tout autant que toi. Car nous l’avons connu, nous avons gouté à cette franchise de sentiments et de sens. Tu as tué tes amis car tu as cru à des mensonges, Helera Kor’rial ! Jenna est morte car tu as voulu rejoindre les Jedi ! Jeny est partie car tu t’es montrée naïve et l’a noyé de ta compassion aveugle ! L’ordre Gris a été détruit car tu as cherché à le rendre acceptable par la Galaxie ! »

Helera laissa tomber une de ses mains, son sabre blanc dressé retombant avec elle. L’entité garda un air sombre mais résolu, et ne lui inspirait plus que dégoût. Un dégoût que le miroir de son identité était renvoyé sur elle-même. Autour d’elle, les ténèbres si horrifiques semblèrent désormais une douce cachette face à ces révélations. L’entité s’approcha et prit son avant-bras libre.

« Regarde-moi, et vois à travers mes yeux, ce que j’ai vu tantôt. »

La reine s’exécuta, sans trop savoir pourquoi. Peut-être par curiosité. Peut-être par soumission ou pas fragilité. Pourtant, elle plongea bien ses yeux azur dans ceux de lave de son double. Les iris dorées lui rappelaient un passé obscur, nimbé de dangers et de guerre. Mais surtout de fougue et de … liberté. La lave qui y résidait tournait en cercle autour de cette iris. Elle y distinguait quelques pigments blanchâtres, comme des marques de naissance ou des roches perdus au milieu de la rivière. En s’approchant, quelques formes se distinguèrent. Deux trous noirâtres au-dessus, et une ligne en dessous. Ils s’amoncelaient les uns avec les autres, formant une masse presque compacte. Des crânes ? Partout, tout autour. Un bruit retentit, un second. Des explosions énergétiques mitraillèrent les alentours et les cris et les larmes s’ajoutèrent à ce vacarme assourdissant. Le sang s’y répandait, entourant les cadavres des loups tout autant des gris. La mort était partout, omnisciente et absolue. La neige de Nelvaan avait fondu et la ville en arrière-plan, la capitale, était en feu. Il ne restait rien du château si fièrement dressé, rien des hutts de toiles dressées. Il ne restait que son interlocutrice, la femme aux cheveux de neige. Aux yeux perçants d’un bleu azuré. Il ne restait que la reine, sa propre image, inversée. L’image actuelle de la monarque au royaume détruit et au peuple massacré.
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By Helera Kor'rial
#39673
Le silence suivit le vacarme de la bataille. Les trompettes funestes se turent pour ne laisser place qu’à une vibration entêtante dans le creux de ses tympans. Son regard avait dévié et regardait à présent le sol, endormie et pantoise, l’esprit si humain au bord de la folie, sur le précipice de la décadence. Helera n’arrivait pas à articuler le moindre mot, terrorisée et couvert par la vision macabres des corps inanimés de sa famille et ses amis, tous beignant dans une marre de sang. Cela semblait si réel, si imminent.

« Qui va survivre ? »

« Personne. »

« Pourquoi me montrer ça maintenant ? Comment je suis censée croire que tout est vrai et non pas quelques jeux d’une entité obscure. »

Le silence s’en suivit de nouveau, pendant lequel l’entité relâcha sa poigne et resta tout aussi immobile. Cette Helera aux cheveux noirs ne la regardait pas, et ne regardait en réalité loin du temps. L’écran devant ses yeux trahissait cet aspect non-humain, étranger même à ce qui s’accompagne de la vie, les sentiments. Cela ne faisait qu’accentuer au malaise, car la vision de cette créature venue d’outre monde, d’autres temps et probablement d’une dimension que la sienne, relevait purement et simplement de l’inconcevabilité. Helera avait beaucoup de mal à garder contenance devant tant d’effroi, même grâce à toutes ces années d’entraînement intense. Pourtant, son visage était maintenant plus que jamais, l’identique de son double, insensible, perdue et robotique. Son cœur n’avait pas arrêté de battre dans sa poitrine et une goutte de sueur perlait sur le bord de son front. Non pas à cause d’un effort physique trop intense, mais surtout dans l’exercice qu’éprouvait son esprit à ne pas flancher totalement. Une moue cependant se dessina sur son visage hagard, quand elle sentit sur son avant-bras un picotement. Son réflexe fut d’y retirer la manche qui y couvrait la peau, pour découvrir l’apparition de veines bleutées sous la peau. De la même manière que les éclairs de glace qui descendait le long des parois de la grotte, ce fluide avait coloré son sang et les faisait ressortir de cette étrange couleur. La panique couvrit sa voix quand elle posa la question :

« Qu’est ce que vous m’avez fait ?! »

« L’obscurité que tu as connu, Helera Kor’rial, n’est que le balbutiement d’une adolescente. Je ne te propose aucun jeu, je t’offre ce que j’ai vu. Car par tes yeux, je vois, tout comme tu vois par les miens. Nous ne sommes qu’une seule et même entité, mais je suis plus libre que toi. »

« Que m’avez-vous fait ?! »

« Je t’ai mis en garde, je t’ai montré la fin de ton monde et la solution pour y recourir. Ignore mes propos et par ton aveuglant entêtement, nous mourront tous. Si tu as la force de changer les choses, tu n’en montres aucun signe, et c’est ce qui causera ta perte. »

Helera ne cessait de regarder ces marques qui parcouraient son avant-bras, toile d’araignée impie, creusée dans les sillons de sa peau, sans défense aucune. Elle avait cette impression d’avoir été maudite, qu’un mal se développait à l’intérieur d’elle, sans que la Force ne lui donne aucun signal. Habituée à tout voir et tout entendre, elle était aveugle, normale. C’était frustrant et nouveau, déconcertant et surtout effrayant.

« QUE M’AVE… »

« Je t’ai posé la marque qui te montrera la vérité. Dans la galaxie déjà, les tiens commencent à mourir, les uns après les autres. Que feras-tu de nous quand le mal aura atteint nos terres ? »

Sa voix se modifiait peu à peu et son visage se nimbait d’une myriade de sentiments nouveaux, là où le siens n’était plus qu’effroi et corruption. L’échange de la raison avait été soudain et l’entité s’offusqua, désignant par un grand geste l’entièreté de Nelvaan.

« Je suis prête à faire l’ultime sacrifice pour sauver notre monde, mais je ne peux y arriver seule. Tu dois m’aider, Helera Kor’rial. Tu dois te réconcilier avec qui tu es et faire de nous un être complet. Qu’es-tu prêtes à faire pour sauver nos enfants ? »

Les images d’Yredan et de Lily apparurent brièvement devant ses yeux, et leurs rires enfantins résonnèrent dans son esprit, lui arrachant une larme. Pour autant, cette simple image la réconfortait, lui faisait oublier tant la marque que les ténèbres alentours. Il ne restait plus que leurs images jouant dans la neige.

« Pour eux ? Je suis … je suis prête à mourir… »
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