L'Astre Tyran

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Figurant parmi les mondes les plus connus de toute la galaxie, Corellia est pour beaucoup synonyme de technologie et de voyage spatial. Pour d'autres cette planète est le symbole des fauteurs de trouble et de tout ce que l'univers compte de hors-la-loi.
Gouvernement : Affinités avec Nouvelle République - Indépendantiste
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By Zeph Mathuin
#29072
Le long retour au foyer...


La navette se pose à l'astroport, déposant ses passagers par dizaines, chacun allant déjà son chemin, seul, ou étant accueilli par de la famille, des amis, un correspondant en attente. Parmi tout ces bonnes gens, une silhouette solitaire prend déjà la direction de la sortie du bâtiment, l'air pressé de sortir d'ici. Elle sort finalement, momentanément aveuglée par le soleil brillant, et au bout de quelques secondes ouvre les yeux.

Ha, Corellia. Ça fait combien de temps là? 15 ans au bas mot, 15 longues années loin de mon foyer, mon monde natal, l'endroit ou j'ai grandi, la magnifique, la parfaite, la délicate, Corellia. Il faut dire qu'à l'époque, j'étouffais dans la monotonie d'une existence vaine, ennuyeuse et dénuée de but, alors j'ai pris la décision d'abandonner la seule personne qui comptait encore pour moi et je suis parti. Un nouveau départ, une sorte de renaissance. Du moins c'est ce que j'espérais.

La vérité se situe entre deux au final, certes j'ai finalement pu lancer une carrière flamboyante au moins pour le moment mais d'un autre côté, il m'a fallu d'abord perdre 15 années de ma vie pour en arriver là. On n'a rien sans rien faut croire...

C'est le matin, les commerces battent déjà leur plein à Coronet, et la ville fourmille d'activité. Les sons et lumières, les odeurs, les cris des marchands hélant la clientèle, tout me transporte dans un lointain passé que j'ai renié afin d'avancer. J'en aurais presque la larme à l’œil. Secouant la tête en soupirant de joie autant que de regret, j'abandonne la silencieuse contemplation que j'avais adopté et je me met en marche.

Parce que je ne suis pas là pour profiter simplement de la beauté de la capitale ou ses plaisirs divers, j'ai un rendez-vous à ne pas manquer. Elle m'a contacté durant le transit de Nar Shaddaa à Chandrila. Je pensais ne jamais entendre le son de sa voix après la séparation, malgré sa promesse que ce n'était qu'un au-revoir, aussi fut-je très surpris lorsque cela arriva.

Elle m'a donné rendez-vous sur Corellia pour un tête-à-tête, même si j'ignore s'il y a une raison particulière à tout cela ou non. Je serai bientôt fixé j'imagine. Je prend un taxi direction le centre-ville, son message précise bien que la rencontre aura lieu à un café (plutôt chic d'ailleurs, ce qui m'a aussi surpris) là-bas, le Repos de l'Hirondelle. Heureusement que j'ai de quoi faire depuis le casse, sinon je pense que je n'aurais même pas pu me payer le droit d'y entrer.

J'entre donc dans le café pour commander un café sacorrien avant de ressortir, m'installant à une des tables de la terrasse à l'entrée. Attendant que ma commande arrive, je me découvre légèrement nerveux. Cela fait un certain temps que je ne l'ai pas revue, je me demande comment elle réagira, et comment je réagirai lorsqu'elle arrivera. Mon seul regret aura été que ça n'a pas duré plus longtemps, je comprend pourquoi elle est partie.

Peut-être que je m'inquiète pour rien, peut-être sera-ce une réunion tout à fait exquise. Du moins puis-je l'espérer et tout faire pour que ce soit le cas. Un petit moment de calme avant de reprendre la route pour Chandrila ou j'aurai du travail. Je me met à siroter tranquillement et lentement mon café en patientant. Elle va bientôt arriver. J'en suis sûr.
Modifié en dernier par Zeph Mathuin le ven. 28 juil. 2017 22:26, modifié 1 fois.
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By Misha Kist
#29109
Un passage éclair sur Nar Shaddaa. Elle avait été contactée par son ancienne amie Corellienne. Une extraction en urgence pour Ferret, heureusement qu'elle était dans le coin. Pourquoi elle ne l'avait pas contacté à ce moment là, elle ne savait pas. Peut être qu'il n'y était pas, peut être parce que c'était un passage imprévu et rapide... Sans doute. En tout cas, elle avait eu le champ libre sur sa destination, et elle avait embarqué Ferret direction Corellia. Après Abîme, elle avait besoin de retrouver sa terre, ses racines. Elle allait sans doute passer voir ses parents, se poser quelques jours. Souffler aussi. Et puis elle avait eu le déclic.

