L'Astre Tyran

[Han Solo]

S'il y a une chose qu'Han n'a jamais trop aimé en plus de ne pas être à l'aise dans cette situation, c'est quand on l'invite à des galas de charité pour jouer la vedette célèbre malgré elle -ce qu'il est ironiquement- et ainsi augmenter les dons. Ajoutons qu'il déteste justement ce genre de sauteries. Quand on a vécu la pauvreté extrême comme lui, entendre des riches vous parler de "généreux dons pour aider la bonne cause", ça le fait doucement rire.

Ils étaient ou ces riches et nobles citoyens pendant que les pauvres de Corellia crevaient et continuent de crever de faim, manquant de tout? On se le demande. Mais bon, une des nombreuses tâches qu'implique sa condition de héros de guerre et patriote célèbre de sa planète consiste justement à faire cracher ces citoyens aussi riches que stupides "pour la bonne cause". Rien que de penser à ça, ça lui donne envie de vomir. Tous des hypocrites.

Le Corellien n'était pas de bonne humeur ce jourd'hui, Chewie l'avait réveillé trop tôt à son goût et il repensait encore aux adieux d'avec Leia après cette pagaille sur Klatooine. Il comprenait bien qu'elle devait être discrète devant tout le monde et que la flamme, bien que ravivée, était encore incertaine après 3 ans de silences et de séparations trop longues. Et pourtant ça lui pesait de devoir encore attendre. Ils avaient déjà bien trop attendu, autant être honnête maintenant non?

Enfilant une tenue jugée chic pour la bonne société mais qui n'était pas de son goût en plus d'être trop serrée pour lui, il prit un taxi pour se rendre au gala. Inutile de dire que malgré sa célébrité, le Wookie n'avait pas été autorisé à venir, ce qui avait donné lieu à une véritable scène ou il avait menacé de frapper le malheureux messager venu apporter l'invitation. Il avait eu toutes les peines du monde à couvrir le gamin et calmer son ami. Mais on ne peut pas se la jouer trop mainstream avec les nobles corelliens, Han ne le savait que trop bien.

Il arriva au bâtiment haut de plusieurs centaines de mètres de haut. A quoi servait-il? Han se rappela vaguement que l'invitation parlait d'une entreprise de biotechnologie qui souhaitait reverser les dons à des orphelins de courageux soldats rebelles corelliens tombés au combat pour la patrie. Il était prêt à parier que pas même le quart irait vraiment à ces gosses.

L'extérieur était envahi de paparazzis et journalistes présents pour couvrir l'événement comme il se devait. Et ils mitraillaient à tout va les nobles et quelques stars locales présents. Il grimaça de dégoût devant ce spectacles de personnes qui se la jouaient devant les caméras et les appareils photo. Il avait déjà envie de rentrer pour amener Chewie dans une cantina quelconque du Secteur Bleu pour jouer au sabbac avec de vrais corelliens. Il soupira fortement puis, alors qu'il se préparait à y aller, une voix douce l'interpella dans le dos.

Le célèbre Han Solo en personne aurait-il peur d'affronter une horde d'admirateurs? Quelle étonnante constatation!

Il se retourna pour apercevoir une très belle jeune femme, probablement dans les 20 ans, aux cheveux longs châtains, les yeux noisettes, un visage gracieux. Elle souriait avec malice, comme si elle partageait une plaisanterie connue d'elle seule. S'il n'avait déjà été lié à une femme extraordinaire, Han aurait sans doute tenté sa chance. En l'occurrence il allait simplement se montrer comme Leia avait horreur qu'il soit, séducteur et charmant, mais il n'irait pas plus loin que la simple politesse de rigueur.

Souriant et prenant un air coquin, il présenta son bras à la jeune femme qui l'accepta en souriant, d'un sourire qui aurait pu mettre à bas l'homme le plus insensible de la galaxie. Quelle jeune femme ravissante, il en oublia presque qu'en entrant avec elle accrochée à son bras au gala il passait par les paparazzis, lesquels se firent bien évidemment un plaisir de ne rien perdre du passage du célèbre héros en compagnie d'une aussi belle femme. Les rumeurs iraient bon train dès demain.

Puis-je savoir à qui j'ai le plaisir de parler ma chère?
Vous pouvez, je m'appelle Talia. Talia Bakarn.
Un nom qui sonne merveilleusement bien, vous êtes véritablement parfaite si je peux me permettre.
Flatteur! Quant à moi je vous remercie de m'avoir laissé vous accompagner, je n'étais pas sûre de pouvoir entrer seule.
Voyons, une beauté comme la vôtre ne saurait trouver obstacle qui lui résiste.
Si vous saviez monsieur Solo, si vous saviez...

Elle lui fit un léger baiser sur la joue avant de partir, disparaissant parmi la foule de nobles avec un petit sourire affecté. Il avait la nette impression qu'il avait dit quelque chose qu'il ne fallait pas même s'il n'aurait su dire pourquoi. Se renfrognant à l'idée d'avoir perdu le peu de compagnie intéressante qu'il allait certainement avoir durant cette petite soirée ennuyeuse, il se dirigea vers la table d'alcools. Il avait besoin d'un whisky pour se donner du courage.

[Han Solo]

Han prit un verre de whisky et se le vida cul sec d'une traite. Vu l'endroit ou il se retrouvait coincé, pas question de rester entièrement sobre s'il pouvait l'éviter. Bien sûr il lui faudrait jouer son rôle, il vit approcher une femme, la quarantaine, qui aurait pu paraître séduisante s'il n'y avait eu sa coiffure horriblement préparée par une styliste visiblement défoncée au bâton de la mort.

Heureuse de vous voir Général Solo! C'est un véritable plaisir et un honneur que de vous voir à notre gala de la CorSec! Profitez bien de la soirée et n'hésitez pas à vous mêler aux invités, après tout, c'est vous la guest star de la soirée!
Merci ma chère, puis-je ajouter que votre robe est tout à fait ravissante? Et votre coiffure, absolument renversante si je peux me permettre!

Il prit avec douceur la main de la noble et lui fit le baisemain "à la corellienne", c'est-à dire un petit baiser qui part de la paume et remonte jusqu'à la moitié de l'avant-bras. Ce genre de baisemain était bien connu parmi la noblesse corellienne comme étant le genre de geste qu'un homme faisait à une femme à qui il faisait des avances. Bien entendu il n'en avait pas la moindre intention mais il fallait entretenir son image et jouer le rôle qu'on attendait de lui. Déprimant.

