L'Astre Tyran

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Figurant parmi les mondes les plus connus de toute la galaxie, Corellia est pour beaucoup synonyme de technologie et de voyage spatial. Pour d'autres cette planète est le symbole des fauteurs de trouble et de tout ce que l'univers compte de hors-la-loi.
Gouvernement : Affinités avec Nouvelle République - Indépendantiste
#30270
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Marjory Delaqua, la Belle


Ah Corellia Corellia, la belle et magnifique, la pure, la merveilleuse, la parfaite. Corellia, le joyau de la galaxie, avec son air pur, ses villes élégantes, sa biosphère prospère, ses habitants aimables et fêtards. Marjory Delaqua avait une belle mais longue et importante journée qui l'attendait aujourd'hui. Journaliste à Chedak Communications, elle préparait le papier qui, pensait-elle, allait la propulser sur le devant de la scène et lui permettre d'obtenir une promotion sur la chaîne.

Aujourd'hui, elle allait interviewer en direct une Maître Jedi. Rien que le principe était dingue et inédit car si les Jedi n'étaient pas non plus réfractaires à parler à des journalistes, rarement les voyait-on s'exprimer en public sur un plateau télé. Il faut dire que la sale affaire du Sénat et de l'Ordre Gris quelques mois plus tôt les avait pas mal embarrassés. Qu'à cela ne tienne, elle leur offrait l'opportunité de pouvoir redorer leur blason!

La difficulté était maintenant de convaincre ladite Jedi de venir sous les projecteurs, pas simple ça. Marjory contacta directement le Temple Jedi Corellien. Le répondeur grésilla quelques instants puis la voix d'une jeune fille, à peine une gamine, lui répondit, se faisant appeler Ty Ly. La journaliste indiqua poliment vouloir parler si possible à une certaine Hayley Curwee, ce à quoi la petite lui répondit favorablement tout en précisant qu'elle était occupée et donc prendrait un peu de temps avant de répondre.

Quelques minutes à patienter, durant lesquels la journaliste contempla depuis la fenêtre de son bureau, au 86e étage du building de Chedak Communications, le soleil resplendissant de cette belle matinée typiquement corellienne. Puis une voix indubitablement féminine lui répondit alors. La voix de la Jedi était en tout cas agréable et semblait bien disposée, c'était un bon début.

Maître Curwee? Bonjour, je m'appelle Marjory Delaqua, journaliste pour Chodak Communications. J'aurais souhaité vous parler pour une proposition. Comme je suis quelqu'un de très direct, je vais aller droit au but: j'aimerais vous proposer une interview en direct pour ce soir 21h. Je monte un dossier sur le Nouvel Ordre Jedi, de sa fondation officieuse durant la Guerre Civile à aujourd'hui et le témoignage d'une de ses plus notables membres nous serait inestimable.

Qu'est-ce que vous en dites? Vous nous rendriez à toutes les deux un fier service, sans parler de votre Ordre et de tout ceux qui placent leurs espoirs en vous tous.
Court silence pour laisser le temps de répondre à son interlocutrice. J'ai essayé de contacter le Maître Skywalker oui, mais il n'a pas répondu, on m'a dit qu'il était fort occupé, j'en suis désolée, sinon je l'aurais également invité ça va sans dire.

Marjory espérait vraiment que sa compatriote allait répondre présente, il FALLAIT que ça marche!
#30440
    La Belle et la Corellienne



20:30, heure locale
Coronet - Corellia


ODESZA - How Did I Get Here

    Qu’est ce que je fous là ?

    La question tournait en boucle dans son esprit, la laissant complètement désemparée. Elle avait affronté les ennemis les plus vils de cette galaxie : Sith, criminels et soldats de l’Empire, mais elle se sentait complètement terrifiée face à cette nouvelle épreuve, quelque chose à laquelle elle n’avait jamais été préparée, qu’elle n’avait jamais revendiqué d’ailleurs.

    Une interview. Elle aurait préféré retourner dans l’épave du Destroyer Stellaire Impérial plutôt qu’affronter ça. C’était à se demander comment elle avait pu accepter. Oui, comment elle avait pu en arriver là, déjà ?

    [Plus tôt dans la matinée]


    Alors qu’Hayley méditait dans l’une des salles du Temple Jedi de Corellia, elle fût interrompue par l’irruption de Ty Ly qui déclenchait l’ouverture de la porte d’une manière un peu trop empressée par rapport à d’habitude, dans sa main elle exhibait un communicateur qu’elle tendait avec véhémence à son maître :

      - Maître Curwee ! Maître Curwee ! Une certaine Madame Delaqua souhaite vous parler !
      - Gné ? Qui ?
      - Une journaliste ! Tenez !
      - Mais qu’est-ce qu’elle… Oui, allô ?
      - Maître Curwee? Bonjour, je m'appelle Marjory Delaqua, journaliste pour Chodak Communications. J'aurais souhaité vous parler pour une proposition. Comme je suis quelqu'un de très direct, je vais aller droit au but: j'aimerais vous proposer une interview en direct pour ce soir 21h. Je monte un dossier sur le Nouvel Ordre Jedi, de sa fondation officieuse durant la Guerre Civile à aujourd'hui et le témoignage d'une de ses plus notables membres nous serait inestimable.
      - Euh ? Quoi ? Vous dites ? Voyez avec le Grand Maître… !
      - Qu'est-ce que vous en dites? Vous nous rendriez à toutes les deux un fier service, sans parler de votre Ordre et de tous ceux qui placent leurs espoirs en vous tous. [...] J'ai essayé de contacter le Maître Skywalker oui, mais il n'a pas répondu, on m'a dit qu'il était fort occupé, j'en suis désolée, sinon je l'aurais également invité ça va sans dire.
      - Euh… Et bien…
      - Allez-y Maître ! Il faut y aller !
      - Euh oui, très bien !

    [Retour au présent]


    Elle regrettait sa décision, elle l’avait regretté dès le moment où elle avait songé à former les mots “oui”, acceptant de sceller son destin, se condamnant à se donner en spectacle devant une horde de journalistes dont elle ignorait ce qu’ils préparaient vraiment la concernant. Elle n’avait jamais eut une bonne image des pouvoirs médiatiques, peut-être parce qu’elle avait été l’une des cibles de la propagande sous le régime impérial, tout comme la totalité des Jedi et autres rebelles. Et puis elle avait tellement de chances de se rendre ridicule, il était difficile de répondre quelque chose de sensé sur un plateau holotv. Pourtant Ty Ly fit preuve de sagesse, lui expliquant que cette interview était effectivement une opportunité et qu’elle pourrait aider la cause Jedi. Il suffisait juste à Hayley d’être naturelle et de laisser le public la découvrir comme telle, son charme naturel ferait le reste.(*)

    Aussi elle enfila sa plus belle tenue Jedi aux couleurs de Corellia et prit le tram lev-mag en direction des bureaux de la Chedak Communications, se présentant au hall d’accueil comme “la Jedi qu’on attend pour une interview”. Elle fût aussitôt assaillie par une assistante qui l’enjoignit à la suivre, ne lui laissant pas le temps d’accepter alors qu’elle se saisissait de sa main et marchait à grand pas :

      - Vous êtes en retard Maître Curwee ! On vous attendait depuis un moment ! Je vais devoir vous faire passer par le maquillage et…

    Elle jeta un rapide coup d’oeil à la tenue de la Jedi.

