L'Astre Tyran

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Figurant parmi les mondes les plus connus de toute la galaxie, Corellia est pour beaucoup synonyme de technologie et de voyage spatial. Pour d'autres cette planète est le symbole des fauteurs de trouble et de tout ce que l'univers compte de hors-la-loi.
Gouvernement : Affinités avec Nouvelle République - Indépendantiste
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By Hayley Curwee
#32060
    Rien qu’une petite promenade...



02:30, heure locale
??? - Corellia


Nine Inch Nails - Get Down Make Love


    D’un geste délicat, elle s’empara de son sabre, qu’elle accrocha à sa ceinture. Il y eût un mouvement dans les ombres et elle se figea, posant son regard sur le corps nu, étendue dans le lit. Il semblait dormir à poing fermé. Tant mieux. Elle ne voulait pas qu’il soit mêlé de près ou de loin à son action, il ne méritait pas d’en subir le contrecoup.

    Elle enfila son haut, appréciant la caresse furtive du tissu sur sa peau. Il lui semblait qu’on avait enfoncé à tissonnier à chaud dans son crâne, mais ce n’était pas quelque chose de douloureux, bien au contraire. Pourtant, elle avait du mal à se concentrer et elle dût revérifier deux fois qu’elle avait bien pris tout ce dont elle avait besoin. C’était étrange de se sentir brûlante comme ça, elle n’avait pas souvenir d’un moment équivalent dans son existence jusqu’ici. Mais elle balaya bien vite cette sensation hors d’elle, elle ne ferait que la ralentir dans sa quête et elle ne pouvait se permettre la moindre distraction.

    Un dernier regard vers l’homme assoupi et elle se détourna de lui, ouvrant la porte qu’elle referma avec précaution. Il était temps.

    Dans la journée, elle avait réussi à récupérer des informations sur son Jedi, il était dissimulé dans un autre entrepôt nom de code “Impasse”. Elle avait réussi à le localiser, au prix de risquer sa couverture, mais elle pensait que celui qui était resté à ses côtés toute la journée commençait à suspecter quelques chose. Elle haussa les épaules, peu importait, si sa mission se passait correctement, elle n’aurait plus besoin de jouer la comédie longtemps.

    La nuit était froide, bien plus que la journée qui les avait gratifié d’un pâle soleil, dans les rues, il n’y avait personne. Pourtant, Hayley eût la sensation d’être épiée dès sa sortie du bâtiment, elle tourna la tête pour essayer de déceler quelque chose, mais rien. Elle entreprit donc de commencer son voyage vers le local qui contenait l’homme disparu. Elle trouva un tram lev-mag prêt à l’emmener et c’est là qu’elle se rendit compte qu’elle était suivi : un drôle de zouave venait d’entrer dans le véhicule, s’installant dans le fond du véhicule sans lui lancer un regard, en apparence. Quant à elle, elle prit place dans un siège, se bloquant sur le siège d’en face d’elle avec les genoux pour ne pas poser les pieds par terre. Son siège faisant face à l’arrière du véhicule, elle fixait avec une effronterie rare le passager qu’elle suspectait de l’avoir suivi. Son accoutrement était pour le moins étrange, loin de passer inaperçu à vrai dire : chapeau à large bords, poncho et l’allure d’un vaurien qui n’avait pas vu la lame d’un rasoir depuis de sacrés mois. Elle ne pensait pas avoir jamais croisé un tel type jusqu’alors, ce qui la força à redoubler de vigilance.

    Et puis il y avait un truc qui la perturbait, elle sentait que quelque chose était bizarre chez ce type, sans savoir dire quoi. Et elle n’aimait vraiment pas ça.

    C’était son arrêt. Que devait-elle faire ? Sortir et prendre le risque de le mener là où elle voulait aller ? Ou rester, rater son occasion et finir par être rattrapée ? Le choix n’en était pas un. Pesant le pour et le contre, elle se précipita vers la porte, sautant sur le quai tout en bousculant de nombreux passagers. S’évadant à toute vitesse, elle courait pour essayer d’échapper à celui qui la filant, espérant pouvoir lui fausser compagnie. Le suivait-elle toujours ? Au bout de dix minutes de courses et après un itinéraire assez chaotique pour l’égarer, elle eût l’assurance que non. Elle l’avait semé. Elle souffla, récupérant son souffle et son calme par la même occasion.

    Elle reprit sa route, atteignant enfin le bâtiment qu’elle cherchait au bout d’une demie heure. Elle estima qu’il devait être presque 3h30 du matin, ce qui ne lui laissait que peu de temps pour libérer l’otage et revenir auprès de celui qu’elle avait quitté pour éviter les soupçons. Et puis il y avait une autre chose qu’elle n’avait pas pu déterminer : la sécurité sur place. Elle connaissait l’emplacement, pas le nombre de gardes, ni les caméras et autres systèmes qui empêchaient les intrus de pénétrer. Mais connaissant la Ligue comme elle la connaissait depuis maintenant une bonne journée, elle estimait que les grands pontes avaient dû faire ça bien, pour éviter qu’on vienne fouiner dans toutes leurs affaires.

    La Jedi se résolut donc à examiner de l’extérieur les lieux, essayant de rester dissimulée le plus possible et ce qu’elle voyait n’était pas pour la rassurer : caméras, molosses de gardes, gardes armés… Et elle n’avait pas pu apercevoir les potentiels mesures de sécurités bien plus élaborées qui devaient se trouver dans les lieux… Voilà qui allait rendre les choses assurément plus compliquées.

    Elle n’eût pas le temps de réfléchir à un plan d’action, toutefois. Car voilà qu’on la plaquait contre un mur, une main froide contre sa bouche l’empêchant de parler - presque de respirer - et la voilà qui se faisait maîtriser. Elle sentait une odeur rance de cigare sur l’homme, mais c’était bien tout, quand à lui, il semblait préoccupé par l’idée qu’on pût l’entendre, jetant même un regard au niveau de l’entrepôt bien gardé, de l’autre côté de la rue.

    Qui était cette homme ?
#32062
Creedence Clearwater Revival - Born on the Bayou


Cette prime sur Coruscant, à défaut d'avoir été stimulante et intéressante, avait eu ça de positif qu'elle lui avait permis de se faire un peu les dents après tant d'années hors du circuit tout en empochant au passage un peu de fric. Certainement pas assez par contre, l'entretien du Bonneteau était terriblement élevé pour les maigres moyens de Valdor, lequel en était réduit à réparer les trous de partout comme il pouvait. Son cargo ressemblait à un patchwork de morceaux de métal.

C'était sacrément la merde tout ça, il était qu'un petit classe C de pacotille, il était fauché, son vaisseau était bon pour la casse et il avait même plus assez pour se payer d'autres cigares. Le paquet qu'il avait sur lui était le dernier, quelle poisse. En prime (...) il devait se coltiner des boulots pas excitants pour un sou. Wally mon vieux, tu es vraiment un malchanceux de première et va falloir sérieusement t'y remettre. Pas de repos pour les braves à ce qu'on dit.

Quittant Coruscant, il avait commencé à checker les annonces de la Guilde avant d'en voir une que son responsable lui avait proposé. L'exécuteur, un certain Malabane de Corellia, voulait embaucher un chasseur pour retrouver un ami disparu. La prime avait l'air intéressante mais ça manquait cruellement de détails tout ça, heureusement, il était précisé de prendre contact avec l'exécuteur sur place pour en savoir plus.

Bon, direction Corellia, il est temps de retourner bosser.




Malabane était un Barabel, une saloperie de lézard géant bipède avec une dentition suffisante pour casser à peu près n'importe quoi sous ses crocs. C'était surement un bon moyen dont il se servait pour intimider les gens si besoin mais ça ne prenait pas pour le droïde qui n'en avait rien à cirer. Ils s'étaient rencontrés dans un bar de Coronet, pas loin dans le quartier bleu, qu'on disait très animé. Un examen rapide du spécimen avait permis à Valdor de savoir tout ce dont il avait besoin sur lui.

Posture faussement décontractée, les yeux attentifs qui bougeaient toujours partout pour scruter au maximum l'environnement alentour, le flingue et le fusil accrochés sur lui, sans oublier les grenades et même, il en était presque certain, un pack d'explosifs artisanaux. Soit c'était un criminel, un mercenaire casse-cou ou un commando de SMP ou de services de renseignements gouvernementaux. D'emblée, le chasseur comprit que les choses ne seraient pas aussi simples que sur Coruscant.