Trifouillant les communications pour paramétrer la fréquence sur laquelle ils s'étaient entendus au cas où ils auraient eu à s'envoyer un message, elle hésita. Et s'il n'avait pas envie de la voir, s'il ne pouvait pas, s'il n'appréciait pas qu'elle lui fixe un rendez vous comme ça et qu'il ne venait pas ? Si elle poireautait des heures à attendre pour rien, dans l'espoir de voir apparaître son visage, et que ça n'arrive jamais ? Elle avait secoué la tête légèrement. Tant pis, elle n'avait rien à perdre. Aussi avait-elle envoyé un message vocal, et l'avait balancé sur les ondes.


- Ciaphas, c'est moi, Misha. Je ne sais pas si tu aura ce message, si tu sera là quand il faut. Mais je serais sur Corellia pour la semaine qui arrive. Si tu veux, rejoins moi au Repos de l'Hirondelle dans 3 jours, je t'y attendrai, ou tu m'y attendra, suivant lequel arrivera en premier...

C'était ridicule comme message, mais ça suffisait. Il comprenait, il la connaissait.

L'otter se stationna sur les docks de Coronet. Elle aimait bien la ville, bien qu'elle soit différente du reste de la planète, et notamment de la campagne où ses parents vivaient. Mais il y avait là une diversité, une multiculturalité qui lui rappelait Nar Shaddaa, le gros côté criminel en moins. Ferret débarquée, elle avait reçu un pourboire assez conséquent. Elle n'avait pas demandé de détails, mais elle avait bien compris qu'elle sortait d'un gros coup qui la mettait sacrément à l'aise mais l'empêchait de rester en territoire Hutt pour quelques temps. Misha ne voulait pas en savoir plus de toute manière. C'était trop risqué dans le sens où elle devenait complice et c'était hors de question.

Elle se dirigea vers le Repos de l'Hirondelle. C'était un endroit plutôt chic, et mondain, pas le genre d'endroit où on emmène la première venue, si vous voyez ce que je veux dire. La rouquine avait attaché ses cheveux en une lourde tresse qui retombait sur son épaule gauche et courait jusqu'à son plexus, et s'était habillée d'une robe légère dans les tons jaunes orangés, ce qui allait parfaitement avec sa peau blanche et le rouge de sa chevelure.

Elle arriva, et se figea un instant. Il était là. Il scrutait les passants. Espèrait-il la voir ? C'était étrange ce sentiment. Ce n'était pas leur premier rendez vous, il n'y avait aucune raison d'être intimidée. Et pourtant, en elle même, elle avait 14 ans, et se rendait à son premier rendez vous galant.


- Bonjour...
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By Zeph Mathuin
#29111
Elle était là, droit devant, arrivant vêtue d'une robe orange à la fois assez légère pour attirer l’œil et suffisamment épaisse pour suggérer plutôt que montrer. Précisément le genre de tenue qui lui allait comme un gant et la rendait encore plus ravissante qu'elle ne l'était. Et sa tresse lui allait aussi bien que la première fois que je l'avais vue.

Rien qu'à la voir s'approcher, frôlant les gens et le décor comme si elle craignait d'y laisser son empreinte, je sentis mon cœur faire un bond dans ma poitrine. Combien de fois depuis son départ avais-je rêvé de ces retrouvailles inespérées mais ardemment désirées? Sans m'en rendre compte, je m'étais levé et déjà m'avançais-je à sa rencontre.

Je lui pris la main gauche dans les miennes, savourant le contact sa peau contre la mienne, puis je lui caressais la joue. Un frisson de désir et de joie passa le long de mon corps. Je souris, véritablement et simplement heureux de la revoir.


Misha. Depuis ton départ j'ai attendu et espéré ce moment. C'est pour moi une grande joie de te revoir.

Toujours souriant comme un enfant venant de retrouver la chose la plus chère qu'il avait perdu, je l'aida à s'installer à la table, sa silhouette délicieusement féminine s'accordant parfaitement sur la chaise. Je m'assis face à elle et l'observai alors plus attentivement. Elle était toujours la belle jeune femme aventureuse qui m'avait séduite et son visage n'était plus crispé par cette préoccupation qui la rongeait alors, hantée par ces morts qu'elle avait causé.