      - Oui, on va passer également par la costumière, parce que ça ne va pas du tout ça !
      - Mais…

    On la largua dans une chaise où une femme la déshabilla, lui passant une robe noire qu’elle trouvait plus à son goût, s’accordant parfaitement au niveau sobriété et qualité avec la Jedi aux cheveux rouges. Pendant ce temps la maquilleuse s’affairait à corriger les écarts de beauté qui n’étaient pas acceptables sur un holoécran. Enfin une coiffeuse chargeait également de coiffer sa tignasse après avoir effectué un shampoing sec, espérant arriver à un résultat acceptable malgré tout. Une heure après, elle sortait de la loge complètement changée par l’équipe qui l’avait prise en charge.

    Elle s’avançait donc à la rencontre de Marjory, complètement gênée par ce rendez-vous qu’elle ne s’expliquait toujours pas d’avoir accepté. La journaliste lui expliqua que le direct allait commencer, lui faisant moult compliments sur l’élégance qu’elle avait déployée pour être présentable.
    Hayley lui adressa simplement un sourire dépourvue d’âme, ne sachant quoi faire de mieux.

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    (*)ndla : Toute ressemblance avec un personnage d’une autre oeuvre de fiction serait tout à fait fortuite, bien entendu ;).
#30455
Ambiance enfiévrée dans les bureaux de Chodak ce soir. L'invitée d'honneur était arrivée et sitôt qu'elle se fut présentée, une armée de préparateurs s'empara d'elle sans ménagement pour en faire une personne présentable devant les caméras. Pas que sa bure Jedi était moche, mais le spectateur moyen n'avait vraiment pas envie de voir ça, les bures et capuche, c'était trop archaïque, trop vieille école, on n'était plus en -50 là que diable! Il fallait se mettre à jour sur les tendances vestimentaires ma petite dame!

De toute façon ça ne pouvait faire de mal ni aux Jedi d'apparaître aux yeux du grand public comme des gens normaux sachant s'habiller, ni à la demoiselle de se mettre en valeur. Finalement, alors que la Corellienne passa de main en main sans qu'on se préoccupe trop de son opinion sur la question, il fut décrété que c'était parfait. On l'envoya sur le plateau ou elle put enfin voir en chair et en os la Belle, Marjory Delaqua.

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La journaliste, ayant revêtu pour l'occasion un costume noir relativement sobre mais classe, l'attendait justement. Se levant de son siège, elle serra la main de la Jedi avant de lui indiquer le siège préparé à son attention, face à Delaqua. Le sourire figé et très gêné de la rousse n'échappa pas à la journaliste, laquelle sut que ce ne serait pas une partie de plaisir, il fallait donc se débrouiller pour la mettre en confiance.

Détendez-vous Maître Curwee. Avec tout ce que vous avez dû voir dans votre vie, ce n'est assurément pas une petite interview qui vous tuera je pense. En vérité je vous comprend, j'ai mené des reportages en zones de guerre partout dans la galaxie mais se retrouver devant des milliards de spectateurs, c'est autre chose.

Elle agrémenta d'un clin d’œil complice, comme pour renforcer l'idée qu'elles étaient assez semblables. La remarque sur les spectateurs ne sembla cela dit pas échapper à la Jedi, laquelle eut l'air à la fois étonnée et légèrement nauséeuse à présent.

Vous ne saviez pas? J'avais chargé Molly - c'est mon assistante, celle qui vous a pris en charge à votre entrée - de vous prévenir, l'interview est retransmise non seulement sur toutes nos chaînes mais également sur l'holonet et mes patrons ont pu s'accorder avec les autres chaînes d'informations pour qu'on obtienne le Prime Time chez eux. Ce soir ma chère Hayley - vous permettez que je vous appelle Hayley? - vous apparaissez devant toute la Nouvelle République et même bien plus!

La Corellienne semblait aller bien mieux maintenant qu'elle savait être l'objet de tant d'attention. Quoi de plus normal me diriez-vous, nombreux auraient été ceux à vouloir être à sa place! Un petit micro avait été posé sous le plis de sa robe au niveau de la poitrine pour s'assurer qu'on l'entendrait bien. On leur servit une petite bouteille d'eau histoire de se rassasier avant le début du direct.

Les lumières se mirent à changer, s'ajustant pour que sur le plateau soient bien mises en valeur les 2 femmes. Une douce lumière couleur orangée, s'accordant parfaitement avec la chevelure flamboyante de la Jedi, la baignait. All right, let's do this guys!

Attention Marjory, on a l'antenne dans 5... 4... 3... 2... 1... Go

Sourire éclatant de toutes ses dents impeccables, la Belle regardait la caméra, tout comme la Jedi qui mit cela dit quelques secondes de plus avant de le faire, crispée et presque imperceptiblement mal à l'aise. Assurons le show!

Bonsoir à toutes et à tous chers spectateurs, je suis Marjory Delaqua et vous regardez Coruscant's Evening! Ce soir nous recevons une invitée très spéciale rien que pour vous! Elle est membre du Conseil du Nouvel Ordre Jedi, elle est Maître Jedi et Corellienne de surcroît! Je vous demande d'accueillir... Hayley Curwee!

D'un geste de la main, la journaliste attira l'attention sur la Jedi, laquelle semblait bien à son aise, ou peut-être était-ce une impression.

Bonsoir Hayley, nous sommes tous ravis, les spectateurs et moi-même, de vous accueillir ce soir devant nous. C'est un honneur que vous nous faites je vous assure. Si vous nous parliez un peu de vous pour commencer? D’où vous venez exactement, ce que vous faisiez avant d'être une Jedi, comment vous avez découvert votre don...
#30522
    Hayley n’était PAS détendue. PAS DU TOUT. La tranquillité était un vague concept dont elle n’avait pas souvenir à présent. Et l’autre qui lui disait de se détendre… Mais bien sûr ! Comme si c’était aussi simple ! Avec les Sith, elle savait comment bouger, comment les contrer, là c’était une toute autre paire de manches, il n’était pas question de se munir de son sabre et d’effectuer une danse de mort jusqu’à victoire ou défaite, non, il était question de manier les mots de telle sorte qu’ils deviennent une arme capable de la protéger, chose dont elle se sentait bien incapable. Ce n’était pas dans sa formation, elle n’avait jamais suivi de cours pour ça. Enfin sauf si on comptait les éternels duels d’injures que se servaient Monsieur Teag et Monsieur Lindemann lorsqu’elle dirigeait encore le Démon de Kuat. Devait-elle s’en remettre aux grossièretés ?

