- mer. 27 avr. 2016 22:11
#22649
Darth Voïdh avait pris un pari risqué. Se téléporter sous l'eau en pleine chute libre. Il ignorait ce que cela aurait comme résultat, mais entre ça et s'écraser à pleine vitesse sur le béton de la pièce d'eau...
Il disparut donc, à une vingtaine de mètres du sol, pour se matérialiser immédiatement dans l'élément liquide. Il se retrouva aussitôt saisi par le froid, mais se rendit compte avec satisfaction que l'opération avait réussi. Sa chute fut presque aussitôt stoppée, et il ne descendit qu'à environ trois mètres de profondeur. Sans aucun dommage. Il remonta vite fait vers l'air libre et se hissa sur la berge. La nuit était douce, et surtout aucun son n'indiquait que qui que ce soit ne se dirigeait par ici.
Voïdh saisit son arme. Elle avait pris l'eau, elle était donc inutilisable pour l'instant, au moins pour la fonction laser. Au moins était-elle contondante, et donc tout de même utile. Trempé, le Khommite devait maintenant se débrouiller pour passer inaperçu, et retrouver son Maître. Il le contacta par comlink, sans succès. Il fit de même pour le vaisseau de Suho (il fallait vraiment qu'il lui trouve un nom, à son coucou...), qui lui répondit. Après avoir tracé la fréquence, Thanathiel serait rapidement sur place.
Et après quelques minutes, le carrosse était avancé.
Darth Voïdh devait se rendre à l'évidence, Suho avait raison. Oxious s'en tirerait seul.
Dans les débris de l'appentis, Oxious faisait le bilan des pertes. Il était couvert de poussière, il avait mal partout, surtout aux côtes lorsqu'il respirait un peu fort. Ça, c'était pour le négatif. Pour le positif, il avait toujours ses deux bras, ses deux jambes, rien n'avait transpercé son corps, il ne saignait pas si on excluait les écorchures éparses, et son sabre était toujours en place, et en état de fonctionner. Il s'en tirait bien. Avec un regard vers le ciel, il ne pouvait que voir le flot des speeders qui circulaient. Il constatait maintenant avec quelle chance il était parvenu ici vivant.
Mais d'autres problèmes se profilaient. Il entendait déjà les sirènes retentir. Les secours arrivaient. Certainement qu'ils affluaient vers l'entrepôt, et le quartier serait bientôt impraticable. Il en était un peu éloigné, mais il y avait fort à parier que des recherches seraient bientôt menées dans toute la ville, et il vaudrait mieux alors qu'il ne soit pas découvert. Il savait que son passif sur Corellia était assez chargé. Il pouvait s'attirer des ennuis, si on lui mettait la main dessus. Mais un peu plus, un peu moins...
Il lui fallait quitter cette cabane. Il regarda autour de lui. Il ne savait pas ce qu'il cherchait, mais il ferait avec l'inspiration du moment. Cette vieille toile grossière, par exemple, pouvait passer pour le manteau d'un pouilleux. Ce qui irait parfaitement avec une démarche lourdaude – qu'il n'aurait pas de mal à feindre, avec ses contusions.
Il se saisit de la toile et la secoua avant de la passer sur ses épaules. Cela fera l'affaire. Il s'enveloppa avec, et fit passer un pan sur sa tête en guise de capuchon. Ainsi vêtu, il pourrait parcourir quelques kilomètres sans trop de problèmes.
Il quitta l'abri et chercha un moyen de gagner la rue. Il trouva un accès de service du bâtiment, et utilisa un élévateur pour descendre. Et en moins de cinq minutes, le voilà s'engouffrant dans le flot des piétons de la rue.
Boitillant, grognant parfois (ses côtes le faisaient souffrir), le Sith pouvait passer pour un pauvre hère. Son visage recouvert de la toile à l'odeur rance ne laissait rien paraître de ses tatouages.
