L'Astre Tyran

[Han Solo]

La simple vue de la femme de sa vie donnait au Corellien une sacrée pêche. Oubliée la soirée ou il était venu contraint et forcé, oubliées les matrones et obligations de participer à un concours ridicule ou il aurait servi de morceau de viande vendu à la plus offrante. Il n'y avait que Leia, sa robe vaporeuse créant une silhouette au physique parfait, ses cheveux arrangés de la même manière que la première fois qu'ils s'étaient rencontré.

C'avait été un moment pour le moins particulier. La graine de la passion avait-elle été plantée dès cet instant, lorsque leurs 2 personnalités, si diamétralement opposées en principe, s'étaient heurtées l'une à l'autre dans un choc violent? S'il était indubitable qu'à bord de l'Etoile Noire, nulle affection n'avait filtré de leurs échanges houleux, il était fort probable que dans cette relation étrange d'amour/haine était née le lien fort et indestructible qui les liait ensemble.

Ce lien, il était une fois de plus à l'oeuvre dans cette salle de bal ou aucun ne faisait plus attention au monde qui les entouraient. Seul comptait l'autre et l'alchimie qui les unissait. Oui, c'était une chose bien étrange que l'amour qui les liait tout deux. Cela devait sauter aux yeux d'Arial qui dériva l'attention de Han sur elle, par calcul ou par simple amusement? Difficile à dire, mais celle-ci s'esquiva ensuite en riant des paroles de Leia. Lui-même eut un sourire amusé en réalisant que cela avait toujours été le but de la Jedi que de gêner sa cousine adoptive.

Celle-ci profita de l'intermède pour se rapprocher très près de lui, et son cœur fit une embardée dans sa poitrine. Il pouvait sentir son parfum à présent, et la savoir si près de lui... Il lui fallut exercer tout son contrôle de lui-même pour ne pas la serrer contre lui, l'embrasser et savourer le contact de celle-ci contre lui. Encore une fois, trop de témoins, mais il aurait été prêt à parier que c'était à dessein qu'elle avait fait ça, Mademoiselle jouait avec lui c'était évident.

Si elle voulait que ça se passe comme ça, Han n'était que trop heureux de la servir. Sourire canaille et resplendissant, le Corellien fit une profonde révérence, juste assez bas pour que ne soit pas franchie la limite entre témoignage de respect et moquerie pure et simple. Effet immédiat sur les "groupies" alentour qui se sentaient défaillir devant ce gentleman voyou si célèbre. La température venait de grimper chez certaines invitées on dirait...

Vous me connaissez Madame la Présidente, je n'ai jamais su dire non à l'appel du devoir. Et puis ils servent un excellent whisky corellien ici, c'aurait été ridicule que je n'en profite pas. Et je ne parle pas de la compagnie fort agréable à disposition...

Bien évidemment, chaque femme qui observait l'échange entre ces 2 célébrités avait sa propre idée sur ce que désignait la "compagnie agréable". Une idée propre à chacune si vous voyez ce que je veux dire. Il en faisait des tonnes c'est vrai, mais s'il s'agissait de rendre Leia jalouse, il ne jouerait surement pas le timide. Proposant son bras à la Présidente, le Corellien comptait bien profiter de la soirée avec elle, autant que faire se peut.

Puis ce sacré Jim fit son entrée comme seul un Corellien classe savait le faire, et Han de songer que ça avait été une bonne idée que de lui prêter le Faucon pour lui donner un coup de main. Surtout que la femme qui l'accompagnait n'avait pas l'air d'être une simple passade sans intérêt quand il la détailla un peu du regard. Han avait peut-être bien permis un joli rapprochement entre les deux avec cette histoire, ce qui ne faisait qu'augmenter la joie grandissante qu'il ressentait à propos de ce gala.

Le Prince fit son petit concert improvisé avant d'y aller de son discours. S'il était évident que Jim n'était pas une star de niveau galactique, il n'avait de l'avis du Corellien pas à rougir non plus de son talent. Nul doute que chez le Beau Sexe, ça devait pas mal lorgner sur celui-ci en voyant son entrée avec une jolie femme et un concert plus qu'agréable. Ça lui donnerait un excellent prétexte pour taquiner son ami.