      - Merde…

    Elle écarquilla les yeux, se rendant compte de son réflexe mal placé, se plaquant les mains sur la bouche, mais il semblait que Marjory n’avait rien entendu, ou bien faisait mine de :

      - Détendez-vous Maître Curwee. Avec tout ce que vous avez dû voir dans votre vie, ce n'est assurément pas une petite interview qui vous tuera je pense. En vérité je vous comprend, j'ai mené des reportages en zones de guerre partout dans la galaxie mais se retrouver devant des milliards de spectateurs, c'est autre chose.
      - Oui, oui, bien entendu… Ah ah ah…

    Sourire gêné et vaguement figé, jusqu’à ce qu’elle réalise les paroles de Marjory, devenant plus blanche que sa culotte :

      -... ‘ttendez… Des milliards de spectateurs ? Vous vous foutez de moi ?
      Vous ne saviez pas? J'avais chargé Molly - c'est mon assistante, celle qui vous a pris en charge à votre entrée - de vous prévenir, l'interview est retransmise non seulement sur toutes nos chaînes mais également sur l'holonet et mes patrons ont pu s'accorder avec les autres chaînes d'informations pour qu'on obtienne le Prime Time chez eux. Ce soir ma chère Hayley - vous permettez que je vous appelle Hayley? - vous apparaissez devant toute la Nouvelle République et même bien plus!
      - Au point où on en est, permettez-vous c’que vous voulez...

    Elle semblait abattue. Bien loin de ce que Marjory pensait déceler, à vraie dire si ses jambes n’étaient pas flageolantes, elle se seraient précipitée hors du plateau. Et de se surprendre à rêver de s’échapper grâce à la Force, de son regard d’animal piégé, elle cherchait un endroit où s’esquiver, peu importe par où. Mais il était trop tard. Le piège s’était déjà refermé sur elle et déjà les lumières les éclairaient de telles sortes qu’elles fûssent toutes deux le centre de l’attention.

    5. 4. 3. 2. 1. Putain.

    Et la présentatrice qui commence son boulot impeccablement :

      - Bonsoir à toutes et à tous chers spectateurs, je suis Marjory Delaqua et vous regardez Coruscant's Evening! Ce soir nous recevons une invitée très spéciale rien que pour vous! Elle est membre du Conseil du Nouvel Ordre Jedi, elle est Maître Jedi et Corellienne de surcroît! Je vous demande d'accueillir... Hayley Curwee!

    L’afflux de caméra dans sa direction l’aida à comprendre encore un peu mieux que c’était à elle de faire quelque chose. Il y eût long moment de silence et d’immobilité seulement troublé par ses yeux qui allaient et venaient entre la foule amassée sur le plateau et les caméras, puis finalement elle leva sa main gauche, saluant d’un geste lent son auditoire, sans pouvoir parvenir à choisir de manière tranchée entre la foule ou les caméras, esquissant un faible sourire gêné. Quand à Marjory, elle était toujours souriante et visiblement lancée pour donner le meilleur prime time de l’année :

      - Bonsoir Hayley, nous sommes tous ravis, les spectateurs et moi-même, de vous accueillir ce soir devant nous. C'est un honneur que vous nous faites je vous assure. Si vous nous parliez un peu de vous pour commencer? D’où vous venez exactement, ce que vous faisiez avant d'être une Jedi, comment vous avez découvert votre don...
      - Euh…

    Nous y voilà, fallait qu’elle commence en plus par le commencement. Sa putain d’origin story. Génial. Elle songea à ce petit bout de twilek qui l’avait conduite à accepter de se trouver là, a pourquoi elle l’avait écouté... et puis se rendit compte que tous le monde la regardait avec des grands yeux attendant d’entendre pour la première fois en direct live sa voix. Regard affolé alors qu’elle réalise tout le monde qui semble attendre ses paroles et la première pensée vaguement réfléchie qui lui passe dans la tête est “JESENSLEURSSOUFFLESSURMANUQUE”.

      - Euh… Et bien… A vraie dire, je n’ai pas été Jedi toute ma vie, c’est même plutôt récent…

    Pourquoi est-ce qu’ils avaient tous l’air passionné par ce qu’elle venait de dire ? Elle n’avait sorti qu’une phrase…

      - Bien que d’un père et d’une mère corellienne, j’ai été adoptée par un kuati qui se nommait Dylan R’izzan. J’y ai passé toute ma jeunesse jusqu’à mes 17 ans. J’ai fais un mois ou deux à l’Académie de Carida et puis j’ai fugué. Pour finalement retourner sur Kuat où j’ai côtoyé les bas-fonds de la capitale pendant près d’un an… Et euh… Ben voilà, du coup une cascade d’évènements m’a conduite à devenir corsaire… Ah ah…

    Sourire gênée. Elle prenait cette posture tellement par réflexe qu’elle commençait à en ressentir une douleur. Voilà qu’elle venait de révéler un passé de criminel en direct sur l’holotv. Génial. Pourquoi elle avait jamais appris à mentir d’abord ?
#30545
Il était malheureusement notable que leur invitée n'était finalement pas autant à son aise qu'elle l'aurait souhaité. Ce qui était dommage, parce que ça pouvait potentiellement griller leur audimat et donc réduire ses chances d'avancer dans sa carrière. Mais plus dommageable encore était le fait que son invitée semblait mal dans sa peau. Marjory détestait quand les invités semblaient plus désireux de s'enfuir en hurlant que de passer un peu de bon temps en agréable compagnie.

La révélation sur son passé plutôt discutable était assez surprenante d'ailleurs. Delaqua s'était toujours imaginée les Jedi comme ayant vécu leur vie entière en parangons de la justice, même si le règne impérial avait du les forcer à vivre cachés, jamais elle n'avait pu songer qu'ils aient dû être contraints à se tourner vers des modes de vie discutables. La partie journalistique de la demoiselle était excitée par les perspectives que cela ouvrait, la partie sensible ne voulait pas trop creuser la question.

C'est intéressant. Vous dites que vous n'avez pas su très jeune que vous pouviez devenir une Jedi? Ce que je veux dire, c'est que les gens comme vous en général découvrent très tôt leur capacité à utiliser la Force, me trompé-je? J'aimerais revenir aussi sur le début de votre récit, à savoir que vous avez vécu sur Kuat malgré des parents corelliens? Etes-vous donc Corelienne ou juste Kuati? Comment se fait-il que vous ayez été adoptée? Ou sont vos parents?

Si elle ne voulait pas insister sur ce passé un peu trouble et la bousculer, son devoir de journaliste était quand même d'en savoir un minimum plus. Et elle avait d'ailleurs le moyen parfait pour ça. Espérons tout de même qu'Hayley n'allait pas voir ça comme un coup bas.

Mais avant de poursuivre plus loin, j'aimerais que nous revenions sur cette histoire de corsaire si ça ne vous dérange pas Hayley. Et je crois que j'ai le moyen parfait pour que le public en sache le plus possible. Nous accueillons donc un invité spécial en direct du Temple de Coruscant. Maître Tybalt, vous êtes là?
Bonsoir Miss Delaqua.

A en juger par la manière dont la Jedi s'était figée, elle ne s'était pas attendue une seule seconde à ça. Un caméo de son compagnon d'infortune de la belle époque sur Kuat et par la suite en tant que pirate, sans oublier le passage chez Zann avant de joindre l'Ordre? Marjory croyait même voir un muscle tendu sur le côté du visage de la rousse, comme si elle allait se jeter sur elle en hurlant.