C'était probablement la meilleure chose qui soit pour elle que d'avoir continué sa route. Elle pouvait s'épanouir et trouver meilleur destin ailleurs. J'espérais ardemment qu'elle l'avait pu. Je lui commandai un café comme j'avais eu et attendit qu'elle fut servie pour lancer la discussion. Je levai ma tasse à son encontre et en but une gorgée ou deux.


Ca fait si longtemps, et voilà que nous nous retrouvons sur Corellia. Je n'aurais pas pu imaginer meilleur endroit pour te revoir. Qu'est-ce que tu deviens Misha? Tu m'as manqué.

Elle semblait nerveuse, je me demandai bien pourquoi. Etait-elle là par contrainte? Ou simplement parce qu'elle ne savait pas comment réagir à cette rencontre? Il fallait que je la mette à son aise. J'eus pour elle un sourire indulgent et que j'espérai confiant tandis que ma main cherchait la sienne sur la table.
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By Misha Kist
#29119
C'était exactement ça en fait, elle semblait détachée du reste du monde, silhouette qu'on aurait apposé sur cette foule qui passait autour d'elle. Son regard s'était figé sur lui, et elle n'arrivait pas à s'en détachait. Il était vraiment là, il l'attendait, et rien qu'à cette constatation, son cœur manqua un battement. Elle le vit se lever, et s'approcher d'elle. Sa main rencontra la sienne, et le contact de ses doigts sur sa joue lui fit fermer les yeux quelques secondes, alors qu'elle appuya légèrement son visage sur sa main pour prolonger un peu. Un frisson délicat lui parcouru le corps.

Elle rouvrit les yeux pour découvrir son sourire, et elle sentit la tension accumulée s'effondrer comme un château de cartes. Tout allait bien, et il le lui confirmait. Il était heureux de la voir, heureux de la retrouver, au moins autant qu'elle l'était. Elle se laissa guider jusqu'à la table, et s'installa sur une chaise, croisant délicatement ses jambes pâles et fines, sa robe dévoilant la peau délicate de la moitié de sa cuisse. Elle commanda un jus de fruit, et posa ses mains sur la table en attendant.


- Je suis désolée de ne pas avoir pu te donner de mes nouvelles avant ça... J'ai tellement pensé à toi tu sais. Je me demandais si tu allais, ce que tu faisais si tu étais...

Elle s'arrêta là, il comprendrait parfaitement ce qu'elle voulait dire. Elle connaissait le caractère dangereux de sa vie de pirate, et elle en avait vécu peu, mais assez pour savoir que la mort était quelque chose de tout à fait envisageable à l'issue d'une mission... Et ça... Elle ne pouvait pas l'accepter, elle n'y arrivait pas. Il n'avait pas le droit de mourir, et de l'abandonner. Elle espérait surtout que quelqu'un, Dergroosk ou Iris peut être, la préviendrait si cela arrivait.

Son verre arriva, et elle le porta à ses lèvres pour en boire une gorgée. Il faisait chaud aujourd'hui, et le jus frais lui fit tellement de bien... C'est vrai que le choix du point de rencontre était... Ils étaient tous les deux Corelliens, mais s'étaient tous deux exilés loin de leur terre pour vivre une vie bien différente. Et pourtant c'était sur Corellia qu'ils se retrouvaient pour profiter de leur amour. Parce que c'était de ça qu'il s'agissait, finalement, n'est ce pas ?

Leurs mains se rencontrèrent, se cherchant autant l'une que l'autre sur la surface lisse de la table. Avec délicatesse, elle glisse ses doigts entre les siens pour qu'il ne la lâche plus. Les yeux rivés dans les siens, elle a envie qu'il l'enlève, qu'il l'emporte avec lui, qu'il ne la quitte plus. Elle voudrait se réfugier quelque part, dans un cocon où ils ne seraient que tous les deux, protégés du reste du monde. Ce n'est pas possible, évidemment, mais ce serait mentir que de dire qu'elle ne voudrait pas une parenthèse de quelques heures en tête à tête.


- J'ai suivi une piste, vers une cité disparue. Je ne peux pas tellement t'en dire plus, parce que je n'ai pas encore compris tout ce qui s'est passé là bas. C'était absolument étrange et... Perturbant.