Son discours parfaitement rôdé fit également mouche, à la fois sur Leia qui accepta ses respects et sur la foule aussi riche que stupide. Il allait y avoir un sacré paquet de crédits à ramasser pour les orphelins de guerre, et à présent qu'il savait que c'était Jim qui encadrait l'opération, il était déjà plus optimiste sur le fait que les gosses en verraient la couleur.

Et en parlant de Jim, quelqu'un semblait avoir des questions sur lui et un autre Corellien. L'idée qu'un ancien amour de jeunesse et un amour actuel pouvaient bien s'entendre et discuter d'elle devait titiller Leia au plus haut point. Ce qui était une excellente nouvelle selon lui. Souriant, sans lâcher la jeune femme, il répondit sur un ton suave et amusé:

Le Gouverneur et moi avons eu un rendez-vous d'affaires chère Présidente. Il avait besoin de mon avis sur certaines affaires privées et j'avais besoin d'une petite permission sur ma bien-aimée Corellia. Je n'oserais pas faire de la politique et risquer de faire de l'ombre à Votre Grandeur, ce serait fort peu galant. A mon tour de poser une question, vous avez déjà apporté votre contribution pour la tombola du gala ou ce genre de jeu sonne trop puéril à votre goût?

******

Abitbol, en ayant marre d'attendre le retour de Solo, décida d'aller voir ce que c'était que ce bordel à l'intérieur. Encore des petits lèches-culs de Coronet qui avaient du créer un scandale à deux balles. Il regrettait un peu de ne pas avoir pu amener sa petite Becky, elle aurait bien aimé l'ambiance et lui aurait profité un peu de sa compagnie agréable, mais elle avait un truc à faire, une histoire de famille incompréhensible.

Peu importe. Il rentra donc, pour le voir arriver. Le rejeton de l'homme le plus classe qu'il ait jamais rencontré. C'était pas un spectacle qu'on voyait tout les jours, et de savoir que le bonhomme était arrivé avec le Faucon et improvisait un petit concerto, ça ne faisait que convaincre l'entrepreneur que le gamin était le digne héritier de son père, ce sacré fichu Thom. Il aurait bien aimé le saluer, mais à peine celui-ci était descendu de scène qu'il se retrouvait assailli d'admiratrices et de nobles divers tout excités.

Soupirant, il remarqua qu'une jeune rouquine pas très grande essayait de se faire toute petite (pas difficile vous me direz) près d'un buffet garni d'apéritifs et d'alcools corelliens. Ma foi, il avait déjà Becky, mais entre personnes qui s'ennuient on se reconnait facilement. Il alla se servir un cognac corellien, l'air de rien, ignorant royalement la donzelle au début du moins.

Avalant cul sec le verre, son chapeau démesuré toujours sur le crâne, il se pencha en avant en voyant qu'elle jetait des regards nerveux à droite à gauche. Y avait un problème chez elle? La main dans la poche, le verre vide dans l'autre, il siffla d'un air appréciateur à l'attention de la donzelle. Il ne connaissait pas de meilleur moyen d'annoncer sa présence.

J'ai l'impression que vous êtes aussi contente que moi de vous retrouver au milieu de ces cabotins partouzeurs de droite l'amie. Entre gens simples on se comprend vous et moi.

[Misha Kist]

Misha faisait tout ce qu'elle pouvait pour se fondre dans la masse, mais il fallait avouer qu'après la petite scène de Stephan, et Han Solo qui était venu leur parler, c'était un peu compliqué de passer inaperçue. Finalement, elle avait réussi à fausser compagnie à son cavalier, et par cette occasion, s'était rapprochée du bar pour y attraper un nouveau verre de ce qui ressemblait à du champagne, pour y tremper ses lèvres délicatement.

