- sam. 7 juil. 2018 20:55
#33149
Kevin Mac Leod - Who Likes The Party
La nuit était chaude à crever. C'était une soirée minable dans le quartier minable d'une ville minable d'une planète minable d'une galaxie encore plus minable. Le genre de soirée qui donnait des envies de meurtre ou de suicide aux gens en général, mais lui n'était pas comme les gens. Déjà il n'était même pas à proprement parler un gens mais un androïde dernière génération, le genre strictement interdit par les lois éthiques. Mais depuis quand ça arrêtait les scientifiques fous ce genre de connerie hein ? Il n'allait pas s'en plaindre de toute façon.
Et puis cette nuit était la bonne, il le sentait bien. On remonte un peu dans le temps pour mieux situer tout ça sinon on va perdre du monde. Quelques jours plus tôt, le chasseur était à bord du Bonneteau, prêt à se barrer de ce trou pourri qu'ils appelaient Corellia maintenant que sa prime était encaissée. Il avait bien l'intention de plus avoir affaire à cette tarée rousse et son copain anarchiste à moitié mort qu'il avait dû opérer en urgence. Sauf qu'à peine installé au pilotage, l'holo avait sonné, communication entrante et urgente avec ça. Haussant un sourcil, vaguement intéressé, il accepta l'appel.
Ouais ?
Chasseur Valdor, comment ça va ? Tu as fait bonne chasse ?
Oh, c'est vous maître-traqueur Vect. J'ai collecté une jolie prime, j'ai déjà envoyé la part de la Guilde normalement, vous devez l'avoir reçue.
En effet, avec un mot de l'exécuteur, il loue ton efficacité. Du bon travail.
Merci monsieur. Vous m'appelez par courtoisie ou j'ai déjà du boulot ?
On ne peut rien te cacher. Sachant que tu opérais sur Corellia, je me suis dit qu'il fallait que je te transmette une prime que j'ai reçu qui est également dans le coin.
Oh.
Ça ressemblait à un juron plus qu'autre chose cette dernière injonction. Semblait que c'était foutu pour se tirer de ce trou. Mais bon, les affaires c'est les affaires et Valdor ne disait jamais non à une petite traque.
Qui est la cible ?
Noches Sturm, une petite racaille, pyromane compulsif, recherché pour actes de vandalisme multiples, coups et blessures sur agents de la CorSec, meurtre et délit de fuite.
Un vrai citoyen modèle. On sait dans quel coin il traîne ?
D'après l'avis de l'exécuteur, il semble fréquenter un bar appelé le Yippee Ki-Yay dans le secteur bleu.
Génial, moi qui venais de me barrer de ce coin, je dois y retourner. Ça a intérêt à bien payer. Je prend, maître-traqueur. J'imagine que c'est vivant. Je le dépose ou une fois coffré ?
Un bureau de la CorSec dans le centre-ville de Coronet fera l'affaire, c'est une prime déposée par les forces de l'ordre. Bonne chance.
Pas besoin de chance, j'ai mon flingue et mon flair. Valdor, terminé.
Et voilà ou il en était maintenant, 3h plus tard, alors qu'on était en milieu de soirée, à se promener dans ces taudis du secteur bleu au milieu des junkies, des pauvres, des déchets, des voleurs, des gangers et compagnie. Tout à fait représentatifs de ce que les organiques avaient de mieux à offrir en matière de spécimens intéressants de son humble avis. Enfin bon. Le chasseur progressait vite, il était déjà en vue du fameux bar ou la cible avait quartier.
Le truc le plus notable à propos de l'endroit c'était son affiche en néon fluo bien flashy qui explosait les rétines de ceux qui regardaient. Et la petite foule qui tentait de se frayer un chemin en jouant des coudes pour entrer faire la fête tandis que quelques-uns se pressaient devant des affiches détaillant les prix à l'intérieur. Il nota une petite rixe qui avait éclaté entre 2 types, 2 déchets organiques de plus. Les humains ne savaient visiblement rien faire d'autre que se marcher dessus pour prouver qu'ils avaient la plus grosse. Un concept qui le laissait froid et qu'il peinait à comprendre malgré ses efforts.