Le Barabel avait pris 2 bières corelliennes bien costaudes qu'il tenait dans chaque patte mais il n'en avait pas tendu une au chasseur: elles étaient pour lui seul, si le chasseur voulait quelque chose, il devrait se servir comme un grand. Une manière comme une autre de montrer qui est le patron. Le culot de ce machin donna presque envie au chasseur de sourire. Presque.

Il le mit alors au parfum: il avait une amie dans le coin qui, disait-il, traînait avec des types dangereux et ça l'inquiétait pas mal. Elle s'était mise en tête de libérer un autre ami retenu prisonnier par une bande de cinglés locaux appelés la Ligue Humaine. Recherche dans les données... Ligue Humaine, groupuscule para-militaire clandestin et suprématiste pour la race humaine sur Corellia. Ben voyons. Cette tendance à vouloir jouer la race supérieure, purement organique, l'amusait beaucoup.

Une race organique était par définition imparfaite et donc faillible. Dans ces conditions, qu'on vienne se permettre de jouer le peuple élu dénotait au contraire d'une stupidité sans nom. S'il devait y avoir quelque espèce ou création élue, c'était bien la sienne. Il avait des sens supérieurement affinés, une capacité cognitive élevée et n'avait aucun problème de conscience vu qu'il n'en avait pas. C'était, d'après ce qu'il en savait, ce qui se rapprochait le plus de la perfection et donc la supériorité, non?

Elle s'appelle comment votre amie? Nom, prénom, description physique, signes distinctifs? Vous savez ou elle traîne en ce moment? Des amis, des contacts, des gens chez qui elle pourrait crécher? Autre question, je suis censé vous la ramener j'imagine?

Il eut droit à une holo image de la donzelle, avec un rapide descriptif de son caractère et tout le tralala. La chose intéressante, c'était qu'il ne fallait à priori pas seulement la trouver et la ramener mais aussi l'aider dans sa quête. Voilà qui était bien étrange, pourquoi embaucher un chasseur pour ça alors qu'il était manifestement capable de hacher menu n'importe qui le Barabel?

Je pense que je sais ce que j'ai besoin de savoir. Ça devrait pas prendre trop longtemps, je vais vous la retrouver votre amie. Amusez-vous bien avec vos copains de beuverie, j'ai l'impression qu'ils veulent vous causer d'ailleurs.

A ces mots, Malabane tourna son visage reptilien direction les types accoudés au bar, des humains de 30/40 ans, complètement avinés et visiblement pas heureux de le voir. Ils avaient un genre de symbole sur leur blouson qui sembla hérisser le Barabel. Alors que Valdor sortait, il entendit le bruit caractéristique d'une chaise se brisant contre la chair de quelqu'un, suivi du rugissement réjoui de l'exécuteur. Il ne se retourna pas et continua sa route.




L'appartement solitaire, posé en bordure d'un ensemble de résidences du quartier bleu, semblait vide à en croire l'absence de lumières. Cela faisait déjà quelques heures qu'il observait, caché dans l'ombre d'un bar du coin à 500 mètres mais toujours rien. Un humain normal aurait dû pas mal se rapprocher pour voir quelque chose mais lui disposait de sens améliorés et voyait parfaitement bien en détail au fond là-bas. Sa patience fut récompensée lorsqu'il vit une lumière s'allumer quelques minutes puis s'éteindre, et une silhouette solitaire en sortir.

Rouquine, cheveux mi-longs libérés et un peu décoiffés, tenue banale, c'était pas exactement la même fille que sur l'image mais bon, il mettait ça sur le fait de se balader comme on le veut dans la rue. La fille était seule et pas armée à première vue, ça allait être du gâteau. Suffisait de la suivre et d'attendre qu'elle soit dans un coin ou personne ne les dérangerait. Ensuite de quoi, ils pourraient causer tranquillement tout les deux.

La fille avait l'air décontractée... Au début. Il la suivait de loin, sans se presser ni s'inquiéter. Il savait pouvoir la retrouver facilement malgré la foule, la nuit et mille autres détails gênants. C'était sa spécialité. Il était un chasseur. Elle prit un train et il entra également, cigare à la bouche, passant à côté d'elle pour aller au fond sans même lui accorder un regard. Il s'assit au fond, mit les jambes sur le siège devant lui, s'allongea un peu pour s'installer confortablement, pencha la tête vers le bas et mit son chapeau sur le visage avant de fermer les yeux.

Pour n'importe qui, il donnait l'impression d'un type habillé un peu bizarrement venu roupiller dans le train le temps d'arriver à destination. Les hurluberlus un peu cinglés dans leur tête, c'était commun dans le quartier bleu après tout. Le temps passa et la fille finit par sortir précipitamment, bousculant les autres passagers avant de courir à toute vitesse. Tiens tiens, curieuse réaction, pressée d'aller ou elle voulait ou bien elle avait remarqué un truc? Il ne fallait pas rayer la possibilité qu'il se soit fait griller. Curieux quand même, il était pourtant persuadé de n'avoir rien fait pour.

Cela le froissa quelque peu dans son orgueil de professionnel, se faire avoir par une morveuse qui voulait jouer les héros contre des terroristes c'était un peu insultant. Mais heureusement, il savait s'y prendre. La fille commençait déjà à quitter les lieux en courant aussi accéléra-t-il également l'allure pour ne pas la perdre de vue. Vue qu'il avait, rappelons-le, suffisamment aiguisée pour lui laisser une bonne avance. Rajoutons également qu'il avait pu analyser l'odeur qu'elle dégageait et qu'il l'avait maintenant en mémoire. Rien de tel qu'un système perfectionné basé sur le même principe que l'odorat d'un chien pour avoir des facilités de traque.

La fille lui échappait depuis presque 15 minutes maintenant. S'il y avait bien une chose que Constantin appréciait encore plus que les cigares, c'était une chasse avec la proie se sachant chassée et lui offrant de la résistance. De fil en aiguille, il la localisa finalement près d'un bâtiment à l'allure décrépie. Un souk à SDF? A junkies? Autre chose? Elle reprenait son souffle et ne semblait pas consciente qu'il était là, à 5 mètres au-dessus d'elle, à l'observer. Elle semblait absorbée par l'examen du bâtiment et ne le vit donc pas ni ne l'entendit lorsqu'il sauta en bas.

Restait à décider de la marche à suivre maintenant. L'interpeller? Risqué, elle pouvait mal réagir et s'enfuir comme une démente dans le bâtiment ou il aurait peut-être plus de mal à la localiser que dehors, voire hurler à l'aide. Et il y avait toujours une petite part de doute sur le fait qu'elle était bien la prime qu'il cherchait. Par prudence, il choisit donc la meilleure option: il s'approcha tranquillement et silencieusement d'elle, tendit sa main cybernétique pour l'attraper par la nuque, verrouillant son bras dans la foulée et l'envoyant, sans douceur mais pas non plus brutalement, contre le mur avant de la tenir là, pantelante, sous sa poigne de fer froid.

Son cigare était toujours en bouche, il l'enleva de sa main droite avant de souffler la fumée sur le visage de la fille et l'examiner attentivement. Il remit le cigare en bouche et sortit le datapad sur lequel était la photo, qu'il plaça à côté d'elle contre le mur pour mieux comparer. Elle remarqua l'image et sembla étonnée, sûr que ça devait être bizarre comme scène. Mais elle n'avait pas peur, nota-t-il en la regardant dans les yeux. Un rapide examen lui permit de constater qu'elle n'était pas armée, à part un genre de poignée métallique bizarre qu'il examina de la main droite.

C'est quoi ça? Un truc pour tagger les murs? T'es une genre d'anarchiste-artiste qui vandalise les bâtiments publics?

Une supposition correcte. Il n'avait jamais vu de sabre laser, aussi en ignorait-il tout. Il le rangea à se ceinture à côté du Pacificateur, toujours pas dégainé. Il jeta un regard partout autour pour vérifier que personne n'avait rien entendu et qu'ils étaient seuls. C'était le cas, et l'ombre de la nuit, malgré l'heure tardive se rapprochant peu à peu de l'aube, leur assurait de la discrétion. Bien.

Pas un bruit pour l'instant, je veux être sûr qu'on viendra pas nous déranger.

La fille était toujours collée contre le mur et flottait à au moins 2 têtes de haut par rapport au sol. Finalement, satisfait, il la reposa mais ne relâcha pas un instant la pression. La main toujours verrouillée, il ne la quittait pas des yeux.

