- dim. 22 avr. 2018 11:41
#32400
La carlingue du Bonneteau filait sur la toile céleste, avançant à grand-peine dans le vide spatial. Même de l'extérieur, on pouvait voir que le cargo était dans un état de délabrement plutôt problématique : le métal de son blindage portait des traces de rouille et les moteurs de propulsion semblaient galérer toutes les quelques secondes, donnant presque l'impression qu'ils allaient s'arrêter d'un coup avant de finalement reprendre du poil de la bête.
Tout laissait penser que le vaisseau allait finir par s'arrêter et dériver au hasard dans l'espace, jusqu'à s'écraser quelque part ou qu'une main secourable lui vienne en aide. Un sort peu enviable s'il en était. A l'intérieur, le pilote s'échinait à garder sous contrôle des commandes rendues capricieuses par le manque d'entretien pour garder le cap. De temps en temps, il jurait dans sa barbe et maudissait à peu près tout et tout le monde : lui-même, la Guilde, le Grand Concepteur, les organiques, l'espace, le capitalisme...
Il y avait un désavantage à être un chasseur de primes classe C : on n'avait pas beaucoup d'opportunités en terme de rentrée d'argent conséquente et il fallait donc enchaîner les petites primes si on voulait tenir la route jusqu'à ce que le chasseur responsable dans la Guilde vous offre une promotion. Plus facile à dire qu'à faire, ce qui expliquait la situation rocambolesque actuelle qui voulait que faute de crédits en poche, le Bonneteau n'était plus entretenu depuis un mois et quelques. Joie.
Heureusement pour lui, Pirralor n'était plus très loin maintenant, il allait donc pouvoir regagner la sécurité - relative certes, mais existante quand même - de la surface d'une planète. Alors qu'il effectuait les manœuvres de descente à la surface, le chasseur songea à ce qui l'amenait ici. Une prime envoyée à la Guilde qui l'avait transmise à son responsable qui la lui avait donné, il y était question de retrouver un fuyard qui avait des problèmes d'argent. Le contact sur place était un certain Vernon, encore un nom d'organique ridicule.
Ça avait intérêt à en valoir la peine, songea-t-il, parce que le trajet depuis Corellia c'était pas rien, sans oublier qu'entrer dans le Senex-Juvex était relativement compliqué, au vu des flottes républicaines gardant l'accès de la plupart des couloirs hyperspatiaux. Mais il lui avait suffi de montrer sa licence de chasseur et c'est gagné, les républicains avaient beau ne pas aimer ça, ils n'avaient pas de motif de l'empêcher de passer, lui n'était qu'un honnête travailleur venu gagner sa croûte après tout.
Le cow-boy, une fois identifié au spatioport et ayant bien prouvé qu'il était là pour affaires et non foutre le boxon, se dirigea vers la périphérie de la capitale locale. On lui avait donné rendez-vous à une adresse précise et il était curieux d'en savoir plus, il ne perdit donc pas de temps à jouer les touristes, de toute façon ces conneries ne l'intéressaient nullement. Encore un concept organique incompréhensible, c'était quoi l'intérêt de payer pour voir des trucs ? Allonge 500 crédits mon pote et tu peux regarder un immeuble, waouh génial, non vraiment c'est trop fun.
Tarés d'organiques.
Valdor arriva finalement à destination, sortit du speeder taxi et n'oublia pas de payer le conducteur, notant au passage qu'il avait dû piocher dans les maigres réserves de creds qu'il lui restait. Ça avait vraiment intérêt à valoir le coup parce que sinon il risquait de ne même plus avoir les sous pour se tirer d'ici. Ce fut alors qu'il remarqua ou il était. Un grand palais terriblement luxueux s'étendait sur toute la zone environnante, magnifique structure semblant se dresser là pour dire "c'est nous qui vivons là, pas vous bande de bouseux, bavez donc un coup, vous n'aurez jamais la chance de vivre comme ça".
Pour le droïde, c'était à peu près aussi intéressant qu'une fiente de bantha. Il se présenta au portail à l'entrée et indiqua la raison de sa présence à la patrouille de gardes, lesquels en appelèrent au dénommé Vernon. L'homme arriva 5 minutes plus tard, c'était un humain au maintien impeccable vêtu d'une tunique l'identifiant clairement comme un genre de conseiller local. Surement un sous-fifre des richards vivant là. Le chasseur hocha la tête imperceptiblement avant de sortir son datapad, affichant dessus en vue holographique la prime.