Oui, la rouquine était encore bien perturbée par son passage par Abîme.

- Au retour, une amie m'a contactée, pour transporter une de ses copines de Nar Shaddaa à ici. Je voulais te prévenir quand j'étais là bas, mais tout s'est fait très vite, et ça n'a pas été trop possible... Elle lui adressa un sourire doux, et ses yeux verts se posèrent à nouveau dans les siens. - Et toi ? Est ce que tout le monde va bien ?
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By Zeph Mathuin
#29120
Le moment de doute passe finalement et elle s'autorise à redevenir cette jeune femme espiègle et un peu insouciante qui m'a charmé sans que je ne me doutais à l'époque que ça arriverait. Elle prend une pose décontractée, respirant le calme et le bonheur d'être là. Cela me rend bien évidemment fou de joie de constater qu'elle voulait être là.

Moi aussi je pensais souvent à toi, c'est toujours le cas d'ailleurs, tu n'as jamais été loin de mes pensées depuis ton départ. Elle ne finit pas sa phrase, comme hésitante sur la fin, je viens à son secours. Comme tu peux le voir, je ne suis pas encore mort, bien que ça ait été un peu tendu il y a peu...

Je finis cette phrase d'un ton un poil méprisant, mais ce mépris ne lui est pas adressé. C'est de l'auto-dérision. Il n'est pas encore venu le jour ou je passerai de vie à trépas ça non. J'ai bien l'intention de profiter de la vie au maximum en attendant, j'ai des projets, des rêves, et je ne m'autoriserai pas à tirer ma révérence tant que je ne les aurai pas atteint.

Bien sûr, le plus cher de ces rêves, c'est celui de l'avoir à mes côtés. De partager sa compagnie à toute heure du jour et de la nuit. De rire, plaisanter, même pleurer avec elle. Cet attachement, cette passion, cet
amour, que je ne me serais jamais attendu à ressentir pour qui que ce soit, c'est cela qui me définit lorsque je suis avec elle.

Mes machinations, mes envies de gloire et de richesse, tout ça n'a plus d'importance quand j'entend son rire léger comme une plume, quand je sens son parfum, promesse d'un Eden inaccessible, quand je croise son regard vert, puits sans fond qui m'aspire dans ses profondeurs. Dans ces moments-là, il n'y a qu'elle. Rien d'autre.

Sa main rencontre finalement la mienne, d'une manière si tendre et douce qu'on pourrait croire que ce fut par accident. Nos regards se rencontrent à nouveau, et je sens le désir s'accroître en moi, mon cœur rugissant comme un lion dans ma poitrine. Ressent-elle la même chose, cette connexion des plus intenses qui nous lie? J'ai envie de le croire. Je veux penser qu'elle n'aspire rien d'autre qu'être seule avec moi au moins pour un temps. Lâcher prise, laisser faire.

A la mention de Nar Shaddaa, je ne peux m'empêcher d'avoir un rictus sardonique. Oui, ç'aurait été quelque peu difficile que de se rencontrer de nouveau là-bas, même si on ne sait rien sur moi, j'y suis devenu indésirable pour un sacré bout de temps. Dommage j'aimais bien y traîner, mais la rançon de la gloire que voulez-vous.

J'éclate de rire en rejetant la tête en arrière, incapable de m'en empêcher. Je ne me moque pas d'elle mais je trouve ça amusant qu'elle ne sache pas le chaos absolu qui règne sur la Lune des Contrebandiers en ce moment. Quelque part, un noyau de ressentiment est présent, frustré d'apprendre que la dame de mon cœur ne sache pas qu'elle est liée à l'un des auteurs du casse du siècle.


Tout le monde va bien oui. Iris est fidèle à elle-même, insolente et dénuée de respect, DeGroot continue de tenir d'une main de fer l'équipage et NailBrain est un malade qui passe son temps à vouloir démonter le vaisseau. Si je n'étais pas à lui rappeler 10 fois par jour que le sas peut être ouvert avec lui dedans, je deviendrais fou.

Mû par une impulsion soudaine de la taquiner un peu, je poursuis:

Tu as parlé d'une amie et sa copine qui t'ont ramassée sur Nar Shaddaa? Je serais curieux de les rencontrer, si elles sont aussi exceptionnelles que toi... Bien que je doute qu'elles t'arrivent à la cheville. Je lève un peu la tête pour me pencher en avant. Cheville que tu as fort séduisante au passage.