Enchantée de vous parler Maître Tybalt. Vous nous entendez bien? Comment allez-vous en cette belle soirée?
Rien à signaler Miss Delaqua. Tout va très bien.
Bien, ainsi que je vous l'ai expliqué pendant mes recherches sur l'histoire de l'Alliance Rebelle il y a quelques mois, vous êtes avec nous ce soir pour témoigner de votre passé commun, vous et Maître Curwee.
Et je répondrai à vos questions, du moment qu'elles restent dans un cadre strict et ne dépassent pas les limites du respect et de la politesse, comme je vous l'ai indiqué alors.
Merveilleux! Que pouvez-vous nous apporter comme précisions sur cette époque ou vous avez connu notre chère amie ici présente?
J'étais jeune et un peu perdu pour tout vous dire. Les circonstances ont fait que j'ai fait la connaissance d'une jeune femme aussi perdue que moi qui avait besoin d'aide. C'est tout naturellement que je l'ai aidée.
Hum! Vous tournez autour du pot mon cher! Le public veut des détails!
Pour tout vous dire, Hayley était en conflit avec son beau-père sur une question d'ordre privée, j'ai joué le médiateur pour apaiser les tensions entre eux. Ça a marché... En partie, dirais-je.

En parlant de la belle-fille, son teint virant au cramoisi ne laissait aucun doute sur le fait que ce témoignage produisait quelque effet sur elle. Inutile de dire que les projecteurs et les caméras braqués sur elle ne perdaient rien de tout ces beaux détails, sans oublier le public de quelques dizaines de corelliens et corelliennes sur le plateau qui n'en perdaient pas une miette.

Voilà qui est intéressant! Restez à l'antenne Maître Tybalt! Hayley, vous avez peut-être des éclaircissements à apporter sur les dires de votre collègue?

Un sourire charmant et doux à son attention. Essayer de désamorcer la situation qu'elle sentait potentiellement explosive, calmer le jeu au cas ou, avant que ça ne pète. Allez, respire un coup Hayley, il y a pire que de se retrouver à raconter sa vie et ses erreurs de jeunesse devant tout le monde tu sais? Et puis c'est pas non plus comme si ton vieil ami essayait de te mettre dans l'embarras, tu vois bien qu'il essaie d'en dire le moins possible.

Show must go on!
#30825
    Estomaquée. Voilà ce qu’elle était. Il semblait même qu’elle soit restée bouche bée en direct live, permettant à des milliards de spectateurs d’admirer l'intérieur de sa bouche, avec un joli gros plan qui menait sur sa fichue glotte. Tybalt ? Qu’est-ce qu’il fichait là, lui d’abord ? Et pour parler en plus de ce fichu évènement qui les avait tous les deux lancés dans l’aventure ? La tension qu’il avait soi-disant apaisé n’avait rien à voir avec le doux euphémisme qu’il utilisait, ça n’avait été rien de plus que l’assassinat à chaud de son père adoptif, un homme rendu fou par sa quête de pouvoir et son désir d’ascension sociale. Se voyait-elle annoncer ça à des milliards d’âmes qui les regardait ? Révéler qu’elle avait été une meurtrière ? Ternir la réputation des Jedi ? Se soumettre à la possibilité d’être mise au ban de la société ? Le regard de dégoût qu’aurait Luke en la voyant en apprenant cette nouvelle ? Non. Certainement pas. Cette blessure avait été recousu il y a bien longtemps et elle ne concernait qu’elle et Tybalt à la rigueur. Pas besoin de rouvrir cette plaie, merci bien !

    Le sourire un peu figé, son regard un peu furibond s’était posé sur Marjory. En d’autres circonstances, lorsqu’elle était plus jeune par exemple, il y avait fort à parier qu’elle se serait jetée sur la reporter en l’insultant de tous les noms en privilégiant notamment ceux qui la décrirait comme une femme aux moeurs légères et n’ayant aucune gêne pour gagner sa vie par le biais de prestations tarifées impliquant ses parties génitales. Mais bon, elle n’était plus cette gamine de 17 ans qui vivait dans les bas-fond de Kuat City, alors autant ne pas s’abaisser à ce genre de choses. Même si l’idée la fit sourire intérieurement…

      - Bien puisque j’imagine qu’il faut parler vrai, faisons ça ma chère Miss Delaqua.

    Un regard à Tybalt qui semblait plisser les yeux pour essayer de savoir ce qu’elle allait faire. Par le passé leur relation s’était souvent soldée par ce genre de situations où il n’arrivait pas du tout à déterminer ce qu’elle voulait ou pensait, ce qu’il trouvait frustrant. Si ça pouvait le rassurer, parfois elle non plus ne savait pas. Elle fixa Delaqua dans les yeux pour répondre à ses premières interrogations :

      - Je n’ai pas su que j’étais sensible à la Force, ou du moins je ne l’ai jamais vraiment réalisé étant jeune, chez moi la capacité à la ressentir et à la manipuler a été très latent, si on excepte le fait que j’arrivais légèrement à anticiper les évènements avant qu’ils arrivent. Mais je n’aurais pas pu devenir Jedi, lors de ma naissance la Purge Jedi avait déjà été lancée par l’Empire.

    L’un des cameraman lui fit un signe pour qu’elle tourne la tête vers le public, probablement qu’il espérait une pause dramatique et elle songea alors qu’il ne serait pas déçus niveau drames si on continuait sur cette pente.

      - Mes parents sont tout deux morts. Ma mère, Kaithleen, quand j’avais 17 ans, sur Kuat, de maladie pour ce que j’en sais. Mon père quelques années plus tard, je devais avoir 22 ou 23 ans. Il a été tué par un Sith que nous traquions ensemble.

    Elle sût au moment où elle prononçait ces mots et au regard qu’on lui lançait que tous s’attendaient à ce qu’elle dise ce genre de choses avec bien moins de désinvolture que ce qu’elle affichait, mais c’était ainsi, ce deuil était fait depuis longtemps, elle savait que son père avait rejoint la Force, elle l’avait même crut sentir à un certain moment de son existence. Elle embraya sur la dernière question de Delaqua avant l’intervention de Tybalt :

      - Quant à savoir si je suis kuati ou corellienne… Et bien légalement j’ai la nationalité corellienne, je me suis fait reconnaître par mon père, Jim Antilles y a veillé, pour ce qui est de Kuat, j’imagine que ça dépends du gouvernement local, je ne sais pas si les Jedi qui ont combattu aux côtés des rebelles sont toujours bien considérés dans ce coin de la galaxie. Mais je vois que vous piaffez d’impatience Miss Delaqua, la question portait plus sur mon sentiment, n’est-ce pas ? Je ne peux pas renier Kuat tout comme il m’est impossible de quitter Corellia sans sentir mon coeur se serrer, alors j’imagine que l’on peut dire que je me sens autant l’une que l’autre…

    Dans un geste étonnamment gracieux, elle croisa les jambes, un reste probablement des cours d’éducation que le vieux R’izzan lui avait prit avec un précepteur. A l’époque, elle aurait plus été du genre à les écarter pour le jeune coruscanti qui lui faisait les cours, probablement à cause de sa jeunesse et d’une curiosité débordante en la matière. Mais elle balaya cette pensée loin d’elle, réfléchissant à la suite des questions que Delaqua posait. Que devait-elle dire ?