D'après l'avis, vous cherchez un chasseur pour retrouver un certain Daryl Pilor, que j'imagine être un résident de cet endroit, à ramener vivant et c'est à peu près tout. Un peu léger comme infos, vous avez du bol d'avoir trouvé quelqu'un pour ça vu ce qu'il y a de marqué.
Vernon jeta un regard quelque peu hautain au chasseur, surement outré par le ton sarcastique utilisé. Le chasseur quant à lui ne sembla même pas se préoccuper de sa réaction. A présent qu'il était à se renseigner sur sa prime, il excluait tout en dehors de son travail et les moyens de le faire. Cet imbécile organique n'avait aucun intérêt pour lui, pas plus que son opinion à son sujet.
Je vous prierai de garder pour vous vos remarques désobligeantes à l'avenir, chasseur de primes...
Valdor, Constantin Valdor.
...Vous êtes ici au palais de la Maison Pilor, veuillez donc vous exprimer avec respect quand vous êtes en présence de ceux qui vous sont supérieurs.
Ok. Je peux avoir plus d'infos sur la prime maintenant ? Pas que je m'ennuie mais il me semblait que peut-être vous vouliez que je m'en occupe.
L'idiot l'observa de nouveau, sans mot dire, jaugeant probablement ce qu'il était en droit de dévoiler ou non à un étranger. Le chasseur décida de l'aider un peu dans cette tâche, fatigué de voir le temps filer parce qu'il n'avait pas les tripes de répondre.
Plus on perd du temps, plus l'acquisition risque de se faire la malle. J'ajoute qu'il y a un excédent de paiement selon le temps que je met à remplir ma part du contrat. Donc ?
Sir Daryl est... Hum... Disons qu'il est grand amateur des casinos et autres établissements de jeu et il s'avère qu'il a récemment... Disons, contracté un certain nombre de faveurs qu'il doit à divers individus peu recommandables.
Ouais, il est accro au jeu et il a des dettes. J'imagine qu'il a mis les voiles pour pas avoir à payer vu qu'il doit pas rouler sur l'or.
Cette fois, le ton était bien plus que légèrement sarcastique mais carrément ironique voire moqueur. Ce dandy se foutait de lui c'était évident, un type vivant dans un palais pareil ne pouvait pas avoir de dettes insolvables, certainement pas dans un coin comme Senex-Juvex ou les Maisons nobles faisaient la loi, fallait pas se moquer de lui.
Je vous ai déjà dit...
Oui j'ai compris. Vous auriez des infos ? Description physique complète, relations connues ou il aurait pu se réfugier ? Maîtresses, amants, amis, ce genre de contacts utiles. Il a les moyens de quitter la planète ? Vous êtes certain qu'il est toujours là déjà ?
Le domestique sembla hésiter quelques instants puis, finalement, hocha la tête comme pour lui-même avant de faire signe au chasseur de le suivre.
Lady Emma souhaite vous rencontrer pour vous entretenir des détails, chasseur de primes. Veuillez me suivre. Ne touchez à rien une fois à l'intérieur et ne parlez que si on vous y autorise.
Valdor haussa les épaules avant de s'exécuter en silence. Il avait beau avoir laissé son arme à l'entrée, il savait se défendre si besoin était. Du reste, il ne pensait pas avoir à s'inquiéter, Vernon n'était qu'un lèche-bottes obséquieux qui ne ferait pas de mal à une mouche. Le chasseur entra finalement à sa suite à l'intérieur pour se retrouver dans un décor aux couleurs et à la décoration aussi criardes que de mauvais goût, du moins de son humble avis. De grands tableaux dépeignant les innombrables générations de la famille étaient partout sur les murs et plafonds du grand hall d'entrée.
Il remarqua également des sculptures et statues dont la plupart représentaient des femmes de diverses races en position très suggestive. Le chasseur eut une moue de dégoût, encore un truc d'organiques qu'il ne comprenait pas ça. Il dut emprunter les escaliers richement décorés sur plusieurs étages, notant au passage que Vernon s’essoufflait quelque peu. Alors qu'il entrait dans un couloir au fond duquel l'attendait probablement la Lady, il nota qu'il y avait d'autres bureaux dont la plupart avaient leurs portes fermées.
Ses sens considérablement augmentés lui permettaient d'entendre les murmures et voix derrière. Il entendait pour certaines des gémissements et grognements, d'autres des halètements et des cris étouffés. Ces organiques, de vrais créatures bizarres. Il passa à côté de l'un des bureaux ouverts et y entrevit rapidement un individu discutant avec une femme à la peau bleue et aux yeux rouges. Sa base de données identifiait cela comme caractéristique aux Chiss, espèce très peu connue dans la galaxie.