La colère avait disparu au profit du desespoir. Comment allait-elle annoncer à son père qu'elle venait de se retrouver fiancée ? Et comment arriverait-elle à se soustraire à cet engagement ? Elle n'était pas vraiment de ceux qui aimaient faire du mal aux autres, mais elle savait qu'en expliquant clairement à Stephan qu'elle avait accepté sa proposition par défaut, pour ne pas le ridiculiser, elle allait briser son cœur. La solution se dessinait devant elle, elle allait disparaître. Assez longtemps pour qu'il la pense morte dans un accident, dans un combat... Qu'elle avait eu un problème quoi. Comme ça il se trouverait une autre fiancée, et elle aurait la paix. C'etait possible comme solution non ? Il y croirait surement, et elle serait libérée, délivrée.

Elle le voyait, là, un peu plus loin, discutant avec un quelconque marchand, ou notable, à force elle n'arrivait plus à faire la différence entre les uns et les autres, tant ils étaient tous autant pompeux, et hautains, chacun persuadé que son offre était la meilleure et que son produit était le meilleur, ou alors que son sang lui permettait d'avoir d'office une meilleure place que d'autre dans la société. Ce n'était pas faux, non, loin de là même, et elle le déplorait terriblement. Si elle était déjà de la troisième génération à la ferme, que son père avait travaillé dur toute sa vie, comme son père avant lui, pour arriver à un tel résultat, et à une telle reconnaissance de son dur labeur, Misha avait de base une position un peu privilégiée, parce que justement, il y avait eu ce travail en amont d'elle. Il ne tenait qu'à la rouquine de maintenir cette position et de s'occuper des relations un peu plus mondaine, d'où le gala, ce que sa mère ne voulait plus faire, lassée de servir de potiche à des évènements où personne ne s'adressait à elle autrement qu'en temps que « L'épouse de M. Droan ».

Ceci dit, elle n'avait pas le caractère de Misha, et elle mettait quiconque au défi de réduire sa fille à l'état de plante verte, elle était prête à parier qu'elle ne se laisserait pas faire. Elle avait cette force de caractère qu'elle-même n'avait pas, et qui lui permettait de se soulever un peu contre ce système patriarcal qu'elle ne supportait plus.

Et en parlant de patriarcat, alors qu'elle avait perdu Stephan de vue et qu'elle tentait de surveiller pour ne pas se retrouver surprise à nouveau par une possible surprise qu'il aurait pu penser appréciable mais qu'elle aurait trouvé de mauvais goût, elle sentit une présence à côté, comme quelqu'un qui l'observait furtivement, jusqu'à ce qu'on finisse par la siffler. Alors là, c'était fort, parce que personne n'avait jamais osé la siffler, et le regard noir qu'elle lui lança en disait long sur son appréciation de ce geste. Finalement, elle tourna la tête vers lui, le dardant de ses prunelles vertes, alors qu'il prononça sa phrase qui... La fit éclater de rire.

- Je cherchais comment décrire cette agglutinement de prétentieux, mais je crois que vous avez mis le doigt dessus.

Dans un geste très masculin qui contrastait avec la silhouette très féminine dans cette robe longue, elle tendit la main pour serrer celle de son interlocuteur.

- Misha. Misha Droan. Enchantée.

[Jim Antilles]

Descendant de la scène, Jim n’avait pas l’intention de faire plus patienter sa cavalière mais la foule n’était pas toujours coopérative. Quelques serrages de poigne et deux-trois salutations galantes et le tour était toutefois joué. Il n’avait pas le temps pour chacun de toute façon et ils le savaient. Combien l’appréciaient vraiment lui et non pas ce qu’il représentait d’ailleurs ? Dans ce monde doré, les apparences étaient souvent trompeuses. Il donnait le change mais qui le connaissait vraiment parmi tous ces gens ? Au milieu de tous ces gens, quelques spectacles intéressants s’offraient à lui et il se devait de saluer quelques personnes avant de rejoindre sa belle.