Bon, visiblement tu es bien celle que je cherche si j'en crois ce que je vois. Tu es bien Hayley Curwee? Malabane m'a embauché pour te retrouver, il paraît que tu as fait des bêtises jeune fille. Tu ferais mieux d'être honnête avec moi, au moindre signe d'entourloupe ou d'emmerde, je te brise le cou, j'abandonne ton corps ici et je me tire.

C'est que bon, Constantin n'aime pas trop les entourloupes et si jamais il sent que le contrat qu'on lui a proposé est un arnaque, il n'hésitera pas à voler dans les plumes de tout ceux qui ont voulu se foutre de lui, d'une manière ou d'une autre.
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By Hayley Curwee
#32110
      - Hmmmmmpff hmmmmpf hmmmpppfff…

    En temps normal, elle aurait probablement mordu la main de l’impudent qui avait osé l’empêcher de parler. Mais en temps normal ce type de personnes n’avaient pas de main métallique apparente. L’autre l’avait carrément soulevé contre le mur, position très douloureuse, des larmes lui montèrent aux yeux sous le coup de la souffrance associé au fait qu’elle commençait à étouffer. Et puis au bout d’un moment, la souffrance s’atténua, il la reposa, dégageant sa main de sa bouche pour la placer au niveau du coup, l’interrogeant sur son identité. Elle ne dégoisa pas un mot, d’un geste vif de la main, elle utilisa la Force, quelque chose que l’autre ne semblait pas avoir prévu, l’envoyant s’écraser contre le mur d’en face d’une poussée et le forçant de fait à relâcher la pression qu’il exerçait contre le cou de la Jedi. Elle tomba à quatre pattes, toussant et avalant l’air à grandes goulées.

      - Ce sale con de Tulkas…!

    Elle toussa de plus belle, expulsant presque ses poumons. Elle peinait à reprendre son souffle et sa vue était voilée. Ce putain de lézard avait engagé un mercenaire pour la retrouver ? Il lui faisait pas confiance ou quoi ? Lui et elle aurait une petite discussion quand elle en aurait finis avec ce mercenaire. Et de s’étouffer, aussi. Elle redressa un peu le menton, pour voir le reître s’avancer vers lui, comme s’il ne s’était rien passé, elle tendit la main, utilisant la Force pour récupérer le sabre qui était accroché à sa ceinture, se redressant et activant la lame blanche dans un vrombissement menaçant.

      - Un pas de plus et je te fais manger ton chapeau, chasseur de primes !

    Celui-ci s’arrêta, mais elle n’aurait su dire si c’était dû à la menace de la Jedi ou autre chose. En vérité, il semblait presque surpris de voir le sabre dans les mains de la Jedi. Elle en profita pour poser des questions :

      - Pourquoi est-ce que ce gros lézard aviné t’as envoyé me chercher ? Je sais bien que les neurones c’est pas son fort, mais putain même lui connaît la définition du mot discrétion. J’ai pas besoin d’une putain de baby-sitter pour faire mon taf !

    Il faisait mine de bouger, instinctivement, elle se mit en position de Soresu, prête à arrêter le tir du DL-44 qu’elle le sentait prêt à dégainer. Enfin c’est ce qu’elle supposait, parce que le vaurien qu’elle avait face à elle posait un problème de poids : il semblait difficile de déterminer comme il allait réagir, il ne semblait pas se comporter comme un humain normal. Enfin si, un peu, mais pas totalement. Elle ne lui sentait pas de connexion avec la Force, même infime et pourtant même chez la plus petite créature vivante cette connexion existait, pour attester de l’empreinte de la vie qui existait chez un être biologique. Il y avait des explications possibles, bien sûr, mais quant à savoir laquelle serait la plus pertinente, c’était une autre paire de manches.

      - Dis à Tulkas que tu m’as pas trouvé et passe à autre chose, j’ai un boulot à faire et j’ai pas besoin d’avoir un mec bizarrement sapé à mes basques. Tu dois avoir mieux à faire, alors fais le. Merci bien.

    Ouais… Autant parler dans le vide, le mec avait pas bougé d’une once, il s’était arrêté, analysant la situation à ce qu’il paraissait à la fille. Elle fit la moue, elle aurait aimé pouvoir…

    Elle réagit avec des réflexes fulgurant, grâce à la Force, déviant le tir pour le rendre inoffensif.

    Le tir ne venait pas du mercenaire, mais de quelqu’un d’autre, quelqu’un qui avait dû entendre leur petite altercation. Un autre tir, qu’elle dévia avec plus de facilité, cette fois. La nuit noire qui les entourait leur avait permis de déceler d’où ça venait. C’était pas loin, quelques mètres qu’elle parcourut à grandes enjambées, déviant d’autres tirs jusqu’à arriver à portée de l’adversaire qu’elle rendit inoffensif en finissant son geste par un Cho Mai grâcieusement exécuté, laissant le rodien s’effondrer à terre dans un couinement de douleur.

    De la botte, elle shoota dans la main droite du rodien dont les doigts étaient toujours crispés sur le DL-18 qu’il tenait quelques secondes auparavant. Elle désactiva sa lame, observant avec minutie son pauvre agresseur qui semblait à présent bien misérable. A tel point qu’elle ne remarqua pas le cowboy qui l’avait rejoint. Sans même lui prêter attention, elle l’interrogea :

      - Un copain à toi ? Malabane aurait pas engagé quelqu’un d’autre par manque de confiance tout de même ?

    C’était déjà difficilement imaginable que le bougre ait engagé un mec pour la retrouver, alors deux… Non et puis bon, il aurait pas engagé un mec assez con pour lui tirer dessus quand même, hein ? HEIN ?
    En tout cas il avait rien à voir avec la Ligue et impossible de savoir s’il en avait après elle ou le cowboy, alors du coup elle en avait rien à foutre de lui.

      - Rien à ajouter ?

    La question s’adressait autant au cowboy qu’à la racaille qui se trouvait à terre, comme aucun l’ouvrait, elle prit la décision d’offrir une nuit tranquille au rodien, en lui pétant la bouche.

      - Bon, pas que je m’ennuie, mais moi j’ai un truc à faire…

    Et là voilà qui se dirigeait vers l’entrepôt comme si de rien n’était, à l’affût d’une entrée qu’elle n’aurait pas décelé jusque là. Ne s’occupant pas du chasseur de primes qui, il y a quelques minutes encore, cherchait à la capturer pour la ramener à Tulkas.

Utilisation de la Force
Pouvoirs :
  • Poussée - Maitrisé
  • Télékinésie - Maitrisé
Formes :
  • Forme III - Soresu - Praticien
Modifié en dernier par Hayley Curwee le ven. 16 mars 2018 19:38, modifié 1 fois.
#32120
- Hmmmmmpff hmmmmpf hmmmpppfff…
Quoi? Qu'est-ce que tu dit? Je comprend pas bien, articule.

Il relâcha légèrement la pression sur la gorge de la fille pour la laisser respirer juste assez pour qu'elle ait de quoi formuler ses mots. Grossière erreur Valdor. Tu sais pourtant qu'il ne faut jamais laisser de marge à une acquisition, même un zeste. Le résultat ne se fit pas attendre, elle réagit. Mais la manière dont elle le fit fut une totale surprise pour lui, qui se retrouva en l'espace d'une seconde complètement éjecté à l'opposé, balancé contre le mur. Il en fut sonné un centième de seconde avant de relever la tête, le Pacificateur déjà en main et prêt à flinguer la merdeuse.

Mais il n'en fit rien. En fait, il avait même plié les genoux pour se lancer à l'assaut et l'attraper dans sa poigne de fer. De là, il l'aurait balancé visage d'abord contre le lithobéton du sol et aurait probablement continué de frapper jusqu'à ce qu'elle ne bouge plus du tout. Mais il n'en fit rien. Parce qu'elle pointait un rayon laser droit sur lui à quelques mètres en face, sorti de son machin à tag. Il s'immobilisa, étonné et pour tout dire, aussi méfiant qu'il était intéressé. C'était quoi ça encore?

La fille lui parla, ou du moins elle tenta. Il n'accordait aucune attention à ses pleurnicheries de mioche chouinant à propos de l'exécuteur qu'elle connaissait donc bien, merci de confirmer ça ma bonne dame. Il était plus préoccupé par ce truc pointé dans sa direction. Il était perplexe, ça servait à quoi? Visiblement c'était un genre d'arme, ça ressemblait à une épée avec la poignée dont jaillirait la lame. Bizarre, qui était cette femme? Il fouillait sa base de données mais ne trouvait rien d'équivalent à ce qu'il avait sous le pif.