      - Je l’ai tué.

    Cette fois encore, elle pouvait sentir les souffles se retenir ou encore les yeux s’écarquiller dans la salle. Il y avait cet air étrange sur son visage, de celle qui ne ressentait aucune émotion et en même temps qui avait l’air en partie gênée par ce qu’elle disait, elle poursuivit :

      - Tybalt a essayé de nous aider à résoudre ce conflit, bien entendu. Je ne suis pas particulièrement fière de mon geste, loin de là. Plus le temps passe à vrai dire et plus je le regrette, c’était en partie l’acte sanguin d’une jeune écervelée. Et il y avait une rancoeur et une telle colère en moi à l’époque… Contre lui et tout ce qu’il nous avait fait subir pendant toutes ces années… J’avais 18 ans et j’ai franchis une limite, un point de non-retour. Voilà Miss Delaqua, vous savez-tout, je crois.

    Elle affichait un air un peu plus apaisé, de celle qui avait avoué un lourd secret et était certaine d’obtenir le pardon. Ce lourd secret l’avait gangrené pendant longtemps, même si ça avait été un accident, elle savait sa part de responsabilité, la bestialité qui l’avait animé au moment où elle avait pressé la détente. Mais c’était maintenant loin, cette sauvagerie elle l’avait repoussé loin d’elle.

    Une petite précision toutefois :

      - Je n’étais pas encore Jedi à l’époque, je n’aurais pas pu le devenir d’ailleurs, même si j’avais suivi déjà un enseignement spirituel allant dans ce sens. J’ai dû dompter cette colère et cette rage en moi avant de pouvoir prétendre à un quelconque apprentissage des arts Jedi.
#30875
Marjory avait les plus grandes peines à maîtriser l'expression de son visage à la lumière des révélations chocs de la Jedi. Son patron lui parlait dans l'oreillette pour lui indiquer de ne rien lâcher parce qu'avec ce qu'elle leur apprenait, l'audimat était en train de grimper à un point fou, au point qu'ils allaient bientôt "péter les records" pour reprendre le terme fort professionnel au passage de son chef.

Les réactions du public devant le plateau étaient du reste phénoménales: entre l'annonce du fait qu'elle était orpheline depuis son adolescence, la révélation absolument fracassante sur le meurtre de son beau-père et plus encore, du fait qu'elle connaissait manifestement le Gouverneur Général en personne, quel puissant mélange! Le public semblait partagé entre la compassion pour sa perte, la surprise complète pour son meurtre et l'admiration - teintée d'un zeste de jalousie - quant à sa relation avec rien de moins que Jim Antilles. Qui l'eut cru mes amis!

Eh bien Hayley, je pense que les spectateurs seront d'accord avec moi pour vous adresser nos condoléances les plus sincères pour la perte de votre famille, c'est toujours difficile de perdre des êtres chers, à fortiori quand ils sont assassinés. Peut-être... Seriez-vous assez à votre aise pour nous parler de cet épisode visiblement chargé en émotions et important de votre vie?

Comment s'appelait votre père tout d'abord? Si j'en crois vos propos, c'était un Jedi comme vous? Il vous a recueilli après... Après la mort de votre beau-père? Élevé? Quel effet cela vous a-t-il fait de rencontrer votre père que vous ne connaissiez même pas auparavant?


Il y eut une petite pause de la part de la journaliste, le temps de laisser la rousse rassembler ses pensées avant de répondre. Elle s'en sortait fichtrement bien jusque-là, en tout cas bien mieux qu'au début et c'était une bonne chose. Delaqua devait bien admettre que la révélation sur le fait que la Jedi eut tué son propre beau-père était choquante et cassait le mythe des Jedi bien intentionnés.

J'aimerais également que nous parlions ensuite un peu de votre vie entre vos 18 ans et vos 22 ans. 4 ans ça n'est par rien tout de même, qu'avez-vous fait une fois... Une fois partie de Kuat avec Maître Tybalt? Je dois vous avouer qu'il n'a guère été loquace sur le sujet...
Il est des choses qui ne regardent que l'intéressée Marjory.
Certes certes! Mais le public a soif de savoir plus de choses sur notre chère invitée! Nous voulons simplement comprendre votre parcours et comment vous en êtes arrivée ou vous en êtes aujourd'hui ma chère!

Nouveau silence puis la journaliste repensa alors à un fait pourtant important mais sur lequel elle n'avait pas rebondi assez selon elle.

Vous avez tué votre beau-père Hayley? Sérieusement? Comment en êtes-vous arrivée là? Pardonnez-moi je sens bien que c'est un sujet délicat mais vous comprendrez j'en suis sûre... Le public aimerait beaucoup connaître la vérité de pourquoi vous avez commis un acte aussi grave...
#31064
      - Par quoi commencer, Miss Delaqua ?

    C’était là une bonne question, elle aurait espéré que la poser lui permettrait d’obtenir la réponse, ce qui arriva finalement après quelques secondes d’un silence de plomb.

      - Autant commencer par le plus terrible, n’est-ce pas ?

    Des flashs passèrent devant ses yeux. Ses mains pleines de sang. Un pistolet blaster qui tombe. Des yeux dans la pénombre qui ne veulent plus la quitter. Tybalt choqué par les évènements. Elle déglutit avec difficulté, essayant de ne pas montrer le trouble qui l’habitait. Elle n’avait pas repensé à ces évènements depuis très longtemps, probablement parce que sa vie était chargée en ce moment et qu’elle n’avait pu prendre le temps de ne serait-ce qu’y songer. Et puis à quoi bon se complaire dans le passé ?

      - Lorsque j’ai quitté l’Académie de Carida, je suis rentré sur Kuat via un long courrier dans lequel je m’étais introduite discrètement. Mais contrairement à ce que me dictait la raison, j’ai décidé de ne pas rentrer tout de suite à la maison. Je n’avais jamais exploré Kuat City dans son entièreté à l’époque, j’étais cantonné aux beaux quartiers que ma condition d’alors m’imposait. J’ai donc finis par échouer dans les bas-fonds de la cité. Et le moins qu’on puisse dire c’est que ce n’est pas le meilleur endroit pour évoluer quand on est une jeune fille un peu candide de seize ans. J’ai du affronter beaucoup de choses là-bas. Des choses qui ne regardent que moi et sur lequel je ne reviendrais pas Miss Delaqua.

