L'Astre Tyran

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Règles du forum : Lorsque vous racontez vos récits, évitez de faire intervenir des personnages de la saga officielle. Ayez également le respect des œuvres de leurs auteurs respectifs et considérez ces fan-fictions comme des moyens de développer l'univers autour du jeu.
#28594
An -20 BBY, aux alentours d'Impératrice Téta [30 ans avant notre ère]


Début d’année de cette 1055 ème année de la république. La guerre des clones fait rage partout dans la galaxie. Les troupes séparatistes, menées par le Sith mais non moins peu connu comte Dooku. Cet ancien Jedi, épaulé par les conglomérats et autres superpuissances marchandes tentent de renverser la république, et ce à n’importe quel prix. Les Jedi sont débordés et mêmes les plus jeunes sont envoyés sur le front, souvent sans leur maître, tués pendant les combats. Pour certains Jedi, nul doute que cette guerre signera la fin de leur ordre. Pire encore, le conflit sembla faire trembler les fondations de la république, obligeant à des mesures drastiques qui pourraient bien lui couter jusqu’à son existence.

ImageCarn est de ceux-là. Le jeune Jedi ne croit pas que tout ceci ne soit une machination commerciale. Dooku est un Sith, et en tant que tel, il cherche quelque chose d’autres. Mais à qui en parler ? Le seul qui semble un temps soit peu porter crédit à ses paroles est le maître Windu et feu le maître Qui Gon Jinn. Pour le reste, il le voit d’un mauvais œil. Trop téméraire pour certains, imprévisible et n’obéissant qu’à sa logique, il s’est très vite forgée une réputation d’électron libre. Désormais, il est en marge de l’ordre, même s’il continue de suivre ses préceptes et d’obéir envers ses maîtres, quand les ordres sont dignes d’être suivis. Il aurait beaucoup à dire sur les Jedi, sur le système installé ou sur leur rôle dans cette guerre. Pourtant, il était devenu presque silencieux depuis quelques semaines. Son désir de protéger la république n’avait jamais été aussi vif et il aurait fait n’importe quoi pour la sauver. Alors il jouait au bon petit soldat et tentait un maximum d’aider son prochain. Son maître était mort la première année de la guerre, lors de la terrible bataille de Géonosis. Il avait été envoyé sur le front, tandis que lui n’avait pas eu droit à de tels honneurs. Même s’il n’avait cherché aucune reconnaissance, aucune gloire ou aucune grandeur, il aurait aimé juste un peu d’écoute envers les mises en garde qu’il avait proféré envers son ordre. Pour lui, ils n’étaient pas des guerriers, ils n’étaient pas des soldats. Ils devaient se battre au nom de la république, mais pas porter l’étendard de la guerre. Son esprit était confus et l’ombre de l’obscurité planait sur eux. De tout cœur il espérait que les Jedi ne fassent pas l’ultime erreur. Ainsi était son choix, s’exclure plus ou moins volontairement des institutions et arpenter la galaxie aux grés des missions et de la Force.

Le jedi marginal avait été envoyé avec une escouade de clones en direction d’Impératrice Téta, en plein cœur du territoire républicain. Il savait la planète profondément monarchique, avec peu d’activité commerçante, sans en être refermée sur elle-même. A bord de la canonnière TAO/BA, le Jedi méditait sur les évènements que ses pairs lui avaient énoncés. Les séparatistes auraient infiltré les rangs de tétiens. Leur but ? Détruire la république en son centre, et permettre un accès pour emprisonner Coruscant. Les forces en présence ? Daprès les rapports, il s’agirait des droïdes du technosyndicat qui seraient en jeu. Cela voulait donc dire des droïdes assassins particulièrement performants. Cela regroupait également les redoutables droïde destroyers, aussi appelés Droïdeka. Quant à eux, ils étaient trois escouades, dont il était un des seuls commandant Jedi. Les deux autres étant « simplement » des officiers de métiers de l’armée régulière. Environ une trentaine d’homme pour une mission basée sur les spéculations de l’état major. Rien n’était à négliger cependant et Carn connaissait assez les séparatistes pour savoir qu’ils pouvaient frapper n’importe où. Le jedi resta silencieux tout le long de la descente sur la planète, et ce jusqu’à l’arrivé sur la plateforme personnelle de la royauté tetienne. Les trois canonnières se posèrent en même dans un vrombissement similaire à des pods de courses. La délégation était déjà là, tandis que les forces républicaines se déversaient en rang. Evidemment, ils avaient été prévenus de la menace, ce qui rendait leur mission secrète, plus vraiment secrète. Carn ne s’ennuya pas de ce genre de détail, ce n’était pas lui qui commandait cette mission. Toujours est-il que dès son arrivée, ses sens s’aiguisèrent et comme le voulait son enseignement, il s’inclina respectueusement devant les personnalités. Vêtue de la célèbres toges, le Jedi était reconnaissable à des kilomètres à la ronde. Cela cependant n’avait jamais ennuyé aucun des membres de leur ordre, et il n’allait pas être le premier.