Ecoute, je sais pas ce que tu as fait pour que ton "ami" veuille que je te ramène et je m'en cogne. Je suis un professionnel qui remplit toujours son contrat quand on me confie une prime. Cette prime, c'est toi, donc tu vas gentiment me suivre jusqu'à Malabane qui me paiera, ensuite de quoi vous vous débrouillerez entre vous.

Et basta, le reste ne le regardait pas. L'avantage d'être un chasseur, c'est qu'on n'avait pas à s'emmerder avec les détails ou les cas de conscience. On touchait une prime pour rendre service et c'est tout. Et puis les cas de conscience chez un droïde qui en était dépourvu, c'était très surestimé si vous voulez mon avis. Il tenait toujours le Pacificateur en main et se tenait prêt à dégainer. Elle avait des réflexes mais les siens étaient bien loin devant, portés à un niveau de perfection inatteignable pour les organiq...

Le tir sorti de nulle part fut dévié par le laser bougeant à une vitesse impossible pour une humaine, laissant le cow-boy momentanément abasourdi. Il commençait à se dire que cette prime, qu'il avait d'abord considéré comme étant banale au possible, cachait une plus grosse histoire. Sa base de données tomba alors sur un mot avec descriptif rapide: Jedi "individus doués de pouvoirs magiques en lien avec une chose appelée Force et manipulant des sabres laser. Redoutables en combat rapproché. A approcher prudemment et de préférence, à distance raisonnable et avec l'aide d'un ou 2 Inquisiteurs. Ennemis de l'Empire de niveau 0."

Cela le laissa perplexe car cette zone de son noyau lui était inconnue. Il ne savait pas non plus ce qu'étaient ces fameux Inquisiteurs, ni pourquoi il avait en joint au descriptif un niveau de menace correspondant aux notations impériales. Mais ce mystère devrait attendre un peu, pour l'heure, il n'eut pas le temps d'y penser que déjà la fille s'élançait vers la source du tir. Il courut également, pas assez vite cependant pour la rattraper avant qu'elle ne tranche le bras armé du Rodien.

Sa vitesse était véritablement incroyable. Implants augmentiques? Peut-être même était-elle comme lui et la femme blonde dont il se souvenait vaguement? Ou une Jedi machin truc avec ses pouvoirs magiques? Il était tenté d'être sceptique sur ce point mais de l'avoir vue en action calmait quelque peu son dédain. La voilà qui s'amusait maintenant à jouer l'interrogatrice mais elle n'obtint aucune réponse de sa part, ni de celle du Rodien allongé par terre et pissant le sang qu'elle envoya au pays de Morphée. Pour sa part, Valdor avait aussi un plan concernant le bougre.

Il le fouilla lorsque la fille s'éloigna. En dehors de son arme, il avait des menottes, quelques crédits et un datapad et... Ah voilà, permis de chasse en territoire républicain. Un concurrent sur la prime de Malabane à n'en pas douter. Sans un mot, Constantin sortit le Pacificateur et logea un tir propre entre les yeux de mouche. Il n'aimait pas les concurrents, encore moins quand la prime avait déjà un chasseur attitré. C'était sans aucun état d'âme qu'il avait donc supprimé l'obstacle entre lui et la prime.

Quand il y a une prime, il y a toujours un risque qu'elle attire plusieurs chasseurs. Et quand ça arrive, en général ça finit toujours mal pour quelques-uns des intéressés. J'imagine que ce corniaud a voulu jouer les chasseurs méritants. Il a dû oublier de lire l'avis. Il pourra plus maintenant.

Se retournant, Constantin rattrapa la fille d'un pas rapide avant de s'interposer devant elle. Pas question de la laisser faire la loi, il avait du boulot.

Pour être exact, la prime de Malabane porte aussi sur le fait de t'aider dans ta quête, quelle qu'elle soit. J'avais des doutes sur l'utilité de celle-ci quand j'ai vu ton arme mais visiblement tu n'es pas qu'une simple organique paumée en train de défier l'autorité pour te donner l'impression d'être importante. Alors dit-moi, c'est quoi le plan?

Il laissa un silence planer, le temps pour la fille de comprendre les implications, avant de lui jeter un regard froid et dénué de toute compassion ou humanité.

Par contre, si tu me menaces encore une fois avec ton arme, je te tue sans la moindre hésitation.
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By Hayley Curwee
#32208
    Alors qu’elle reprenait sa route, le chasseur de primes l’interrompit dans sa course, se positionnant de nouveau devant elle. La main sur la hanche, l’air visiblement dépitée, elle le toisait avec un agacement certain.

      - Pour être exact, la prime de Malabane porte aussi sur le fait de t'aider dans ta quête, quelle qu'elle soit. J'avais des doutes sur l'utilité de celle-ci quand j'ai vu ton arme mais visiblement tu n'es pas qu'une simple organique paumée en train de défier l'autorité pour te donner l'impression d'être importante. Alors dit-moi, c'est quoi le plan?
      - Ah oui, hein ? Donc faut que tu m’aides en plus ? Comme si j’avais besoin d’un coup de main. Dans une mission d’infiltration le nombre est une faiblesse, j’ai pas besoin de toi.

    Silence...qu’il ne fit pas durer plus que nécessaire :

      - Par contre, si tu me menaces encore une fois avec ton arme, je te tue sans la moindre hésitation.
      - J’aimerais bien voir ça. Et puis franchement, proposer de m’aider pour me menacer par la suite, on a vu plus efficace comme façon de sympathiser.

    Elle se renfrogna, ce qui lui donnait toujours un petit air de vierge effarouché. Le vent qui soufflait semblait chercher à faire voler le chapeau du cow-boy. Hayley leva la tête au ciel, cherchant un signe de quelque chose, pour finalement reprendre la parole :

      - Sympa ton look, mais pas très original : Cad Bane a le même. On ferait bien de trouver un abri, le temps de décider de notre approche, il va y avoir de l’orage.

    Dix minutes plus tard, ils s’étaient installé sous un abribus tandis que le vent s’agitait bien plus et que les premiers éclairs faisaient leur apparition, ponctué par le tonnerre. Hayley avait le sourire d’une illuminée qui venait de faire la connaissance de son Dieu personnel. Les éclairs qui diffusaient une image instantanée mais fugace d’elle-même n’arrangeait en rien cette perception des choses. Finalement, elle choisit de briser le silence, aussi relatif fût-il :

      - T’es pas humain, hein ? Tu m’as pas désigné sous le terme de “femme” mais “organique”. Enfin, peu importe…

    Son regard se perdit sur les grillages de l’endroit dans lequel elle souhaitait pénétrer, puisqu’apparemment Tulkas lui envoyait le chasseur de primes pour lui filer un coup de main autant le mettre à profit, joignant son geste à la parole elle indiquait les différents éléments à son nouveau compagnon :

      - Mon objectif se trouve ici, dans cet entrepôt solidement gardé. Une ‘connaissance’ à moi a été enlevé et je dois le libérer.

    Courte pause, pour attendre l’assentiment du mercenaire, puis elle pointa du doigt différents points :

      - J’ai pu repérer une guérite à l’entrée principale, avec bien cinq ou six gardes, ici on peut voir également qu’ils ont exploité le terrain pour poster des vigies dans les hauteurs des bâtiments qui constitue le complexe, je ne pense pas trop m’avancer en supposant qu’ils sont équipés pour pouvoir nous repérer dans la nuit.

    Vu ce qu’elle avait pu voir dans la journée, il était évident qu’on était loin du groupuscule minable qui se reposait plus sur des idées que sur de l’action, non. La Ligue Humaine était équipée et organisée, prête à faire valoir ses idées par la force s’il le fallait et nombre de ses hommes étaient déterminés, une détermination qui pouvaient aller jusqu’à la mort, pour les plus fanatiques. Oh, elle ne se voilait pas la face : elle était prête à mourir pour les Jedi et dans une moindre mesure pour la Nouvelle République, pour autant elle les jugeait de fanatique et se convaincrait elle-même de la justesse de son sacrifice si sacrifice il devait y avoir. Mourir pour des idées n’était jamais qu’un choix personnel, une épreuve de subjectivité et elle trouvait l’idée de leur mort répugnante parce qu’il faisait le choix de mourir pour la haine de la différence.

      - Quand à l’intérieur, je ne sais pas ce qu’il y aura, mais on peut s’attendre à des sécurités biométriques, des caméras thermiques et des pièges de toutes sortes. Celui qu’ils gardent là-dedans est...impressionnant, dans son genre. J’ai la certitude qu’ils ne veulent pas prendre le risque de le perdre. Sans oublier la multitude de gardes armés qui doivent faire la ronde régulièrement…

    Ouais, c’était pas joyeux tout ça, il y avait de fortes chances qu’ils se fassent pincer avant même d’atteindre le compagnon Jedi d’Hayley. Pour autant, elle n’était pas prête à renoncer. Pas si prêt, pas maintenant.

