- ven. 3 juil. 2015 13:27
#18501
Ambiance
Pour ainsi dire, cela faisait presque deux années que Darth Kane avait rallié Korriban, et avait juré allégeance au Seigneur Odion. Deux années menées dans la plus totale précarité ; depuis qu'il n'avait plus de vaisseau personnel, il lui fallait, avec ses équipiers, recourir à toutes sortes de combines, manœuvres et stratagèmes pour se déplacer dans la Galaxie ; ce qui n'avait pas que des inconvénients : entre autres, il était impossible, par ce biais, de remonter jusqu'à sa trace. Mais cette situation leur pesait : il leur fallait un cargo, digne du Black Arrow , un engin rapide, robuste, moderne, bien armé et équipé de façon à leur assurer la plus grande liberté d'action.
C'était une des questions principales qui trottaient dans l'esprit du Sith borgne, lorsqu'il avait soudainement coupé tout contact avec le monde extérieur, y compris une de ses plus précieuses alliées, l'Inquisitrice Helera. Leur collaboration promettait d'être fructueuse, mais il fallait, pour ce faire, assurer une parfaite régularité dans leurs rapports : or, cela faisait huit mois que le Mystique de l'Oeil s'était comme retranché en lui-même.
Tout d'abord, ç'avait été une succession de crises d'algies, de douleurs somatiques, puis de tétanie, enfin de paralysie complète, durant lesquelles il semblait comme plongé en extase. Si ses proches étaient devenus familiers de certaines bizarreries, et phénomènes inquiétant le tracassant, ils n'avaient rien connu de si durable, ni de si impressionnant : les premières semaines, il ne s'alimentait qu'à peine, restant cloîtré, le reste du temps, dans une apathie effrayante. Tel un mort-vivant, ou un légume psychiatrique, son regard fixe semblait inaccessible au monde extérieur.
Aucune médecine n'avait semblé pouvoir exercer un quelconque effet positif, ni sur Ilum, à bord du vaisseau de combat de Helera, ni sur Korriban, où il avait exprimé le désir de se rendre. Pourtant, à son arrivée sur le monde rouge, il avait semblé qu'il était sur le point de se remettre : une certaine animation de la pensée, à priori de bonne augure, lui permettait de transmettre quelques directives, et d'accomplir les tâches que lui assignait son maître.
Mais, alors que la frayeur était passée, il disparut un beau jour, deux mois après le début de ses troubles, dans les régions les plus désolées du monde crypte, sans donner signe de vie pendant un semestre entier, ne s'étant donné la peine que de laisser un holomessage assurant qu'il avait à faire, au plus profond des mystères de Korriban, et qu'il ne pourrait continuer à oeuvrer sans avoir, au préalable, résolu certains problèmes urgents d'ordre spirituel.
Ce qui aurait pu passer pour un charabia avait fort décontenancé ses cinq équipiers, y compris Darth Philon, pourtant coutumière de ses propos à caractère mystique. Dépités, ne sachant quoi faire, ils résolurent de vaquer à leurs occupations, tandis que la longue absence de leur leader entretenait la conviction qu'il avait trouvé la mort dans les terres désolées du monde Sith.
Puis il revint, un jour, sale, pâle et maigre à faire peur, le corps couvert de contusions, boitant, ahanant, le visage absolument fermé, mais arborant dans le même temps un air de profonde sérénité. Barbu comme un ermite, la bure élimée, couvert de poussière collée à sa peau par la sueur abondante, jamais il n'avait paru aussi piteux. Mais lorsqu'il avait abordé ses camarades, à l'entrée du spatioport, son ton sans réplique, d'une autorité qu'ils ne lui avaient jamais connue, les dissuada de lui demander quoique ce soit.
D'une façon profondément mystérieuse, identique à la façon dont il était parti, son retour d'entre les mânes désincarnées de Korriban avait été suivi par une récupération très rapide de sa forme originelle, et très vite il reparut à l'Académie d'Odion sous des dehors absolument impeccables. Il prit ses ordres auprès du Maître du monde-crypte, s'avisa des derniers bouleversements constitués par la venue de nouveaux Seigneurs Sith sur la planète, y compris d'un ancien Maître Noir nommé Darth Oxious.
Deux semaines passèrent, marquées par une intense activité masquée par un air profondément calme, détendu, dévoué, à vrai dire, parfaitement inébranlable. Puis il fit savoir aux siens qu'ils repartaient...pour Ilum. Après avoir effectué une trajectoire par plusieurs sauts, sans linéarité, afin de brouiller les pistes, il reparut à bord du J.J Renaissance.
Son arrivée fut annoncée laconiquement à Helera Kor'rial, et après qu'il eut atterri, et se fut enquis des amabilités de circonstance auprès de l'équipage du croiseur, et des principaux subordonnés de sa partenaire, il prit la direction de ses quartiers, escorté de deux soldats et du capitaine Maiev. Lorsqu'ils y parvinrent, cette dernière annonça le Sith borgne à la propriétaire des lieux, puis fit un pas de côté pour lui permettre de pénétrer dans les appartements de l'Inquisitrice. Bien des choses semblaient s'être passées depuis son bref exil, et il lui tardait d'être au fait des avancements de leur entreprise commune...