Finalement, il arriva au bout et on l'introduisit à l'intérieur du bureau ou l'attendait, il en était certain, le véritable exécuteur de la prime. Vernon s'inclina de manière exagérément basse tandis que Valdor pour sa part resta bien droit.
Milady, le chasseur de primes Constantin Valdor.
Tout laissait penser que le vaisseau allait finir par s'arrêter et dériver au hasard dans l'espace, jusqu'à s'écraser quelque part ou qu'une main secourable lui vienne en aide. Un sort peu enviable s'il en était. A l'intérieur, le pilote s'échinait à garder sous contrôle des commandes rendues capricieuses par le manque d'entretien pour garder le cap. De temps en temps, il jurait dans sa barbe et maudissait à peu près tout et tout le monde : lui-même, la Guilde, le Grand Concepteur, les organiques, l'espace, le capitalisme...
Il y avait un désavantage à être un chasseur de primes classe C : on n'avait pas beaucoup d'opportunités en terme de rentrée d'argent conséquente et il fallait donc enchaîner les petites primes si on voulait tenir la route jusqu'à ce que le chasseur responsable dans la Guilde vous offre une promotion. Plus facile à dire qu'à faire, ce qui expliquait la situation rocambolesque actuelle qui voulait que faute de crédits en poche, le Bonneteau n'était plus entretenu depuis un mois et quelques. Joie.
Heureusement pour lui, Pirralor n'était plus très loin maintenant, il allait donc pouvoir regagner la sécurité - relative certes, mais existante quand même - de la surface d'une planète. Alors qu'il effectuait les manœuvres de descente à la surface, le chasseur songea à ce qui l'amenait ici. Une prime envoyée à la Guilde qui l'avait transmise à son responsable qui la lui avait donné, il y était question de retrouver un fuyard qui avait des problèmes d'argent. Le contact sur place était un certain Vernon, encore un nom d'organique ridicule.
Ça avait intérêt à en valoir la peine, songea-t-il, parce que le trajet depuis Corellia c'était pas rien, sans oublier qu'entrer dans le Senex-Juvex était relativement compliqué, au vu des flottes républicaines gardant l'accès de la plupart des couloirs hyperspatiaux. Mais il lui avait suffi de montrer sa licence de chasseur et c'est gagné, les républicains avaient beau ne pas aimer ça, ils n'avaient pas de motif de l'empêcher de passer, lui n'était qu'un honnête travailleur venu gagner sa croûte après tout.
Le cow-boy, une fois identifié au spatioport et ayant bien prouvé qu'il était là pour affaires et non foutre le boxon, se dirigea vers la périphérie de la capitale locale. On lui avait donné rendez-vous à une adresse précise et il était curieux d'en savoir plus, il ne perdit donc pas de temps à jouer les touristes, de toute façon ces conneries ne l'intéressaient nullement. Encore un concept organique incompréhensible, c'était quoi l'intérêt de payer pour voir des trucs ? Allonge 500 crédits mon pote et tu peux regarder un immeuble, waouh génial, non vraiment c'est trop fun.
Tarés d'organiques.
Valdor arriva finalement à destination, sortit du speeder taxi et n'oublia pas de payer le conducteur, notant au passage qu'il avait dû piocher dans les maigres réserves de creds qu'il lui restait. Ça avait vraiment intérêt à valoir le coup parce que sinon il risquait de ne même plus avoir les sous pour se tirer d'ici. Ce fut alors qu'il remarqua ou il était. Un grand palais terriblement luxueux s'étendait sur toute la zone environnante, magnifique structure semblant se dresser là pour dire "c'est nous qui vivons là, pas vous bande de bouseux, bavez donc un coup, vous n'aurez jamais la chance de vivre comme ça".
Pour le droïde, c'était à peu près aussi intéressant qu'une fiente de bantha. Il se présenta au portail à l'entrée et indiqua la raison de sa présence à la patrouille de gardes, lesquels en appelèrent au dénommé Vernon. L'homme arriva 5 minutes plus tard, c'était un humain au maintien impeccable vêtu d'une tunique l'identifiant clairement comme un genre de conseiller local. Surement un sous-fifre des richards vivant là. Le chasseur hocha la tête imperceptiblement avant de sortir son datapad, affichant dessus en vue holographique la prime.
D'après l'avis, vous cherchez un chasseur pour retrouver un certain Daryl Pilor, que j'imagine être un résident de cet endroit, à ramener vivant et c'est à peu près tout. Un peu léger comme infos, vous avez du bol d'avoir trouvé quelqu'un pour ça vu ce qu'il y a de marqué.