La noble gloussa de manière un peu exagérée et rougit légèrement avant de le laisser, allant sans doute raconter ça à ses copines et papoter sur ce bel homme qu'était Solo. Quant à lui il en avait déjà marre d'être ici, et la soirée ne faisait que commencer. Il se dirigeait sur les petits fours pour avaler quelque chose quand un vieillard richement vêtu avec une bande de jeunes femmes à peine majeures à vue d’œil qui lui collaient aux basques l'apostropha à son tour:

Mais bon sang c'est vous, le Général Solo! Oh mon ami quel honneur! Quel plaisir! Je m'appelle Sthaan Lii, je dirige la célèbre Marh-Veil Corporation vous devez en avoir entendu parler! Oh il faut absolument que nous nous fixons un rendez-vous, vous n'imaginez pas à quel point vous êtes l'idole des jeunes! Vous pourriez devenir un héros de bande dessinée, comme la Killik Rouge ou encore...
Oui oui on prendra rendez-vous ne vous inquiétez pas, promis juré. Veuillez m'excuser je dois aller voir... Vous comprenez je suis très demandé ce soir...

Sans laisser le temps à ce vieux cinglé de répondre il se précipita avec une hâte presque inconvenante jusqu'aux petits fours et commença à manger. Il tendit l'oreille à tout hasard pour entendre les conversations attenantes, on ne sait jamais.

... Oui j'ai du dire à Steven que je le ferais tu comprends il a insisté.
Pourquoi Steven a insisté?
Ben c'est à propos d'Ethan, il parait qu'il va mal, il aurait besoin que j'aille lui remonter le moral.
Ethan? Mais qu'est-ce que ça peut te faire qu'il aille mal ce tâcheron? De toute façon j'ai jamais pu l'encadrer.

Soudain une voix blasée et emplie de dégoût se mêle aux deux autres et Han se retourne pour voir un homme habillée dans un costume valant surement 3 fois son salaire de général de l'armée avec un énorme chapeau qui détonne complètement avec le reste de son apparence. Il avait l'impression de voir une inscription sur l'avant du chapeau mais impossible à dire. L'homme regardait les 2 cadres avec un air de mépris absolu et pas dissimulé du tout.

Merci de m'appeler tâcheron, ça fait toujours plaisir... Surtout de la part de deux collabos comme vous. 'Savez c'que vous mangez là? Du steak de bantha avec des boulettes de squib entre les doigts de pied, ça a bon goût hein?
Hey mais c'est dégueulasse!
Et la sauce de votre truc là, c'est de la morve de Gamoréen séchée.
Laisse Bob, il est censé être l'homme le plus classe de Corellia, il va s'excuser.
Tes excuses tu peux te les coller au cul comme ton steak de Bantha, sauf que ça sert à rien le patron a déjà craché dessus.
On n'est pas dans une cantina de Tatooine ici Ethan!
Allons mon gars, même dans les plus grands restaurants de Coruscant ou Impératrice Têta ils crachent dans la soupe alors dans ce taudis je t'explique pas...

Il tourna alors les talons, laissant les 2 cadres horrifiés par ses propos un brin irrespectueux et marmonnant divers insultes à son encontre. Il se retourna lorsqu'il entendit la plus véhémente et parfaitement audible:

J'ai connu un mec de l'Empire une fois, il avait 10 fois plus de classe...
Au fait les mecs, je vous conseille d'éviter la mousse au chocolat du patron. Bon appétit.

Han n'en revenait pas de ce qu'il venait de voir se passer. Un type habillé comme un pistolero dans un cirque itinérant avait cloué le bec d'une bande de tartuffes emplâtrés comme ça. Quel homme, quelle classe. Il lui fallait lui parler, même un bref moment. Il marchait d'un pas vif afin de ne pas perdre de vue l'homme, Ethan à priori, qui semblait se diriger droit dehors, peut-être pour prendre l'air qui sait...

[Misha Kist]

C'était la deuxieme année que les Droan recevaient l'invitation pour le gala de la CorSec. La première année, le père de famille avait été surpris. Certes son exploitation avait pris de l'ampleur, et ses produits étaient fortement appréciés de la haute société Corellienne, ce qui lui avait rapporté pas mal d'argent, le faisant ainsi entrer dans certains cercles plutôt aisés, d'autant plus qu'il n'était pas soumis à un loyer, étant propriétaire de toutes ses terres. Du coup, l'année dernière il y avait emmené sa femme, et celle ci n'avait vraiment pas apprécié l'ambiance bien trop guindée à son goût, si bien que cette année, elle refusait catégoriquement de l'accompagner.

Par chance, sa fille unique, Misha, une petite rouquine aux yeux verts, douce et délicate, était parfaite pour cet exercice. Elle avait l'habitude de gérer les relations extérieures de la ferme, et avait le sens du contact avec des gens de la haute société. De plus, elle était en ce moment convoité par le fils d'un petit notable, qui était lui-même invité au gala, et même si la demoiselle n'était pas vraiment emballée par l'idée de s'y rendre avec celui-là, elle saurait se plier à la volonté de son père. Il y avait une autre raison à ça. Misha avait pour projet de quitter Corellia bientôt. Elle avait pour ambition d'explorer la galaxie. D'aller de planète en planète pour rencontrer d'autres peuples, connaître plus de choses. Ainsi donc, Monsieur Droan avait émis une condition à ce départ : accompagner son prétendant au gala.

Puis la présence de Han Solo, la fierté nationale, avait achevé de la convaincre de s'y rendre.

Le jour était arrivé, et elle achevait de se préparer, vêtue d'une longue robe de tissu chatoyant dans les tons dorés, maquillage discret et délicat dans des tons doux pour juste rehausser un peu les formes de son visage, et nattant sa longue chevelure rousse pour la placer sur son épaule droite, l'agrémentant de quelques petites fleurs blanches et jaunes. Son cavalier vint la chercher, et elle se dirigea vers lui, juchée sur des talons de douze centimètres de haut qui faisaient ressortir le galbe de ses jambes à travers la fente à mi-cuisse de la robe.

Ensemble, ils se rendirent donc au gala, et le jeune homme fort serviable la quitta l'espace de quelques minutes pour aller leur chercher un verre à boire. Quelques minutes qui lui suffisaient pour jeter un regard balayant sur la salle, cherchant à observer les visages autour d'eux, voir si elle connaissait quelques personnes ici. Ah oui, en effet, par ci par là quelques gros négociants avec lesquels son père faisait affaire, et qu'elle avait l'habitude de voir de temps en temps à la ferme.