      - Ah et j’oubliais la condition sine qua none cette mission ne serait pas remplie correctement : il est impératif que ni toi, ni moi ne nous faisions pincer. Je suis infiltré chez ces enfoirés et te faire repérer te grillerais dans le coin. Donc il est hors de question de considérer la possibilité d’apparaître sur leurs radars. C’est niet ! Des questions ? Des précisions ? Un plan ?

    C’était le dernier moment avant de s’élancer dans le vide, après ça, plus de retour en arrière, alors si le cowboy voulait ajouter quelque chose, il avait intérêt à le faire vite.
#32263
Constantin disposait de grandes réserves de patience, dues à sa nature de machine évidemment, sans oublier un détachement complet vis-à-vis des gens, conséquence de son module cognitif qui ne lui permettait pas de simuler quelque sentiment ou émotion que ce fut. Pourtant, la fille réussit le tour de force de l'agacer légèrement avec ses réflexions pathétiques et son ton mi-sarcastique mi-hautain. Il aurait été facile de la saisir au bras, lui briser les os et profiter de son moment de faiblesse pour lui coller un tir entre les deux yeux mais ça n'aurait pas été professionnel.

Et de toute façon elle n'en valait pas la peine. L'amitié, la confiance et même le respect n'étaient nullement nécessaires dans son travail, il n'avait pas besoin d'apprécier cette dégénérée, simplement la garder en vie assez longtemps pour remplir sa mission et toucher la prime. Quelque chose lui disait que ça allait être plus facile à dire qu'à faire. Il suivit la fille jusqu'à un abri pour se couvrir de l'orage et la pluie qui assurément allait bientôt suivre, le tout en silence si l'on excepte la remarque.

Cad Bane est en cavale depuis l'affaire du Sénat, moi pas. Je continue de travailler sans crainte, lui pas. C'est la différence entre nous deux. Et quand à parler de look...

Regard éloquent sur la merdeuse qui ressemblait au choix à rien du tout ou à une pseudo-anarchiste des bas quartiers, ces organiques stupidement dévoués à un objectif de destruction de la société dans le but de se prouver que leur vie valait quelque chose. Typique des organiques cette tendance à l'auto-destruction et la quête de reconnaissance. Il eut une moue de dégoût en la voyant sourire, chaque seconde passée avec la fille ne faisait que le convaincre un peu plus de la nécessité d'en finir vite avec cette histoire.

Il ne fit aucun commentaire sur le fait qu'elle semblait avoir compris qu'il était différent d'elle et ses semblables, pas plus que lorsqu'elle pointa le bâtiment du doigt et se lança dans ses explications. Bien, au moins elle avait fini par comprendre que le seul intérêt d'une discussion commune c'était pour échanger des infos et se préparer à lancer l'assaut. Encore une tare qu'il observait beaucoup chez les organiques, une tendance à s'entendre parler même quand il n'y avait rien à dire qui le déconcertait.

Lorsqu'elle commença ses explications, le chasseur tourna la tête vers l'entrepôt, ses yeux largement supérieurs à ceux de l'humaine lui permettant d'enregistrer sans difficulté ce qu'elle disait et bien plus encore. L'entrée était verrouillée et s'il fallait la jouer discret, impossible de passer par là, sans quoi Valdor aurait pu tous les aligner et les neutraliser. La nécessité de se faire discret lui imposait en outre une contrainte un poil gênante: son Pacificateur n'avait pas de silencieux aussi devrait-il ne le sortir qu'en cas de condition extrême. Il allait devoir se débrouiller à la main.

Par devant on peut oublier, je vois qu'ils ont des lunettes à vision thermique et nocturne sur le crâne. Je compte également sur les toits 2 sentinelles de chaque côté à la façade avant du bâtiment. Si j'en crois mes oreilles, il y a possiblement d'autres sentinelles plus loin, approximativement 5 mètres derrière les 4 gus en haut. En revanche ils n'ont pas l'air d'avoir le même matériel que ceux en bas, un oubli ou peut-être que ta Ligue n'est pas aussi bien équipée qu'elle veut le faire croire.

Avec l'orage, la nuit et la pluie qui va tomber en bourrasque, on peut tenter de passer par le côté pour ensuite grimper leur mur et neutraliser les sentinelles d'en haut. Je vois une porte sur le balcon en hauteur. Il y a aussi la possibilité que les égouts soient reliés dans le sous-sol mais je serais pas surpris que tes copains y aient aussi pensé.


Le chapeau tourna dans la direction de la rouquine et le cow-boy la dévisagea quelques instants, silencieux et songeur.

Si tu es infiltrée chez eux, pourquoi tu ne mets pas ça à profit pour obtenir un max d'infos sur cet endroit voire pour obtenir un ticket d'entrée? En l'occurrence tu ne sais rien de ce qui t'attend mais tu comptais y aller comme ça sans plan ni données. Malabane a intérêt à préparer une belle prime, je refuse d'être payé des clopinettes pour jouer la nounou d'une organique suicidaire.

Il y avait également un souci d'ordre technique le concernant. Il avait des notions en slicing et hacking, quelques programmes de traitement et de piratage dans sa base de données bien sûr mais il n'en était pas pour autant un expert dans le domaine, ses créateurs avaient surtout visé pour objectif d'en faire une réplique humaine visuellement et physiologiquement parfaite avec des capacités bien supérieures à la normale. Mais même lui avait des limites et ça risquait de diminuer leurs chances déjà bien maigres s'il fallait passer par la case piratage.

Il fit quelques pas hors de l'abri, tendit la tête vers le ciel, observant et humant même l'air pour en mesurer le taux d'humidité. S'il en croyait ses diagnostics théoriques, c'était pour bientôt.

Dans 5 à 10 minutes la pluie va tomber avec tellement de force que toi et tes semblables aux sens rudimentaires vous ne verrez plus rien du tout. C'est à toi de voir ce que tu préfères qu'on fasse pour rester discrets. Bien sûr, si tu veux qu'on descende le comité d'accueil à l'entrée, j'ai un 6 coups prêt à intervenir mais le bruit des détonations ne jouera pas en faveur de ton objectif de discrétion.
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By Hayley Curwee
#32468
      - Parce que le temps joue contre moi et que j’ai pas d’autres choix que de me saisir de cette occasion.

    Son ticket d’entrée n’était pas aussi sûr qu’elle le pensait, de plus des tas d’évènements avait bousculé Hayley, la forçant à considérer une intervention rapide comme nécessaire. Oh, bien sûr personne n’était dupe, Hayley restait quelqu’un de très impulsive pour une Jedi, l’un de ses petits défauts qui ne l’avait jamais vraiment quitté malgré le travail qu’elle avait effectué sur elle pendant toutes ces années. Son regard se tourna vers le bâtiment, comme pour essayer d’y déceler toutes les informations déjà enregistré par le droïde mais c’était peine perdue, elle avait beau avoir la Force, elle ne pouvait pas compter sur la même teneur en détails qu’offrait son compagnon de fortune - ou plutôt d’infortune dans ce cas précis - aussi elle s’enferma dans un mutisme profond, essayant de déterminer quel était le meilleur passage.

    Elle fût obligée de reconnaître que les égouts semblait aussi intéressants en terme stratégiques qu’ils pouvaient être pénalisants. Il suffisait que l’un des membres de la Ligue Humaine soit plus intelligent que la moyenne des membres pour que l’un d’eux ait pensé à piéger les égouts ou le faire garder et ils étaient baisés. A côté de ça, les ténèbres leur offrait de quoi se dissimuler et pénétrer par les murs latéraux leur permettrait d’être directement dans le complexe avec toutes les contraintes que cela imposait, à savoir la surprise de la sécurité qui se trouvait à l’intérieur, derrière les murs. Il n’y avait pas de bonne solution il fallait croire, tout ce qu’il restait à faire c’était choisir par où passer et s’y tenir quel qu’en soit le risque parce qu’une fois engagée elle n’aurait pas la possibilité de reculer pour réessayer, c’était maintenant ou jamais. Elle se tourna vers le chasseur de primes, sarcastique :

      - Tu as accepté une prime de Malabane sans même négocier le prix ? T’es pas un peu dingue, toi ?