Il avança ainsi, le regard à la recherche d'une indication quant à l'endroit où il se trouvait, et où il se rendait. Sans nouvelles de Suho, il valait mieux improviser et quitter Corellia par ses propres moyens. Il cherchait donc l'astroport le plus proche. Un panneau d'affichage publique exhibait une holo-publicité pour une marque d'électronique. ''Les meilleurs holoprojecteurs portatifs de la Galaxie.'' Les marchands et leurs mensonges... De l'autre côté du panneau, un plan du secteur. Oxious le parcourut à la recherche de son itinéraire.
Il n'était qu'à trois blocs de l'astroport. Ce n'était pas si loin, mais assez pour trouver les problèmes, s'il devait y en avoir. Il se mit donc en route sans attendre.
Déjà les dispositifs de sécurité se mettaient en place. Des navettes de transport estampillées CorSec passaient à intervalles réguliers, allant déverser leur chargement de gardes sur zone. Ils commenceraient probablement par l'entrepôt et élargiraient le périmètre. Il ignorait à quelle distance il se trouvait de l'épicentre de toute cette histoire, mais il préférait ne pas traîner.
Il croisa aussi deux gardes CorSec en faction, au premier carrefour. L'arme à la main, ils devisaient sur le contexte de la soirée.
Oxious passa son chemin sans s'attarder. Plus que deux blocs. Plus que deux...
Il lui fallut quand même près d'une heure pour atteindre l'astroport. Il avait dû prendre quelques détours pour éviter un barrage et deux patrouilles un peu trop importantes. Il avait perdu du temps, mais il était arrivé.
Il trouva un vol bon marché, pour coller à son personnage de pouilleux. Corellia-Bespin, avec quatre escales. Ce serait long, mais au moins il quitterait bientôt Coronet. Le décollage était prévu d'ici quelques minutes, le temps de boucler l'embarquement.
Il se présenta au guichet et paya le prix de son billet – une broutille de quelques dizaines de Crédits – et put passer au terminal d'embarquement. C'était un vol comme on en trouve un peu partout entre les grandes destinations de la Galaxie. Le genre de vols où on ne regardait pas trop la provenance des passagers, ni leur appartenance sociale. Il n'y avait presque pas de contrôles, et c'était l'idéal pour les émigrants, ou le cas échéant les fuyards.
Oxious se retrouva parqué dans une doute aménagée en cabine collective. C'était un doux euphémisme pour désigner cet endroit qui rassemblait quelques centaines de voyageurs de tous bords, dans la chaleur, la moiteur, la promiscuité, le bruit et les odeurs. Chacun faisait de son mieux pour ignorer son voisin, mais on pouvait toujours trouver un énergumène pour égayer le voyage de ses élucubrations, quand ce n'était pas une bagarre.
En tous cas, le voyage serait long et pénible. Oxious n'avait que ce qu'il avait sur le dos, mais n'avait pas besoin de plus. Il savait qu'il aurait tout ce dont il aurait besoin là où il allait. Il allait chez lui. Quelque part qui lui appartenait.
Bespin serait en vue d'ici quelques jours. Un endroit où il pourrait penser à ce qui s'était passé, et peut-être s'occuper d'un ou deux projets. Il y avait fort à faire. Si un Sang-Pur s'était montré ce soir, alors que la race était éteinte depuis des siècles, cela ne présageait rien de bon. D'autant qu'il disait ne pas être seul. Oxious ne savait pas quoi en penser, mais il se ferait son idée. Au fond de lui, un mauvais pressentiment grandissait. Il essaierait de savoir s'il était fondé.
Il disparut donc, à une vingtaine de mètres du sol, pour se matérialiser immédiatement dans l'élément liquide. Il se retrouva aussitôt saisi par le froid, mais se rendit compte avec satisfaction que l'opération avait réussi. Sa chute fut presque aussitôt stoppée, et il ne descendit qu'à environ trois mètres de profondeur. Sans aucun dommage. Il remonta vite fait vers l'air libre et se hissa sur la berge. La nuit était douce, et surtout aucun son n'indiquait que qui que ce soit ne se dirigeait par ici.