Et puis, soudainement elle l'aperçut.

Là, entouré de quelques personnes qui semblaient lui parler, elle reconnu tout de suite le héros. Evidemment, elle en avait vu des images, lu des descriptions. Comment ne pas reconnaître le Général Solo ? Et pour le coup, c'était plus qu'un grand honneur pour Misha que de se tenir dans la même pièce que lui. Elle n'était pas sûre d'aller oser lui parler. Depuis longtemps, très longtemps, on le lui décrivait comme un héros. Elle avait construit autour de lui des images, des fantasmes épiques, une véritable forteresse que personne ne pouvait déloger. Et aujourd'hui, elle le voyait de ses propres yeux et ça, elle n'était pas prête de s'en remettre.

- Misha ? Très chère, vous allez bien ?
- Pardon ?... Ah oui, parfaitement, merci!

[Han Solo]

Ce n'était pas aussi facile qu'on pourrait le croire que de suivre cet homme rempli de classe malgré son chapeau reconnaissable entre mille parmi la foule. En effet, il fallait nager à contre-courant d'un océan de visages et de corps peinturlurés de fonds de teints et de paillettes hideux pour les femmes et de costumes moulants franchement de mauvais goût pour les hommes. Et évidemment, chaque personne à côté de laquelle il passait le plus respectueusement possible avait bien évidemment envie de le saluer, échanger des politesses plates et une admiration sans bornes.

Ça lui faisait une belle jambe tiens.

L'admiration des personnes présentes à cette soirée dans leur grande majorité n'avait pas la moindre valeur à ses yeux. Celle du vrai peuple de Corellia en revanche, il la chérissait volontiers. Bien sûr il fallait bien qu'il y eut des puissants dans toute société, il n'était juste pas forcé de les apprécier pour autant. Et puis il devait y avoir un paquet de personnes ici qui avaient dû montrer patte blanche à l'Empire à l'époque, et on ne pouvait pas se fier à ce genre de personnes.

Il remarqua alors une jeune femme, pas très grande mais vêtue d'une robe à la fois assez simple et astucieusement révélatrice sans pour autant tomber dans le vulgaire. Les cheveux roux avec une natte sur le côté, un visage fort gracieux, ma foi pas mal du tout, accrochée au bras d'un noble lambda comme on en voyait des dizaines ici. Un peu dommage de voir une personne si spéciale avec un gars si banal. Leurs regards se croisèrent brièvement, elle médusée, lui un peu surpris. Il lui adressa son plus beau sourire de vaurien et un clin d’œil séducteur avant de reprendre sa route. Ma foi, il y avait donc des gens ici présents qui en valaient la peine.

Il parvint finalement à rattraper l'espèce de cow-boy en costume au-dehors. La petite cour était à l'intérieur du bâtiment, les paparazzi ne viendraient donc pas les enquiquiner. Parfait. Il s'approchait quand l'homme se retourna et le vit arriver. Il semblait calme et même comme flatté de le voir. Han tendit la main à l'homme qui hésita une seconde avant de la serrer. Poignée franche et dure, ce type lui plaisait déjà.

Veuillez m'excuser de vous déranger mais je n'ai pas pu m'empêcher de vous entendre rabattre le caquet de ces 2 gars à l'intérieur et... Wow c'était bien envoyé en vérité! Han Solo, Monsieur?
Abitbol, Ethan Abitbol. Je vous connais bien Solo. Vous permettez que je vous appelle Han? Après tout deux hommes de notre condition ne devraient pas s'emmerder avec les politesses à 2 crédits 50.
Ce n'est pas moi qui vous contredirai Ethan. C'était quoi le souci avec ces gars?
Ces jean-foutre de mes deux? De simples cadres minables à la CTC, comme moi soit-dit en passant, mais moi j'ai conscience de la médiocrité de mon poste alors qu'eux se croient au-dessus de la masse. De temps en temps je les recadre et ça leur plait pas. Vous êtes à ce gala pour quoi au fait?
La routine vous comprenez, instrument de propagande et meilleur moyen de faire de la pub pour récolter les dons. Un peu usant je dois dire mais ce soir j'ai pu rencontrer quelques personnes fort sympathiques, un mal pour un bien.
Vous savez Han, je vous ai déjà vu, enfin de loin et c'était y a un bout de temps. Vous veniez de gagner le championnat de la Ligue Junior des courses de fonceurs à l'époque et vous aviez mouché comme il faut tout les autres concurrents. Un sacré spectacle.
Je suis surpris de ne pas vous avoir vu, je pense que je n'aurais pas pu oublier un homme comme vous l'ami. Ca ne nous rajeunit pas de parler de ça quand j'y pense...
Attendez un peu d'avoir mon âge coco, là vous vous sentirez vraiment vieux. Ah la jeunesse...

La discussion se poursuivit sur les fonceurs et les courses. Tout séparait ces deux hommes à part ce souvenir commun et cette passion sans commune mesure pour ce sport si dangereux et exaltant à la fois. Han parla de sa victoire 3 années de suite à la compétition tandis qu'Abitbol avouait avoir assisté chaque année à ces compétitions même après qu'Han fut parti parmi les étoiles pour devenir celui qu'il était destiné à être. Ils auraient pu discuter des heures ensemble s'il n'y avait eu un événement imminent qui allait... Bousculer les conventions si je puis dire.

[Misha Kist]

Mais bon sang ! Pourquoi le regardait-elle comme ça ? Il devait la prendre pour une folle, pour une espèce de groupie comme il devait en croiser souvent. Quoiqu'après tout, c'était un peu ce qu'elle était quelque part. Son père avait tellement, tellement parlé de ce héros à la maison, le grand Général Solo, idole du petit peuple Corellien. Bien sûr, elle comprenait que les notables se soient emparés du phénomène, de l'image. C'était chose courante, et c'était presque logique car sa présence devait leur rapporter quelque chose.

Mais Han Solo était d'abord un homme qui appartenait à son peuple. Le vaurien parti de rien, devenu héros de guerre ! Le cavalier de Misha la ramena à la réalité en glissant dans sa main une flûte contenant quelque chose qui ressemblait à du champagne. Elle ne quitta pas Solo des yeux cependant, jusqu'à ce qu'il ne s'éloigne. Sauf qu'avant de disparaître, il lui adressa un clin d'oeil, et son sourire de marque. La rouquine se sentit presque défaillir, alors que ses joues s'enflammaient en mode auto-combustion.