Passant près du buffet, il surprit malgré lui une conversation plutôt détonante. On osait critiquer ouvertement le beau monde présent en ces lieux ?! Il n’eut pas de mal à comprendre pourquoi cette voix lui était familière.

- Abitbol, je vous prends encore à pervertir la jeunesse corellienne avec des propos où il y a beaucoup de préjugés et peu de tolérance. Ne vous-y fiez pas mademoiselle, cet homme joue les prolétaires mais il me coûte bien plus cher qu’un employé moyen et n’hésite pas à demander la rallonge à la première action syndicale venue. Après c’est de bonne guerre, la classe ça s’entretient, mais j’espère que ce n’est pas pour ces bons discours que vous êtes venu. Je vous ai à l’œil vieille canaille !

Puis se tournant vers la jeune femme, il s’inclina légèrement d’un geste révérencieux.

- Mes hommages mademoiselle, puissiez-vous profiter de la soirée en bonne compagnie. Abitbol a son franc parler mais ce n’est pas un mauvais homme. Posez-lui des limites quand-même au cas où, il est plutôt joueur avec la gente féminine… Droan, je connais ce nom… il me semble qu’il apparaît dans un dossier d’étude pour un projet personnel. Votre père est un grand propriétaire terrien il me semble. Je n’ai pas trop de temps à vous consacrer maintenant mais nous aurons peut-être l’occasion de discuter plus tard au cours de cette soirée !

Et il finit par s’éclipser vers le prochain couple qui se trouvait être… Han et Leia. Ils avaient déjà entamé la conversation mais l’idée de pousser un peu les choses était trop tentante. Il s’empressa de les rejoindre brièvement.

- Présidente Organa, heureux de voir que vous faites toujours le déplacement pour les événements caritatifs malgré votre emploi du temps. Je ne vous avais jamais vu aussi… apprêtée par le passé, même du temps où nous étions… Enfin bref, j’imagine que vous ne vous êtes pas mise en beauté pour ne pas être admirée par celui qui vous a fait venir. En d’autres temps j’aurais pu être jaloux, maintenant je peux me contenter de menacer les hommes qui tourne autour de ma chère cousine d’un cruel destin s’ils se jouent d’elle !

Jim fit arrêter un serveur pour qu’ils puissent prendre des coupes de champagne et trinquer pour l’occasion.

- A l’avenir, qu’il soit brillant et clair. Vive Corellia, vive la République. Bon, ce n’est pas que je m’ennuie mais j’ai une cavalière qui m’attend pour ouvrir le bal. C’est mal de faire attendre les dames ! Ah j’oubliais, j’ai entendu dire que la veuve Westwood avait des vues sur toi et avait préparé 20 millions de crédits pour acheter tes services. Elle a 67 ans mais c’est une femme encore bien conservée…

Il lâcha une petite tape sur l’épaule de son ami avant de prétendre s’excuser.

- Oups je ne devrais pas dire cela devant toi chère cousine. Je devrais avoir conscience que tu risques de faire une fausse route ou de tacher ta robe en parlant de ta concurrence pour ce soir. Mais il faudra bien un moment où tu te décides à agir et choisir sans quoi quelqu’un d’autre viendra prendre ce que tu convoites sans te l’avouer… Profitez-bien les tourtereaux, on se revoit d’ici quelques temps pour les enchères. Le bal va bientôt commencer !

Et il les quitta pour se dépêcher de tenir sa promesse.

Enfin il la vit, cette longue robe noire habillant une fine silhouette, les yeux perçants derrière ce masque et ces lèvres lui adressant un sourire rehaussé d’écarlate. Un dernier obstacle semblait vouloir se dresser entre eux toutefois. Une autre femme était bien décidée à le rencontrer, il ne l’avait jamais vue mais ses yeux sombres le regardaient avec intensité, comme pour le jauger, le défier. Elle l’aborda.

- Talia Bakarn. Pas la peine de vous présenter M. Antilles. Le bal commence Jim, vous ne laisseriez pas une femme comme moi sur le bas-côté n’est-ce pas ?