Voïdh saisit son arme. Elle avait pris l'eau, elle était donc inutilisable pour l'instant, au moins pour la fonction laser. Au moins était-elle contondante, et donc tout de même utile. Trempé, le Khommite devait maintenant se débrouiller pour passer inaperçu, et retrouver son Maître. Il le contacta par comlink, sans succès. Il fit de même pour le vaisseau de Suho (il fallait vraiment qu'il lui trouve un nom, à son coucou...), qui lui répondit. Après avoir tracé la fréquence, Thanathiel serait rapidement sur place.
Et après quelques minutes, le carrosse était avancé.
- « Il faut retrouver Darth Oxious.
– Bien d'accord... Mais impossible. La CorSec est sur les dents. J'imagine que l'entrepôt que votre petit pote a fait exploser est bouclé. Ce sera déjà miraculeux si on arrive à quitter le système.
– On ne peut pas le laisser ici seul...
– Et pourquoi pas ? C'est un grand garçon, et il sait se défendre. Il s'en tirera bien.
– Faites demi-tour. On va le chercher.
– MAIS VOUS ÊTES BOUCHÉ, BON SANG ?! Déjà que j'ai risqué gros en filant l'autre cinglé, et tout ça pour rien... D'ici peu, tout le secteur va grouiller de gardes armés et de droïdes de sécurité. Ils vont passer chaque rue au peigne fin. Il s'en tirera bien mieux sans nous. Et nous aussi... »
Darth Voïdh devait se rendre à l'évidence, Suho avait raison. Oxious s'en tirerait seul.
- « Dans ce cas, cap sur le Temple. Il nous y retrouvera. »
Dans les débris de l'appentis, Oxious faisait le bilan des pertes. Il était couvert de poussière, il avait mal partout, surtout aux côtes lorsqu'il respirait un peu fort. Ça, c'était pour le négatif. Pour le positif, il avait toujours ses deux bras, ses deux jambes, rien n'avait transpercé son corps, il ne saignait pas si on excluait les écorchures éparses, et son sabre était toujours en place, et en état de fonctionner. Il s'en tirait bien. Avec un regard vers le ciel, il ne pouvait que voir le flot des speeders qui circulaient. Il constatait maintenant avec quelle chance il était parvenu ici vivant.
Mais d'autres problèmes se profilaient. Il entendait déjà les sirènes retentir. Les secours arrivaient. Certainement qu'ils affluaient vers l'entrepôt, et le quartier serait bientôt impraticable. Il en était un peu éloigné, mais il y avait fort à parier que des recherches seraient bientôt menées dans toute la ville, et il vaudrait mieux alors qu'il ne soit pas découvert. Il savait que son passif sur Corellia était assez chargé. Il pouvait s'attirer des ennuis, si on lui mettait la main dessus. Mais un peu plus, un peu moins...
Il lui fallait quitter cette cabane. Il regarda autour de lui. Il ne savait pas ce qu'il cherchait, mais il ferait avec l'inspiration du moment. Cette vieille toile grossière, par exemple, pouvait passer pour le manteau d'un pouilleux. Ce qui irait parfaitement avec une démarche lourdaude – qu'il n'aurait pas de mal à feindre, avec ses contusions.
Il se saisit de la toile et la secoua avant de la passer sur ses épaules. Cela fera l'affaire. Il s'enveloppa avec, et fit passer un pan sur sa tête en guise de capuchon. Ainsi vêtu, il pourrait parcourir quelques kilomètres sans trop de problèmes.
Il quitta l'abri et chercha un moyen de gagner la rue. Il trouva un accès de service du bâtiment, et utilisa un élévateur pour descendre. Et en moins de cinq minutes, le voilà s'engouffrant dans le flot des piétons de la rue.
Boitillant, grognant parfois (ses côtes le faisaient souffrir), le Sith pouvait passer pour un pauvre hère. Son visage recouvert de la toile à l'odeur rance ne laissait rien paraître de ses tatouages.
Il avança ainsi, le regard à la recherche d'une indication quant à l'endroit où il se trouvait, et où il se rendait. Sans nouvelles de Suho, il valait mieux improviser et quitter Corellia par ses propres moyens. Il cherchait donc l'astroport le plus proche. Un panneau d'affichage publique exhibait une holo-publicité pour une marque d'électronique. ''Les meilleurs holoprojecteurs portatifs de la Galaxie.'' Les marchands et leurs mensonges... De l'autre côté du panneau, un plan du secteur. Oxious le parcourut à la recherche de son itinéraire.