- Misha chérie ?
- Oui Stephan ?
- J'aimerai te présenter quelqu'un.

La Corellienne suivit son cavalier, pour aller à la rencontre d'autre négociants. Elle observa le jeune homme à sa droite. Cela faisait déjà plus d'un an qu'ils se fréquentaient plus ou moins sérieusement. Il était aussi brun qu'elle était rousse, aussi grand qu'elle petite. Ils faisaient un couple assez harmonieux, la fraîcheur de ses traits à elle contrastant avec la mâchoire carrée de son compagnon. Aller jusqu'à dire qu'elle l'aimait aurait été beaucoup, elle éprouvait de doux sentiments pour lui, et appréciait sa présence et les moments en sa compagnie, mais de là à parler d'amour, rien n'était si facile.

- Mademoiselle Droan ?
- Mmmh, pardon ?
- Je vous demandais pourquoi votre père n'est pas présent ce soir ? C'est étonnant d'envoyer sa fille ?
- Oh, je ne viens pas vraiment en son nom. J'accompagne mon ami Stephan surtout. Ceci dit, pour vous répondre, Maman était un peu souffrante ces derniers jours, et il ne voulait pas la fatiguer plus que de raison. Et comme j'étais déjà prévue au programme, il s'est dit que cela pourrait suffir.

C'était un joli mensonge, mais elle eut un peu honte au fond d'elle. Oh et puis tant pis, il avait qu'à venir, elle n'aurait pas eu à mentir.

- Quand allez vous donc marier ce joli brin de fille, Stephan ?

La rouquine tourna vivement la tête vers l'origine de la question, puis vers son compagnon qui avait rougit fortement. Oh non, il ne pensait pas vraiment à ça n'est ce pas ?

- Et bien...

Non. Non non non non non non non non non non n...

- Votre question tombe tellement bien.

Les yeux de la femme qui accompagnait le négociant se mirent à briller de mille feux lorsque Stephan se tourna vers son ami, et fouilla son veston pour en sortir une petite boite, avant de mettre un genou à terre. Bon sang mais en plus il était ridiculement romantique, et voilà qu'elle se retrouvait prise au piège.

- Mademoiselle Droan, il y a maintenant un peu plus d'un an que mon cœur a croisé le tien, que nos chemins se sont mêlés, et que tu es la seule a habiter mon esprit. J'ai appris tes qualités, tes défauts, j'ai appris à les aimer, et à les detester parfois, mais finalement à adorer l'intégralité de ton être. Alors aujourd'hui, je te le demande, veux-tu m'épouser ?

Misha regarda autour d'elle. Des dizaines de paires d'yeux étaient braqués sur eux. Comme une petite proie, elle était prise au piège. Elle ne pouvait pas lui dire non, alors que les gens autour d'eux le trouvaient si beau, si romantique, et que nombre de demoiselles présentes auraient donné n'importe quoi pour être à sa place. Elle devait accepter. Sa porte de sortie, c'était son départ imminent. Si elle n'était plus sur la planète, elle n'avait plus l'obligation de se marier, n'est ce pas ? Il y aurait bien un moment où il passerait à autre chose... Sa gorge se serrait, et, alors qu'elle se sentait à bout de souffle, il s'échappa de sa bouche ce qui aurait pu être une voix étouffée par l'émotion, alors qu'elle étouffait pour de vrai.

- Oui Stephan. Je t'épouserai.

[Leia Organa]

La présence des princesses d'Alderaan n'avaient pas été annoncée pour éviter de porter atteinte à l’événement et surtout à la "star du jour", même si l'idée pour Leia de "voler la vedette" à Han Solo l'a ravissait rien que sur le principe.
Mais elle connaissait bien son contrebandier, il détestait autant ce genre d’événements que les personnes qui les animaient.
Arial en tant que responsable du RRM accompagna Leia, les deux princesses n'avaient pas fait de sorties mondaines officielles ensemble depuis des années. Le temps d'une soirée elle seraient replongées dans leur adolescence.
Cette période bénie et douce durant laquelle la Famille Organa recevait et participaient activement aux plus grands cotillons, aux plus somptueux et aux plus en vues des événements de l'aristocratie galactique. Tout altruiste qu'il était, Bail Organa et toute la famille en général était connus pour être des purs produits de la Noblesse du Noyau, de sorte que leur liens avec les maisons nobles étaient très importants, chose que le vieux sénateur avait toujours su utiliser avec sagesse pour faire progresser la cause de l'Alliance Rebelle.
Arial en raison de sa formation Jedi secrète avait connue moins longtemps la "vie de princesse", mais dès son arrivée elle avait créer malgré tout la surprise et piquée à vif la curiosité. Pour Bail c'était aussi un pied de nez incroyable fait à la doctrine de Tarkin que d'élever au rang de princesse de sang une non-humaine ancienne esclave. Rebelle jusqu'au bout.

Leia quant à elle, même si parfois elle pouvait être lassé de ces événements lorsqu'il était trop récurents, avait appris à apprécier malgré tout ces rassemblements. Elle avait grandit avec la jeunesse dorée de Corellia, et connaissaient bon nombres des nombreux héritiers du gotha. Ils avaient assisté aux même bals, aux même célébrations d'anniversaires et bien d'autre encore. D'autant qu'a l'époque la plus sombre de la guerre civile, la noblesse corellienne était celle qui avait le plus conservé des liens avec les organa, qui s'étaient inévitablement brouiller avec bons nombres de maisons du noyau dont celles de Kuat. Ce rapprochement entre Corellia et Alderaan avait atteint son paroxysme lors de l'arrangement des fiançailles entre le prince Jim de l'illustre Maison Antilles et Leia. La guerre et le charme d'une jeune contrebandier avait eu raison de cet arrangement nuptiale de Nobles.

Leia comme son père avait appris à reconnaître et à croire en la force de l'aristocratie, pas comme une fin en soit, mais comme un moyen et même un devoir sacré pour les plus fortunés, les plus privilégiés de soutenir et de contribuer à l'élévation et à l'amélioration des conditions de vie des moins favorisés. Dans la famille organa la noblesse était vu comme un service, un sacerdoce, pour le bien du plus grand nombre.
C'était souvent un sujet de taquinerie et parfois de vif échange entre Leia et Han, car le corellien voyait tout ce monde avec beaucoup moins de bienveillance que la princesse. Mais elle était tombée amoureuse de lui aussi pour sa franchise, sa capacité à ne s'encombrer d'aucun des codes qui régissaient pourtant la vie de la princesse.

