L'Astre Tyran

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By Zeph Mathuin
#26613
Cain rêvait. Il était sur Corellia, acclamé par la foule de Coronet tandis qu'il remontait les rues jusqu'au palais du Gouverneur Général. Tous l'admiraient pour ce qu'il représentait, la supériorité et la fiertés corelliennes. Des hommes rugissaient leur admiration tandis que des femmes n'avaient d'yeux que pour lui, les yeux brillants, et les enfants de jeter au-dessus de leur visage guilleret des confettis. C'était jour de fête pour tous car le peuple retrouvait son héros.

Il souriait de toutes ses dents, le cœur battant à tout rompre sous la violence des émotions qu'il ressentait devant un tel spectacle. Cela semblait devoir durer une éternité et puis...

Le rêve cessa, aussi soudainement qu'il avait commencé. Grommelant, Ciaphas se rendit compte qu'il était réveillé, et plus précisément que quelqu'un l'avait réveillé. Se frottant les yeux tandis qu'il se réveillait avec difficulté, il vit deux yeux entièrement rouges qui le fixaient. Il n'aurait su dire grand-chose d'autre car il était impossible de déchiffrer l'expression de ces yeux sans pupilles visibles. En fait le visage de l'inconnu était masqué par une sorte de voile en tissu léger ne laissant entrevoir que ces yeux.

Debout matelot, on va bientôt lancer l'abordage et on a besoin de tout le monde à son poste. Rends-toi utile si tu veux ta paie.

La voix était indubitablement féminine, bien qu'il soit incapable de déterminer l'origine de l'espèce dont elle provenait. Les intonations semblaient vaguement humaines mais il se rappela de ces 2 fentes entièrement rouges. Aucun Humain n'avait de semblables yeux il en aurait mis sa main à couper.

La fatigue commençait lentement à se dissiper, tel un brouillard se dispersant sous ses mains insistantes. Il se leva et commença à s'habiller. Il réalisé à ce moment qu'il avait été jusque là en sous-vêtements, ce qui ne sembla pas déranger son interlocutrice visiblement. Sans la moindre gêne il entreprit donc d'enfiler sa tenue.

On aurait presque l'impression que tu es un dur à cuire matelot. Mais toi et moi on sait que tu n'es qu'un bon à rien qui devrait être au fond des mines de Kessel.

Il s'immobilisa, pas tout à fait sûr de ce qu'il venait d'entendre. Se retournant, il comprit que ça venait de la mystérieuse femme. Femme ou pas, personne ne lui parlait comme ça.

Tu veux t'en assurer peut-être?
Je suis sûre que le numéro du mâle dominant et intrépide marche sur les femelles stupides et faibles de ton espèce, mais pas sur moi. Il en faudra bien plus pour m'impressionner.

Sans lui laisser le temps de répliquer ou réagir, elle partit alors sans un regard en arrière. Putain de quartier-maître qui passait son temps à péter plus haut que son cul. 8 mois qu'il bossait dans cet équipage et pas une fois celle-ci ne l'avait traité avec un tant soit peu de respect. Bien sûr elle était comme ça avec à peu près tout le monde sauf le capitaine mais il avait parfois l'impression qu'elle le détestait lui plus particulièrement.

Marmonnant un juron bien senti, il prit sont DL-44 avant de sortir de sa couchette. Un peu partout les gars se réveillaient pour les plus tardifs comme lui ou s'activaient déjà, préparant leur matériel. Il rejoignit le groupe d'abordage auquel il avait été assigné. L'un de ses camarades, un Humain de Nar Shaddaa, Herschel, vit son air mauvais.

Bah alors Ciaphas c'est quoi l'problème? On dirait que t'as vu c'pourri de Palpatine en plein 69 avec Delaviel!

De sa vie il n'avait jamais rencontré quelqu'un d'aussi grossier que ce type qui trouvait toujours une occasion pour ses sous-entendus et blagues vaseuses. Ce n'était pas désagréable en soi mais ça pouvait vite être fatiguant.

Hein? Ah rien, cette foutue Pouff' qui m'a encore pourri la vie.

Cordialement détestée par tout l'équipage, le quartier-maître avait reçu le doux surnom de Pouff'. Si elle avait entendu parler de ça, elle n'en avait jamais fait mention. De toute façon les gars la craignaient autant qu'ils la détestaient, évitant de parler trop fort quand elle était dans le coin. En parlant du loup...

On se magne un peu bande de bons à rien! Dans 5 minutes les pinces auront attrapés la cible, et dans encore 5 minutes ce sera à vous de jouer! Oubliez pas vos objectifs respectifs! Hersh, toi et tes gars, direction la salle des machines pour arrêter les moteurs!

Un poste comme un autre. Se frayer un chemin pourrait être compliqué, mais il plaignait davantage l'équipe affectée à la prise des commandes du vaisseau. Ce genre de coin était toujours lourdement défendu. Cain rejoignit ses camarades devant l'écoutille. Groupe 2 prêt.

Les secondes passèrent tandis qu'on entendait les pinces d'abordage s'amarrer au navire ennemi. Il fallut quelques minutes pour stabiliser la prise afin de ne pas risquer une catastrophe si jamais elles se détachaient d'un coup. Les hommes respiraient difficilement tandis que la tension se lisait sur les visages. En arrière des équipes, Pouff' avait dégainé son propre blaster.

Prêts! Attention ouverture des sas! MAINTENANT GO GO!

Ce fut alors, comme il s'y attendait à chaque fois, le chaos le plus complet. Les hurlements, les tirs de blaster en tout sens, les corps qui s'écroulaient. Alors même que ses camarades et lui fonçaient, il vit l'un des gars de l'équipe 1 s'effondrer, un trou fumant remplaçant son orbite gauche. Il ne s'attarda pas plus sur le macabre spectacle, certain qu'il vomirait le peu qu'il avait pu avaler avant le début des opérations sinon.