Grand sourire amusé pour désarmer toute éventuelle tension. Ça ne fait jamais de mal de s'envoyer des vannes après tout. Les yeux pétillant d'amusement, je reprend:

Tu as des projets pour la suite? Tu penses reprendre ta route quand? Je me disais qu'on pourrait se promener, à Coronet ou ailleurs. Si ça t'intéresse.
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By Misha Kist
#29125
Quelque part, elle était rassurée de savoir que tout allait bien sur le Rêve Corellien. Même si elle n'aimait toujours pas trop Iris, un peu méfiante des avances qu'elle pourrait faire à son pirate, elle avait une tendance particulière pour cet équipage des plus singuliers, et en particulier pour le Trandoshan avec qui elle était partie en mission de son côté. L'Ughnaught était un grand malade, et elle se souvenait de son sauvetage, et de ce que cela aurait pu leur coûter si elle-même et Ciaphas n'étaient pas les rois de la débrouille. Mais il changea vite de sujet, et elle ne sut pas vraiment trop comment réagir.

Pourquoi soudainement il lui demandait s'il pouvait rencontrer ses amies ? Dejà, ce n'était pas tout à fait des amies, elle ne les fréquentait bien plus que ça, et puis que ferait-il d'elles ? Elle haussa un sourcil surpris, et pinca les lèvres pour essayer de dire une bêtise, puis finit par rouvrir la bouche.


- Elles ne m'ont pas ramassée, Monsieur Cain, c'est MOI qui visiblement les ai tirées d'un mauvais pas. Et vu le pourboire que j'ai obtenu, elles devaient être sacrément dans la merde. Mais je pourrais demander à Klélia et sa copine de nous rejoindre, si ma compagnie seule ne te suffit pas...

Elle avait laissé sa phrase en suspend, mi-moqueuse, mi-agacée. Puis il lui demande si elle a des projets pour la suite, et la rouquine relève vers lui un regard mutin, lourd de sens. Ses doigts caressent l'intérieur de la main du pirate, et elle se penche légèrement pour poser sa tête sur l'épaule de Ciaphas, nichant son nez dans son cou pour y faire courir son souffle chaud, avant d'y murmurer.

- J'ai pensé qu'on pourrait s'isoler une petite heure... ou deux.

Sa voix douce et suave courrait sur la peau du capitaine, pour se frayer un chemin jusqu'à son oreille, pour qu'il n'y ai que lui qui puisse capter ses mots. Déposant un léger baiser sur la peau de cet endroit, elle se redressa, et observa un moment les passants, avant de se jet à l'eau.

- Après... Si tu as le temps, j'aurai aimé te montrer un peu là où j'ai grandi, partager cette partie de moi avec toi. Promis c'est pas un traquenard !

Elle rit légèrement, et replongea ses yeux dans les siens, et ses lèvres dans son verre de liquide frais pour en avaler une goulée.
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By Zeph Mathuin
#29126
Visiblement le sujet était un poil délicat pour la jeune femme à en croire son ton légèrement agacé et colérique. Quant à moi j'étais partagé entre l'amusement de voir que j'avais réussi à la titiller un peu et l'ignorance de savoir si elle irait plus loin. Voilà qu'elle me donnait du Monsieur Cain hé hé. Je décidai de désamorcer la situation en levant ma main libre d'un air contrit.

Ma foi, je pense qu'elles n'ont pas le quart de ton intérêt et ton sens de la conversation. Continuons donc un peu tout seuls, après tout je n'ai jamais regretté de passer du temps avec toi jusque ici.

Sa main continue de caresser la mienne tandis qu'elle me regarde d'un air que je qualifierais bien de gourmand. Brusquement, lentement et à dessein, comme un chat s'approche de sa proie, elle vient poser son visage de côté sur mon épaule quelques interminables secondes et me murmure des paroles aussi douces à mes oreilles qu'elles sonnent bien, reprenant ensuite le chemin inverse, non sans que ses lèvres ne se collent un instant à ma joue.

Une heure, deux heures, une journée, l'éternité, je suis ton humble serviteur ma chère, tu le sais bien...