Ce jour là dans la grande salle de gala, Leia avait revêtue une robe particulièrement somptueuse richement, tissée dans une étoffe en soie blanche fine et pur, reflétant fabuleusement les éclats de lumière via des fil d'or incrusté, elle portait en pendentif un croissant de l'Alliance Rebelle taillée dans un métal tellement précieux qu'ont disait qu'il valait plus qu'une planète entière.
Le pendentif tombait sur sa poitrine, dévoilée délicieusement par le décolletée de sa robe...



A ses côtés, Arial avait adoptée un style bien plus modeste, elle était padawan Jedi doublée d'une activiste humanitaire, elle honorait les principes de ces deux engagements avec beaucoup de sérieux. L'humilité, la modestie lui imposait de se vêtir toujours sobrement fidèle aux vœux d'humilité et de service des Jedi.
Son statut de princesse, ne pesait pas bien lourd dans la balance face à ce qu'elle considérait comme des valeurs fondamentale.
Aussi elle avait revêtue une robe de Jedi très simple néanmoins impeccablement taillée et ajustée à son corps svelte et gracieux. Le tout sublimait sans ostentation son caractère et sa posture spirituelle, elle était lumineuse sans artifice...



Les deux princesses arrivèrent, et fidèles à la traditions d'Alderaan et des organa, se dirigèrent tout de suite vers les représentants des associations d'aides aux orphelins, elles les saluèrent et parlèrent un long moment avec eux, discutant des différentes problématiques rencontrée par les orphelins et les familles des victimes de guerres. Ils abordèrent les soucis de réinsertion sociale, la baisse d'intérêt de l'opinion public pour leur cause depuis la fin des combats, mais également des chocs psychologiques et des traumatismes vécus par ces "enfants de la guerre". Ils purent échanger sur des idées de soutiens de la part des Jedi dans la reconstruction morale et psychologique de ces enfants avec Arial qui songea à l'entremise du chapitre Jedi Corellien en cours d'installation, et de son côté Leia assura qu'elle ferai le nécessaire au Sénat pour une action concrète à ce sujet d'ampleur galactique.
Puis chacune remirent une enveloppe entre les mains des associatifs présents, Arial au nom du RRM remis une enveloppe de 8 millions de crédits et Leia sur sa fortune personnelle remis la somme de 35 millions de crédits.

Du coin de l'oeil ils aperçurent un jeune homme qui fit une demande en mariage à une ravissante jeune corellienne, le lieu était assez atypique, mais la démarche toucha le coeur romantique des deux princesses, qui échangèrent des regards complices repensant aux discussions passionnées qu'elles avaient eu sur le sujet depuis le retour de Leia de Klatooine...

[Han Solo]

Han s'excusa auprès d'Abitbol qui le prit avec toute la classe qu'on lui connaissait et le regarda partir en sirotant son verre de whisky tranquillement. Dans la tête de l'homme d'affaires poussait déjà une idée qui commençait à prendre racine et à se frayer un chemin jusqu'à ses pensées. Après tout pourquoi pas, cela pourrait bien intéresser ce cher Solo que de participer à une entreprise pareille...

Han, pour l'heure, était occupé à marcher d'un pas rapide vers la salle du gala, ayant cru entendre des exclamations surprises et interloquées. Dans sa tête il repensait à sa discussion avec Jim plusieurs semaines auparavant. Ce cher Thrackan avait peut-être décidé de venir gâcher la fête pour se faire de la pub sur le dos de la Corsec? Quelque part il l'espérait, il pourrait lui mettre son poing dans la figure devant tout le monde et ainsi montrer que cousin ou pas, il désapprouvait catégoriquement les agissements de ce fêlé du bocal.

La foule était toujours aussi dense, aussi ne put-il que vaguement voir ce qui se passait. Tout au plus comprit-il aux murmures des nobles présents et aux silhouettes lointaines que de nouveaux arrivants avaient fait leur entrée, une entrée à priori très remarquée. Curieux, il fendit la foule pour se rapprocher. Il passa à côté de la jeune femme qu'il avait croisé plus tôt, elle semblait mi-heureuse mi-accablée, va donc savoir pourquoi vu que le jeune homme à côté d'elle avait l'air rayonnant.

Il décida d'aller saluer rapidement le jeune couple histoire de faire au moins connaissance. Il s'approcha lentement avant de s'incliner très poliment devant les tourtereaux. Il hocha la tête à l'adresse du jeune homme et un grand sourire ravageur pour la jeune femme. Que voulez-vous, même amoureux d'une femme époustouflante, il ne pouvait s'empêcher de faire du charme aux représentantes du Beau Sexe tout en sachant ou étaient les limites. Il se permit même de faire le baisemain "à la corellienne" à la jeune femme avant de prendre un ton séducteur:

Mes hommages chère demoiselle, je vous prie de m'excuser pour cette interruption impromptue mais je ne pouvais décemment pas ignorer une telle beauté plus longtemps durant cette soirée. Je ne fait hélas que passer mais je peux vous assurer que je ne vous oublierai pas de sitôt. Si d'aventure vous avez besoin d'aide ou d'un cavalier, sachez que vous pourrez toujours compter sur Han Solo. Cher monsieur, prenez bien soin de votre amie, une telle beauté ne se délaisse pas.

Han sentait bien que le jeune homme tremblait de colère et de jalousie devant son intervention, ce qui ne faisait qu'augmenter le plaisir de cette scène. Mais le gamin n'osait pas aller plus loin, trop impressionné par la légende qui se tenait devant lui. S'inclinant une nouvelle fois avec un sourire canaille, Han repartit non sans un clin d’œil pour la jeune femme. Il put finalement, non sans mal, se rapprocher assez pour voir les nouvelles arrivantes. Et on peut dire qu'elles détonnaient, en plus de donner tout son sens à ce gala par leur seule présence.

Il vit d'abord la jeune Twi'lek habillée comme une Jedi qu'il reconnut comme étant Arial, la princesse et soeur adoptive de Leia qu'il avait rencontré plusieurs fois sans trop lui parler malheureusement, le souvenir qu'il en avait était celui d'une femme à la fois bienveillante et déterminée. Quelqu'un de bien donc. Et avec elle.. Le coeur d'Han battit la chamade à la vue de la magnifique et tout simplement sans égale dans cette galaxie jeune femme en robe qui discutait avec un noble.