    Elle lui avait jeté un regard impérieux, lui faisant bien comprendre que c’était une limite que la journaliste ne devait pas franchir. Elle n’avait pas envie que la galaxie entière sache qu’elle avait été violée lors de cette période, si cela venait à se savoir que deviendrait-elle alors aux yeux de tous ? Soit une pauvresse n’ayant jamais eu de chances dans son existence, soit une salope qui l’avait sûrement bien cherchée. Cette blessure devait rester secrète, une chose que jamais personne ne devrait savoir. Elle chassa cette pensée pour reprendre le récit de la mort de Dylan R’izzan, celui qu’elle avait considéré comme son père sans jamais vraiment l’aimer :

      - Ce n’est que vers mes 18 ans, je crois, que je finis par retourner au domicile familial, en la demeure des R’izzan. Accompagnée de Tybalt nous avions dans l’idée de nous engager à notre manière dans la lutte contre l’Empire. Et comme nous n’avions aucune idée de comment contacter l’Alliance Rebelle, nous avions fait le pari de jouer les corsaires ayant l’espoir qu’à force de prises notre renommée attirerait leur attention.

    Elle fit une pause, exhibant un sourire tout en regard le visage de Tybalt qui était affiché sur un holoécran et qui semblait dans l’attente de connaître le chute de cette histoire :

      - Ce que nous étions naïfs…

    Et elle éclata de rire, remarquant un sourire qui naissait dans la barbe de Tybalt.

      - Nous avions besoin de crédits pour nous lancer, j’avais quelques économies chez moi, le plan était d’une simplicité enfantine : nous introduire chez moi, récupérer l’argent que j’avais mis de côté, argent qui serait utilisé pour nous acheter notre premier vaisseau et payer un équipage. Mais comme vous vous en doutez, les choses ne se sont pas passées comme prévues…

    Elle laissa son regard se perdre sur la foule qui la fixait, comme pendue à ses lèvres, puis son regard revint à Delaqua :

      - Nous sommes tombés sur Sir Dylan R’izzan, c’est de sa bouche que j’ai appris la mort de ma mère, de maladie. Il avait perdu l’esprit, cette perte avait atteint le peu de stabilité qu’il avait encore. C’était un homme seul et perdu dans ses projets et ses manigances, il complotait encore, espérant arranger des mariages pour moi et ma soeur afin de s’assurer une place de choix dans les hautes sphères de la galaxie. Lorsqu’il a réalisé que Tybalt était un Jedi, il est devenu violent, il a sorti un blaster qu’il a pointé sur lui, je lui ai sauté dessus pour l’en empêcher et nous nous sommes battus pour prendre le contrôle de l’arme, jusqu’à ce qu’un tir parte et l’atteigne, lui.

    Et voilà, tout le monde savait à présent. Elle ignorait comment elle devait se sentir, mais elle ne se sentait pas mieux en tout cas. Elle inspira une grande bouffée d’oxygène, pour enchaîner sur son père biologique :

      - Il s’appelait Ian Curwee, mais dans le milieu de la contrebande on l’appelait Motorhead. Nous nous sommes retrouvés après l’attentat de Carida perpétré par le Consortium de Zann. Comme j’avais expliqué il y a quelques instants, nous cherchions à attirer l’attention de l’Alliance Rebelle en jouant les corsaires, nous avons hélas attiré l’attention d’un tout autre genre d’organisation : le Consortium de Zann. C’est à peu près à ce moment que nos chemins se sont séparés pour Tybalt et moi. Et voilà qui réponds donc à votre question : j’ai fais partie du Consortium de Zann, j’ai même été dans l’entourage de son leader.

    Nouvelle pause, pour ménager le dramatique de l’instant, elle poursuivit :

      - Motorhead avait été un Jedi Corellien sous l’Ancienne République, tout comme ma mère. Lorsque la Purge a éclaté ils se sont séparés, notre mère était déjà enceinte de nous mais ils ont pris la décision de se séparer pour nous protéger, ma mère épousa alors R’izzan pour nous mettre à l’abri tandis que mon père se faisait oublier dans le milieu de la contrebande. Zann m’avait envoyé le tuer après qu’il eût quitté l’organisation, je l’ai retrouvé dans un bar sur Corellia je crois et c’est là qu’il m’a révélé qu’il avait fait ça dans l’espoir que Zann m’envoie, parce que j’étais sa fille et qu’il avait senti que la Force était puissante en moi. Et je ne sais pas… J’ai senti qu’il disait vrai. Il a fait de moi sa padawan et nous avons sillonné la galaxie ensemble pendant un moment, pour rassembler les Jedi et essayer de reformer l’Ordre…

    Elle soupira. C’était à ce moment que tout avait capoté…

      - Vous n’ignorez pas j’imagine que les Sith étaient étroitement liés à l’Empire Galactique à cette époque ? C’est l’un des séides de l’Empire qui a tué mon père. Il se nommait Darth Oxious, un zabrak de grande taille très puissant dans le Côté Obscur. Nous avons effectué de nombreux chassés-croisés avec lui, notre premier affrontement s’est déroulé sur la Station Paradise, qui aujourd’hui n’existe plus, notre affrontement ayant débouché sur son explosion. Nous nous sommes retrouvés sur Corellia où il s’est rendu coupable de l’assassinat d’un enfant mais où nous avons réussi à lui couper un bras, le forçant à prendre la fuite. Enfin nous nous sommes retrouvés sur Nar Shaddaa, c’est là qu’il a pris la vie de mon père.

    Elle se stoppa là. Elle en avait beaucoup dit, le public devrait digérer tout ça. En racontant tout ça, elle réalisait combien sa vie avait été chargée.
#31196
Le moins qu'on pouvait dire c'est qu'elle avait fait sensation la Corellienne avec son récit pas banal! Ce qu'elle racontait de sa vie passée était digne des holos-romans d'action dont raffolaient les jeunes corelliens: de l'audace, de l'intrépidité, un zeste d'effronterie, un peu de folle jeunesse et un courage de casse-cou imprévisible à n'en pas douter. Le patron de Marjory semblait ne plus tenir en place à en croire ses exclamations de joie dans son oreillette.

Il faut dire que depuis qu'elle avait ouvert la bouche au tout début de son interview, la bougresse de rousse avait captivé son auditoire, bien mieux que cet âne de (peu) regretté Cyril Hounana pour ne citer que le pire de l'holo tv. Comme quoi, pas besoin d'avoir bossé dans le milieu pour en venir à être photogénique et attirante à écouter!

Tyber Zann? Le tristement célèbre Tyber Zann en personne? Vous dites avoir connu l'un des pires criminels ayant existé à notre époque?

Elle n'avait pu empêcher un soupçon d'excitation et de scepticisme percer dans sa voix. Ce n'était pas tout les jours qu'on entendait ce genre de chose, à l'entendre, Curwee avait déjà un sacré passif, alors si en plus il fallait ajouter le fait d'avoir côtoyé un des génies maléfiques les plus fous et brillants qui fût, tout ça confinait à l'absurde, ou au presque mythique.

Marjory allait relancer ses questions lorsque l'un des cameramen face à elle à l'autre bout du plateau lui fit signe. Il était temps de s'autoriser une petite pause pour refroidir les passions et laisser le public digérer un peu de toutes ces révélations choc!