    Un peu de sel sur les plaies, de quoi agacer encore un peu son compagnon, peut-être qu’avec un peu de chance il renoncerait, surtout si la Jedi se comportait comme la casse-couilles qu’elle pouvait être. L’autre l’ignora, préférant se tourner vers le ciel, humant l’air comme s’il pouvait déterminer quoi que ce soit ce faisant. Il lui donnait l’impression d’être un de ces vieux chamans de quelques cultures oubliées qui cherchait à déterminer si les Esprits pouvaient ou non leur être favorable. Mais la vérité était plus décevante : il percevait à quel moment la tempête allait éclater. Enfin, elle s’en contenterait.

      - Si tu n’y vois pas d’objections, je suggère que l’on passe par le mur latéral gauche, en se faufilant par les égouts on a plus de chances d’être piégés. De là on pourra peut-être obtenir plus de détails et déterminer où et comment trouver mon homme.

    Ouais, parce que y avait un détail qu’elle avait pas mentionné…

      - Je n’ai pas une idée précise d’où il se trouve, je sais juste qu’il est là, rien de plus. Mais j’ai confiance, la Force m’indiquera le moyen de le retrouver.

    L’autre paraissait sceptique, elle ne pouvait pas lui en tenir rigueur, vue d’ici ça semblait casse-gueule comme plan, même pour elle. Elle haussa les épaules, autant pour paraître décontracté face au cowboy que pour elle, peut-être qu’en agissant de la sorte on pouvait se convaincre qu’on s’en foutait, non ?

    Finalement, la tempête éclata. Le tonnerre, les éclairs, la pluie, tout s’agitait de manière disproportionné, c’était comme si la Force cherchait à la recouvrir de ses ailes aidant par là même les ombres à les recouvrir. Un signe de tête au cowboy qui acquiesça et les deux s’élancèrent dans la nuit, bravant l’averse et la foudre dans l’espoir de sauver un homme ce soir. Il semblât que l’agitation météorologique prit par surprise les gardes ou peut-être était-ce encore là un geste de la Force afin de protéger sa servante et le droïde car ni l’un ni l’autre ne semblait avoir été remarqué, atteignant le mur de leur objectif sans aucun problème. Il y avait toutefois un problème de taille : les barbelés.

      - J’avais pas pensé à ça…

    L’autre lui lança un regard assassin, l’air de dire “ouais chérie, mais justement il aurait fallu y penser…” mais elle ne releva pas. Hayley tendit les mains vers les barbelés, convoquant la Force afin d’écarter cet obstacle. Rapidement, les barbelés se dechiquetèrent d’eux-mêmes, s’écartant l’un de l’autre pour former un passage assez large pour leur permettre de passer.

      - Heureux ?

    Elle s’était retournée vers lui avec un petit sourire en coin, c’était plus facile quand on était un Jedi, elle en convenait volontiers.

      - Je passe devant.

    Et ce faisant, elle s’élança, aidée de la Force une fois encore pour passer de l’autre côté du mur. Elle atterrit au sol, se mettant à genoux pour se dissimuler dans l’ombre du mur, faisant le point sur les alentours. Il n’y avait personne en vue, c’était donc le bon moment pour le cowboy de la suivre :

      - Si tu veux venir, c’est le bon…

    Elle n’eût pas le temps de terminer, l’autre la rejoignit aussitôt, la coupant dans son élan. Bon, c’était peut-être pas le boulet qu’elle s’était représentée. Son regard se porta de part et d’autre du ‘couloir’ où ils se trouvaient, ils se trouvaient près du mur d’un bâtiment en tôle, en face d’eux se trouve une tour de garde avec à sa hauteur un vigie qui ne les avait pas remarqués, derrière le couloir obliquait pour épouser l’angle du bâtiment. Elle se colla contre des caisses afin de rester cachée, bientôt imitée par son compagnon. La tour offrait un point de vue global sur le bâtiment, probablement le moyen pour eux d’en savoir plus sur les différents bâtiments du complexe, mais c’était risqué, ce n’était pas parce qu’elle n’avait pas vu de patrouilles qu’il n’y en avait pas. Elle se tourna vers l’homme, il avait peut-être une idée sur la suite des choses.

Utilisation de la Force
Pouvoirs :
  • Télékinésie - Maitrisé
  • Saut - Pratiqué
#32557
En principe j'ai pas à négocier le prix, c'est mon mentor de la Guilde qui s'en charge pour moi, en fixant la part qui me revient dont il déduit un pourcentage en guise de frais. Enfin ça dépend des contrats après, ceux que j'effectue en freelance me donnent cet avantage en général.

Il ne réagit pas plus que ça à l'attaque puérile et sans intérêt de la rouquine. La friponne croyait pouvoir abuser de sa patience mais elle se trompait lourdement. Valdor disposait d'une patience infinie en la matière, sans doute parce que malgré ses programmes de sociabilité, il pouvait faire abstraction d'à peu près tout et tout le monde autour de lui comme si rien n'existait. Certains auraient appelé ça une capacité de concentration et de paix au milieu de la tempête mais la vérité était plus simple : il se foutait simplement des autres.

La purée de pois avait finalement commencé à leur tomber dessus, la tempête était arrivée sur la structure et les environs proches, frappant avec une férocité et une intensité flagrantes tout l'endroit. La pluie tombait sans discontinuer, trempant intrus et gardes de la Ligue indifféremment tandis que le vent leur hurlait sa fureur dans les oreilles avec la délicatesse d'un char d'assaut qui vous rentre dedans. Même son chapeau avait du mal à rester collé sur son crâne, il avait même bien failli s'envoler à un moment au point qu'il dût le saisir à la main et l'écraser presque contre son cuir chevelu.

C'était malgré tout le moment idéal pour en profiter, lunettes à vision nocturne ou non, les fanatiques allaient avoir du mal à distinguer grand-chose là vu ce qui leur tombait dessus. En vérité il était même surpris que la fille n'ait pas les mêmes difficultés qu'eux, lui n'était pas le moins du monde gêné mais elle n'était qu'une organique comme les autres, humaine qui plus est. Donc aux sens naturellement très limités. Il fallait croire qu'il l'avait sous-estimée ou bien elle avait de la ressource. Peu importe, tant qu'elle faisait pas capoter son objectif.

Je résume donc. Tu dois retrouver un Jedi mais tu sais pas ou il est, tu sais pas si il est vivant, t'es même pas totalement sûre qu'il soit toujours ici d'ailleurs et en prime tu n'as aucun plan ni d'idée sur l'organisation et les défenses locales. Ah et n'oublions pas que tu dois pas te faire repérer sinon ça fout en l'air ta couverture chez ces cinglés de fanatiques.

Bizarrement ça le démangeait d'un coup là. Il hésitait pas mal entre lui faire une prise à la gorge et l'étrangler prestement ou l'endormir d'un coup bien placé pour la livrer à Malabane et hop fin de l'histoire terminé file-moi ma prime tchao. Un tel crétinisme probablement congénital lui fit lever les yeux au ciel, ce qu'il regretta instantanément en sentant les grosses gouttes d'eau plonger dans son orbite. Vieille habitude copiée sur les habitudes des organiques, encore une sale manie dont il aurait mieux fait de s'abstenir.

J'aurais dû demander plus pour ce boulot.

Le duo se mit en mouvement direction le mur qui séparait l'entrepôt reconverti en prison du reste du monde. Relativement haut mais bon, y avait pas de quoi s'inquiéter en ce qui le concernait, il savait pouvoir sauter assez haut pour s'accrocher et escalader ni vu ni connu. La fille en revanche il se demandait comment elle allait pouvoir faire vu ses capacités physiques typiquement humaines et donc, médiocres. Et puis il y avait les barbelés, qu'il pouvait gérer avec sa main cybernétique sans ressentir de douleur mais ce serait du temps perdu, temps dont ils avaient besoin pour ne pas se faire repérer.

Il lui jeta un regard qui en disait long sur l'absence totale de respect et d'appréciation qu'il avait pour elle. Ah ben oui fallait peut-être penser un peu ton assaut avant de sonner la charge, stupide organique. L'envie de la descendre se faisait chaque seconde plus pressante, ça allait mal finir au rythme ou elle lui prouvait à quel point elle ne méritait rien d'autre qu'un tir entre les deux yeux. Et ce fut à ce moment-là que la fille...

Fit preuve de capacités très étranges dont il n'avait aucune trace dans ses bases de données. Tendant la main en direction des barbelés, elle les fit bouger comme ça hop, avant de prendre son élan et effectuer un bond phénoménal pour passer par dessus le mur, se retrouvant de l'autre côté. L'étonnement le cloua brièvement sur place, jusqu'à ce qu'il entende son invitation légèrement sarcastique. Tu veux la jouer comme ça, ok.