Le prince corellien avait connu des femmes entreprenantes mais celle-là dépassait tous les critères, même l’aguicheuse Valeria Kuat n’avait pas osé l’aborder de la sorte…

- On peut dire que vous savez ce que vous voulez au moins… Si vous avez un moyen de vendre un peu de votre assurance, cela ferait le bonheur de quelques femmes de ma connaissance. Vous m’excuserez mais je suis attendu, peut-être aurons-nous l’occasion un peu plus tard pour que je réponde à votre… invitation à danser ?

La jeune femme le regarda sans se démonter du refus qu’elle venait d’essuyer et le renvoya dans les cordes aussitôt.

- Qui sait ? Je n’aime pas les hommes qui ne savent pas saisir les opportunités quand elles se présentent à eux. Les perdants ? Très peu pour moi.

Et elle le planta là en allant se fondre dans le reste de la foule. Qu’importe cette diablesse, il n’avait pas de temps à perdre en conjoncture et rejoignit Selina qui l’attendait en écartant à nouveau un prétendant.

- J’ai failli attendre… Dit-elle de son plus beau sourire.

- Je sais me faire désirer et je suis juste à l’heure…

Et ils se mirent à danser sur la musique qui venait de commencer.

[Leia Organa]

La fin du discours de Jim marqua le début des festivités, rapidement il rejoins Han et Leia, flambant d'élégance et de charisme comme toujours, Leia le regardant d'un air amusé et complaisant à mesure qu'il pavanait de belles paroles et de son aisance habituelle.
Si 3 ans auparavant la reprise de contact entre les deux avait été délicate surtout pour Leia qui fut un temps très éprise de cette amour de jeunesse, peu à peu à force de travailler ensemble au Sénat et dans les hautes institutions de la République, une nouvelle relation s'était mue entre eux. Certes il y avait eu ce passé, cette intimité, mais justement cette dernière était devenue le ciment d'une espèce de complicité filiale et en effet familiale. L'un connaissait très bien l'autre, ses réactions, ses travers et ses petites habitudes au point que désormais il pouvait se taquiner sans arrière pensée et sans gêne aucune.
Leia était passé à autre chose, et elle se disait sans cesse qu'elle connaissait bien trop Jim et sa face insupportable pour encore envisager quoique ce soit d'amoureux avec lui, et souvent pour l'embêter elle lui disait que les "dieux protèges la femme qui l'aimera d'amour" ! Mais à dire vrai, Leia savait bien que c'était absolument valable pour elle aussi, car elle savait bien que Jim l'a connaissait au moins deux fois plus insupportable qu'il ne pouvait l'être lui même.

Jim savait bien ce qui se tramait entre Leia et Han, et il en jouait évidemment pour les mettre à la fête. Ce qui bien entendu avait le chic pour rendre irascible la princesse d'Alderaan, qui n'avait d'autre choix que de lui répondre évidement, après avoir trinquer joyeusement à son toast...

- Faire jouer la "concurrence" pour faire fructifier vos affaires...comme c'est "corellien" de votre part à tout les deux !
Je suis ici pour la cause, et si j'ai participer à la tombola ce n'est que dans ce but, messieurs et je sais que ça va vous surprendre vous deux qui êtes toujours très "bien fait" de vos personnes, mais tout ne tourne pas forcément autour de vos beaux yeux.

Puis elle remarqua une jeune femme, Selina qui semblait lorgner sur Jim...

- En parlant de beaux yeux, je crois que vous êtes attendu par cette charmante personne là-bas, mon cher cousin. Amusez vous bien, mais n'oubliez pas que nous avons réunions du comité sénatorial des lois dans deux rotations !

Elle laissa Jim prendre congé d'eux, enfin ce joyeux et élégant fanfaron leur laissait un peu d'espace. Sa coupe à la main, elle accepta volonté le bras de Han. Là près de lui, elle se pris à rêver de vivre cette relation publiquement.
La musique débuta, et naturellement le couple, s'étreignit afin de commencer avec plaisir à danser. Sentir ses bras protecteur autour de sa taille, sa main tenant la sienne avec assurance, Leia appréciait le moment.
Un instant son regard croisa celui de Han et elle y décela une pointe de préoccupation...