La première difficulté vint du videur à l'entrée. Difficile de passer armé et ce fut à contrecœur qu'il laissa son Pacificateur au vestiaire d'entrée. Il avertit sans délicatesse au videur et la jeune femme qui surveillait le tout que s'ils perdaient ou abîmaient son flingue, il les démembrerait à poing nu puis entra enfin à proprement dit là-dedans. Le mélange humains et aliens de diverses races était notable dans le bar et sur la piste de danse, sans oublier parmi les tables. Rien qu'à sentir les phéromones dans l'air, le cow-boy comprit qu'il y avait là un paquet de drogues et autres désirs purement organiques en jeu.
Il détonait pas mal parmi la masse avec son chapeau vieux-jeu, son poncho rouge et ses bottes usées avec éperons. Sans oublier son bras cybernétique brillant. Bon, maintenant, trouver la cible. Il alla illico au bar pour s'en commander un, ça faisait jamais de mal, puis sortit un de ses cigares préférés et s'en grilla un. Il prit le temps de savourer le parfum de la fumée et le goût du cigare avant de remarquer le type à côté de lui qui semblait observer l'ensemble du bar, les yeux vitreux et l'air dans son monde.
Encore un junkie à l'ouest, il avait l'air d'un bel enfoiré avec son allure de brute. Pourtant, Constantin croyait déceler plus que ça en lui. Curieux. Il s'accouda également au bar pour mieux voir la pièce et observa, il avait vu une photo de la cible, un Humain de 40 ans au moins, avec une cicatrice lui traversant la moitié du visage du front jusqu'à la bouche, un nez cassé, des cheveux courts roux. Une vraie gueule d'amour. Prenant de sa main cybernétique son verre de whisky corellien, le cow-boy trinqua tout seul avant d'avaler cul sec.
Si je te dit Sturm, ça te parle ?
Question posée l'air de rien au type à côté de lui, sans le regarder. Pas de mal à poser la question hein.
La nuit était chaude à crever. C'était une soirée minable dans le quartier minable d'une ville minable d'une planète minable d'une galaxie encore plus minable. Le genre de soirée qui donnait des envies de meurtre ou de suicide aux gens en général, mais lui n'était pas comme les gens. Déjà il n'était même pas à proprement parler un gens mais un androïde dernière génération, le genre strictement interdit par les lois éthiques. Mais depuis quand ça arrêtait les scientifiques fous ce genre de connerie hein ? Il n'allait pas s'en plaindre de toute façon.
Et puis cette nuit était la bonne, il le sentait bien. On remonte un peu dans le temps pour mieux situer tout ça sinon on va perdre du monde. Quelques jours plus tôt, le chasseur était à bord du Bonneteau, prêt à se barrer de ce trou pourri qu'ils appelaient Corellia maintenant que sa prime était encaissée. Il avait bien l'intention de plus avoir affaire à cette tarée rousse et son copain anarchiste à moitié mort qu'il avait dû opérer en urgence. Sauf qu'à peine installé au pilotage, l'holo avait sonné, communication entrante et urgente avec ça. Haussant un sourcil, vaguement intéressé, il accepta l'appel.
Ouais ?
Chasseur Valdor, comment ça va ? Tu as fait bonne chasse ?
Oh, c'est vous maître-traqueur Vect. J'ai collecté une jolie prime, j'ai déjà envoyé la part de la Guilde normalement, vous devez l'avoir reçue.
En effet, avec un mot de l'exécuteur, il loue ton efficacité. Du bon travail.
Merci monsieur. Vous m'appelez par courtoisie ou j'ai déjà du boulot ?
On ne peut rien te cacher. Sachant que tu opérais sur Corellia, je me suis dit qu'il fallait que je te transmette une prime que j'ai reçu qui est également dans le coin.
Oh.