Le chasseur recula de quelques pas puis s'élança, parvenant à sauter assez haut pour que ses mains puissent agripper le rebord du mur. En un mouvement rapide et trahissant son agilité, il poussa et se retrouva de l'autre côté, atterrissant presque sans bruit juste derrière la fille. Maintenant qu'ils étaient entrés, plus question de faire marche arrière. Cachés à couvert, il leur fallait trouver un moyen d'en apprendre plus. La fille semblait indécise, comme si elle hésitait sur la marche à suivre. Il baissa l'intonation de sa voix, au point qu'ils durent se rapprocher très près l'un de l'autre pour s'entendre.

La tour, on aura un beau point de vue et le type en faction peut nous renseigner si on le fait parler. Attends mon signal pour foncer vers l'entrée de la tour.

Le chasseur se concentra, laissant ses sens bio-améliorés lui fournir les informations dont il avait besoin. Il percevait chaque bruit environnant qu'il isolait chacun dans un coin pour le mémoriser, il entendait les marmonnements des patrouilles proches, il sentait même l'odeur de l'haleine de l'un d'entre eux, visiblement dopé au Ryll d'après ses analyseurs olfactifs.

2 patrouilles dans la zone, 3 hommes de chaque, l'une qui part de 10m au sud d'ici et remonte jusqu'à 2m de nous avant de repartir, l'autre est au nord, à 15m et se rapproche jusqu'à 6m de nous avant de faire de même. Le type à la tour observe quasiment toute la zone. Ils se synchronisent pour couvrir autant que possible les angles morts mais on a une fenêtre de mouvement d'environ une moitié de seconde. J'espère que tu es agile, on n'aura pas de seconde chance.

Il avait rangé son Pacificateur depuis longtemps, dénuée de silencieux, l'arme ne pouvait pas lui être utile dans cette mission d'infiltration, ce qui le démangeait quelque peu pour être franc. D'un autre côté, la perspective de cogner des stupides organiques avec ses propres mains était réjouissante et compensait le vague sentiment de tristesse. Le cow-boy restait à l'affût, écoutant attentivement, sa main normale, gantée, levée et prête à faire signe à la fille.

Ils durent patienter 5 minutes, le temps qu'il soit bien sûr d'avoir mémorisé et visualisé les itinéraires pour ensuite théoriser le moment T. Finalement, alors que les 2 patrouilles, dangereusement proches, se retournèrent et commencèrent à s'éloigner chacune, l'homme à la tour lâcha également ce côté de la surveillance. C'était le moment parfait. Go.

Sans attendre, le chasseur et la Jedi coururent aussi vite et discrètement que possible, un exploit remarquablement difficile à atteindre mais le bruit de la tempête aidait à masquer les leurs. La porte pour pénétrer dans l'escalier menant à la tour était fermée mais pas à clé, il n'y avait même pas de scanner ni rien. Trop facile. Le cow-boy prit le commandement de leur duo pendant qu'ils montaient, ne voulant pas la laisser risquer de les faire repérer. Là c'était une chasse résumée à son expression la plus simple ma belle et il était hors de question qu'il laisse une mijaurée venir pourrir sa traque.

Le vigie, ou plutôt la vigie à en juger par la voix humaine qui s'exprimait par radio d'après ce qu'il en entendait depuis les marches, tournait le dos à celles-ci. Trop facile. Accroupi, le chasseur les monta l'une après l'autre sans bruit, lentement, à dessein, savourant le plaisir d'acculer la proie avant de se jeter sur elle. C'était vraiment son moment préféré lors d'une chasse, quand il chopait la cible sans qu'elle ne puisse réagir. Bien sûr, cette fanatique n'était qu'un obstacle mais l'idée demeurait.

Le bras cybernétique sortit des ombres étouffantes pour venir choper toute la gorge de la femme avec un manque total de délicatesse, comprimant le délicat organe permettant de respirer et l'empêchant ainsi de donner l'alerte. De l'autre main, il jeta le comlink à la Jedi, si quelqu'un parlait, elle devrait se débrouiller pour imiter leur cliente. Alors qu'elle étouffait et tombait quasiment dans l'inconscience, le chasseur la déposa tout doucement par terre et s'accroupit. Il ne fallait qu'il ne soit visible aux yeux des patrouilles qu'une seule silhouette, celle de la Jedi se faisant passer pour leur comparse.

Bien. Nous avons des questions et tu vas nous répondre si tu tiens à te réveiller demain. Je vais enlever ma main de ta bouche et tu vas parler si bas que seuls nous pourrons t'entendre. Un simple bruit, un peu trop d'intonation bruyante, je te brise le cou. Pigé ?
Modifié en dernier par Constantin Valdor le mar. 29 mai 2018 15:10, modifié 1 fois.
#32607
    Hayley avait acquiescé, elle n’avait rien à ajouter. Le plan du cowboy était correct, il semblait plus simple de déterminer une voie sur laquelle s’engager en passant par la tour, de là ils auraient de quoi faire pour envisager de libérer Matarmeno Krahnn. L’autre prit le contrôle de l’opération :

      - 2 patrouilles dans la zone, 3 hommes de chaque, l'une qui part de 10m au sud d'ici et remonte jusqu'à 2m de nous avant de repartir, l'autre est au nord, à 15m et se rapproche jusqu'à 6m de nous avant de faire de même. Le type à la tour observe quasiment toute la zone. Ils se synchronisent pour couvrir autant que possible les angles morts mais on a une fenêtre de mouvement d'environ une moitié de seconde. J'espère que tu es agile, on n'aura pas de seconde chance.

    Elle acquiesça, autant laisser l’expérience du chasseur de primes et ses capacités hors du commun parler, il n’y avait aucune raison de s’opposer à lui, ç'aurait été contre-productif. Au signal, elle le suivit, courant aussi vite que ses membres lui permettait, elle ne pensait pas avoir besoin de la Force, son entraînement suffirait dans l’état actuel des choses, de ce qu’elle en jugeait. Ils atteignirent la tour alors qu’à nouveau le tonnerre retentissait, faisant réagir instinctivement la Jedi qui leva les yeux au ciel. Les éclairs zébraient le ciel, augmentant à la confusion qu’amenait cette purée de pois, elle eût le sentiment en son for intérieur que la Force s’était jointe à eux, les aidant du mieux qu’elle le pouvait.

    Et ce n’était pas la seule façon qu’elle avait de les aider. Alors que le cowboy se chargeait de leur ouvrir la porte, la Force lui envoya un message, elle ressentait les émotions de quelqu’un, une impression dont elle pouvait difficilement se détacher, à tel point qu’elle avait l’air absente. Elle se secoua, pas le moment de flancher, il fallait impérativement atteindre le haut de la tour mais également rester vigilant aux différentes menaces qui restaient encore trop présentes.

    Elle gardait ses distances avec le chasseur de primes, préférant l’observer faire, ne cherchant là encore pas à l’interrompre, elle se surprit elle-même de tout ça, elle avait l’impression d’être une scientifique saisie d’une fascination propre à celui qui étudiait une créature pendant des dizaines d’années et ayant la chance de pouvoir contempler combien celle-ci était efficace une fois à l’air libre, comme si la réalité dépassait de loin tout les fantasmes exprimés concernant cette créature et son fonctionnement. Très vite, son sujet d’études maîtrisa la vigie, balançant le comlink qu’Hayley attrapa sans le moindre mal.

      - Bien. Nous avons des questions et tu vas nous répondre si tu tiens à te réveiller demain. Je vais enlever ma main de ta bouche et tu vas parler si bas que seuls nous pourrons t'entendre. Un simple bruit, un peu trop d'intonation bruyante, je te brise le coup. Pigé ?

    L’autre acquiesça, l’air vaguement médusée de ce qu’on pouvait entrevoir de sous son casque. A deux doigts de se pisser dessus, de ce qu’elle en jugeait, probablement la surprise de se retrouver à la merci de deux inconnus sans qu’elle ait jamais perçu le moindre signe de leur présence. Si l’on ne pouvait se fier à ses sens alors à quoi se fier ? Il était temps pour elle de devenir loquace, aussi loquace que Tulkas après qu’il se soit enquillé cinq Mad Merlf, sinon elle donnait pas cher de sa peau, Hayley ne prendrait pas le risque d’interférer dans une possible exécution, pas quand son identité risquait d’être compromise. Elle en était là dans ses pensées quand, une nouvelle fois, un sentiment étranger à sa personne s’imposa de nouveau à elle. C’était dérangeant et étonnamment familier comme sensation, bien qu’elle sentait que ce n’était pas quelqu’un qu’elle connaissait personnellement. A la vérité, elle y vit une ressemblance assez probante avec le lien télépathique qu’elle avait développé avec Ty, mais ce n’était pas elle au bout, c’était quelqu’un d’autre.