Vernon jeta un regard quelque peu hautain au chasseur, surement outré par le ton sarcastique utilisé. Le chasseur quant à lui ne sembla même pas se préoccuper de sa réaction. A présent qu'il était à se renseigner sur sa prime, il excluait tout en dehors de son travail et les moyens de le faire. Cet imbécile organique n'avait aucun intérêt pour lui, pas plus que son opinion à son sujet.
Je vous prierai de garder pour vous vos remarques désobligeantes à l'avenir, chasseur de primes...
Valdor, Constantin Valdor.
...Vous êtes ici au palais de la Maison Pilor, veuillez donc vous exprimer avec respect quand vous êtes en présence de ceux qui vous sont supérieurs.
Ok. Je peux avoir plus d'infos sur la prime maintenant ? Pas que je m'ennuie mais il me semblait que peut-être vous vouliez que je m'en occupe.
L'idiot l'observa de nouveau, sans mot dire, jaugeant probablement ce qu'il était en droit de dévoiler ou non à un étranger. Le chasseur décida de l'aider un peu dans cette tâche, fatigué de voir le temps filer parce qu'il n'avait pas les tripes de répondre.
Plus on perd du temps, plus l'acquisition risque de se faire la malle. J'ajoute qu'il y a un excédent de paiement selon le temps que je met à remplir ma part du contrat. Donc ?
Sir Daryl est... Hum... Disons qu'il est grand amateur des casinos et autres établissements de jeu et il s'avère qu'il a récemment... Disons, contracté un certain nombre de faveurs qu'il doit à divers individus peu recommandables.
Ouais, il est accro au jeu et il a des dettes. J'imagine qu'il a mis les voiles pour pas avoir à payer vu qu'il doit pas rouler sur l'or.
Cette fois, le ton était bien plus que légèrement sarcastique mais carrément ironique voire moqueur. Ce dandy se foutait de lui c'était évident, un type vivant dans un palais pareil ne pouvait pas avoir de dettes insolvables, certainement pas dans un coin comme Senex-Juvex ou les Maisons nobles faisaient la loi, fallait pas se moquer de lui.
Je vous ai déjà dit...
Oui j'ai compris. Vous auriez des infos ? Description physique complète, relations connues ou il aurait pu se réfugier ? Maîtresses, amants, amis, ce genre de contacts utiles. Il a les moyens de quitter la planète ? Vous êtes certain qu'il est toujours là déjà ?
Le domestique sembla hésiter quelques instants puis, finalement, hocha la tête comme pour lui-même avant de faire signe au chasseur de le suivre.
Lady Emma souhaite vous rencontrer pour vous entretenir des détails, chasseur de primes. Veuillez me suivre. Ne touchez à rien une fois à l'intérieur et ne parlez que si on vous y autorise.
Valdor haussa les épaules avant de s'exécuter en silence. Il avait beau avoir laissé son arme à l'entrée, il savait se défendre si besoin était. Du reste, il ne pensait pas avoir à s'inquiéter, Vernon n'était qu'un lèche-bottes obséquieux qui ne ferait pas de mal à une mouche. Le chasseur entra finalement à sa suite à l'intérieur pour se retrouver dans un décor aux couleurs et à la décoration aussi criardes que de mauvais goût, du moins de son humble avis. De grands tableaux dépeignant les innombrables générations de la famille étaient partout sur les murs et plafonds du grand hall d'entrée.
Il remarqua également des sculptures et statues dont la plupart représentaient des femmes de diverses races en position très suggestive. Le chasseur eut une moue de dégoût, encore un truc d'organiques qu'il ne comprenait pas ça. Il dut emprunter les escaliers richement décorés sur plusieurs étages, notant au passage que Vernon s’essoufflait quelque peu. Alors qu'il entrait dans un couloir au fond duquel l'attendait probablement la Lady, il nota qu'il y avait d'autres bureaux dont la plupart avaient leurs portes fermées.
Ses sens considérablement augmentés lui permettaient d'entendre les murmures et voix derrière. Il entendait pour certaines des gémissements et grognements, d'autres des halètements et des cris étouffés. Ces organiques, de vrais créatures bizarres. Il passa à côté de l'un des bureaux ouverts et y entrevit rapidement un individu discutant avec une femme à la peau bleue et aux yeux rouges. Sa base de données identifiait cela comme caractéristique aux Chiss, espèce très peu connue dans la galaxie.
Finalement, il arriva au bout et on l'introduisit à l'intérieur du bureau ou l'attendait, il en était certain, le véritable exécuteur de la prime. Vernon s'inclina de manière exagérément basse tandis que Valdor pour sa part resta bien droit.
Milady, le chasseur de primes Constantin Valdor.