Herschel fit signe a ses gars de le suivre tandis qu'ils progressaient en direction de leur objectif. Le calme revenait peu à peu, de manière relative certes. Soudain, l'un des leurs s'écroula, blessé au bras, incapable de hurler sous l'effet de la douleur soudaine, le sang coulant de la blessure. Chacun se mit à couvert tandis qu'il vit distinctement à quelques mètres droit devant une barricade de fortune érigée par les techniciens et ingénieurs abordés.

Immédiatement chaque camp se lança dans l'échange de tirs de blasters, sans précision remarquable toutefois. Grognant, Cain comprit qu'ils étaient en train de perdre un temps précieux avec ces conneries, temps qu'ils n'avaient pas s'ils voulaient éviter que puisse surgir une résistance coordonnée ailleurs parmi les défenseurs. Règle n°1 de l'abordage, faites aussi vite que possible pour ne leur laisser aucune chance.

Il fit signe par le langage codé mis au point par Pouff' et le capitaine avec les mains à ses camarades. Herschel acquiesça et lui lança une petite boule métallique. La réglant sur 10 secondes, Cain la lança de toutes ses forces sur la barricade.

PLANQUEZ-VOUS!

L'explosion souffla totalement le couvert et ceux qui s'en servaient, envoyant des gerbes de sang et de matière organique un peu partout. Il plaignait les droides qui auraient à nettoyer tout ce chantier tandis qu'il se précipitait sur la position. Finalement, ils virent les restes de 3 ingénieurs et mécaniciens un peu partout. Après une rapide vérification des lieux, il fut évident qu'ils étaient maîtres des lieux.

Vous seriez presque compétents dites-moi. Sabotez les réacteurs magnez-vous.

Se retournant, Cain vit Pouff' qui observait la scène de ses yeux rouges insondables. Soufflant très légèrement, il aida les autres à désactiver les systèmes de propulsion de leur proie. Cela ne sembla pas échapper au quartier-maître qui le regardait toujours. Il avait l'impression qu'elle souriait avec mépris sous son espèce de capuche bizarre.

Toi, tu viens avec moi, le capitaine a un boulot pour nous deux.

Surpris, il regarda Herschel qui fit un signe de tête affirmatif très bref, presque imperceptible. Cain obéit donc et suivit la femme sans un mot, le blaster en main, réprimant une furieuse envie de l'utiliser sur la silhouette qui le précédait. Mais il n'était pas ce genre d'homme, ça non. Malgré tout ses défauts, il avait des principes. Jamais il n'abattrait quelqu'un dans le dos ou qui soit désarmé.
Modifié en dernier par Zeph Mathuin le sam. 11 mars 2017 20:48, modifié 1 fois.
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By Zeph Mathuin
#26624
Le duo improbable se déplaçait aussi rapidement que possible a travers les couloirs du vaisseau. Au loin on entendait les hurlements mais impossible de dire s'ils venaient des pirates ou des passagers. Probablement des deux. Cain espérait qu'il n'y aurait pas trop de morts, le capitaine ayant l'habitude de retenir les frais sur la solde de ses hommes.

Maintenant qu'il y pensait, cela lui semblait profondément injuste d'ailleurs. Il était à peu près sûr que le capitaine et le quartier-maître se partageaient le plus gros des bénéfices du boulot que lui et les gars fournissaient. Ce n'était pas sa conception du partage équitable mais tant que Pouff' serait dans le tableau, il n'y avait aucune raison pour que ça change.

Il se cogna contre le rebord d'un mur et se maudit aussitôt pour son imprudence. Il ne fallait JAMAIS broyer du noir et avoir la tête ailleurs quand on abordait un navire si on voulait en sortir en un seul morceau. Reprenant ses esprits, il se rendit compte qu'elle avait levé la main en s'arrêtant, plaquée contre un mur. Elle lui fit signe de regarder discrètement.

Au tournant il vit un sas verrouillé avec 2 Sullustéens en garde, l'air inquiet et retranchés derrière des caisses. Ils baragouinaient dans leur langue et Cain ne la comprenant pas, impossible de savoir ce qu'ils se disaient, probablement des messages paniqués et tendus. Se cachant de nouveau, il haussa les sourcils d'un air interrogatif. Pour toute réponse, elle sortit 2 vibrodagues cachées sous son manteau. Levant la tête, elle montrait une conduite d'aération.

Comprenant, Cain lui fit la courte échelle tandis qu'elle se faufilait en toute discrétion. Las, il continua de vérifier rapidement par à-coups que les bonhommes n'avaient pas bougé. Un bruit le fit se retourner. Un Humain, la trentaine, habillé plutôt bien.

Le temps sembla se figer tandis que Cain vit sa main aller vers son blaster sur sa ceinture à la taille. Sans réfléchir, celui-ci leva le sien qu'il avait toujours en main et tira 3 fois. L'un des tirs rata sa cible mais les deux autres l'atteignirent en plein dans la jambe et le ventre. Il s'effondra, agonisant. Jurant, Cain passa la tête et vit que bien évidemment les Sullustéens avaient tout entendu.

Mais avant qu'ils ne puissent tirer ou foncer voir ce que c'était que ce bordel, l'un d'eux s'effondra subitement, la gorge tranchée tandis que l'autre regardait avec horreur une ombre apparaître derrière son ami. Hurlant d'effroi il leva son blaster d'une main tremblante, laquelle tomba soudain par terre avec l'arme tandis que son bras pissait le sang.

A peine eut-il le temps de baragouiner dans sa langue, probablement pour demander grâce que la seconde vibrodague se planta dans son front. On n'entendit alors plus que les halètements d'agonie de l'humain à quelques mètres de là. Essuyant ses lames sur les cadavres, la femme les rangea ensuite, dégainant son arme pour tirer dans la tête de chaque victime par sécurité.

Achève-le il fait trop de bruit et on n'a pas de temps à perdre.

Il mit quelques secondes à se rendre compte qu'elle s'adressait à lui. Tout s'était passé si vite qu'il en était encore stupéfait. Sans compter son manque total de compassion ou de réaction quand elle avait tiré, comme ça. Il en avait côtoyé des psychopathes mais elle battait les records. D'un coup il comprenait pourquoi on parlait bas quand elle était dans le coin...