Brrr, rien que d'y penser, j'en ai un long frisson dans le dos, et ça n'est pas à cause de la fraîcheur sur la terrasse ou le café trop chaud. C'est précisément là que je me rend compte à quel point elle m'a vraiment manqué. Tout ce qui la constitue et fait d'elle celle qu'elle est, mon âme le réclame à grands cris. Et puis elle me pose LA question dont je suis sûr qu'elle a dû batailler longuement dans sa tête avant de la poser, celle de me montrer l'endroit ou elle a vécu.

C'est assez surprenant comme proposition je dois dire. Certes, l'amour qui nous lie est important mais je n'aurais jamais pensé que ce fut au point qu'elle veuille partager autant. Une pointe de regret me pique quand je réalise que moi, je n'ai que bien peu à lui offrir comparé à tout ce qu'elle me donne librement et sans conditions. Le contact avec sa main se perd finalement lorsque je replie la mienne vers moi, songeur.

Je reste silencieux de longues et interminables secondes durant lesquelles je m'interroge sur ce que ça implique. Est-ce une responsabilité que je peux assumer? Que je veux assumer? Je ne sais pas. Mais je sais que je ne peux pas la perdre. Alors j'accepterai tout ce qu'il m'est possible d'accepter.

Je finis de boire mon café, reposant la tasse et laissant quelques crédits. Puis je me lève rapidement et vient me tenir derrière elle, mon visage tout près de sa nuque, mon souffle agitant sa chevelure rousse. Mes mains viennent se poser de part et d'autre de ses épaules, savourant le contact avec sa blanche chair. Je murmure d'un ton doux:


Je suis sûr que ta ferme est un endroit magnifique, pourquoi ne pas y aller maintenant? La campagne corellienne, je n'ai jamais pu la visiter dans ma jeunesse, et avec une guide telle que toi, ce sera un plaisir à nul autre pareil.

Je tend la main gauche pour l'inviter à quitter la table. Je la laisserai diriger nos pas. Elle sera mon phare.
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By Misha Kist
#29130
Le silence est horriblement lourd, et pesant. Parce qu'elle ne sait pas ce qu'il va lui dire, elle ne sait pas comment il va réagir à cette proposition. Forcément, il n'ont pas partagé beaucoup de temps ensemble, ils ne se connaissent pas vraiment. Mais ce qu'il y a entre eux est si fort qu'elle veut partager ça avec lui, qu'elle veut l'emmener dans son monde, dans sa vie. Ses yeux restent rivés sur lui, pendant qu'il termine son café. Elle observe tout de lui. Sa gorge qui se déployait lorsqu'il avalait le liquide, sa main forte qui reposait la tasse, sa langue qui saisissait l'essence du café sur ses lèvres. Elle aimait tout.

Il se leva, et elle frissonna lorsqu'il posa ses mains sur ses épaules, son visage près de sa nuque, sa chaleur contre elle, son odeur, sa présence, tout ramenait à elle les souvenirs de son passage sur le Rêve Corellien. Elle ferma les yeux, pour s'enfermer dans leur bulle. Là, le contact de sa peau contre la sienne, de son souffle sur son épiderme réveillait en elle des désirs qu'elle n'avait pas oublié. Oui, s'isoler quelques temps n'était pas une mauvaise idée, elle saurait bien quoi faire pour les occuper...

Seulement, il a l'air d'avoir changé d'avis, puisqu'au lieu d'être prêt à aller se rouler dans les draps pour une sieste crapuleuse, il lui propose de se rendre dès maintenant à la ferme. Mais ça avait l'air de lui faire tellement plaisir qu'elle ne se sentait pas la force de le contredire. Elle attrapa doucement sa main pour se lever et prit sa suite.


- Je te préviens à l'avance, je ne sais pas si mes parents seront là. Je peux comprendre que ce serait... Spécial de les rencontrer, au vu de notre relation un peu... Etonnante. Enfin je ne voudrais pas que tu sois surpris...

Ensemble, ils se dirigèrent vers les navettes. Il y avait une liaison jusqu'au village proche de la ferme, ils feraient le restant à pied. Installée à l'intérieur, elle avait plaqué son dos au torse de son pirate, ses bras forts entourant sa taille, les mains blanches de la rouquine posées sur les avant bras de Ciaphas. Elle tourna légèrement la tête pour trouver ses lèvres.

Là, ils avaient l'air d'un couple tout à fait banal, normal, comme n'importe quel autre couple Corellien. Elle soupire de bien être, lovée contre lui, alors que la navette se stoppe.