"Je suis l'homme qui va en biais. Je marche en crabe, néanmoins j'avance : là git ma puissance, telle est ma victoire. Boiter, mais tenir le rythme, est ma fierté."
Tonalité du Sith borgne
Pour ainsi dire, cela faisait presque deux années que Darth Kane avait rallié Korriban, et avait juré allégeance au Seigneur Odion. Deux années menées dans la plus totale précarité ; depuis qu'il n'avait plus de vaisseau personnel, il lui fallait, avec ses équipiers, recourir à toutes sortes de combines, manœuvres et stratagèmes pour se déplacer dans la Galaxie ; ce qui n'avait pas que des inconvénients : entre autres, il était impossible, par ce biais, de remonter jusqu'à sa trace. Mais cette situation leur pesait : il leur fallait un cargo, digne du Black Arrow , un engin rapide, robuste, moderne, bien armé et équipé de façon à leur assurer la plus grande liberté d'action.
C'était une des questions principales qui trottaient dans l'esprit du Sith borgne, lorsqu'il avait soudainement coupé tout contact avec le monde extérieur, y compris une de ses plus précieuses alliées, l'Inquisitrice Helera. Leur collaboration promettait d'être fructueuse, mais il fallait, pour ce faire, assurer une parfaite régularité dans leurs rapports : or, cela faisait huit mois que le Mystique de l'Oeil s'était comme retranché en lui-même.
Tout d'abord, ç'avait été une succession de crises d'algies, de douleurs somatiques, puis de tétanie, enfin de paralysie complète, durant lesquelles il semblait comme plongé en extase. Si ses proches étaient devenus familiers de certaines bizarreries, et phénomènes inquiétant le tracassant, ils n'avaient rien connu de si durable, ni de si impressionnant : les premières semaines, il ne s'alimentait qu'à peine, restant cloîtré, le reste du temps, dans une apathie effrayante. Tel un mort-vivant, ou un légume psychiatrique, son regard fixe semblait inaccessible au monde extérieur.
Aucune médecine n'avait semblé pouvoir exercer un quelconque effet positif, ni sur Ilum, à bord du vaisseau de combat de Helera, ni sur Korriban, où il avait exprimé le désir de se rendre. Pourtant, à son arrivée sur le monde rouge, il avait semblé qu'il était sur le point de se remettre : une certaine animation de la pensée, à priori de bonne augure, lui permettait de transmettre quelques directives, et d'accomplir les tâches que lui assignait son maître.
Mais, alors que la frayeur était passée, il disparut un beau jour, deux mois après le début de ses troubles, dans les régions les plus désolées du monde crypte, sans donner signe de vie pendant un semestre entier, ne s'étant donné la peine que de laisser un holomessage assurant qu'il avait à faire, au plus profond des mystères de Korriban, et qu'il ne pourrait continuer à oeuvrer sans avoir, au préalable, résolu certains problèmes urgents d'ordre spirituel.
Ce qui aurait pu passer pour un charabia avait fort décontenancé ses cinq équipiers, y compris Darth Philon, pourtant coutumière de ses propos à caractère mystique. Dépités, ne sachant quoi faire, ils résolurent de vaquer à leurs occupations, tandis que la longue absence de leur leader entretenait la conviction qu'il avait trouvé la mort dans les terres désolées du monde Sith.
Puis il revint, un jour, sale, pâle et maigre à faire peur, le corps couvert de contusions, boitant, ahanant, le visage absolument fermé, mais arborant dans le même temps un air de profonde sérénité. Barbu comme un ermite, la bure élimée, couvert de poussière collée à sa peau par la sueur abondante, jamais il n'avait paru aussi piteux. Mais lorsqu'il avait abordé ses camarades, à l'entrée du spatioport, son ton sans réplique, d'une autorité qu'ils ne lui avaient jamais connue, les dissuada de lui demander quoique ce soit.
D'une façon profondément mystérieuse, identique à la façon dont il était parti, son retour d'entre les mânes désincarnées de Korriban avait été suivi par une récupération très rapide de sa forme originelle, et très vite il reparut à l'Académie d'Odion sous des dehors absolument impeccables. Il prit ses ordres auprès du Maître du monde-crypte, s'avisa des derniers bouleversements constitués par la venue de nouveaux Seigneurs Sith sur la planète, y compris d'un ancien Maître Noir nommé Darth Oxious.
Deux semaines passèrent, marquées par une intense activité masquée par un air profondément calme, détendu, dévoué, à vrai dire, parfaitement inébranlable. Puis il fit savoir aux siens qu'ils repartaient...pour Ilum. Après avoir effectué une trajectoire par plusieurs sauts, sans linéarité, afin de brouiller les pistes, il reparut à bord du J.J Renaissance.
Son arrivée fut annoncée laconiquement à Helera Kor'rial, et après qu'il eut atterri, et se fut enquis des amabilités de circonstance auprès de l'équipage du croiseur, et des principaux subordonnés de sa partenaire, il prit la direction de ses quartiers, escorté de deux soldats et du capitaine Maiev. Lorsqu'ils y parvinrent, cette dernière annonça le Sith borgne à la propriétaire des lieux, puis fit un pas de côté pour lui permettre de pénétrer dans les appartements de l'Inquisitrice. Bien des choses semblaient s'être passées depuis son bref exil, et il lui tardait d'être au fait des avancements de leur entreprise commune...
Tonalité du Sith borgne