Il retourna voir sa victime, un flot de sang coulait sous le corps affalé, et l'homme vivait encore, le regardant fixement. Il n'y avait aucune peur dans son regard, pas de supplication, juste de la haine et du défi. Cain se releva et leva son blaster, hésitant malgré la nécessité de le faire.

Il avait déjà tué mais seulement pour se défendre et jamais pour le plaisir. Il estimait qu'une vie de criminel n'obligeait pas intrinsèquement à descendre tout ceux qu'il rencontrait. Et il avait peur de l'effet qu'un tel acte aurait sur lui.

Il comprit d'un coup qu'elle le regardait fixement, silencieuse et bien droite. Sa main tremblait tandis qu'il savait inéluctable le tir. Il n'avait plus le choix maintenant. Regardant droit dans les yeux l'homme, il ferma les yeux tandis qu'il appuyait sur la gâchette. Les halètements se turent.

Baissant son arme sans la ranger, il tourna la tête vers elle. Elle ne dit rien, le fixant toujours de ses iris rouges. Ils semblèrent rester ainsi une éternité. Alors elle fit quelque chose qu'il n'aurait jamais cru voir, elle lui tapota doucement et brièvement l'épaule. Puis elle se retourna, fouillant rapidement les cadavres et trouva une carte magnétique, ouvrant le sas.

Viens, il nous reste quelque chose à faire avant de se tirer d'ici.
Modifié en dernier par Zeph Mathuin le sam. 11 mars 2017 20:49, modifié 1 fois.
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By Zeph Mathuin
#26654
Cain n'arrivait pas à comprendre ce qu'il venait de se passer. Durant un instant elle avait presque semblé être... Désolée? Compatissante? Il devait se faire des idées parce que rien de tout ça ne lui ressemblait. Il secoua la tête, ce genre de considérations métaphysiques allaient devoir attendre que le boulot soit fini.

Il entra finalement à l'intérieur de la pièce déverrouillée pour voir à quoi ça ressemblait. Une petite pièce plutôt banale en apparence avec des systèmes électroniques divers un peu partout. Il vit qu'elle était penchée sur un holo-écran, examinant des données affichées en surbrillance.

N'osant pas trop s'approcher de peur de l'énerver un peu trop (son petit numéro avec ses armes l'avaient persuadé qu'il fallait en effet mieux la craindre que de jouer avec elle au plus dur) il se contenta de rester en retrait, surveillant l'entrée pour s'assurer que ne déboulaient pas des renforts à l'improviste. Soudain il entendit une alarme gémir, et manifestement pas que dans leur zone.

On y va maintenant, on n'a pas beaucoup de temps avant que ça commence à sentir mauvais.

Avant même de comprendre, elle lui fit signe de la suivre. Hésitant, il s'arrêta tandis qu'elle rebroussait chemin par ou ils étaient venus sans regarder en arrière. La curiosité l'emporta finalement et il décida d'en avoir le cœur net. Examinant un peu plus en détails les données, il comprit alors.

Ces systèmes régulaient les systèmes de survie et sa camarade les avait saboté pour les faire entrer en surcharge. Le but n'était pas simplement de les désactiver mais d'empêcher que quiconque puisse les réparer suffisamment vite pour qu'ils refonctionnent de manière optimale.

L'horreur l'emplit alors. Il n'était qu'un pirate tout ce qu'il y a de plus simple et honnête, il ne voulait pas être associé à cette boucherie. Descendre les défenseurs armés d'accord, mais assassiner tout l'équipage, civils compris? Pourquoi?

Il essaya désespérément d'annuler les commandes données pour empêcher cette folie mais il n'avait rien d'un technicien et ne comprenait pas la moitié des données qu'il avait sous les yeux. Une main lui toucha l'épaule et il se retourna d'un bond tout en levant son blaster avant de le baisser en voyant Pouff', ses foutus yeux rouges l'observant.

On s'en va Ciaphas, vraiment. Viens ou tu mourras avec eux.

Cette fois elle repartit en courant aussi vite qu'elle le pouvait tandis qu'il était toujours immobile, médusé. Puis il fut forcé d'admettre qu'il n'avait plus le choix. Maudissant le capitaine et ses plans fous, il courut jusqu'à en être hors d'haleine jusqu'aux sas de leur navire, lesquels faillirent se refermer devant lui. Il parvint de justesse à les franchir.

Quelques minutes plus tard, les pinces d'abordage furent rapidement détachées et les moteurs rugirent dans le froid spatial tandis qu'ils s'éloignaient de leur proie à l'agonie -littéralement- songea-t-il sombrement. Autour de lui, les gars se reposaient, se réjouissaient de la prise faite ou étaient occupés à sombrer dans le coma pour les blessés.

Ne voulant qu'une chose, qu'on le laisse tranquille, il retourna droit à sa couchette afin de récupérer tranquillement avant qu'ils n'accostent à Nar Shaddaa. Il dormit mal, d'un sommeil agité ou il entendait des hurlements de terreur et d'agonie. Finalement quelqu'un le réveilla, ce dont il fut reconnaissant.

Grognant il se redressa un peu pour voir Herschel qui l'observait fixement. Levant les sourcils d'un air interrogateur, Cain attendit la question.

Dis voir Cain, t'étais avec la Pouff', s'est passé quoi? Une partie de jambes en l'air pour distraire Miss?
Pas vraiment Hersh, et arrête de toujours tout ramener au cul bon sang va tirer un coup si ça te triture les méninges à ce point t'es malade.
Oh parle pas de ce que tu connais pas gamin tu peux pas comprendre. Alors t'as fait quoi avec cette chère connasse?
On est tombés sur une pièce verrouillée, elle a descendu en moins de deux les 2 gardes qu'il y avait, elle a pris la clé sur un corps et elle a saboté les systèmes de survie du vaisseau. Hersh je comprend pas, on était juste censés les aborder, piller la marchandise et se tirer, pas massacrer tout le monde.

Cain comprit alors que quelque chose allait de travers quand il vit que son comparse semblait être devenu muet d'un coup. Le vieux matelot avait d'habitude toujours quelque chose à dire et là, plus rien.

