- mer. 19 juil. 2017 19:54
#29156
Diantre, son regard est comme le viseur d'un blaster qui se verrouille sur moi, j'ai l'impression qu'elle va faire feu d'une seconde à l'autre et m'abattre froidement comme si je n'étais qu'une nuisance à éliminer. Je ne m'attendais pas non plus à un accueil 100% chaleureux, aucun parent n'est content d'apprendre qu'un illustre inconnu débarque de nulle part pour prendre avec lui sa fille, mais je pensais pas que ce serait à ce point.
La main vient finalement, tendue, presque par obligation et avec répugnance. Le dîner de famille va être plein d'ambiance y a aucun doute... Hésitant quelque peu sur comment réagir, j'opte pour un baisemain rapide et galant, histoire de. Si ça peut leur faire croire que je viens de la haute, ils me prendront peut-être un peu plus au sérieux. Rien ne saurait être aussi éloigné de la vérité pourtant, amusant.
Ma foi je ne saurais refuser une invitation aussi cordiale madame. Votre ferme est incroyable je dois dire, ça semble si paisible comparé à la folie en ville.
C'est peu de le dire. Bien sûr, ça n'est pas comparable aux grands gratte-ciels et immeubles de Coronet, à l'architecture si particulière, à la fois simple et élégante, qui règne en ville. Mais l'effervescence, l'activité constante, et le danger qui règne côté quartier bleu ou j'ai grandi, ça peut être usant à la longue. Ici, on dirait qu'ils peuvent vivre en paix et sans problèmes particuliers.
Je me prend à rêver de ce que serait ma vie si je devais tout plaquer et rester là avec elle, en supposant qu'elle n'ait pas envie de reprendre sa route. Une vie simple, calme, dénuée de tout danger, avec Misha à mes côtés et rien d'autre que le souci d'exploiter la propriété et vivre heureux. Ce serait tellement... Ennuyeux. Je cligne des yeux, le rêve disparu, et me rend compte que c'est un avenir qui n'aura jamais lieu.
La simplicité ce n'est tout simplement pas pour moi, j'ai besoin de vivre dangereusement pour me sentir vivant. Je ne veux pas d'une vie bien rangée et ordonnée, l'anarchie me permet de m'accomplir. Et quelque part, je soupçonne que c'est aussi le cas de Misha. J'aime à croire que c'est cette incertitude qui l'a attirée chez moi. Si j'étais un homme comme les autres, serait-elle attirée par moi? Peut-être pas.
Le contact de ses mains contre la mienne lorsqu'on arrive à sa maison agit comme un baume sur moi, parce que je commence à me sentir mal à l'aise ici. L'endroit est charmant, sa famille n'est pas fondamentalement hostile, mais je ne me sens... Pas à ma place. Cet univers dans lequel j'ai pénétré, je n'y ai aucune place. Je ne peux pas m'y introduire, je suis un intrus, j'en ai conscience, et je pense que c'est précisément ce qui est venu à l'esprit de la matriarche.
Ses mains me quittent pour aller serrer contre elle son géniteur, lequel était visiblement plongé dans ses comptes, et il travaille dessus à l'ancienne, papier et stylos, au lieu d'utiliser des holos-écrans et systèmes informatiques. Un vieux briscard, probablement méfiant de ce qu'il ne contrôle pas complètement. Espérons qu'il ne sera pas dans le même état d'esprit quand il se rendra compte de qui je suis.
Je m'incline respectueusement comme avec l'épouse devant le maître de maison, les mains dans le dos, le manteau suffisamment fermé pour cacher l'arme. Je souris avec une certaine aisance née d'années de pratique en baratin d'un air confiant, que je ne ressens absolument pas. J'ai le pressentiment que tout ça va mal finir, les choses ne sont jamais aussi simples.
Monsieur Droan, c'est un honneur de vous rencontrer. Permettez-moi de vous aider à préparer le repas et la table, c'est le moins que je puisse faire.
La suite des opérations se fait dans une ambiance assez festive, quoiqu'un peu lourde, le patriarche gardant pour lui ses opinions, mais je gage qu'il ne tardera pas à taper du poing sur la table pour attirer l'attention. J'aide à disposer la table et même à préparer la nourriture, quoique je ne sois pas excellent cuistot, c'est plutôt le Trandoshan qui est doué à ce jeu.
Finalement, le repas commence, avec un verre de bière (corellienne ça va de soi!) et les discussions vont bon train. C'est alors que je pose le pied sur une mine qui s'accroche à moi et qui va être très difficile à désamorcer.
Dites-moi monsieur Cain, que faites-vous dans la vie?
Chiottes, ça commençait à bien se passer et voilà que la mère me pose la question piège. Un simple regard avec Misha suffit à me faire comprendre que ça va devenir dangereux si je ne trouve pas un bon mensonge. Que disait un philosophe naboo déjà? Plus le mensonge est gros, mieux il passe? Me raclant la gorge en m'efforçant de ne pas laisser paraître mon malaise, je répond:
Je suis marchand itinérant, je voyage entre les mondes commerciaux pour vendre les marchandises qu'on me confie et je reprend la route à chaque étape. Là, je suis en escale sur Corellia un jour ou deux avant de repartir direction Chandrila dans les Colonies.
Pfiou, mine évitée mon capitaine, c'est pas passé loin cette fois mon vieux.
Et comment avez-vous connu notre fille?