- Han, depuis ce jour sur Kashyyyk tu ne m'a jamais reparler de ta famille ici, tu en a retrouver certain ?

[Han Solo]

Ce sacré Jim qui n'avait pas pu s'empêcher de s'en mêler, à la fois pour titiller sa cousine et la mettre dans l'embarras. Bien qu'il était évident qu'il n'y avait entre eux qu'une franche camaraderie, Han ne pouvait s'empêcher de ressentir une pointe de jalousie en songeant à la complicité qui semblait régner entre ces deux-là. Enfin, on ne pouvait pas nier que Jim aurait été un bon parti et un excellent choix...

Lequel dut les abandonner pour retourner servir la demoiselle avec qui il était arrivé. Plutôt séduisante dans le genre d'ailleurs, avec son petit masque pour garder l'anonymat, qui sait, le célèbre célibataire Antilles tenait peut-être là l'occasion et la femme de sa vie! Après avoir trinqué avec eux, le voilà qui repart. Du coin de l'oeil, Han le vit se faire accoster par la jeune femme qui l'avait accompagné pour entrer au gala, Talia quelque chose. Eh bien eh bien Jim, on peut dire que tu ne t'ennuies jamais toi.

Qui dit bal dit danse n'est-ce pas? Bingo! En avant la musique chef d'orchestre, il est temps de s'y mettre! Avec Leia accrochée à son bras, aucune excuse pour ne pas s'y mettre. Et tandis que les couples se forment et rejoignent la piste de danse, les yeux de ceux à rester spectateurs sont attirés par ce duo aussi improbable que beau à contempler: la Princesse et le Contrebandier. Comme dans un conte de fées, ils s'avancent à leur tour sur la piste danse et que retentisse le signal de départ!

Ambiance classique oblige, c'est une danse plutôt calme et apaisante qui a lieu. De ce point de vue là on peut dire que le Corellien n'est pas un expert, danser dans une cantina n'étant pas la même chose qu'au milieu de gens de la haute. Il se débrouille plutôt bien mais on n'a pas affaire à un virtuose non plus! Un bras autour de la taille, l'autre qui prend la main de sa cavalière, ils tournent et tournent en mouvements emplis de grâce.

En passant, Han voit ce sacré Abitbol qui est en train de converser avec la jeune femme qu'il a croisée plus tôt, seule cette fois. On dirait que le compagnon de celle-ci n'a pas su la retenir, ce qui décroche un petit sourire narquois de la part du Corellien. Et de danser continuons! Il s'avère même qu'ils dépassent Jim et sa mystérieuse cavalière, laquelle a penché son visage masqué contre l'oreille du play-boy pour lui murmurer quelque chose, une bonne nouvelle pour Jim espérons-le.

Il faut l'admettre, Han s'amuse comme un fou depuis qu'il a fait la connaissance d'Ethan, que de bonnes rencontres à ce gala, il est soulagé de se rendre compte que la soirée ne s'est pas du tout passée comme il le craignait, et ça ne fait que commencer! Puis Leia lui murmure une petite question, laquelle le renfrogne un peu.

Bien sûr, Leia ne peut pas savoir, s'il est arrivé que la Princesse parle de sa famille en-dehors de Luke, Han n'a jamais été très bavard à ce propos. Que dire? Qu'il n'a qu'un cousin raciste et sadique qui fait honte au nom qu'il porte et à Corellia? Qu'Han aurait préféré au final ne jamais savoir quoi que ce soit sur sa famille? Pas évident de dire ça à la femme de votre cœur, sauf si vous voulez plomber l'ambiance. Enfin, elle mérite une ou deux réponses.

Je n'ai pas de famille Leia. Je n'ai qu'un lointain cousin que j'aurais préféré ne jamais avoir. J'ai jadis appris quelques petits détails sur mes parents mais pas plus. Puisqu'on en est là, je sais qui est ton... Père biologique mais ta mère? Elle devait être incroyable.