Sans même parler du fait que la robe décolletée était plus qu'aguicheuse, la simple perfection que lui inspirait la vue de Leia ici, simplement, comme si elle venait lui faire une surprise, cela le rendait fou de joie à un point qu'il ne saurait décrire. Oubliées les 3 années passées seul, loin d'elle. Il n'avait d'yeux que pour elle, et lorsque leurs regards se croisèrent, l'alchimie délicate et pourtant parfaite qui existait entre eux était visible pour quiconque avait de la jugeotte (peu nombreux dans cette salle donc pour Han).

Lentement, comme dans un rêve, Han s'approcha d'elle, de la femme pour qui il aurait fait n'importe quoi. Il sentait la tension, elle ne semblait pas s'attendre à le voir aussi tôt peut-être? Lui ne s'attendait même pas à la voir tout court, il se demandait bien comment elle avait su pour le gala. Cela attendrait plus tard. Pour l'heure, seule comptait cette silhouette. Il était arrivé devant elle et lui prit doucement la main. Pour lui, le silence autour d'eux était total, bien qu'en vérité seule une partie des invités observait ces deux-là.

Ses lèvres effleurèrent les doigts fins de la jeune femme tandis qu'il la retournait pour embrasser sa paume. Il devait faire preuve de tout son sang-froid pour ne pas oublier toute retenue. Trop de monde, trop de témoins, elle ne voudrait pas que ce soit si visible, trop tôt. Il se contenta donc du baisemain traditionnel avant de relâcher sa main. Ses yeux pétillaient de joie de la revoir si peu de temps après Klatooine. Souriant, il parla le premier:

Madame la Présidente, c'est un véritable honneur et une véritable joie que vous nous faites d'être présente ce soir.

[Misha Kist]

Misha était dépitée. Les mots tournaient en boucle dans sa tête. Elle avait accepté. Pour ne pas le mettre mal à l'aise, pour ne pas ruiner la soirée, pour ne pas déclencher d'esclandre. Elle avait accepté la proposition de Stephan, et elle le regrettait amèrement. Elle n'avait jamais eu l'intention de se marier, et encore moins avec lui, elle n'avait aucune envie de s'enfermer dans une vie comme la sienne, entre deux galas et une réception, les diners d'affaires et les faux-semblants. L'homme à ses côtés rayonnait de joie, et cela lui filait d'autant plus la nausée. A cause du mal qu'elle allait lui faire en partant, mais surtout parce qu'elle ne partageait pas le moins du monde son bonheur.

Il lui fallait un miracle pour que les regards se décrochent d'eux, et celui-ci se présenta sous la forme de deux princesses. Leia et Arial avaient fait sensation en entrant dans la salle de réception, et Misha se dit que le décolleté plongeant de l'une des deux n'y était pas étranger. La rouquine n'était pas vraiment proche de l'aristocratie, sa condition paysanne – bien que faisant partie de la branche plutôt bourgeoise chez les pécores – ne lui permettait pas d'accéder à de si hautes sphères de la société. Il n'y avait bien qu'en gala qu'elle pouvait espérer approcher des Princesses.

Elle baissa les yeux, légèrement intimidée par l'arrivée de ces deux femmes, avant de relever les yeux pour se retrouver face au Général Solo. Alors, là... Tout à l'heure, il l'avait saluée de loin, mais maintenant il s'approchait d'eux directement, et lui fit même l'honneur de lui baiser la main. Elle sentait Stephan bouillonner à l'intérieur, mais Han pouvait voir au fond du regard vert de la Corellienne une pointe d'amusement et de satisfaction face à la jalousie de son compagnon.

Le Général était fidèle à la réputation qui lui était prêtée tout autour de la Galaxie. Charmeur ET charmant, il savait tout à fait comment embobiner une jeune femme et la rendre toute chose. Elle retenait sa proposition avec joie, et n'hésiterai clairement pas à faire appel à lui pour une danse si cela le lui était permis.

En fait, elle tentait de rester calme, et de paraître tout à fait normale et pas du tout impressionnée, mais à l'intérieur, il y avait une petite fille avec de belles boucles rousses et de grands yeux verts brillants qui sautait sur place et dans tous les sens, surexcitée de rencontrer son héros pour de vrai. Ce dernier les quitta avec un clin d'oeil, et Misha pretexta de devoir se rafraîchir pour s'échapper de son compagnon, histoire de rencontrer d'autres personnes.

[Jim Antilles]

Ambiance feutrée, Selina Kane, présentatrice vedette de Corellia Sector Newsfeed, interviewait le dirigeant du secteur Corellien dans son salon de Vreni Island. Elle avait pu obtenir un entretien rapide en fin de journée malgré l’agenda bien rempli de la journée.

- Très bien M. le Gouverneur Général, nous pouvons commencer.

- Appelez-moi Jim, on est entre nous ici, autant faire quelque chose de convivial.

- Très bien… Jim. Vous, moi et quelques centaines de millions de téléspectateurs qui nous regardent ce soir. Alors commençons… Alors que les échéances électorales arrivent, quel bilan personnel tirez-vous de votre mandat ?

- Ma foi c’est globalement positif. Mes détracteurs diront que je n’ai pas fait grand-chose mais la réalité c’est que mon premier travail était de stabiliser le secteur, résorber la dette et en termes de mesures je tenais à élargir à tous les systèmes les avancées que Corellia avait gagnées du temps où j’étais au Conseil.

- Du coup quitte ou double ? Les gens veulent savoir !

- Ce n’est pas un secret que je me vois bien rempiler. Les choses commencent seulement à bouger mais le secteur Corellien pourrait ne pas être épargné par les remous de la Galaxie si on n’y prête pas attention. Les électeurs décideront s’ils continuent de me faire confiance ou pas.

- Vous voulez parler de quels événements en particulier ?

- Je veux parler de la force de nos institutions fédérales, troublée par la création d’un Etat indépendant à partir de planètes des colonies qui jusqu’ici avaient œuvré pour la République. La guerre avec l’Empire n’est pas encore réglée qu’une nouvelle menace sith a visiblement éclaté aussi. Elle est loin pour le moment mais qui peut dire quand elle sera à nos frontières ? Et puis j’ai peur aussi des divisions internes qui pourraient remettre en question notre avenir et qui s’invitent dans ces élections.

- Le peuple a besoin de savoir ! Quel est votre message ?