« Votre majesté, je suis ravi de faire votre connaissance. Carn Kor’rial, chevalier Jedi de la république galactique, à votre service. »
#28678
Il fut un temps sur Impératrice Têta où les armures blanches n'étaient pas monnaie courante. C'était une époque dorée, où la proximité de Coruscant offrait à ce monde si noble l'occasion de concurrence avec élégance la capitale galactique. Loin d'être un lieu de pouvoir, la planète s'épanouissait pourtant de ces liens si étroits avec celle qu'elle permis de sauver quelques millénaires plus tôt. C'est pour cela, peut-être, qu'on lui accordait un peu d'estime au moins, un peu de respect. Et également pourquoi on enverrait des soldats dans le secteur alors même que la guerre faisait rage bien loin de là. C'était un étrange honneur, presque une ombre qui s'abattait sur la planète à l'idée qu'il faille intervenir sur la paisible Cinnagar, mais c'était ainsi. Après tout, à quelques parsecs de là se trouvait un des QG de la Flotte Républicaine chargée de protéger tout le Noyau Profond.

Mais c'était également un étrange plaisir que de se voir ainsi mêlé aux affaires galactiques. Loin de s’apitoyer sur l'idée d'être menacée, la Royauté Têtanne accueillait avec curiosité le contingent qui se dessinait dans le ciel de la capitale. Cette détente était certainement dû aux jeunes Princes chargés de représenter l'autorité du couple royal, eux-mêmes accompagnés par le Sénateur d'alors, dont le nom resta une ligne sur un registre effacé depuis longtemps. C'était le Prince héritier qui s'était enquis de la question comme s'il cherchait là l'occasion de s'évader un peu ... et pourtant c'était un ordre du Roi que de le charger de gérer cette affaire, lui-même déjà beaucoup affairé sur quelques commerciales d'importance. Une délégation s'organisa donc, rapidement, pour voir de plus près à quoi ressemblaient ces fameux soldats de République, ces hommes en blanc qui se ressemblaient tous. Un certain nombre étaient déjà passés sur Têta, mais aucun n'avait été en action aussi près. Ce serait divertissant, et puis un Jedi ... Ceux-là aussi sont des oiseaux rares sur la planète, ces dernières années.

Le groupe attendait donc sur la passerelle, selon le rendez-vous fixé avec le correspondant militaire. Quelques Gardes Royaux Têtans, deux ou trois adjoints de sécurité et autres fonctionnaires royaux, et enfin le Sénateur accompagné de la fratrie princière. Le plus âgé, l'héritier, était le portrait craché de son futur fils, la barbe en plus. La joie de vivre sur le visage, il discutait avec le Sénateur tandis que les deux autres frères, Therius et Althran semblaient pris dans la contemplation commune de l'horizon citadin que la plateforme offrait. Voilà un bon comité d'accueil pour ces transports dont le bruit perçait l'atmosphère. Le silence se fit et les 3 vaisseaux se dessinèrent avec précision ... De belles bêtes, sans aucun doute. De celles que l'on voit sur les champs de bataille, et partout sur les Holonews. Les deux techniciens présents sur la plateforme finirent tout juste leurs signalements que déjà elles se posaient avec une précision chirurgicale, déversant au sol leur floppée de soldats aux couleurs assorties, et une silhouette très reconnaissable. La plateforme devenait soudainement hyper-active face à ce spectacle et à tout ce monde.

Le Sénateur, dans ses habits à l'élégance indéniable (et un peu voyants, tout de même), s'avança avec Rhedatt. Les deux autres Princes les suivaient de près. Ils allèrent à la rencontre du prétendu moine soldat. Le Sénateur allait parler mais le Jedi fut le premier à ouvrir la bouche, ne laissant que la réponse princière comme seule opportunité.