Nous reprendrons cette interview dans quelques minutes si vous le voulez bien. Cher public, chers spectateurs, chères spectatrices, restez à l'antenne et ne manquez pas la reprise de cette interview de la Maître Jedi Hayley Curwee, en direct et en exclusivité depuis Corellia, pour Chedak Communications!

Tandis que le public présent sur le plateau applaudissait poliment les 2 jeunes femmes qui se levaient, l'une faisant de grands sourires éblouissants, l'autre un peu plus forcés et moins naturels, Delaqua mena sa reine de la soirée derrière le plateau jusqu'à l'une des chambres de maquillage. Là, elles y seraient en paix quelques minutes pour boire un coup, fumer si elles en avaient le désir, se vider un peu la tête avant la reprise.

Elles étaient pour le moment seules dans la pièce, Marjory ayant d'un geste envoyé paître les assistants et stagiaires lèches-bottes. De même, les maquilleuses allaient devoir prendre leur mal en patience avant de refaire une beauté à leur guest star, à leur grand dam. La Belle offrit un sourire sincère à la Corellienne:

Vous avez véritablement eu une vie tout à fait hors du commun Hayley, si je peux me permettre. Comment pouvez-vous vous y retrouver avec tout ce qui vous est arrivé? Je dois avouer avoir eu fut un temps envie d'aventures trépidantes, mais jamais je n'aurais pu m'imaginer vivre le dixième de ce que vous avez vécu...

Elle eut un petit éclat de rire, charmant et aussi agréable aux oreilles qu'un whisky corellien ne l'est pour le palais.

Je peux vous confier un secret? Votre vieil ami, ce fameux Tybalt.. Vous l'avez bien connu? Je dois le dire, il est plutôt bel homme, et pas particulièrement vieux en plus de ça. Si tout les Jedi sont comme vous deux, je veux bien abandonner le journalisme à investigation pour rejoindre votre Ordre!

Hélas elles n'eurent guère le temps de papoter plus avant que quelques phrases avant que l'armée de maquilleuses ne surgit, bien décidée à recoiffer, maquiller et limite transformer en poupée la Jedi, laquelle n'eut pas même le temps de crier "Vade retro Sith!" que déjà elle fut ensevelie sous une montagne de corps aux mouvements furieux et désordonnés, signe évident que l'art esthétique était à l'oeuvre et que nul ne pourrait le freiner.

3 minutes plus tard, bien que cela parut surement durer une éternité pour la rousse, elles étaient de retour sur le plateau et prêtes à reprendre le show là ou il s'était arrêté. Tybalt n'était maintenant plus sur l'holovision, à sa place se tenait... Tulkas Malabane! Le Barabel avait presque l'air de s'ennuyer, bien qu'il fut difficile de déchiffrer l'expression du lézard.

Chers spectateurs, chères spectatrices, rebonsoir à toutes et à tous, nous sommes ravis de vous retrouver après ce court interlude! Et avec nous, toujours présente pour nous régaler de ses anecdotes sur elle et le Nouvel Ordre Jedi, la Maître Jedi Hayley Curwee! Je vous demande également d'accueillir avec nous le Sergent Tulkas Malabane qui a bien connu notre invitée il y a plusieurs années, ce pour quoi il est présent ce soir! Bonsoir Sergent!

Nous en avons beaucoup appris à votre sujet Hayley ce soir, c'est indéniable. A présent, il est temps que nous abordions le vif du sujet: vous avez rapidement parlé de votre quête pour ranimer l'Ordre Jedi d'antan. Pouvez-vous nous en dire plus à ce sujet je vous prie? Quand êtes-vous entrés en contact avec des survivants de la Purge? Qui étaient-ils si vous êtes autorisée à nous révéler leurs noms? Avez-vous connu alors le Général Skywalker? A-t-il fait partie de votre Ordre?

Dans un second temps, j'aimerais également que nous évoquions un épisode riche en aventures qui vous ont rapproché vous et le Sergent Malabane. Je veux bien sûr parler de la libération de Barab I. Vous pourriez nous en dire plus à ce sujet peut-être? Ou est-ce classé confidentiel?
#31610
      - Tyber Zann? Le tristement célèbre Tyber Zann en personne? Vous dites avoir connu l'un des pires criminels ayant existé à notre époque?
      - Oh… Oui… Lui et moi avons été liés, pendant un temps… Nous nous sommes dit adieux une dernière fois il y a bien trois ans, ça lui a ‘brisé le coeur’ apparemment...

    Comprendrais qui pourrait, peu de gens dans la salle à priori, voire même dans la galaxie. Et le Seigneur du Crime, la regardait-elle aussi à travers l’holotv ? Soudainement elle prit conscience du risque que cette notoriété nouvelle lui assurerait, surtout après de tels déballages. Ce n’était pas qu’elle craignait quelque chose pour elle, non, mais plus pour ceux dont elle était proche, quelqu’un qui voulait vous faire souffrir ne s’en prenait jamais à vous directement, il prenait des chemins détournés et vous atteignait à travers ceux que vous aimez, simple et efficace. Redoutable, même. Ne faisait-elle pas une erreur à s’afficher ainsi alors ? L’air presque sereine, toujours vivante et toutes les histoires qu’elle racontait, ne risquaient-elles pas d’avoir des conséquences pour elle ? Plus qu’auparavant, elle ressentait que tout ceci était une erreur, mais elle savait aussi qu’elle ne pouvait plus faire marche arrière. Alea Jacta Est. Et compose avec, pauvre conne.

    Alors qu’elle se relevait pour suivre Marjory hors du plateau, il lui semblait qu’une douleur traversa les trois cicatrices qui entouraient le coeur de la Jedi, à tel point qu’elle se sentit obligée d’y passer sa main, comme si ça pouvait atténuer cette sensation. Mais ce n’était rien, cette certitude s’imposa à elle. Et même l’impression fugitive de voir une cascade opaline dans la foule ne la troubla pas. Enfin du moins c’est ce qu’elle se disait. Pour se rassurer.

      -Vous avez véritablement eu une vie tout à fait hors du commun Hayley, si je peux me permettre. Comment pouvez-vous vous y retrouver avec tout ce qui vous est arrivé? Je dois avouer avoir eu fut un temps envie d'aventures trépidantes, mais jamais je n'aurais pu m'imaginer vivre le dixième de ce que vous avez vécu...
      - Oh vous savez, la plupart du temps je me suis contentée d’être juste là…

    Elle se sentait brûler au niveau des joues, elle ne comprenait pas vraiment ce qu’elle avait fait de si exceptionnel dans sa vie, la plupart des prouesses qu’elle avait accompli n’en étaient pas pour elle. Elle n’eût pas le temps d’y penser trop toutefois, la reporter l’interpellait une nouvelle fois :

      - Je peux vous confier un secret? Votre vieil ami, ce fameux Tybalt.. Vous l'avez bien connu? Je dois le dire, il est plutôt bel homme, et pas particulièrement vieux en plus de ça. Si tout les Jedi sont comme vous deux, je veux bien abandonner le journalisme à investigation pour rejoindre votre Ordre!
      - Hélas, on a légèrement perdu le contact avec le temps, pour ainsi dire je ne pensais même pas qu’il était revenu au Temple ! Je ne pense pas que les Jedi soient particulièrement attirants, c’est peut-être juste un effet psychologique, l’attrait de ce qui était autrefois interdit ? Après tout les Jedi n’avaient pas le droit de nourrir une histoire d’amour par le passé et cela déclenchait nombre de passions parmi les anciens Jedi, j’imagine que la réciproque est valable, non ?