Il n'était qu'à trois blocs de l'astroport. Ce n'était pas si loin, mais assez pour trouver les problèmes, s'il devait y en avoir. Il se mit donc en route sans attendre.
Déjà les dispositifs de sécurité se mettaient en place. Des navettes de transport estampillées CorSec passaient à intervalles réguliers, allant déverser leur chargement de gardes sur zone. Ils commenceraient probablement par l'entrepôt et élargiraient le périmètre. Il ignorait à quelle distance il se trouvait de l'épicentre de toute cette histoire, mais il préférait ne pas traîner.
Il croisa aussi deux gardes CorSec en faction, au premier carrefour. L'arme à la main, ils devisaient sur le contexte de la soirée.
- « On t'a dit pourquoi on a été déployés?
– Ouais, vaguement. 'Paraît qu'un vaisseau léger a ouvert le feu sur un entrepôt, en zone 1-13-8.
– Encore un allumé de contrebandier...
– C'est ce que je crois aussi... Mais les gros bonnets sont sur les nerfs. Y paraît que ça remanie les effectifs à tour de bras chez les cols blancs. Z'ont peur à leur poste. Alors ça fait du zèle...
– Et c'est les petits qui partent au feu... comme d'hab'
– Eh ouais... Bah, t'en fais pas. Le temps qu'ils se rendent compte que le type a quitté le système, ils nous auront rappelé pour le rapport. Et on sera à la maison avant le milieu de la nuit.
– J'espère bien ! Tu te souviens de la petite brune qu'on avait croisé au Gizka Dormeur ? Ben mon vieux, c'était une sacrée... Je devais la voir ce soir, j'ai pas eu le cœur à décommander, mais si l'alerte se prolonge... »
Oxious passa son chemin sans s'attarder. Plus que deux blocs. Plus que deux...
Il lui fallut quand même près d'une heure pour atteindre l'astroport. Il avait dû prendre quelques détours pour éviter un barrage et deux patrouilles un peu trop importantes. Il avait perdu du temps, mais il était arrivé.
Il trouva un vol bon marché, pour coller à son personnage de pouilleux. Corellia-Bespin, avec quatre escales. Ce serait long, mais au moins il quitterait bientôt Coronet. Le décollage était prévu d'ici quelques minutes, le temps de boucler l'embarquement.
Il se présenta au guichet et paya le prix de son billet – une broutille de quelques dizaines de Crédits – et put passer au terminal d'embarquement. C'était un vol comme on en trouve un peu partout entre les grandes destinations de la Galaxie. Le genre de vols où on ne regardait pas trop la provenance des passagers, ni leur appartenance sociale. Il n'y avait presque pas de contrôles, et c'était l'idéal pour les émigrants, ou le cas échéant les fuyards.
Oxious se retrouva parqué dans une doute aménagée en cabine collective. C'était un doux euphémisme pour désigner cet endroit qui rassemblait quelques centaines de voyageurs de tous bords, dans la chaleur, la moiteur, la promiscuité, le bruit et les odeurs. Chacun faisait de son mieux pour ignorer son voisin, mais on pouvait toujours trouver un énergumène pour égayer le voyage de ses élucubrations, quand ce n'était pas une bagarre.
En tous cas, le voyage serait long et pénible. Oxious n'avait que ce qu'il avait sur le dos, mais n'avait pas besoin de plus. Il savait qu'il aurait tout ce dont il aurait besoin là où il allait. Il allait chez lui. Quelque part qui lui appartenait.
Bespin serait en vue d'ici quelques jours. Un endroit où il pourrait penser à ce qui s'était passé, et peut-être s'occuper d'un ou deux projets. Il y avait fort à faire. Si un Sang-Pur s'était montré ce soir, alors que la race était éteinte depuis des siècles, cela ne présageait rien de bon. D'autant qu'il disait ne pas être seul. Oxious ne savait pas quoi en penser, mais il se ferait son idée. Au fond de lui, un mauvais pressentiment grandissait. Il essaierait de savoir s'il était fondé.