Herschel?
Ecoute-moi bien Cain, ce que t'as vu, c'était pas la première fois. T'es nouveau et t'as eu du bol de pas avoir eu à faire ça jusque-là. Mais je te garantis que c'était pas une première pour le capitaine une embrouille comme celle-là. Et j'irai pas plus loin, mais c'est pas la première fois. Par contre y a des chances que ça soit la dernière.
Qu'est-ce que tu veux dire? Qu'est-ce qui se prépare?

Il fit signe au jeune homme de se taire avant de regarder à gauche à droite puis, sans rien ajouter, partit rejoindre sa bande à lui. Malgré l'adrénaline qui le parcourait encore, il se sentit frissonner. Tout ça sentait très mauvais il en était certain. Et en même temps lui revint en tête quelque chose. Elle l'avait appelé par son prénom quand il avait fallu fuir en quatrième vitesse. Cette idée le troubla profondément sans qu'il put dire pourquoi.
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By Zeph Mathuin
#26695
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Cain, t'as une minute? Faut que je te parle petit.

Il leva les yeux. Le vieux Herschel l'observait d'un air étrange. Il s'assit en face de lui dans le mess ou Cain prenait son repas. Un mois s'était écoulé depuis l'abordage à moitié avorté. Les gars et lui n'avaient eu droit qu'à une part ridicule tandis que le capitaine avait confisqué tout le reste. La colère grondait dans les rangs. Toutefois ils n'étaient pas prêts à le défier, lui et sa seconde.

Pas encore du moins.

Lui ne savait pas trop qu'en penser. Il était furieux bien évidemment, furieux de servir sous les ordres d'un enfoiré d'avare et tyran, furieux d'avoir aidé sa supérieure à éliminer tout le monde. Et plus encore il était furieux contre lui-même de ne pas avoir été assez intelligent pour voir venir un sale coup pareil. Depuis le premier jour il avait senti que quelque chose n'allait pas.

Rien qu'au souvenir de tout ça la rage l'empêchait presque de respirer. Il hocha la tête, incapable d'ouvrir la bouche tant cette situation l'agaçait.

Bon écoute gamin, on sait tout les deux que c'est la merde ici. Toutes ces conneries que fait le capitaine, ça va finir par nous retomber sur le coin de la gueule. Alors j'ai causé aux gars et ils sont d'accord avec moi.
D'accord sur quoi?
Ça peut plus durer, faut qu'on règle son compte au capitaine et sa copine. On est en train de convaincre tout le reste de l'équipage, faut être un maximum pour les avoir à coup sûr.
Attends... Quoi? Qu'est-ce qui te fait croire que tu peux avoir confiance en tout le monde? Tu t'es pas dit qu'ils pouvaient aller te balancer au capitaine?
Z'ont pas les couilles. Allez petit, rejoins-nous, on se les fait, on les jette dans l'espace et on continue notre bout de chemin en honnêtes pirates. Mais on doit faire ça avant d'arriver à Nar Shaddaa.
Je...

Voulait-il vraiment participer a une mutinerie? D'un côté il ne devait rien au capitaine mais d'un autre côté ça ne lui disait rien qui vaille. Lui revint en mémoire cette main se posant sur son épaule, presque chaleureuse. Sa décision était prise.

Je ne participerai pas à votre mutinerie Herschel. Mais je ne ferai rien pour l'empêcher non plus.
Bonne décision gamin, bon j'aurais quand même préféré que tu te joignes à nous mais c'est déjà ça.

Il l'abandonna là tandis que le jeune homme songea que la vie pouvait être bien compliquée parfois. Il finit son repas avant de repartir au boulot.

Ça eut lieu finalement 3 jours plus tard. Et cela commença par un événement sans rapport avec les griefs d'Herschel et Cain envers leur capitaine. Un des matelots de bord chargé de surveiller des éventuels contacts hostiles s'endormit en poste sous la fatigue, il n'avait pas pris de repos depuis 20h.

Le capitaine décida de ne pas laisser passer ça et se mit à cogner le pauvre bonhomme devant l'équipage. Et puis Herschel grogna que c'était pas juste, repris par les autres ensuite. Finalement, sans même que Cain ne comprit d'ou cela venait, des jurons plurent sur le capitaine, rapidement suivis de mugs et autres objets divers.

Le point de rupture avait été atteint. Soudain les matelots passèrent presque spontanément à l'assaut. Le capitaine eut le temps de tirer sur 3 d'entre eux avant d'être immobilisé et roué à son tour de coups. Son visage n'était plus qu'une bouillie sanguinolente avec des morceaux de chair qui pendaient lamentablement.

Le quartier-maître n'étant visible nulle part, Herschel ordonna de fouiller le vaisseau pour la trouver, elle ne pouvait pas être bien loin. Après plusieurs heures de recherches intensives, elle fut finalement capturée et traînée au côté de son patron.

Herschel avait revêtu une tenue plus appropriée à ce qu'il estimait naturellement comme étant son nouveau poste de capitaine. Le comble de l'ironie pour Cain qui eut toutefois la sagesse de ne rien en dire. Finalement on arracha la capuche qu'elle portait, ce qui valut plusieurs exclamations de surprises de la part de matelots.

Elle avait la peau entièrement bleue et des cheveux noirs comme la nuit. Ses yeux étaient rouges sans qu'on puisse distinguer d'iris ou de pupilles, seulement ce rouge qui emplissait les orbites. C'était une Chiss il en était certain. Il avait entendu parler de cette espèce très mystérieuse, vivant dans les Régions Inconnues et ne s'aventurant quasiment jamais au-delà. Un des leurs était également célèbre, le Grand Amiral Thrawn de la Marine Impériale.

Menottée comme l'ancien capitaine, elle ne disait pas un mot, se contentant de regarder chacun des mutins, son regard s'attardant sur Herschel avant de le fixer lui. Il réprima un frisson en sentant de nouveau ce regard si impénétrable.

Les gars, nous y voilà. On a finalement chopé cette sale garce. Il est maintenant temps que justice soit faite. Le capitaine et son toutou nous ont pourri la vie, se sont foutus de nous et nous ont payé des clopinettes durant des années. On va maintenant leur rendre la monnaie de leur pièce. Qui est pour que la justice soit rendue?