Ça ressemblait à un juron plus qu'autre chose cette dernière injonction. Semblait que c'était foutu pour se tirer de ce trou. Mais bon, les affaires c'est les affaires et Valdor ne disait jamais non à une petite traque.
Qui est la cible ?
Noches Sturm, une petite racaille, pyromane compulsif, recherché pour actes de vandalisme multiples, coups et blessures sur agents de la CorSec, meurtre et délit de fuite.
Un vrai citoyen modèle. On sait dans quel coin il traîne ?
D'après l'avis de l'exécuteur, il semble fréquenter un bar appelé le Yippee Ki-Yay dans le secteur bleu.
Génial, moi qui venais de me barrer de ce coin, je dois y retourner. Ça a intérêt à bien payer. Je prend, maître-traqueur. J'imagine que c'est vivant. Je le dépose ou une fois coffré ?
Un bureau de la CorSec dans le centre-ville de Coronet fera l'affaire, c'est une prime déposée par les forces de l'ordre. Bonne chance.
Pas besoin de chance, j'ai mon flingue et mon flair. Valdor, terminé.
Et voilà ou il en était maintenant, 3h plus tard, alors qu'on était en milieu de soirée, à se promener dans ces taudis du secteur bleu au milieu des junkies, des pauvres, des déchets, des voleurs, des gangers et compagnie. Tout à fait représentatifs de ce que les organiques avaient de mieux à offrir en matière de spécimens intéressants de son humble avis. Enfin bon. Le chasseur progressait vite, il était déjà en vue du fameux bar ou la cible avait quartier.
Le truc le plus notable à propos de l'endroit c'était son affiche en néon fluo bien flashy qui explosait les rétines de ceux qui regardaient. Et la petite foule qui tentait de se frayer un chemin en jouant des coudes pour entrer faire la fête tandis que quelques-uns se pressaient devant des affiches détaillant les prix à l'intérieur. Il nota une petite rixe qui avait éclaté entre 2 types, 2 déchets organiques de plus. Les humains ne savaient visiblement rien faire d'autre que se marcher dessus pour prouver qu'ils avaient la plus grosse. Un concept qui le laissait froid et qu'il peinait à comprendre malgré ses efforts.
La première difficulté vint du videur à l'entrée. Difficile de passer armé et ce fut à contrecœur qu'il laissa son Pacificateur au vestiaire d'entrée. Il avertit sans délicatesse au videur et la jeune femme qui surveillait le tout que s'ils perdaient ou abîmaient son flingue, il les démembrerait à poing nu puis entra enfin à proprement dit là-dedans. Le mélange humains et aliens de diverses races était notable dans le bar et sur la piste de danse, sans oublier parmi les tables. Rien qu'à sentir les phéromones dans l'air, le cow-boy comprit qu'il y avait là un paquet de drogues et autres désirs purement organiques en jeu.
Il détonait pas mal parmi la masse avec son chapeau vieux-jeu, son poncho rouge et ses bottes usées avec éperons. Sans oublier son bras cybernétique brillant. Bon, maintenant, trouver la cible. Il alla illico au bar pour s'en commander un, ça faisait jamais de mal, puis sortit un de ses cigares préférés et s'en grilla un. Il prit le temps de savourer le parfum de la fumée et le goût du cigare avant de remarquer le type à côté de lui qui semblait observer l'ensemble du bar, les yeux vitreux et l'air dans son monde.
Encore un junkie à l'ouest, il avait l'air d'un bel enfoiré avec son allure de brute. Pourtant, Constantin croyait déceler plus que ça en lui. Curieux. Il s'accouda également au bar pour mieux voir la pièce et observa, il avait vu une photo de la cible, un Humain de 40 ans au moins, avec une cicatrice lui traversant la moitié du visage du front jusqu'à la bouche, un nez cassé, des cheveux courts roux. Une vraie gueule d'amour. Prenant de sa main cybernétique son verre de whisky corellien, le cow-boy trinqua tout seul avant d'avaler cul sec.
Si je te dit Sturm, ça te parle ?
Question posée l'air de rien au type à côté de lui, sans le regarder. Pas de mal à poser la question hein.