On a vu mieux comme discussion romantique de deux amoureux transis en train de danser vous me direz mais bon, même chez ces deux-là il y a des moments un peu moins intenses. Quoique les choses pourraient devenir plus intéressantes rapidement.

La musique continue et la danse sans fin. Des couples s'arrêtent tandis que d'autres prennent leur place, mais le temps semble s'arrêter pour ces deux êtres et le reste du monde disparaître. Il n'existe rien d'autres que les mouvements de leurs corps tournant chacun autour de l'autre, perdus dans leur univers qui ne s'encombre pas d'autre préoccupation que le bonheur qu'ils éprouvent à se fréquenter.

Est-ce un rêve ou la réalité? Qui peut le dire? Qui s'en préoccupe? Même parmi les personnes présentes au gala qui ne savent rien de leur relation, tout ceux à les contempler perçoivent ce lien indicible et merveilleux que nul ne partagera jamais avec l'un d'eux. Un lien qui s'est forgé dans les épreuves et les différences, qui a su trouver les qualités et les défauts de l'autre et les rendre beaux. Ce lien, c'est l'amour. Il n'existe pas de sentiment plus pur et plus agréable pour ce couple.

Finalement, la musique s'arrête progressivement, sonnant la fin de la première danse d'inauguration. C'est alors qu'Han fait basculer lentement Leia par le dos, comme s'il cherchait à la poser délicatement au sol. Arrivé à mi-chemin, il s'arrête et la tient là, ne la lâchant ni des mains ni du regard. Que va-t-il se passer? Comment vont-ils réagir? Murmures de quelques mots, simples mais pas moins sincères.

Aujourd'hui et pour toujours Leia.

*****

Ethan Abitbol ma belle, ravi de vous rencontrer. Cette robe vous va bien, ça me rappelle cette soirée avec ma chère Becky y a quelques semaines, ah on avait passé un bon moment...

L'homme le plus classe de Corellia sembla parti dans des réminiscences intérieures quelques instants avant de se ressaisir. Il se permit même, signe suprême de classe, d'enlever son chapeau pour la saluer d'un signe de tête. Il allait commencer à parler de ces cabotins de nobliaux du dimanche quand le fils de son idole de jeunesse débarqua de nulle part pour mettre les choses au clair.

On peut porter au crédit d'Ethan qu'il ne se laissa pas décontenancer par l'intervention de l'héritier de Thom qui cherchait de toute évidence à lui casser sa potentielle amitié avec la dénommée Misha Droan. Connais pas, Jim a beau prétendre que sa famille a l'air pas trop mal placée dans la pyramide sociale, il n'en a jamais entendu parler, mais il faut dire qu'à part les magazines sur les compétitions de fonceurs il ne s'intéresse pas à grand-chose.

Savez, j'ai connu son vieux à ce jeune gars, c'était un vrai. On dirait que son rejeton prend le même chemin, c'est bien ça, Corellia a bien besoin de bonhommes comme lui. Vous bossez dans l'agricole à c'que j'entend? C'est sympa comme boulot? Je suis en train de songer à une reconversion professionnelle et y a pas de sot métier pas vrai?

En parlant, Abitbol avait été prendre une bouteille de champagne provenant d'Impératrice Têta. A défaut d'être des gens biens, les Têtiens savaient y faire en alcool et en fromage, il fallait bien leur reconnaître ça. Il servit illico sa jeune compatriote en remplissant son verre tandis qu'il se servait d'une gorgée généreuse en buvant directement à la bouteille.

Ce faisant il suscita des exclamations choquées et déçues de la part de 2 jeunes gars, des étudiants de l'université de Coronet qui n'étaient là que parce que papa et maman ont du fric à en pleuvoir. Les jeunes merdeux se moquaient de lui, ce qui appelait une réponse claire et sans détour. Regard noir de la part de l'homme d'affaires qui fit un geste profondément grossier à leur encontre avant d'ajouter:

Cassez-vous les guignols. Je veux pas qu'on cause, je veux que vous quittiez la salle, vous avez intérêt à vous casser avant 9h.