- On peut avoir une vision différente de la mienne sur beaucoup de choses mais il ne faut pas oublier qui nous sommes et d’où nous venons. L’Empire a essayé de monter les humains contre les autres espèces et dans un secteur comme le nôtre c’est une tragédie. Il faut refuser la ségrégation, l’apartheid institutionnalisé. Je veux que non seulement les humains, mais aussi les dralls, les séloniens, les froziens, les nosauriens… que tous se considèrent comme des corelliens à part entière. Nous sommes un peuple, nous ne sommes pas une addition d’espèces condamnés à se comparer entre elles. J’ai fait en sorte que chacun puisse avoir la chance de pouvoir s’exprimer selon ses capacités et ses envies, ne gâchez pas cette chance. L’union fait la force.

- Je voudrais maintenant que nous parlions un peu de votre autre casquette. Avec tous ces dossiers d’Etat, vous arrivez à garder la tête à la CTC ou serait-il possible que vous nommiez un directeur général pour vous suppléer d’ici peu ?

- Et bien je vous mentirais si je vous disais que l’idée ne m’était jamais venue à l’esprit. Passé le constat de mes occupations chronophages pour le secteur, j’ai toujours eu la chance d’être bien entouré et de pouvoir déléguer à un niveau subalterne selon des grandes lignes. La CTC c’est un peu mon héritage et ma fierté personnelle. Elle continue de prospérer et s’étendre et nous avons ouvert une nouvelle filiale du groupe dans la Fédération d’Eskyirt tout récemment. Je suis fier des produits que nous arrivons à produire chaque jour dans ce souci de qualité pour le client et chaque employé se voit récompensé pour ses efforts par l’intéressement. Que puis-je vous dire de plus ?

- Je crois que nous en avons assez sur vos affaires… Ne reste que la question privée quitte à me faire opposer une fin de non-recevoir. On dit que derrière chaque grand-homme il se cache une femme pour l’épauler. Qu’en est-il de Jim Antilles ?

- Ah, la fameuse question à 1 million de crédits que les tabloïds veulent élucider en m’épiant. La vérité c’est qu’avec mon emploi du temps, il me faut plus une opportunité qu’un mobile… D’ailleurs je suis encore attendu à une soirée caritative juste après, il ne tient qu’à vous de m’y accompagner pour corriger ce manque de présence féminine à mes côtés.

- Et bien merci de nous avoir accordé du temps, nous renouvellerons l’expérience pour un prochain bilan d’ici la fin de votre mandat.

- Merci à vous.

L’enregistrement se coupa et tout le monde se leva pour remballer le matériel. Selina se décida rapidement entre retenue et curiosité, abordant à nouveau son hôte pour dissiper l’inconnu avec un grand sourire.

- Quand vous m’invitiez ce soir, vous étiez sérieux ?

- J’ai été sérieux du début à la fin de votre interview. Quelle crédibilité j’aurais à mentir devant les caméras ?

La réplique tout aussi souriante décontenança l’espace d’une seconde la jeune femme qui se reprit pour ne pas laisser filer l’occasion tout en gardant la tête sur les épaules.

- Mais je n’ai rien à me mettre. Je devais simplement rentrer chez moi, me faire livrer le dîner et nourrir mes spukamas…

Jim haussa les épaules et l’invita à le suivre jusqu’à une chambre de l’étage.

- Il y a un choix limité de tenues féminines dans le dressing. Les femmes dans ma vie ont une certaine tendance à être capricieuses par moments. C’est une habitude que j’ai prise de prévoir l’imprévisible et ma mère m’a toujours dit de traiter votre beau sexe comme des princesses. D’ailleurs possible que les plus vieilles de ces robes aient été choisies par mon assistante pour Leia. Voyez ce qui vous conviendra en taille et goût…

- Leia comme ?

-La présidente Organa si vous tenez à mettre les formes. Il vous reste trente minutes, le temps que je me prépare et que je fasse chauffer notre taxi !

Et Jim s’enfuit en refermant la porte de la chambre derrière lui, laissant la présentatrice à son propre champ de bataille. Le prince corellien ne fut pas déçu de l’attente en voyant sa cavalière arriver dans sa robe de soirée noire. La surprise associée était un masque qu’elle sortit de sa pochette, chose oubliée d’une soirée costumée qui avait fini dans le dressing.

- Vous êtes très en beauté mais la soirée n’est pas anonyme ou déguisée à ma connaissance.

- Et si je préfère rester autant que possible une inconnue à vos côtés ? Considérez que ce n’est pas pour votre confort mais le mien…

Jim ne chercha pas à discuter plus que ça même s’il y voyait une évidence d’inutilité. Sa cavalière avait plus de temps d’antenne que lui dans les médias, difficile qu’elle ne soit pas reconnue avec un si léger artifice.

- Soit, j’aime les mystères qui se cachent sous les masques. Notre taxi nous attend !

Une fois arrivée devant le vaisseau qui devait les emmener au gala de la CorSec, Selina marqua le pas pour prendre la mesure de ce qu’elle voyait.

- Mais c’est ?

- Le Faucon Millenium oui. Un ami me l’a prêté pour que nous puissions être à l’heure tout en maintenant l’interview. Chouette limousine n’est-ce pas ?

Elle n’eut le temps d’en profiter que quelques minutes jusqu’à l’astroport du continent mais peu de personnes avaient pu y goûter. Jim se redit de remercier encore une fois Han pour ce geste qui l’avait bien arrangé et avait eu son petit effet dans cette situation imprévue. Court trajet jusqu’à la salle de réception et ils arrivaient sur le tapis rouge et le feu des appareils qui flashaient. Jim salua les officiels et la sécurité à l’entrée avant de se pencher vers Selina.

- J’ai une obligation à remplir et je vous retrouve dans la salle. Gardez-moi au moins la première danse même si je vous abandonne une poignée de minutes. Je vous promets un nouveau tête à tête pour votre émission si je ne vous retrouve pas au bras d’un concurrent dans moins de dix minutes…

Et Jim s’avança à grands pas vers les coulisses en essayant de ne pas être trop ralenti par les personnes croisées. Il se trouva nez à nez avec Rafael qui l’attendait visiblement au bord de la scène.

- Toujours juste à l’heure Jim.

- Je n’avais pas spécialement envie d’être là pour ce moment mais je tiens mes engagements.

- J’ai vu ta charmante compagnie oui… Pour Corellia Jim.

- Pour Corellia Raf’.