    Sa théorie ne lui vaudrait toutefois aucune réponse car déjà l’on s’emparait d’elle pour la porter vers le coin des maquilleuses où celles-ci semblaient la guetter comme une horde de goules affamées ayant trouvé un nouveau casse-croûte ma foi fort alléchant.

    Finalement, on la libéra, non sans lui passer un dernier coup de peigne, lui arrachant à moitié les cheveux. Toute la bonne publicité de la galaxie ne valait pas ça, elle en avait l’intime certitude. Elle suivit quand même Delaqua, partant du principe qu’elle devait finir ce qu’elle avait commencé, mais espérant que ça allait bientôt se terminer. Alors qu’elle s’installait dans son fauteuil elle vit l’image de Tulkas apparaître sur l’holo-écran. Il admirait ses griffes avec une passion rare et l’image d’une femme de la haute fraîchement manucurée s’impose d’elle-même à l’esprit d’Hayley.

      -Chers spectateurs, chères spectatrices, rebonsoir à toutes et à tous, nous sommes ravis de vous retrouver après ce court interlude! Et avec nous, toujours présente pour nous régaler de ses anecdotes sur elle et le Nouvel Ordre Jedi, la Maître Jedi Hayley Curwee! Je vous demande également d'accueillir avec nous le Sergent Tulkas Malabane qui a bien connu notre invitée il y a plusieurs années, ce pour quoi il est présent ce soir! Bonsoir Sergent!

      Nous en avons beaucoup appris à votre sujet Hayley ce soir, c'est indéniable. A présent, il est temps que nous abordions le vif du sujet: vous avez rapidement parlé de votre quête pour ranimer l'Ordre Jedi d'antan. Pouvez-vous nous en dire plus à ce sujet je vous prie? Quand êtes-vous entrés en contact avec des survivants de la Purge? Qui étaient-ils si vous êtes autorisée à nous révéler leurs noms? Avez-vous connu alors le Général Skywalker? A-t-il fait partie de votre Ordre?

      Dans un second temps, j'aimerais également que nous évoquions un épisode riche en aventures qui vous ont rapproché vous et le Sergent Malabane. Je veux bien sûr parler de la libération de Barab I. Vous pourriez nous en dire plus à ce sujet peut-être? Ou est-ce classé confidentiel?

    Vaste sujet. Delaqua avait le chic pour poser les bonnes questions. Hayley haussa les épaules mais elle fût d’abord coupée par Tulkas Malabane :

      - Bonsssoir Missss Delaqua.
      - Je resterais volontairement floues dans ces épisodes, divulguer trop d’informations pourrait mettre en danger certaines personnes, le temps n'épargne pas ce type de menaces, hélas.

    Une holo caméra tournait autour d’elle, zoomant sur son expression, que la Jedi s’efforçait de rendre la plus neutre possible.

      - Pour nombre de Jedi, la nécessité de se rassembler pour apporter de nouveau l’espoir aux peuples qui subissaient l’oppression de l’Empire et puis beaucoup d’entre nous pensaient que c’était un bon moyen de gagner en efficacité, vus que nous pourrions gagner en coordination. Mais voilà, le problème c’était que la galaxie était sous domination impériale et que peu de planètes pouvaient se targuer d’avoir le calme et la discrétion nécessaire à la préservations des restes de l’Ordre Jedi. Rassembler autant de Jedi dans un même lieu représentait une possibilité alléchante pour les Inquisiteurs de l’Empire si jamais ils l’avaient un jour appris. Nous avons tâché de récupérer les coordonnées d’une planète perdue que je ne nommerais pas et nous y avons fondé un nouveau Temple, celui qui pourrait symboliser notre renaissance. Mais les choses ne se sont pas passés comme nous l’espérions.

    Elle fit une pause, que Tulkas mis à profit pour aborder l’autre sujet qui l’amenait personnellement en tant que témoin :

      - Missss Delaqua, sssachez que je ne pourrais en dire long sssur Barab I, le dossssier consssernant ssse théâtre d’opérasssion est encore classssifié.

    La caméra s’était rapidement désintéressé du Barabel pour se poser sur la Jedi qui semblait en proie à une émotion vive, quelque chose qui lui serrait la gorge et l’empêchait visiblement de parler. Tout ces moments… On ne se rendait jamais compte de son bonheur à temps, on le réalisait que bien après. Ou peut-être Hayley n’était que l’un de ces êtres qui ne pouvait se complaire à savourer le présent, se perdant dans la contemplation d’un passé révolu qu’elle idéalisait, pourtant. Oui, c’était bien possible.

      - Beaucoup de Jedi nous ont rejoint à l’époque, des noms qui ont échappés à la Purge : Adi Gallia, Luminara Unduli, Barriss Offee, Quinlan Vos ou même le légendaire Obi-Wan Kenobi. Tous ont participés à façonner une partie de cet Ordre renaissant, même si chacun avait une opinion bien précise sur la direction où nous devions nous diriger. Certains voulaient que nous prenions une part plus active dans notre combat aux côtés de l’Alliance Rebelle, tandis que d’autres préféraient que nous cultivions la pondération. Mais tout cela a prit fin, un jour.

    Le souvenir de celui qui les avait trahis, contraint à fuir leur nouveau refuge agita un peu plus sa respiration. Elle ne donnerait pas son nom, elle ne lui ferait pas l’honneur de donner une identité à un traître. La postérité pourrait se souvenir de lui comme du traître qu’il était. Point.

      - L’un d’entre nous à sombré dans le Côté Obscur, se dissimulant derrière un mensonge qu’il avait lui-même tissé : il pensait que le Côté Obscur lui permettrait de combattre les Sith qui nous traquaient, il pensait qu’il pourrait nous protéger de cette façon. Et lorsque je l’ai appris, je n’ai eu d’autres choix que de le faire savoir à l’Alliance Rebelle qui a immédiatement fait évacuer le Temple. Après ça nous avons pleinement rejoint l’Alliance Rebelle pour la plupart et nous avons cessé de croire qu’il serait possible de faire épanouir un Ordre tant que le conflit ne serait pas réglé.

    On sentait une note d’amertume dans cette phrase, mais impossible de déterminer ce qui la motivait. Tulkas intervint, revenant donc sur l’épisode de Barab I :

      - J’ai connu Ayley et pris les armes lors de la révolte qu’elle a mené avec les troupes rebelles sur place. Au départ ssse n’était qu’une vulgaire bande armée qui faisait dans la guérilla, mais finalement ils ont réusssis à faire ssse sssoulever la planète. Mais les éléments précis sont classsifiés, élas.

    Et un sourire bien trop garni de dents enjoignait quiconque à ne pas poser plus de questions.
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