Il était déjà 8h30.

[Misha Kist]

Il lui faisait un compliment sur sa robe auquel elle ne put s'empêcher de rougir. Après tout, c'est vrai que même si cette robe était plutôt discrète, elle l'avait choisie pour faire sensation. Alors que quelqu'un la remarque et lui en fasse la reflexion, c'était un véritable plaisir. Décidement, ce type là détonnait du reste de la population présente, que ce soit par son allure ou par son langage. C'était pas vraiment le genre de personne qu'elle avait l'habitude de fréquenter, mais ce n'en était pas déplaisant pour le coup. Elle se sentait un peu comme... Une petite rebelle, en train de parler sur tout et tout le monde. Elle souriait, enfin heureuse dans cette soirée morne et quasi inintéressante – hormis la présence de son héros Corellien -, lorsqu'on vint les interrompre. Elle fronça d'abord les sourcils, avant de se rendre compte de qui il s'agissait.

Okay. Donc clairement, ce soir était un soir de très bonne augure c'est ça ? Jim s'adressa d'abord à Abitbol, et elle se retint de rire lorsqu'il lui en dépeint le portrait somme toute de manière fort peu glorieuse. Visiblement, les deux hommes se connaissaient bien, et la rouquine se détendit à nouveau. Elle répondit à sa révérence par une révérence à son tour, geste que sa mère avait passé des heures et des heures à lui apprendre pour qu'elle soit parfaite en société.

Cependant, elle serait bien obligée d'admettre qu'elle ressentit une immense vague de fierté lorsqu'il lui annonça qu'il connaissait son nom de famille. Elle ne savait pas que son père faisait partie d'un projet avec lui, mais était extrêmement flattée d'apprendre ceci.

- Je vous en prie, faites donc, je n'ai pas prévu de partir tout de suite, nous aurons donc l'occasion de nous reparler.

A nouveau, elle plia légèrement les genoux pour s'incliner devant lui, avant qu'il ne s'éloigne et qu'elle ne se retourne vers le cavalier qui avait remplacé Stephan. Contrairement à lui, elle ne connaissait pas le père de Jim, et de fait ne pouvait le croire que sur parole. Manque de bol pour lui, il posa des questions sur l'agriculture, sujet sur lequel elle était intarrissable sur le sujet.

- En effet. Mon père possède un domaine. Nous y pratiquons de l'élevage, de la culture, et quelques extra comme des vignobles, et du terrain vierge pour des constructions. Ma mère prenant de l'âge, je la remplace la majeure partie du temps sur les activités de la ferme, et mon père a prévu de me la léguer. C'est un boulot sympa. Je vous cache pas qu'il faut être bien actoché, parce qu'il faut se lever tôt et c'est un travail physique. Mais j'aime ça.

Elle saisit la coupe, et en avala quelques gorgées. Cet alcool était bien bon, et lui tira un sourire. Oui, finalement cette soirée n'était pas la pire du monde, il lui avait suffit de croiser un cavalier sympa. Un peu plus loin, Leia et Han attiraient l'attention de la majorité de l'assemblée en terminant une danse des plus délicate par un magnifique renversement arrière digne des plus beaux films romantiques. Autantn dire que ce n'était pas le type de films préférés de Misha, si vous avez bien suivi l'histoire.

Enfin elle n'eut pas vraiment le temps de s'eterniser sur les deux protagonistes, dans la mesure où celui avec qui elle partageait une coupe venait de se prendre la tête avec deux jeunes hommes qui, visiblement n'étaient pas vraiment en accord avec sa façon de faire. Aussi, elle se hâta, de glisser son bras sous le sien. Peu importe ceux qui prendraient ça comme une trahison envers son fiancé, bientôt elle quitterai ce trou à rat.

- Monsieur Abitbol ! N'abandonnez donc pas une jeune femme de la sorte ! Ils n'en valent pas la peine voyons !