Elle me déteste, c'est sur et certain. Elle veut absolument que ça finisse mal et que je foute le camp, furieux ou tout contrit. Un peu ennuyé et ne sachant trop que répondre, je jette un regard légèrement implorant à la femme de mon cœur, un coup de main ne serait pas de trop...
La main vient finalement, tendue, presque par obligation et avec répugnance. Le dîner de famille va être plein d'ambiance y a aucun doute... Hésitant quelque peu sur comment réagir, j'opte pour un baisemain rapide et galant, histoire de. Si ça peut leur faire croire que je viens de la haute, ils me prendront peut-être un peu plus au sérieux. Rien ne saurait être aussi éloigné de la vérité pourtant, amusant.
Ma foi je ne saurais refuser une invitation aussi cordiale madame. Votre ferme est incroyable je dois dire, ça semble si paisible comparé à la folie en ville.
C'est peu de le dire. Bien sûr, ça n'est pas comparable aux grands gratte-ciels et immeubles de Coronet, à l'architecture si particulière, à la fois simple et élégante, qui règne en ville. Mais l'effervescence, l'activité constante, et le danger qui règne côté quartier bleu ou j'ai grandi, ça peut être usant à la longue. Ici, on dirait qu'ils peuvent vivre en paix et sans problèmes particuliers.
Je me prend à rêver de ce que serait ma vie si je devais tout plaquer et rester là avec elle, en supposant qu'elle n'ait pas envie de reprendre sa route. Une vie simple, calme, dénuée de tout danger, avec Misha à mes côtés et rien d'autre que le souci d'exploiter la propriété et vivre heureux. Ce serait tellement... Ennuyeux. Je cligne des yeux, le rêve disparu, et me rend compte que c'est un avenir qui n'aura jamais lieu.
La simplicité ce n'est tout simplement pas pour moi, j'ai besoin de vivre dangereusement pour me sentir vivant. Je ne veux pas d'une vie bien rangée et ordonnée, l'anarchie me permet de m'accomplir. Et quelque part, je soupçonne que c'est aussi le cas de Misha. J'aime à croire que c'est cette incertitude qui l'a attirée chez moi. Si j'étais un homme comme les autres, serait-elle attirée par moi? Peut-être pas.
Le contact de ses mains contre la mienne lorsqu'on arrive à sa maison agit comme un baume sur moi, parce que je commence à me sentir mal à l'aise ici. L'endroit est charmant, sa famille n'est pas fondamentalement hostile, mais je ne me sens... Pas à ma place. Cet univers dans lequel j'ai pénétré, je n'y ai aucune place. Je ne peux pas m'y introduire, je suis un intrus, j'en ai conscience, et je pense que c'est précisément ce qui est venu à l'esprit de la matriarche.
Ses mains me quittent pour aller serrer contre elle son géniteur, lequel était visiblement plongé dans ses comptes, et il travaille dessus à l'ancienne, papier et stylos, au lieu d'utiliser des holos-écrans et systèmes informatiques. Un vieux briscard, probablement méfiant de ce qu'il ne contrôle pas complètement. Espérons qu'il ne sera pas dans le même état d'esprit quand il se rendra compte de qui je suis.
Je m'incline respectueusement comme avec l'épouse devant le maître de maison, les mains dans le dos, le manteau suffisamment fermé pour cacher l'arme. Je souris avec une certaine aisance née d'années de pratique en baratin d'un air confiant, que je ne ressens absolument pas. J'ai le pressentiment que tout ça va mal finir, les choses ne sont jamais aussi simples.
Monsieur Droan, c'est un honneur de vous rencontrer. Permettez-moi de vous aider à préparer le repas et la table, c'est le moins que je puisse faire.
La suite des opérations se fait dans une ambiance assez festive, quoiqu'un peu lourde, le patriarche gardant pour lui ses opinions, mais je gage qu'il ne tardera pas à taper du poing sur la table pour attirer l'attention. J'aide à disposer la table et même à préparer la nourriture, quoique je ne sois pas excellent cuistot, c'est plutôt le Trandoshan qui est doué à ce jeu.
Finalement, le repas commence, avec un verre de bière (corellienne ça va de soi!) et les discussions vont bon train. C'est alors que je pose le pied sur une mine qui s'accroche à moi et qui va être très difficile à désamorcer.
Dites-moi monsieur Cain, que faites-vous dans la vie?
Chiottes, ça commençait à bien se passer et voilà que la mère me pose la question piège. Un simple regard avec Misha suffit à me faire comprendre que ça va devenir dangereux si je ne trouve pas un bon mensonge. Que disait un philosophe naboo déjà? Plus le mensonge est gros, mieux il passe? Me raclant la gorge en m'efforçant de ne pas laisser paraître mon malaise, je répond:
Je suis marchand itinérant, je voyage entre les mondes commerciaux pour vendre les marchandises qu'on me confie et je reprend la route à chaque étape. Là, je suis en escale sur Corellia un jour ou deux avant de repartir direction Chandrila dans les Colonies.
Pfiou, mine évitée mon capitaine, c'est pas passé loin cette fois mon vieux.
Et comment avez-vous connu notre fille?
Elle me déteste, c'est sur et certain. Elle veut absolument que ça finisse mal et que je foute le camp, furieux ou tout contrit. Un peu ennuyé et ne sachant trop que répondre, je jette un regard légèrement implorant à la femme de mon cœur, un coup de main ne serait pas de trop...