    « Chevalier Jedi Kor'rial, bienvenue sur Impératrice Têta. C'est un plaisir de vous rencontre, je suis le Prince Rhedatt Fanrel. Voici le Sénateur de la République Helm-Pher, et ici les Princes Therius et Althran Fanrel. »

Chacun salua au moment où son nom fut prononcé, par respect du protocole et des convenances. Recevoir un Jedi n'était pas une affaire courante, et ils n'étaient peut-être pas forcément rodés sur la manière de faire, mais l'intention était bonne. Finalement Rhedatt se permet de jeter un regard au-derrière du Chevalier pour poser un oeil sur les soldats en rang, armés et attendant les ordres. C'était étrangement impressionnant tant ils semblaient n'être sortis que d'un moule unique, en plastic blanc.

    « C'est là un contingent impressionnant que vous avez, j'espère qu'on ne vous a pas retiré du front inutilement. Cette affaire paraît invraisemblable, il n'y a rien à gagner à agir ici, et encore moins dans un Palais protégé. Venez, entrons ... »

Le Prince s'écarta en offrant une direction vers les portes redonnant sur l'intérieur du bâtiment d'une paume ouverte, et un passage au milieu de la troupe royale.

    « Vous serez logés dans les appartements royaux, Chevalier Jedi. Ces derniers ont été préparés pour votre venue. Vos hommes ont d'ores et déjà une partie du Corps de garde qui leur a été arrangée pour qu'ils puissent s'y installer. M'enfin, tout cela n'est que de l'organisation. Comment s'est passé votre voyage, Chevalier ? Quelles nouvelles vous apportez-nous ? »
#28685


Université Privée de Têta,
2 semaines auparavant


Les couloirs fastes d'une université avaient un avantage certain sur les gens : les talons claquaient de sorte que les embobineurs n'avaient guère le loisir de prendre par surprise ceux qui savaient tendre l'oreille. Et le doux son des bottes, des mocassins, des chaussures à talons ou à fond plat laissaient une sorte de trace sonore comparable à une empreinte digitale. Les mocassins feutrés appartenaient aux imbéciles de l'équipe de Softball universitaire, les talons qui claquent à cette pimbêche trop convoitée de Priscilla, une fille de Tatooine, affublée depuis du sobriquet de "Folle du Désert"... et les bottes à talons ferrés qui annonçaient une arrivée martiale appartenaient à un élève que ses homologues haïssaient, mais que ses professeurs adoraient.

Au son de ces cloches terrestres, un professeur esquissa une sourire entendu à son homologue, lui demanda un instant, et se tourna vers le nouveau-venu.

        « Astellan ! Vous souhaitiez me voir je présume ? »
        « En effet, Professeur. Voici l'exposé que vous demandâtes tantôt. »

Le datapad tendu fut accueillit avec fébrilité, le récipiendaire encore légèrement sous le choc.

        « L'exposé ? Mais j'ai donné la thématique hier seulement ! »
        « En effet. Cela m'a prit du temps, j'aurais aimé le rendre plus vite. »
        « Mais c'est à rendre pour dans deux semaines... »
        « Si cela ne vous sied pas, je peux le reprendre et rajouter quelques pages... »
        « Combien en avait vous fait déjà ? »
        « Quarante-Sept. »
        « Restons-en là. »

Il ouvrit simplement le fichier pour en zieuter distraitement le titre. "Relations Diplomatiques différenciées entre Noyau et Bordure Extérieure, ou Le Snobisme Citoyen". Le titre laissa échapper un petit rire au professeur qui remisa le datapad par-devers lui, copiant le fichier sur le sien pour redonner l'effet personnel à son élève.