La grande majorité des matelots poussèrent des rugissements d'approbation vengeurs. Il voyait leurs expressions féroces et sut que la "justice" allait être aussi moche qu'inexistante.

Ainsi soit-il!

Il abattit alors d'un tir le capitaine dont le corps s'effondra. La Chiss à côté n'avait même pas tressailli tandis qu'elle se retrouvait aspergée d'hémoglobine. Un mort était plus expressif qu'elle. Finalement, alors que le blaster était pointé droit sur son front, Herschel s'interrompit.

Cain, viens donc par ici petit.

Il s'immobilisa, ne comprenant pas bien pourquoi il devait faire ça. Prenant une inspiration il sortit de la foule de matelots et s'avança jusqu'au nouveau capitaine. Sans dire un mot, il attendait.

Vu ce qu'elle ta forcé à faire y a pas longtemps et pour montrer que t'es avec nous, c'est à toi que revient cet honneur.

Il tendit le blaster à Cain, qui le prit et le braqua sur la Chiss. Que faire?
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By Zeph Mathuin
#26776
Le dilemme était total. D'un côté le capitaine avait mérité son exécution c'était un enfoiré avide qui les faisait tous trimer comme des esclaves. D'un autre côté, il n'était pas tout à fait sûr que la Chiss mérite le même sort. Certes elle s'était toujours comportée avec lui et probablement le reste de l'équipage avec arrogance et mépris.

Mais pouvait-on vraiment tuer quelqu'un de sang froid pour ça? Si oui, alors autant dire que la galaxie ne devrait dans ce cas plus compter grand-monde...

Le temps lui était compté il le savait. S'il en perdait trop à hésiter, Herschel pourrait prendre ça pour de la faiblesse et agir en conséquence. Il avait déjà compris que leur nouveau capitaine allait très probablement être le même homme que le précédent. Il réfléchissait déjà à un moyen de se tirer de ce vaisseau dès qu'il en aurait l'occasion.

Il n'était pas faible. Il savait se défendre et n'hésitait pas à tuer pour cela, mais jamais il ne tuerait de sang-froid. Il existait une limite qu'il ne voulait pas avoir à franchir, de peur du résultat qu'elle aurait sur lui. Il y avait peut-être un moyen.

Un regard sur la Chiss lui suffit. Son visage n'exprimait aucune émotion et pourtant, de manière si infime que lui seul put le voir en raison de la proximité à laquelle ils se trouvaient, un tremblement des lèvres. Cela suffit à étonner le Corellien qui sut alors que sa décision était prise.

Il baissa lentement le blaster en secouant la tête. Se faisant il se retourna non pas vers Herschel mais vers la petite foule de matelots qui observaient, avides du spectacle.

Vous voudriez que je la descende hein? Vous trouveriez ça juste? Je vais vous dire, c'est tout sauf juste. Elle nous a pourri la vie tout le temps ou étions sur ce vaisseau, à lécher les bottes du tyran qui nous exploitait. Ce qui serait juste c'est qu'elle souffre pour ce qu'elle a fait. La mort rapide que vous me demandez serait trop douce, une victoire pour elle.

Il se retourna vivement en pointant un doigt accusateur vers le visage de la Chiss. Se faisant il cligna brièvement de l’œil, ne pouvant rien dire de plus pour lui faire comprendre la manœuvre.

J'affirme que pour que justice soit faite, elle doit d'abord apprendre la douleur qu'elle nous a fait subir au centuple. Ensuite seulement on lui accordera la mort qu'elle souhaite. Que le message soit clair pour tous: personne ne peut nous exploiter sans en payer le prix.

D'abord ébahis, les matelots se mettent lentement à rugir de vive voix leur approbation de ce plan. Herschel, qui jusque-là avait une expression de triomphe sur son visage buriné et ridé, semblait à présent furieux bien qu'il tentât de le cacher. Soit, il n'était pas si stupide.

Eh bien comme Cain le dit si bien, on va lui montrer à cette garce! Enfermez-la quelque part le temps que je réfléchisse à un châtiment qui convienne. Nettoyez-moi aussi le bordel qu'a fait son maître. A la manœuvre les gars, direction Nar Shaddaa!

A la suite de cette scène mémorable tout le monde se remit au boulot promptement. Cain quant à lui faisait sa part quand lui parvint l'ordre de se rendre à la cabine du capitaine Herschel d'ici une heure. Le bougre n'a pas perdu de temps pour prendre le pouvoir, songea-t-il sombrement.

Songeant qu'il n'avait de toute façon pas grand-chose d'urgent à faire - son quart était justement fini- il décida d'aller voir illico. Arrivé à l'entrée de la cabine il allait toquer quand il entendit des cris étouffés venant de l'intérieur suivis de ricanements sadiques. Fronçant les sourcils, il se rendit alors compte que les cris étaient féminins.

Il n'y avait qu'une femme au sein du navire. Connaissant le caractère en-dessous de la ceinture d'Herschel et le fait qu'il y avait une femme a priori séquestrée, les connexions furent rapides à se faire dans sa tête. Non. Hors de question.

Sans réfléchir, il tenta d'ouvrir, c'était bien évidemment verrouillé. Il dégaina son blaster et tira dans le verrou plusieurs fois afin de s'assurer que c'était détruit. Il entra alors.

La cabine était assez spacieuse, avec un bureau dans le fond et des documents divers disposés dessus. Un lit relativement luxueux derrière le bureau. Il y avait deux silhouettes collées l'une contre l'autre. L'une était entièrement nue tandis que l'autre, plus masculine, était en train de se déshabiller lorsqu'elle se retourna, alarmée par le bruit.

Soudain, sans qu'il comprenne lui-même d'ou cela lui venait, la rage le prit. Pas une colère sourde ou une juste fureur non. Une rage folle, sanguinaire, qui exigeait que soit versé le sang et déchirée la chair de l'ordure qu'il voyait. Sa vision devint rouge tandis qu'il luttait contre ce sentiment.