      Ils sont tous morts...tous morts...tous morts...tous morts...tous morts…

    C’était comme un écho lointain qui envahissait ses pensées, résonnant en elle comme une pavane, instaurant un rythme qu’elle maudit presque instantanément, ne pouvant y échapper. Ces pensées devenaient ses pensées. Et elle sentit son coeur qui s’abandonnait à une jolie mélancolie, espérant l’espace d’un instant y céder pour pouvoir savourer pleinement cette lamentation.

      - ...Myrka, t’es là ?

    Le cowboy lui lança un regard assassin, le genre qui faisait bien comprendre que le seul taf dont elle était responsable, elle ne l’assurait même pas. Et cela gênait grandement le droïde. Elle acquiesça, signifiant qu’elle s’en chargeait.

      - Ouais désolé, mon comlink déconne. R.A.S. de mon côté, aucun problème, et toi ?
      - Pareil, mais redouble de vigilance, avec cette putain de tempête c’est impossible de voir quoi que ce soit.
      - Reçu. Terminé.

    Elle tourna son regard vers le cowboy qui semblait partagé entre l’agacement et l’étonnement. Plutôt surprenante la petite hein ? Elle savait imiter les voix à la perfection. Mais il n’était pas temps de s’émerveiller des capacités que procurait la Force, Hayley avait une information capitale, quelque chose qu’elle avait capté lors de l’intrusion de cette complainte dans sa tête :

      - Il est là.

    Elle pointa son doigt vers le bâtiment central, une sorte de vaste bunker circulaire qui semblait s’enfoncer. C’est du moins ce qu’elle pensait, vu le peu de volume qu’il semblait avoir.

      - Mais ce serait bien d’avoir des informations sur comment on y pénètre, le nombre d’hommes qui s’y trouve et s’il y a des portes dérobées.

    Et son regard perçant se posa sur Myrka, la vigile.

Utilisation de la Force
Pouvoirs :
  • Illusion - Maîtrisé
#32788
La vigile, silencieuse et effondrée par terre, semblait aussi heureuse de sa situation que ne l'aurait été un bantha traqué par un Rancor. C'est dire à quel point elle faisait la gueule mais ça n'était pas le problème de Valdor, les états d'âme et les réactions émotionnelles des tas de viande ça lui passait largement au-dessus de la tête. Rien qu'à voir son regard visible sous la cagoule, il était facile de déduire son état de panique très poussé, elle devait être terrifiée à l'idée d'être entre les mains d'agresseurs inconnus qui l'avaient surprise les doigts dans le nez. Et elle avait bien raison.

Ce fut alors que le comlink se mit à faire du bruit entre les mains de la rouquine qui ne répondit pas immédiatement. Le droïde laissa passer 2 secondes avant de relever la tête de sa position accroupie pour voir pourquoi elle ne répondait pas puis se figea en voyant son expression. Elle semblait ailleurs, les yeux dans le vague et le visage complètement imperturbable. Sa main cybernétique toujours autour du cou de la vigile, il mit un petit coup de pied à la Jedi et lui jeta un regard mauvais.

Bien sûr, avec la chance qu'il avait, la fille était une junkie à tendance autiste, sinon ça n'aurait pas été drôle hein. Pourquoi les choses devraient être simples et rapides quand elles peuvent être compliquées et longues ? Il commençait sérieusement à en avoir marre de la fille et ses histoires, heureusement pour elle qu'il était professionnel, quand il se mettait en chasse il ne lâchait plus l'affaire. Et puis il avait besoin d'argent mine de rien pour le Bonneteau.

C'est pas qu'on s'emmerde mais si tu pouvais faire mine d'être utile pour la seule tâche pour laquelle tu as été réquisitionnée je t'en serais reconnaissant.

Heureusement elle sembla se réveiller, émergeant de son fichu arbre avec les oiseaux, d'ou qu'il provienne avant d'imiter avec un talent jamais égalé depuis surement les années - 40 une vigile terroriste fanatiquement pro-humaine. Autrement dit, de manière tellement mauvaise que le type au bout du fil ne soupçonna rien. Les organiques, que voulez-vous, un grain en moins et aucune jugeote. Au moins maintenant il pouvait se mettre au travail.

Il ne jugea pas utile de demander à la fille comment d'un coup elle pouvait affirmer avec une telle certitude que la cible était bien là, conscient qu'elle n'aurait sans doute pas répondu ou pas dit la vérité. De toute façon ça ne l'intéressait pas, le pourquoi ne servait à rien dans leur traque, c'était le comment qui comptait. Sa main se relâcha assez pour laisser la dénommée Myrka respirer assez pour parler.

Elle commença d'abord par éructer des bruits bizarres, probablement à cause de l'étouffement progressif dont elle avait souffert puis se mit à parler d'une voix rauque et difficilement audible avec le temps qui régnait, sans oublier l'état désastreux de sa gorge.

Vous... Vous êtes qui ? Comment vous avez... ?
C'est nous qui posons les questions, toi tu te contentes de répondre. Vous gardez un VIP ici, inutile de le nier on le sait. Ou est-il ?
Quoi ? Je... Non, on garde personne ici... Enfin j'en sais rien, ils nous disent rien à nous, juste de patrouiller et c'est tout.

Ce qui était logique, la piétaille n'avait pas besoin de savoir quoi que ce soit d'important, justement pour éviter qu'ils déballent tout dans une situation ou ils se faisaient interroger, comme présentement. Du reste, il n'avait pas perçu de signe indiquant qu'elle les menait en bateau. Il fallait changer d'angle de tir.

Tu sais quelque chose c'est évident, tu es postée ici, au sommet de la zone et tu vois tout, tu as dû voir des détails que personne d'autre dans votre bande ne connait. Dis-nous tout ce que tu sais.
Mais je vous le dit, je sais rien, on n'est pas tenus au courant par...
Tu mens. J'entend ton coeur qui bat à un rythme bien plus élevé, tu as vu quelque chose mais tu crains de le révéler. Tu as peut-être peur qu'on te descende une fois qu'on n'aura plus besoin de toi ? Ou bien c'est de tes chefs que tu as peur...
Vous savez pas de quoi ils sont capables ! Comment vous pouvez faire ça d'abord ? Vous êtes des humains comme nous, vous savez pour qui on se bat ? En quoi on croit ?

Voilà qu'elle basculait en mode pilotage automatique et redevenait la fanatique raciste et suprématiste qu'elle devait être dans sa vie de tout les jours. Bon, il fallait trouver autre chose. Sa main libre vint saisir le Pacificateur qu'il casa contre la poitrine de la pauvre demoiselle. Il avait les yeux froids et dénués de pitié.

J'ai essayé d'être gentil mais visiblement il va falloir monter d'un cran. Je compte jusqu'à 3. 1...
Vous bluffez, vous allez pas tirer sinon ça vous ferait repérer !
2...
Et vous, vous allez laisser votre copain me tuer comme ça sans bouger ?
3...
Il est retenu dans le bunker là en face ok ? Il est au niveau 3 du sous-sol, on ne peut y accéder que via un ascenseur et il faut avoir une carte magnétique spéciale que seul le sergent Brick possède.
Ah voilà, on avance, tu vois quand tu veux. Combien de types là-dedans ? Ou est ce Brick ?
Entre 5 et 10, je sais pas vraiment, les types de la sécurité du bunker ne se mêlent jamais à nous et Brick leur interdit de parler à quiconque. Il est dans son bureau, à l'étage dans le bunker, faut aussi une carte magnétique pour entrer, sans parler d'une caméra dissimulée qui lui permet de voir qui veut lui parler.
Les cartes dont tu parles, qui en a ?
Les types de la sécurité intérieure seulement, ils sont très paranos et méfiants.

Le cow-boy lança un regard éloquent à la rousse, ils savaient maintenant ou aller et que faire. Ils pouvaient tenter de choper un de ces gugus à l'intérieur et voler une carte pour descendre chercher le client ou ils pouvaient d'abord aller voir ce Brick pour en savoir plus voire se ménager une meilleure chance de choper le client avant de repartir plus sereinement. En tout cas, ils en avaient fini ici avec la malheureuse Myrka.

Merci, tu as été très coopérative.

D'un geste rapide, il lui brisa la nuque.
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