        « Que faites-vous ici Harlon ? »
        « Dans le couloir, sur Têta, dans cette université ou à cette ère ? »
        « Ici, sur Têta, dans cette fac. Vous auriez pu prétendre à mieux, aller sur Naboo. Nous sommes en début d'année et vous avez presque déjà tout remis. Vous n'avez aucune mauvaise note, et on parle déjà de vous comme d'un potentiel collaborateur. Et vous n'avez que 13 ans. Pourquoi avoir atterri ici ? Y cherchiez-vous quelque chose ? »

Harlon balaya la question d'un geste de la main. Sa tunique en tissu matelassé, aux aplats gris foncé, aux coutures d'or vieilli et aux fermoirs de cuivre et d'argent, sans compter sur son dos droit et son port donnait du jeune homme une impression de noblesse innée. Eut-il été vêtu de loques qu'on ne l'aurait guère confondu avec un paysan. Sur son visage imberbe et sans expression trônait déjà un tempérament froid et calculateur. Astellan père était un ponte dans le domaine des Sciences Politiques, mais il avait troqué cette noblesse de corps pour une noblesse de coeur qui en avait fait un individu chaleureux et apprécié. Astellan fils était renfermé et sévère, mais on apprenait à l'apprécier pour sa rigueur, son talent et son implication dans ses dossiers. Sur le plan physique, il tenait évidemment de son père, mais sur le plan caractériel, on eut aussi bien fait de comparer le jour et la nuit.

Mais le regard malicieux du jeune homme fringuant suffisait à imposer le respect aux adultes d'âge. En dernière année de licence à son âge, c'était montre d'une intelligence peu commune.

        « A dire vrai, j'escomptais encanailler les gens du Noyau Profond qui avaient fâcheuse réputation dans les arcanes de la noblesse des Colonies. »
        « Ahah, un jeune cavalier solitaire venu occire les cul-terreux pour en voir naître des érudits ! »
        « Je ne serais pas aussi catégorique, mais l'idée est là. Et disons que j'escomptais une faveur d'un relatif de mon père. »

Le professeur sembla plus attentif.

        « Vous parlez de moi ? »
        « Oui... vous l'avez dit vous-même, tout est presque remis de mon côté. Les examens ne seront qu'une formalité administrative. J'escomptais en fait profiter d'un temps libre auquel je prétends sans vergogne aider ma soeur cadette à progresser dans ses matières, mais aussi en prenant une avance sur le programme des Master. »
        « C'est à dire ? »
        « J'aimerais avoir un accès anticipé aux Stages des Master. »
        « Quoi ? Vous vous doutez bien que c'est... »
        « ... impossible ? »
        « ... impossible. »
        « Et c'est pour cela que j'ai besoin de votre appui. Surtout que ce stage va se dérouler auprès du Sénateur Têtan, aux premières loges. »

Lueur d'agacement dans les yeux du professeur.

        « Et comment je suis censé vous le donner ? »
        « Et bien, vous faites partie du Conseil d'Administration de l'Ecole, votre simple recommendation suffira. »
        « Le Con... mais je n'y siège en rien ! »
        « Si, depuis ce matin. »

Autre lueur d'incompréhension dans les yeux du professeur, et une expression similaire, mais simulée, dans ceux d'Harlon.

        « Le directeur ne vous en pas parlé ? Mon père lui a bien fait comprendre que c'était dans son intérêt. Toutes mes félicitations, je savais que vous convoitiez la place depuis plusieurs années. »

Puis, Harlon joignit ses mains dans son dos, contourna son professeur, et poursuivit son chemin, sa longue tunique battant ses cuisses et ses mollets.

        « J'attends une réponse d'ici 5 jours. »

Quand il fut seul, les bruits trop éloignés pour les percevoir, le professeur se surprit à rire franchement.

        « Ah, Astellan... »
#28752
Le prince se montra des plus cordiales à son encontre, chose que Carn nota, et approuva. Entre les insultes ou les adorations, il y avait deux mondes. Mais surtout le prendre pour quelqu’un de normal, voilà ce qu’il appréciait. Après avoir salué tout le monde, en s’attardant sur le gamin à l’aura si particulière, que pouvait-il bien faire là, Carn recentra son attention sur son interlocuteur.

« Prince, je vous remercie de l’attention que vous nous portez, mais je crois que nous devrions dans un premier vous briefez sur la situation. »

Il se retourna vers les deux autres officiers du même rang que lui, qui opinèrent du chef. Son autorité naturelle ne venait pas de son aura, mais plutôt des croyances qui vagabondaient autour de ses pouvoirs. De plus, il n’avait jamais trahit personne et ses missions, bien que souvent peu importantes, étaient effectuées. N’en déplaise au tétien, s’il était là, lui, ce n’était pas pour rien. Les Jedi étaient débordés, et on envoyait la roue de secours. Carn était loin d’être dupe, et sa confiance en son ordre était bien moindre, comparé à celle qu’il pouvait avoir envers les individus les constituant. Il jeta de nouveaux regards vers les toits autour d’eux, par réflexe.