Les lumières s’éteignirent, le rideau de velours s’ouvrit découvrant la scène éclairée par les projecteurs. La foule prit conscience de l’ensemble musical au moment où le son s’élevait dans la salle. Tout Gouverneur Général qu’il était, Jim avait été mis à contribution sur une idée de Sarah relayée par Rafael. Il chantait maintenant s’accompagnant d’instruments à cordes et de percussions dans un exercice qui n’avait pas grand-chose de traditionnel. Ce genre de prestations le renvoyait des années en arrière alors qu’il était dans un groupe à l’université. Quand le morceau fut fini, la salle entière regagna sa luminosité et il n’avait plus qu’à tirer sa révérence.

- Bonsoir à tous et merci d’être venus au Gala Annuel de la CorSec. Je suis heureux de voir que nous nous mobilisons toujours autant pour venir en aide aux orphelins de guerre et de la CorSec principalement. Je m’excuse d’avance pour cet intermède musical et je remercie aussi la sénatrice Conrad et le major Gordon d’avoir pris part à cette improvisation, partageant ainsi ma gêne devant vous. Au plaisir de vous croiser dans la salle et soyez généreux encore ce soir. Je tiens à saluer aussi particulièrement la présidente Organa que vous avez sûrement déjà remarqué ce soir ainsi qu’un bon ami à moi de retour d’une campagne bien loin de notre foyer. Ce cher Han qui se reconnaîtra remportera sûrement l’enchère la plus importante pour cette soirée de la part de ses dames. Merci au nom des enfants et amusez-vous bien !

Et Jim descendit de la scène pour aller au milieu de la foule. Il avait quelqu’un à retrouver mais aussi beaucoup de gens à saluer !

[Leia Organa]

Sentir le souffle chaud de Han dans la paume de sa main, un souffle qui suivait les courbes de son bras pour remonter vers le reste de son corps, baigna la princesse d'un frisson envoûtant.
Han savait se faire désirer, et le voir dans son costume, portant cette chemise anthracite qu'il portait avec une fausse désinvolture, ressentir les picotements insolents des poils de sa barbe qui effleurait la peau immaculé de Leia, suffisait à cette dernière pour se sentir fondre intérieurement. Depuis ce jour sur Bespin, la simple présence de Han avait un effet intoxicant sur elle...
Mais elle était en public, et même si leur relations faisaient les choux gras des "bruits de couloirs" sur Coruscant, la Princesse tentait malgré tout d'éviter à ce que sa vie personnelle ne devienne un "sujet" d'Etat et surtout une occasion pour ses nombreux ennemis de l'atteindre.

Han se releva, Leia ne quittait pas ses yeux du regard, tant elle aimait s'y plonger, et tant tout cela lui manquait. L'alchimie entre les deux étaient palpable, et Arial, cousine adoptive de Leia qui était juste à côté, sentait bien qu'ils n'y avaient déjà plus que les deux amoureux, et que les autres ne comptaient plus, bienveillante à leur égard mais gênée elle rebondis discrètement...

[Arial Organa]- J'ai cru voir que l'honorable duchesse Hila, avait du mal à s'y retrouver dans toute cette foule, sa vue a grandement baissé, je vais l'a voir...Général Solo...

Elle échangea un sourire complice avec le corellien, et devant les protestations de Leia elle n'en ris que d'avantage en lui répondant qu'elle l'a laissait "entre les mains expertes" de son contrebandier.
Une fois seuls, Leia était un peu fâchée de s'être fait moquer par sa cousine de la sorte, surtout que son départ, ne faisait que révéler, la tension palpable entre elle et Han...

-...elle n'était pas obligée de partir...je...tu...

Elle s'avança près de lui, et posa sa main sur le bas de son col, faisant mine d'arranger sa chemine défaite, en se faisant ses doigt léchèrent la peau du haut du torse de Han, elle mentirait en disant qu'elle ne ressentis pas le contact, finissant son geste elle le regarda avec tendresse...

- Vous êtes très élégant Général, je ne pensais pas vous savoir si intéressé par les événements mondains de l'aristocratie du noyau. Je vous savais être un "homme gentil", mais à ce point là, vous êtes plein de surprise, et je crois que vos charmes en ravissent plus d'une ce soir...

Elle passa son regard autour d'eux, surprenant ça et là les regard des "groupies" dont on sentait que les patriarches aristocrates misaient gros sur cette "rencontre avec Solo". Leia avait toujours détesté les pratiques de ces grandes familles nobles utilisant toutes excuses pour faire progresser leur rang par la voie matrimoniale.

Puis vînt le discours de Jim, elle l'avait croisé quelque jours plus tôt sur Coruscant pendant une réunion sur la sécurité du Noyau.
Trois ans auparavant quand elle l'avait revue à la libération, c'était avec beaucoup de gêne et de regret pour leur romance d’adolescents, mais la guerre et trois années sur Coruscant avait fait de Leia une jeune femme désormais, et Jim aussi avait suivis son chemin.
Ils était désormais des collègues, des alliés, et étrangement des amis complices par moment. Ayant grandis ensembles ils se connaissait bien, un peu trop selon Leia, et même si Jim savait bien comment se moquer affectueusement d'elle, elle lui rendait la pareil, avec Han, elle était désormais rôdé avec l'humour corellien et comment ne pas se laisser "rendre folle".

Lorsque dans son discours, il l'a mentionna elle inclina la tête avec respect tout en voyant bien qu'il était toujours le prince fringuant, très...très très sûr de lui même et for bien fait de sa personne et de son physique.
Cela força un sourire sur le visage de Leia, qui à côté de Han écouta son discours avec attention, reconnaissait bien là le "puissant Prince de Corellia".

Elle se tourna vers Han à la fin de son discours...

- Vous allez encore dire, que c'est moi qui vous pourchasse Général, mais j'ai cru apercevoir dans un rapport que vous aviez visité le Prince Antilles la semaine dernière ? Je me demande bien ce sur quoi vous avez pu échangé, vous vous lancé en politique Général ?

Est-ce qu'elle faisait suivre Han ? Probablement pas, mais est-ce qu'elle suivait avec attention les rapports des déplacements des généraux républicain...possible oui ! Elle les connaissaient bien tout les deux, et ce n'était forcément pas très "confortable" de savoir qu'ils s'entendaient si bien, elle qui aimait tout contrôler et surtout son image, ce n'était pas très aisé d'avoir deux personnes qui l'a connaissait si bien "fricoter" ensemble. Sa curiosité naïve et touchante, l'a trahissait et trahissait surtout ses sentiments pour Han à n'en pas douter. Mais elle avait de plus en plus perdu le réflexes de les cacher avec lui...