Après une vingtaine de minutes de marche, les premiers champs se dessinent, et son visage s'éclaire d'un sourire. Elle reconnaît sa ferme, là où elle a grandi, là où elle a vécu tellement de bons souvenirs, tellement de belles choses.


- On est arrivés. L'exploitation commence là, et finit... Au pied de la colline la bas. Y'a de la culture, du bétail, un peu de tout. Papa avait en projet d'installer une petite usine textile, je ne sais pas où il en est. Il a un peu la folie des grandeurs, mais je l'aime comme ça, c'est un homme doux, et adorable, et...

- MISHA ?!

Elle reconnaît la voix douce, aimante, mais empreinte d'inquiétude et de surprise. La silhouette, encore plus fine que la sienne, qui court sur le chemin de terre qui court entre les champs. C'est sa mère qui accourt à leur rencontre. Elle lui sourit, et se détache de Ciaphas pour s'élancer à son tour vers celle ci, et l'accueillir dans ses bras tandis que madame Droan la couvre de baisers.
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By Zeph Mathuin
#29132
Tu sais, j'ai failli mourir plus de fois que je ne saurais m'en souvenir, j'ai vécu dans la pauvreté, j'ai rencontré des psychotiques et des détraqués, je pense que je saurais apprécier de discuter avec tes parents.

Le ton est un peu ironique, il faut dire que la situation serait assez comique, le pirate qui couche avec une fille de fermiers qui les rencontre, c'est digne des holos de gare et tellement invraisemblable. Ce qui rend la chose encore plus drôle pour ma part, tant je ne me serais jamais attendu à vivre une situation pareille.

Finalement, elle prend les commandes et m'indique qu'il faut prendre une navette qui dessert les campagnes adjacentes à Coronet. Un voyage quelque peu long durant lequel elle se colle à moi, la tête sur mon ventre, regardant le soleil par la vitre d'un air rêveur, prenant occasionnellement le temps de m'embrasser légèrement avant de se retourner. Mes mains autour d'elle l'enroulant en un geste protecteur, je savoure son odeur, je m'imprègne de sa présence apaisante à mes côtés.

Ce moment ou nous sommes comme tout couple lambda me paraît si étrange. Rien dans nos vies n'est "normal", notre relation elle-même ne l'est pas particulièrement, et pourtant je me sens très à l'aise en me prenant à jouer le rôle du compagnon en route pour rencontrer ses beaux-parents. Vraiment très étrange.

La navette s'arrête et le reste du chemin a lieu à pied, nous sommes côte à côte, proches l'un de l'autre, nos mains liées. Finalement, le paysage devient celui de champs, de cultures et de fermes (ou du moins je suppose que ce sont des fermes) à pertes de vue. On approche de 11h là, le soleil est magnifique dans le ciel et la température est celle d'un printemps/été agréable. Je me prend à déboutonner un peu mon manteau pour mieux respirer.

Elle me présente les environs et m'explique que son père voulait agrandir son terrain pour augmenter ses revenus. C'est quelque chose que je comprend parfaitement ça, si étonnant que ça puisse paraître. Toujours s'étendre, devenir plus puissant, plus riche, plus. De ce point de vue là, le monde de l'ombre n'est pas très différent de l'agriculture, il y a juste plus de cadavres.

La voix d'une femme résonne finalement dans leur dos, à peine le temps de me retourner que je vois Misha s'élancer vers elle, tout sourire, comme une petite fille longtemps éloignée de son foyer, serrant dans ses bras celle qui ne peut être que sa mère. Je prend soin de cacher sous mon manteau le DL-44, pas trop sur que la matrone apprécierait de le voir avant d'aller à sa rencontre.

Elle lâche sa fille pour me détailler d'un regard perçant qui m'étudie sous toutes mes coutures, cherchant probablement à deviner si je suis un soupirant, un simple ami ou bien plus. Espérons qu'elle ne prendra pas mal la nouvelle. Je m'incline avec respect, tâchant de garder une expression neutre mais bienveillante.