« Le voyage a été des plus banales votre altesse. La guerre quant à elle patauge, et ni eux ni nous ne prenons le dessus. Je crains que nous ayons à subir le diktat de la confédération pendant quelques années supplémentaires. Mais nous y travaillons, vraiment. »

Il esquissa un sourire faussement sincère, puisque que tout cela relevait de la guerre. Et la guerre, c’est moche, ça tue et ça fait mal. S’il était là, ce n’était pas pour causer convenance, mais bien sauver les fesses de ces nobliaux de leur propre abondance. Ils l’auront compris, le garçon n’était pas un jedi comme les autres. Biaisé par la vie, livré à lui-même trop tôt, le jedi avait déjà dévié de sa voie à cette époque. Pourtant, son but restait le même et il était toujours prêt à mourir pour la cause. Pendant qu’ils marchèrent vers le palais, le jedi prit le prince quelque peu à part.

« [color=#40FFBF]Ecoutez votre altesse, je crains malheureusement que des espions ne soient déjà infiltré dans les rangs de Teth. Je ne remets ni ne remettrais jamais en cause vos gens, mais je me dois de me montrer très prudent. Vous êtes le pilier du noyau, bien plus que Coruscant semble vous le laisser croire. Je serais votre obligé durant cette mission, mais je vais avoir besoin de quelque … marge de manœuvre, vous comprenez ? [/color] »

Les mains jointes, il avançait comme un être pieu au côté de son illustre entité princière, jetant des regards autour de lui quand c’était nécessaire.

« Maintenant je vais vous le dire sans détour, je ne peux avoir confiance en personne mise à part vous. Il n’y aura pas de bataille épique sur Téta, ce serait trop simple. Restez donc sur vos gardes. »

Outre passait-il ses droits ? Peut-être. Sûrement même. Allait-il froisser le prince ? C’était à voir. Son franc parler allait de père avec sa prise de risque. Les assassinats étaient toujours plus difficiles à prévoir que les batailles. Et pourtant, ils tuaient tout autant.
#29244
Loin des considérations sur la nature du Jedi qui avait été envoyé face à lui, Rhedatt se montrait ouvert à cette présence inconnue mais symbolique. Les choses étaient ce qu'elles étaient, la guerre, la royauté, les Jedi et la République ... Tout cela était un cocktail aux couleurs accordées qui se devait d'aboutir à cet instant-là. Dès lors, pourquoi se préoccuper de qui avait été envoyé, alors que des planètes brulaient loin de là ? Chacun savait trouver midi à sa porte, et ce Jedi là suffirait amplement. Il esquissa un sourire aux mondanités mais surtout à l'attitude très directe du jeune homme, ce qui ne manquait pas de surprendre quand on prétendait être un moine soldat. Et finalement, les choses en viendraient forcèment au vif du sujet. Le Prince héritier se retrouvait l'interlocuteur privilégié du Jedi, qui avait pris de la distance avec le petit groupe d'accueil pour pouvoir parler plus librement. Soit. D'un hochement de tête vers la fratrie et le sénateur, Rhedatt lui aussi avait fait comprendre que cela serait ainsi, offrant l'occasion à l'un d'eux de s'intéresser plus proprement à l'Officier clone le plus proche, avide d'en savoir plus sur les combats qu'il avait mené.

Au devant, le têtan observait Carn. La mise en garde était sérieuse, très grave, et malgré tout elle paraissait difficilement concevable. Il tentait de lui rappeler la politique du Noyau, sans qu'il ne sache si tout cela avait de l'importance dans cette histoire. Un pilier, certes, mais il est facile de flatter un prince. Et encore plus lorsqu'on vient lui dire qu'il sera l'unique personne de confiance de la mission. Comment prendre tout cela, dans ce cas ? Cette histoire de trahison soudaine, de risque majeur, depuis quand Têta était-elle devenue une menace ou un intérêt stratégique d'une guerre qui se passe dans la bordure ? Rhedatt ne prit pas la peine de répondre au Jedi sur l'instant, se contenant d'un soupir alors qu'il accusait le coup. Il ne savait pas vraiment sur quel pied danser avec cette histoire.