Herschel, torse nu et le pantalon a moitié baissé, se releva vivement, attrapant une vibrolame qu'il alluma. Il se jeta sur le jeune homme qui vint à sa rencontre. Les deux se percutèrent, Cain parvenant à écarter le coup qui lui était destiné d'une main tandis que l'autre frappait à la mâchoire. Tandis qu'ils luttaient en tombant à terre, chacun tentant mutuellement de blesser mortellement l'autre, Cain se rendit compte qu'il ne pensait plus en terme "tactique".

La rage n'avait fait que grandir devant la compréhension de ce qu'il se passait. Ce salopard d'Herschel avait eu sa petite idée sur comment faire souffrir la Chiss, et il en était fou furieux. Cain n'avait jamais eu l'intention de la faire souffrir, l'idée avait été de la faire enfermer quelque part le temps de trouver comment se tirer. Il aurait du se proposer pour la surveiller.

La culpabilité le prit alors, se disputant à la rage, ajoutant encore de la pression à son esprit meurtri par ce flots d'émotions contraires. Finalement, il ne put plus se contenir. Il lâcha prise, non parce qu'il n'en pouvait plus de combattre, mais parce qu'il approuvait cette fureur.

Celui qui était encore quelques secondes plus tôt Ciaphas Cain, jeune Corellien de 28 ans, se releva tout en luttant contre le vieux pirate. Hurlant tel un animal, il aggripa la main qui tenait la vibrolame, brisant les vertèbres d'un coup sec avant de s'en saisir. La lame trancha d'abord en deux le bras gauche, puis ce fut le tour du bras droit. Enfin, alors que le vieil homme hurlait de douleur et d'horreur, la lame descendit plus bas avant d'enlever ce qui faisait de lui un homme.

Les hurlements devinrent d'un coup des sanglots pathétiques. Le sang imprégnait tout autour du corps tandis qu'il se déversait à gros bouillons. La puanteur était intolérable, mais ce n'était pas fini. La lame s'abattit, encore et encore, un coup chaque seconde qui traversait sans effort la peau ou qu'elle perçât. 30 coups plus tard, alors qu'Herschel ne ressemblait plus qu'à des morceaux de viande ensanglantés à peine reliés les uns aux autres, la lame fut jetée de côté.

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Il se releva lentement, savourant la douleur qu'il ressentait à l'épaule qui avait tenu la lame pendant tout ce temps. Sa vision était rouge, il ne voyait rien d'autre que l'oeuvre d'art qu'il avait fait de cet enfoiré. Un sourire fou, presque sadique, se fit jour sur son visage couvert de sang. Finalement, il s'accroupit et entreprit de jeter un par un les morceaux de viande au-dehors, en signe d'avertissement pour les matelots qui, il le savait, étaient en train de s'attrouper devant la cabine.

Il ne les voyait pas. Il ne voyait rien du tout à part ces morceaux qui tombaient lentement par terre tandis qu'il les lançait un par un. Ce sourire fou était toujours là, et tous ceux qui avaient accouru en entendant les cris reculèrent en le voyant agir.

Sans un mot, une fois son macabre travail accompli, il referma la cabine derrière lui. Elle ne fermait plus mais personne n'oserait le déranger. Ses yeux fous se posèrent alors sur la silhouette immobile qui l'observait depuis le lit. Elle semblait à la fois terrifiée et impressionnée. Il fit un pas vers elle avant d'hésiter. La lame était toujours dans sa main...
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By Zeph Mathuin
#26813
Tue, disait-elle. Tue et découpe. Il entendait cette voix qui l'exhortait à continuer le carnage. Le sang ne devait pas s'arrêter de couler. La douleur se mélangeait au plaisir sans qu'il soit possible de dire ou commençait l'un et ou finissait l'autre. La rage était toujours là et ne semblait pas prête de s'en aller. Lentement, la silhouette ensanglantée titubait en direction du lit ou l'attendait sa proie.

Il s'approcha tandis qu'elle jetait des regards à gauche à droite, tentant en vain de trouver de quoi se défendre. Elle tenta de résister lorsqu'il l’agrippa avec force, se battant comme une folle pour échapper à l'emprise du monstre. Finalement, elle le gifla violemment et leurs regards se croisèrent.

Les tremblements commencèrent alors à apparaître, le corps de l'homme ne faisant que trembler de plus en plus fort. La Bête se débattait, elle ne voulait pas partir, elle voulait continuer à se réjouir des actes qu'elle commettait. Mais il y avait quelqu'un d'autre, et lui refusait que continuent ces horreurs. Finalement, la silhouette tituba par terre, lâchant la lame tandis qu'elle était prise de convulsions incontrôlables et se débattait par terre.

Des cris sortirent de la gorge enrouée, incompréhensibles mais convoyant une terrible souffrance. La Bête continuait de se débattre tandis que l'homme ne voulait rien lâcher. Cela sembla durer une éternité, un combat duquel nul ne voulait sortir perdant. Finalement, le corps se raidit. On n'entendit plus que des halètements épuisés et sourds, tandis que se relevait lentement et péniblement la silhouette.

Soudain, la douleur le força à se rallonger par terre. Levant péniblement la tête, il la vit qui le maintenait par terre en appuyant son pied sur son dos. Toujours nue, elle tenait la vibrolame très près de sa nuque. Il eut un sourire amer, soufflant d'une voix très faible:

Si tu veux me tuer, vas-y. Je n'ai pas la force de lutter et après ce qui s'est passé, je n'en ai pas envie. Je ne peux même pas te convaincre de m'épargner, je sais ce que j'ai fait. Je ne mérite aucune pitié après ça. Mais... Il n'avait pas le droit de faire ça. Et j'aurais voulu qu'il ne puisse jamais le faire.
Pourquoi?

La surprise fut assez grande pour Cain. Il s'était entendu à des insultes, du mépris, de la haine, ou simplement un grand rideau noir après une brève douleur, mais pas à une simple question.

Parce que quoi que tu nous aies fait, tu ne méritais pas de subir... Ce qu'il t'a fait. Je ne voulais pas qu'il t'arrive quelque chose quand j'ai baissé le blaster, je pensais pouvoir te protéger le temps de trouver le temps de nous tirer de ce vaisseau.