Madame Droan je présume? Ciaphas Cain, de Coronet. J'ai tenu à admirer votre propriété et vous rencontrer, par respect pour votre fille. Je dois ajouter qu'elle est très chère à mon coeur et que je lui témoigne la plus grande galanterie et le plus grand respect. Vous avez toutes les raisons d'être fière d'elle.
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By Misha Kist
#29155
Sa mère observait Ciaphas, et elle connaissait parfaitement cet air inquisiteur. Par ce regard, elle espérait percer à jour les raisons de sa présence de cet homme plus âgé que sa fille. Employeur, ami, prétendant ? Elle n'arrivait pas à le determiner et ça ne lui plaisait pas. Si elle n'était pas sûre, elle ne pouvait pas anticiper la réaction du patriarche, et elle voulait que les retrouvailles se passent dans le calme. Monsieur Droan n'était pas vraiment du style à hurler sur sa fille, mais il avait comme elle un fort caractère.

Finalement, ce fut Ciaphas qui éclaira sa lanterne, par ses mots joliment choisis. Cela ne parvint cependant pas tout à fait à dérider la matrone qui pensa immédiatement que sa fille avait fait une erreur monumentale. Après tout, elle était au courant pour Stephan, et Misha n'était pas parti depuis si longtemps. Ce dernier ne l'avait pas oubliée, et on pouvait même penser de manière tout à fait raisonnable que leurs fiançailles tenaient encore – bien qu'elle n'aient jamais eu de caractère sérieux pour la rouquine.

Elle finit cependant pour lui tendre la main, et étudier ainsi sa réaction, et comment elle devrait se comporter avec lui. Il était hors de question que sa fille fréquente un rustre indigne de son rang.


- Monsieur Cain, soyez le bienvenu chez nous. J'imagine que si Misha vous a amené ici, c'est qu'elle a des raisons de le faire. Vous mangez avec nous ? Il est bientôt l'heure du repas.

- Je pense que oui ? Qu'en penses-tu Ciaphas ?

Pas de petits noms entre eux. C'était quelque chose qui datait du Rêve Corellien, lorsqu'ils devaient rester discrets sur leur relation face à l'équipage. Et elle préférait ça. Elle n'aimait pas les couples sentimentaux, à base de « chou », « chéri » et autres appellations guimauves qui lui retournaient l'estomac. Non, ils n'avaient pas besoin de ça.

Ils suivirent sa mère jusqu'à l'habitation principale, et Misha se rappela à quel point l'exploitation était grande. Elle en avait fait le tour des centaines, des milliers de fois, mais elle avait toujours fini par lui paraître comme une cage trop petite, où elle tournait en rond comme un animal de cirque. C'était son envie de voir ailleurs, sa soif d'exploration qui lui donnait cette sensation, et maintenant qu'elle revenait de l'exterieur, elle se rendait compte que ce que gérait son père, du travail qu'il fournissait, et des vastes étendues qui leur appartenaient.

Arrivant au pied de la maison de pierre blanche et lisse, Misha apposa sa main sur le mur frais. Elle aimait cette maison, plus que tout au monde. Elle représentait un refuge, un lieu sûr dans lequel elle pourrait toujours se replier si le monde cherchait à l'éliminer. Elle avait ressenti le besoin d'y revenir, comme un stop nécessaire dans cette course folle qu'était devenue sa vie. Elle chercha les doigts de Ciaphas pour y glisser les miens, avant de s'engouffrer dans la maisonnée par la porte que sa mère venait d'ouvrir.

A l'intérieur, le mobilier était des plus simples, et tout était taillé dans la même pierre que la maison elle-même. C'était presque étonnant de voir quelque chose d'aussi peu fastueux, lorsqu'on contemplait le patrimoine extérieur de la famille. C'était sans doute ce qui avait permis aux Droan de garder la tête froide, ils étaient restés simples, désireux d'éduquer leur fille avec des valeurs qui leur collait à la peau.

Enfin, ils entrèrent dans ce qui semblait être une salle à manger. Là, se tenait assis un homme penché sur de gros livres de comptes, un stylo à la main. Il leva la tête vers eux, et Misha sourit en voyant à quel point son père restait beau. Le premier homme de sa vie était parfait, et cela ne l'étonnait même plus. Lui, cependant, leva vers eux un regard interrogateur. Sa mère pris la parole.


- Je te présente Ciaphas Cain, c'est... L'ami de Misha. Ils vont manger avec nous, je suis sûre qu'ils ont plein de choses à nous raconter.

Avec douceur, elle lâcha le pirate, pour se rapprocher de son père et l'enlacer silencieusement. Il n'y avait pas de mots entre eux, ils n'en avaient pas besoin.Ils étaient suffisamment liés pour se comprendre sans se parler.
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