Les deux finirent donc par passer les grandes portes, donnant sur un premier couloir. Première vision du style royal, cela ne ferait qu'en empirant au fur et à mesure qu'ils s'avançaient dans la bâtisse. Le groupe était distancé, tandis que les deux silhouettes avançaient d'un rythme rapide vers ce qui était l'aile royale, où se trouvait le bureau du Prince.

Finalement, il brisa le silence.

    « Comment pouvez vous être certain que vos sources sont exactes ? Comment l'avez-vous appris ? Nous serions déjà au courant ... Est-ce lié au Palais ? Je suis prêt à vous aider, puisque vous semblez persuadé que tout le monde est possiblement un ennemi, mais il va falloir m'en dire plus ... Mes frères sont aussi des personnes de confiance, je peux vous en assurer. Comment voulez-vous procéder ? Il va falloir enquêter ? »

Beaucoup de questions, beaucoup de doutes. Mais comment accueillir autrement quelqu'un qui vous affirme que vous êtes en danger et que tous autour de vous sont des ennemis potentiels ? Il faudrait fatalement devenir paranoïaque pour réussir à supporter tout ça. Toujours est-il que finalement un turbolift leur ouvrait ses portes devant eux, tandis qu'ils arrivaient à l'aboutissement de la coursive.

    « A moins qu'il ne s'agisse des maisons nobles .. Mais ce serait surprenant, elles sont toujours très agités en période difficile pour la royauté, mais le règne de mes parents, jusqu'à maintenant, reste paisible et je crois plutôt équilibré ... Ou alors il s'agirait de la Guilde des Mines ? Ce ne serait pas étonnant qu'ils aient quelque chose à tirer de tout cela, vu tout ce qu'ils touchent dans le secteur. C'est une difficulté suffisamment importante d'avoir à les supporter tous les jours, mais si maintenant ils entendent jouer les gros bras, nous allons droit au conflit, Maître Jedi ... »

Il secoua la tête, commençant à comprendre l'ampleur de tout ce que cela représentait.

    « Mon bureau n'est plus très loin ... Bon sang, j'espère que vous savez ce que vous faites, si tout cela est vrai ... »

Le regard princier se posa sur celui du sensitif, comme s'il cherchait à en avoir la réponse dans ses yeux. Le savait-il vraiment ou serait-il la fin de la royauté têtanne ?
#29590
Le Jedi avait les mains croisées et la tête légèrement prostrées. Il avançait tel le moine d’un ordre qu’il se devait de représenter au mieux. Son esprit était tourné vers toutes les créatures vivantes de ce monde, de cette galaxie. Toutes les choses dont la Force avait de l’influence. Il était la pièce d’un puzzle dont l’échelle dépassait totalement le commun des mortels. En quelques sortes, il était un dieu. Mais un dieu mortel et bienveillant, reposant sa puissance sur sa bonté et ses actions désintéressées. Il tentait de faire de ce monde une galaxie vivable pour tous et toutes. Pourtant, même à l’intérieur de ses instances, le doute s’était installé. Un doute qui ne leur était pas permis. Dans un silence cérémonieux, le Jedi ne put qu’entrevoir la réalité d’un monde en proie au doute. Cette sensation détruisait tous les fondements, remettait en question l’apprentissage, remettait en question des systèmes politiques entiers. Tout comme il était en train de se passer sur Téta, alors que les assassins avaient été repérés. La république se mourrait dans le doute … Ils se détachèrent du groupe de tête pour pénétrer dans l’aile princière. Là, le prince se laissa aller à son questionnement, cédant à une presque panique.

« Ces sources m’ont été transmises par les services de renseignements de la république, relayées par l’ordre des Jedi. Je ne sais pas qui est derrière l’affaire. En toute logique, il ou elle essaiera de faire tomber la couronne. Cela lui permettra d’avoir main mise sur la planète. Je ne doute pas, votre altesse. Nous découvrirons qui est derrière tout cela. »

Le jeune jedi continua sa marche dans un silence tout aussi cérémonieux. Il passa sa main sur un menton dont les poils naissant se transformeraient en barbe vénérable.

« Cet adversaire doit être dans votre cercle d’ami proche. Et il doit avoir des contacts avec l’extérieur, avec les séparatistes. Notre présence l’aura d’ors et déjà alerté, et il est bien possible qu’il décide de m’éliminer, ou de passer à l’action plus rapidement. Dans tous les cas, nous le poussons à l’erreur. »

Puis vint les accusations. D’un geste de la main, Carn chassa les interrogations du prince. Il était calme et mesuré, tandis que son homologue se laissait aller à des suppositions menaçantes.