Il soupira, le souvenir refaisant surface et menaçant à nouveau de réveiller la Bête tant il se haïssait d'être la cause de tout ça. Il secoua la tête, tentant en vain de la chasser. Le calme revint partiellement, l'empêchant de prendre le contrôle.

Ça n'a pas marché. C'est même le contraire qui est arrivé. Je n'ai aucune excuse, mais je suis désolé pour ce que ça vaut. A présent, frappe, qu'on en finisse. Qui sait, en leur montrant ma tête tu pourras peut-être devenir le nouveau patron. Au moins comme ça j'aurais au moins accompli une bonne action en guise de pardon.

Il se figea, attendant le coup qui mettrait fin à sa vie, songeant dans ses derniers instants à sa mère qu'il avait abandonnée sans un mot il y avait 8 ans. Son père qui n'était peut-être même plus vivant. Il attendit.

En vain.

La pression sur son dos disparut. Il se releva très lentement, sans faire de geste brusque, et tourna la tête une fois accroupi. Elle était assise sur le lit, rhabillée en partie pour préserver sa pudeur un minimum. Il cracha un peu de sang par terre. Ce n'était pas le sien.

Et maintenant?
Maintenant... Je pense que tu pourrais aller prendre une douche pour nettoyer tout ça. Le capitaine doit bien avoir des vêtements qui te vont. Ensuite, on verra.
Tu... Tu ne m'en veux pas? Vraiment?
Cain. Ce gros vicelard n'a pas eu le temps de me violer. Tu es arrivés juste au bon moment pour l'en empêcher. En vrai, tu m'as sauvé, même si j'avoue que la manière dont tu t'y es prise était plutôt... Terrifiante. Considère que c'est moi qui ait une dette envers toi. Pour ça, et pour ne pas m'avoir tiré une balle dans la tête.
Je... Je vois.

Sans ajouter un mot, il partit dans la petite douche de la cabine du capitaine. Il se déshabilla et lança l'eau. La sensation était agréable, elle le calmait, l'apaisait tandis qu'il tentait de reprendre ses esprits. Qu'est-ce qui s'était passé? Il ne s'était jamais senti comme ça même dans les pires moments.

Incapable de comprendre, il se jura que ça ne se reproduirait plus jamais. Il fallait qu'il apprenne à se contrôler. Plus jamais.
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By Zeph Mathuin
#27055
Corellia, capitale de Coronet, Secteur Bleu, 5 ans avant la Bataille de Yavin

Le garage résonnait du bruit de l'activité intense qui y régnait. On pouvait voir traîner des pièces et des mécanismes un peu partout. Il y avait au centre du garage un speeder de modèle civil et assez coûteux d'ailleurs en cale sèche tandis qu'une femme, une Humaine ayant facilement 46 ans au moins, s'affairait à tenter de réparer la panne du moteur. Les cheveux roux, la femme avait un visage perpétuellement pris dans une expression entre la mélancolie et la tristesse. Elle était fatiguée.

Elle était comme ça depuis 20 ans maintenant, depuis qu'elle avait accouchée de son petit Ciaphas. L'enfant s'était révélé être un bon gamin, digne Corellien, mais il était indomptable et aussi têtu que son grand-père. Dès le moment ou l'enfant avait pointé le doigt vers le ciel d'un air excité en demandant ce qu'étaient ces points brillants qui montaient jusqu'à disparaître, elle avait su qu'un jour, elle finirait par le perdre. Il faut dire que son père, lieutenant dans la Marine impériale, n'avait jamais été un modèle sur qui compter. Oh, elle savait qu'il faisait ça pour qu'ils aient un toit et à manger, mais les longues absences avaient fait du mal au petit.

Le gamin avait bien grandi, il avait 20 ans aujourd'hui. Un jeune adulte, aussi fougueux que casse-cou. Et il n'avait fait que s'éloigner d'elle tout au long des années, fréquentant des gangers et des vauriens, probablement pour fuir la monotonie de leur existence, car bien que pas très riches, ils arrivaient à être à l'abri des pires éléments de la ville. Elle sentait que le jour serait proche ou il lui annoncerait qu'il partait. Elle redoutait et attendait ce moment en égale mesure. Sa vie serait alors bien triste, sans lui et son père, seule dans ce garage avec ses souvenirs et ses regrets. Elle aurait tant voulu offrir a son fils une meilleure vie.

Un bruit derrière elle lui fit savoir que quelqu'un était entré dans le garage. Surement un nouveau client. Réprimant un soupir fatigué, elle jeta un oeil à son chrono. Encore 4h avant la pause du midi... Sans se retourner, elle répondit d'un ton morne et exempt de toute émotion.

Oui bonjour cher client(e), bienvenue chez Cassie, on répare tout et n'importe quoi en 24h. Allez voir le droide au fond pour un RDV, on croule sous le boulot.
Mère, c'est moi.

Elle se retourna illico. Le jeune homme avait les cheveux roux comme elle, ramenés en une queue de cheval derrière sa tête. Il avait une tenue ressemblant a celles que portaient les pirates tel Xim le Despote dans les temps anciens qu'elle aimait lui lire quand il était enfant. Grand et bien fait de sa personne, il dégageait une calme assurance. Elle s'humecta les lèvres, ne sachant trop si elle devait être contente ou inquiète de le voir ici.

Tu avais disparu depuis 2 jours, je me demandais ou tu était encore allé fouiner.
Mère, je...
Rien du tout! Tu veux vivre ta vie de jeune? C'est ton droit. Mais ne me laisse pas dans l'inconnu, à me demander ou tu es et ce que tu fait, tu m'entends?
Je pars.

Elle s'immobilisa. Ça y est, le moment était finalement venu. Ce moment qu'elle avait toujours craint tout en sachant qu'il arriverait un jour. Elle savait qu'il était capable de se débrouiller comme un adulte. Ce qu'elle redoutait, c'était de savoir quels étaient ses projets et sa destination. Elle se força à prendre un ton autoritaire, froid, qui n'était pas le sien.

Bien, je suppose que l'oiseau doit quitter le nid. Et puis-je savoir ou tu pars?
Non Mère, vous ne pouvez pas. Parce que je sais comment vous réagiriez si je vous le disais.
Bon sang Ciaphas, tu ne comptes quand même pas vraiment aller sur Nar Shaddaa? Je t'ai déjà dit que cet endroit ne t'apporterait rien de bon! Pars si tu le dois mais oublie cette folie de vouloir devenir un pirate qui deviendra riche! Tu ne gagneras qu'une mort brutale des mains des Impériaux en patrouille! C'est ce que tu veux?
Mère, il est temps de me laisser faire mes propres choix. Je pars, acceptez-le et vivez votre vie. Cela fait 20 ans que vous ne le pouvez plus.

Que pouvait-elle répondre à cela? Il avait visé juste. Oui elle avait toujours ressenti une certaine amertume en songeant à la vie qu'elle aurait pu avoir si elle n'était pas tombée enceinte de ce cadet de la Marine. Elle avait eu des rêves et des projets, balayés par la nécessité de prendre soin d'un enfant innocent de ce coup du sort. Mais d'entendre son propre fils le dire haut et fort, devant elle, était atrocement réel. Elle trouva la force de retenir un sanglot avant de se rapprocher, serrant son enfant unique contre elle avant de le lâcher.

Cain avait le visage parfaitement neutre et impassible, même si il bouillait intérieurement. Cela s'avérait beaucoup plus dur qu'il ne l'avait pensé, mais c'était nécessaire. Pour son bien comme celui de sa mère, il lui fallait briser ce dernier lien qu'il entretenait avec ce lieu de son enfance. Il fallait continuer droit devant sans regarder en arrière. Oublier les regrets, aller de l'avant.

Mère, je vous remercie pour tout ce que vous avez fait pour moi. A présent, l'heure est venue pour moi de continuer seul. Sachez que je n'ai jamais eu honte d'être le fils d'une simple garagiste. Adieu.

Puis le jeune homme quitta les lieux, laissant une femme le cœur brisé tandis qu'il partait pour le spatioport. Il avait un vaisseau à prendre pour son avenir. Il ne se retourna pas une seule fois pour contempler le lieu ou il avait vécu et grandi. Il était temps de devenir ce qu'il avait toujours rêvé d'être.
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By Zeph Mathuin
#28781
Suivi des RP


Un bon coup dans les gencives (Solo et avec Darth Krayt): Le début de l'ascension criminelle après des années de vide

Puisqu'il faut commencer quelque part... (avec Misha Droan): Rencontre avec une jeune femme à tout point de vue peu commune

Devinez qui j'ai vu aujourd'hui (avec Misha Droan): Les liens se resserrent, une figure du passé réapparaît, le mal intérieur se réveille

Welcome Home ! (avec Misha Droan et Darth Krayt): Découverte de Korriban, la planque mise à disposition par Mr Hett, et des dangers de l'accord passé avec le mécène

[Le Rêve Corellien] Bienvenue à bord (avec Misha Droan, Darth Krayt (PNJ) et Ariès): Voyage aux destinations prévues et affaires diverses, dont la conclusion d'une relation inattendue mais ô combien délicieuse

Pourquoi ne pouvons-nous pas être amis? (avec Misha Droan et Darth Krayt (PNJ) ): Rendez-vous d'affaires mouvementé et rempli d'imprévus avec Nazara Anjiliac, concluant sur une jolie victoire

Chacun ses affaires (avec Misha Droan): Recrutement d'un pilote et mécano aussi fou qu'utile

Saignez-moi à blanc (avec Misha Droan et Ariès): Abordage et pillage d'un cargo transportant une cargaison précieuse, avec en prime la libération d'une esclave importante pour la suite

La maison a toujours raison, I (avec Drakell 82 (PNJ) et Misha Droan (PNJ) ): Retrouvailles avec une vieille connaissance et planification du casse du siècle

La maison a toujours raison, II (avec Drakell 82 (PNJ) et Misha Droan (PNJ) ): Repérage et derniers préparatifs sur le terrain avant le casse du siècle

La maison a toujours raison, III (avec Drakell 82 (PNJ) et Misha Droan (PNJ) ): Les préparatifs étant terminés, le casse du siècle commence

Bonjour, c'est pour un dépôt... (PNJ) avec Drakell 82 (PNJ) : Suite au casse du siècle, Iris accompagne "The Boss" pour cacher le magot acquis

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Un rendez-vous d'affaires (avec Leene Halcard): Entretien avec une femme des plus déplaisantes pour une opportunité de collaboration

M'oblige pas à mendier (avec Leene Halcard) : Voyage commercial pour reprendre une cargaison de valeur. Tout est sous contrôle

Le Soleil se lève sur la nouvelle année (avec Jas Gokudo, Ian Valarian, Leene Halcard, Ariès, Maya Tega, Marak Koress et Mya Tellis) : Fête de fin d'année parmi les criminels sur Naboo, une soirée qui promet à n'en pas douter

Rencontre du Troisième gang (avec Gant Frayer) : Début de partenariat prometteur ou ennuis en perspective?

Retour en selle (avec Gant Frayer) : Il est temps de mettre à genou le crime de Coruscant mon frère, t'es partant?

Nul oubli pour les âmes qui se nouent (avec Misha Droan) : Retrouvailles quelque peu tendues entre les 2 amoureux corelliens, Cain parviendra-t-il à concilier vie criminelle et passion amoureuse?

Libre à nous de croire (avec Misha Droan) : Rien ne va plus entre Cain et sa dulcinée. Quand cette dernière s'invite à un assaut pirate contre des renégats du Soleil Noir, leurs liens sont mis à l'épreuve dangereusement. Tout ça va mal finir

Tout ou rien (Solo) : Rongé par le remords, Cain tente de renouer le contact avec la jeune Sabina qu'il a jadis confié aux Sith. Hélas, il ne se doute pas combien elle a changé et de l'erreur qu'il s'apprête à commettre en tentant de la forcer à tout abandonner... (Épilogue du personnage)
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