« Gardez votre esprit ouvert. Il n’est peut-être pas celui que vous voudriez croire. Je vous conseillerai d’organiser un évènement avec votre court. Un banquet par exemple. Je profiterai de cet instant pour apprendre à connaître votre cercle privée, altesse. »

Arrivés devant le bureau princier, le Jedi posa une main sur l’épaule de son homologue et étira un sourire tout en se redressant.

« Nous le saurons très bientôt, dans tous les cas. »

Puis il tourna vivement la tête alors qu’une présence attira son attention. Le gamin de tout à l’heure était là, les regardant l’un et l’autre. Il avait probablement tout entendu. Carn ne bougea pas et le fixa.
#29782
Très vite, Harlon se rendit compte que la vie d'un politicien, même effacé, se devait de se voiler au moins aux débuts d'une politesse sans intérêt. Les voyages en vaisseau n'étaient jamais agréables. On s'ennuyait, on tournait en rond, on croisait toujours les mêmes personnes, on ne prenait pas de couche décente et tout prenait une odeur de sueur macérée et de vêtements jamais nettoyés.

Harlon restait sagement sur le côté, seul derrière le Sénateur, certainement pas mélangé aux princes royaux. Il était presque sûr qu'il aurait pu, mais c'était pourtant exclut. Si son précepteur lui avait quelque chose, c'était l'importance du protocole. Il était affecté au Sénateur Têtan - un stage de prestige - mais il ne devait pas se mêler à la royauté locale. Les projecteurs étaient pour eux, il n'était pas dans une posture de l'être, lui. Il n'était que fils d'un Duc Nouanais. Un grade inférieur et éloigné dans l'espace.

Aussi restait-il là, seul, secondé de rien d'autre que son égo. A se placer à la lumière de tous, Harlon avait atteint son bojectif : rester discret. Il n'était pas là pour supporter des ronds de jambe et autres calamités protocolaires. C'était ennuyeux et inutile avec un Jedi. Fidèle à sa réputation, le moine - qui tenait autant du moine qu'Harlon de la fille de ferme - avait fait une entrée irrévérencieuse et pétrie d'un mépris propre aux sorciers itinérants.

Quand la troupe s'avança, Harlon tâcha de garder ses distances. Il suivait, il se taisait. Si le Sénateur avait besoin d'une information, de quoi que ce soit qui touchâ à l'intellect ou la culture, il se tournerait vers lui. Mais Harlon se doutait qu'il n'en ferait rien. Mais il n'avait pas imaginé que ce fut parce qu'il serait éclipsé par le prince Rhedatt. Harlon ne le connaissait pas et n'avait pas de jugement à lui porter.

Loin derrière, à suivre les pas des troupiers-paroliers plus sûrement qu'un amas de boue sous les bottes, Harlon restait mains jointes dans le dos et visage détendu. Sa ride du Lion se dessinait à mesure qu'il percevait un mot plus haut que l'autre. Espion et Banquet furent les deux seuls spécimens à rentrer par son oreille. Le reste devait tourner autour de ces champs lexicaux.

Puis, aussi vite qu'il était apparu sur Têta, le Jedi s'éclipsa, traînant à sa suite le prince héritier, vers ce qui pouvait être aussi bien un bureau qu'un salon. Harlon n'était pas familier du palais. Il resta interdit, mais n'en montra rien contrairement aux autres, dont le Sénateur, qui sembla même vexé. Sans surprise, il tourna le dos à Harlon et ne parla qu'aux deux princes.

        « Concevez-vous cela ? Il prend la poudre d'escampette à la première tangente qu'offre sa vision latérale ! Grossier personnage ! »

Harlon n'était pas franchement en désaccord.

        « Et bien, vous ne le suivez pas ? »

Personne ne répondit. Dos droit, mains dans le dos, Harlon ne disait rien. Il était juste le stagiaire. Il n'avait rien à dire. Juste faire ce qu'on attendait de lui en attendant qu'il soit l'heure de rentrer dans son appartement, nettoyé dans la journée par un droïde d'entretien payé par son père. Pas d'initiative. Cette journée s'annonçait aussi fade que toutes les autres.
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